Adventist World French - March 2022

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Esprit de prophétie

La purification – de quoi, et oĂč ?

L

es Écritures [dĂ©finissent
] clairement le sanctuaire. Le terme « sanctuaire » y dĂ©signe en premier lieu le tabernacle construit par MoĂŻse, comme ombre des choses cĂ©lestes, et, en second lieu, le « vĂ©ritable tabernacle » sur lequel le terrestre Ă©tait destinĂ© Ă  nous faire porter les regards. À la mort de JĂ©sus, le service symbolique prit fin. Le « vĂ©ritable tabernacle », le sanctuaire cĂ©leste, est le sanctuaire de la nouvelle alliance. Et comme la prophĂ©tie de Daniel 8.14 s’accomplit sous cette alliance, le sanctuaire mentionnĂ© dans cette prophĂ©tie doit forcĂ©ment ĂȘtre celui de la nouvelle alliance. À la fin des deux mille trois cents jours, en 1844, il y avait plusieurs siĂšcles que le sanctuaire terrestre avait disparu. Il s’ensuit que la prĂ©diction : « Deux mille trois cents soirs et matins ; puis le sanctuaire sera purifiĂ© » se rapporte incontestablement au sanctuaire cĂ©leste. PURIFIÉ PAR LE SANG

La question la plus importante restait Ă  rĂ©soudre : Qu’est-ce que la purification du sanctuaire ? L’Ancien Testament nous apprend qu’il y avait une purification du sanctuaire terrestre. Mais peut-il y avoir quelque chose Ă  purifier dans le ciel ? Au neuviĂšme chapitre de l’épĂźtre aux HĂ©breux, il est clairement question 16

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de la purification tant du sanctuaire terrestre que du sanctuaire cĂ©leste. « Presque tout, d’aprĂšs la loi, est purifiĂ© avec du sang, et sans effusion de sang il n’y a pas de pardon. Il Ă©tait donc nĂ©cessaire, puisque les images des choses qui sont dans les cieux devaient ĂȘtre purifiĂ©es de cette maniĂšre [par le sang des animaux], que les choses cĂ©lestes elles-mĂȘmes le fussent par des sacrifices plus excellents que ceux-lĂ  », c’est-Ă -dire par le sang prĂ©cieux du Christ. (He 9.22,23) Dans l’ombre comme dans la rĂ©alitĂ©, c’est par le sang que tout devait ĂȘtre purifiĂ© ; dans la premiĂšre, par le sang des animaux ; dans la seconde, par le sang de JĂ©sus. La purification devait se faire par le sang, nous dit Paul, parce que « sans effusion de sang, il n’y a pas de pardon ». Ce pardon, c’est l’enlĂšvement des pĂ©chĂ©s. Mais comment expliquer la prĂ©sence du pĂ©chĂ© dans le sanctuaire, soit sur la terre soit au ciel ? C’est ce que nous apprend le rituel symbolique, « image et ombre des choses cĂ©lestes » (He 8.5). LA CÉRÉMONIE

Les cĂ©rĂ©monies du sanctuaire terrestre comportaient deux phases. Chaque jour de l’annĂ©e, les sacrificateurs officiaient dans le lieu saint, tandis qu’une fois l’an le souverain sacrificateur accomplissait dans le lieu trĂšs saint un rite spĂ©cial appelĂ© la

purification du sanctuaire. Jour aprĂšs jour, le pĂ©cheur repentant amenait son offrande Ă  la porte du sanctuaire et confessait ses pĂ©chĂ©s en plaçant ses mains sur la tĂȘte de la victime. Il transfĂ©rait ainsi symboliquement sa culpabilitĂ© sur la tĂȘte de la victime innocente. L’animal Ă©tait alors Ă©gorgĂ©. « Sans effusion de sang, il n’y a pas de pardon. » « L’ñme de la chair est dans le sang. » (Lv 17.11) La loi de Dieu, violĂ©e, exigeait la mort du transgresseur. Le sang, image de la vie du pĂ©cheur dont la victime portait la culpabilitĂ©, Ă©tait introduit par le sacrificateur dans le lieu saint, et aspergĂ© devant le voile derriĂšre lequel se trouvait la loi transgressĂ©e. Par cette cĂ©rĂ©monie, le pĂ©chĂ© Ă©tait figurativement transfĂ©rĂ© par le sang dans le sanctuaire. Dans certains cas, le sang n’était pas portĂ© dans le lieu saint ; mais alors la chair de la victime expiatoire devait ĂȘtre mangĂ©e par les fils d’Aaron, selon cette dĂ©claration de MoĂŻse : « L’Éternel vous l’a donnĂ©e, afin que vous portiez l’iniquitĂ© de l’assemblĂ©e. » (Lv 10.17) Les deux cĂ©rĂ©monies symbolisaient le transfert des pĂ©chĂ©s du pĂ©nitent au sanctuaire. [
] Dieu avait ordonnĂ© une purification pour chacune des deux piĂšces du lieu sacrĂ©. « Il fera l’expiation pour le sanctuaire [
]. Il fera de mĂȘme pour la tente d’assignation, qui est avec eux au milieu de leurs impuretĂ©s. » (Lv 16.16) L’expiation devait aussi servir pour l’autel : « Il le purifiera et le sanctifiera, Ă  cause des impuretĂ©s des enfants d’IsraĂ«l. » (Lv 16.19)

Les adventistes du septiĂšme jour croient qu’Ellen G. White (1827-1915) a exercĂ© le don de prophĂ©tie biblique pendant plus de 70 ans de ministĂšre public. Ce qui prĂ©cĂšde est tirĂ© du livre La tragĂ©die des siĂšcles, p. 452-454.

Photo : Diana Poleckina


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