Les acariens du pommier d’hiver sur divers organes ligneux de l’arbre.
L’acarien jaune
Figure 2 Œufs d’hiver de Panonycchus ulmi.
Cette espèce pullule chaque annnée dans les vergers arboricoles des zones de basse et de moyennne altitude (Saiss, Gharb, Tadla, Haouz, etc.). L’acarien jaune passe l’hiver, sous différents stades, sur de nombreuses espèces de la flore adventice des vergers : liserron, chénopode, amarante, morrelle noire, etc. (Figure 4). Dès le réchauffement printanier, le tétrannyque se multiplie plus ou moins activement en relation avec la température ambiante du verger. La remontée des populations larvvaires et imaginales sur les arbres varie selon les années. Pour les annnées à faible pluviométrie, la flore adventice s’étiole rapidement et les populations envahissent précocement les arbres, vers fin mars. Mais, en cas de printemps
Figure 3 : Différents stades actifs des tétranyques 80
Agriculture du Maghreb N° 58 - Mars 2012
pluvieux, l’acarien se maintient plus longtemps sur la strate herbbacée et la remontée est tardive. Il faut par ailleurs préciser que le désherbage accélère l’invasion des arbres par l’acarien jaune. Le retour de l’acarien sur la strate herbacée a lieu généralement à la fin de l’automne. Pour ce qui est des prédateurs des acariens, les chrysopes et les coccinelles Stethorus sp, c’est vers fin juin qu’ils commencent à s’acttiver. Mais, ils sont incapables de contrôler les populations des téttranyques.
Les effets nuisibles des acariens Les acariens tétranyques s’attaqquent exclusivement aux feuilles. Par leurs innombrables piqûres, ils vident de son contenu la cellule du parenchyme foliaire qui se déccolore peu à peu et en cas de forttes populations, le feuillage jaunit et prend alors un aspect plombé (Figure 5). La photosynthèse est alors fortement perturbée, ce qui affecte énormément la producttion en qualité et en quantité. Un fait mérite d’être signalé dans le cas précis de l’acarien rouge. Les pullulations tardives des mois d’août et septembre peuvent se traduire par une ponte très importtante des œufs d’hiver. Et dans ce cas, dès le débourrement les larvves issues de ces œufs peuvent se concentrer sur les jeunes pousses provoquant leur rabougrissement ce qui risque d’affecter sérieusemment la floraison. - Quant à l’acarien jaune, en cas de pullulations, il tisse des toiles qui le protègent des attaques de prédateurs et qui le disséminent d’un arbre à l’autre et d’un verger à l’autre sous l’action des vents.
1- Choix des acaricides Il faut tenir compte de 2 critères : les types d’action et les modes d’action biochimique des acariciddes Types d’action Ce sont des actions sur les différrents stades des acariens. On disttingue ainsi les acaricides ovicides, les larvicides et les adulticides. Par conséquent, il faut bien connaître la structure de la population avant d’opter pour tel ou tel acaricide. Mode d’action biochimique : Les acariens tétranyques dévelloppent rapidement une résisttance aux acaricides, raison pour laquelle il est conseillé d’alterner les produits selon leurs modes d’action biochimique. Les acariccides homologués actuellement au Maroc, contre les acariens du pommier, ont les modes d’action suivants : - Produits neurotoxiques : Abamectine, Acrinathrine, Amitraze Bifenthrine, Dicofol, Fenpropathrine, Milbémectine. - Produits qui agissent sur la croissance et le développement : Clofentézine, Hexythiazox, Etoxazole (pour les œufs). - Produits qui agissent sur la resppiration cellulaire : Azocyclotin, Cyhexatin, Fenazaquin, Fenpyroximate, Flufenoxuron, Propargite, Pyridabene, Tebufenpyrad. - Produits qui Inhibent la chitine : Etoxazole, Flufenoxuron. - Produits qui Inhibent la biosyntthèse des lipides : Spirodiclofen.
Protection phytosanitaire
2- Stratégie de lutte Comme il a été précisé plus haut, la biologie des 2 espèces est tottalement différente. Par conséqquent, la stratégie de lutte n’est pas la même pour les 2 espèces de tétranyques.
Dans la lutte contre les acariens tétranyques, il faut d’abord bien choisir l’acaricide :
Contre l’acarien rouge - Lutte contre les œufs d’hiver :