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ALBUM DE LA COLONIE FRANÇAISE
celli, président de la «Sociedad Empleados de Comercio», M. Arthur Civrac, comme ami, et enfin M. Enrique de Las Heras, au nom du personnel de la maison «Las Novedades Parisienses. «J'ai été le confident, disait M. Lavergne, de celui qui gît là, inerte, terrassé en pleine activité par une mort autant implacable qu'imprévue... mercredi soir encore il me faisait part-de ses projets d'avenir, de son désir de retourner bientôt et pour toujours dans cette patrie que, comme nous tous, il regrettait tant... «Je ne sais si Le Besgue a besoin de pardon; dans tous les cas, il lui sera beaucoup pardonné, car toujours il pratiqua l'amitié et la solidarité, il aima passionnément sa famille et il adora cette France républicaine où, plus heureux en cela que tant d'autres, il reposera bientôt parmi les siens». J'ajouterai: j'ai beaucoup connu M. Le Besgue, chez lui, dans son intérieur, à sa table: il aimait la France, comme un fils aime sa vieille mère; il aimait sa femme, comme on aime à vingt ans; il considérait ses amis comme des frères. Jamais Amédée Le Besgue ne sut refuser un service, car il avait la main toujours ouverte comme le cœur. La colonie française de Santiago a perdu en lui l'un de ses membres les plus dévoués et les plus généreux, la France un fils aimant, un patriote enthousiaste, et ses amis... un ami sûr, toujours bienveillant, aimable et disposé à les écouter, à les servir, à les défendre!....
Momus (Eugène). Négociant, ancien officier de la marine de guerre française. A connu le Chili après la campagne de Taïti, qu'il a faite comme aide de camp de l'amiral qui commandait la division navale du Pacifique. Rentré en France, il donna sa démission de la marine et vint établir une maison de commerce au Chili, vers l'année 1849. De retour en France quelques années après, il s'y maria et revint avec sa jeune femme au Chili en 1862, où naquirent MM. Georges et Henri Momus. Inscrits au Consulat, ils ont fait tous deux leur service militaire en France. Mme Georges Breynat, fille de M. Momus, est née en France. La maison de commerce de M. Momus a été liquidée, après sa mort, par les deux frères Momus et M. Breynat, alors associé, vers l'année 1899, pour s'occuper plus spécialement de l'industrie qu'ils ont installée sous le nom de Fdbrica de envases de lata, qui est actuellement gérée par M. Breynat. L'installation de cette fabrique fait honneuràM. Breynat et à ses associés. J'ai visité cette fabrique: elle est montée sur un pied européen. M. Breynat n'a cessé pendant M. E L ' G K N K . M o u e s longtemps d'y apporter toutes les améliorations possibles. C'est un établissement qui fait également honneur au Chili. M. Momus fils est à Bordeaux où il s'occupe de la gérance de la maison de commission fondée également par M. Momus père. Il est marié avec Mlle Daysi Le Quellec, fille de M. Casimir Le Quellec, armateur qui a eu beaucoup d'affaires avec le Chili, ancien associé de la maison Hordes. M. Henri Momus s'est marié avec Mlle Genoveva Lôpez Pérez. Il a loué pour 8 ans les Termas de Chili an. J'ai conservé bien des souvenirs de la famille Momus. En 1867, Mme Bordes, une des Françaises les plus distinguées que j'aie connues au Chili, se promenait souvent avec Mme Momus au jardin de Waddington, la promenade à la mode dans ce temps-là. On les remarquait à cause de leur élégance simple et de bon ton. Elles n'ont pas peu contribué à imprimer dans l'esprit des portenas ce goût délicat pour les toilettes gracieuses et sévères en même temps. M. E. Momus était revenu pour quelques mois au Chili en 1881. Il était logé chez son ami, M. P. Mac Kellar, consul des Etats-Unis à Valparaiso, marié