Alternative Magazine #002

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de nos tournées communes, il connaissait mieux le groupe. C’était donc plus facile de travailler ensemble et nous comprendre. Et quelle a été l’évolution entre les deux enregistrements ? Ce nouvel album est plus Rock et nous avons à la fois étendu et explorer les extrêmes de notre musique. Le côté catchy est encore plus catchy, celui heavy est encore plus heavy. Je crois que nous avons trouvé la meilleure formule en matière de son. C’est ce que tu peux entendre sur l’album. D’où le titre “Meir” qui signifie plus ? C’est ça ! Lorsque le disque fut terminé, nous avons tous été d’accord que c’était ni plus ni moins qu’un Kvelertak poussé à l’extrême. Plus de guitares, plus d’harmonies, plus de parties Rock’n’Roll… Avez-vous ressenti de la pression pour faire un meilleur album en voyant votre statut grandir ? Non, pas vraiment. Nous avons travaillé dessus l’an dernier avant de partir pour la saison des festivals et nous n’avions que deux mois pour tout boucler. Mais du fait d’avoir joué si souvent, nous étions définitivement plus confiants en arrivant au studio. Pour la première fois nous sommes devenus meilleurs avec nos instruments, et tourner aussi intensément nous a grandis ; du coup nous n’avons ressenti aucune pression. Je pense que tout l’engouement qui nous a été porté ne nous a pas affecté outre mesure. Nous avons gardé la tête froide, joué comme nous l’entendions et de la même manière que la fois précédente. Le deal avec Roadrunner a été une grosse surprise pour nous en tant que fan. Nous n’avions pas imaginé vous voir aussi vite rejoindre leur écurie. Roadrunner est en effet un gros label. Nous aussi nous avons été très surpris. Ils étaient intéressés par notre groupe depuis un moment, spécialement aux Etats-Unis. La première fois que nous

avons joué là-bas, tout le bureau de Roadrunner est venu nous voir. En 2011, nous avons joué trois concerts en une journée et ils étaient présents à chaque. Ils étaient très enthousiastes à notre égard. Du coup, lorsqu’ils ont entendu que nous recherchions un nouveau label, leur agent nous a contacté et nous a fait la meilleure offre. Ils aimaient tellement notre groupe que ce fut facile de signer avec eux. Nous avons été surpris qu’un des plus gros labels de Metal veuille nous signer sans que nous n’ayons rien à faire, c’était un peu étrange. Nous n’avions pas parlé avec eux avant ces concerts puisque nous avions necore notre contrat avec Indie Recordings. C’est quand nous avons recherché un nouveau contrat qu’ils nous ont contacté. Mais nous n’avons signé au final qu’un contrat de licence pour garder la propriété des masters. N’avez-vous jamais été inquiets du fait que leur direction ait changé et que la plupart de leurs héros aient quitté le navire pour une structure plus stable ? Non. Tout ce qui s’est passé l’an dernier chez Roadrunner fut merdique pour les autres groupes et pour tous les gens qui travaillaient chez eux. Mais pour nous c’est un peu différent. Ils ont mis la meilleure équipe à notre disposition, des gens travaillent à Londres, en France, aux Etats-Unis uniquement pour nous. Nous sommes vraiment soutenus. Ils font un travail formidable depuis tellement longtemps. C’est ce qui fait que nous leur ayons fait confiance.

clip en peu de temps, et j’ai eu l’idée d’utiliser des gosses. Cela a été amusant. Nous sommes allés chercher un réalisateur de chez nous à Stavanger. Je lui ai expliqué mon idée, et comme il avait des contacts dans différentes écoles de musique, nous y avons organisé un casting. Les gosses ont envoyé des vidéos d’euxmêmes en train de jouer de nos chansons. Et au milieu se trouvait celle de ce petit gars incroyable et déchaîné qui chantait seul dans sa chambre comme s’il était sur scène. Nous avons adoré. Au final, cela a donné un bon clip et les gamins y sont formidables. Comment s’est passé cette nouvelle collaboration avec John Baizley de Baroness pour l’artwork de l’album ? Comme pour la pochette du premier album, Erlend, notre chanteur, a envoyé à John une explication des paroles et il en a fait ce qu’il a voulu. C’est un artiste incroyable. Nous nous sommes rencontrés plusieurs fois. La dernière c’était à Philadelphie en novembre, et c’était la première fois qu’il remarchait depuis son accident de tour-bus. Il va mieux à présent. C’est un grand homme et une source d’inspiration.

Peut-on dire que vous avez réalisé votre rêve de gosse ? Oui, définitivement, je ne recherche rien d’autre que ce que je vis aujourd’hui. Nous vivons de bons moments.

Pensez-vous un jour pouvoir faire comme Baroness et passer à un Metal de plus en plus léger et psychédélique ? Je ne pense pas. Puis nous ne réfléchissons pas vraiment à la direction que nous allons faire prendre à une chanson quand nous l’écrivons. Peut-être que le prochain album va être plus agressif. Simple exemple, nous pensions que cet album allait être plus lourd et c’est devenu un album plus Rock au final. Nous verrons bien ce que cela donnera aux prochains. ●

C’est ce qu’évoque le clip de « Bruane Benn » ? Celui où il y a des gamins ? Oui ! Tout à fait !

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Qui a eu cette idée ? En fait, c’est moi. Nous devions faire un

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