2 - P ré sen ta ti on du B o rj B EN AYED 2.1- La petite histoire du Bordj ( Monument non ouvert à la visite )
Le Bordj Ben Ayed1 était édifié à la fin du siècle dernier, en 1860, sur la route de Tunis à l’Ariana, non loin de sa médina, par Abd er-Rahman Ben Ayed , neveu du ministre Mahmoud Ben Ayed 2, il est considéré comme l’une des résidences de style contemporain les plus typiques de l’époque à cette région. Reproduisant un plan ordinaire et conventionnel de l’architecture des palais de plaisance qui sont inspirés par les constucteurs italiens, telle que la rêvaient, pour leurs propres palais, beys et dignitaires du Makhzen. Il faut mentionner qu’entre les règnes d’ Ahmed Bey - أبو العباس أﲪد باشا باي (1837-1855) et de Sadok Bey - ( أبو عبد اﷲ ﳏمد الصادق باشا باي1859-1882), ministres, personnes du Makhzen et notables du Tunis ne résistèrent pas au nouvel engouement pour l'Ariana, même s'ils possédaient d'autres villégiatures estivales à La Marsa ou ailleurs . Parmi ces hauts dignitaires nous mentionnons principalement les résidences neuves des Zaouche, Ben Ayed, Baccouche, Ben Achour, Nessim Semama3 . Le Bordj Ben Ayed a connu plusieurs affections depuis sa construction, d’une residence de plaisance pour la famille Ben Ayed, puis une école primaire des jeunes filles , puis une école primaire mixte pour finir en hôtel de ville depuis 1983.
figure 30 : 10-02-2020
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De l’aéroport Tunis-Carthage, prendre la route 21, jusqu’au premier échangeur, touner a droite direction Ariana et Bizerte ( La N8 : Boulevard du Grand Maghreb Arabe) jusqu’au premier rond-point, tourner à gauche et suivre l’artère principale jusqu’au monument ( Avenue 18 Janvier 1952) .
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issu d’une famille de l’aristocratie féodale tunisoise, d’origine djerbienne, qui s’intègre après 1756 à la cour beylicale et constitue une dynastie de caïds, d’armateurs corsaires et de fermiers généraux. Son père Mohamed Ben Ayed est un grand personnage en vue à la cour du bey de Tunis, Ahmed Ier Bey.
3 Depuis l’indépendance, les propriétés de l’Ariana des notabilités de cette époque ont été affectées par l’Etat Tunisien à des administrations locales ou à des établissements scolaires.