L'Heure H - #2 - Juin 2012

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Le journal de ceux qui ne nous connaissent pas encore et de ceux qui veulent encore mieux nous connaĂŽtre.


Christian de Rosnay (Label Right Back)

David Deslandes (Deezer)

Charles-Henri de Pierrefeu (Universal Music)

Bernard Fevry (Coca-Cola)

Lionel Drey (Agence H)

Ana Martinez (The Hours)

Elisabeth Billiemaz (Agence H)

Tahar Chender (Because Music)

Hélène Abraham (transavia.com)

Marc Thonon (Atmosphériques)

Christophe Lafarge (Agence H)

Quand

la musique inspire les marques Longtemps utilisée comme un simple élément tactique par les marques, la musique se place désormais souvent au cœur de la stratégie marketing des annonceurs. C’est la raison pour laquelle l’agence experte en conseil et marketing musical The Hours a récemment rejoint le pôle de l’Agence H. Pour aller plus loin, cette dernière a réuni le 27 mars dernier des représentants de l’ensemble de la filière musicale et des marques autour d’une table ronde. Morceaux choisis.


Coca-Cola “Un engagement historique dans la musique.”

Atmosphériques “Le label a parfois du mal à trouver sa place.”

Deezer.com “La musique permet de toucher toutes les cibles.”

“La musique aujourd’hui est le centre de gravité de notre activité marketing”. C’est par ces mots que Bernard Fevry, directeur marketing opérationnel Europe de Coca-Cola, a ouvert le débat. La célèbre marque de sodas, qui a fêté ses 125 ans l’an passé, bénéficie en effet d’un engagement plus que respectable dans la musique depuis de nombreuses années. Et Bernard Fevry de souligner qu’il “existe une véritable légitimité entre notre marque et le monde musical. Des artistes comme Sting ou David Guetta ont accompagné Coca-Cola lors de concerts en live dans des endroits mythiques.” Cet engagement de la part de la marque a entraîné l’émergence d’un certain nombre de phénomènes : en 2010, Coca-Cola a assorti son parrainage de la Coupe du Monde de la FIFA d’une campagne planétaire. Celle-ci invitait les fans à célébrer leur joie de vivre et leur passion pour le football. “Wawin Flag – Coca-Cola Celebration Mix”, l’hymne de Coca-Cola pour la Coupe du monde a été le support musical de la campagne. Ce titre a accompagné les spots télévisés, les divertissements de la Tournée du

Marc Thonon, PDG du label Atmosphériques (Charlie Winston, Wax Tailor), a insisté sur l’importance du rôle de l’agence entre la marque et les artistes. Il rappelle que les premières associations de marques et d’artistes n’ont pas toujours été heureuses. Mal réfléchies, certaines d’entre elles ont pu écorner à la fois l’image de la marque et de l’artiste tandis que d’autres sont tout simplement éthiquement inimaginables. Les synchronisations sont arrivées par la suite : au-delà de faire partager de la musique de qualité, elles ont permis à des artistes d’accroître leur notoriété. C’est le cas par exemple de Yaël Naïm avec Apple aux Etats-Unis. Il existe aussi des associations vertueuses. “Nous sommes dans l’ère du démarrage d’une relation plus proche et plus constructive entre les marques et les professionnels de la musique”, a encore estimé Marc Thonon.

Pour David Deslandes, le directeur de la régie de Deezer.com, il n’existe aucun doute sur le fait que les artistes et les marques ont de plus en plus d’occasions de travailler ensemble. Pour un média aussi atypique que Deezer.com, de nombreuses opportunités se présentent. “On arrive relativement bien à faire vivre une expérience de marque en dehors du web, a-t-il souligné. On essaie d’appliquer à nous-mêmes ce qu’on propose aux marques pour être le plus crédible possible”, a expliqué David Deslandes. En offline, Deezer. com travaille en collaboration avec des labels, et propose aux “Deezernautes” de participer aux actions d’une marque, dans l’état d’esprit du mécénat. Deezer a récemment travaillé avec le secteur automobile avec la “Nissan Juke Deezer” : une édition limitée à 1000 exemplaires aux couleurs du site internet avec un abonnement Deezer Premium+ à la clé. Selon David Deslandes, “la musique ne s’adresse pas exclusivement aux jeunes. On a la chance de toucher toutes les cibles”. Le site de diffusion musical favorise les partenariats. Ainsi, Deezer.com est partenaire de plusieurs festivals comme les

transavia.com “La musique est un élément de différenciation.” Transavia.com, la jeune compagnie aérienne low-cost d’Air France-KLM, mise sur la musique depuis sa création à travers un concept original : le “Travel mix”. “Chaque trimestre, le département musique de l’Agence H sélectionne un DJ prometteur originaire d’un pays desservi par les lignes de la compagnie, comme le Maroc, la Tunisie, la Turquie, la Grèce ou Chypre, et nous diffusons ses mix à bord”, a expliqué Hélène Abraham, vice-présidente de Transavia.com. “Notre métier est d’emmener nos clients en vacances. Nous leur proposons alors une musique d’ambiance au décollage ainsi qu’à l’atterrissage.” Ces mix, réalisés librement par les DJ étrangers, sont diffusés sur un canal spécial durant les vols. “La musique a toujours été pour nous un élément de différenciation, elle permet le rapprochement des hommes et s’inclut dans notre engagement autour du développement durable. C’est un véritable point d’ancrage par rapport à nos valeurs”.

Universal Music “La synchro avant tout.”

“L’artiste devient une marque.” Pour Tahar Chender, directeur marketing du label Because Music (Daft Punk, Prince, Justice), l’art et la musique sont en train de se dissocier. Il insiste donc sur l’équilibre à trouver entre l’intérêt de l’artiste et celui de la marque. “Il faut servir l’ADN de l’artiste et créer des couloirs de bon marketing : on en arrive au stade où l’art et la musique s’éloignent. Aujourd’hui, les artistes sont de plus en plus des marques qui se développent sur différents médias”, constate-t-il. L’optimisation des synchronisations, mais aussi la confiance que la marque attribue au sens artistique de l’artiste, sont les meilleurs moyens de communiquer à travers une publicité et d’augmenter ainsi son efficacité. Le directeur marketing de Because Music l’a confirmé : “Aujourd’hui, une synchronisation réussie fait 80% de l’efficacité d’une publicité. Dès que l’équilibre entre l’artiste et la marque n’est pas respecté, la campagne n’est pas réussie. Le plus important est de conserver à la fois la valeur de l’artiste et de la marque”.

Right Back “Un partenariat entre marque et artiste ne marche que s’il est équilibré.” En tant que Manager d’artistes et CEO du label Right Back, Christian de Rosnay est parti d’un constat relativement simple : pour un artiste, le fait de s’associer à une marque est un moyen alternatif d’assurer la promotion et la diffusion de sa musique. Le geste n’est pas neutre : l’artiste peut ainsi s’adosser à la notoriété d’une marque et à son assise financière afin d’être connu auprès d’un public plus large. Pour Christian de Rosnay, “un partenariat est une contrepartie financière directe ou indirecte pour l’artiste et permet également à un répertoire de circuler plus largement dans un contexte souvent valorisant qui répond aux attentes à la fois de l’artiste et de la marque”. Le soutien de la marque à l’artiste peut alors intervenir à bien des égards : de plus en plus de partenariats transversaux voient le jour. Ainsi, certaines marquent accompagnent l’artiste sur une tournée, pour la sortie d’un album, ou même pour la réalisation d’un clip.

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Selon Charles-Henri de Pierrefeu, chef du secteur publicité chez Universal Music Vision, la synchronisation d’une musique sur un spot publicitaire constitue la première étape indispensable d’une bonne relation entre une marque et un artiste. Il tient à modérer un paradoxe qu’il juge curieux et agaçant : “Ces dernières années, il n’y a pas une semaine ou une marque ne fasse sa déclaration d’amour à la musique. A l’ère des partenariats B to B, ne faudrait-il pas commencer par le commencement et optimiser déjà le choix et l’utilisation de sa musique de marque ?”. Charles-Henri de Pierrefeu l’affirme : la synchronisation reste l’association la plus ancienne mais surtout la plus efficace entre musique et marque. “Il faut non seulement choisir la bonne musique, mais aussi s’investir et pérenniser la relation. Etre fier de sa musique est une chose, le faire savoir et le revendiquer en est une autre.”

Because Music

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Trophée, le programme en ligne, et ce dans 83 pays. CocaCola est aussi le premier partenaire d’Apple sur iTunes. La marque ne s’arrête pas là, puisqu’elle démontrera encore son engagement auprès de la musique lors des JO de Londres.

Francofolies ou Solidays, l’objectif de ces partenariats étant d’associer les marques sur le terrain.

The Hours “Une relation sincère et naturelle entre la marque et l’artiste.” “Notre positionnement est particulier et unique. Nous accompagnons les marques dans leurs stratégies d’entertainment et nous créeons les partenariats les plus intelligents possibles entre l’artiste et la marque”, a indiqué Ana Martinez directrice générale de The Hours, agence de marketing musical qui a récemment rejoint le pôle de l’Agence H. Pour Ana Martinez, l’essentiel est de respecter l’ADN d’une marque et ses objectifs, mais surtout que l’artiste adhère au projet : plus l’artiste adhérera au projet, plus il aura envie de partager avec ses fans. La relation entre la marque et l’artiste sera alors sincère et naturelle. Car, a-t-elle souligné, “les partenariats mal pensés sont dommageables pour tout le monde, le musicien autant que la marque…” Et de conclure : “Il faut mieux comprendre l’écosystème musical, de mieux appréhender le travail que l’on peut faire avec les artistes et surtout ne pas avoir peur d’expérimenter des choses nouvelles”.

Agence H “Mieux appréhender les stratégies des entreprises.” “Dans une société où la conviction a cédé la place à l’émotion, notre véritable défi consiste à permettre aux marques de retrouver la capacité d’expression de leurs convictions”. C’est par ces mots que Christophe Lafarge, président de l’Agence H, a conclu la table ronde sur les marques et la musique. “Notre propos, qui s’exprime à travers le rapprochement avec l’agence The Hours, n’est pas seulement de mettre en scène des partenariats mais de mieux appréhender les stratégies des entreprises pour lesquelles nous travaillons”, a-t-il ajouté. En somme, il s’agit aujourd’hui de trouver la vérité dans la stratégie d’une marque pour créer à la fois de la valeur et des contenus.


Non à

l’impérialisme des idées Comment faire travailler un réseau publicitaire international en symbiose et non en opposition ? Réponse : en travaillant dans le partage et l’enrichissement mutuel pour que l’idée triomphe de la politique. Explications avec l’aventure créative mise en place par l’Agence H pour Citroën.

Décortiquons le processus de conception d’une campagne, celle du lancement de la Citroën DS3, par exemple : le planning était anglais – à l’origine de la signature “anti-retro” –, le film français et la déclinaison web hollandaise. “Voilà l’exemple d’une totale collaboration pour une campagne homogène”, s’exclame Gilbert Scher, le directeur de la création de l’Agence H. Il s’agit surtout d’un cas parmi d’autres dans la multitude de films pour la marque automobile depuis la création de l’agence, voici cinq ans. A l’époque, seuls cinq à six pays recevaient le brief de la marque, chacune des agences restant dans leur bulle, comme engagées dans une compétition interne. Les tensions ne manquaient pas de s’exacerber et les pertes de temps avec les filiales locales étaient légion. La question posée était alors aussi simple à exprimer que délicate à résoudre : comment faire en sorte qu’un réseau international travaille en symbiose plutôt qu’en opposition ? Car, bien souvent, ce genre d’organisation suppose un pays ayant le statut de leader affirmé. Le mot “diktat” n’est pas loin… Une situation que Gilbert Scher a voulu modifier de fond en comble. “Il fallait faire en sorte que la culture Citroën et les idées soient utilisables partout. J’ai donc décidé de dire non à l’impérialisme des idées. Et oui au bannissement des égos nationaux”, explique le directeur de création. “Notre combat, c’est l’idée et pas celui qui l’a trouvée”. Le fonctionnement du réseau a donc été intégralement repensé. “Nous avons voulu travailler différemment avec les pays, en ne faisant pas travailler tout le monde en permanence”, détaille Eric Britton, directeur international de l’Agence H. “Sur les lancements importants, toutes les agences participent. Sur le reste, nous choisissons les pays en fonction de leurs affinités, de leur marché et des segments automobiles concernés”. C’est ainsi que se crée un réseau que l’on pourrait qualifier d’intelligent, à géométrie variable, avec des agences et des pays en phase avec les voitures. “C’est comme si l’agence avait des bureaux dans d’autres pays, mais la même pensée et la même volonté régissent tout cela”, souligne Gilbert Scher. Et d’ajouter : “Une bonne idée est une idée nomade, qui voyage bien”.

Quelques principes organisent cependant cette sorte “d’agrégat inconstitué de peuples désunis”, comme disait Mirabeau. Sur le plan pratique, il ne faut pas négliger que le centre nerveux de Citroën se trouve à Paris. “Avant tout, nous avons un client acheteur de création, qui y croit vraiment, et cela fait partie du succès du système”, insiste Eric Britton. Pour plus de commodités, certaines fonctions ont ainsi été centralisées au sein de l’Agence H. C’est le cas du planning, qui envoie un brief créatif en même temps à tous les pays concernés. Fairplay oblige. La direction de la création, incarnée par Gilbert Scher, est maître d’œuvre : “Je travaille avec les agences pour qu’il y ait un travail cohérent fait avec les pays et présenté à la marque, laquelle sait qu’il s’agit d’idées collégiales”. Tout cela repose sur une direction commerciale forte vis-à-vis des pays et une coordination qui s’intéresse à toute production locale. “Nous sommes garants de la stratégie et de la conformité de la marque partout où elle se trouve”, reprend Eric Britton. Un Intranet, partagé par toutes les agences de publicité et les filiales de Citroën, nommé Connection, fait office

de plateforme d’information et de partage pour l’ensemble du réseau. Au rayon des activités centralisées, citons encore la production, la charte graphique et les brochures, sans oublier la gestion des droits. A chaque fois, les créatifs des pays retenus suivent le processus du début à la fin, participent au choix des réalisateurs et des maisons de production et sont présents sur les tournages. En outre, chaque année, les créatifs sont réunis à l’occasion d’un séminaire, viennent aux briefs produits avec les commerciaux et le contact est établi en permanence. “Nous nous voyons quatre à cinq fois par an, pour les lancements de voitures, et nous allons également leur rendre visite”, précise Gilbert Scher. “Aujourd’hui, ce réseau présente peut-être une complexité logistique pour rassembler par exemple tout le monde aux réunions, mais ce n’est plus du tout un sujet en soi”, estime Hugues Reboul, directeur général de l’Agence H en charge du budget Citroën. “On ne se pose quasiment plus la question de la provenance géographique des idées”. CQFD.

Les pays du réseau Citroën Les pays principaux concernés par cette organisation sont ceux du G5 avec le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et la France, auxquels s’ajoutent la Belgique, les Pays-Bas, l’Afrique du sud, le Brésil, l’Argentine, la Russie, la Chine, le Portugal, la Pologne, la République Tchèque et la Turquie. Soit 16 pays au total. D’autres pays peuvent rejoindre cette coordination, au cas par cas.




Carte blanche à

Grégoire Alexandre Auteur des campagnes Marques Avenue de ces deux dernières années, Grégoire Alexandre signera à la rentrée la nouvelle campagne print de la Citroën C4. Pour illustrer la carte blanche que l’Heure H a souhaité lui consacrer, il a tenu à réaliser une photographie originale. Nous lui avons ouvert toutes nos portes.

Lorsque nous lui avons proposé la rubrique “carte blanche”, le photographe Grégoire Alexandre s’est tourné vers JeanMichel Bertin, le set designer avec lequel il travaille souvent depuis six ans. Un simple regard a suffi pour qu’il accepte. Et puisque la carte est blanche, Grégoire Alexandre a souhaité investir un des lieux de l’agence plutôt que d’envoyer une sélection de son travail. “On s’est tout de suite dit que ce serait plus marrant de créer quelque chose. Et Jean-Michel a été d’accord”, confirme Grégoire Alexandre. Il ajoute : “Nous voulions un grand espace sur lequel intervenir. Dans cette pièce, nous sommes partis du fonctionnel pour aller vers l’esthétisme, et nous avons ajouté une artificialité un peu intrigante sur laquelle on peut passer au premier regard”. L’œil averti remarquera par exemple la mousse d’isolation peinte derrière l’enchevêtrement des fils électriques… “Il y a toujours à décrypter, une histoire, un retournement, une mise en abîme, dans les images de Grégoire”, reprend Jean-Michel Bertin. Résultat, ce cliché finalement représentatif du travail du photographe, qui refuse le “systématisme” mais reconnaît depuis 2002, date du réel démarrage de son “parcours lent et progressif”, des “récurrences sur la façon d’aborder les choses”. L’aspect fourmillant et labyrinthique constitue l’une d’entre elles. L’absence de trucage également. “Le dispositif n’est pas caché, il est souvent utilisé”, indique-t-il. Ce qui explique que les câbles soient ici visibles. “Je suis toujours gêné d’utiliser la retouche pour faire des choses impossibles”.


“L’apparence devient la différence”

Sexualité De nouvelles formes d’affirmation de soi caractérisent la gente masculine d’aujourd’hui. Selon Christine Castelain-Meunier, sociologue au CNRS et auteur de “Les métamorphoses du masculin”, l’homme ne méprise plus son corps. Alors que des marques comme Mennen choisissent de déclencher une prise de conscience des hommes sur leur image, l’Heure H a souhaité aller plus loin en explorant la nouvelle définition du masculin.

Kill

Christine Castelain-Meunier

Quelle est aujourd’hui votre définition du masculin ? Historiquement, le masculin a longtemps renvoyé à l’image du conquérant, à celle du militaire, ainsi qu’à l’autorité du père, capable de pourvoir aux besoins du foyer. Aujourd’hui, il existe un rapport plus réfléchi et distancié vis-à-vis de ce rôle. Les hommes concilient le masculin et le féminin et il existe pour eux une multiplicité de modèles. Parallèlement, le rapport à la femme se veut moins dominateur, plus tourné vers la question de la relation et du plaisir. La puissance phallique et le pouvoir masculin conçu comme autrefois ne font plus beaucoup sens. En quoi notre société favorise-t-elle la féminisation de l’homme ? Jusqu’à présent, la féminité symbolisait l’affectif, l’émotion, la sensibilité alors que la masculinité représentait seulement la rationalité. Nous sortons de ce clivage. L’homme est désormais confronté à la difficulté, bien connue des femmes, de combiner plusieurs rôles comme le travail, la famille et l’éducation des enfants. Si, par le passé, les hommes se définissaient surtout par leur travail et leur statut social, les jeunes générations ne veulent absolument plus sacrifier leur vie de famille et leurs relations sentimentales. On distingue ainsi différentes manières d’être homme : en assumant sa sexualité, en s’occupant de son apparence, en s’affirmant par des formes de réussite très diverses ou encore en combinant des rôles qui n’étaient alors impartis qu’aux femmes. Chacun peut choisir sa vie en fonction de sa personnalité.

Alors que Mennen a récemment lancé des tee-shirts amincissants pour les hommes, peut-on parler d’une “égalité des sexes” autour du culte du corps ? Effectivement, au fur et à mesure que la société deviendra plus égalitaire, qu’il s’agisse des salaires ou des conditions de vie, les différences homme-femme se déplaceront vers ce que j’appelle l’identité plastique. En effet, l’apparence devient la différence. Dans une culture basée sur l’image, le look fonctionne comme une étiquette. Ce n’est donc pas étonnant que les dépenses masculines se tournent de plus en plus vers des produits qui permettent l’affirmation de soi par l’apparence. Cela explique pourquoi les marques s’intéressent au culte du corps car nous vivons dans une société de la performance, où la minceur et le jeunisme sont valorisés. Comment les hommes ont-ils appris à prendre soin d’eux ? Avant, le corps de l’homme représentait la force physique, la force de travail. Aujourd’hui, l’homme a la possibilité de se découvrir lui-même et plus particulièrement de connaître son corps. Ce que j’appelle l’intimisme, c’est cette capacité à s’occuper de soi, à ne plus mépriser son corps. La diffusion de la culture homosexuelle a favorisé l’apparition de cette culture intimiste. Les gays ont cette capacité à se préoccuper de leur image et à entretenir leur corps, contrairement à la figure masculine hétérosexuelle traditionnelle qui, pour séduire, estime qu’il lui suffit de claquer des doigts. En revendiquant sa différence par rapport aux modèles dominants hétérosexuels, la culture queer a défendu l’idée que, pour être heureux, il faut savoir refuser l’aliénation. Cela suppose d’identifier ses besoins, ses envies. En se diffusant dans la société, ce mouvement a permis aux hommes d’apprendre à s’écouter à prendre soin de soi sans se soucier de la place que la société leur a assignée.

— Dernier ouvrage : “Les métamorphoses du masculin”, Christine CastelainMeunier, Ed. PUF, 2005.

the Bouée

Mennen prend les hommes en main “Kill the Bouée” : ce n’est ni une activité aquatique inédite, ni un nouveau jeu vidéo, mais la dernière campagne de Mennen. La marque du groupe L’Oréal fait en effet le grand saut dans le marché périlleux de la cosmétique pour homme en lançant sa gamme brûleur de graisse. Le Gel Sculptant Caféine réduit ainsi les poignées d’amour et tonifie la zone abdominale, tandis que le T-Shirt Sport, grâce à sa texture, fait fondre les graisses en évitant les irritations. La campagne conçue par l’Agence H place un jeune séducteur dans d’inconfortables situations, gêné aux entournures par un canard gonflable représentant avec humour son embonpoint naissant. La bouée jaune flashy marque immanquablement une distance entre le don juan bedonnant et l’objet de son désir. L’Agence H signe ainsi quatre films plein d’autodérision qui investissent les thèmes du slow, de la salle de sport, du tailleur et du strip-tease. Gonflé.

“Le Tailleur”, l’un des quatre films de la campagne “Kill the bouée”


Blogs : comment naît

l’influence ? Dans la jungle de la blogosphère, il y a d’un côté les pousse-cailloux de l’information et de l’autre les ténors du post. Ces derniers, méconnus du grand public, créent les tendances, irriguant de nombreux autres blogs qui vont, en cascade, abreuver le grand public. Une stratégie d’influence dans laquelle l’Agence H s’illustre avec le blog mode de Krys* et celui de la Mairie de Paris**. Décryptage avec Frédéric Montagnon, co-fondateur d’Ebuzzing, qui chaque mois dresse son top des blogs français les plus influents.

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D’un tweet assorti d’un commentaire ou bien d’un retweet ? S’agit-il d’une citation dans un blog ou alors d’un enrichissement avec de nouveaux contenus ? Dans quel laps de temps ont-elles eu lieu ?... Frédéric Montagnon

L’audience, c’est l’influence ? Non, il n’y a pas forcément de corrélation entre les deux. L’influence, c’est bien la capacité à faire changer d’avis les autres. Si les médias sociaux fonctionnent, c’est parce que les internautes ont envie de découvrir et de partager des informations qui proviennent de leurs pairs. Ils ne cherchent pas les infos plus objectives ou les plus expertes, mais les plus authentiques. Comment expliquer que des personnalités aussi médiatiques que Jean-Michel Apathie ou Christophe Barbier ne figurent même pas dans votre top des blogs influents ? Ce n’est pas parce qu’un blogueur génère du buzz qu’il suscite automatiquement l’adhésion des internautes. Nous nous sommes aperçus que les blogueurs qui réunissent autour d’eux les communautés les plus fortes ne sont pas nécessairement les plus connus. La mode fait à ce sujet figure de cas d’école. Les blogueuses ou les blogueurs les plus souvent cités dans les magazines figurent en effet rarement en tête de notre classement des blogs influents. Comment mesurez-vous concrètement l’influence ? En nous posant la question de savoir qui créé les contenus. Les gens les plus influents se trouvent à l’origine des tendances. Si l’on s’intéresse à un sujet aussi niché que celui des technologies innovantes, les blogueurs les plus experts, capables de cautionner une information, sont souvent des professionnels du secteur. Un influenceur n’est donc pas un présentateur TV qui a la capacité de s’adresser à plusieurs millions de personnes en même temps. Plus on descend dans cette chaîne d’influence, plus on a affaire à des blogueurs qui se contentent d’enrichir les contenus ou de les répéter. Puis, dans un deuxième temps, on trouve des blogueurs dont la capacité d’analyse est beaucoup moins forte, mais qui parviennent à vulgariser l’information. Très concrètement, pour mesurer l’influence, nous nous intéressons au nombre de citations qui se rapportent à un blog. Et toutes les réactions ne se valent pas. Qui se trouve à l’origine de la citation ? S’agit-il d’un simple “like” sur Facebook ?

Les blogs les plus influents au mois de mai 2012 Source : Ebuzzing

A quoi ressemble un bloggeur influent ? Il y a quatre ans, j’aurais répondu que les influenceurs sont plutôt des hommes jeunes qui parlent de sujets high tech. Nous ne sommes aujourd’hui plus dans cette segmentation. Tout le monde a compris comment prendre la parole sur le web. Il y a des communautés de tout genre et de tout âge et leurs leaders sont à leur image. Sur la plateforme OverBlog, 30% des blogueurs ont plus de 50 ans. Et ce ne sont pas forcément ceux qui génèrent le moins d’audience. Le plus souvent, on devient blogueur en se prenant au jeu. Il s’agit de passionnés qui aiment écrire ou photographier. Ils le font par pur hobby et se rendent compte que, petit à petit, ils construisent une audience. Ils apprennent à connaître cette audience, à comprendre ses attentes. Qui sont les blogueurs professionnels ? Ce n’est pas simple de percevoir la frontière qui sépare un blogueur amateur d’un blogueur capable d’arrêter son boulot pour vivre de ses écrits. Nous avons mené un sondage auprès de 3000 blogueurs figurant dans le top Ebuzzing. 90% d’entre eux se définissent comme amateurs. Cela signifie que 300 affirment en vivre. Mais cela ne veut pas dire qu’ils en tirent directement des revenus. Par exemple, un avocat peut créer son blog pour se faire connaître, comme s’il faisait de la prospection. L’indépendance, c’est la valeur clé. Comment un blogueur pro peut gagner sa vie sans perdre son audience ? Effectivement, un dilemme se pose aux blogueurs dont la notoriété explose. Ceux qui se laissent séduire par les marques pour gagner des revenus voient la confiance qu’ils ont mis des années à créer avec leur communauté se briser en quelques semaines. Cela ne veut pas dire qu’un blogueur ne peut pas travailler avec des marques, mais une distance vis-à-vis des produits et un respect de sa ligne éditoriale s’imposent. Il doit pouvoir intégrer les marques dans ses convictions. Il n’est ainsi pas souhaitable de faire porter un message pro-Microsoft à un blogueur fan d’Apple. Le tout, c’est de choisir des blogueurs capables de porter le message de façon authentique.

— * krys-leblog.com ** merry.paris.fr

Politique 1. Le Blog de Jean-Luc Mélenchon (jean-luc-melenchon.fr) 2. Variae (variae.com) 3. Partageons mon avis (jegoun.net) 4. Les échos de la gauchosphère (gauchedecombat.wordpress.com) 5. Sarkofrance (sarkofrance.blogspot.com)

Mode 1. Matérialiste (materialiste.com) 2. Le boulevardier (blogs.lexpress.fr/le-boulevardier) 3. Et pourquoi pas Coline (www.etpourquoipascoline.fr) 4. Café Mode (blogs.lexpress.fr/cafe-mode) 5. Garance Doré (www.garancedore.fr)

Environnement 1. Greenpeace Blog (blog.greenpeace.fr) 2. Green et vert (greenetvert.fr) 3. Eco(lo) (ecologie.blog.lemonde.fr) 4. Michèle Rivasi (www.michele-rivasi.eu) 5. GreenIT.fr (greenit.fr)

High Tech 1. Gizmodo (gizmodo.fr) 2. Presse-citron (presse-citron.net) 3. Le Journal du Geek (journaldugeek.com) 4. Korben (korben.info) 5. FrenchWeb.fr (frenchweb.fr)

Marketing 1. My Community Manager (mycommunitymanager.fr) 2. [Naro] minded (narominded.com) 3. Le Publigeekaire (publigeekaire.com) 4. Emarketinglicious (emarketinglicious.fr) 5. Grégory Pouy (gregorypouy.blogs.com)


Planète

foot A l’occasion de l’Euro 2012, dont la finale s’est tenue à Kiev le premier juillet, l’Heure H se penche sur la popularité du foot à l’échelle française, européenne et mondiale. Afin de mieux comprendre pourquoi les clients de l’Agence H comme Intersport ou Citroën opèrent un judicieux rapprochement avec ce sport d’équipe mythique, capable de souder un pays et de réunir les peuples. Le sport le plus populaire de France

Un sport d’homme

La planète foot vue de l’Olympe Dès la saison prochaine, Intersport devient le partenaire officiel de l’Olympique de Marseille. A cette occasion, l’Agence H a imaginé un concept original sous la forme d’une web série de 6 mini-épisodes intitulée : “Les Dieux de l’Olympique”. On y retrouve les mythiques Dieux de l’Olympe, à la différence près que ceux-ci sont des fans invétérés de l’OM. Après s’être donné rendez-vous au café du commerce, les Dieux élaborent des grandes théories divines sur le foot et n’hésitent pas à revisiter les grands événements qui ont marqué l’histoire de l’Olympique de Marseille.

Fédération Française de Tennis 1 134 571 adhérents

Fédération Française de Foot 2 107 924 adhérents

de licences féminines

de licences féminines

30,5%

3,2%

Diffusion à compter du 15/08/2012 sur le site www.intersport.fr

Sébastien Loeb défie les Bleus Partenaire de la Fédération Française de Football depuis septembre 2010, Citroën sera aux côtés des Bleus pour l’Euro 2012. Pour marquer l’événement, l’Agence H et le constructeur automobile ont organisé une rencontre entre l’ambassadeur de la marque Sébastien Loeb et l’Equipe de France de Football. Performance, compétitivité, endurance : telles sont les valeurs autour desquelles les sportifs se retrouvent. Une rencontre sous le signe de l’admiration réciproque puisque le pilote Sébastien Loeb a été mis au défi de marquer des buts avec la Citroën DS3 WRC.

Records d’audience télévisuelle Avec 22,2 millions de téléspectateurs, TF1 a réalisé la plus belle audience de l’histoire de la télévision française en diffusant la demi-finale de l’Euro 2006 (Portugal-France). A titre de comparaison, la meilleure audience mesurée pour un match de l’équipe de France de Rugby s’est élevée à 18,3 millions de téléspectateurs. Il s’agissait du choc France-Angleterre en demi-finale de la coupe du Monde 2007 (France - Angleterre). Chaque semaine, les matchs de la Ligue 1 réalisent sur Canal+ une audience moyenne de 1,6 million de téléspectateurs avec une audience moyenne de 6,7% (saison 2010-2011). Source : Médiamétrie.

Fédération Française d’Equitation 687 339 adhérents

81,3%

de licences féminines

Culture club C’est la plus forte affluence de la saison 2011/2012 enregistrée lors de la 31e journée pour la rencontre PSG-OM.

La France compte 18 000 clubs amateurs et 40 professionnels. Chaque année, environ 1 million de matchs amateurs officiels se disputent et 380 matchs professionnels, sans compter les rencontres de l’équipe de France, la coupe de France et de la Ligue, les matchs amicaux.

Source : Ligue professionnelle de football.

Source : Fédération Française de Football, 2012.

46 252 spectateurs


Une passion européenne

Les 5 championnats les plus populaires Affluence totale estimée du championnat Source : UEFA (Panorama du football interclubs européen, exercice 2009)

Allemagne 13,005 millions

Angleterre 12,977 millions

Espagne 10,748 millions

Les clubs qui font rêver les Européens

France 7,633 millions

Italie 9,483 millions

Chiffres clés

Source : Sport+Markt, 2010.

101 millions

1. Barcelone 57,8 millions de fans 2. Real Madrid 31,3 millions de fans 3. Manchester United 30,6 millions de fans … 14. Olympique de Marseille 7,8 millions de fans 17. Olympique Lyonnais 6,6 millions de fans

C’est l’affluence rapportée lors des matchs de championnat national de première division en Europe lors de la saison 2009/2010. Source : UEFA (Panorama du football interclubs européen, exercice 2009)

48% C’est le pourcentage d’occupation des stades des clubs de première division européens lors de la saison 2009/2010. Source : UEFA (Panorama du football interclubs européen, exercice 2009)

155 millions C’est le nombre minimum de téléspectateurs qui ont suivi chacun des 31 matchs de l’EURO 2008 de football organisé en Suisse et en Autriche.

Une suprématie planétaire Source : FIFA, 2007

265 millions de joueurs dans le monde, dont 10% de femmes Parmi tous ces joueurs, on compte 38 millions de licenciés, dont 11% de femmes Répartition Les 5 plus grandes fédérations mondiales Les pays dont la population compte le plus de footballeurs

Amérique du Nord, Amérique centrale et Caraïbes : 43 millions de joueurs

Europe : 62 millions de joueurs Iles Féroé : 17%

Allemagne : 16,309 millions

Asie : 85 millions de joueurs

Allemagne : 20%

Les événements sportifs les plus regardés à la TV Superbowl : 121 millions Finale de la Ligue des Champions : 109 millions Grand Prix de Bahreïn : 54 millions

USA : 24,473 millions

Chine : 26,166 millions

Guatemala : 16% Costa Rica : 27%

JO / finale du 100 mètres homme : 33 millions Wimbledon, finale homme : 29 millions

Afrique : 46 millions de joueurs

Amérique du Sud : 28 millions de joueurs Chili : 16%

Brésil : 13,198 millions

Inde : 20,588 millions Océanie : 0,5 millions de joueurs

Source : Future Sports + Entertainment, saison 2009-2010 A noter qu’en 2010, la finale Espagne / Pays-Bas de la Coupe du Monde de Football en Afrique du Sud a rassemblé 700 millions de téléspectateurs.


Marques Avenue en mode

Signé

France 2

cette guerre qu’on ne voulait pas voir, regardez-la dimanche 11 mars à 20h35. guerre d’algérie, la déchirure.

glamour Réunir sur une seule et même image publicitaire le glamour des marques et la profondeur des démarques, c’est le tour de force réalisé par le photographe Grégoire Alexandre pour Marques Avenue. Le photographe (également à retrouver en page 8 de ce magazine) a choisi d’associer un mannequin à un très graphique éclaté promotionnel, les deux univers étant réunis par une même couleur pleine de peps. Par ailleurs,

l’agence s’est associée à n2 pour refondre les sites Internet de la marque, qu’il s’agisse du portail www.marquesavenue. com, de la vitrine corporate du groupe (www.concepts-etdistribution.com) ou encore des sites des différents magasins Marques Avenue et Quai des Marques. L’enjeu stratégique ? Faire du web un lieu convivial pour s’immerger dans l’univers exclusif de l’enseigne.

MARQUES AVENUE RCS NANTERRE B 421 788 647 - 02/12

Choisie pour refondre la charte publicitaire de France 2 et réaliser la nouvelle signature de “la 1ère chaîne publique”, l’Agence H a également concocté une campagne d’affichage pour la mini-série “Clash” et pour le documentaire “Guerre d’Algérie, la déchirure” diffusé en prime time en mars pour les 50 ans des accords d’Evian. L’affiche vient ainsi nourrir le positionnement de France 2, la seule grande chaîne généraliste du paf à offrir 9 genres de programmes différents en prime time, là où ses concurrentes n’en proposent que 3 ou 4. Après Eurosport, RTL, Direct 8, Equidia, SPQR, l’agence met ainsi à profit son expertise dans les média pour servir les intérêts de la chaine n°1 du service public.

disponible en dvd à partir du 18 avril.

la 1ère chaîne publique

F ilm D a r t y

Le service selon Darty

GRANDES MARQUES GRANDES DÉMARQUES TOUTE L’ANNÉE Pionnière en matière de services, l’enseigne aux 36 000 solutions réaffirme haut et fort son attachement aux valeurs du Contrat de Confiance, véritable ADN de la marque. C’est pourquoi l’Agence H a choisi de souligner la sécheresse des offres concurrentes qui se contentent du minimum. Les deux films donnent ainsi à voir un lavelinge ultra-performant livré en bas de chez vous… et non pas chez vous ; ou encore une smart TV dernière génération qu’il faudra péniblement installer tout seul, sans les conseils et le savoir-faire d’un professionnel. L’idée ? Démonter que les services essentiels sont toujours inclus dans ses prix bas garantis de Darty, et ce depuis 40 ans.

AA pour l’Agence H

c Fa

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ok Agenc

eH

C’est la note attribuée à l’Agence H par DDFTB, agence de notation des agences de communication et de marketing sur Twitter. L’Agence H se classe ainsi dans le Top 10. Très active sur les réseaux sociaux, et bien entendu sur Facebook, H a par ailleurs choisi de célébrer son cinquième anniversaire à travers un jeu simple, gratuit et généreux. Il s’agit d’un tirage au sort qui s’est déclenché à l’inscription du 5 555e fan sur la page de l’agence. Le gagnant s’est vu remettre un superbe panier garni concocté par plusieurs clients de l’agence.


Chevauchées

FFF : C’est arrivé près de

chez vous

digitales Après avoir lancé à la rentrée 2011 les deux chaînes sœurs Equidia Live et Equidia Life, la famille Equidia s’agrandit encore en proposant, grâce à son application iPad, de nouvelles chevauchées numériques débridées. Sur leurs tablettes, les mordus de cheval peuvent désormais suivre à la demande leurs

programmes préférés. Pour annoncer la sortie de cette nouvelle application, l’Agence H a choisi de montrer une paire de doigts chevauchant une tablette à la façon d’un cavalier sur sa monture, rencontre ludique entre l’univers du cheval et les codes des technologies digitales.

Parce que “seul le football peut offrir une si belle affiche”, l’Agence H a joué sur les valeurs de rassemblement pour annoncer la finale de la Coupe de France, choc improbable entre l’US Quevilly, équipe de National, et l’Olympique Lyonnais, l’une des locomotives de la Ligue 1. Pour souligner le caractère inattendu de la rencontre, cette mise en abîme s’inscrit dans le cadre banal d’une “France des ronds-points et des routes de campagne aux accotements balisés”, “un entre-deux, ni ville ni campagne”, comme dirait le photographe Raymond Depardon.

SEUL LE FOOTBALL PEUT OFFRIR UNE SI BELLE AFFICHE Samedi 28 avril Finale de la Coupe de France

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26/04/12 12:13

Sous le soleil exactement Des affiches décolorées par 5 années d’un soleil ininterrompu : c’est le concept de la dernière campagne d’affichage de transavia.com. La rayonnante compagnie “low-cost with care” du groupe Air France-KLM souligne ainsi son implantation durable et singulière dans le paysage urbain. Avec ses couleurs passées, la campagne évoque également le charme émouvant et patiné des meilleures photos souvenirs, en rupture avec les codes d’un tourisme clinquant et vite oublié. Pour son anniversaire, transavia.com réaffirme ainsi ses engagements : sourire, vacances et évasion.

®

iPad est une marque déposée par Apple Inc. enregistrée aux Etats-Unis et dans les autres pays.

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H al

te au long

14/03/12 15:04

Halte au long décerne ses prix

Le premier prix du festival Halte au Long a été remis le 12 avril aux réalisateurs Jules Janaud, Fabrice Nezet, François Roisin, pour leur film court “Bif Elements”. Cette quatrième édition du festival, organisée par l’Agence H en partenariat avec Direct 8, Dailymotion et Nova, a également attribué le deuxième prix au film “Ça se” du groupe Scotch et Sofa, réalisé par Marion et Romain Castera. Le troisième prix est revenu à la réalisatrice Julie Renault pour “La baignade” et le prix du public à Pascal Valière et Nicolas Romieu pour “A french bastard”. Soulignons que le jury était présidé cette année par le scénariste et réalisateur belge Olivier Van Hoofstadt.


Les

13 tendances de la société française Dans une société française en mutation, alors que les enjeux privés et publics figurent plus que jamais sur le devant de la scène, de nouvelles tendances émergent sur fond de crise mondiale. Pour les décrypter, le Syndicat de la Presse Quotidienne Régionale, sur la recommandation de l’Agence H, a réalisé le livre “Françaises, Français, etc.” qui présente en quatre chapitres les treize principales tendances des années 2012 et 2013.

Illustré par des articles récents issus des soixante titres de la presse quotidienne régionale, le livre “Françaises, Français, etc.” dégage le panorama des grandes tendances émergentes de la société française. Réalisé avec le concours d’Edouard Lecerf, Directeur Général de TNS Sofres, et de Guénaëlle Gaud, Directrice du département Stratégies d’opinion, et édité par le Syndicat de la Presse Quotidienne Régionale (SPQR) sur la recommandation de l’Agence H, cet ouvrage de fond isole treize tendances lourdes. Autant de tendances dont nous sommes les cultivateurs par nos comportements et nos choix de consommation, et dont nous assistons consciemment ou non à la naissance. Elles s’inscrivent dans quatre chapitres très largement influencés par la crise mondiale. Une crise vécue “sans résignation, mais pas sans effets”, comme l’écrit Edouard Lecerf. Si les Français sont inquiets, indignés et pessimistes, ils vont de l’avant et élaborent leurs propres stratégies de survie. Une crise qui conduit aussi les individus à développer de nouvelles résiliences, à compter sur soi. Mais changer de façon d’être s’accompagne également de modifications dans la façon de consommer. Enfin, la crise nous pousse à réfléchir davantage qu’avant sur le sens de la vie, avec le retour, pourquoi pas, d’un nouvel optimisme…


Vivre la crise 1. La marmite en ébullition…

Soupçons, défiances, incertitudes : tels sont les symptômes d’une psychologie collective dépressive. L’ouvrage “Français, Françaises, etc.” signale que 86% des Français estiment que “les choses ont tendance à aller plus mal en France” (début décembre 2011). Le sentiment à la fois d’un déclin du pays et de l’impuissance du politique révèle une fracture gouvernantsgouvernés qui n’a jamais été aussi profonde qu’aujourd’hui. De plus en plus informé, le citoyen de 2012 est à la recherche de la vérité, ne croit plus les promesses et n’accepte plus d’être “infantilisé” dans les discours des autorités.

2. Cultiver notre jardin

Malgré la crise, les Français demeurent très voltairiens et cultivent leur jardin personnel. “Le monde va mal, soyons heureux !” pourrait être leur devise. L’optimisme individuel est une spécificité française : dans une société où l’on ne fait plus confiance à la politique et où l’évolution du pays suscite des déceptions, construire son propre bonheur se révèle comme une stratégie pertinente. Selon les études de TNS Sofres, 7 Français sur 10 considèrent que, dans l’ensemble, leur vie correspond à leurs attentes.

3. US People

Une nouvelle forme d’individualité a émergé des principales transformations de la société française. Cet individualisme croissant des Français ne peut cependant être assimilé à un repli sur soi ou à de l’égoïsme. Dans une société de méfiance, la confiance se restreint et se resserre sur les cercles les plus proches et les plus intimes : ce nouvel individualisme se constitue d’abord dans l’engagement pour autrui. Avec la crise, un indéniable besoin collectif de fraternité et de solidarité a fait son apparition dans la société française d’aujourd’hui. Selon les Français, “plus de gentillesse et d’entraide entre les gens au quotidien serait une solution pour sortir de la crise actuelle”.

Les nouvelles résiliences 4. Parier sur soi

Puisqu’on ne peut plus compter sur autrui, dans une société de crise où la compétition est de mise, parier sur soi-même est l’alternative d’un grand nombre de Français. Le succès fulgurant du statut d’auto-entrepreneur en deux ans en témoigne. Ce refuge individuel constitue le point de départ d’une nouvelle stratégie, où l’initiative individuelle est revendiquée. Oser, parier, prendre des risques, c’est aussi jouer. Le bonheur ne se mesure alors plus seulement au statut et à la réussite professionnelle et financière, mais désormais à la capacité de s’accomplir en misant sur soi.

5. Me, myself and I

Dans ce contexte où l’individualisme et le pari sur soi prennent une place considérable, la mise en scène et la présentation de soi deviennent des enjeux stratégiques. Internet et les réseaux sociaux représentent l’ère de l’ostentation de soi. La toile et ses réseaux offrent à chacun une possibilité différente d’exister, d’affirmer une identité, dans la standardisation écrasante de la masse. On assiste alors à un véritable “personnal branding” où le moi devient une marque qui se met en scène : on soigne son profil, on parfait son image, on se donne à voir et on donne à se voir.

6. Nos vies plurielles

Fini le modèle de vie “unique” et stable, avec un seul employeur et un seul conjoint. Les trajectoires individuelles ne sont aujourd’hui plus rectilignes : le changement l’emporte sur la continuité. Changer de vie, de culture, de religion, de travail, de conjoint, ou même d’orientation sexuelle, tout devient possible, et surtout socialement acceptable. Plus rien n’est figé, rien n’est définitif. De nouvelles valeurs collectives s’élaborent où l’instabilité, le changement, la diversité d’états ou encore la souplesse s’imposent comme de nouvelles normes. C’est la fin de l’identité stable.

Gagner moins, vivre mieux 7. Master consommateur

Alors que 78% des Français se demandent chaque mois comment ils vont faire pour “tout payer”*, l’heure est à la recherche d’économies. Internet s’impose comme un formidable outil pour évaluer et comparer la valeur et la qualité d’un bien ou d’un service. Jamais le consommateur n’a eu accès à une information aussi complète, aussi large, aussi transparente. La recherche du bon plan remplace désormais l’attachement à la marque. Sur Internet, le consommateur n’est pas près de lâcher ses nouvelles capacités d’influence à l’égard des grandes entreprises, voire de la publicité. * Etude TNS Sofres / Ministère de l’intérieur / Centre Emile Durkheim / Sciences Po. Octobre 2011.

8. La consommation collaborative

Au sein de communautés en réseaux, on loue, on troque, on partage son logement, sa voiture, son vélo, ses affaires, ses outils. L’heure est au “CO” : covoiturage, colocation, coworking, co-

booking, colunching. Parallèlement, on voit émerger une consommation collaborative, qui s’impose comme un phénomène social et culturel. Encouragées par la crise, ces nouvelles habitudes de consommation engendrent même des styles de vie. La consommation collaborative devient le symbole d’une société qui bouge, qui créé, qui invente à l’écart du système politique et économique dominant.

9. L’éconologie

Consommer plus sain et moins cher tout en faisant du bien à la planète, c’est l’ambition de l’éconologie, tendance née de la rencontre entre l’écologie et la recherche d’économies. De plus en plus “locavore”, le consommateur privilégie en effet une éthique de la consommation fondée sur la recherche et la valorisation des produits locaux et des circuits courts. Si l’on modifie avant tout ses comportements pour son propre bénéfice, il n’en demeure pas moins que de telles pratiques valorisent le développement du territoire sur lequel on vit.

Cette émergence du local se traduit aussi bien dans le succès des AMAP (Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) que dans la volonté, pleine de bon sens, de cesser de manger des fraises en hiver.

10. Le retour du simple

Consommer mieux, c’est aussi revenir à plus de simplicité et d’authenticité dans ses choix. Le fait-maison, l’engouement pour le plein air, le “less is more” deviennent aujourd’hui les recettes d’un bonheur simple et pragmatique. On résiste au monde, à la malbouffe, au fast-food par le fait maison. Inconnue de la ménagère du XXe siècle, la machine à pain est l’appareil à la mode des ménagères du XXIe siècle. On cherche également le naturel, la simplicité dans toute une série de pratiques partagées et conviviales : cuisine, pique-nique, barbecues improvisés sur les balcons des villes. L’heure n’est décidément plus au glamour, ni au bling-bling.

À la recherche de soi 11. Sweet, slow life!

La tendance à la tranquillité et à la douceur de vivre se développe face au stress de la suractivité. “La slow attitude” se présente avant tout comme un stop à la dictature de l’urgence. A la fois mouvement et philosophie, elle oppose la lenteur à l’accélération, la durée à la vitesse, le bien-être au stress. Le “slow” s’est immiscé dans notre société et gagne du terrain. Repenser le temps, c’est forcément repenser la vie et ses usages, vivre lentement pour vivre mieux.

12. L’info-chaos

L’information n’est plus un rite collectif : elle est devenue aujourd’hui une expérience individuelle. Massive et omniprésente dans nos vies, le besoin de compréhension et de sens fait donc revenir au premier plan la nécessité forte d’une sélection de l’information. L’enjeu fondamental aujourd’hui est de trouver de nouvelles formes de réappropriation de l’information. Les marques l’ont compris et favorisent l’importance du contact physique et local avec le consommateur. Les spécialistes du marketing ont su saisir cette tendance, promue notamment par Eric Schmidt, le patron de Google, qui l’intitule la tendance SOLOMO, acronyme de “SO(cial) LO(cal) MO(bile)”.

13. Avatars et identité

La tendance est au local : l’individu du “village global” a besoin de repères et d’intégration sociale. La notion d’identité locale prend alors tout son sens dans notre société. Par Internet tout d’abord, qui offre de multiples et nouveaux espaces communautaires, mais aussi par la réappropriation des identités locales. Ces dernières permettent d’inscrire son récit personnel dans un cadre social et collectif. Le retour au local comme satisfaction du besoin identitaire est une tendance au long cours : les territoires et les réseaux sociaux sont aujourd’hui les nouveaux grands pourvoyeurs d’identité.


Agence de communication contact Elisabeth Billiemaz +33 (0)1 41 38 77 77 Site H : h-paris.com YouTube : hpar.is/4cf5 Vimeo : hpar.is/4c9Y Twitter : hpar.is/4c9X Foursquare : hpar.is/4cf6 Facebook : hpar.is/4eb0


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