Monter un echange de jeunes - Partie 2 - Afpeja

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De l'idée au projet

Toutes ces offres sont mises en ligne régulièrement sur le site www.jeunesseenaction.fr à la rubrique « Participer aux formations – Formations de l’AFPEJA». Vous y trouverez également les formulaires de candidature, ainsi que les conditions relatives à chaque stage. Ces formations sont en général gratuites et les frais de voyage sont remboursés.

S’organiser dans sa structure

Un échange de jeune vise à mobiliser des jeunes pour vivre une expérience internationale. Mais, le projet ne doit pas seulement être porté par ces jeunes et les animateurs qui les encadrent : c’est une structure qui porte le projet ! Mais, nous sommes conscients que, bien souvent, les échanges de jeunes sont assimilés, au sein des organisations, à un surcroît de travail, des difficultés linguistiques, des astreintes supplémentaires non prises en compte ou des problèmes de trésorerie… C’est pourquoi, pour contrebalancer ces contraintes, il est primordial de toujours veiller à garder votre structure mobilisée en développant une stratégie à l’interne… Inscrire la dimension européenne dans sa structure n’est pas chose évidente ! Cela signifie que le projet de structure (politique, pédagogique …) laisse une part à l’activité européenne et donc que l’échange de jeunes n’est pas le résultat d’une démarche opportuniste et sans lendemain. Il est donc indispensable de mener une analyse sur les motifs qui président à la volonté de mettre en place un échange de jeunes ; on peut distinguer 3 questions principales6 : • • •

Quelles sont les motivations principales qui poussent la structure à s’engager dans un échange de jeunes ? Quels sont les liens entre l’activité normale de la structure et le développement d’activités transnationales ? Quels bénéfices peut-on espérer et pour qui ?

Par ces questions, il s’agit de préciser les objectifs à partir desquels l’organisation souhaite s’engager dans une démarche de projet européen et de recherche de partenaire. Cette clarification est essentielle et peut être renseignée à la lecture de ce guide. Elle est indispensable car elle permet de persévérer dans le montage du projet et de rendre 6

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certains obstacles matériels secondaires. Trop souvent les animateurs mènent un vrai chemin de croix car seuls aux commandes du projet d’échange dont ils peinent à assumer la double charge de travail qui leur incombe (préparation et responsabilité de l’animation). S’ils réussissent à obtenir un soutien financier et à effectuer l’échange, c’est parfois au détriment des aspects pédagogiques tant la dimension technico-administrative du projet est prenante. Les attitudes volontaristes ne suffisent pas si elles ne sont pas suivies des moyens adaptés qui faciliteront la conduite des projets européens. Ainsi, si le conseil d’administration de l’organisation soutient votre projet, il vous faudra évaluer le temps de travail, les ressources à mobiliser, les temps d’absence etc… en d’autres mots construire une planification concrète afin de mettre votre organisation en prise avec les impératifs qu’implique une ouverture européenne. Pour un projet d’échange de jeunes, on peut schématiser grossièrement 3 périodes successives qui se déroulent généralement sur une année : la phase de construction, la phase d’opérationnalisation, la phase d’évaluation. Chacune de ces phases requiert un investissement quantitatif, qui s’exprime en temps de travail, et qualitatif, notamment à travers le développement d’activités nouvelles telles que le maintien du partenariat européen, le pilotage du projet au niveau local, etc… Le tableau ci-après nous propose des suggestions pour mieux ancrer le projet dans sa structure et…dans la tête de ses collègues. Ces suggestions appliquées pourraient notamment limiter les représentations négatives que génèrent les absences de porteur de projets européens et qui se traduisent souvent par des remarques parfois déstabilisantes (« Alors le VRP de la structure, on te voit jamais ! c’était cool en Italie ?… » ou encore « C’était bien ton séjour ?...de retour au vrai boulot… »). Ces réflexions en disent long sur la perception du travail européen de jeunesse et sur son manque patent de reconnaissance : l’absence à son poste de travail passe souvent pour une absence de travail. Or, une visite de faisabilité, la participation à un séminaire de contact ou l’animation d’un échange représente évidemment une charge de travail à laquelle des obligations de résultats sont liées (trouver un partenaire par ex.)

Tiré de Racine « Construire et conduire des partenariats européens – Guide pratique 1997


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