Agriculture du maghreb n°60

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mestique, elle passe l’hiver à l’état de pupe, mais peut demeurer active toute l’année en zones tempérées. Plus rétp ticente que la mouche domestique à s’introduire dans les maisons, elle a tendance à se rassembler dans des zonp nes de plein air, tels que les patios, les entrées, les garages, les enclos…. Elle vole et tourbillonne plus longtemps et passe moins de temps au repos que M. domestica. Avec l’arrivée de l’hiver, elle cherche les bâtiments ou une végétation protectp trice. Elle atterrit rarement sur les alimp ments et ne peut être considérée commp me un important véhicule d’agents pathogènes. Toutefois, son habitude de vol stationnaire à hauteur du visage agace.

La mouche des étables (Muscina stabulans, Muscidae)

Description, biologie et nuisances Cette mouche suceuse, est plus grosse que la mouche domestique (8 mm de long). Elle vit dans les bâtiments d’élevp vage et autour des maisons. Elle se nourrit de matières organiques humidp des en décomposition, du lait, d’œufs, de viande… La ponte, 150 à 200 œufs, a lieu sur la matière végétale et animalp le en putréfaction humide et dans les plaies. La durée de cycle, variable avec la température saisonnière, est comprisp se entre 28 à 45 jours. Elle développe plusieurs générations/an. La larve, copp prophage durant les deux premiers stades, devient zoophage au 3ème âge et se nourrit des asticots de la moucp che domestique. La mouche hiverne à l’état d’asticots et de pupes. La nuisancp ce de ce diptère consiste à transmettre des myiases rectales et intestinales aux bovins et ovins.

La mouche piqueuse (Stomoxys calcitrans, Muscidae) Appelée habituellement mouche piqueuse, charbonneuse ou des étabp bles, elle est très commune dans les installations d’élevage des chevaux, des bovins, des ovins où elle pique douloureusement les personnes et les

animaux pour se nourrir de leur sang.

Description, biologie et nuisances Elle ressemble à la domestique, mais possède une trompe noire, dure, brillante, un peu plus longue que la tête, très pointue, et orientée en permanp nence vers l’avant. Les quatre bandes sombres thoraciques, caractéristiques de la mouche domestique, sont absentp tes chez la piqueuse. Contrairement aux autres insectes hématophages, les deux sexes de S. calcitrans piquent. La mouche apparait généralement vers début printemps, abonde en débp but d’été. Sous des températures optp timales, la mouche développe une génp nération (œuf à l’adulte) en 12 jours. La femelle pond ses œufs dans le fumier, les crottes, la matière végétale humide en décomposition (foin, ensilage non consommé arrosé d’urine, gazon coupp pé mis en tas) où les asticots, copropp phages, se développent. Les deux sexes de la mouche prennent leur repas environ une fois par jour sur les animaux et occasionnellement les humains. Leurs morsures, douloureusp ses, se localisent sur les jambes et le bas du corps des bovins et des chevp vaux. Sur les chiens, elles se nourrissent habituellement autour des oreilles. Non dérangée, la mouche s’engorge de sang en moins de cinq minutes. Repue, elle cherche un site calme pour digérer son repas.

variés : nécrophages, coprophages, détp tritiphages, parfois prédatrices ou parp rasites d’escargots (genre Melanomya) ou de lombrics (espèces des genres Bellardia, Onesia et Pollenia). Les Callipphorides sont habituellement les premp miers insectes à arriver sur les cadavres où se dérouleront leurs pontes et le développement de leurs larves, devançp çant les Sarcophagidae et les Muscidae ou d’autres mouches nécrophages. Pour murir leurs œufs, les femelles prélp lèvent des protéines sur les cadavres sur lesquels elles pondent ensuite. Les œufs, de la forme d’un grain de riz, sont blancs ou jaunes de 0,6 à 1,5 mm de long. La femelle produit entre 150 à 200 œufs par ponte et 2000 environ durant sa vie. La majorité des espèces sont ovipares mais quelques unes sont vivipares. Certaines espèces sont des parasites à myiases facultatifs ou obligatoires, c’est-à-dire que leurs larves se dévelp loppent aux dépens de tissus vivants de l’hôte vertébré, dont l’homme. Citp tons Cordylobia anthropophaga (Ver de Cayor) dont les infestations sont fréqp quentes en Afrique et peut être dissémp miné par des voyageurs en provenance d’Afrique. Auchmeromyia senegalensis (ver des cases) sévit en Afrique subsp saharienne, provoquant des myiases hématophages. Cochliomyia hominivorrax attaque les bovins, les équidés, les ovins, les porcins, les chiens mais égalp lement l’homme. Chrysomya bezziana est un parasite obligatoire des mammp mifères, dont les larves se développant dans les blessures. L’une des espèces de cette famille, Lucilia sericata, est utilp lisée en médecine classique pour soigp gner les plaies (asticothérapie).

Les mouches saprophages, sarcophages (Calliphora sp, Calliphoridae)

Description, biologie et nuisances Les Calliphoridae sont des mouches d’allure robuste, mesurant entre 4 et 16 mm de long. Elles sont de teinte métp tallique bleu-vert, bleu-violet, bleu-noir ou vert pour l’essentiel des espèces. Les mouches des genres Cordylobia et Auchmeromyia sont par contre jaunâtp tres ou brunâtres non métalliques. Le thorax de la mouche présente quelqp ques rangées de fortes soies, connues sous le nom de macrochètes caractérp ristiques de cette famille. Les Calliphorridae ont des régimes alimentaires très Agriculture du Maghreb N° 60 - Juin 2012

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