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LE CENTRE-VILLE DE QUIMPER, UN QUARTIER DÉPÉRISSANT Pour répondre aux besoins souvent bien réels d’un accroissement et d’une diversification de l’offre commerciale et de loisirs, les implantations commerciales ont connu un véritable boom en périphérie, là où le foncier abonde et où l’aménagement des accès ne pose aucun problème. Le choix de la facilité, donc, mais un choix dont on commence aujourd’hui à percevoir les conséquences catastrophiques. Cette croissance des «zones commerciales» en périphérie urbaine a contribué au dépérissement du centre-ville. Moins de commerces en centre ville, c’est moins de services, bien sûr, mais aussi moins de fréquentation, moins de vie, moins d’animation. Le centre-ville perde son attractivité, notamment auprès des classes moyennes et supérieures, qui préfèrent partir emménager en périphérie dans une maison avec jardin. Leur départ contribue à entretenir et amplifier les dynamiques enclenchées par la crise du commerce. Le centre-ville est l’image de marque de la ville; hors, celui-ci offre un éventail d’activités et de commerces très restreints. Il est pourtant le quartier phare, celui que tous les habitants connaissent, celui que les élus doivent traiter prioritairement. «Continuer de faire un peu de tout partout au motif que les résidents des autres quartiers pourraient se sentir lésés procède d’un contresens grave: le centre-ville est le cœur de la ville et le siège de son identité. Qu’il vienne à battre moins fort et c’est l’ensemble de la cité qui décline. Qu’il se dégrade au point que la ville ne

se reconnaisse plus en lui, et c’est le début d’une crise d’identité dont les effets peuvent devenir immaîtrisables. Partir de cet axiome, c’est se battre contre la facilité qui consiste encore aujourd’hui à délocaliser de grands services publics et des équipements de loisirs à la périphérie au motif que les accès y sont plus faciles, le terrain plus abondant, le prix du foncier moins cher. Dans ce domaine, mieux vaut prendre plus de temps et accepter un degré de complexité plus élevé pour préserver un niveau minimal d’attractivité en deçà duquel aucune renaissance du centre-ville n’est possible.»1. De nombreuses villes ont mis en place un système de transports en commun, de parkings relais. Quimper, en créant le projet schéma Transport, soutenu par l’ancienne municipalité, s’est alignée sur ce type de projet, envisageable pour les grandes agglomérations. Cependant, ce système n’est pas compatible avec la taille de la ville de Quimper, contrairement aux métropoles régionales, et aurait contribué à davantage enterrer les dernières activités du centre. Le stationnement et l’accessibilité au centre-ville doivent donc être de nouvelles priorités. En limitant l’accès au centre-ville pour les voitures, en privilégiant les transports en commun (en prenant exemple sur les métropoles régionales) Quimper a contribué à valoriser l’offre de périphérie. Le centre-ville doit donc s’équiper de structures et d’aménagement permettant d’accueillir la voiture. Le 1. «Pour les villes moyennes, demain, il sera trop tard» Olivier Berlioux et Franck Gintrand Smart Cités ; 11.07.2014. http://www.slate.fr/story/88883/villes-moyennes-demain-il-sera-trop-tard

Localisation des projets récents sur le centre-ville :

Le Steïr

L’odet

Médiathèque

Centre des congrès

Galerie du Chapeau Rouge

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Cathédrale Parking de la Providence

Jardin de la Paix

Gare


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