Landitude Le Livret
Dâun cĂŽtĂ©, un territoire, un Pays nous dit-on, de prĂšs de sept cent soixante kilomĂštres carrĂ©s ; de lâautre, trente neufs architectes en herbe, dâici ou dâailleurs, mais curieux et impatients. A chacun, deux mille quarante hectares. Comment, dans une temps donnĂ©, dĂ©couvrir, comprendre, analyser et proposer pour lâun ce qui, des autres, relĂšverait dâune appropriation contemporaine partagĂ©e par tous ? Comment, Ă©clairĂ©s par lâobservation des strates de la vie sous toute forme, de lâĂ©volution permanente des conditions dâoccupation, par essence contemporaines, des mutations constantes, parfois lentes, parfois accĂ©lĂ©rĂ©es, se forger des outils dâinvestigation, des outils conceptuels, des outils projectuels, capables dâaccompagner plutĂŽt que dâimposer, de diversifier plutĂŽt que de figer, de rassembler plutĂŽt que dâisoler ? Comment, enfin, par lâutilisation des connaissances et des moyens aujourdâhui Ă notre disposition, dĂ©passer un passĂ© rendu chaque jour plus artificiel Ă force dâĂȘtre adulĂ©, fignolĂ© mais aussi finalement caricaturĂ©, pour lui prĂ©fĂ©rer un avenir confiant dans ce que nous apporterait une modernitĂ© libĂ©rĂ©e du carcan de tant de rĂšgles, de grilles, de contraintes qui lâont peu Ă peu Ă©touffĂ©e ? Câest bien de cela dont il sâagit Ă travers les travaux proposĂ©s . Explorer un terroir terriblement terrien pour se le rendre intime, dĂ©voiler le jardin secret dans le prĂ© carrĂ© ; Regarder avec tendresse et malice ce dĂ©cor de tous les jours ; Etablir la cartographie des charmes tout Ă la fois dĂ©suets et vivaces ; Scruter le passĂ© pour enchanter lâavenir . Sans aucun doute, il serait possible, une fois encore, dâordonner, de classer, de chercher Ă Ă©tablir ce qui relĂšverait avec certitude du permanent et du dĂ©finitif, au risque de pĂ©trifier un tissu dont la nature est dâĂȘtre, au contraire, vivant et donc mortel,certes, mais perpĂ©tuellement adaptable et renouvelable . Les projets issus de ces investigations nâont rien Ă vendre, et nâont pas pour ambition de changer le monde . Ils proposent, parfois avec maladresse, souvent avec dĂ©licatesse, un regard lucide sur ce qui est et ce qui peut ĂȘtre, illuminĂ© par lâidĂ©al et la gĂ©nĂ©rositĂ© de jeunes gens de notre Ă©poque, impliquĂ©s car soucieux des enjeux actuels, avides dâinventer en sâinscrivant dans une longue chaĂźne dâinnovations. Chacun dâentre eux sollicite notre attention . Les explorations et les expĂ©rimentations quâils recĂšlent entrouvrent pour chacun les chemins de nouvelles possibilitĂ©s de vie dans un territoire plein de ressources pas toujours rĂ©vĂ©lĂ©es, prĂ©cisent les procĂ©dures qui les rendraient viables, sâattachent Ă dĂ©crire les conditions matĂ©rielles de leur existence . Cette politesse retrouvĂ©e ne serait-elle pas lâaffirmation dâune attitude contemporaine nouvelle ?
LâĂ©quipe dâarpege : Claire Parin, Jacques Robert, Andrea Viglino, StĂ©phane Hirschberger.
PENSER LA MODULARITĂ ET LA FLEXIBILITĂ POUR LâARCHITECTURE DâĂQUIPEMENTS Modules + Mobile Au grĂ© des campagnes de recherches, lâĂ©quipement proposĂ© peut Ă©voluer dans sa configuration et ĂȘtre dĂ©placĂ© dans des localisations variĂ©es. LâidĂ©e est dâoffrir des espaces de travail en lien Ă©troit avec le milieu dâimplantation, la forĂȘt. Le dispositif spatial sâappuie sur des modules prĂ©fabriquĂ©s. Ces modules sont rĂ©alisĂ©s Ă partir de «murs en bois». La couverture textile, lĂ©gĂšre, adaptĂ©e aux configurations donne au laboratoire une image insolite capable dâhabiter de nombreux paysages.
CONCEVOIR UNE ARCHITECTURE ORIGINALE Ă PARTIR DâUNE RESSOURCE EXPLOITABLE Bambous! En lisiĂšre du centre, la rĂ©activation dâun moulin et des espaces contigus offre lâopportunitĂ© de concevoir une petite industrie de transformation de bambous. Alliant la culture organisĂ©e des vĂ©gĂ©taux et leur transformations en produits destinĂ©s au bĂątiment (gros Ćuvre, second Ćuvre), le projet se veut un laboratoire dâidĂ©es autour dâune ressource alternative au pin maritime. Le projet prĂ©figure ce que pourrait ĂȘtre le visage dâune partie des constructions landaises des prochaines dĂ©cennies.
ACTIVER LES CENTRES-VILLAGE Ă PARTIR DE PROJETS DE RĂNOVATIONS ET DE TRANSFORMATION DE BĂTIMENTS EXISTANTS RĂ©hab(s)ituĂ©s Le projet sâappuie sur une situation urbaine stratĂ©gique et exemplaire: une sĂ©rie de maisons aux dimensions diffĂ©rentes, prĂ©sentant des caractĂ©ristiques techniques multiples et un gradient de conditions quasi complet (du toit Ă©croulĂ© Ă la maison entretenu). De cette palette de situations, le groupe propose un vocabulaire dâactions, ouvert et reproductible. Le projet propose une panoplie dâactions: rĂ©parer les maisons en mauvais Ă©tat, combler lâalignement par la crĂ©ation de volumes complĂ©mentaires, surĂ©lever les constructions basses, transformer les bĂątisses en bon Ă©tat.
LE PAYSAGE, FONDATION MĂME DU PROJET ARCHITECTURAL Vivre les Landes en grand Entre Labrit et Le Sen, un chemin qui sillonne la forĂȘt ou sert Ă son exploitation devient un vĂ©ritable espace public. Cet amĂ©nagement tend Ă faciliter lâusage dâun paysage proche physiquement des villages mais Ă©loignĂ© dans ses pratiques collectives. En jouant de la densitĂ© des amĂ©nagements, le projet dissout la frontiĂšre physique et mentale entre les bourgs et la forĂȘt.
UN VILLAGE RĂUNI AUTOUR DâUN FIL DâĂQUIPEMENTS ET DâINTERVENTIONS MULTIPLES ET COHĂRENTES Un fil dâĂ©quipements A Sore, lâĂ©quipe de concepteurs a constatĂ© que, de part et dâautre de la Petite Leyre, deux villages se tournaient un peu le dos: au nord le village hĂ©ritĂ©, structurĂ© et dense, Ă©quipĂ©, au sud les quartiers rĂ©cents de maisons individuelles, tissu plus diffus, moins Ă©quipĂ©e. Câest autour de lâespace public, dâune ligne dâĂ©quipements et dâinterventions entre les 2 quartiers que le tissage est imaginĂ©. Cette proposition, plus dĂ©terminĂ©e, plus globale, nâoppose plus mais rĂ©unit autour dâĂ©chelles et de programmes diffĂ©rents, impliquant les 2 parties du bourg dans une transformation plus ambitieuse.
A PARTIR DES MAISONS «DE CONSTRUCTEURS», DâAUTRES PROJETS IMAGINĂS, DâAUTRES LOGEMENTS Pavillons
LâĂ©quipe de conception montre comment, Ă partir de quelques modifications, la qualitĂ© des logements proposĂ©s dans les maisons «»de lotisseurs»» peut ĂȘtre fortement amĂ©liorĂ©e. Lâobjectif est ici de crĂ©er les conditions du partage et du vivre ensemble sans remettre en question, ou Ă la marge, les maisons «»produit»» habituellement construites dans les lotissements. Plus que des projets dessinĂ©s, ce sont des process, des dispositifs Ă©volutifs et adaptables qui sont proposĂ©s.
UN NOUVEL ĂQUIPEMENT PEUT PARTICIPER Ă LA STRUCTURATION «URBAINE» DâUN CENTRE-BOURG Les ateliers du bois Dans le prolongement dâune scierie existante, le projet propose les ateliers dâun centre de rĂ©insertion sociale «»par le bois»». La composition autour dâune cour ouverte articule ainsi lâespace public dâune place et le fond de parcelle dâune scierie. La vocation pĂ©dagogique du programme est lâoccasion de mettre en scĂšne diffĂ©rents modes constructifs avec une dominante de structures en bois.»
DANS LA FORĂT, DES MANIĂRES DâHABITER FONDĂES SUR LE PARTAGE DE SERVICES ET DâESPACES COMMUNS Culture dâhabiter La dĂ©marche sâintĂ©resse au territoire forestier entre Labrit et Le Sen, particuliĂšrement sur la route qui relie les deux communes et les chemins de randonnĂ©e et dâexploitation qui la suivent en parallĂšle. Le projet Ă©labore une stratĂ©gie globale qui intĂšgre une rĂ©flexion sur lâespace public, les modes dâhabiter, lâagriculture. A partir du parcours et des rencontres de situations multiples, il dĂ©ploie une sĂ©rie de propositions qui vont de lâamĂ©nagement Ă la crĂ©ation dâactivitĂ©s.
DES LIEUX DE PARTAGE, DE SOCIALISATION, DE RENCONTRES DOIVENT FAIRE LâOBJET DâINITIATIVES PUBLIQUES le lombric de campagne
Le rĂ©sultat des recherches est un objet qui se dĂ©place seul, qui se transforme au grĂ© des demandes, appelĂ© ici pour un Ă©vĂšnement, dĂ©placĂ© lĂ pour un autre. La stratĂ©gie dĂ©ployĂ©e par les concepteurs est gĂ©nĂ©reuse et utopiste. GĂ©nĂ©reuse parce quâelle veut ĂȘtre vecteur de relations, utopiste au sens littĂ©ral du mot câest-Ă -dire du grec ou-ÏÎżÏÎżÏ Â« en aucun lieu ».
LâESPACE PUBLIC CONSTRUIT LE LIEN ENTRE DES PAYSAGES DIFFĂRENTS SupplĂ©ment au paysage en mouvement Entre Labrit et Le Sen, un chemin qui sillonne la forĂȘt ou sert Ă son exploitation devient un vĂ©ritable espace public. Cet amĂ©nagement tend Ă faciliter lâusage dâun paysage proche physiquement des villages mais Ă©loignĂ© dans ses pratiques collectives. En jouant de la densitĂ© des amĂ©nagements, le projet dissout la frontiĂšre physique et mentale entre les bourgs et la forĂȘt.
RĂACTUALISER LâHABITAT TRADITIONNEL POUR DĂVELOPPER DES NOUVELLES MANIĂRES DâHABITER Airial moderne Le groupe sâintĂ©resse Ă lâairial et souhaite en actualiser lâaspect et lâusage, autour de la thĂ©matique de lâhabitat coopĂ©ratif et partagĂ©. Le projet explore donc les dispositifs spatiaux et architecturaux offrant flexibilitĂ©, Ă©volutivitĂ©, associant des espaces de vie en commun, dâautres plus intimes. Les bĂątiments revisitent les typologies traditionnelles des «corps de ferme» et des hangars agricoles: les structures sont visibles, rĂ©pĂ©titives, un matĂ©riau assure le remplissage pour former les murs, les volumes associent grands espaces et petites successions de piĂšces.
Groupe 4b Les ateliers du bois Manon Keerle Thibault Repingon
MOTS-CLĂS: ESPACE PUBLIC, RĂNOVATION, RĂHABILITATION, STRUCTURE BOIS, STRUCTURE MĂTAL, PROGRAMME MIXTE, SIMPLICITĂ, DENSITĂ, ĂQUIPEMENT Situation et objectifs: ComplĂ©ter le centre-bourg LâĂ©tude se concentre sur le centre-bourg de Labrit sur une «zone dâintĂ©rĂȘt» qui borde le carrefour principal. Lâenjeu est ici de «complĂ©ter» la maille urbaine pour crĂ©er des liens entre des tissus distendus (centre et lotissements) et dans la structure construite relĂąchĂ©e (en rive de la place de lâEglise). Le groupe propose deux sites de projets en lien avec ces problĂ©matiques de complĂ©ment. Les programmes dĂ©veloppĂ©s sâintĂ©ressent Ă la rĂ©insertion sociale et Ă©conomique de personnes «en marge», rĂ©intĂ©gration favorisĂ©e en campagne par la proximitĂ© des rĂ©seaux dâopportunitĂ©s et dâaccueil. StratĂ©gie programmatique et implantation: un atelier, une petite industrie en centre-bourg Dans le prolongement dâune scierie existante, le projet propose le volet «ateliers»du centre de rĂ©insertion sociale «autour du bois». Sâimplantant en rive de la place de lâĂ©glise, se dĂ©ployant dans la cour disponible dâune petite industrie existante, le projet rĂ©emploie des bĂątiments existants pour y installer les services (restauration, ressources, show-room, logements). La composition autour dâune cour ouverte articule ainsi lâespace public de la place et le fond de parcelle de la scierie. Architecture et construction: rĂ©habiliter, complĂ©ter, densifier La vocation pĂ©dagogique du programme est lâoccasion de mettre en scĂšne diffĂ©rents modes constructifs avec une dominante de structures en bois. Les ateliers, demandant de grandes surfaces sans obstacle, prĂ©sentent une charpente complexe et singuliĂšre; lâespace dâexpĂ©rimentation et le show-room, plus «dĂ©monstratifs» sont conçus avec des structures lĂ©gĂšre de mĂ©tal et de verre. Les logements et la restauration investissent deux maisons rĂ©habilitĂ©es.
LEĂON: UN NOUVEL ĂQUIPEMENT PEUT PARTICIPER Ă LA STRUCTURATION «URBAINE» DâUN CENTRE-BOURG
Groupe 6a
Edouard Lebourlou Jules Mansart
MOTS-CLĂS: INNOVATION, RESSOURCE LOCALE, ECODĂVELOPPEMENT, ĂCONOMIE, ĂCOLOGIE⊠Situation et objectifs: lâeau comme fondation des projets Le groupe concentre son Ă©tude Ă Luxey et construit une stratĂ©gie territoriale avec un filrouge: lâeau et ses usages. On sait que lâeau est prĂ©sente partout dans les Landes, parfois visible souvent invisible: une hydrographie riche associĂ©e Ă une nature de sol singuliĂšre ont façonnĂ© un paysage unique que lâhomme a transformĂ©. Mais lâeau, en surface ou souterraine, innerve le territoire forestier, traverse les villages dont elle a souvent fondĂ© lâĂ©tablissement, facilite lâagriculture en expansion. Le projet sâinteresse Ă cet Ă©lĂ©ment sous plusieurs formes: lâĂ©nergie sous la forme dâun moulin rĂ©habilitĂ© et redĂ©veloppĂ© en petite industrie, lâassainissement des eaux «grises» par la proposition dâune extension du village autour dâune station dâĂ©puration innovante et Ă©coresponsable, la rĂ©colte des eaux pluviales mise en scĂšne dans un rĂ©seau dâespaces public. StratĂ©gie programmatique et implantation: faire renaitre un moulin en fabrique de bambou En lisiĂšre du centre, la rĂ©activation dâun moulin et des espaces contigus offre lâopportunitĂ© de construire une petite industrie de transformation de bambous. Les restes dâun site industrieux, dâun dispositif hydraulique en dĂ©prise et la diffusion spontanĂ©e de bambous alentour permettent aux concepteurs dâimaginer la production dâĂ©nergie nĂ©cessaire au fonctionnement dâatelier de transformations. Lâambition est de montrer quâune activitĂ© Ă©conomique liĂ©e Ă une filiĂšre de construction diffĂ©rente, singuliĂšre et potentiellement dynamique est possible. Alliant la culture organisĂ©e des vĂ©gĂ©taux et leur transformations en produits destinĂ©s au bĂątiment (gros Ćuvre, second Ćuvre), le projet se veut un laboratoire dâidĂ©es autour dâune ressource alternative au pin maritime. Architecture et construction: un showroom Ă ciel ouvert Lâarchitecture dĂ©veloppĂ©e est la dĂ©monstration des possibilitĂ©s du bambou. A partir de recherches menĂ©es sur diffĂ©rents systĂšmes techniques et expĂ©riences menĂ©es Ă lâĂ©tranger, dans lâarchitecture traditionnelle ou contemporaine, les concepteurs ont utilisĂ© le bambou dans des structures lourdes et lĂ©gĂšres, des revĂȘtements, de toiture. EmployĂ© seul ou en association avec dâautres matĂ©riaux, ce vĂ©gĂ©tal aux propriĂ©tĂ©s exceptionnelles (rĂ©sistance, croissance, pĂ©rennitĂ©) se prĂȘte Ă un nombre impressionnant dâusages aussi divers quâinattendus: grande portĂ©e, parquets, ouvrages dâarts. Le projet prĂ©figure ce que pourrait ĂȘtre le visage dâune partie des constructions landaises des prochaines dĂ©cennies.
LEĂON: CONCEVOIR UNE ARCHITECTURE ORIGINALE Ă PARTIR DâUNE RESSOURCE EXPLOITABLE
Groupe 15a Réhab(s)itués Anaëlle Cambon Boris Delafoulhouze Beillevert Laura Sas
MOTS-CLĂS: HABITAT, RĂNOVATION, EXTENSION, DĂVELOPPEMENT DURABLE, BOIS StratĂ©gie programmatique et implantation: exemplarifier la rĂ©novation A partir de chiffres prouvant que le phĂ©nomĂšne de «dĂ©gradations sans reprise» de bĂątiments croissait sur le territoire du Parc, le groupe dĂ©veloppe une stratĂ©gie polymorphe de rĂ©novations/ rĂ©habilitations/ extensions sur un alignement de maisons au cĆur de Labrit. Un premier travail menĂ© par lâĂ©quipe cherche Ă conceptualiser la dĂ©marche pour la rendre reproductible. Ce cadre processuel pose les questions de relations au patrimoine (sa «valeur architecturale», sa richesse constructive), de dĂ©veloppement durable dans la rĂ©novation (exemple: comment fait-on avec lâisolation par lâextĂ©rieur?), dâusages et de programmes (exemple: comment transformer des espaces vieux dâun siĂšcle en habitat moderne?). Le projet sâappuie donc sur une situation urbaine stratĂ©gique et exemplaire: une sĂ©rie de maisons aux dimensions diffĂ©rentes, prĂ©sentant des caractĂ©ristiques techniques multiples et un gradient de conditions quasi complet (du toit Ă©croulĂ© Ă la maison entretenu). De cette palette de situations, le groupe propose un vocabulaire dâactions, ouvert et reproductible. Situation et objectifs: rĂ©parations, extensions, transformations Dans le cas de Labrit, le projet propose dâabord de retirer de lâalignement les petits volumes dâactions dâengager la rĂ©novation des maisons: rĂ©parer les maisons en mauvais Ă©tat, combler lâalignement par la crĂ©ation de volumes complĂ©mentaires, surĂ©lever les constructions basses, transformer les bĂątisses en bon Ă©tat. Le programme dâoccupation est construit Ă partir dâune lecture globale des volumes disponibles en sâaffranchissant des limites du bĂąti. Ainsi, une trĂšs grande maison est-elle divisĂ©e en deux pour accueillir deux logements complĂ©tĂ©s par une rĂ©habilitation adjacente. En concevant de petits logements, les concepteurs rĂ©pondent Ă une forte demande en centre-bourg: des logements pour personnes ĂągĂ©es et pour jeunes mĂ©nages. En intĂ©grant un coiffeur dans un des volumes proposĂ©s, ils rĂ©pondent Ă la demande de surfaces commerciales en cĆur de villages. Architecture et construction: montrer hier, montrer aujourdâhui Les choix constructifs sont liĂ©s au type dâaction engagĂ©e et assujettis Ă la condition des bĂątiments et leur capacitĂ© statiques. Est privilĂ©giĂ©e la construction lĂ©gĂšre, essentiellement en bois, qui sâadapte aux diffĂ©rentes situations trouvĂ©es. Sur lâenveloppe et les stratĂ©gies Ă©coĂ©nergĂ©tiques, câest une dĂ©marche autour du patrimoine qui est dĂ©veloppĂ©e: si la construction prĂ©sente un intĂ©rĂȘt historique, lâisolation est intĂ©rieure et lâenveloppe reste inchangĂ©e; si, au contraire, le bĂątiment est ordinaire, une nouvelle enveloppe peut ĂȘtre crĂ©Ă©e au dessus dâune isolation extĂ©rieure. La fenĂȘtre fait lâobjet dâun soin particulier. DĂ©veloppĂ©e Ă lâintĂ©rieur des logements comme un meuble, elle souligne la renaissance des bĂątiments dans le paysage urbain. A noter que les plans font lâobjet dâun travail renforcĂ© Ă partir dâune paroi interne Ă©paisse accueillant des services.
LEĂON: LES CENTRES-VILLAGE PEUVENT ĂTRE ACTIVĂS Ă PARTIR DE PROJETS DE RĂNOVATIONS ET DE TRANSFORMATIOND DE BĂTIMENTS EXISTANTS
Groupe 9a Vivre les Landes en grand Ailin Gallo Marc Vidal
MOTS-CLĂS:TERRITOIRE, PAYSAGE, FORĂT, RĂGION, TOURISME, INNOVATION Situation et objectifs: Implanter une structure de tourisme vert au cĆur du paysage landais Le refuge est implantĂ© au cĆur du paysage forestier landais, lĂ oĂč la banalitĂ© rejoint lâexceptionnel. Le site choisi est au cĆur des carrĂ©s de pins de production dĂ©vastĂ©s par la tempĂȘte. La force de ce paysage tient Ă son hydrographie mystĂ©rieuse mais prĂ©sente, Ă la rĂ©gularitĂ© bousculĂ©e des plantations, aux traces obliques de Klaus, Ă la rĂ©gĂ©nĂ©ration du patrimoine vĂ©gĂ©tal par la montĂ©e vers la lumiĂšre des jeunes plants. Le projet cherche Ă jouer discrĂštement de ce paysage quâil montre en sây mettant au cĆur. Ce nâest pas la vue quâil valorise mais lâexpĂ©rience et la contemplation, ĂȘtre «au milieu», ĂȘtre «dedans». Le «dĂ©sert forestier» que forment les landes forestiĂšres est ici le cadre dâun moment privilĂ©giĂ©. StratĂ©gie programmatique et implantation: des gites dans les arbres Revisitant la figure de lâairial, le refuge offre des espaces collectifs sous les feuillus prĂ©sents sur le site. Ici sont regroupĂ©s les sanitaires, les abris pour la restauration et des espaces pour les activitĂ©s de groupe. Autour dâune terrasse centrale, les modules jouent de la gĂ©omĂ©trie et de la trame constructive. De petits gites (5 au total) investissent chacun des situations particuliĂšres qui assemblĂ©es racontent le paysage: au bord dâun ru, Ă lâorĂ©e, dans les sous-bois, sous la canopĂ©e, sur la canopĂ©e. Chacun sâĂ©tablit Ă un niveau altimĂ©trique diffĂ©rent, offrant pour ceux qui y sĂ©journe une expĂ©rience diffĂ©rente. Architecture et construction: gĂ©omĂ©tries plurielles Pour chaque gite, une gĂ©omĂ©trie particuliĂšre sâinscrit diffĂ©remment dans le paysage et propose un usage intĂ©rieur spĂ©cifique: le linĂ©aire et rectangulaire, lâanguleux, le sphĂ©rique, le niveau simple, le double niveau, lâintĂ©rieur, lâextĂ©rieur. Ici, les Ă©motions «architecturales» se croisent au grĂ© des sĂ©jours comme dans les hĂŽtels oĂč chaque chambre unique casse la routine de la visite rĂ©pĂ©tĂ©e. Les gites sont majoritairement en bois, tantĂŽt ancrĂ©s dans le sol, tantĂŽt posĂ©s dessus ou bien accrochĂ©s au arbres ou sur une structure qui les dominent
LEĂON: LE PAYSAGE PEUT ĂTRE LA FONDATION MĂME DU PROJET ARCHITECTURAL
Groupe 7 Un fil dâĂ©quipements Albane Buzançais Laure Mathieu Julie Curutchet Julie Fauvergue Manon Coicault
MOTS-CLĂS: EQUIPEMENTS, VILLE DIFFUSE, CENTRE VILLE PAVILLONS, ESPACE PUBLIC Situation et objectifs: Etablir un lien entre la ville dense et la ville diffuse par lâespace public et les projets LâĂ©quipe a constatĂ© que de part et dâautre de la Petite Leyre deux villages se tournaient un peu le dos: au nord le village hĂ©ritĂ©, structurĂ© et dense, Ă©quipĂ©, au sud les quartiers rĂ©cente de maisons individuelles, tissus plus diffus, moins Ă©quipĂ©e. Le projet a Ă©voluĂ©. Dans un premier temps, les concepteurs ont imaginĂ© que le lien pouvait ĂȘtre un ensemble dâĂ©quipements et de logements avec lâidĂ©e que «remplir» le vide entre les 2 villages peut jouer un rĂŽle suffisant de liaison. Dans un deuxiĂšme temps, câest autour de lâespace public et dâune ligne dâĂ©quipements et dâinterventions entre les 2 quartiers que le tissage est imaginĂ©. Cette proposition, plus dĂ©terminĂ©e, plus globale nâoppose plus mais rĂ©unit autour dâĂ©chelles et de programmes diffĂ©rents, impliquant les 2 villages dans une transformation plus ambitieuse.
LEĂON: RĂUNIR LE VILLAGE AUTOUR DâUN FIL DâĂQUIPEMENTS ET DâINTERVENTIONS MULTIPLES ET COHĂRENTES
Groupe 12a Pavillons MaĂŻa Ricadat Marion Filatre
MOTS-CLĂS: HABITAT, LOTISSEMENT, SERVICES PARTAGĂS, ĂCONOMIE DES SOLS, ĂVOLUTIVITĂ Situation et objectifs: Habitons le pavillon Le projet montre comment, Ă partir de quelques modifications, la qualitĂ© des logements proposĂ©s dans les maisons «de lotisseurs» peut ĂȘtre fortement amĂ©liorĂ©e. Le dĂ©fi est de ne pas proposer un autre modĂšle, une architecture alternative inscrite «dans les canons» de la modernitĂ©. LâidĂ©e est de partir «du produit», de son plan, du programme, des usages, de sâapprocher du budget et de ne pas «rejeter en bloc» la typologie, les volumes, lâesprit et lâhistoire de ces maisons qui engagent souvent des familles dans des projet de vie. StratĂ©gie programmatique et implantation: Epaisseurs Partant de plans «rĂ©els» (PC dĂ©posĂ©s), le groupe en analyse les forces et les faiblesses et travaille un premier temps sur le fonctionnement, la qualitĂ© des espaces, conservant intĂ©gralement les façades. LâamĂ©lioration du plan est fondĂ©e sur la rĂ©organisation limitĂ©es des espaces, la conception et lâintĂ©gration de façades intĂ©rieures Ă©paisses qui accueillent diffĂ©rentes fonctions de la maison (rangements, bibliothĂšque). Le dĂ©gagement de grandes «piĂšces Ă vivre» intĂ©rieures ou extĂ©rieures est Ă©galement proposĂ©. En dĂ©veloppant les façades extĂ©rieures du projet en maquette, lâĂ©quipe montre quâelles ne sont que des «murs percĂ©s». Le projet propose une alternative Ă partir dâune succession dâĂ©lĂ©ments de façades, tantĂŽt maçonnĂ©es, tantĂŽt menuisĂ©es. Sans modifier la volumĂ©trie de lâensemble, ni lâesprit du projet initial, les concepteurs dĂ©montrent lâefficacitĂ© de quelques idĂ©es qui transforment ce qui nâest souvent quâun assemblage de piĂšces en architecture ouverte, riche et ambitieuse constructivement. Architecture et construction: Façades menuisĂ©es Les diffĂ©rences majeures avec les plans et les caractĂ©ristiques constructives des projets dâorigine tiennent dans la conception de façades intĂ©rieures et extĂ©rieures Ă©paissies et rendues polyvalentes. Cette idĂ©e de «murs vivants» qui tient autant du mobilier que de la paroi enrichit les espaces rĂ©organisĂ©s, une fois les plans «nettoyĂ©s» et les façades recalibrĂ©es. Ces murs, imaginĂ©s Ă partir de produits en bois (panneaux, KLH, clins), potentiellement produits dans les Landes, demandent une conception plus spĂ©cifiques au projet, des savoir-faire plus fins mais pourraient Ă©galement ĂȘtre dĂ©veloppĂ©s et reproduits dans lâindustrie ou lâartisanat Ă lâinstar de systĂšmes de mobiliers.
LEĂON: SUR LA BASE DES MAISONS DE LOTISSEMENTS, DâAUTRES PROJETS PEUVENT ĂTRE IMAGINĂS
Groupe 3b Un centre de recherche itinérant Clément Lassus Benoßt Reuze
MOTS-CLĂS: NATURES, PAYSAGE, LANDES, DURABLE, ENVIRONNEMENT, TEXTILE, MOBILITĂ, RECHERCHE Situation et objectifs: RĂ©vĂ©ler le paysage landais Une rĂ©flexion sur le cĆur de forĂȘt et la valorisation dâun Ă©lĂ©ment de paysage singulier, les lagunes et lâĂ©cosystĂšme qui leur sont associĂ©s. Inscrit sur les rĂ©seaux des sentiers et chemins de randonnĂ©es, lâĂ©quipement devient une Ă©tape de parcours de pleine nature et occupe une parcelle forestiĂšre en jachĂšre. Deux implantations sont explorĂ©es, deux clairiĂšres qui abritent les 2 projets architecturaux dĂ©veloppĂ©s. Lâarchitecture imaginĂ©e «ne marque pas le territoire», elle ne laisse pas dâempreinte, se dĂ©gageant du sol et cherchant la lĂ©gĂšretĂ©. StratĂ©gie programmatique: Un centre de recherche dĂ©diĂ© Ă lâĂ©cosystĂšme landais Le projet prĂ©sente un centre de recherche itinĂ©rant qui peut sâimplanter dans des situations trĂšs diverses, dans les Landes ou ailleurs. LâidĂ©e est dâoffrir des espaces de travail (laboratoires, bureaux, rĂ©unions) en lien Ă©troit avec le milieu dâimplantation. Au grĂ© des campagnes de recherches, le labo peut Ă©voluer dans sa configuration et ĂȘtre dĂ©placĂ© dans des localisations variĂ©es. Architecture et construction: LĂ©ger et mobile La singularitĂ© du projet tient dans sa lĂ©gĂšretĂ© et sa mobilitĂ©. Les fondations sur vĂ©rins hydrauliques impactent peu le sol dâimplantation et sâadaptent Ă la morphologie. Le dispositif spatial sâappuie sur des modules prĂ©fabriquĂ©s facilement transportables et agençables entre eux. Ces modules sont rĂ©alisĂ©s Ă partir de «murs en bois» (type KLH). La couverture textile, lĂ©gĂšre, adaptĂ©e aux configurations Ă©volutives, couvre des espaces intermĂ©diaires de liaisons et donne aux laboratoires une image insolite capable dâhabiter de nombreux paysages.
LEĂON: PENSER LA MODULARITĂ ET LA FLEXIBILITĂ POUR LâARCHITECTURE DâĂQUIPEMENTS
Groupe 5bcd
Delphine LefĂšbre MaĂŻa Ricadat Diane Camus
MOTS-CLĂS: Espace public, environnement, tradition, airial, coopĂ©ration, mixitĂ©,local, matĂ©riaux, rĂ©novation, structure lĂ©gĂšre, bois Situation et objectifs: une stratĂ©gie territoriale au cĆur du paysage landais La dĂ©marche sâintĂ©resse au territoire forestier entre Labrit et Le Sen, particuliĂšrement sur la route qui relie les deux communes et les chemins de randonnĂ©e et dâexploitation qui la suivent en parallĂšle. Le projet Ă©labore une stratĂ©gie globale qui intĂšgre une rĂ©flexion sur lâespace public, les modes dâhabiter, lâagriculture. Par le process quâil dĂ©veloppe, lâensemble dresse le cadre dâune transformation de la place de lâhomme et de ses activitĂ©s dans la nature landaise. A partir du parcours et des rencontres de situations multiples, il dĂ©ploie une sĂ©rie de propositions qui vont de lâamĂ©nagement Ă la crĂ©ation dâactivitĂ©s: ici le dessin croise les usages, les programmes sous-tendent les formes, le recyclage comme lâinvention reformulent les contours de la commande.
LEĂON: DANS LA FORĂT, DâAUTRES MANIĂRES DâHABITER FONDĂES SUR LE PARTAGE DE SERVICES
Groupe 1a Equipement mobile ou le lombric de campagne Phong Nguen Nicolas Grawitz
MOTS-CLĂS: FORĂT, ĂQUIPEMENT, VIVRE ENSEMBLE, MOBILITĂ, RĂSEAU, SERVICES, POLYVALENCE, ĂQUIPEMENTS PUBLICS, PARTAGE Situation et objectifs: Manifeste pour une mobilitĂ© Cette proposition est un manifeste. Elle sâappuie sur le constat que la campagne du cĆur des Landes et ses habitant sont besoin dâĂ©quipements qui «viennent Ă eux». La posture ferme exprimĂ©e par les concepteurs se fonde sur lâidĂ©e que chaque commune ne peut avoir tous les services et quâil est donc nĂ©cessaire dâinventer des dispositifs flexibles et mobiles, souples dans leurs formes et leurs fonctionnements, connectĂ©s aux rĂ©seaux qui nous environnent. Le rĂ©sultat de leurs recherches est donc un objet qui se dĂ©place seul, qui se transforme au grĂ© des demandes, appelĂ© ici pour un Ă©vĂšnement, dĂ©placĂ© lĂ pour un autre. StratĂ©gie programmatique: Polyvalence programmĂ©e Lâobjet conçu et dĂ©veloppĂ© ici peut servir Ă des usages variĂ©s: buvette, scĂšne Ă©phĂ©mĂšre, passerelle, stand. MallĂ©able et mobile, il peut accompagner un Ă©vĂšnement public, «faire» lâĂ©vĂšnement en sâinstallant quelque part. Câest un projet de lâinĂ©dit, de lâinattendu, qui, par sa prĂ©sence, fabrique la fĂȘte, la rencontre, le lien social. La stratĂ©gie dĂ©ployĂ©e par les concepteurs est gĂ©nĂ©reuse et utopiste. GĂ©nĂ©reuse parce quâelle veut ĂȘtre vecteur de relations, utopiste au sens littĂ©ral du mot câest-Ă -dire du grec ou-ÏÎżÏÎżÏ Â« en aucun lieu ». Architecture et construction: Les mouvements du ver de terre Le projet sâappuie sur les recherches autour du mouvement pĂ©ristaltique, mouvement qui permet au lombric de se dĂ©placer sur le sol. La structure lĂ©gĂšre se contracte et se dĂ©tend successivement pour permettre le dĂ©placement.
LEĂON: DES LIEUX DE PARTAGE, DE SOCIALISATION, DE RENCONTRES DOIVENT FAIRE LâOBJET DâINITIATIVES PUBLIQUES
Groupe 11a Airal moderne Alexandre Marchal Alain Bernetche Jules Mansart Edouard Lebourlout SĂ©bastien Schalck
MOTS-CLĂS: HABITAT, FORĂT, ĂQUIPEMENT, VIVRE ENSEMBLE, INTERGĂNĂRATIONNEL, AIRIAL, PARTAGE, SERVICES Situation et objectifs: Et si on vivait tous ensemble dans la forĂȘt des Landes Le groupe sâintĂ©resse Ă lâairial et souhaite en actualiser lâaspect et lâusage, autour de la thĂ©matique de lâhabitat coopĂ©ratif et partagĂ©. Une premiĂšre partie du travail consiste en une analyse typologique dâairiaux existants: surfaces, volumes, distances entre les bĂątiments, distances des bĂątiments Ă la lisiĂšre de forĂȘt. Les situations choisies ne sont pas nommĂ©ment localisĂ©es, mĂȘme si elles existent rĂ©ellement, car elles ont vocation Ă exemplarifier la dĂ©marche, Ă la rendre emblĂ©matique dâune stratĂ©gie spatiale et programmatique. Lâusage partagĂ© du sol, traditionnel dans lâairial historique» est maintenu au profit de jardins en communs. Lâemploi de la bande de recul «des 30 mĂštres» est explorĂ© soit pour des cultures vivriĂšres soit pour des cultures productives (ici le bambou). La disposition des bĂątiments autour de cours collectives prolonge et vivifie lâhistoire de lâairial. StratĂ©gie programmatique et implantation: Un habitat intergĂ©nĂ©rationnel ou lâairial actualisĂ© Les concepteurs envisagent et Ă©laborent deux stratĂ©gies dâhabitat intergĂ©nĂ©rationnel: -une premiĂšre de type «familiale» vise lâaccueil de 3 gĂ©nĂ©rations dâune mĂȘme famille -la deuxiĂšme de type «communautaire» vise lâaccueil de membres de familles diffĂ©rentes Le projet explore donc les dispositifs spatiaux et architecturaux offrant flexibilitĂ©, Ă©volutivitĂ©, associant des espaces de vie en commun, dâautres plus intimes. Les plans rappellent les organisations fonctionnelles des fermes qui abritaient des familles entiĂšres mais ils sont actualisĂ©s et rĂ©pondent au confort contemporain en termes de surfaces et de sĂ©paration privĂ©/public Architecture et construction: Architecture Landaise Moderne Les deux versions du programme portent deux systĂšmes constructifs diffĂ©rents, lâun en mĂ©tal, lâautre en bambous. Mais les projets revisitent tous les deux les typologies traditionnelles des «corps de ferme» et des hangars agricoles: les structures sont visibles, rĂ©pĂ©titives, un matĂ©riau assure le remplissage pour former les murs, les volumes associent grands espaces et petites successions de piĂšces. Un soin particulier est apportĂ© Ă lâĂ©co-Ă©nergie des bĂątiments grĂące Ă des dispositifs de ventilation naturelle, de maĂźtrise des apports solaires et des constitutions efficaces des parois.
LEĂON: RĂACTUALISER LâHABITAT TRADITIONNEL POUR DĂVELOPPER DES NOUVELLES MANIĂRES DâHABITER
Groupe 5a Supplément au paysage en mouvement Daniele DemattÚ Michela Palmisano
MOTS-CLĂS: Espace public, environnement, usages collectifs, parcours, sĂ©quences Situation et objectifs: une stratĂ©gie territoriale au cĆur du paysage landais La dĂ©marche sâintĂ©resse au territoire forestier entre Labrit et Le Sen, particuliĂšrement sur la route qui relie les deux communes et les chemins de randonnĂ©e et dâexploitation qui la suivent en parallĂšle. Le projet Ă©labore une stratĂ©gie globale qui intĂšgre une rĂ©flexion sur lâespace public, les modes dâhabiter, lâagriculture. Par le process quâil dĂ©veloppe, lâensemble dresse le cadre dâune transformation de la place de lâhomme et de ses activitĂ©s dans la nature landaise. A partir du parcours et des rencontres de situations multiples, il dĂ©ploie une sĂ©rie de propositions qui vont de lâamĂ©nagement Ă la crĂ©ation dâactivitĂ©s: ici le dessin croise les usages, les programmes sous-tendent les formes, le recyclage comme la crĂ©ation reformulent les contours de la commande. StratĂ©gie programmatique et implantation: des chemins forestiers amĂ©nagĂ©s Entre Labrit et Le Sen, un chemin qui sillonne la forĂȘt ou sert Ă lâexploiter devient un vĂ©ritable espace public. Cet amĂ©nagement tend Ă faciliter, pour le public, lâusage dâun paysage proche physiquement mais Ă©loignĂ© dans ses pratiques collectives. Jouant de thĂ©matiques saisonniĂšres, le projet propose de mettre en scĂšne ce parcours, par la dĂ©finition de petits ouvrages, dâune palette vĂ©gĂ©tale, de micro-architectures disposĂ©es dans des stations particuliĂšres. Ce tracĂ© jalonnĂ© entre en rĂ©sonnance avec son environnement immĂ©diat quâil souligne par ses dispositifs, ses matĂ©riaux et ses vĂ©gĂ©taux. Architecture et construction: la constitution dâun vocabulaire forestier Des murets, des haies, des sols, des noues drainantes plantĂ©es, câest tout un vocabulaire, un langage articulĂ© au paysage riverain que le projet dĂ©veloppe. En sâappuyant sur les saisons dont ils Ă©tudient lâimpact visuel (croissance et caducitĂ© des vĂ©gĂ©taux, par exemple), les auteurs proposent un monde identifiĂ© mais inscrit dans les sĂ©quences quâil croise: ici un mur vient signaler un croisement, lĂ de petits espaces plus architecturĂ©s viennent offrir des espaces publics complĂ©mentaires aux villages. En jouant de la densitĂ© des amĂ©nagements, le projet dissout la frontiĂšre physique mais aussi mentale entre les bourgs et la forĂȘt.
LEĂON: LâESPACE PUBLIC CONSTRUIT LE LIEN ENTRE DES PAYSAGES DIFFĂRENTS
Groupe 12b Mitoyenneté et mutualisation dans les Landes Diane Camus Delphine LefÚvre
MOTS-CLĂS: HABITAT, LOTISSEMENT, SERVICES PARTAGĂS, ĂCONOMIE DES SOLS, ĂVOLUTIVITĂ Situation et objectifs: RedĂ©finir le lotissement LâĂ©quipe de conception part dâune situation rĂ©elle et classique: le dĂ©coupage foncier en 8 parcelles dâun lotissement en cours dâachĂšvement. Faisant le constat que le projet prĂ©vu Ă©tait consommateur de surfaces, violent avec le paysage forestier et prĂ©judiciable au lien social, le groupe propose une alternative: dans lâorganisation parcellaire et lâimplantation des maisons. Lâobjectif est ici de crĂ©er les conditions du partage et du vivre ensemble sans remettre en question, ou Ă la marge, les maisons «produit» habituellement construites dans les lotissements. Plus quâun projet dessinĂ©, câest un process, un dispositif Ă©volutif et adaptable qui est proposĂ©. StratĂ©gie programmatique et implantation: MitoyennetĂ© autour dâune serre Lâalternative au lotissement «classique» passe par des dimensions de parcelles privĂ©es rĂ©duites et la mise en commun dâune parcelle collective. Partant du principe, acceptĂ© aujourdâhui par tous, que la mitoyennetĂ© est prĂ©fĂ©rable Ă lâimplantation au centre, ne serait-ce que pour des raisons de maĂźtrise Ă©coĂ©nergĂ©tique, le projet dĂ©veloppe une organisation intermĂ©diaire qui sâappuie sur le partage dâun volume polyvalent, une serre, qui accueille des fonctions mises en communs. Sâouvrant sur ce prĂ©au, des maisons aux typologies multiples sont adaptĂ©es en plan pour permettre un fonctionnement en relation avec le dispositif. Cette structure, en «petit village», permet de laisser les «villageois» habiter dans les logements quâils souhaitent tout en bĂ©nĂ©ficiant dâun volume ou de services (buanderie, logements «invitĂ©s», ateliers). Mis en communs, ces surfaces peuvent ĂȘtre retirĂ©s des programmes et donc des budgets. Architecture et construction: Serre partagĂ©e La serre dĂ©crite dans le projet prĂ©sente une architecture simple. La simplicitĂ© formelle a pour but de rendre facile le «branchement» des maisons. La simplicitĂ© structurelle permet lâĂ©volution du volume qui au grĂ© de nouveaux arrivants peut sâĂ©tendre. Elle peut ĂȘtre imaginĂ©e Ă partir dâĂ©lĂ©ments «du commerce» en mĂ©tal et verre (ou polycarbonate) mais peut faire lâobjet dâune conception plus audacieuse, en bambous par exemple. La maĂźtrise des apports solaires et de la ventilation, essentiels pour un bĂątiment de ce type, peut ĂȘtre assurĂ©e par des systĂšmes dâoccultations, de brises soleils et dâouvrants disposĂ©s en toiture.
LEĂON: SUR LA BASE DES MAISONS DE LOTISSEMENTS, DâAUTRES PROJETS PEUVENT ĂTRE IMAGINĂS