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Plan de développement culturel 2018-2028
II. L’évolution budgétaire
II. 1. Remarques générales Pour qu’un ministère puisse mener ses objectifs à bien, il néces-
Néanmoins, la représentation visuelle ignore des réaffectations
site évidemment un budget. Le ministère de la Culture n’y fait
ou disparitions éventuelles de postes budgétaires moins im-
pas exception. Or, les dépenses pour la culture ont connu des
portants, puisque dans ces cas l’impact sur les chiffres globaux
changements notables.
reste minime. Aussi faut-il noter que les dépenses inscrites sous les chapitres directement liés à la culture ne représentent pas
L’analyse de l’évolution des dépenses, basée sur les lois budgé-
toutes les dépenses pour la culture. Une analyse des dépenses
taires annuels votées à la Chambre des Députés, peut se faire
ignore les effets indirects sur la culture occasionnés par les dé-
selon deux modes principaux : en chiffres absolus et en pour-
penses d’autres départements ministériels.
centage des dépenses étatiques totales. Jusqu’en 2000, le budget fut calculé en LUF. Afin de permettre une meilleure lisibili-
L’expression « Arts et Sciences » est utilisée pour désigner un
té, l’évolution des dépenses est répartie sur deux périodes : de
chapitre spécifique dans le budget de l’État jusqu’en 1965. En
1917 à 1940 (graphique 1), et de 1948 à 2017 (graphique 2). Le
1966, cette expression se voit remplacée par « Affaires cultu-
graphique 2 représente les dépenses ordinaires et les dépenses
relles ». À partir de 1969, la structure du budget même connaît
totales (ordinaires et extraordinaires11) pour la culture sur deux
un changement significatif et les postes et sections sont divisés
colonnes distinctes. Les budgets de 1917 à 1940 n’opèrent pas
selon les départements ministériels, reprenant donc aussi les
une telle différence. Ainsi, la visualisation du graphique 1 est
titres ministériels, ce qui est encore le cas aujourd’hui.
plus simple, avec une seule ligne (part du budget culturel dans les dépenses totales de l’État) et une seule colonne par année (montant du budget culturel en LUF). Les chiffres utilisés sont ceux officiellement inscrits sous des chapitres budgétaires liés directement à la culture (« Arts et Sciences »), respectivement au ministère ou département des Affaires culturelles.
À partir de 2001, les expressions « dépenses ordinaires » et « dépenses extraordinaires » sont remplacées dans le budget par « dépenses courantes » respectivement « dépenses en capital », sans impact sur les chiffres et les statistiques présentés dans cette analyse. Ainsi, pour des raisons de simplification, nous nous référons à la distinction en vigueur avant 2001.
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