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Photos 6-7; une chenille similaire à la noctuelle gamma sur une feuille de betterave rencontrée dans la nouvelle ferme du centre technique
Gharb
Photo 5 : En cas de fortes infestations, les gastéropodes et les noctuelles peuvent engendrer ensemble d’importants dégâts à la surface foliaire
Photo 8: champ de betterave complètement envahi par la chenille défoliatrice, pratiquement toutes les feuilles ont été dévorées à l’exception des nervures
sent intact l’épiderme de la face supérieurre. Il en résulte des taches translucides dont l’envergure augmente avec l’activité des larves. Lorsque les dégâts sont importants, les feuilles de betteraves entièrement cribblées (Photo 3) jaunissent, puis brunissent avant le dépérissement total de la plante. Les pertes en masse foliaire engendrées par les perforations provoquent une réducttion de la capacité photosynthétique de la culture et par la suite un arrêt de la synthèsse des hydrates de carbures. Pour compensser ce déficit, la plante a alors tendance à développer de jeunes feuilles aux dépens des réserves en sucre de la racine avec tout ce que cela peut avoir comme conséquencces sur le rendement en racines et la quallité technologique de la betterave. Au Maroc, une étude réalisée par le Centre Technique a montré que la casside est le ravageur de la betterave sucrière le plus rencontré dans toutes les zones prospecttées. Le pourcentage de plantes attaquées peut atteindre dans certains cas 100% et les perforations de la surface foliaire peuvvent aller jusqu’à la destruction complète du feuillage de toute la parcelle (Photo 3). Le seuil de tolérance économique et qui est de l’ordre de 3 adultes par pied est largement dépassé dans de nombreuses parcelles prospectées. L’insecte semble échapper à tout l’arsenal chimique utilisé actuellement par les agriculteurs. Les déggâts foliaires causés par les larves de l’inssecte sont assez importants Elles peuvent atteindre plus 80 % dans les parcelles forttement infestées. Les rendements en racinnes et en sucre sont également affectés. Le taux de sucre lui aussi peut enregistrer une diminution selon la fréquence et l’importtance de l’infestation.
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Problématique de la lutte chimique contre la casside La mise en place d’un programme de lutte chimique contre la casside a fait l’objet de plusieurs essais de recherche établis par le bureau de phytiatrie au Centre Technique. Les résultats les plus importants (meilleure protection du feuillage et moins d’impact sur le rendement en tonnage et en sucre) sont obtenus lorsque les organophosphorrés et les pyréthrinoïdes sont utilisés d’une manière alternée. Les organophosphorés sont des insecticiddes inhibiteurs de la cholinestérase dont l’action est relativement prolongée. L’acéttylcholine qui s’accumule au niveau de la synapse, empêche la transmission de l’infflux nerveux entraînant ainsi la mort de l’insecte. Les pyréthrinoïdes sont des insecticides utilisés à des doses très réduites. Ils sont dotés d’une toxicité considérable agissant par contact. Ils tuent presque instantanémment les insectes par effet de choc neurottoxique au bout de quelques minutes et ce en bloquant le fonctionnement des canaux sodium indispensables à la transmission de l’influx nerveux. Cependant, l’utilisation abusive des insecticcides à base de pyréthrinoïde uniquement peut aider l’insecte à développer une certtaine résistance. L’alternance avec un organnophosphoré empêche la manifestation de cette résistance, permet de combiner l’effet de choc des pyréthrinoïdes à l’efficcacité plus lente des organo-phosphorés, inhibe la dégradation rapide des pyréthrrinoïdes et confère un effet additif à leur efficacité. Par le biais de leur action prolonggée, les organophosphorés sont à utiliser de préférence contre les arrivages échellonnés des adultes alors que les pyréthrrinoïdes dont l’action est caractérisée par un choc foudroyant sont à utiliser contre les populations existantes déjà au niveau de la parcelle. Cette association a donné jusqu’à maintenant des résultats assez sattisfaisants.
Les noctuelles, limaces et escargots Les escargots sont observés sur la betterrave dans les parcelles visitées avec une 86
Agriculture du Maghreb N° 58 - Mars 2012
incidence moyenne. Ils sont observés surttout après des pluies dans des parcelles entourées par les mauvaises herbes qui constituent des abris pour ces ravageurs. Les dégâts se manifestent par des perforattions des feuilles (photo 4). En cas de fortes attaques, les noctuelles peuvent causer des pertes engendrées par la destruction de la surface foliaire (photo 5). Les agriculteurs doivent donc détruire les mauvaises herbbes hébergeant les limaces et escargots, et utiliser un pesticide au pourtour des champs.
Une noctuelle défoliatricm ce d’apparition récente En 2011, une noctuelle de couleur verdâttre a fait son apparition en fin de cycle. Particulièrement vorace, elle a causé une destruction massive des feuilles en quelqques jours. Bien que son identification n’a pas été faite d’une manière définitive, les observations sur le terrain et sur des spécimens au laboratoire laissent croire que cette chenille présente de fortes simmilitudes avec la noctuelle connue sous le nom de Noctuelle gamma (Autographa gamma) (photos 6 et 7). Son identification en Europe indique que la noctuelle gammma est un papillon migrateur. Il hiverne en Afrique du Nord et s’y multiplie au printtemps. C’est à cette saison là que les pappillons migrent vers le Nord et remontent vers l’Europe. La vitesse et l’importance de cette migration dépendent directemment des conditions climatiques. Après quelques jours, les jeunes chenilles éclosent et attaquent les feuilles des véggétaux (betterave, pomme de terre, laitue, choux, lin, pois, ...). Elles sont difficilement visibles car elles prennent la couleur de leur plante hôte et mesurent 0,5 à 1 cm. Les dégâts qu’elles occasionnent consisttent en de petites surfaces grattées à la face inférieure des feuilles. Les chenilles sont très voraces aux derniers stades de leur développement. Les feuilles, à l’excception de leurs nervures, sont alors perfforées ou entièrement dévorées Dans les cas les plus graves, la surface foliaire peut être détruite à plus de 50% (photo 8). Cependant, les feuilles du cœur de la betterave sont rarement attaquées.