Afrique Expansion Demo 53

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Afrique du Nord Hub pour la technologie canadienne

Développement durable Secteur stratégique d’avenir

Conseils d’expert Risques à l’exportation : Les solutions d’EDC

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août - octobre 2016

Avocats et ex-politiciens canadiens

Négociateurs de choc en Afrique Jean Charest Avocat et ancien premier ministre du Québec


Sommaire

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août -octobre 2016

L’éditorial de Gerba Malam

Dossier spécial Avocats et ex-politiciens canadiens, négociateurs de choc en Afrique

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Rencontre avec Jean Charest, avocat et ancien premier ministre du Québec Entreprendre en Afrique : le nécessaire décodage des experts Les firmes canadiennes d’avocats, un rôle clé dans les négociations en Afrique

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Investissements Multinationales canadiennes : lune de miel en Afrique du Nord

20-21 22-23 24-25

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Commerce Canada-Maghreb : une tendance positive Bombardier fait pousser des ailes au Maroc L’Eldorado marocain

Perspectives Le développement durable au cœur des stratégies d’affaires

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Palmarès des entreprises championnes de la responsabilité Aéroports de Montréal, un modèle inspirant en matière de développement durable

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La responsabilité sociale des entreprises face aux réalités africaines

Bon à savoir 38 39

Risques à l’exportation : les solutions d’EDC Chambre de commerce africaine de Manhattan, carrefour économique États-Unis / Afrique.

Comment s’y prendre ?

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Incubateurs et accélérateurs d’entreprises, est-ce la panacée ?

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Économie, les deux solitudes africaines

Énergie verte, les cleantechs québécoises à l’assaut du monde

Opportunités L’Afrique, réservoir inexploité de consommateurs Web Investissements, retour américain sur les routes de l’Afrique

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Avocats et ex-politiciens canadiens

Négociateurs de choc en Afrique . On parle souvent des exportations matérielles du Canada en Afrique. Métaux et minéraux, machinerie et technologie, produits manufacturiers ou équipements électriques sont autant de matières tangibles que le pays à la feuille d’érable vend et écoule sur le continent africain. Mais depuis une dizaine d’années, une autre ressource, humaine celle-là, séduit et prospère de l’autre côté de l’Atlantique. Les avocats canadiens, notamment québécois, ont trouvé en Afrique un marché où leur savoir est non seulement utile, mais aussi grandement valorisé. Ces ambassadeurs juridico-financiers peuvent être divisés en deux groupes : d’un côté, des avocats « purs et durs » et de l’autre, des avocats portant en même temps la casquette d’ex-politiciens. L’association entre les deux groupes donne des résultats extrêmement efficaces. Redoutables négociateurs, ces avocats ouvrent des portes, font jouer leurs réseaux de connaissances et facilitent les choses. Un atout précieux pour toute entreprise souhaitant s’établir sur ce continent aux 1001 possibilités. Ce dossier donne la parole à ces acteurs de premier plan qui agissent pourtant dans l’ombre. AFRIQUE EXPANSION • 53

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Dossier spécial

Léopold Nséké

Entreprendre en Afrique :

Le nécessaire décodag

Le développement des affaires à travers la planète nécessite un certain nombre d’efforts et de garanties. Se décider à investir temps et argent apporte également des appréhensions et des questionnements. Nouvel environnement culturel et juridique, nouveaux codes, nouvelles pratiques. Ce volet requiert absolument l’aide d’experts juridiques rompus aux codes des différentes régions du globe. Aujourd’hui, plusieurs spécialistes des textes de loi maîtrisent désormais les subtilités de ce type de négoce. Réussir dans cette profession à l’étranger demande, bien entendu, quelques ingrédients à la base. Avoir le goût de s’investir et travailler avec les populations locales, les connaître et contribuer au bienêtre mutuel par une formule gagnant-gagnant, c’est le secret de ces partenariats qui fonctionnent et qui perdurent, affirme l’avocat Pierre Chauvette, du Cabinet Jolicoeur Lacasse Avocats, que nous avons rencontré dans le cadre de notre enquête. L’exercice des fonctions de conseiller, d’accompagnateur d’affaires ou de négociateur, requiert des connaissances particulières en raison de différences culturelles précises. Même si pour les Québécois, par exemple, la base commune avec l’Afrique francophone qui découle du Droit français a subi ses propres évolutions, il faut tenir compte du Droit coutumier

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qui, lui, peut différer d’un pays à un autre. Face à ces particularités, il y a une réelle volonté de la part des instances gouvernementales et des juristes africains à faciliter, notamment, le droit des affaires et l’application des accords internationaux, par la mise en place, il y a quelques années, du droit unifié de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA).

L’intégration réussie des lois Précisons que ce système juridique et judiciaire est l’une des expériences d’intégration juridique les plus réussies de l’Afrique. Créée par le Traité de Port-Louis (Maurice) du 17 octobre 1993 (révisé le 17


Multinationales canadiennes :

Lune de miel en Afrique du Nord. Le Maghreb, Maroc en tête, attire de plus en plus d’investissements dans les secteurs industriels de pointe. Grâce à une main d’œuvre très qualifiée, les technologies de l’information, l’aéronautique et l’automobile y trouvent un terreau de développement. Quelques compagnies canadiennes, et non des moindres, y sont plus que présentes. Pour preuve, Bombardier vient d’ouvrir une usine au coût de 200 millions $ CAD au Maroc. Qu’est-ce qui rend donc l’Afrique du Nord si attractive pour les investisseurs canadiens ?

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Investissements

Léopold Nséké

L’Eldorado marocain.

Le gros cliché sur le Royaume chérifien a toujours été ces paysages de rêve pour touristes en mal d’exotisme. Certes, le tourisme compte pour beaucoup dans l’activité économique du Maroc, mais il y a autre chose qui définit cette destination et en fait un hub économique de premier plan. Pour être aussi prisé par les investisseurs étrangers, il faut qu’un certain nombre d’éléments aient séduit. La dynamique du développement économique du Maroc est extrêmement diversifiée et reste attractive aux yeux des investisseurs pour plusieurs raisons. D’abord, une situation politique et sécuritaire stable, ensuite un développement accru des infrastructures, une mise à niveau économique et industrielle, et enfin la libéralisation de l’économie et des échanges internationaux.

Un cadre propice à l’investissement C’est fort de ces atouts, et conscient de son positionnement géostratégique, que Rabat a multiplié des mécanismes et mis un accent particulier sur des secteurs prioritaires de développement et de croissance pour attirer les capitaux étrangers. À ce sujet, indiquent les autorités marocaines, « le cadre institutionnel d’accueil des investisseurs s’est beaucoup amélioré, sachant qu’une loi-cadre sur l’investissement est entrée en vigueur en janvier 1996, fixant les objectifs du gouvernement pour améliorer le climat d’investis-

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sement au Maroc. Le but étant d’encourager les investissements privés tant nationaux qu’étrangers, en simplifiant les procédures administratives. Maintenant, les investisseurs étrangers ont les mêmes droits et incitations que les investisseurs nationaux et le droit de libre établissement. Ils jouissent également de l’entière liberté de rapatrier bénéfices, dividendes et capital. » D’autres arguments économiques militent en faveur du Royaume chérifien en tant que destination de choix. Selon les données du gouvernement, le Maroc affiche une maîtrise de l’inflation à moins de 2 % malgré les fluctuations des prix du pétrole et des matières premières, une croissance tirée par la

demande intérieure et l’investissement public. En effet, la consommation des ménages a connu une croissance annuelle moyenne de 5 % entre 2010 et 2015 pour atteindre 59 milliards $US, tandis que l’investissement public a augmenté en moyenne de 3 % par an durant la même période pour atteindre 20 milliards $US. De plus, des stratégies sectorielles ambitieuses avec une série de plans permettant d’assurer une croissance économique forte, durable et créatrice de richesses, ont été mises en place par les pouvoirs publics. Cette dynamique de développement se distingue par une approche novatrice de contractualisation et de partenariat public privé prônant


Le développement durable au cœur des stratégies d’affaires. Au cours des dernières années, beaucoup d’entreprises ont décidé de placer le développement durable au cœur de leurs activités ou de leur stratégie de développement. Alors que ces investissements peuvent sembler moins intéressants car ils entraînent des périodes de rentabilisation souvent plus longues comparées à d’autres projets, ces entreprises ont eu le courage de se lancer. Elles ont par la suite su s’adapter aux défis que cette responsabilité impose, surtout en termes de productivité et rentabilité et ont réussi à transformer ces défis en opportunités. Mais, il semblerait que leurs efforts soient encore insuffisants, notamment aux yeux des Nations Unies. Ainsi, le Secrétaire général Ban Ki-moon a récemment appelé le monde des affaires lors

du dernier Sommet annuel des dirigeants du Pacte mondial, à se mobiliser comme jamais auparavant. Le Pacte mondial est une initiative des Nations Unies lancée en 2000, qui vise à inciter les entreprises du monde entier à adopter une attitude socialement responsable. En somme, cette notion de responsabilité sociale des entreprises (RSE) fait particulièrement débat dans les pays occidentaux et au niveau international depuis des années. Mais qu’en est-il vraiment en Afrique ? Les cadres conceptuels occidentaux développés jusque-là

sont-ils pertinents face aux réalités africaines ? Ce qui se fait en Occident, est-il valable sur ce continent? Quelle vision ou perception, les acteurs africains ont ou peuvent avoir de cette notion de responsabilité sociale et développement durable ? Et quelle problématique son émergence pose-t-elle pour les pays africains ? Ce dossier fait le tour de la question en présentant les entreprises socialement responsables, dont Aéroports de Montréal.

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