Lettre de la communauté n°4

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LA LETTRE DE LA COMMUNAUTÉ ●

NUMÉRO 4 décembre 2010

ÉTUDIER ET SE FORMER DANS L’AGGLO

ENSEIGNEMENT


ÉDITORIAL

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LE SAVOIR AU SERVICE DE L’ÉCONOMIE Le développement de l’enseignement supérieur au Pays basque est un axe fort de l’action de la Communauté d’Agglomération, depuis sa création. Il est un pari exigeant que tous ses présidents ont entendu relever avec le sens de " leurs responsabilités." "

Un pari pour nos enfants, avant tout, qui devaient bénéficier d’une offre diversifiée et de qualité pour poursuivre leurs études dans les meilleures conditions, sans être tenus de partir une fois leur baccalauréat obtenu. Nous nous sommes attachés à y parvenir et nous avons souhaité avec la même ténacité que la recherche scientifique accompagne ces développements, de la biologie à la langue basque ou à l’informatique et au droit européen. Nous avons donc toutes les raisons d’être fiers du travail accompli, à la fois quant à la qualité des formations dispensées mais aussi devant le cadre de travail que nous avons su offrir à nos étudiants et à leurs enseignants et qui n’est pas étranger aux résultats qu’ils obtiennent." " "

D’autant que, si la formation universitaire est le noyau dur de l’enseignement supérieur, la Communauté contribue à un tissu très varié de formations, allant de l’Estia, école d’ingénieurs, au centre de formation des apprentis ou " à l’école d’infirmière et à l’école supérieure d’art." "

Ce pari est aussi essentiel pour notre territoire qui, dans ce domaine, dépasse celui des communes composant la Communauté d’Agglomération. Investir dans la matière grise et le savoir-faire est une condition essentielle de notre développement économique et de notre attractivité. Celle-ci va au-delà du sud des Landes et du Pays basque intérieur puisque l’on vient désormais de loin pour se former sur la côte basque." " "

Tout le monde est persuadé de cette priorité. Notre rôle aura été, ici aussi, d’animer et de fédérer les efforts. Qu’on juge de l’importance de cette démarche partenariale : on y trouve l’État bien sûr, mais aussi l’ensemble des collectivités territoriales, de la Région Aquitaine au département des Pyrénées-Atlantiques en passant par les trois communes directement concernées, des Rocailles à Montaury et à la Nive. On y trouve aussi les chambres consulaires avec la chambre de commerce et d’industrie, bien sûr, mais aussi la chambre de métiers, maître d’ouvrage du pôle territorial de formation des apprentis, notre prochaine réalisation située le long de la bretelle d’Aritxague. On y compte enfin les universités d’Aquitaine, celle de Pau et des Pays de l’Adour mais aussi celles de Bordeaux. Le tout sans mentionner les efforts du secteur privé qui contribue à renforcer ce tissu." " "

C’est dire si j’ai plaisir à vous inviter à lire les témoignages de ceux qui en sont les acteurs, enseignants comme étudiants. Ils vous diront mieux que moi à quel point ce travail était nécessaire et combien il est porteur d’espoir pour l’avenir."

Jean Grenet PRÉSIDENT DE LA COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION DE BAYONNE ANGLET BIARRITZ

LA LETTRE DE LA COMMUNAUTÉ ● NUMÉRO 4

© Ludovic Zeller


SOMMAIRE

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ÉDITO

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DU PRÉSIDENT DE LA COMMUNAUTÉ, @ JEAN GRENET, SUR L’INTÉRÊT DE VALORISER @ L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET LA FORMATION @ PROFESSIONNELLE POUR L’ÉCONOMIE LOCALE. @

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ENSEIGNEMENT

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RÉUSSIR L’INTÉGRATION # PROFESSIONNELLE EST L’UN DES ENJEUX DE LA REFONTE DE @ L’UNIVERSITÉ, EXPLIQUE VALÉRIE PÉCRESSE, @ MINISTRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET @ DE LA RECHERCHE.

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ALAIN ROUSSET

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REVIENT SUR LES ACTIONS DE LA RÉGION @ AQUITAINE EN FAVEUR DE LA FORMATION @ PROFESSIONNELLE.

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INTERVIEW DE JEAN-LOUIS GOUT,

La Lettre de la Communauté

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Numéro 4 décembre 2010

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Magazine d’information de la Communauté d’Agglomération de Bayonne Anglet Biarritz

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Siège social : 15, avenue Maréchal-Foch 64115 Bayonne cedex Courriel : communication@agglo-bab.fr Site Internet : www.agglo-bab.fr

PRÉSIDENT DE L’UNIVERSITÉ DE PAU ET DES @ PAYS DE L’ADOUR, SUR SA VISION D’AVENIR @ DES CAMPUS DE LA CÔTE BASQUE.

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ENTRETIEN : HENRI LABAYLE,

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VICE-PRÉSIDENT EN CHARGE DE L’ENSEIGNEMENT @ SUPÉRIEUR, REVIENT SUR LE RÔLE DE LA @ COMMUNAUTÉ POUR CONFORTER L’EXCELLENCE @ DU DISPOSITIF UNIVERSITAIRE ET « CONSTRUIRE @ LA VILLE UNIVERSITAIRE DE DEMAIN ». @ @ @

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Directeur de la publication : Jean Grenet, président de la Communauté. Directeur de la communication : Manuel de Lara, chargé de mission auprès du président. Rédaction : Valérie Josa, chargée de publication. Avec le soutien technique du : Service communication (Communauté d’Agglomération). Conception graphique : www.ledesignroom.com Photographe : Jean-Philippe Plantey. Impression : FABREGUE imprimerie. Traductions : ELHE traductions (basque), ACI GASCONHA (gascon). Dépôt légal : à parution. ISSN 2105-679X Tirage : 71 000 exemplaires.

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LES ATOUTS DES CAMPUS # DE LA CÔTE BASQUE DÉCRITS # PAR LEURS RESPONSABLES.

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LEUR AVENIR SE DESSINE ICI : TÉMOIGNAGES D’ÉTUDIANTS AYANT SUIVI DES @ FILIÈRES QUALIFIANTES.

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L’IUT, L’ALLIÉ DE LA # TECHNOLOGIE

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L’ESTIA ET L’ISA BTP # FORMENT LES INGÉNIEURS # DE DEMAIN.

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À BIARRITZ, DES ÉCOLES # PRÉPARENT LES ARTISTES ET # PROFESSIONNELS DE L’IMAGE.

DES MÉTIERS DE PASSION,

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À LA CHARNIÈRE ENTRE ENSEIGNEMENT @ SUPÉRIEUR ET FORMATION PROFESSIONNELLE.

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La Lettre de la Communauté est imprimée sur du papier issu de pâtes produites à partir de forêts gérées durablement (Programme Européen de Certification Forestière) et avec des procédés respectant les normes en vigueur (Imprim’Vert / ISO 140001 / FSC /…).

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SE FORMER DANS L’AGGLO :

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ZOOM SUR L’ACTION DU CENTRE DE FORMATION @ DES APPRENTIS GÉRÉ PAR LA COMMUNAUTÉ. @

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LA CHAMBRE DE MÉTIERS

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MILITE POUR UN APPRENTISSAGE DE QUALITÉ. @ ZOOM SUR LE CAMPUS DES MÉTIERS. @

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DES PARTENAIRES MOBILISÉS

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Un service public d’enseignement supérieur de pointe, des outils de formation professionnelle performants sont autant d’atouts pour l’attractivité et le développement économique d’une région. Depuis sa création, la Communauté apporte son concours pour atteindre ces objectifs et mobilise ses partenaires : l’État, la Région Aquitaine, le Conseil général des Pyrénées-Atlantiques, les collectivités et les établissements concernés. La parole est donnée à des acteurs majeurs.

VERS UNE UNIVERSITÉ D’AQUITAINE EN RÉSEAU Jean-Louis Gout, président de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, témoigne de sa vision d’avenir pour les campus de la côte basque.

UN NOUVEAU PAYSAGE UNIVERSITAIRE

Quel regard portez-vous sur le développement universitaire des campus de la côte basque ? Le développement de l’UPPA s’est accéléré à mesure que les campus de la côte basque ont bénéficié d’investissements considérables, inscrits notamment dans le contrat de Plan État Région 2000-2006. Rappelons la part décisive prise d’abord par le district BAB dans les années 70-80, puis par la Communauté d’Agglomération en termes de financements de ces opérations, mais également les subventions du Conseil général et du Conseil régional, la participation de l’État, mais souvent à un niveau moindre pour la part investissement. Cette volonté permet aux territoires concernés de bénéficier, dans un cadre de vie exceptionnel, de structures universitaires de qualité (formations, recherche, transfert de technologies, etc.) qui font partie des atouts actuels et futurs, nécessaires à leur essor économique, social et culturel. Les récentes évaluations effectuées par des experts indépendants (comme l’Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur) ont officialisé la qualité de formations universitaires dispensées à tous niveaux (DUT, licences, masters, ingéniorats, doctorats) sur les campus de la côte basque, et la valeur reconnue de niveau national ou international de laboratoires de recherche, à l’image du Centre de documentation et de recherches européennes excellemment noté, du Centre de recherche sur les langues et les textes basques IKER ou des laboratoires ECOBIOP, LASAGEC lié à l’école d’Ingénieurs de l’ISA BTP, etc. La croissance régulière du nombre d’étudiants inscrits à l’UPPA sur les campus côte basque est telle que 3 500 étudiants devraient y être inscrits en fin du prochain contrat quadriennal, en 2014.

Réussir l’insertion professionnelle est l’un des objectifs de la rénovation de l’enseignement supérieur et de la recherche engagée par la ministre Valérie Pécresse.

Ainsi, plus autonome, mieux structurée, l’université est engagée dans une dynamique concluante. Pour preuve, 13 % de bacheliers supplémentaires ont fait le choix de l’université en premier vœu en 2010.

Quelles ont été les priorités de la rénovation de l’enseignement supérieur et de la recherche engagée depuis trois ans ?

Les facultés sont plus attractives. Un récent palmarès témoigne du dynamisme des « facs de proximité » - à l’image de l’UPPA - en termes d’insertion professionnelle. Quels sont leurs atouts ? Ce premier palmarès des universités françaises pour l’insertion professionnelle indique que les taux d’insertion avoisinent ceux des grandes écoles ; les entreprises privées recrutent deux diplômés sur trois. Et les universités de proximité comptent souvent d’excellents résultats. L’UPPA est une université de proximité en forte interaction avec les grands groupes industriels nationaux et internationaux, et avec le tissu économique local. Elle a su structurer ses activités avec les grands organismes de recherche, les EPIC, les pôles de compétitivité et les collectivités territoriales. Pour construire le « campus du futur », les universités sont appelées à se fédérer. La dynamique est engagée au niveau aquitain. Qu’en attendez-vous ?

Deux objectifs majeurs ont conduit à cette profonde rénovation : • accroître le niveau de qualification et l’insertion professionnelle des étudiants en amenant 50 % d’une classe d’âge au niveau licence (avec 741 millions d’euros pour « le plan réussir en licence »), en rapprochant les universités et les grandes écoles, en développant des filières courtes professionnalisantes • et développer la recherche et l’innovation. Il a fallu simplifier notre système de recherche. Les universités ont été replacées au cœur de ce système et des structures partenariales comme les Pôle de recherche et d’enseignement supérieur (PRES) ont été créées pour proposer demain une offre plus lisible à l’échelle internationale. En 2007, la loi sur l’autonomie a donné une plus grande liberté aux universités et un rôle accru en matière de recherche (1). Depuis 2007, l’enseignement supérieur et la recherche bénéficient d’efforts budgétaires très importants avec une augmentation de plus de 1,8 milliard d’euros par an de 2007 à 2012. Demain s’ajouteront l’opération campus (5 milliards d’euros en faveur de l’immobilier universitaire) et les investissements du grand emprunt.

Pour susciter une dynamique d’innovation, il faut fédérer talents et compétences. C’est tout l’esprit des PRES, aujourd’hui au nombre de 17, structurés sur l’exemple des clusters. En Aquitaine, le site bordelais s’est engagé dans cette logique d’union. L’UPPA réfléchit à une mise en réseau avec cette université d’Aquitaine. J’encourage cette volonté car l’UPPA compte une recherche de qualité et de bons résultats en termes d’insertion professionnelle.

(1) Au 1er janvier 2011, 90 % d’entre elles seront autonomes.

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Comment l’UPPA accompagnera-t-elle le dynamisme et l’attractivité des campus de la côte basque ? L’UPPA va poursuivre et accélérer sa politique de structuration de ses équipes de recherche et de diversification de l’offre de formation, en confortant des pôles de compétences appelés à se densifier : • Pôle de compétences « Questions européennes et internationales ». • Pôles de compétences « Ressources aquatiques » concernant également l’INRA et l’IFREMER. De plus, le choix de l’UPPA de privilégier l’axe stratégique « coopération transfrontalière-trilinguisme » est un atout pour les campus de la côte basque dont on connaît l’antériorité et l’implication dans ces thématiques.


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FORMATION : LE COMBAT ESSENTIEL POUR L’EMPLOI

© Alban Gilbert

Le Conseil régional d’Aquitaine est un acteur essentiel de la politique de la formation professionnelle et de l’apprentissage. Alain Rousset, son président, en témoigne. La formation est au cœur des compétences de la Région. Pour l’Aquitaine, nous avons l’ambition de développer une politique régionale de la formation qui réponde aux besoins des publics, des entreprises et des territoires et qui permette d’accéder à la qualification et à l’emploi. Nous savons que nous ne pourrons atteindre ces objectifs que si nous nous appuyons sur les acteurs de terrain. Chaque année, la Région a la responsabilité de 110 000 lycéens, 18 500 apprentis, 17 500 stagiaires jeunes ou demandeurs d’emploi, 5 600 stagiaires de l’AFPA et 7 800 élèves du sanitaire et du social, soit un budget de 460 millions d’euros. Parce que la formation est la clé de l’adaptation aux mutations économiques, nous mettons en place un véritable « service public régional de la formation et de l’emploi », afin de mieux mettre en cohérence les attentes des individus, les besoins des entreprises et l’offre de formation. Déjà, pendant la crise, la Région a permis à plus de 8 000 salariés de bénéficier d’une formation au lieu d’être au chômage. Si nous voulons valoriser la ressource humaine de nos territoires, il faut préparer dès à présent l’accompagnement des changements d’activités, qu’ils soient subis ou volontaires. Ainsi la politique régionale de la formation professionnelle s’organise autour de plusieurs objectifs. Il s’agit de mieux orienter pour en finir avec l’inégalité de l’accès à l’information : c’est l’ambition d’Aquitaine Cap Métiers. Il s’agit également de sécuriser les parcours professionnels que ce soit par le revenu social de formation (10 000 bénéficiaires en 2010) ou en rendant gratuites les formations d’aides-soignants. Il s’agit enfin d’accroître l’accès à la qualification, en ciblant plus particulièrement les jeunes en difficulté. En 2010, 16 791 jeunes des missions locales sont ainsi entrés en formation grâce à la Région. La formation initiale ou continue est une arme contre les délocalisations au même titre que l’innovation dans les entreprises. C’est bien pour anticiper et accompagner les changements que la Région a mis en place un partenariat novateur entre les socioprofessionnels, les enseignants, les formateurs et les acteurs locaux. Relever le défi de la qualification est notre meilleur atout pour créer des emplois durables partout en Aquitaine.

Les acteurs des campus de la côte basque réunis autour de Jean-Louis Gout (2e en partant de la gauche).

L’UPPA envisage de proposer la création d’instituts liés à tel ou tel de ces pôles. Elle sait pouvoir compter sur l’appui des collectivités territoriales en termes d’investissements pour la vie étudiante. Enfin, plusieurs équipes de recherche de la côte basque sont impliquées dans des dossiers présentés par l’UPPA en réponse aux appels d’offres des investissements d’avenir proposés par l’État (dans le cadre du grand emprunt).

EN BREF

L’UPPA L’université de Pau et des Pays de l’Adour est la plus jeune université d’Aquitaine. Elle fonctionne en réseau autour de quatre sites : Pau, Bayonne et Anglet, Mont-de-Marsan et Tarbes. Plus de 12 000 étudiants sont déjà inscrits, 700 de plus qu’en 2009.

Quelle sera la place, demain, de l’UPPA dans la carte de l’enseignement supérieur au niveau européen, national et régional ?

L’UPPA a proposé que l’enseignement supérieur et la recherche en Aquitaine se structurent sous la forme d’une université d’Aquitaine en réseau. Une proposition jugée positivement par le président du Conseil régional. Chacun sait que des projets européens recommandent un regroupement des universités. De plus, le projet d’initiative d’excellence (« campus d’excellence ») précité peut accentuer ce processus. L’UPPA est favorable à l’idée de travailler en réseau au niveau aquitain, sans pour autant oublier les atouts liés à sa pluridisciplinarité, à son caractère multisite, et à la qualité de ses coopérations transfrontalières ou avec le pôle toulousain. Par ailleurs, compte tenu de synergies spécifiques, elle propose la création de commissions de sites (une pour l’ensemble BAB) composées par exemple de représentants du monde académique, des collectivités territoriales concernées, du monde socio-économique, etc. Elles pourraient aborder les questions liées à la vie étudiante, d’ordre stratégique. Elles permettraient de mesurer, en temps réel, le rôle stratégique joué par notre université sur le BAB et d’étudier les projets structurants proposés sur le site.

LE CAMPUS DE LA CÔTE BASQUE Le campus de l’UPPA sur la côte basque est réparti sur deux sites : le campus de Montaury à Anglet et le campus de la Nive à Bayonne. Le campus de la côte basque comptabilise près de 3 000 étudiants (un chiffre en hausse). Sur le site de Bayonne : 1 190 étudiants sont déjà inscrits à l’UFR, 180 à l’IAE, 750 à l’IUT de BayonnePays basque. Sur le site d’Anglet : outre les 200 élèves de l’IUT, on compte 610 étudiants à l’UFR Sciences et techniques (dont les 210 de l’ISA BTP). Le campus de la côte basque compte plus de 110 enseignants et enseignantschercheurs, une soixantaine d’agents administratifs, techniciens et ingénieurs.

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ENTRETIEN

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POUR CONFORTER L’EXCELLENCE 7 7 La Communauté d’Agglomération a eu à cœur de favoriser la mise en place d’un enseignement universitaire de qualité sur son territoire. Cette priorité, affirmée dès sa création en 1972, a guidé l’action de la Communauté pour réussir le pari de la formation et de la recherche. Avec ses partenaires, telle l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, elle a offert des conditions d’études rêvées aux étudiants. L’université de l’UPPA sur la côte basque est aujourd’hui reconnue pour la qualité de ses enseignements, de son encadrement et de ses pôles de recherche. La Communauté poursuit ses efforts pour conforter l’excellence de ces formations universitaires, comme en témoigne Henri Labayle, vice-président de la Communauté en charge de l’enseignement supérieur.

Cette priorité a été fortement voulue parce que nous estimions qu’il était vain d’attendre toujours des autres et notamment de l’État les efforts indispensables. Lorsque ce dernier traînait les pieds, nous avancions quand même. En 1975, Henri Grenet a ainsi permis l’ouverture du premier département d’IUT. Lorsque l’État accompagnait nos demandes, nous en étions satisfaits, comme à propos du campus scientifique et technologique de Montaury. Et quand les choses étaient compliquées, nous nous mettions autour de la table pour associer nos partenaires de la Région et du Département à l’effort de la Communauté, Alain Lamasoure, Didier Borotra et Jean Grenet peuvent en témoigner. Qui s’en plaindrait aujourd’hui lorsque, depuis le mail Chaho Pelletier, on contemple le campus magnifique de la Nive ? Si cette volonté forte de la Communauté n’avait pas été permanente, rien de tout ceci n’existerait, il faut en avoir conscience.

Henri Labayle, vice-président de la Communauté en charge de l’enseignement supérieur

Quel a été le rôle de la Communauté dans la mise en place d’un dispositif universitaire cohérent ? Le développement de l’enseignement supérieur sur la côte basque a été une priorité politique constante, voulue et assumée par la Communauté d’Agglomération depuis les premiers jours. Elle s’imposait naturellement car le pari de la formation et de la recherche est l’une des conditions essentielles du développement économique et de l’emploi, tout le monde en convient. Nous étions déjà persuadés que le Pays basque et ses habitants devaient pouvoir accéder à un service public d’enseignement supérieur de qualité et de proximité, permettant à nos enfants d’effectuer leurs études supérieures dans les meilleures conditions possibles, ici. Ce choix du développement de l’enseignement supérieur n’a donc jamais fait l’objet de discussion, il caractérise même notre bilan.

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C’est peu dire que cette priorité a été assumée, enfin, par l’ensemble des élus communautaires. Ils peuvent avec satisfaction constater qu’aujourd’hui la côte basque, dépourvue auparavant de tradition universitaire, offre des formations de licence dans la plupart des

grands secteurs disciplinaires et des cursus allant jusqu’au doctorat, le tout regroupé dans deux facultés et un IUT, qu’elle compte plus de 3 000 étudiants et plus d’une centaine d’enseignants chercheurs, qu’elle est le siège de laboratoires de recherche reconnus aux plans national et international, de bibliothèques, restaurants et cités universitaires… Notre agglomération a tout lieu d’être fière de ce bilan. Rien n’a été simple, ni sur le plan politique où chaque diplôme, chaque poste et chaque mètre carré a été disputé, ni sur le plan financier où la Communauté a lourdement investi des dizaines de millions d’euros. Cette compétence s’est opérée en partenariat avec l’Université de Pau et des Pays de l’Adour pour faire le pari de l’excellence. Sans ce partenariat, rien n’aurait été possible et l’UPPA en mesure d’ailleurs le retour en tirant aujourd’hui l’essentiel de son dynamisme de la côte basque. La Communauté a toujours voulu que la qualité soit au rendezvous de la proximité et non pas que l’on développe tout et son contraire comme d’autres ont pu s’en contenter. Nous avons


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L’appareil de formation local répond aux besoins de ses habitants comme de son tissu économique.

donc été vigilants et exigeants. Et sommes de fait satisfaits que les formations dispensées sur nos campus soient désormais repérées pour leur qualité, que les diplômes délivrés ici aient une réelle valeur. Le constat est clair : les étudiants qui s’engagent dans des études supérieures sur le BAB soutiennent très largement la comparaison avec ceux qui s’expatrient dans des grandes villes en croyant y trouver mieux. Leur niveau est excellent. La raison ? Des effectifs réduits, une proximité avec des enseignants impliqués, des moyens et un cadre de travail remarquables. Tout est réuni à Montaury ou à La Nive pour négocier avec succès le passage du lycée à l’université et apprendre à voler de ses propres ailes. Les étudiants du campus de la côte basque sont d’ailleurs les meilleurs agents de communication de leurs formations !!! Le partenariat avec l’université devait être complet pour construire un campus de plein exercice et non pas un campus de seconde zone d’où la recherche aurait été absente. L’UPPA l’a été en droit, économie, gestion et lettres puis en sciences et technologies. L’université de Bordeaux a complété ce dispositif, en coopération par exemple pour les études basques, ou à propos des sports de glisse.

Cela est très important quand on raisonne en termes d’attractivité d’un territoire ou de développement économique, sans parler des futurs transferts de technologie sur lesquels nous fondons beaucoup d’espoirs. Nous sommes donc très heureux d’y avoir contribué en aidant ces laboratoires de recherche à s’installer et à fonctionner (IKER, le CDRE) surtout lorsque ces derniers obtiennent une reconnaissance scientifique extérieure dont des évaluations nationales récentes témoignent officiellement.

Si l’enseignement supérieur est largement structuré autour de l’université, il n’en constitue qu’une partie, sans parler des BTS du secteur privé ou de l’école d’infirmière (que nous logeons). D’abord parce que nous cultivons de longue date un enseignement artistique de qualité – la forte impulsion donnée se concrétisera avec notre projet de Cité des arts à Saint-Crouts. Qu’il s’agisse de l’actuelle école d’art ou de l’école de musique, qu’il s’agisse du BTS audiovisuel et de l’ESA des Rocailles à Biarritz, notre ambition est grande. Ensuite, parce que la Communauté porte de longue date les efforts du centre de formation des apprentis dont le dynamisme est reconnu. Enfin parce que le futur Pôle territorial de formation est un magnifique projet que la chambre des métiers et la Communauté ont su mener à bon port.

La Communauté et l’enseignement supérieur7 La Communauté participe au développement de l’enseignement supérieur et de la recherche en partenariat avec l’État, la Région, le Département, l’UPPA, les villes et les établissements concernés. Son ambition ? Faire de l’agglomération une « ville universitaire » où les infrastructures, les modes de vie et les déplacements, répondent aussi aux aspirations des étudiants. Près de 50 millions d’euros7 La Communauté a engagé, avec ses partenaires, un programme d’investissement ambitieux (près de 50 millions d’euros) au travers du Contrat de Plan État Région 2000-2006. Il a permis de constituer, autour des sites de la Nive à Bayonne, de Montaury à Anglet, et des Rocailles à Biarritz, un ensemble d’enseignement supérieur, attractif, technologique et innovant. La recherche a été valorisée.

En bref, de l’apprenti à l’élève ingénieur, du musicien au doctorant, de la recherche fondamentale à la recherche appliquée, une gamme très vaste de formations accueille désormais plusieurs milliers d’étudiants qui contribuent à faire vivre et animer notre agglomération.

De la langue basque aux milieux aquatiques en passant par les questions transfrontalières ou européennes, l’image scientifique de notre campus est d’excellente qualité. Les chercheurs s’y déploient et les collaborations avec les grands organismes (CNRS, INRA, Ifremer, institutions européennes) ou les universités étrangères sont une réalité tangible.

EN BREF

7 Cohérence et complémentarité7 Le campus de la côte basque a été dessiné dans un souci de cohérence. Le campus de Bayonne, doté d’équipements ultramodernes, regroupe des enseignements pluridisciplinaires en sciences sociales et humaines. Le campus de Montaury à Anglet est dédié aux disciplines scientifiques et technologiques. Il est adossé aux Landes de Juzan, une zone d’activités économiques tournées vers les métiers de la construction durable.7

Comment l’agglo projette-t-elle de construire la « ville universitaire de demain » ? En fait, c’est là le côté méconnu de notre travail. À chaque étape de notre développement se posent des questions d’accueil, de logement, de déplacement, de vie quotidienne des étudiants. De par cette vision d’ensemble, la Communauté a entrepris, autour de deux sites majeurs à La Nive et à Montaury, d’organiser l’espace et d’anticiper les difficultés. C’est une satisfaction, tous les matins, de voir la Navette se vider de ses occupants qui partent en cours. C’est l’un des axes majeurs du projet des Landes de Juzan de se préoccuper des circulations douces. Voilà en quoi ce dossier « enseignement supérieur » est aussi une occasion d’organiser l’avenir. 7 7

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LE SITE DE LA NIVE À BAYONNE

UN CAMPUS À TAILLE HUMAINE

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« Avoir un campus de cette qualité à proximité est une aubaine pour les jeunes du territoire », estime Philippe Zavoli, doyen de l’UFR pluridisciplinaire du BAB sise sur le campus de la Nive de Bayonne. Il aime à souligner le soin avec lequel les étudiants sont ici encadrés. « Ils ne sont pas noyés dans la masse comme dans les grandes facultés. Ils bénéficient de travaux dirigés de petite taille, peuvent faire appel à des tuteurs ou à des étudiants plus anciens. » Que dire de l’emplacement rêvé du campus de la Nive, au cœur d’un site sauvegardé en plein cœur du Petit Bayonne, bénéficiant d’équipements de pointe, de locaux fonctionnels. La Communauté d’Agglomération, qui a porté la maîtrise d’ouvrage de cette réalisation, a su, aux côtés de ses partenaires, répondre aux exigences de l’université moderne. Sans parler de la prouesse urbanistique ici opérée. / « La qualité du site est reconnue par tous, insiste Philippe Zavoli. Nous y vivons notre troisième rentrée et sa notoriété ne cesse de croître, comme les inscriptions au sein de l’UFR avec près de 1 200 étudiants. » / Cette tendance à la hausse se confirme dans l’ensemble du campus de la côte basque avec près de 3 000 étudiants déjà inscrits. / La situation géographique n’est pas le seul des facteurs d’engouement avancé. La richesse des formations, le dynamisme des centres de recherche (CDRE et IKER), sont d’autres atouts. Comme l’est la carte internationale affichée par l’UFR avec des masters de juriste européen, de coopération transfrontalière, une licence en économie internationale. « L’ensemble de ces formations a ouvert la voie du trilinguisme, appelé aujourd’hui comme l’un des vecteurs de valorisation de l’université », précise Philippe Zavoli. / Autre évidence, les formations s’attachent à répondre aux attentes des entreprises via des filières qualifiantes : la licence professionnelle d’adjoint de direction de PME-PMI ; des masters en management de l’IAE. « Notre institut est connecté aux forces vives de l’économie privée et publique », précise Jean-Jacques Rigal, son directeur. / « Anticiper et accompagner les besoins du monde socioéconomique est également l’objectif partagé par l’IUT Bayonne - Pays basque », affirme son responsable Xalbat Berterretche, soucieux de développer de nouvelles formations technologiques (lire p.14) « pour enrichir l’éventail des filières locales ». Une manière de séduire toujours plus de jeunes du territoire.0 0 (1) Le site a été inauguré fin 2008. 0

Retrouver l’interview des responsables dans le dossier : « Étudier et se former dans l’agglo » sur www.agglo-bab.fr

Les plus du campus Le campus de la Nive s’étend du mail Chaho Pelletier, jusqu’au Château Neuf, sur plus de 9 hectares. Là, 12 000 m2 de l’ancienne caserne de la Nive ont été aménagés. Des espaces sont prévus pour l’accueil de futures formations. La bibliothèque universitaire / / Elle marque par son esthétisme ultra moderne. Intégrée dans le site historique des remparts, elle se love sous le talus du cavalier Sainte-Claire. Elle offre une fenêtre sur l’extérieur grâce à sa belle façade, sorte de pyramide en verre. / Le restaurant universitaire Aménagé en lieu et place de l’ancien gymnase Paul-Bert, il offre une qualité d’accueil plus importante, avec une cafétéria, une salle à manger en terrasse. / La halle des sports universitaire Implantée à la Floride, la halle permet à l’université de disposer d’une salle multi-sports de 1000m 2 équipée de gradins de 300 places, d’une salle de musculation de 150m 2 et d’une salle d’activités de 100m 2. D’autres terrains sont prévus. / / La maison de l’étudiant Ce lieu d’information, d’orientation et d’accompagnement, installé à Paul-Bert et réalisé par la Communauté, rassemble le service culturel, le Service universitaire de médecine préventive et de promotion de la santé, le Service commun universitaire d’information et d’orientation, etc. Pour l’orientation, les jeunes peuvent aussi compter sur le Centre d’information et d’orientation (CIO) ou la Mission locale Avenir jeunes. LA LETTRE DE LA COMMUNAUTÉ ● NUMÉRO 4


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LE SITE DE MONTAURY À ANGLET

UN CAMPUS DANS LE PARC

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« Le campus de Montaury s’impose dans l’échiquier universitaire pour la qualité de ses formations scientifiques et techniques, les conditions d’enseignement privilégiées, presque « sur mesure », offertes à ses étudiants. » Claude Mouches, directeur de l’UFR sciences et techniques (1) ne tarit pas d’éloges sur cet espace universitaire, lové dans un parc paysager, en plein cœur d’Anglet. " Le lieu dessiné par la Communauté et ses partenaires depuis la fin des années 90 a d’abord répondu au souci de cohérence de regrouper à Anglet la recherche scientifique. Il a ensuite permis de fixer en cœur de ville la vie étudiante. " L’UFR a été la première à y installer ses départements. Pour assurer son développement et enrichir le site, la Communauté a poursuivi l’édification de bâtiments en 2007. Avec 3 000 m 2 supplémentaires, l’UFR a pu mieux se structurer, accueillir des équipes de recherche. L’IUT y a installé ses départements scientifiques. " Ces bâtiments esthétiques ont été conçus dans un souci d’harmonie avec le cadre ambiant : amphithéâtres de verdure, cheminements piétonniers thématiques. " « Outre cet environnement idéal, notre site a affirmé sa spécialisation dans les domaines du génie civil et des ressources aquatiques (2) », insiste Claude Mouches. Aujourd’hui, 610 étudiants - un chiffre en forte hausse sont ainsi répartis sur 16 niveaux de formation dans ces domaines. " Le campus s’est également positionné sur des activités d’enseignement venues répondre à une demande locale. L’UFR propose ainsi des filières d’ingénieurs en génie civil avec l’ISA-BTP, un master Dynamique des écosystèmes aquatiques en biologie et en écologie, une licence Biologie des organismes, etc. " La présence d’équipes de recherches (Ifremer, CNRS, INRA) offre en outre un savoir-faire unique en Aquitaine. Renforcer la recherche autour de ces pôles est d’ailleurs l’un des objectifs de Claude Mouches : « Ce campus, déjà reconnu pour l’excellence de ses formations, doit l’être demain pour l’excellence de sa recherche. » " Il espère aussi voir renforcer le pôle d’écoconstruction sur Montaury et les Landes de Juzan (lire p.15). " Le campus de Montaury compte un autre allié : l’IUT Bayonne - Pays basque, avec 200 élèves (lire p.14). Il y développe les départements d’informatique et de génie industriel et maintenance. « Un secteur en plein essor », selon Xalbat Berterretche, le directeur, qui annonce la création d’une licence écologie industrielle pour la rentrée 2011, en lien avec l’UFR scientifique et le lycée Louis de Foix. Un atout de plus pour le campus. " " (1) Sur un terrain municipal mis à disposition par la Ville. , (2) En plus de ses départements physique-chimie et informatique appliquée à la logistique.,

Les plus du campus Le campus de Montaury s’étend sur 3 600 m 2 au cœur d’un parc de 9 hectares. La faculté, récente, est composée de bâtiments clairs et spacieux, dotés d’équipements de pointe. Il est entouré d’un parc paysager, entretenu par la Communauté. Un RU et une résidence " " " " " " " " "

© Cabinet Leccia

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Sur place existe une cafétéria en bois, gérée par le CLOUS. À la rentrée 2011, les étudiants bénéficieront d’un restaurant universitaire de qualité et d’une nouvelle résidence étudiante. Le tout, dans un même bâtiment érigé dans un espace de près de 5 000 m 2, à proximité du parking du lycée Cantau. " La maîtrise d’ouvrage de ce futur bâtiment est portée par le Centre régional des œuvres universitaires et scolaires (CROUS) et l’Office 64, également en charge de sa réalisation avec l’architecte Jacques Leccia. Sur place, 400 repas chauds pourront être servis, une partie cafétéria étant maintenue. " La résidence étudiante abritera 78 studios répartis sur trois niveaux. Elle complètera l’offre de logements étudiants sur le BAB : 76 logements à Anglet (résidence Roland-Barthes), 80 à Bayonne (résidence Darrigrand). " Coût des travaux : 6,4 millions d’euros (État : 1 million d’euros, Communauté : 715 00 euros, Région : 500 000 euros, Ville d’Anglet : 300 000 euros et CROUS : 285 000 euros). " " De plus, la Communauté et ses partenaires favorisent les à-côtés de la vie étudiante : lieux de loisirs adaptés, modes et coûts de déplacements adaptés. Des circulations douces sont ainsi à l’étude sur les Landes de Juzan." "

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PORTRAITS

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LEUR AVENIR SE DESSINE DANS L’AGGLO-

Suivre un master de juriste européen, de dynamique des écosystèmes aquatiques, de direction administrative ; une licence professionnelle d’adjoint de direction PME-PMI, de conseiller professionnel, dans l’assurance, la banque ou la finance, devenir chercheur de haut niveau, c’est possible en suivant ses études dans le campus de la côte basque, moderne et reconnu pour son dynamisme. Alors pourquoi partir loin quand l’éventail de formations locales peut répondre à un grand nombre d'ambitions. Tour d’horizon de diplômes offrant des débouchés intéressants.

Chercheur, enseignant et… bientôt avocat

Juriste européen en devenir

« Nous travaillons ici »

« Cette formation de juriste européen correspond à mes attentes. » Adrien Lahut, 24 ans, est un étudiant heureux. Il témoigne avec enthousiasme de cette formation de master 2 de juriste européen, intégrée au master Affaires européennes et internationales. L’un des fleurons du campus de la Nive. « J’ai découvert l’existence de ce diplôme, alors que j’étais en master 1 de droit public à Rennes. J’ai su que ce serait la suite logique de mon parcours. Il correspond à mon désir d’approfondir le droit européen. » Pour Adrien Lahut, cette formation est « essentielle ». Elle lui donne les moyens de parfaire ses connaissances de l’Union européenne, la stratégie européenne des entreprises, etc. « Avec cette approche européenne, il m’est plus facile d’appréhender l’évolution du droit interne, le fonctionnement des entreprises, de la société. » Adrien Lahut avance la qualité des cours, l’encadrement. « À la faculté de Rennes, nous étions 200 par promo. Là, nous sommes 20. Imaginez la qualité du suivi et les échanges permis avec des enseignants chercheurs de premier plan. » Il apprécie également le cadre de cette faculté, les conditions idéales de travail, avec « un centre de documentation européenne de qualité, une bibliothèque magnifique, des équipements modernes »… De quoi savourer cette année au cours de laquelle il arrêtera ses choix d’avenir : préparer l’examen d’entrée à l’école d’avocat, devenir juriste dans une collectivité territoriale, une institution européenne, ou embrasser la carrière de juriste d’entreprise…

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« Nous avons pu trouver un emploi ici, au Pays basque. C’était notre souhait. » Murielle Harispe, 26 ans, de Saint-Michel, et Claire Echeverria, 23 ans, de Lahonce, ne regrettent pas d’avoir suivi la licence professionnelle « adjoint de direction PME-PMI » au sein du campus bayonnais. Après un IUT GEA à Bayonne pour Murielle et un BTS tourisme au lycée hôtelier de Biarritz pour Claire, elles ont opté pour cette filière qualifiante, gratifiée de 95 % d’intégration professionnelle. Murielle et Claire ont ainsi goûté à cet « enseignement sur mesure ». « La promo était assez confidentielle. Nous avons bénéficié d’un encadrement ajusté, avec des professeurs disponibles et des intervenants extérieurs de qualité. » « Nous savions qu’elle nous préparerait au mieux aux réalités de l’entreprise » indique Claire. Murielle a apprécié le système en alternance proposé et le fait de passer 33 semaines en entreprise. Au sein de la société Petricorena de Saint-Étienne-de-Baigorri, elle a appris le fonctionnement de la société, appréhendé les attentes. Pour Clara Petricorena, chef d’entreprise, former ces jeunes en alternance est un plus. « Nous pouvons très vite faire en sorte qu’elles appliquent leur savoir au fonctionnement de l’entreprise. En outre, la licence les avait préparées à la polyvalence. » Un atout qui a décidé ces entrepreneurs à les embaucher : Murielle comme responsable et animatrice des ventes sur Internet ; Claire, comme assistante de gestion. « En plus, sourit Clara Petricorena, le fait d’avoir suivi la même filière les rend complémentaires. C’est un plus. »

Laurent Malo cumule les talents de chercheur, d’enseignant universitaire et bientôt d’avocat. Ce brillant parcours a débuté à Bayonne sur les bancs de la faculté de droit alors sise à Saint-Crouts. Après une maîtrise et un DEA de droit public passés à Pau, il obtient à la rentrée 2001 une allocation de recherche de la Communauté d’Agglomération (1). « Ce soutien financier sur trois ans m’a permis de travailler dans d’excellentes conditions ma thèse « autonomie locale et Union européenne » au sein du Centre de documentation et de recherche européenne à Bayonne. » Cette thèse, soutenue en octobre 2008 et publiée aux éditions Bruylant en 2010, a reçu trois prix d’excellence dont le Prix de Mérite du comité des régions de l’Union européenne en 2009. Aujourd’hui encore, Laurent Malo poursuit la recherche au sein du CDRE. Il y étudie la coopération de par les frontières entre les collectivités territoriales, l’un des axes de prédilection du centre avec le droit européen (et une spécialisation sur le droit de l’immigration). Outre son implication dans la recherche, Laurent Malo enseigne le droit public aux étudiants des masters 2 de juriste européen, de coopération transfrontalière et interrégionale et de criminologie et droit des mineurs en difficulté. « Aujourd’hui, un étudiant en droit peut suivre un cursus complet (bac+5) à Bayonne, dans des conditions idéales. Cette faculté à taille humaine prodigue un encadrement et des cours de qualité. »6 Une nouvelle aventure attend le jeune homme. En janvier 2011, il intégrera un cabinet d’avocats du BAB. Histoire de cumuler les savoirs.

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(1) En 2001, la Communauté a tenu à soutenir la recherche afin d’accroître l’attractivité du territoire (lire aussi p.5).6 (2) Il a également bénéficié d’une aide de la Région pour une recherche post-doctorale sur la question du statut des langues régionales. 6


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« L’informatique reste un créneau porteur »

Pour être directeur financier et administratif

Des scientifiques chevronnées

Willy David, en recherche d’emploi, affiche l’assurance d’un apprentissage déjà riche dans l’électrotechnique, le multimédia et l’informatique. À 22 ans, Willy a obtenu sa licence professionnelle « Systèmes informatiques et logiciels, option communication multimédia », à l’IUT de Bayonne, sis à Anglet. Elle complète un DUT informatique, un bac (et un BEP) STI électrotechnique obtenus au lycée Louis-de-Foix de Bayonne. « Pendant longtemps, les professeurs ont dit de moi «… a des capacités ». J’ai fini par les exploiter. » S’orienter vers la filière technique lui a donné confiance. « J’ai aimé l’aspect pratique. C’est ce qui m’a conduit à l’informatique. Là, j’ai trouvé ma voie. » Avec son dossier, il est retenu au DUT informatique. Il y suit durant deux ans un enseignement complet, 30 heures de cours hebdomadaires et 10 semaines en entreprises. Le DUT prépare les jeunes au métier d’analyste programmeur pour intégrer les entreprises commerciales, industrielles, bancaires, les administrations, ou devenir créateurs de société. « J’y ai appris des bases solides. » Il les parfait dans le cadre de la licence pro, « idéale pour devenir chef de projet multimédia. J’y ai appris à concevoir, créer et gérer des sites Internet ». Au cours des neuf mois de formation, Willy s’est spécialisé dans la gestion de projets. Le stage « décisif » de 16 semaines en fin d’études, passé chez un éditeur de logiciels pour l’industrie graphique, l’a conforté dans son projet d’« intégrer du Web dans des solutions logicielles existantes ». À présent, il multiplie les contacts pour créer une entreprise Web, ou devenir salarié.

Élodie Aguilera, 23 ans, et Perihan Cesur, 25 ans, ont achevé leur master Direction administrative et financière à l’institut d’administration des entreprises Pays de l’Adour. Ce diplôme national forme de futurs professionnels des services administratif et financier de PME. Dispensée en deux ans, cette formation est proposée à Bayonne en master 2e année en apprentissage (depuis cette rentrée), et en contrat de professionnalisation (CDD d’un an). Ce master alterné a été mis en place avec l'appui de la CGPME. Les étudiants alternent ainsi entre périodes de cours et immersion au sein de l’entreprise. «Les enseignants, très présents, nous ont préparées aux réalités du monde administratif et financier. Les approches sont concrètes, face aux exigences de ce secteur, à la concurrence. » La formation, transversale, les a préparées au contrôle de gestion, à la direction administrative et financière. Elle leur a aussi permis un parcours professionnalisant, l’une en apprentissage dans la société luzienne Olano, l’autre en stage à la Caisse primaire d’assurance maladie de Bayonne. Périhan s’est découvert un attrait pour le contrôle de gestion, l’audit. En CDD comme assistante de gestion à la CPAM où elle s’épanouit, elle verrait bien son avenir « dans ce domaine de la santé ou des administrations publiques. Et si possible dans le Grand Sud. » De son côté, Élodie a opté pour les métiers du contrôle de gestion ou de la finance dans des grandes entreprises, en France ou à l’étranger. Munies de ce sésame, elles appréhendent l’avenir avec une certaine sérénité.

Laura Pénalva a été embauchée avant même d’avoir achevé sa deuxième année de master. C’était en septembre dernier. La jeune femme, aujourd’hui titulaire de son master professionnel de biologie « dynamique des écosystèmes aquatiques », évolue comme ingénieur environnement à La Lyonnaise des eaux, où elle avait effectué son stage d’études. « J’y étudie le profil des eaux de baignade du littoral BAB et leur qualité. » « L’étude des milieux aquatiques a été le fil conducteur de mes études au sein de cette UFR Sciences et techniques de Montaury à Anglet, en licence de biologie des organismes, en licence pro aménagement et gestion des ressources en eau, jusqu’à ce master en deux ans. » La proximité de la faculté – de fait « moins onéreuse » –, la qualité de l’enseignement, l’ont ancrée dans ce campus. 43 % des enseignements sont en effet assurés par des chercheurs du CNRS, de l’INRA, de l’Ifremer. Et les autres intervenants sont de possibles recruteurs professionnels (15 % sont d’ailleurs d’anciens élèves). Cette forte assurance d’intégration professionnelle est également avancée comme un atout par Audrey Aragues. Passionnée, cette étudiante en licence 3 de biologie à Montaury n’a qu’un objectif : suivre ce cursus de master, pour les débouchés permis : ingénieur environnement, écologue, chargé de mission environnement au sein de collectivités territoriales, de grandes entreprises, d’instituts de recherche… « Je pourrai surtout poursuivre l’étude des milieux aquatiques. C’est mon but. »

Pour réussir son avenir

Plus de 200 formations post-bac, des bons plans pour réussir son orientation, un pôle vie étudiante, des offres de jobs et de stages et un point guides orientation seront les points forts du salon Studyrama des Études supérieures qui se déroulera le samedi 15 janvier à la maison des associations de Bayonne, de 10 heures à 18 heures. Les jeunes trouveront également des infos pratiques sur les prêts étudiants, le financement des études, les assurances, les transports. Pour plus d’infos : www.studyrama.com

Toutes les formations en un clicRetrouvez l’éventail complet des formations (BTS, DUT, licences, masters, doctorats) dans l’ensemble des domaines (art, bâtiment et génie civil, commerce, économie, gestion droit, lettres et langues, sciences et technologie, tourisme, etc.) sur le site www.vivresesetudes.com

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MÉTIERS DE LA TECHNOLOGIE

L’IUT MAINTIENT LE CAP

L’ESTIA, 5 ALLIÉE DES5 INGÉNIEURS L’École supérieure des technologies industrielles avancées (ESTIA), sise dans la technopole Izarbel de Bidart, forme les ingénieurs de demain dans l’aéronautique, les énergies, l’informatique, l’automobile. Ses atouts ? Une formation d’ingénieurs trilingue (1) et ses liens avec le monde de l’entreprise. Entretien avec JeanRoch Guiresse, son directeur.

Le succès de l’IUT de Bayonne - Pays basque, présent sur les campus de Bayonne et d’Anglet, ne se dément pas. Certaines filières continuent de faire le plein, comme le DUT Techniques de commercialisation, qui attire chaque année plus de 1 000 candidats pour 100 places. Ce département Techniques de commercialisation devrait d’ailleurs porter une nouvelle licence pro management de l’événementiel. . L’IUT dispense, en formation initiale et en formation continue, un enseignement destiné à préparer aux fonctions d’encadrement technique et professionnel dans les secteurs de la production, de la recherche appliquée et des services. . Les effectifs sont stabilisés à 930 élèves, répartis entre les DUT (Techniques de commercialisation et Gestion des Entreprises et des Administrations à Bayonne, Génie industriel et maintenance et informatique, à Anglet) ; les licences professionnelles : Commerce (bilingue français-espagnol), Systèmes informatiques et logiciels, ou encore assurance, banque, finance ; et les diplômes universitaires. . Cette année, Xalbat Berterretche, le directeur, observe une « montée en puissance » du département Génie Industriel et Maintenance avec 50 étudiants. « L’objectif est de doubler ce chiffre dans les cinq ans », précise le directeur, pour qui « le dynamisme de la filière résulte également de la synergie avec le DUT informatique ». Ce département devrait s’étoffer à la rentrée 2011 avec une licence Écologie industrielle, « venue répondre à la demande

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socio-économique locale ». . Une autre formation continue de séduire : la Licence professionnelle Assurance, Banque, Finance, forte d’un taux d’intégration de 90 %. Elle forme les spécialistes de la relation PMEBanque-Assurance, en alternance. Un système d’apprentissage toujours plus valorisé par l’IUT. « 230 de nos étudiants suivent déjà ce modèle. » . L’IUT poursuit un enseignement très dirigé (plus de 800 heures de cours par étudiant par an), avec des intervenants professionnels, des stages. Il cultive l’ouverture vers l’international, permettant à des diplômés ou des étudiants de partir en Espagne, en Irlande, à Cuba ou en Grande-Bretagne pour acquérir un DUEI, et/ou, un diplôme étranger, ou une expérience professionnelle avec des stages en entreprise. Le directeur tient aussi à son ancrage au sein de l’Eurocité basque, cultivant ainsi des relations avec ses partenaires de Saint-Sébastien, Mondragon. . . www.iutbayonne.univ-pau.fr

Quels sont les atouts de l’ESTIA ? Nous veillons au caractère trilingue et pluridisciplinaire de notre enseignement, pour faire de futurs ingénieurs responsables de projets d’innovation. L’ESTIA, enracinée au sein d’une région transfrontalière dynamique, est aujourd’hui privilégiée par d’excellents étudiants au profit d’écoles de renom plus ancien. Organisée pour collaborer avec les entreprises et des organismes de formation et de recherche, elle a orienté son activité vers le développement du territoire : elle est ainsi chargée par la Communauté d’animer la plateforme Compositadour. Trilingue et pluridisciplinaire, deux atouts. Nous avons tissé des liens étroits avec l’école d’ingénieurs de Bilbao et trois universités de Grande-Bretagne. Nos 444 étudiants inscrits à ce jour (1), venus d’écoles préparatoires ou d’IUT, acquièrent une solide formation scientifique et technologique en mécanique, électronique, énergétique, informatique avancée et télécommunications. L’ESTIA est tournée vers des secteurs de pointe. L’ESTIA propose des masters en lien avec les universités partenaires. Elle compte une équipe d’ingénieurs consultants au service des entreprises via ESTIA-innovation (2). Notre département ESTIAentreprendre accompagne des créateurs dans l’incubateur, soutient de jeunes entreprises à fort contenu technologique en pépinière. En 10 ans, plus de 75 entreprises et 780 emplois ont ainsi été créés. Enfin, l’école participe aux clusters et pôles de compétitivité comme Aerospace Valley dont la zone Technocité fait partie. J’espère de tout cœur


DEVENIR INGÉNIEUR que nous réussirons le lancement de la plateforme Compositadour et l’animation de Technocité confiée par la Communauté. Le but étant de convertir un maximum d’entreprises industrielles à l’utilisation des composites. . . www.estia.fr $ (1) En septembre 2010, 154 élèves sont entrés pour une formation de trois ans. 130 en sont sortis diplômés fin novembre. $

« Des débouchés nombreux »5 Barbara Willemsen, étudiante en 2e année en organisation et option industrielle (1), acquiert une formation scientifique et technologique en mécanique, électronique énergétique, informatique avancée et télécommunications. Après un bac scientifique, elle a préféré à la classe prépa un DUT Qualité logistique industrielle et organisation. Elle a ensuite opté pour l’ESTIA, pour « la qualité de son enseignement, sa situation géographique, l’enseignement trilingue, et le système d’apprentissage en alternance proposés ». Une nouveauté. Elle se partage tous les trois mois entre école et entreprise, à Turboméca, où elle travaille son sujet d’innovation technologique. Une fois diplômée, plusieurs débouchés s’offriront à elle dans l’aéronautique, l’automobile, l’électronique, l’informatique, etc.. . (1) Les deux autres spécialités : conception généralisée de produits mécaniques et électroniques ; systèmes embarqués, robotique, mécanique.$

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ISA BTP, EN POINTE 5 SUR LA CONSTRUCTION Nicolas Bidondo fait partie des 38 derniers diplômés de l’ISA-BTP, l’école d’ingénieurs sise sur le campus Montaury d’Anglet. 80 % d’entre eux ont déjà trouvé un emploi. À 23 ans, Nicolas, ancien élève de Cantau (1), a ainsi trouvé un emploi d’ingénieur d’études dans un bureau d’études proche de son village de Lasse. Une société connue lors des stages d’entreprise effectués au cours des cinq ans passés à l’ISA. « Ces stages, d’une durée de 67 semaines minimum, sont un tremplin vers le monde de l’entreprise, concède André Joie, le directeur. Ils permettent aux étudiants de mieux choisir leur option au début de la 4e année. » $ L’école compte cette année 210 étudiants (2). Elle les prépare à un large panel de métiers : conducteur de travaux, ingénieur en bureau d’études, de contrôle, maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre. Les nombreux stages en entreprise les rendent vite opérationnels. Pour preuve, 95 % des étudiants sortis de l’ISA depuis 2001 ont trouvé un emploi de cadre dans une société du BTP. Au rayon des nouveautés, l’école permet de valider, en plus du diplôme d’ingénieur, un master d’administration des entreprises en lien avec l’IAE. Les étudiants de l’option travaux publics peuvent eux opter pour un parcours sur le traitement de l’eau en lien avec l’ENSGTI de Pau. Un master 2 en travaux maritimes mené avec Bordeaux I ouvrira en 2011. Et un projet de collaboration est mûri avec l’école d’architecture de Bordeaux. L’école continue de développer les

relations internationales. . Le directeur s’est en outre fixé une double priorité : « améliorer la lisibilité de l’école au sein de l’UPPA et de la Région, et l’inscrire toujours plus dans le champ de l’employabilité du BTP ». Dans ce cadre, l’ISA-BTP s’impliquera dans le projet de pôle d’écoconstruction initié par la Communauté (lire par ailleurs). . www.isabtp.univ-pau.fr.

. (1) Le lycée Cantau a inauguré le bac pro de technicien du bâtiment études et économie, pour préparer les assistants de bureau d’études et d’architectes de demain. Il forme chaque année près de 1 500 élèves dans les métiers du bâtiment et des travaux publics, au travers d’une trentaine de cursus dans des filières professionnelle et technologique, allant du CAP au BTS. $ (2) La formation est de cinq ans pour les bacs S et S STI génie civil, et de trois ans pour les titulaires d’un bac + 2 génie civil. $ (3) De leur côté, les étudiants chercheurs de l’ISA-BTP poursuivent leurs activités au sein du Lasagec, participent au développement technique du génie civil et du génie côtier.$ $

Vers un campus dédié à l’écoconstruction Le site angloy de Montaury est tourné vers le monde de la construction, adossé à l’UFR sciences techniques, l’ISA-BTP, au lycée Cantau, référence dans les métiers du bâtiment (1). Sur la zone adjacente des Landes de Juzan, la construction durable compte un ambassadeur de qualité avec Nobatek, le centre de ressources dédié à l’écoconstruction. D’ici 2012 le futur centre de formation de la fédération compagnonnique des métiers du bâtiment devrait également s’y installer (lire p. 19). Face à ce positionnement évident sur la construction durable, la Communauté d’Agglomération nourrit le projet de création d’un parc technopolitain spécialisé dans l’écoconstruction sur l’ensemble de ce secteur Montaury-Landes de Juzan. Elle a ainsi lancé une réflexion globale en termes d’aménagement urbain, de développement économique et universitaire. L’opportunité d’y créer un campus regroupant les acteurs publics de la recherche, de la formation et de l’enseignement, et le secteur privé dans les domaines de la recherche, du conseil et de la production, est ainsi à l’étude. Développer les offres de formation, favoriser l’implantation d’entreprises, de centres de recherche, sont autant de pistes d’avenir. La Communauté entend également y développer les circulations douces. (1) En septembre 2011, le site de Montaury comptera un restaurant universitaire réalisé par le CLOUS, et une résidence étudiante de 80 lits, deux projets signés de l’Office 64 de l’habitat et soutenus par la Communauté.

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LE PLATEAU IMAGES À BIARRITZ

L’ESA DES ROCAILLES, L’ALLIÉE DES ARTISTES

« La liberté de créer » La troisième promotion de l’école supérieure d’art des Rocailles de Biarritz est en place depuis la rentrée 2010. Elle donne à cet établissement innovant et professionnel, venu former les artistes de demain, son rythme de croisière. « L’école, créée en 2008 par la Communauté d’Agglomération, a été configurée pour l’accueil d’une cinquantaine d’étudiants répartis en trois promotions. C’est aujourd’hui fait. Tous ont pour ambition d’obtenir le Diplôme national d’arts plastiques (DNAP), option art, mention industries culturelles », indique Olivier de Monpezat, le directeur des lieux lovés en plein cœur du plateau Image de Biarritz. L’école, référencée parmi les 59 écoles supérieures d’art en France, se veut un laboratoire artistique en prise avec la question de la place de l’artiste dans les industries culturelles. Elle compte aujourd’hui 53 élèves inscrits dans ce cursus de licence, maîtrise, doctorat. Tous louent l’enseignement novateur ici prodigué. De par sa confidentialité, la jeune école déborde en effet de dynamisme. L’envie, le plaisir, sont les moteurs de cet enseignement à part. Les étudiants apprécient « l’interactivité des cours, la liberté de créer, l’approche professionnelle des médias nouveaux et des industries culturelles, l’équipement ultramoderne ». Après deux ans d’existence, l’école a su confirmer l’originalité et la qualité de son enseignement. « L’école forme aux métiers de la création avec une forte orientation artistique. Les étudiants acquièrent des connaissances très approfondies du milieu artistique contemporain, de ses pratiques. Au sortir

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de la formation, ils doivent être capables de proposer un projet artistique de qualité », insiste le directeur. Ce projet, les étudiants le mûrissent avec des artistes invités de renommée internationale à l’image des artistes plasticiens Fabrice Hyber et Philippe Jacq, du photographe Éric Poitevin. Cette année, quatre artistes et un critique d’art sont annoncés : la plasticienne Caroline Duchatelet, ex-pensionnaire de la Villa Médicis – elle ouvrira d’ailleurs le partenariat engagé avec cette prestigieuse maison, (NDLR) –, Stéphane Pencreac’h, peintre et sculpteur, Mathieu Pernot, photographe, Marc Desgrandchamps, peintre, et Christian Caujolle, critique et fondateur de l’agence VU. L’équipe d’enseignants convie par ailleurs des intervenants extérieurs, via des conférences, workshops… Et des partenariats seront favorisés du fait de leur présence sur le plateau Image, avec le BTS audiovisuel, notamment à l’occasion du FIPA. De quoi fédérer les énergies… www.esarocailles.fr8 8 (1) Le plateau Image compte l’ESA, le BTS audiovisuel, la médiathèque et le conservatoire national de Région MauriceRavel.

« J’ai participé aux premiers pas de cette école d’art émergente, en septembre 2008. C’était grisant. Sa configuration permet un enseignement de proximité. On est très encadré, presque cocooné. » Maya Duverdier est aujourd’hui en troisième année de l’ESA. En juin, elle passera son DNAP. L’avenante jeune femme aborde cette dernière année avec la même envie. « Le fait d’avoir de nouveaux artistes invités chaque année conforte la stimulation artistique et intellectuelle. J’aime cette liberté de créer, de faire, l’interactivité des cours. » Pour la jeune femme, sensibilisée aux arts plastiques dès son enfance (son père et son parrain sont des dessinateurs connus), puis au lycée Cassin de Bayonne, la rencontre avec des photographes, vidéastes, cinéastes, lui a ouvert d’autres horizons. « Le couple Klotz-Perceval, réalisateur et scénariste, a déclenché en moi une nouvelle passion pour la vidéo. » Pour son avenir proche, Maya se verrait bien partir dans « un pays émergent artistiquement » pour y poursuivre une formation. « J’ai envie de retrouver ce côté décalé et vivant propre aux jeunes écoles… »


LES ARTISTES DE DEMAIN

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LE BTS AUDIOVISUEL, À LA POINTE DE LA TECHNIQUE

Pour gagner les écoles supérieures d’art Ils sont des professionnels de l’audiovisuel reconnus : techniciens d’exploitation, chefs de plateau ou de car, chefs monteurs, mixeurs, ingénieurs du son, chefs de production dans les grandes chaînes. Certains sont à la tête d’entreprises de production ou de prestation audiovisuelle, producteurs réalisateurs. Leur point commun ? Le BTS audiovisuel du lycée Cassin sis au cœur du plateau Image de Biarritz depuis 2006. Un établissement pionnier créé à Bayonne en 1985 à la faveur du plan Câble. « Le BTS a livré les premiers techniciens professionnels aux télévisions. Ils sont aujourd’hui les employeurs de nos étudiants, voire leurs maîtres de stage » indique Pierre Saüt, professeur coordonnateur. La force de ce BTS est avant tout « son réseau avec les chaînes, les sociétés françaises » précise Michel Rocher, proviseur adjoint. Le BTS œuvre depuis 25 ans à la formation des métiers audiovisuels, avec un taux de réussite de 90 %. Plus de 900 élèves y ont été formés. Chaque année, une soixantaine d’élèves se répartissent au sein des trois options (techniques d’ingénierie et d’exploitation des équipements, montage et postproduction, métiers du son) dispensées par une douzaine de permanents et des professeurs invités. En formation classique ou par alternance (1), ils bénéficient d’un enseignement transversal qui les prépare à la polyvalence. Dans le bâtiment ultramoderne du plateau Image (2), ils disposent d’équipements professionnels de dernière génération. Et se retrouvent dans les configurations d’une télévision régionale. Ils bénéficient enfin de liens avec l’ESA, la licence pro communication multimédia de l’IUT, le FIPA. De quoi conforter ce pôle de formation régional dans son rayonnement aquitain, national…

« Cette classe préparatoire m’a permis d’acquérir les bases qui serviront une possible carrière d’artiste plasticien. J’aime cet enseignement ouvert, complet, original, n’ayant pas dénigré l’apprentissage traditionnel. C’est important pour se placer dans une histoire de la culture évolutive. » Jean Claraq, né à Bayonne, habitant d’Anglet et scolarisé à Biarritz, a suivi l’une des classes préparatoires de l’école d’art de Bayonne en un an (1) pour rentrer en école supérieure d’art. Titulaire d’un bac économique et social, option arts plastiques, le jeune homme a « écouté » ses désirs d’artiste. « J’ai été sensibilisé depuis gamin à la peinture, au dessin, dans ma famille, et au sein de cette école où je viens en périscolaire depuis huit ans. L’attrait des arts s’est fait plus fort. J‘ai donc opté pour cette classe préparatoire. » Comme lui, ils sont de plus en plus nombreux à se laisser tenter par ce type de filière après leur bac. « Ici, ils abordent les disciplines de fondation en liaison avec l’enseignement théorique autour desquelles s’articuleront des acquis ultérieurs », précise Dominique Berthommé, directeur de l’école gérée par la Communauté. Durant les 26 semaines de cours, Jean a développé les thématiques du consumérisme, de l’industrie culturelle, de la nostalgie de l’enfance dans un questionnement incessant avec l’art contemporain. Le travail réalisé, l’assurance acquise, et un talent prometteur, lui ont valu de réussir deux concours d’entrée d’écoles renommées, Lyon et Toulouse. Il a choisi la première pour découvrir d’autres horizons.

www.art.agglo-bab.fr

(1) L’école propose en lien avec Cantau une classe de mise à niveau des arts appliqués en vue de l’admission dans les sections de techniciens supérieurs des arts appliqués. Elle permet de se diriger vers les formations artistiques professionnelles proposées par Cantau avec son BTS design d’espace ou le futur BTS communication option multimédia de Biarritz. 8 (2) Les classes prépa à l’entrée des écoles supérieures d’art et d’architecture, ou aux nouveaux métiers de la création, sont ouvertes aux bacheliers de 17 à 25 ans.

www.audiovisuel-cassin.com

(1) Le BTS accueille une formation initiale, et, en lien avec le GRETA, une formation en alternance (lire p. 19), des congés individuels de formation, des formations courtes pour les pros. 8 (2) Le Conseil régional a porté ce projet. La Communauté a été un de ses partenaires.

« Le monde de l’image m’attire » « Je m’ouvre aux cultures technique, scientifique, cinématographique. J’appréhende diverses facettes du monde de l’image. Cela me passionne. » Le parcours de Mathilde Lamonzie, 23 ans, ne la prédestinait pourtant pas à cette voie. Après un bac S à Bayonne, elle s’oriente vers des classes préparatoires littéraires, une licence d’économie. Au cours d’un voyage en Chine, elle a un déclic. « J’ai su que le monde de l’image serait mien. » De retour dans la région, elle frappe à la porte du BTS, découvre le principe du contrat en alternance et témoigne de sa motivation. Le Greta, partenaire du BTS, l’aide à trouver une société parisienne, gérée par des Bayonnais, qui produit documentaires et reportages pour les chaînes. Mathilde y est assistante monteuse. « C’est super car j’applique ce que j’apprends en cours et je bénéficie de conseils de pros. C’est très grisant de participer au montage de reportages pour Des racines et des ailes. Je me tisse aussi un réseau sur Paris. » Mathilde aime la liberté de l’apprentissage. Entre les cours à Biarritz et la société à Paris, elle dit avoir trouvé « un bon équilibre ».

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DES MÉTIERS DE PASSION

QUAND ÉTUDE RIME AVEC PASSION DE LA GLISSE

Pour intégrer le master Management et ingénierie du sport option sports de glisse, il faut une forte dose de passion, une solide culture sportive, de la motivation et un projet professionnel crédible. Voilà balisés les contours d’admission de cette formation unique en France, attractive (1) et qui a pour originalité de dépendre de Bordeaux 2 et de s’épanouir au sein du campus de la Nive via une convention signée avec l’UPPA et le soutien de la Communauté. Le dynamisme du tissu économique local autour du sport de glisse expliquant ce phénomène, ainsi qu’une partie de l’enseignement prodigué à Saint-Sébastien. L’offre de formation proposée sur le site bayonnais compte une licence (38 places) et deux masters Management et ingénierie du sport (25 places chacun) : l’un dédié à la gestion des entreprises, l’autre aux options sports de glisse, avec des cours mutualisés. En 11 ans, plus de 250 étudiants ont déjà été formés. « Ces diplômes préparent des agents de développement et des gestionnaires de projets sportifs. Ici, ils vont acquérir les règles du fonctionnement des entreprises, du management, la culture du monde de la glisse » indique Sophie Herrera, initiatrice et responsable de la filière. La sélection étant rude, les jeunes sont retenus selon leur pratique d’un sport de glisse ou de haut niveau, leur connaissance du milieu sportif, un projet professionnel cohérent (2), une connaissance en anglais et en espagnol. Les étudiants suivent des cours d’administration

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du sport, de management, d’ingénierie, de gestion financière, de marketing, de communication y compris lors de stages Erasmus… « Notre formation est très qualifiante, avec l’intervention de professionnels. Un stage d’immersion est effectué en fin d’année. Le master 2 s’effectue en alternance, avec une intégration dans le monde professionnel. » 4 Les étudiants peuvent ainsi prétendre à diriger une structure sportive, devenir responsables marketing, administratifs ou financiers, gestionnaires d’un commerce spécialisé… « Nous comptons un solide réseau partenarial et le taux d’insertion professionnelle est bon. » D’anciens étudiants occupent ainsi des postes de responsables recherche et développement snowboard chez des grandes firmes de glisse ; de responsables dans des centres de formation de clubs professionnels, ou dans le marketing professionnel, pour des écoles de glisse, etc. La formation ayant participé de la création du cluster EuroSIMA (association européenne des industriels de la glisse), des étudiants y évoluent. D’autres ont créé leur société après avoir bénéficié du dispositif Créasport, pré-incubateur soutenu par le Conseil régional. La majorité a su conjuguer sa passion de la glisse avec son métier. www.staps.u-bordeaux2.fr /iupsport.html 4 (1) 75 % de ces étudiants viennent d’autres régions. 4 (2) La formation accueille aussi des personnes en reprise d’études.

« Un réseau porteur » Oger Doniphane a intégré cette formation dès la licence. « Au départ, je voulais être prof de sport. Trop complexe. J’ai donc cherché où développer ma passion pour le skate et les sports de glisse. » La seule formation du genre étant à Bayonne, il a foncé. « Quand on voit la qualité de la vie ici, je ne regrette rien. » Oger a apprécié les liens tissés par l’école avec le monde de l’entreprise, le réseau de la structure et le dispositif Créasport. « Avec un copain de promo, on a obtenu les conditions idéales pour monter notre projet. » Une fois diplômés, ils ont créé leur société de communication-audit en direction des marques de glisse. « Nous l’avons mûri dans le cadre de notre stage de fin d’année, à la suite d’un appel à projets d’EuroSIMA. » Cette société, devenue leur première cliente, leur a confié une étude de visibilité jusqu’en août 2011. Un bon plan pour commencer…


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Un métier tourné vers les autres Le métier d’infirmier n’en finit plus de séduire. Une formation toujours plus exigeante tant sur le plan universitaire que professionnel. Lors du dernier concours d’entrée de l’institut de formation en soins infirmiers (IFSI) de Bayonne, plus de 1 300 candidats ont postulé pour près de 90 places (1). « C’est énorme, constate Maryse Labernardie, la directrice de cet institut rattaché administrativement au Centre hospitalier, et financièrement à la Région qui a financé les travaux de son installation dans les anciens locaux de l’IUT, propriété de la Communauté. Il y a encore cinq ans, nous comptions 600 candidats. » Cette hausse s’explique par l’attractivité de la région, la renommée de cet institut performant (100 % de réussite au diplôme d’État en 2009), mais aussi par l’effet « garantie d’embauche » associée au diplôme d’infirmier. De fait, l’école attire de nouveaux profils. Depuis trois ans, trentenaires, quadras, sont de plus en plus nombreux à opérer ici une reconversion professionnelle, soucieux de trouver un créneau porteur, avec un emploi pérenne à la clé, et de se recentrer sur un métier plus « humain ». C’est le cas de Mathilde Escouteloup, 32 ans, entrée à l’IFSI en 2008 à la suite d’un « virage professionnel ». Cette ancienne ingénieur agricole en gestion d’exploitations dans le bordelais et en Argentine, fait partie des 340 étudiants de l’IFSI (2), venu former en trois ans les infirmiers de demain. Elle a ainsi assouvi « un rêve de jeunesse », et opté pour un métier d‘avenir, « utile, tourné vers les autres ». Après deux ans passés en alternance au sein de l’école et en stages dans des services de soins du BAB (neurochirurgie, centre médico-psycho-neurologique, santé publique, etc.), la jeune femme s’est découvert un attrait pour la géronto-psychiatrie. « Cela demande une prise en soin particulière. Avec l’allongement de la durée de vie, l’attractivité de la région auprès des personnes âgées, les besoins seront importants. » Dans un an, au terme de son apprentissage, et bien que déjà courtisée par d’éventuels employeurs, elle devrait privilégier un emploi dans cette voie. 4 (1) Certains sont passés par les écoles prépa, celle du Centre hospitalier de la côte basque, ou du Greta, pour se donner toutes les chances.4 (2) Près de 110 étudiants ont rejoint les 230 déjà répartis en 2e et 3e année.4 4

LE SAVOIR-FAIRE COMPAGNONNIQUE

« Le bon dosage »

La fédération compagnonnique des métiers du bâtiment, installée à Anglet, forme des Compagnons, mais pas seulement. Cette année, aux côtés de ces 30 futurs artisans d’excellence figurent près de 400 jeunes et adultes venus se former aux métiers de la maçonnerie, du carrelage, de la menuiserie, de la charpente et de la couverture zinguerie. Plusieurs formules sont dispensées par une douzaine de professeurs : contrats de professionnalisation et d’apprentissage, en alternance, ouverts aux 16/25 ans, formations financées par le Conseil régional pour des demandeurs d’emploi, plans de formation, CIF, etc. La plupart des apprenants engagés sortent avec un niveau CAP, un brevet professionnel ou un titre professionnel. Nombre d’entre eux se dirigent alors vers l’intérim, le salariat. Pour mieux répondre à la demande, la fédération compte un projet sur le site angloy des Landes de Juzan, d’ici 2012 (lire p.15). « Nous comptons rejoindre ce pôle de construction durable, et partager avec les acteurs en place », indique le directeur Jean-René Dithurbide. Le projet porte sur la délocalisation in situ du centre de formation (avec des plateformes de formation extérieures), la réalisation d’une vitrine pour les métiers de l’écoconstruction, d’un atelier ouvert aux scolaires et lycéens afin de les sensibiliser à l’écoconstruction. Et pourquoi pas susciter de nouvelles vocations.

Mikel Pomadère, 19 ans, a joué la carte de la fédération compagnonnique. Détenteur du titre professionnel « menuisier bois », il suit la deuxième année du brevet professionnel, en contrat d’apprentissage. « C’est un bon tremplin » estime Mikel. Il apprécie en effet le « bon dosage » entre cours à la fédération et partie pratique dans une société de Maignon, où « il se sent bien ». Mikel passera son diplôme en octobre 2011. À 20 ans, il pourra postuler chez un patron et aura la possibilité d’évoluer vers la fabrication, la pose, ou plus tard encore, avoir des responsabilités dans une entreprise. Mikel s’est aussi « enrichi » d’une expérience humanitaire vécue grâce à l’école et à la Région, à savoir de participer à la réhabilitation d’un centre de formation agricole à Madagascar. « Ça me servira aussi pour l’avenir. »

www.compagnons.org

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RÉGION ET AGGLO MAIN DANS LA MAIN En quoi l’apprentissage est-il important pour le territoire ? L’apprentissage est à la croisée des chemins de l’économie, du social et du culturel. Il contribue à l’économie locale en formant des personnes qui s’inséreront dans les entreprises locales. Il répond à une dimension sociale forte en s’adressant aux apprentis, mais aussi aux demandeurs d’emploi (1). Il contribue à la dimension culturelle du territoire en œuvrant pour la gastronomie. La cohérence des filières permet au jeune de poursuivre s’il le souhaite l’apprentissage après le CFA par un BTS au lycée hôtelier par exemple… Quelle est sa force première ? Il permet au jeune d’avoir un pied dans l’entreprise et un autre dans le centre de formation, via le contrat en alternance. Il s’agit de donner du sens à ce que l’on apprend en se confrontant à la réalité économique de l’entreprise. Pendant longtemps, les jeunes faisaient le choix de l’apprentissage par défaut. Aujourd’hui, le CFA accueille davantage de jeunes détenteurs de diplômes, type bac pro, BTS, licence, qui se tournent vers ces métiers par envie. La peur du chômage les a aussi guidés vers cette valeur refuge qu’est l’apprentissage. Le fait d’avoir déjà un pied dans les entreprises les rassure, et avec eux, leurs parents. D’autant que le taux de réussite aux examens est de 82 %. Ils savent qu’ils auront un savoir-faire entre les mains, une rémunération adaptée, la possibilité d’être salariés ou à leur compte.

SE FORMER DANS L’AGGLO& &

L’enseignement professionnel est un passeport pour la réussite. Il répond & à l’attente de jeunes soucieux de s'engager dans la vie professionnelle, ayant le désir du concret et la soif d’apprendre un métier au plus vite. Il permet encore de satisfaire les besoins des entreprises porteuses du Pays basque, dans les domaines de l’hôtellerie et de la restauration, des travaux publics, des services à la personne. Parmi ces acteurs, la Communauté accompagne le centre de formation des apprentis qu’elle gère depuis 30 ans, et la chambre des métiers et de l’artisanat des Pyrénées-Atlantiques.

Le CFA, un tremplin & vers l’emploi Le centre de formation des apprentis de Bayonne Anglet Biarritz, géré par la Communauté et soutenu par la Région, est un outil essentiel de l’économie locale, en prise directe avec le tourisme. Il est un tremplin pour l’emploi. Entretien avec sa directrice, Josette Latournerie. ! Le CFA prépare aux métiers de l’hôtellerie, de la restauration et du commerce. Le CFA, installé sur le site Paul-Bert à Bayonne, compte 270 apprentis cette année. En 30 ans, plus de 4 500 ont ainsi été formés. 32 personnes prodiguent une offre de formation par l’apprentissage adaptée aux besoins des entreprises locales dans les métiers de la vente, du commerce et de l’hôtellerie-restauration. Soit une dizaine de diplômes allant du CAP au bac professionnel. Pour ce faire, nous disposons d’un réseau de 400 entreprises formatrices. !

Certaines filières sont à l’étude. Nous pensons aux services à la personne, au nettoyage industriel. Il nous faudra également diversifier nos activités sur d’autres secteurs, mais aussi des publics différents d’apprenants comme les salariés, les demandeurs d’emploi. Enfin, dans le cadre des projets du Conseil régional, il est question de réorganiser la pédagogie selon des compétences professionnelles. À partir de septembre 2011, les jeunes pourront prétendre à une double certification : le diplôme classique et un titre du ministère de l’Emploi. Et sortir du circuit avec au moins l’une des deux reconnaissances en poche… Portes ouvertes les 23, 26 et 29 mars. Participation au forum de l’apprentissage de la Mission locale le 30 mars.! ! www.cfa.agglo-bab.fr : (1) Un programme de professionnalisation a été mené en direction d’une vingtaine de demandeurs d’emploi de longue durée en 2009.

Le savez-vous ?

Les droits des apprentis Durant son contrat, l’apprenti reçoit une rémunération proportionnelle au SMIC progressant en fonction de l’âge et de l’année de formation. Il bénéficie d’un salaire, d’une couverture sociale, de la cotisation aux caisses de retraite de l’entreprise, des congés payés et RTT spécifiques à l’entreprise, d’une carte d’étudiant des métiers ouvrant droit à des réductions, et via le Conseil régional, d’aides forfaitaires, du Fonds social d’aides aux apprentis.

Et les entreprises ? Les entreprises bénéficient d’exonérations de charges sociales, d’un crédit d’impôt de 1 600 euros par apprenti, et via le Conseil régional, d’une allocation d’embauche, de primes de soutien à l’effort de formation conditionnée à l’assiduité en cours de l’apprenti…

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© D. Theux-Coumis

« Une formation enrichissante » « Avoir nos apprentis en entreprise nous permet d’être en phase avec l’évolution des métiers du service et de la restauration. » Dominique Bayle, l’une des 15 formateurs du CFA, prépare des jeunes titulaires d’un CAP ou d’un BEP restauration aux maîtrises des techniques de service « pour asseoir la connaissance des futurs serveurs dans les produits à utiliser ». L’originalité de l’enseignement vient des séances de travail pratiques dans le restaurant d’application du Petit-Bayonne, ou de ces sorties auprès des producteurs de l’intérieur, ou aux halles de Bayonne. « Ce rapport direct à la production est essentiel pour faire d’eux des maîtres d’hôtel, ou de futurs responsables d’établissement. » Les rigueurs de cet enseignement, Dominique Bayle les a faites siennes à ses débuts. « J’ai passé un BEP cuisine au lycée hôtelier de Biarritz (lire par ailleurs), car un bon serveur doit connaître les produits qu’il utilise. » Après un bac technologique de restauration, un BTS art, génie culinaire, Dominique Bayle est rentrée dans une entreprise à l’âge de 21 ans pour y finir 1er maître d’hôtel. « C’est le propre de ces métiers. Le jeune peut évoluer et même, créer son établissement. » Elle a de son côté fait le choix de l’enseignement. Depuis cinq ans, elle transmet ses conseils aux jeunes de moins de 26 ans. Et estime « porteur d’avenir et d’excellence » ce monde de la formation. Elle ne cache d’ailleurs pas sa fierté de voir des élèves s’illustrer dans des concours, à l’image de Melvyn Poupaud, arrivée 2e aux Olympiades des métiers de la Région en 2010. Ou de les retrouver dans les grands établissements de la côte basque…

« Une expérience concrète »

« Je sais ce qui & m’attend »

Séverine Schwarz s’applique. Elle a déjà le maintien des serveurs professionnels. À 19 ans, la jeune femme suit les cours du brevet professionnel restaurant au CFA après avoir obtenu son « CAP en candidat libre ». Un choix qu’elle ne regrette pas, même si son premier rêve était d’intégrer une école d’art après son bac littéraire. « Ceci dit, la restauration, la décoration d’une table, un service impeccable, cela s’apparente à de l’art. » Cet été, Séverine a travaillé en apprentissage dans un hôtel renommé de Biarritz. Elle y a appris la rigueur, l’esprit du travail bien fait. « J’aime le fait d’évoluer en équipe, d’être en prise directe avec le métier. Quand je sortirai avec mon diplôme, je sais ce qui m’attend. » Elle sait aussi que l’évolution de carrière lui sera permise avec pareil diplôme. Avec un brevet professionnel, le jeune peut passer de chef de rang à maître d’hôtel dans la restauration française ou internationale. Il peut aussi créer son entreprise. « Mon rêve, c’est de pouvoir ouvrir un jour mon hôtel, ici, sur la côte basque… »

« Le parcours scolaire classique, ce n‘était pas pour moi. À l’issue de ma 1ère S à Cassin, j’ai préféré me confronter au monde du travail. » À 18 ans, Ulysse Mendy veut se « forger seul une expérience professionnelle ». Il travaille dans la restauration avant de trouver, via la mission locale, un labo photo à Bayonne. Il passe son BEP de vente au CFA et décide de parfaire ses connaissances grâce au bac pro commerce. « Là, j’ai eu la chance de trouver une entreprise de décoration et de peinture sur le BAB pour mon apprentissage en alternance. » Ulysse apprécie ce système. « Nous vivons le contact avec la clientèle. Cela nous prépare à la réalité du marché du travail. Je serai moins stressé qu’un jeune qui n’a connu que les cours. » Ulysse se dit chanceux : « J’ai trouvé une entreprise dynamique. Et ce système me permet d’être un peu autonome, avec 800 euros par mois. » À la fin de l’apprentissage, Ulysse espère trouver un commerce où pouvoir évoluer. « Dans l’idéal, j’espère monter mon entreprise de textile, mais j’ai encore le temps… »

Les alliés de l’apprentissage &

Le Conseil régional

&

Avec des compétences accrues depuis 2005, le Conseil régional est un acteur central de la politique de formation professionnelle et de l’apprentissage. Son intervention est destinée aux jeunes et aux demandeurs d’emploi, mais aussi aux salariés. Pour promouvoir l’égalité des chances et participer à la réussite des jeunes Aquitains, la Région propose à destination des stagiaires de la formation professionnelle (mais aussi des lycéens et des étudiants), des solutions financières adaptées pour l’équipement professionnel, les déplacements, l’accès au logement, etc. : Clé Aquitaine, Coups d’pouce, l’attribution des bourses sanitaires et sociales et la Carte Aquitaine Étudiants.!

&

Le CFA identifie les candidats lors d’actions de promotion et de valorisation de l’apprentissage, les rencontre, définit avec eux les conditions les mieux adaptées pour le bon déroulement de leur contrat, les met en contact avec des entreprises. & &

La CCI ou la chambre des métiers conseillent les entreprises sur les conditions administratives, financières et légales de réalisation du contrat d’apprentissage, délivre les contrats d’apprentissage vierges, les enregistre, collecte les documents administratifs à joindre au contrat…!

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FORMATION PROFESSIONNELLE

LA CHAMBRE DE MÉTIERS2 D’AUJOURD’HUI...

L’artisanat a besoin d’une main-d’œuvre jeune, qualifiée. Ce secteur en pointe et pourvoyeur d’emplois représente plus de 6 000 entreprises et 15 000 emplois en Pays basque, dans quatre secteurs : bâtiment, services, production et alimentation. % La chambre de métiers et de l’artisanat des Pyrénées-Atlantiques s’appuie sur ses deux centres de formation – à Bayonne et à Pau – pour accroître les compétences de ses apprentis, leur niveau de qualification (leur taux de réussite aux examens dépasse les 80 %). Elle forme chaque année plus de 1 000 jeunes en apprentissage, dont 450 sur le site bayonnais. % Sur les 27 formations (du CAP au BTS) proposées dans le département, une dizaine le sont à Bayonne : coiffure, métiers de la mode, métiers de la couture, boulangerie-pâtisserie, boucheriecharcuterie-traiteur, préparation automobile, maintenance des véhicules auto-moto, carrosseriepeinture, confiserie-chocolaterie. Leur nombre évoluera avec l’ouverture en 2012 de l’Université des métiers (lire par ailleurs). La chambre de métiers travaille également à un projet de coopération transfrontalière (1) avec Ikaslan Gipuzkoa, association de centres de formation professionnelle du Pays basque d’Espagne. Des formations transfrontalières voient le jour.% % (1) Ce projet est soutenu par la Région, le Département et par la Communauté.

UN DIPLÔME TRÈS CHOCOLAT Le centre de formation de la chambre de métiers de Bayonne dispense une dizaine de formations sur son site bayonnais, parmi lesquelles la filière préparant au diplôme de chocolatier. Un diplôme très prisé. indique Patrick Chapuis, le formateur. Ainsi, outre la confection de ce produit, les jeunes apprennent les ficelles du management. % Les jeunes femmes apprécient d’être « responsabilisées ». « Nous avons un salaire, 75 % du SMIC la première année, 80 % la seconde. Nous savons que nous travaillons pour nous, pour nous préparer notre avenir. » Elles citent l’exemple d’anciens apprentis devenus responsables de fabrication chez des chocolatiers de renom, en Pays basque, dans les grands centres urbains français ou à l’étranger… % Peut-être iront-elles jusqu’au brevet de maîtrise (BM) dispensé à Bayonne, voie royale pour diriger ou créer une entreprise. Plus sûrement partiront-elles après leur diplôme découvrir d’autres entreprises… chocolatées.%

Mélanie Durand et Sabine Borda ont pour passion le chocolat. À 21 ans, elles font partie des 13 candidats au brevet technique des métiers de chocolatier. Un apprentissage en alternance passé au sein du laboratoire de la chambre de métiers de Bayonne, et chez Puyodebat à Cambo pour Mélanie, Pariès à Socoa pour Sabine. % Pour prétendre à cette formation, les apprenties ont d’abord effectué une année de CAP confiseur chocolatier (1) à la chambre des métiers, après leurs CAP et BEP respectifs de pâtissier, chocolatier, glacier, confiseur. % Passer de la pâtisserie au chocolat a procédé d’une « évolution évidente » au royaume du chocolat. Pour autant, trouver un maître d’apprentissage, condition d’accession au BTM, n’a pas été sans bataille. « Les places sont chères. Apprendre dans la région est un luxe, qui plus est dans cette formation qualifiante. » % Seuls cinq centres en France dispensent en effet ce fameux BTM, qui « prépare à des métiers à responsabilité, comme chef d’atelier, de laboratoire »,

% www.cm64.com

(1) Un CAP confiseur chocolatier est proposé en un an, pour les BEP-CAP pâtissier. Nouveauté : les jeunes de 16 ans peuvent depuis cette rentrée apprendre le métier de chocolatier confiseur directement, en deux ans.

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D’AUTRES 2 FORMATIONS : LE LYCÉE HÔTELIER DE BIARRITZ2 2 Fort de plus de 700 élèves du BEP au BTS, il est une référence dans son domaine. Il figure parmi les cinq établissements français les plus cotés. Le lycée, qui compte un solide réseau partenarial avec les entreprises, en Pays basque et en France, propose des formations dans les domaines de la cuisine, du restaurant et de la gestion hôtelière : BTS animation et gestion touristiques locales ; BTS hôtellerierestauration, option arts culinaires, arts de la table et du service ou option mercatique et gestion hôtelière ; BTS vente et productions touristiques. Le BTS responsable de l’hébergement jouit d’une excellente réputation. 6

© Cabinet d'architecture Arotcharen.

2 www.lycee-hotelierbiarritz.com6

UN CAMPUS DES MÉTIERS 2 EN 2012

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La future université des métiers de Bayonne sera l’alliée de la formation professionnelle. Ce pôle territorial de formation, d’un coût de 21,5 millions d’euros (1), verra le jour en janvier 2012, sur un terrain communautaire de 1,7 hectare. Une offre complète de formations, du CAP à la licence professionnelle, y sera proposée dans les métiers de bouche, les services à la personne et la maintenance automobile, aux apprentis, mais aussi aux salariés, artisans, créateurs d’entreprise… Le pôle accueillera aussi les services administratifs de la chambre consulaire.% Ce campus contribuera à « revaloriser les métiers de l’artisanat et à favoriser le développement économique », dixit Bernard Cazala, ancien président de la chambre de métiers. % L’homme a porté le projet, aidé de partenaires fidèles. Pour Jean Grenet, président de la Communauté d’Agglomération, « cette aventure a été partagée par des personnes ayant le sens de l’intérêt général, le désir de développer la formation professionnelle, et une certaine tendresse pour le monde de l’artisanat ». % Doter le territoire d’un tel outil de formation est essentiel pour le devenir de l’économie locale.

Selon Alain Rousset, président du Conseil régional, compétent en termes de formation professionnelle : « Ce campus, deuxième 2 du genre dans le département après Pau, permettra de moderniser l’appareil de formation, de répondre aux exigences et aux évolutions de ces métiers. Et ainsi de conserver l’emploi, d’en générer et de répondre aux aspirations des jeunes. » Avec cet outil mis au service de l’agglomération, du sud des Landes et plus largement du Pays basque, la chambre des métiers aura les moyens de s’agrandir et de répondre à la forte demande d’apprentissage enregistrée lors de la dernière rentrée. Le nombre d’apprentis pourrait ainsi passer de 450 à 600 dès 2012. Une manière de former toujours plus de jeunes aux métiers de l’artisanat. Et d’apporter des alternatives au problème de la transmission d’entreprise. En effet, 18 % des artisans du Pays basque ont plus de 55 ans. %

2 LE GRETA2 2 Le GRETA Pays basque est renommé pour ses formations en direction des adultes dans divers domaines. Pour preuve les 3 000 stagiaires accueillis par an, les 1 000 entreprises clientes et plus de 120 intervenants… Le GRETA s’est allié au BTS audiovisuel pour proposer des contrats de professionnalisation aux jeunes de moins de 26 ans. 16 jeunes sont ainsi accueillis chaque année. Le stagiaire est embauché pour deux années par une entreprise audiovisuelle. Il reçoit une formation de 1 100 heures. Le GRETA propose aussi des congés individuels de formation pour les salariés, et de la formation continue, pour les pros (lire p. 15). 6 2 www.greta-pays-basque.com% %

(1) La Région est intervenue à hauteur de 7ME ; l’État : 6,9 ME ; la Communauté d’Agglomération : 2,9 ME ; la Chambre de métiers : 2,6 ME ; le Conseil général : 1,7 ME et le FEDER : 400 000 E . (2) Un bail à construction de 40 ans, renouvelable, a été contracté.

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LA LETTRE DE LA COMMUNAUTÉ

CommunautÊ d’AgglomÊration de Bayonne Anglet Biarritz 15, avenue MarÊchal-Foch 64115 Bayonne Cedex www.agglo-bab.fr

BAYONNE

ANGLET

BIARRITZ


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