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LES GLISSIÈRES DE SÉCURITÉ :
by ACL
DES ANGES-GARDIENS EN ACIER LE LONG DE LA CHAUSSÉE
Par Natasha Servais
« La meilleure glissière est celle qui ne sert pas. » En d’autres termes : il faudrait que la route soit suffisamment sûre. Malheureusement, c’est rarement le cas.
Mais qu’est-ce au juste qu’une glissière de sécurité ? À quoi sert-elle ? Nous avons posé la question à l’Administration des Ponts et Chaussées. Une glissière de sécurité est un dispositif de sécurité passif, aussi appelé « système de retenue », généralement fabriqué en acier gris. Elle n’a l’air de rien, et pourtant elle est d’une valeur inestimable. En cas d’accident, elle vise à éviter qu’un véhicule ne quitte la chaussée ou ne traverse le terre-plein central. Elle protège également les personnes se trouvant en dehors de la chaussée.
Sur les autoroutes luxembourgeoises, on trouve généralement deux types de glissières : la glissière « classique » en acier au bord de la route, et le « mur californien » en béton généralement utilisé pour séparer les voies allant dans deux sens opposés. Les planches en bois se font de plus en plus rares étant donné qu’elles ne répondent plus aux critères de retenue, de durée de vie et de résistance.
Dans notre pays, l’Administration des Ponts et Chaussées se fonde généralement sur la recommandation « RPS » allemande pour déterminer quelles glissières sont mises en place le long des routes, comment et à quels endroits. Ces recommandations et autres prescriptions sont actualisées régulièrement, car la mobilité évolue. La vitesse et le nombre croissant des voitures n’en sont qu’un exemple parmi bien d’autres.
La barrière protectrice en acier se compose de différents éléments qui, ensemble, constituent la glissière de sécurité traditionnelle. Selon l’Administration des Ponts et Chaussées, des glissières de sécurité basées sur les recomman- dations allemandes et les normes européennes sont installées depuis 2017 le long des routes, autoroutes et ponts, des murs d’appui ainsi qu’aux entrées des tunnels. La classe de résistance à laquelle une glissière doit correspondre pour offrir la meilleure protection possible contre les dangers les plus variés est définie précisément.
COMMENT SONT CONSTRUITES LES GLISSIÈRES DE SÉCURITÉ ?
Les coûts de construction d’une glissière de sécurité traditionnelle dépendent de différents aspects. Les piquets de la glissière sont enfoncés dans le sol par des machines. Cette partie du travail est cependant souvent entravée par la présence de canalisations, de canaux d’évacuation des eaux usées ou encore par un sol instable ou trop ferme. En pareil cas, les glissières sont vissées sur des fondations préfabriquées. Ce même type de montage est généralement appliqué sur les ponts. Cette approche provoque bien évidemment une forte hausse des prix au mètre courant.
Lors de travaux routiers, on place généralement des glissières mobiles. Elles sont construites en acier ou en béton selon leur utilisation et servent à guider les automobilistes. Mais elles visent avant tout à protéger les travailleurs présents sur le chantier. Du fait des limitations de vitesse sur les chantiers, ces glissières sont généralement moins résistantes que les glissières normales.
QUE FAIRE EN CAS D’ACCIDENT ?
Si la glissière est endommagée lors d’un accident, le conducteur doit s’adresser sans tarder à la police. En effet, toutes les glissières n’appartiennent pas à l’Administration des Ponts et Chaussées. Le responsable de l’accident, ou son assurance le cas échéant, doit supporter les frais de réparation. Le non-signalement d’un dégât aux glissières est considéré comme un délit de fuite passible d’une amende.