ALLBLACK MAGAZINE N°7

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N°7

PORTRAIT

SITOU SMI

+ARTISTE GRAFFEUR PANAFRICAIN INTERVIEW

EDITH TIALEU

FRIDA 54, C’EST ELLE !

DAVID MBOUSSOU FRIAND DE NATURE PORTRAIT INTERVIEW EXCLUSIVE

MEIWAY

LE PROFESSUR AWOLOWOH ! dossier : le cinéma gabonais vu de l’intérieur A L L B L A C K M A G A Z I N E [ N ° 7 / S E P T. 2 0 1 7 ]


ALLBLACK ÉDITO

C

«NOUS FAISONS L’HISTOIRE PAR NOS ACTES ET NOS ENGAGEMENTS. NE RESTONS PLUS À L’ÉCART DE NOTRE PROPRE DÉVELOPPEMENT ...

’est le 1er octobre de l’an 949 que la Chine s’est proclamée République populaire. Le 1er octobre 1970 Jimi Hendrix est enterré dans sa ville natale, à Seattle. Youssou N’Dour, chanteur et homme politique sénégalais est né le 1er octobre 1959, et Keziah Jones, le chanteur nigérian, lui le 1er octobre 1968. Le 1er octobre 1977, à New York, le footballeur Pelé termine sa carrière en marquant son 1.281ème but.... Les dates, les jours importants de notre histoire sont tous à marquer d’une pierre blanche et peut être que le 1er octobre 2017 en fera parti comme étant la date de la parution du 7ème numéro de ALLBLACK Digital Magazine. Nous voulons marquer l’histoire de la black culture. Nous ne savons pas encore comment mais avec force et détermination, nous inculquerons à nos lecteurs l’idée qu’être black c’est être UN, peu importe la situation géographique... We are one people, one culture.

PDG / Directeur de Création CEO / Creative Director O N T PART I C I P É À CE MAGAZI NE : ANDROCONCEPT, DAPHNÉ MBAYE, FLO’O ENGONE, DOLORÈS NDJILA DABANY, CARL ROGERS, ELIJAH ONDO

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ÉDITÉ PAR


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A L L B L A C K M A G A Z I N E [ N ° 7 / S E P T. 2 0 1 7 ]


ALLBLACK

LES NEWS DU BLED LES NEWS DU BLED

ABD AL MALIK actualise le chef d’œuvre de Verdi en le situant de nos jours dans un contexte urbain. Othello, le Maure de Venise (Othello, the Moor of Venice en anglais) est une tragédie de William Shakespeare, jouée pour la première fois en 1604. Du 26 au 29 octobre prochain le Bushman Café, ecosystème créatif basé à Abidjan en Côte d’Ivoire, organise le BUSHMAN FILM FESTIVAL, un festival dédié aux films réalisés avec des smartphones. Il permettra de mettre en avant tous ceux qui ont une histoire à raconter de façon originale via un format mobile, accessible à tous.

Alors que le chanteur BLACK M prépare la réédition de son album «Eternel insatisfait», il dévoile le clip de son nouveau morceau «Death Note» !

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ALLBLACK LES NEWS DU BLED

J-RIO tente un retour sur le

devant de la scène gabonaise et s’adjuge les services de LOVA LOVA ANEL’K. Sur un son produit par Psyko, le Node Music nous dévoile Calmant. On espérait se calmer après écoute mais bon, on vous laisse apprécier...

LATCHOW signé sur le

label Dynastie qui se dit très heureux de la confiance que lui a accordé l’artiste. L’ex membre du groupe La Fuente s’est tout de suite mis au travail et plusieurs projets sont déjà en gestations dont la sortie prochainement de deux singles ainsi que d’un clip.

AUBAMEYANG ...

Le capitaine des Panthères du Gabon et sociétaire de Borussia Dortmund se retrouve pris dans le clash opposant Booba et La Fouine. A travers un tweet, il a tenté d’y mettre un terme mais mal lui en a pris car il est à présent la cible de Booba. Bon La Fouine, lui a quand même fait un petit son en faux hein ! Mais sinon petit, laisse les eux-mêmes làbas comme on dit au Gabon. NOTRE COUP DE COEUR DE LA SEMAINE

BOMAYÉ MUSIC PRÉSENTE L’INCROYABLE ALBUM DE L’OVNI NAZA. MOI JE VÉRIFIE AVEC DADJU & AYA NAKAMURA NOUS ON ADORE A L L B L A C K M A G A Z I N E [ N ° 7 / S E P T. 2 0 1 7 ]


ALLBLACK EXPRESS

EDITH TIALEU AU GRAND BONHEUR DES ARTISANS

ELLE C’EST EDITH MAIS VOUS POUVEZ AUSSI L’APPELER FRIDA. PIONNIÈRE DANS LE GENRE, SA E-BOUTIQUE SÉDUIT L’AFRIQUE. ALLBLACK L’A RENCONTRÉ POUR VOUS... ALLBLACK : Bonjour Edith, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ainsi que votre activité ?

Je m’appelle Edith TIALEU, je suis originaire du Cameroun mais je me sens plus panafricaine. J’ai grandi et vécu en France, et j’ai décidé, il y a peu de venir m’installer au Cameroun afin de vivre mon Afrique dans toutes ses réalités et pouvoir apporter ma pierre à l’édifice en créant ma marque de décoration d’intérieur. ALLBLACK : Comment vous est venue l’idée d’ouvrir un magasin de ce type ? Et pourquoi ce nom Frida ?

C’est un projet qui rassemble mes passions : l’Afrique, le textile, le design d’intérieur et les voyages. J’ai toujours voulu créé une marque en Afrique à partir de ses ressources humaines et ses richesses. A travers Frida, je voyage à la découverte de mes traditions, mes cultures africaines et notre héritage. J’allie tradition et modernité afin de mettre en avant un esthétisme africain. A L L B L A C K M A G A Z I N E [ N ° 7 / S E P T. 2 0 1 7 ]


ALLBLACK EXPRESS

Je n’ai pas de boutique pour le moment, j’ai décidé de privilégié la vente en ligne. Le nom Frida est celui de ma grand-mère maternelle, il m’est venu naturellement à l’esprit dès que j’ai pensé à créer cette marque. C’était une évidence, sa personnalité se reflète à travers l’univers de Frida : Un esprit chaleureux, rassembleur, ouvert d’esprit. ALLBLACK : Quelle est la particularité de votre boutique ?

Je n’ai pas voulu vendre mes produits en boutique car j’estime que ce n’est pas encore le bon moment pour Frida de pouvoir s’exprimer. Par contre sur le site, ce n’est pas uniquement du e-commerce. On peut y découvrir le parcours de nos artisans, leur héritage. Il y a aussi une partie blog qui relate de sujets différents : des idées déco, nos tissus traditionnels, nos voyages de conception… et bien d’autres choses et surprises à venir que je vous laisse découvrir. ALLBLACK : D’où viennent les produits vendus ?

Je travaille principalement avec les artisans du continent, avec qui nous mettons en forme et en production les designs que j’ai réalisé. C’est un travail sur plusieurs étapes avant d’arriver à la commercialisation. Nous travaillons avec du matériel local. Je m’efforce à chaque besoin de trouver la solution sur le continent. Il ne s’agit donc pas ici d’achat de produit fini mais de la conception, réalisation, fabrication de produit. Les textiles sont tissés à la main. ALLBLACK : Dans quelle fourchette de prix sont les articles vendus à Frida 54 ?

Les coussins sont vendus à 55€ (36.500CF)A et les plaids 105€ (69.000CFA). La gamme de produit tend à s’élargir au fil des saisons afin de pouvoir couvrir tout l’univers de la maison. J’ai volontairement voulu faire peu mais bien, step by step comme j’ai bien dire. ALLBLACK : Que voudriez-vous que les afro-politains des lecteurs que nous sommes retiennent de cette interview express ?

L’Afrique regorge d’une telle ressource et richesses, chacun à sa façon peux y poser sa pierre de près comme de loin. Ce n’est pas facile tous les jours mais le jeu en vaut la chandelle. Il suffit « juste » de commencer. Et comme j’aime bien le dire Bienvenue chez Frida, Bienvenue chez Vous ! Propos recueillis par Makek A L L B L A C K M A G A Z I N E [ N ° 7 / S E P T. 2 0 1 7 ]


ALLBLACK INTERVIEWS

MEIWAY

SI DIEU M’ACCORDE LONGUE VIE,JE CONTINUERAIS LE PROFESSEUR AWOLOWOH OU LE GENIE DE KPALÈZO, MEIWAY EST L’UN DES PLUS GRAND ARTISTE MUSICIEN AFRICAIN DE PAR SA CONSTANCE DANS SON TRAVAIL ET SON TALENT MULTIDIMENSIONNEL. LE CRÉATEUR DU ZOBLAZO REVIENT SUR SES 30 ANS DE CARRIÈRE SUR ALLBLACK ALLBLACK : Meiway, bientôt 30 ans de carrière marqué par le zoblazo. Aujourd’hui on a l’impression que le Zoblazo a disparu...

MEIWAY : Permettez-moi de saluer tous vos lecteurs et lectrices. C’est un plaisir de faire pour la première fois une interview sur ALLBLACK. Pour revenir à la question, le Zoblazo est ma marque de fabrique, c’est ma carte d’identité alors il me sera très difficile de m’en défaire. C’est ce qui fait ma personnalité. Et ce Zoblazo là pour le juger, il faut être un initié parce que c’est une musique d’initié, inspiré du terroir Nzima du royaume des Nzima Kotoko de Côte d’Ivoire. Je fais toujours du zoblazo et j’en prend pour exemple, sur le tout dernier album (Illimitic) A L L B L A C K M A G A Z I N E [ N ° 7 / S E P T. 2 0 1 7 ]


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écoutez edja qui est un titre purement Zoblazo, écoutez No qui est aussi un titre purement Zoblazo et vous reconnaîtrez ma marque de fabrique. Ceci pour dire que je ne me suis pas défait de mon Zoblazo et que je continue à en être le porteflambeau. ALLBLACK : Meiway, pouvez-vous nous donner 5 dates ou faits marquants de votre carrière ?

MEIWAY : Je n’ai pas les dates exactes en tête. Je Ferais donc l’effort de vous donner des années. Je commencerais alors par 1989. L’année de la sortie de mon tout premier album. Parce que ce fut très dur. J’ai galéré une bonne dizaine d’années avant d’y arriver et sincèrement ce fut pour moi un soulagement total d’enfin pouvoir rentrer pour la première fois en studio. Ce fut la lueur d’espoir et c’est cette lueur-là qui a éclairé l’autoroute jusqu’à ce jour. Je suis à mon douzième album et je crois que si j’y suis je crois que ce premier album a ouvert la porte aux autres. Donc 1989, date symbolique et sacrée pour moi. Ensuite, je dirais 1992. La sortie de 200% zoblazo, mon 1er album « hors continent ». Disons que c’était le 2ème album que je sortais mais c’est celui-là qui m’a véritablement ouvert les portes de l’international, c’est donc aussi pour moi un album sacré et une date mémorable. Puis, 1993. 1993 pourquoi ? Parce que c’est l’année où, à la faveur du MASA (Marché des Arts et Spectacles Africains) organisé en Côte d’Ivoire, je créé le Zo Gang, mon orchestre, mon groupe qui, jusqu’à aujourd’hui m’accompagne dans toutes mes prestations. Le Zo Gang c’est plusieurs générations d’artistes musiciens qui se sont succédés. La dernière génération qui est là aujourd’hui est composée de jeunes qui ont tous été A L L B L A C K M A G A Z I N E [ N ° 7 / S E P T. 2 0 1 7 ]


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formés ici en Côte d’Ivoire. Il y a une autre génération, celle précédente, qui s’est installé en France et avec qui je tourne lorsque je suis en Europe. Pour la 4 ème date je dirais 1998. C’est l’année de ma consécration aux Kora Music Awards à Sun City, en Afrique du Sud. C’est la première fois qu’un artiste africain rafle 3 Koras en une seule édition. J’ai été plébiscité cette année-là par les membres du jury comme étant le Meilleur artiste de l’Afrique de l’Ouest, le Meilleur arrangeur d’Afrique de l’Ouest et eu le kora du meilleur clip vidéo pour l’album « Les génies vous parlent ». Pour finir, je dirais 2009. C’est l’année de la reconnaissance d’Etat. A l’époque c’est le Président Laurent Gbagbo qui était à la tête de la Côte d’Ivoire et il m’a fait l’honneur de me décerner le titre le plus important dans la carrière d’un artiste en Côte d’Ivoire. Il m’a fait Commandeur dans l’Ordre du Mérite Culturel. J’en ai été très touché. C’est vrai qu’après j’ai aussi été fait Officier dans l’Ordre National de la Côte d’Ivoire mais dans la musique c’est le titre de Commandeur qui reste le plus important pour un artiste. Quels sont les perspectives d’avenir pour Meiway ? Comptezvous arrêter la musique comme beaucoup d’artistes de votre génération l’ont fait ?

MEIWAY : Déjà que Dieu m’accorde longue vie. Je suis croyant, je suis chrétien et donc j’estime que mon futur est dans les mains de l’être suprême. Si Dieu me donne cette grâce, ce sera avec plaisir que je continuerais à assouvir ma passion. On fait un métier qui est formidable, qui est celui d’artiste chanteur où le mot retraite n’existe pas donc chaque jour on en profite. Vous savez, il y en a qui sont tombés sur scène, vous avez vu Papa Wemba en direct, vous avez vu Miriam Makeba en direct, paix à leurs âmes. Je ne souhaiterais pas finir de cette façon mais peu importe, quand c’est écrit c’est écrit donc voilà. Il n’y a pas lieu de parler de retraite dans la musique. Maintenant, comme je le dis souvent, c’est une question de santé, une question d’envie aussi. Si à un moment donné l’envie n’y est plus et que la saturation prend le dessus, alors je me retirerais avec respect pour cette passion là. Et ce sera aussi l’occasion pour moi d’assister les plus jeunes, ce que je fais déjà. La preuve, il y a une très belle vague d’artistes qui sont sortis en Côte d’Ivoire parce qu’il y a eu un guide. C’est ce que je souhaite pour le futur et j’espère aussi continuer à servir d’exemple pour cette nouvelle génération qui fait la fierté de la Côte d’Ivoire. Propos recueillis par Carl Rogers A L L B L A C K M A G A Z I N E [ N ° 7 / S E P T. 2 0 1 7 ]


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SITOU MATT IMAGINATION SANS LIMITES !

CE JEUNE DESIGNER GRAPHIQUE ET ARTISTE GRAFFEUR TOGOLAIS PASSIONNÉ DE CULTURE URBAINE A MIS DE CÔTÉ SON DIPLÔME EN BANQUE ET FINANCES POUR SE CONSACRER TOTALEMENT À SA PASSION...

C

réatif et dynamique, cet artiste exerce aujourd’hui en freelance après avoir travaillé en Afrique de l’Ouest, en Afrique Centrale et en Europe au sein d’agences de communication. De la communication institutionnelle à des campagnes de publicité en passant par de l’événementiel, Sitou relève tous les défis qui lui sont lancés. Il se fait un nom au sein de la communauté des graffeurs et graphistes africains à travers son studio d’arts graphiques «IMAGINATION» créé en 2005 avec Kuessan DANGBO. Au-delà de la création de supports de communication en tout genre, les jeunes associés poursuivent leur travail de A L L B L A C K M A G A Z I N E [ N ° 7 / S E P T. 2 0 1 7 ]


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développement d’une communication jeune et innovante. C’est ainsi qu’ils lancent «Fier d’Être…», une marque de street wear qui devient rapidement une référence chez les jeunes africains. Son dynamisme le porte encore plus loin et l’amène à développer son intérêt pour les arts de rue. Sa passion pour le graffiti le conduit à participer à de nombreux festivals tels que le Air’tistic festival en France (Chamonix), des Jams de graffiti à Bruxelles (Belgique) et à Genève (Suisse), le Festigraff (Dakar - Sénégal), Bantu Esthetik (Libreville - Gabon), Waga Hip Hop (Ouagadougou – Burkina Faso) et bien d’autres… Artiste généreux, il entend, à travers ces événements, permettre à des jeunes de s’ouvrir à une nouvelle forme de culture et la rendre accessible à tous. Dans cette démarche, il a animé des ateliers au sein de la prison civile de Lomé, organisé le festival Kingraff – Peindre contre le Sida (Kinshasa-RDC), La Scène sur le thème de l’éducation pour tous (Lomé-Togo) et coorganisateur du Festival Regraff au Benin (Editions 2015 et 2016). Aujourd’hui installé à Cotonou au Bénin, Sitou poursuit ses activités et a de nombreux projets en tête…

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DAVID MBOUSSOU

DIPLÔMÉ EN COMMERCE INTERNATIONAL AVEC UNE SPÉCIALITÉ EN MARKETING ET COMMUNICATION DU LUXE. IL EST, CONSEILLER CULTUREL, PASSIONNÉ DE CULTURES TRADITIONNELLES, DE MÉTAPHYSIQUE, D’ART ET DE PHILOSOPHIE ET... LE RÉALISATEUR DU CLIP «LOIN» DE BGMFK... ALLBLACK : Comment, au vu de ton parcours te retrouves-tu dans la réalisation vidéo ?

Ça dépend justement de l’angle sous lequel on voit le parcours. Pour moi toutes mes expériences sont concomitantes, elles se nourrissent mutuellement, après tout pourquoi s’enfermer dans des étiquettes ? Je me suis toujours intéressé à tous les domaines cités plus hauts de façon simultanée, ce sont différents aspects de ma personne auxquels je m’évertue à donner un sens «intégral», «holistique». ALLBLACK : Plusieurs vidéos à ton actif et on ressent toujours la même correlation entre la nature et la culture.

Parce que toute culture émane de la nature. Je ne fais que retrouver le fil naturel des choses afin de mieux prendre conscience de mon environnement, de notre environnement. A L L B L A C K M A G A Z I N E [ N ° 7 / S E P T. 2 0 1 7 ]


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Car c’est justement la perte de conscience qui nous fait avoir des comportements aberrants (destruction de notre faune et de notre flore au bénéfice d’un mode de vie qui renie le lien symbiotique que nos cultures traditionnelles avaient noué avec la nature) ALLBLACK : Tu n’as pas fait beaucoup de clips avec les artistes gabonais. Serais tu hors de portée (financièrement) pour les artistes locaux ?

S’agissant des artistes gabonais, tout dépend de ce que vous entendez par «beaucoup» : j’ai fait au moins 11 clips avec des artistes gabonais... Liberty city, Isolé, et Aniambie (qui paraîtra dans quelques semaines) avec Troy. Malembe, Comme dab, le meilleur, loin avec BGMFK, Black Forest avec MickyR, l’ekaghe n’a mbembi (de La chanteuse Seba, avec qui je viens de faire un Clip qui paraîtra dans quelques semaines), Le poème du gabonais (avec Slam Master No, le champion de Slam du Gabon) et Essences du Gabon, «Moungongo» (avec Mbilou, un joueur de Moungongo appartenant à l’ONG culturelle Ebando) Et s’agissant de mon accessibilité financière, j’ai fait la plupart de ces clips sans aucune rémunération. ALLBLACK : Tu as fait plusieurs court métrages, bientôt un long métrage ?

Si la Nature le décide... Je ne me nourris pas d’ambitions artistiques. Je me contente de répondre présent à chaque opportunité de la façon la plus authentique, à la hauteur de mes compétences et de ma sensibilité. Tantôt la possibilité d’un long métrage me revient souvent à l’esprit tantôt je suis rattrapé par la nécessité de faire des choses d’envergure plus modeste pour m’exprimer. Dans ce cas je m’appuie sur le fond plutôt que sur la forme mais c’est vrai que cette possibilité est là quelque part dans le fond de mon esprit. J’évite juste de brusquer les choses, je préfère laisser du temps au temps. ALLBLACK : Un dernier mots pour tous ceux qui liront ces quelques lignes...

Je leur dirais Merci d’avoir pris la peine de lire cet entretien jusqu’à son terme, j’espère qu’ils pourront en tirer une quelconque source d’inspiration à quelque niveau que ce soit. Et je remercie également ceux qui accordent une attention bienveillante à mon travail, leurs encouragements ainsi que leurs critiques sont une précieuse source d’inspiration et d’instruction pour moi. Propos recueillis par Elijah Ondo A L L B L A C K M A G A Z I N E [ N ° 7 / S E P T. 2 0 1 7 ]


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