La Guerre illustrée. Madagascar.

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serpente aumilieu d'une admirable et pittoresque vallée; enfin, à est, i;est la mer, à un kilomètre de distance. C'est de ce coté que le Beautemps-Beaupré, commandé par le capitaine de vaisseau Escande, attaqua le fort par un bombardement sévère et qui frappa si juste et surtout si vite que les Hovas ne crurent pas devoir en attendre le dénouement — qui ne pouvait être que la destruction .— et se sauvèrent. Ce résultat obtenu, la pluie d'obus cessa de tomber, car on tenait à ménager ce fort pour l'utiliser par la suite, et deux compagnies, l'une d'infanterie de marine, capitaine Barjeolles, et l'autre de fusiliers marins aux ordres du lieutenant de vaisseau Vicel, débarquèrent pour en prendre possession. Outre les obstacles naturels qui en défendent les abords, le mamelon qui porte le fort est entouré de haies à peu près impénétrables formées de ces plantes qu'on appelle là-bas « raquette et qui sont hérissées de piquants redoutables. Cette première enceinte franchie, il y en a une seconde, en terre, qui a son utilité militaire, mais qui sert en même temps à parquer les bestiaux pendant la nuit. Au delà, troisième enceinte, de forme carrée et armée de canons assez nombreux, puis ce que les Malgaches appellent le rova, sorte de réduit central contenant l'habitation du commandant du fort. On ne changea rien à tout cela. On répara les murailles que nos qbu.s avaient trouées etl'on augmenta même l'inabordabilité du fort au moyen d'uneligne d'abatis. Le capitaine d'artillerie Brun s'installa dans le rova comme commandant du fort, où secasernèrent les deux compagnies, pendant que les auxiliaires Antankares campaient dans le village ou sur le rivage et que le commandant Escande restait en rade avec le Beautemps-Beaupré prêt à appuyer le fort en cas de besoin ou à fournir des hommes pour une opération extérieure, ce qui arriva quelques jours après.

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COMBAT

D'ANMAPARANY

Les Hovas en quittant le fort d'Ambaonio n'avaient pas été bien loin; en réalité ils s'étaient seulement repliés sur le gros de leurs forces, qui occupait le plateau d'Andraparany il fallait les repousser de là, comme de tous les points qu'ils occupaient de ce côté, dont le territoire était nôtre ou celui de nos alliés, et les chasser peu à peu de tout le nord de Madagascar. C'est ce que l'on fitle 5 décembre le Beautemps..Beaupré avait débarqué la veille deux centquatre-vingts hommes son équipage, qui montèrent au fort où

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La Guerre illustrée. Madagascar. by Président AALEME - Issuu