L'Afrique du Nord illustrée. 09/05/1931

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L'Afrique du Nord illustrée. 1931/05/09.

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X ANNONCES

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Prix du numéro : 2 francs.

SAMKOI () MAI 1931

2<ï Année. -- Nouvelle Série, .Y" 528.

Le Maréchal Lyautey invite par T. S.F. les touristes américains à venir visiter l'Exposition Coloniale.

Pholo Manuel.


L'AFRIQUE CHRONIQUEDE LA SEMAINE Une richesse méconnue. L'Algérie consomme chaque année plusieurs millions de bouteilles d'eaux minérales. A dél'aut des précisions que fournirait sur l'importance de ces importations la statistique du Service des Douanes, il ne fait de doute pour personne qu'elles sont considérables. Ceci pour la double raison que, comme tous les pays chauds et à régime paludéen, l'Algérie compte beaucoup de malades souffrant des désordres divers du tube digestif et que trop souvent lui font dél'aut les eaux pures, claires et légères qu'on peut dire des eaux de table. Sauf en montagne, elles sont plutôt mauvaises, saumàtres et magnésiennes ici, calcaires et chargées de sédiments là-bas et en trop d'endroits mêlées dangereusement d'eaux impures de ruissellement et de surface. C'est donc une dîme que l'Algérie paie annuellement, non pas à la France, non pas à l'Etat français, mais aux sociétés fermières, heureuses concessionnaires de sources qui sont richesses naturelles, appartiennent à tout le monde et devraient être d'autant moins monopolisées par les affairistes et gens d'affaires amateurs de gros bénéfices qu'elles sont objet de première nécessité impérieusement requis par des légions de malades. Or, ces eaux minérales exploitées par des sociétés concessionnaires qui, la plupart du temps n'ont eu d'autre peine que de solliciter l'autorisation de l'Etal, consentir quelques-unes de leurs actions au propriétaire du terrain et installer un griffon, nous sont vendues à des prix fabuleux. Les compagnies exploitent avec férocité une situation qu'elles considèrent comme un monopole de fait. Evian, Vichy, Vitlel, Vais et tutti quanti nous sont vendues 2 fr. 50, 3 francs et quelquefois plus, comme Viltel-liépar, les 80 ou S5 centilitres, plus cher que du bon .vin, plus cher que du vin déjà de cru ! Et il n'est qu'à les emmagasiner dans des bassins réunis par des tubulures aux chambres d'embouteillage ; et Villel, Vichy, Evian, Vais et tutti quanti ne coùtenl que la peine d'être ramassées et tout compte fait valent bien de huit à dix sous la bouteille, à cause du verre, de l'étiquetage, du bouchon, du transport et de la publicité sous forme de pancartes dans les journaux, de brochures enthousiastes et d'envois gratuits aux membres du Corps médical. De l'eau à 3 francs les 80 centilitres, de l'eau à 375 francs l'hecto, quel est celui de nos vignerons algériens que n'enfiévrerait pas la perspective d'une telle aubaine et qui ne restera pas songeur à la pensée de ces amphores, foudres et transports coulant sans arrêt ! Or, malades ou bien portants, pourquoi les Algériens, les Européens du Maroc et de la Tunisie ne réagissent-ils point contre ces prétentions exorbitantes des trafiquants d'eaux minérales, pourquoi, aidés en eela par des capitalistes avisés qui feraient en même temps une excellente affaire, ne pensent-ils point à chercher et à se pourvoir sur place des eaux médicales ou de table qu'on leur vend à ces prix abusifs ? Serait-ce parce qu'ils se laissent prendre aux fallacieuses promesses des prospectus et des brochures et qu'ils croient vraiment uniques au monde ces eaux qu'on leur dit miraculeuses et même radio-actives ? Qu'ils lisent alors Mont-Oriol, de Maupassant, ou Mirbeau, et ils verront alors comment on lance une source, comment même on la « sale » de radium pour qu'on en retrouve

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des traces à l'analyse. On ne discute aucunement ici la valeur thérapeutique des eaux minérales mais on dit que ces eaux minérales existent partout au inonde avec des qualités à peu près égales et similaires. Avec Vais, Vichy, Evian, Vittel et tutti quanti, les Algériens recommencent cette blague énorme commise par eux d'avoir acheté à la Hongrie, pendant soixante ans et jusqu'à la guerre, de l'eau d'Hunyadi Janos alors qu'ils auraient pu en empoisonner l'univers jnrisque toutes les eaux africaines, depuis la hauteur de Boghari jusqu'au Niger, cela sur toute la largeur du continent, sont des eaux d'Hunyadi Janos, c'est-à-dire magnésiennes, à un titre supérieur. Les eaux sont partout les mêmes, rangées par catégories de nature, les unes chaudes, les autres froides, alcalinées, bicarbonatées, sodiques, chlorurées, ferrugineuses, sulfureuses, carboniques, sulfatées, calciques, magnésiennes, arsenicales, gazeuses avec lithine, stronthiane et tous les sels en somme auxquels on peut recourir. Les sources, il ne s'agit que de les rechercher et de les classer après analyse. S'il est impossible de trouver des eaux bicarbonatées sodiques (Vichy) ou sulfatées calciques, sodiques et magnésiennes (Vittel) ou faiblement minéralisées (Evian) ou bicarbonatées sodiques ferro-arsenicales et gazeuses (Vais) dans les plaines de la pampa ou le tchernoziom russe, on les rencontrera partout dans les zones de fracture et les terrains d'origine volcaniques.

L'Afrique du Nord est exlraordinairemenl riche en eaux minérales qui y vont de pair avec les gîtes métallifères. On peut supposer que l'Atlas marocain, grand et moyen, en est abondamment pourvu, de même que le Rif. L'Algérie, selon des travaux de recherche qui sont déjà lointains, en compterait actuellement 174 sans préjudice de toutes celles encore inconnues et qui sont à découvrir. Moins abondantes dans l'Ouest et les terrains de steppes inondées, on en sait une vingtaine dans l'Oranie, quarante dans le département d'Alger et plus de cent dans le département de Constantine, puisque les sources vont avec la montagne et que les terrains s'accidentent de plus en plus dans la direction de l'Est. Ce qui révèle le nombre considérable des sources minérales africaines d'usage externe, c'est l'abondance des vestiges romains, la multiplicité des thermes, canalisations et piscines qui couvrent le Constantinois. Les indigènes ne manquèrent point de les utiliser, usageant ce qui restait des installations ilaliotes. Ils négligèrent, probablement comme les anciens, les eaux froides de boisson mais vouèrent une sorte de culte religieux aux sources chaudes. Nous avons donc à portée de la main, n'attendant que l'heure où l'on daignera s'en servir et les exploiter, toutes les qualités d'eaux que les sociétés fermières des sources françaises nous vendent au prix du meilleur vin courant. L'Oranie, avec Hammam-bou-Hadjar et Bou-Hanifia, a des eaux de balnéation d'une activité incomparable ; le département d'Alger possède les eaux alcalines bicarbonatées de Bou-Haroun, celles ferro-gazeuses d'Hammar-Rigba, celles ferrugineuses (Bussang) de Téniet et enfin les eaux excellentes du massif Kabyle, parmi lesquelles celles d'AïnSouk-el-Arba, plus pures et moins minéralisées que celles d'Evian, puisque le résidu sec est de 0 gramme 1 par litre alors qu'Evian fait 0 gramme 5. Au surplus tout le monde sait que la mon-

tagne et la forêt kabyles sont excessivement riches en eaux de toute nature mal étudiées et aux vertus inconnues jusqu'à présent. Les Constantinois à Takitount, Ainrouchen, Am-Seynour, eaux de table et de régime propres à réparer les désordres hépatiques, gastriques et rénaux. Antirhumatismales, pour la gorge, lés dermatoses, la stimulation, la vessie, les organes génitaux nous avons ici nos Barrèges, nos CapVeru, Luxeuil, le Mont-Dore, la Bourboule, Salies et Plombières et eniin nous avons des eaux de table qui valent les meilleures eaux françaises. Alors pourquoi prêter le liane et ne pas se mettre en défense contre les scandaleux abus signalés ? Il n'entre certainement dans l'idée de personne de réclamer aux Africains du Nord, à l'époque des vacances et des grosses chaleurs, de ne pas aller faire leur cure dans une "station hydrominérale quelconque de la France où ils goûteront le repos, le changement salutaire du climat, où ils trouveront la fraîcheur et s'évaderont des soucis qui sont les leurs le demeurant du temps. Cela pour leur demander d'aller esliver dans la brousse kabyle ou autre où il fait chaud, où ils ne trouveraient pas le bénélice du changement et de la distraction et où, du reste, rien n'est organisé. Mais pour la boisson, pour l'eau de table que nous payons à trois francs le litre, ne peut-on pas s'organiser, exploiter ces richesses, les livrer à la consommation à des prix raisonnables ? La santé publique aurait tout à y gagner, on éviterait de multiples épidémies saisonnières. On permettrait à quantité de malades déshérités et qui ne peuvent le faire de s'administrer les soins nécessaires. A la condition de ne pas mesurer leur effort, les capitalistes qui entreprendraient ces lancements réaliseraient de splendides affaires et l'activité générale du pays, maind'oeuvre, transports, etc., s'accroîtrait dans des proportions notables. Eniin, dernier argument, et de poids, on pourrait créer ici, ..«.us quelques sites choisis, de beauté incomparable et de climat idéal, quelques stations hydrominérales et climatiques qui travailleraient l'hiver alors que la saison française est terminée et que c'est là-bas, Vichy, Vittel, Evian et partout l'hiver lugubre, la neige, le brouillard, la brouillasse et la désolation morne et sinistre du ciel couleur de plomb et des arbres sans feuilles. Tout à gagner donc et rien à perdre. Alors qu'ils attendent les détenteurs de capitaux, qu'est-ce qu'il attend, l'Etat qui a tant de profits à retirer de cette mise en valeur à commencer par celui de protéger la race et sa santé ? JEANGIIIOD. Une prophétie. Mercier, l'auteur connu du «Tableau de Paris», avait précédemmentpubliéun ouvrageanonymeintulé : «L'an deux mille quatre cent quarante, Rêve s'il en fut jamais ». Dans cet ouvrage, Mercierexposait les modificationsqui, à son sens, pourraient survenir dans les cinq cents années après celle de sa naissance (1740). Au nombre des prévisionsqui se sont déjà réalisées, il en est une fort nette concernant l'Algérie. A défaut de la première édition, de 1770,nous copionsle passage intéressant dans l'éditionde 1786 (tome II, p. 327 et 328) : « Avons-nousbesoinde vous dire que nous avons fait disparaître les pirates algériens et tous les autres corsaires de Barbarie ; car, il était honteux, et ridicule qu'un peuple sans marine accrochât notre navigation marchande,et que la politiquedes grandes nations se servit toujours de ces corsaires pour arrêter le progrès de la navigationeuropéenne. Une bonne fois sévère avec eux, nous avons fait


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cesser cette piraterie qui accusait notre faiblesse et décourageait la plupart des négociants; car, sous un véritable point de vue, les négociantssont tous frères, et le dommagede l'un va toujours au détriment de l'autre.» Mort en 1814,Mercier n'a pu voir l'accomplissement de cette prophétie, c'est-à-dire la destruction de la piraterie barbaresque. Il ne semble pas qu'il ait eu jamais l'idée que les pays barbaresques prendraient, sous la direction de la France, l'essor que l'on peut constater aujourd'hui. Stanislas Millot. Le Voyage présidentiel en Tunisie. A Bizerte. Cette fois, Bizerte a eu sat part et c'est cett.' ville qui a eu l'honneur de voir le Président de la Républiquepour la dernière fois. Mais d'abord, le train présidentielparti à 8 heures 45 de Tunis s'arrêta à Mateur où M. Doumergue s'entretint un moment avec des notaiblesde la région. De Ferryville, le Président se rendit à Bizerte à bord du « Foudroyant», contre-torpilleurd'escadre, ce qui lui permit d'admirer le lac unique au monde pour abriter une flotte. A Bizerte, ce fut une réception grandiose. La ville magnifiquementpavoisée lit un accueil délirant au Chef de l'Etat sur le point de quitter la Tunisie et la vue des quais noirs de mondeai dû convaincrele Président de la sympathie qui montait vers lui de tous les coeursbizertins. Après la présentation des autorités au Contrôle par M. Mottes devant M. Vernisse, vice-président de la Municipalitéet le Général Bel Khodja, caïd gouverneur,le Président alla déposerune gerbe au monumentaux morts et. suivi de nombreusespersonnalités, lit la visite de la ville, au milieu des acclamationset de l'enthousiasmegénéral. Bizerte sûrement a voulu, pair la chaleur de sa réception, résumer pour M. Gaston Doumergueles sentiments de tout le pays tunisien. A 12 h. 30, un grand banquet eut lieu à la Municipalité où après le discours de M. Vernisse, le Président de la République,parlant pour la dernière fois en public,salua le travail et l'effort constant nui ont permis d'amener lui Tunisie à son point actuel de richesse et de civilisation. Dsrnière marque de sympathie et de loyalisme: S. A. le Bey tint à se rendre par train spécial, à Bizerte .où il salua sur le quai d'embarquement le Président de la République,en lui exprimant 11) joie qu'il avait ressentie à le recevoir dans son royaume. Le Président de la RépubliqueFrançaise n'a fait qu'un bref séjour sur le territoire de la Régence, mais si l'on en juge par les manifestations (pli lui furent prodiguées, sa visite s'imp:>sait. Elle a un sens profond qui n'échappe à personne. Non seulement 1.' Chef de l'Etat est venu apporter aux populations de ce pays le salut de la France, mais en prenant contact avec les éléments les plus divers, en s'inquiétant des besoins et des problèmesqui touchent à la vie de la Régence, il a prouvé que le Gouvernementde la République veille de près au développementet au bonheur de cette Tunisie dont on fête le Cinquantenaire avec un si bel éclat. Gérard Aumont.

Le Conseil Municipalde Ferryville attend l'arrivée du Président.

M. Doumergue,accompagnéde l'Amiral de Boisanger, passe devant les Officiersde terre et de mer.

Le banquet à Bizerte. De gauche à droite : M. Vernisse,vice-présidentde la Municipalité; M. Gaston Doumergue; le Caïd GouverneurBel Kodja; M. Charles Durand,ministre de la Marine.

Le Président, accompagnédes autorités tunisiennes, s'embarquesur «le Colbert». Photos Lumbroso,


L ' A P l<I QU15 DU NORD I L L US T R E E «L'Ampère», nouveau navire càblier français. Malgré tous les progrès réalisés en T.S.F., les câbles télégraphiquessous-marinsne sont pas encore prêts de disparaître. En dépit de leur prix élevé (12 millions entre Alger-Marseille)et des difficultésque rencontrentparfois leur pose et leur réparation,ils continuentà jouir d'unefaveur basée sur le secret, la célérité et la régularité de leurs transmissions. Actuellement l'Afrique du Nord possède,tant dans la Méditerranéeque clansl'Océan Atlantique, sept câblesassurant chaquejour un trafic considérable avec la Métropole,Utilisés sans arrêt, pourvus d'appareils Beaudot-Picardà transmissionrapide, ces transporteurs de la pensée humaine permettent non seulementau Gouvernementfrançais d'être en liaisonconstanteavecla Tunisie,l'Algérie, le Maroc,mais encoreaux journauxquotidiensd'informer leurs lecteurs des événementsmondiaux, aux commerçants,voireaux simplesparticuliersde transmettre rapidement ce qu'ils ont à se dire. Pour menerà biencette tâche délicate,longtemps notre pays n'utilisa qu'un vapeurde faible tonnage, sur lequel on avait embarquéd'excellentstechniciens. « La Charente». dont le rayon d'actionétait insuffisant,ne pouvaitopérer que par temps calme d'où retard dans les réparationset, par conséquent,

Grappins pour dragage des câbles et crapaud de 300 kgs pour mouillage de bouées.

Le navire câblier « Ampère».

Bouéespour travaux en mer par grands fonds.

immobilisationprolongéedu câble à réparer. res d'avant,guideset dynamomètrespour releveret nes à traîner pour amener le câble vers les tamConstruitdurant la guerre l'«Emile-Baudot», dont réparer les câblesdans les grands ou petits fonds; bours; des machinescàblièresà l'avant du navire, nous avons publié, il y a quelquesannées, la pho- une machinecomplètede pose arrière avec poulie etc. En plus de ce matériel, « l'Ampère» possède tographie, remplaça par la suite " la Charente». arrière, guide et dynamomètrepour la pose de lon- une installationradioélectriqueémettrice et récepCette nouvelleunité, qui n'était destinéeen principe gues sectionsde câbles; une machineà souder Lu- trice, touteunevariété d'appareilsde mesures,grâce qu'à la réparationdes câblessous-marinspar faible cas avec 5.000brasses coupléeà une machineré- auxquelsil aura la possibilitéd'assurer rapidement fond et d'atterrissement, a fourni une belle car- versibletrois cylindresavec équipementpour pren- et dans des conditionsparticulièrementfavorables rière en Méditerranée.Actuellementau Havre, il dre des spécimensdu fonds de l'Océan; des machi- la pose et la réparation des câbles sous-marins. vient de céder la place à «l'Ampère»le nouveau navire càblier. Sorti récemmentdes chantiers de la Société Provençalede ConstructionsNavales, « l'Ampère» a été construit sous la surveillancespécialedu Bureau Veritas, afin d'obtenirla première cote dans sa catégorie et la marque P. R. (proue renforcée) qui lui est indispensablepour opérer éventuellement dans les glaces de l'Atlantique Nord. Il est du type à spardeck,avec un avant à guibre et un arrière à voûtede forme elliptique,ce qui lui donne une silhouette très gracieuse.Ses caractéristiques principalessont les suivantes: longueurhors tout lll m. 500;longueurentre perpendiculaires,82 m.; largeur au fort, 12 m. 500; creux, 8 m.; déplacement à pleine charge, 3.920 tonnes; tirant d'eau moyen à ce déplacement,5 m. 500; puissancedes machines,2.-100chevaux; vitesse en pleine charge, 12,6 noeuds. Etant donnéle servicepénibleque doiventassurer l'équipageet le personneldes P. T. T. pendant les travaux du câblier, ses aménagementsprévus pour 88 personnessont très confortables.Us comprennentdescabineset bureauxpour l'ingénieuren chef des P. T. T., les ingénieurs,le commandantdu navire, les rédacteurs,les officiersde pont et de la machine,et des salles communes: fumoir, salle à manger, carré des officiers.L'équipageest réparti en cabines et postes. L'équipementcàblier, fourni par une compagnie anglaise,comportedes machinescombinéesde pose La salle d'expériences. et de relèvementavec jockeys,les pouliesnécessai-


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Le Stade municipal de Fez. Le mouvementsportif à Fez est très importantet plusieursassociationsoccupentà tour de rôle, tous les jours, le Stade Municipal,dont les dimensions et les dispositionssont remarquables. Ce Stade vient d'être doté de tribunes publiques qui sont un modèledu genre et qui font de l'ensembledu Stade, le plus beau, le plus spacieuxet le plus modernede l'Afrique du Nord. Le parachèvement de cet édifice répond aux voeux de la Commission Municipale française et donnesatisfactionaux désirs de la populationde Fez dont la sportivité est connueet démontréeà chaque manifestationorganisée. La conceptionde l'ensembledu monumentdes tribunes revientà M. l'Ingénieur principalAmbrosini, chef des Travaux Municipauxde la ville de Fez, véritable animateur de la Vilk-Nouvellequi lui doit sa voirieimpeccableet ses rues, trottoirs et édificespublics qui font l'admiration de tous les visiteurs de la Ville. C'est égalementà M. l'Ingénieur principal Ambrosini qui sont dues toutes les réalisations sportives de cette ville Lestribunes du Stade Municipalsont entièrement en bétonarmé. Les aménagementscomportentdes gradins pour 1.100places avec des loges dans la partie centrale pour les autorités. Leur longueurest de 44 mètres, comprenant11 FEZ. — Les tribunes du nouveaustade municipal.On remarqueun audacieuxporte-à-fauxde 9"'50 travées de 4 mètres avecjoints de dilatation toutes sans appui. Photo Prospcr. les trois travées. Hauteur maximum: !) mètres; porte à faux do 9 m. 50. Lorsqu'unétranger jette un regard sur elle, cette sera fini d'abattre la cloisonde briquesqui sépare La partie des ouvragessituée sousles gradins a église lui semble très courte et en demande la la nef présente de la nef future pour avoir une permis un aménagementfacile en vestiaires, lava- raison. vaste cathédraleaux proportionsbien calculées. bos, douches,etc.. Chaquevestiaire a ses douches C'est que ceux qui la conçurentont foi dans le En attendant, la ville de Casablancapossèdeun particulières.Les arbitres ont leur local, la Direc- Marocet prévoientle développementde Casablanca. ornement de plus. tion régionalede l'Instruction physiquea également Cette cathédraleest plus qu'un ornement : elle Lorsquele vaisseaulivré au culte sera trop petit son bureau avec téléphone. contenirles foules,il sera facile,sur le terrain est le témoignagesilencieuxd'unequalité splendide pour Toiture. — Elle est constituée par un hourdis qui lui est destiné,de continuerles murailleset de qui fait le fonds du tempérament casablancais : léger en béton armé reposant sur des poutres re- prolonger la toiture : il suffira, lorsque ce travail la générosité.

L'Inaugurationde la tour de la Cathédralede Casablanca: I. Vue extérieure de la Cathédrale; IL Pendantla messed'inauguration. liées à desconsolesà sectionvariableet tracé paraboliqueégalementen béton armé. Aucun appui intermédiairene gène la visibilité des spectateurs. Fondations.-- L'ensemblede l'édificereposepar l'intermédiairede semellesen béton armé sur des formes en gros béton répartissant sur le sol une pressionde l kiloau centimètrecarré. La liaison entre les semelleset les poteaux se fait par l'intermédiairede semi-articulations. mt i » La Cathédrale de Casablanca. Il y a un an, la cérémoniede la pose de la première pierre. Douzemois après, la cérémoniede la bénédictionet l'inaugurationde l'édifice. Un an pour bâtir une cathédrale! On va vite, au Maroc. Sans cloute,le style de la cathédrale de Casablanca n'a rien du gothique des cathédrales de Erance,et les ogivesde Chartresou de Reimsn'embarrassent plus les.architectesmodernes. La silhouette des deux tours claires s'élance, légère,clansles airs et dominedéjà Casablanca,la villeblanche. Bientôt,du haut de ces tours, le son des cloches fera résonnersa voix.Le 31 mai aura lieu la bénédictiondesclochesqui leur sont destinées. Et cependant,la cathédralen'est pas achevée.Un tiers de l'édificeest seulement construit.

Lois de son passage à Eez, avec M. Dumesnil,le Général Poli-Marchettiest reçu par la Société des Corses de cette ville. Photo Aime.


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Le Centenaire de la Légion. Après avoir été à la peine pendant un siècle, tous les enfants de l'Europe, sinon du Monde,qui ont servi dans la Légion,sous les plis du drapeau tricolore et dont beaucoup dorment leur dernier sommeil,vont enfinêtre à l'honneur. Nous avons déjà décrit le Monumentaux Morts de la Légion dont la masse imposante se dresse dans la cour de la Caserne Viennot,face à la grille d'entrée. Ensembleharmonieuxet d'un remarquable effet artistique, dont les légionnairessont fiers parce qu'il est leur oeuvreet qu'il symboliseleurs sacrificeset leur fidélité. Au matin du 30 avril, un immensevoiletricolore recouvraitle monument.Un gai et tiède soleil de printemps brillait dans le ciel promettant une heureuse journée. Dans la cour, les troupes,baïonnette au canon, se massentclansle fondet sur le bas-côtés de la sculpture.D'autres troupessur deux rangs forment une doublehaie jusqu'à la grille d'entrée. Il y a là tout le 1" RégimentEtranger, puis les importants détachementsdu 2", 3" et 4". La musique du 1*'s'est masséeà gauchedu monument.Les premières,les nombreusesdélégationsd'ancienslégionnairesse présentent avec leurs drapeaux et se groupent clansl'allée centrale. Puis, viennent ensuitede nombreuxdéléguésde Sociétésd'anciensmilitaires, d'associationslocales,de fonctionnaires,de conseillei-smunicipauxet généraux, de conseillers d'arrondissement, le Conseil général d'Oran, de Tlemcen,de Mascara; le Barreauen robe ; le clergé dont Mgr Bollon, évêqued'Alger et Mgr Durand, évèque d'Oran, de nombreusessections de la Croix-Rouge,de l'U.F.F., etc... Parmi les personnalités,citons encore, en nous excusant, vu leur nombre, d'en omettre quelquesunes. MM. Galle, président des Délégations Financières ; Menudier, maire d'Oran, et ses adjoints; Brière, Parés, député; Marlier, préfet ; Fouque, président du Tribunalde Commerce; presque tous les Maireset de nombreuxadjoints et conseillersdu département. Rassemblésau pied du Monument,on remarque de nombreuxgénéraux en grande tenue et revêtus de leurs insigneset, au premier rang, les officiers générauxdéléguésétrangers qui ont tous appartenu à la Légion: le brigadiergénéral Stanley Ford, attaché militaire américain; le colonel Szarvas, de l'armée roumaine; le capitaineGodringtonet le colonelEtheron, de l'armée anglaise; le colonelKosik et le commandantPreminger, de l'armée Tchécoslovaque. Maisvoiciqu'un commandementvient de se faire entendre.Toutesles troupes,avecun ensembleparfait présentent les armes tandis que résonnela sonnerie « Aux Champs», que le GouverneurGénéral, le Maréchal Franchet-d'Espérey, suivis de leurs

Les Fêtes du Centenaire de la Légion: L'arrivée de M. Carde, GouverneurGénéral; du Maréchal Franchet-d'Espérey; du Général Rollet dans la cour de la CaserneViennot. chefs de Cabinet et d'officiersd'ordonnance,apparaissent à l'entrée de la cour et viennent,au milieu des acclamations,se placer au pied du Monument. A ce moment,six avions du centre de La Sénia, auxquelsse sont joints deux appareils venusde Colomb-Béchar,passent et repassent rapidementdans l'azur étincelant. Une tribune tricolore a été aménagée à gauche du monument.Le premier,le colonelen retraite Forey, qui fut l'âmede ces réjouissances,y monte et, au nom de tous ses collaborateurs,grands et petits, de toute la Légion, adresse ses remerciementsà ceux.'qui ont répondu à son appel, en particulier au GouverneurGénéral et au MaréchalFranchetd'Espérey. Puis il rappelle que ce fut le général Rollet qui eut l'idée d'élever un Monumentaux Morts de la Légion. Enfin, il expose par quels moyens le Comité parvint à accomplirla mission sacrée qui lui avait été confiée. Au milieu des applaudissements,le premier orateur cède maintenant la place au colonel Nicolas, commandantle 1" RégimentEtranger. Celui-ciremercie tous ceux qui ont permis,par leur dévouement, l'édificationdu Monument,puis, en termes vibrants d'émotion narre l'épisodedu combat do Camerone,dont la date a été choisie pour la célébration du centenaire.Une longue acclamationaccueillecette péroraison.

C'est maintenant à M. Maurer, président de l'Uniondes Sociétésd'ancienslégionnairesde France et de l'étranger, d'exprimer sa profonde gratitude au général Rollet et au colonelForey. « Combienil serait désirable,s'écrie-t-il,que tou« tes les mères,épouseset soeursfrançaisessachent « que ceux que nous honoronsaujourd'huiont droit « à leur reconnaissance,puisque le sang versé si « généreusementpar ces nobles parias leur ont « épargné tant de larmes et de deuils.» « ...La France, ajoute-t-il, pas plus dans la vie >< que dans la mort, ne fait de différenceentre ceux « qui sont nés sur son propre sol et les étrangers « accouruspour combattre sousles plis de son glo« rieux.drapeau! Tous sont égaux et tous sont ho« norésavecla mêmepiété,puisquetous ont égaleo ment bien mérité de la Patrie. » Quatrièmeorateur, M. Valleur,maire de Tlemcen et vice-présidentdu Conseilgénéral d'Oran, excuse M. Saurin,empêché,puisapporte à la Légionl'hommage admiratif du Corps élu qu'il représente. M.le MaréchalFranchet-d'Espéreylui succèdeet termine son discourslonguementapplaudi par ces mots: « Honneuret fidélité fut la deviseofferte à tous « ces hommes.Partout la Légiona répondu « Pré« sent » et sur les traces de ses pas vainqueurs,le « soleilne se couchepas. La gloire de ce corps il-

Pendant la cérémoniede l'inauguration du Monumentaux Morts.

Photos Moris.


L'A Fui QUE DU NORD ILLUSTREE « lusti'e suffit, dans le coeurdes siens, à remplacei « l'image de la Patrie perdue.La Légion a conquis, « dans les rangs de l'armée nationale,une place de « choix.Troupe étrangère sous le drapeau français, « son aîné, elle est devenue française. L'esprit de « la Légion ne mourra pas ! » C'est à M. Carde que fut dévolule soin de compléter ces noblesharangues. En termes excellents,empreintsd'émotion,le Gouverneur Général brosse un prestigieuxitableau de l'oeuvreaccompliepar les légionnairespendant un siècle puis termina en évoquantla Grande Guerre: « Lorsqu'en 1914,à l'appel de la Patrie en dan« ger, nous vîmesnos splendidesrégiments d'Afrio que se jeter dansun élansublimeau combatpour « barrer la route à un ennemi plein de superbe et « de jactance, ne l'etrouvions-nouspas dans nos « zouaveset nos chasseurs d'Afrique,les vertus de o nos vieux légionnaires,qui, par une sorte d'ata« visme, renaissent en nos soldats algériens de la « Grande Guerre, démontrant ainsi à l'Univers

Avant la remise des décorations: o Ouvrez-leban». •<Mère-Patriebien-aiméeet de sa fille ainée, l'Al« gérie ». Avantde terminer, le Maréchal,chaleureusement applaudi, donne lecture d'un télégramme de M. Maginotqui s'associeau nomde l'Armée française à l'hommagerenduaux glorieuxmortsde la Légion étrangère. Denombreusesdélégationset personnesdéposent des fleursau pied du monumentdébarrassé du drapeauqui le recouvrait,puis on procèdeà la remise des décorations. Les troupes se retirent pour défilerdevantle Monumentaux accentsentraînants de la « Marchede la Légion». Défiléimpeccable.En tête marchemartialementle général Rollet,suivides 1", 2",3' et 4" étrangers précédésde leurs officiers.On remarque tout particulièrementles sapeurs de la Légionvêtus du long tablier blancet portant la hache.En arrivant à la hauteur du monument,les officiers,d'un Le GouverneurGénéral prononçantson discours. geste large, saluent de l'épée. Le GouverneurGénéral et le Maréchal félicitent ensuite chaudement le général Rollet pour la belletenue de ses troupes. « étonné,que les enfants de l'Algériesavaient,com« me leurs pères, vaincreet mourir. « Danscette glorieusecité de Sidi-bel-Abbès, berAprès la cérémonie,M. Carde se rend à l'Ecole « ceau de notre Légion,où se forment chaquejour, « à la tradition de leurs anciens,les jeunes légion- d'Agriculturepour la visiter. Au seuil de rétablisdirecteurqui le « naires de demain, devant la majestédece monu- sement, il est reçu par M.Brémond, du « ment qui évoqued'une façonsi magistrale les ges- pilote dans les différentes salles. Mais l'heurePrès Légionapproche. « tes de ces fidèleset courageux serviteurs de la banquetofficieloffert parselatrouvent réunis dans le « France immortelle,élevonsnos coeurs à la hau- de quatre cents convives " tour des sacrificesdes héros que nous honorons cadre verdoyant des glacis ou se trouve le garage « en ce jour et reportons pieusementnos pensées Falcon dans lequel aura lieu le banquet. A la droite du GouverneurGénéral,qui préside, « vers nos grands et chers morts pour y puiser une n foi nouvelledans les destinées futures de notre prennentplace: le MaréchalFranchet-d'Espéreyet

Les illuminationsdu quartier de la Légionpendant les fêtes.

M. Biière, député; à sa gauche,le Prince de Monaco et M.Parés, député. Remarqués,en outre, toutes les personnalitéset autorités civiles et militaires déjà citées. Avecsa façadepourpreet sa salleornéede fleurs, de plantes vertes et d'oriflammes,le garage transformé en réfectoire, offreun aspect enchanteurqui fait honneur aux1 organisateurs. Dehors, par les larges portes vitrées .l'on aperçoit la fraîche verdure de la promenadedu Ruisseau. Au Champagne,le Général Rollet vivementacclamé se lève pour prendre la parole. D'une voix mâle et vibrante, il ilit sa gratitude à tous ceux qui ont bien vouluhonorerde leur présenceles Fêtes du Centenairede la Légiondont il salue les délégationsvenues, au nombrede 27 de différents pays. U exprime sa joie en recevant de nombreuxtélégrammesdes légionnairesde l'active en détachementau Tonkin. en Indo-Chine,élansle Levant, au Maroc en Tunisie, sur les contins du Sahara. 11J'ai l'honneurle droit et le devoirdit-il de crie1' "bien haut ma fierté d'être légionnaire et, au.jour« d'hui, le premier d'entre eux.. 11Je lève mon verre à la France que les légion" naires ont servie et serviront toujours avec hon11neur et fidélité.» Après ces paroles couvertes d'applaudissements, la " Marchede la Légion» est exécutéepar des musiciensdu 2" étranger qui ne cessèrent sous la directionde M. Giaccardi,et durant tout le repas, de se faire entendre dans des morceauxet dans des chants en français et en allemandd'une remarquable exécution. Puis un représentant des volontairesétrangers delà Grande Guerre rappelle que 45.000d'entre eux; accoururent pour défendre notre pays dans les rangs de la Légion.. M, Maurer, président des Anciens Légionnaires, expose la genèse du groupement qu'il a l'honneur de représenter. « La Légion, précisa-t-il, c'est la Démocratie avant la lettre ». M. Retint, maire de Bel-Abbès,exprime toute la reconnaissancede la ville pour les légionnaires<iui ont fondé cette cité actuellementen pleine prospérité. M. Carde enfinbrosse un prestigieux tableau de l'oeuvreà la fois guerrière et colonisatriceaccomplie par la Légiondepuis un siècle. Il remonte mêmeà l'origine des Corpsétrangers qui combattirentsous les ordres de nos rois. Il rappelle les mercenaires de l'Helvétie, les régiments Irlandais de Fontenoy, les heures vibrantes de la Révolutionde 17S9,du Consulatet du 1" Empire, les légions Batave, Germanique,Suisse, Italienne, Irlandaise, Hellénique,les lanciers de Poniatowsky et le régiment île Ilohenlohe. U ressuscite également,la prise d'Alger, l'émir Abdelkader,les combatsde Sidi-Chabal,de la Macta, d'Arzewet Mostaganem,Miliana où les légionnaires perdirent 102hommessur un effectifde 750 unités. De là il passe à la Crimée,au Sud Oranais et plus récemmentà l'échauffouréedu Djihani (1929) où un pelotonde légionnairescomplètement encerclé tint pendant quatre heures, après avoir perdu les 2 3 île ses hommes. En achevant,son exposé, écouté religieusement par tous, M. le GouverneurGénéraldit quelledette de reconnaissancel'Algérie a contracté envers la Photos Moris Légion.


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DU NORD ILLUSTRER

Au-dessusdes innombrableset savoureuxdétails passionnées d'une histoire à peu près inconnue, tirés à force de savante érudition et de recherches, deux faits émergent qui valent d'être exposé ici : » Les lecteurs de « l'Afrique du Nord Illustrée En premierlieu, AhmedII était le premier prince ne manquerontpas, sans doute, d'accueilliravecun oriental qui visita l'Europe depuis la Révolution vif agrément la nouvellequi fait l'objet du bref et française. simpleexposéqui va suivre. En secondlieu, il faut remarquer que le Bey de Il n'y a pas longtemps encore que l'Afrique du Tunis était, à cette époque,le vassal du Sultan turc. Ce fut cependantsans rechercherle consentement de son suzerain qu'AhmedII se rendit en France, où il manifesta froidement, avec son amitié pour notre pays, son indépendanceà l'égard de la Turepiie,commede l'Angleterre,d'ailleurs. Cette attitude devait provoquerquelquecomplication. Une escadre turque fut envoyéeà La Goulette pour mettre le délinquant à la raison. Mais, tomme par hasard, une division navale française se trouva là à point pour lui barrer la-route et lui l'aire savoir « qu'on ne passait pas». Quatrièmeconférence.— Le Cardinal LavigerL' restera, dans l'Histoire des Temps, l'une des plus grandes figures africaines. Sa puissante personnalité devait, en cette occasionmémorable,être à l'honneur par la voix autorisée d'un Prince de l'Eglise. Ce fut, en effet. MonseigneurRémondqui M. Boivin. voulut bien accepter cette grande et noble'tâche. Certes, il a été beaucoupécrit sur le CardinalLavigerie et, par ailleurs, les lecteurs de « l'Afrique férenciers,qui se sont ainsi succédés: M. le Général Toulorge, ancien commandantde du Nord Illustrée » n'ont pas oublié l'admirable page écrite sur ce grand prcîlat par Monseigneur Corps d'Armée,président de la Société(1); M. Boivin,préfet honoraire, ancien directeur de Leynaud,archevêqued'Alger. Et cependant,ce fut l'Intérieur au Gouvernementgénéral de l'Algérie; M. GeorgesDoublet,ancien élève de l'EcoleNormale Supérieure, agrégé de l'Université, ancien MonseigneurRémond, élève de l'Ecole d'Athènes, chargé à plusieurs reévêque de Nice. prises de missions importantes dans le Nord africain : Nord française tenait évidemmentpeu de place de Nice, ancien Mnseigneur Rémond, évêque dans les préoccupationsgénéralesde la Métropole; aumônier général de l'Armée du Rhin, officier deseul, le domaine économiqueparaissant accaparer là Légion d'honneur. l'opinion publique pour des fins plus ou moins Première conférence.— M. le Général Toulorge heureuses. « Transsaharien et les avait comme le pris sujet Maisla célébrationdu Centenairede l'Algérie,en missions Flattera». apportant à de nombreuxesprits les lumières nouCe fut une leçon d'histoire, attachante, émoutrès avait un mouvement général velles, provoqué vante et, par surcroît, éminemmentinstructive. sérieuxde plus large attention. Ce fut aussi une révélation sensationnellepour la presque unanimitédes auditeurs, car il en est peu, de par le Monde,mêmecelui qui pense hautement, qui savent que l'idée du Transsahariena eu là ses premièresvictimes, il y a exactementcinquante ans. et que le massacre de la 2" mission Flatters, commencéeà Bir-el-Garama,en pleinpays touareg, se poursuivit, pendant près de 70 jours, M. Georges Doublet. sur la piste douloureusedu repli vers Ouargla, où parvinrent seulement quelques indigènes. Et ce ne fut pas sans une vive émotionque l'on encore, sans conteste, une évocationaiissi émounouvelle. vante que en apprit, outre, qu'une autre idée, issue de l'esprit Dansle Cardinal,il faut voir l'hommeet l'apôtre, essentiellementpacifiquede la France, avait, elle car le premier mit à la dispositiondu secondune aussi, trouvé, dans cette même occasion,ses victimes bien à elle, puisqu'ellesavaient été envoyées énergie indomptable,un caractère d'acier, une voau sacrifice,sans escorte, sans moyensde défense, lonté surprenante, des vues d'avenir que la Foi dearmées seulementde leur foi patriotique et du plus vait faire resplendir devant le Mondeétonné. Et, dans la parole éloquente qui suivit cette nobleoptimisme,dans un pays encoreinconnu,mais dans la bataille à forme grande figure ardente, la de que légende peuplait guerriers féroces et d'épopée,l'on vit la grande Eglise de l'Afrique anredoutables. Deuxièmeconférence.— Au cours de dix années tique surgir du Passé, et se rattacher à l'Eglise de fécondlabeur passées au Gouvernementgénéral nouvelledont le Cardinal Lavigerie consacrait la de l'Algérie, M.le Préfet Boivinavait eu la volonté fondation,l'étendant par ses Pères blancs jusqu'à tenace de connaîtreces peuplesTouaregsqui,après Tombouctouet jusqu'à l'Ouganda, créant partout avoir été nos ennemis,étaient marquéspar le Des- des oeuvreshumanitaires, ressuscitant Carthage et tin pour devenirun jour nos sujets, et bientôt nos Hippone,travaillant à la réconciliationîle l'Egliseromaineet de la France républicaine,aux accents amis. " la Marseillaise», chantée par les Pères Blancs, de Le Général Toulorge. Le très honoréconférencierétait ainsi en mesure et la mort survient, en apothéose, laissant après de présenter la plus heureuse documentationsur elleun testament fait de noblesseindicibleet d'arles les moeurs, l'existencecolcoutumes, La Sociétédes « Lettres, Scienceset Arts», qui l'origine, dente espérance. lective des Et ce ne fut sans une Touaregs. pas Ainsi s'est terminé; daus un enthousiasmecroisgroupe depuis longtempsdéjà l'élite intellectuelle profonde stupéfaction que les auditeurs attentifs de Nice et des Alpes-Maritimes,a tenu à célébrer sant l'hommagerendu par la Société des Lettres, mille détails il curieux, parmi lesquels avec éclat le Cino.uantenairede la Tunisie et, à apprirent Scienceset Arts, de Nice à l'Afrique française du citer faut la millennairedu pratique "Matriarchat», Nord. l'heure où le Président de la Républiqueapportai', bien que tombé en désuétude aujourd'hui, lequel, salut affectueux de la le aux populations Régence, Devant une telle manifestation qui domine si met encore la maintenant femmedansune situation de la France, elle s'est honoréede participer à sa heureusement l es contingencesplus ou moinsdéceau sein de la société prévilégiée targui. manière, c'est-à-dire de la plus élégante façon, à — Avec M. GeorgesDou- vantes de l'heure qui passe, tous les esprits séTroisième conférence. la commémorationd'une page non des moins glo- blet, la Tunisie entre rieux seront d'accord pour s'unir dans un même directement en cause, plus rieuses de notre expansiond'outre-mer. de gratitude envers cette grande société, sentiment documenté des l'exposépuissamment péripéties ses éminents conférencierset son A cet effet, elle a organisé une série de quatre par très honoréPréet d e la visite en à la conséquences fit, que 184G, conférences,qui ont eu toutes un incontestablesuc- France, le tandis sident, que nos frères d'Afrique accueillede Tunis AhmedII. Bey cès affirmé par la voix de la presse et dû, il conront avec la plus haute satisfaction le vibrant souvient de le reconnaître,pour une bonne part, à la (11Le généralToulorgeest aussi présidentd'hon- venir qu'elle leur a adressé ainsi, par-dessus la haute valeur et au grand prestige de quatre con- neur de l'AmicaleAlgériennede Nice. «Grande bleue». C. Dole. Le Cinquantenaire de la Tunisie et de l'Afrique du Nord à Nice.


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Une nouvelle industrie algérienne. 11fut souvent question, dans l'Afrique du Nord tout entière, de l'exploitation d'une immense richesse naturelle : l'alfa. De nombreusestentatives échouèrent cependant pitoyablement,bien que ce produit semble devoir être, par son abondanceet ses qualités, la source de grands profits. Or, malgré tous les revers, les désillusionsmultiples, les recherchesrelatives à l'emploide ce textile continuaientclansl'ombredes laboratoirespour arriver aujourd'huià une solution pratique, certainement capable de donner à l'industrie nord-africaine un éclat nouveau susceptible,d'ici peu, de nous libérer de la tutelle étrangère. M. A. Blachettevient, en effet, de mettre définitivementau point l'industrialisationde l'alfa. Lors de la charmante réceptionqu'il nous réserva à l'occasion de l'inaugurationde ses nouvellesusines, il nous exposalui-mêmeses idéeset mieuxvaut, pour la saine compréhensiondes choses, lui laisser la parole : « Messieurs,nous dit-il, voici déjà vingt années, un grand Gouverneurgénéral, M. Lutaud. me conseillait de mettre à l'étude la question de l'industrialisation,en Algérie mêmeou dans la Métropole, de la plante d'alfa, cette richesse spécifiquement

ALGER.— La création d'une industrie nouvelle: Vue extérieuredes usines poui le traitement de l'alfa.

.iiiniiiiiirtti Une salle des machines. Nord-africaine,qui constituait,pour lai Colonie,une simple marchandised'exportation vers la GrandeBretagne, détentrice du véritable monopolede la fabricationde la pâte à papier. M'étant heurté à des difficultés insurmontables qui s'opposaientà la création en Algérie d'usines pour la pâte d'alfa (rareté et défaut de pureté de l'eau, absencede charbon,inexistencedes industries chimiques complémentaires), j'ai entrepris une campagneauprès du Syndicatde la Papeterie française, à l'effet d'intéresser ses membresà cette fabrication. Desusinesde traitement de la pâte d'alfa se sont, depuis lors, crééesdans la Métropole,mais, malgré une activité louable,elles ne sont pas parvenuesà libérerla papeteriefrançaise de l'empriseétrangèreet, sauf rares exceptions,les oeuvresde notre littérature nationalesont encore impriméessur du papier indigne d'elles. Quoiqu'ilen soit, et abandonnantà ses propres compétencesle domainede la fabricationdu papier, je dirigeai mes recherchesvers d'autres usages de celte fibre d'alfa, que M. le DocteurTrabut, d'une part, et M. le Conservateur des forêts Mathieu, d'autre pari, signalaient,dans leurs savants ouvrages, commesusceptibled'entrer dans la filature et le tissage. Mais, si l'idée élu problèmem'était ainsi suggérée, les éléments de sa réalisation pratique me faisaient entièrement défaut. Nous nous attachâmes tout d'abordà substituer la machine à l'outil humain et à découvrir lc-.s moyens mécaniquesutiles pour remplacer la lente et purement manuelleaction des artisans.

PhotosEichncker.

.le vousferai grâce des déceptionssubies pendant cette longue période de tâtonnements— epli dura plus de dix années - et qui aboutit à cette conclusion, après la mise au point des appareils appropriés, épie la préparation mécaniquede l'alfa ne

fournissait pas, à elle seule,une fibre suffisamment soupleet résistante pour soutenirutilementla comparaison avec celles obtenuesd'autres plantes textiles, telle que le jute, le coco,etc.. Il a donc fallu compléterla pratique industrielle par des essais de laboratoire, qui nous ont enfin permisde venirà bout de notre oeuvre. Ces essais, poursuivissous la directionavisée de mon jeune collaborateur,le Docteur Arrii, révélèrent, en efict,quedes alfas, d'apparencesemblables, présentaient,en réalité, des contexturestrès différentes et réclamaient par conséquentdes soins inégaux. D'où nous fûmes conduitsà supprimer certaines opérations mécaniqueset à les remplacer par des traitements chimiquesdont nous avons déterminé scientifiquementles formulesde façon à les appliquer, suivant les cas, à telle ou telle qualité d'alfa. Nous sommesainsi parvenus à produire un fil dont la résistance,à dimensionségales, dépasse de 25 '. celle des meilleurslils de jute. Grâceà ce résultat, nous pouvonsenvisageravec certitude la substitutionde l'alfa au jute dans les domainesde la ficelle,du cordageet du tissage, et notre industrie nationale se trouve désormais en mesure de conçurenceravantageusementles produits étrangers sur le marelié si important des textiles.» Nous ne saurions trop féliciter les artisans decette heureuseréalisation qui montre une fois de plus quellespensées généreusesguident tous ceux qui ont un réel souci de procurerà notre chère Algérie un avenir des plus riants.

Groupe des personnalités ayant assisté à l'inauguration des usines.

photoDessanlt


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— Le Général Gouraud,gou verneur militaire de Paris : I. Passe en revue les Officiersde la garnison; II. Et est salué par COLOMB-BECHAR. les caïds de la région. ses, il reçut un écrin contenantun beau stylo, accompagnéd'un crayon: ce sont les armes dont se sert chaquejour le Directeur des Douanes. Ces témoignagesde sympathie sont un écho de l'estime générale que, malgré les amertumes quotidiennesd'une fonction difficile,le Maroctout entier professe pour le Directeur des Douanes. A toutes les félicitations qu'a reçues M. Serra, à l'occasionde sa promotion, « L'Afriquedu Nord Illustrée » joint les siennes.

Le Général Gouraud à Colomb-Béchar. Venant de Bou-Denib,le Général Gouraud,gouverneur militaire de la place de Paris, est arrivé à Colomb-Béchar, le 24 avril, dans la matinée.Ce poste du Sud algérien est l'une des étapes qui jalonnent le parcoursque doit suivre le grand soldat, accompagnédu GénéralSchultz,sénateur. C'est en automobileque le Général Gouraudse rendit à Colomb.Quatre voitures composait le convoi, protégé par une auto-mitrailleusede la C. A. T. Le général et ses hôtes ont été reçus par le ColonelTrinquet, commandantle territoire. La compagniedu Génie, des éléments des deux compagniesde la Légion étrangère, les Spahis et une partie du Maghzen rendaient les honneurs. Ce long et péniblevoyagen'a point fatigué les visiteurs, dont le chef, à sa descentede voiture,a adresséaux officiersde la garnison,réunis à l'hôtel ses meilleursvoeux.Le Général du commandement, Gouraud.dont le grand coeuret la cordiale simplicité sont bien connus,leur causa, selon ses propres termes, commeà de " chers camarades». Puis il s'entretint un instant avec les chefs indigènes, auxquels il adressa des paroles charmantes empreintes de la plus franche et de la plus sincère confiance. Le ColonelTrinquet reçut ensuitele Gouverneur militaire de Paris clans l'intimité et, l'après-midi, le cortège, toujours en auto, repartait vers BeniOunif, où ses membres se rendaient à l'aimable invitation de M. le Contrôleurcivil de Figuig. Dans la Légion d'honneur. Le Directeur des Douanesau Maroc est la personnalité la plus précieuse pour les financesdu pays : ce sont surtout les Douanesqui alimentent le budget chérifien.Sa tâche n'a rien de lyrique. 11 grève l'entrée et la sortie des marchandises d'un impôt pour lequel les commerçantset les industriels n'ont pas la moindre sympathie; il doit stimuler le fonctionnairedont le bon coeurexempterait facilementles clients qui lui sont sympathiques et tempérer l'ardeur chicanièredu fonctionnaire sans coeur qui ne connaît que la lettre de la loi sans aucune considérationpour l'esprit qui la dicte. Le Directeur des Douanesdoit posséder à la fois une compétencesans lacunes, un sentiment du devoir bien compris,et un caractère affable et simple qui apaise les conflitsécumants. M. Serra, directeur des Douanesau Maroc, est l'homme,« the right man in the right place». Et c'est pour récompenserun labeur qui ne sait pas défaillir que les Pouvoirspublics lui ont conféré dernièrement la rosette d'Officier de la Légion d'honneur. Les manifestaitonsde sympathie ne lui ont pas manquéà cette occasion. A l'Anfa-Club,le 28 mars, l'appel de M. le Colonel Monod,présidentde ce groupement,avait attiré une assemblée d'amis; quelques jours plus tard, le 12 avril, dans la vaste salle de la brasserie Cyrnos,à Casablanca,l'Union des Corses,sous la présidenced'honneur du Dr Colombani,directeur des Servicesde la Santé, et Bonelli,procureur général, venu spécialementde Rabat, sablait le Champagneen l'honneurde M. Sen-a. Chacunde ces groupementsfélicita le Directeur des Douaneset lui fit hommaged'un souvenir.

Les Services Agricoles, les Ecoles d'Agriculture et l'Ecole Ménagère de l'Aube en excursion en Algérie.

M. Serra, PhotoSamissotT. Directeur des Douanesau Maroc. A l'Anfa-Club,M. Serra reçut une réductionartistique de la rosette d'officier.A l'Uniondes Cor-

Le 21 avril dernier débarquait à Alger une caravane de cinquanteexcursionnistesen provenance«le Troyes qui, sous la directiondes Servicesagricoles officielsdu départementde l'Aube, effectuaientun voyage fort bien inspiré, d'études en même temps que d'agrément. Savamment organisé par le très sympathique directeur des Services agricoles, M. Guille, et ses collaborateurs immédiats, MM. F. Garnier, professeur d'agriculture; Bénier, vétérinaire départemental,et M"" Tilquin, directrice de l'Ecole Ménagère de l'Aube, le programme comprenait une visite à la plaine de la Mitidja, à ses principauxdomaineset établissementsindustriels, suivie d'une longue excursionen Kabylie, le littoral, Constantine,Timgael,Biskra, la région présaharienne, Bou-Saâda.Il fut ainsi donné aux, visiteurs d'admirer les richessesagricoles,industrielles et touristiques de notre Colonij Nord-africaine, dont ils emportent,de leur propre aveu, un souvenir ineffaçable. A. N. I.

Personnalités faisant partie d'un voyage d'études agricoles venuesen Algérie sous la directiondes Services agricoles du départementde l'Aube. Photo Dcssault.


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Le Congrès du Syndicat de la Presse nord-africaine se tient à Tunis. Le Syndicat de la Presse nord-africaine,présidé par M. Paul Lambert, officierde la Légiond'honneur, groupe tous les journalistes professionnelsde la Métropolecollaborantaux journaux de l'Afrique du Nord ou ayant clans les journaux,de France une rubrique nord-africaineet coloniale; il englobe également tous ceux qui collaborent dans ies journaux de l'Afrique du Nord. Le Syndicat compte actuellement 116 membres actifs ; parmi ses membresd'honneur figurent le Président de la République comme président et plusieurs Ministres, anciens Ministres, ainsi que le Gouverneur Général de l'Algérie et les Résidents généraux du Maroc et de la Tunisie. Le vendredi17 avril s'est ouvert à Tunis le congrès du Syndicat de la Presse nord-africaine,auquel s'étaient inscrits plusieursjournalistesprofessionnels de Tunisie, ainsi que dix-sept membres du Syndicathabitant Paris et qui étaient arrivés de Marseillela veille au soir. En ouvrant la séance, M. Paul Lambert, président, remercia M. Baréty, député, ancien ministre, d'avoir bien voulu assister aux travaux du Congrès; il exprimaégalementtoute sa reconnaissance aux membresde la Presse venus en nombre participer à ces études. Prirent successivementla parole, MM. Fabius de Champville,Simon Reynaud, Alleaume, Sacquet, Laffitte. La question du contingentementdes vins tunisiens fut évoquéeet TUNIS. — Le Congrèsde la Presse. Au centre, M. Paul Lambert, président. sur l'initiative de M. Baréty, un voeufut émis, demandant « que le développementde la Tunisie ne Car ce fut un tour de force réalisé par l'Aéro- chamarrée, le Comité des Fêtes de Tunis, avec « soit pas entravé pairun contingentementdouanier « des vins, lequel n'est pas compatibleavec l'ef- Club de Tunisie que d'avoir pu grouper de tels une ténacité qui eut raisonenfind'un temps maus" fort français agricole réalisé clans le Protecto- élémentsde succès. Le public s'est rendu en foule sade tous les autres dimanchesdepuis le l"r jan« rat. » Diversautres voeuxfuient émis intéressant à l'invitation du Comité pour admirer les phases vier, réussit à donner sur l'avenue Gambetta un le développementdu tourisme, l'amélioration des successives d'un programme bien rempli. Qu'on corso fleuri qui fut des plus réussis. On n'eût jatransports maritimes entre la France et la Tuni- en juge : un vol de présentation de-l'aviation mi- mais pensé, à voir le nombreux public des tribusie et des transports ferroviaires dans la Régence. litaire ; la présentation en vol d'un avion de tou- nes et de l'avenue, que d'autres manifestations Les membres parisiens du Congrès, au nombre risme muni d'un dispositif de sécurité; le vol de- sportives avaient lieu dans les environs de Tud'une vingtaine environ,sont partis, après une ré- présentation des hydravions commerciaux),Et ici nis, groupant concurremmentd'autres milliers de ception à la Résidencegénérale, en voyage d'étu- il convient,en ouvrantune parenthèse de souligner spectateurs.Quoicpi'ilen soit, cette fête des fleurs des dans la Régencepour une semaine; ils visite- les avantages que présente le terrain d'aviation de ront successivementKairouan, Sousse, Sfax, Ga- l'Aouina puisqu'ilenglobedans un rayon de 2 kilomètres à la fois un emplacementavantageux bès et Djerba. pour l'aviation terrestre (civil et militaire) et un » i iw d'eau très vaste du lac de Tunisoù amerissent plan La grande fcHeaérienne de l'Aouina. actuellementles hydravionsdes lignes française et près Tunis. italienne. Le programme comportait encore des exercices Les lauriers que l'Automobile-Clubde Tunisie d'acrobatie par Colomboqui fit pousser des cris remporta récemmentavec l'organisationparfaite et d'effroi à bien des spectatrices, une descente en le succèsde son meeting automobileavaient pro- parachute, le trapèze aérien présenté par Vassat, bablement empêchéde dormir les dirigeants de une haute voltigeaériennepar M"' Aubert, la finale du concours d'atterissage d'hélice calée, des acrobaties vertigineuses de Détroyat et enfin la présentation en vol de la patrouille acrobatiquetricolore commandée par Détroyat. Un corso fleuri à Tunis. Tandis qu'une foule compacte se pressait sous les remparts de Kairouan pour admirer les prouesses des 1.200cavaliers de fantasia, évoluant sous les yeux du Présidentde la Républiqueet sa suite

Le Carton à chapeau», à M"'' Barthélémy, Prix d'honneur.

Détroyat, l'as des acrobatiesaériennesau meeting de Tunis. l'Aéro-Clubde Tunisie. Mettons seulement qu'ils aient provoqué chez ces derniers une saine émulation ; le fait est que le public tunisois, après avoir assisté aux matchs sensationnels des bolides sur î-outeeut l'autre dimanche d'autres émotions non moins violentes en assistant aux acrobatie aériennes des «as», tels que Détroyat et Colombo.

et des enfants se déroula dans une atmosphère de joyeuse gaieté, d'entrain et par une belle aprèsmidi ensoleillée. U sembledifficilede décrirela multitudedes autos fleuries qui reee-uiHirontles applaudissements du public. Le prix d'honneuréchut à M. Lodelé,pépiniériste, et c'était justice, comme on dit au Palais, dont l'automobile disparaissait sous une corbeille immense de liserons. Un autre char, intitulé «En pleine jeunesse» recueillitaussi le secondprix d'honneur.Le premier prix échut à M. Reina pour la tonnelle. Nous citerons pour les enfants : eiLe carton à chapeau île Clocloet son livreur » et « L'éventail ». Ainsi que le « Poissond'Avril». Ce fut une ravissante fête dont la parfaite organisation ajoute encore un fleuron à la couronne que tresse le public tunisois en l'honneur de son dévouéComitédes Fêtes.


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l.'AFniQt'E

Le contre-amiral Estèva, sous-directeurde l'Aéronautique à Bizerte. (Au centre).

DU NORD ILI.USTHEK

Le nouveaucommandantdu centre de Bizerte, le Capitaine de frégate Zegler entouré des Officiers aviateurs. Photos Lumbroso.

L'aviation maritime à Bizerte.

médie-Françaiseet de l'Odéon: Jean Hervé,Albert Keynal, MadeleineClervanne, Roger Weber, JacVera Korène. queline Haiwkins, le devenir en de Bizerte est plus puissant passe Jean Hervé est un élève de Paul Mounet; il ocdes centres aéronautiquesde la France et possède cupa à la un rang de premier Comédie-Française admiraeleux;bases merveilleusementorganisées, ordre ; il se fait applaudir tous les ans au théâtre blement outillées: Karouba et Sidi-Ahmed. d'Orange. Nos officierset marins aviateurs sont des pilotes, antique MadeleineClervanne est à la fois une artiste d'élite. observateurs et des mécaniciens des très et très moderne.Elle a parcouru le classique une récente ci-contremontrent Les photos prise monde et n'a trouvé que des succès sous tous les et une Karouba Centre de de commandementau » laisseraiun ciels. La d'« Electre représentation inspectiondu contre-amiral Esteva, sous-directeu'.' très beau souvenir dans l'esprit des Algériens. de l'Aéronautique Maritime. M 1m Alexis Roy. Types Marocains Chez les écrivains tunisiens. par de Hérain. La Sociétédes Ecrivainsde l'Afrique du Nord a inauguré,le 2:î avril, ses séancesplénières,en présencede l'élite intellectuellede Tunis. Autourde M. le Docteur Nicolle,directeur de l'Institut Pasteur et président de la Société,et de M. Groisard, secrétaire général, on remarquait M. Gau, directeur général de l'Enseignement;M Carton, présidente de l'Institut de Carthage; MM. Henri Fauconnier, Huard, Canal, Hubac, Sicard, Burgard, Ryvel, Guiga, Saumagne,Pignon, etc... Le Docteur Nicolle, dans une causerie du plua grand intérêt et du plus grand charme, montra que l'essor croissant de la Société rendait nécessaires des contrats réguliers entre ses membres. Des séances plénières mensuellespermettront à ceuxci d'être au courant de la vie de la Sociétéet d'y contribuer par leurs travaux. M. Louis Groisard fit ensuite un exposéclair et complet de l'action de la Société, action qui se bornait, il y a trois ans encoi'e,à l'organisation de conférences,et qui comporteaujourd'huides récitals et des manifestationsdiverses, des concours et enquêteslittéraires, la diffusionde la Revue« La Kahena» et le développementdes éditionsdu même nom,etc.. La Société groupe actuellementune centaine de membreset son activité s'étend depuis le Maroc jusqu'enEgypte. M. Groisardentretint ses auditeurs des nouvelles initiatives qui verront bientôt le jour et, dans sa conclusion,insista sur le rôle essentiel que joue, dans le Maghreb,pour le rayonnementde la pensée fançaise, la Sociétédes Ecrivains de l'Afrique du Nord. De vifs applaudissementssaluèrent la fin de cet exposé. — I Au théâtre antique de Ch.ercb.ell.

« Types Marocains» est le titre de trois albums de luxe. Albumstrès rares : ils seront tirés seulement à cent exemplaireschacun. OEuvred'art qui restera le plus complet document ethnographiqueconcernant les races marocainesavant que nos cheminsde fer les aient atténuées ou dispersées. Le premier album va paraître. Le Maréchal Lyautey l'a jugé : « Ces gravures, écrit-il, sont à mes yeux!une vivanteévocationdes Marocainsdes villes, des Berbères de l'Atlas, du commerçant fasi. comme du farouche guerrier Chleuh...Tout le Maroc! '• Les frères Tharaud ont écrit la préface de cet album. M. Lucien Saint écrira la préface du deu-

La représentation annuelledes " Amis de Carthage et des Villes d'or » a eu lieu cette année à Cherchell,le dimanche.'! mai. Après OEdipe-Roi, Alkestis, Oreste, Horace, Les Krrinnyes, c'est « Electre» que nous avons applaudi,tragédie en 3 actes et en vers d'Alfred l'oizat, d'après Sophocle. Nous avons vu d'excellentsartistes de la Co-

xième; M. Steeg, celle du troisième qui paraîtra en 1933. J.-J. Tharaud, dans sa>préface, parle du caïd Ahmarok : « J'ai assisté là-bas à un spectacle inoubliable. Sous la géande tente de Moha ou Hammou, j'ai vu voire Ahmarok. Je l'ai vu, avec douze de ses frères, qui venait faire sa soumissionet rendre au général Poeymiraules canonset les mitrailleuses tombésaux mains des Berbères, en 1014,dans le malheureuxengagementd'El-Herri. « Nous étions-là, sous la vaste tente éclairée par des bougies,tous les officiersrangés en cercle, et les fils de Mohaiou Hammoule Zaïani nous apportaient, commedes serviteurs, les méchouiset les couscous...». Cet ouvrage d'art sera la parure des bibliothèejuesqui n'admettent pas les oeuvresde rang inférieur. Les pointes sèchesde 17 centimètres sur 23 sont tirées par Vernant et le texte est imprimé pair Coulouma. Chacun des 100 exemplaires, numérotés et signés par l'auteur, coûte 1.000 francs. Pour les personnesqui souscrirontavant le 15 juin, le prix,est de 800 francs. Dix exemplairesde luxe seront tirés sur japon impérial avec deux dessins originaux; chacun de ces dix exemplaires coûte 1.500francs. Les trois : 4.000francs. Nous de.nnonsces noms et ces chiffres impressionnants,parce que, parmi nos lecteurs, il est des bibliophilesqui seront heureux de les connaître. Et nous leur donnons volontiers l'adresse de l'auteur : ele Hérain, 5, rue Ballu, Paris.

Le Caïd Ahmarok (Kenitra), elessinde De Hérain.


L ' AF II I Q 0 E I) U NOIl I) I L L l' S T 11E E — Une crise... peu probable. Seulement, Pierre Blois le disait aussi dans son dernier article, les Ce tiède soir d'Avril, je viens frapper à sa auteurs et compositeursne peuvent, malgré la bonnevolontéde tous, parvenir à faire jouer, dans porte. les conditions qui les intéressent, leurs nouvelles — Entrez ! — J'entre. Il est au piano. Il se lève, la main oeuvres.Les sacrifices pour l'art, dans la vie moderne... difficile! La musiqueest bien devenue«le tîndue, E-iniable. plus cher des bruits». Les répétitions exigent, de Il travaillait. la part de la- collectivité,une perte de temps qui Je m'excuse. n'est en somme pas compensée...matériellement. — " Du tout !... du tout !... La plupart des symphoniesne gardent que le Il a encoredans les yeux un peu de rêve. Il revient de l'« Irréel au radieux domaine». Il ne souvenir des pieux immortels: Mozart, Haendel, Bizet, Gounod,etc.. sait pas trop... En principe,de nos jours, à l'oreillede damecri— Une chaise!... Je vous reçois... Il me montre sa chambred'un geste ; une cham- tique musicale,rien ne vaut. Les jeunes 7 " absende lyrisme», d'« élan », "froideur d'expression». bre de soldat commeil convient qu'elle soit : pe- ce On ne cherche pas à les connaître. On ne veut tite, blanchieà la chaux. Mais, dans celle-là, un pas les connaître. Les plus favorisés vont aux orcadre ele Beethoven au-dessus d'un piano, quel- chestres jazz, au Ciné-sonore. ques photographiesdédicacées...par ses fidèles in— Quelle persévérance doit-il... terprètes... — Peut-être... mais, voyez-vous,les difficultés... Nous bavardons. M. Menichetti fait aller la secondaires! Pour nous, il y a la musique, seuleconversationà sa fantaisie. ment la>musiquequi exige des dons...de la sensiIl me parle de la Corse, son pays. bilité, de la foi. Le reste... Un beau pays, où le charme de la1 nature met — Vous avez, je crois, de nombreux morceaux en votre âme cette extase qu'est le sentiment poéenregistrés sur distpjes7 — Oui ! — N'avez-vous pas composéune opérette 7... — Non! une adaptatiem musicale: « Coeur de Poète », dont le livret est de M. Aimé Martin. M. Menichetti,depuis ele nombreusesannées, est collaborateurdes principaux;périodiques: « La Gazette musicale de France », « L'Estudiantina deParis », « Le Plectre de Marseille», « Il Plettro de Milan». — Travaillez-vousen ce moment7 —J'achève « la Marche des Tirailleurs» avec le vieux, le très vieux refrain des Turcos...vous savez... Et, M. Menichettise servant de sai main droite commed'un clairon...Ta ta ta ta... le sais! je sais! Il rit... « Elle sera"enregistrée chez Pathé ». D'un coup, tout près elelà un vacarme indescriptible : eles cris, des injures... des hennissements... — Je dois sembler inquiet...Il chercheà me rassurer. — Ce n'est rien... mes voisins. Ull — Leschevauxdu Régimentsont logés là à côté. De temps en temps ils se fâchent...Les gardiens aussi. Je me lève. Il vient m'accompagnerjusque dans la cour du quartier mixte. Je ne manquepas, pour terminer, de lui souhaiter un bon voyage,car, M. Menichettiira représenter comme porte-drapeau,la sectioneles Médaillés militaires ele Bône, au Congrèselela Légion,le 10 mai prochain à Bel-Abbès.Il retrouvera au beau Régiment auquel il est fier d'avoir appartenu, ses frères d'armes. glorieux M. F. Menichetti,compositeur. PhotoSistcron. La cravate de commandeur de la Légion tique où le soleil met élans l'air la merveilleuse! d'honneur est remise à M. Hassène Daouadji, inspiration. cadi de Tlemcen. — Une terre pour les artistes. — Oui, il y en a là-bas. On ne fait, malheureuC'est dans la salle du Tribunal, artistement elésement rien pour eux. Tenez, pas une école de musique! Il faut oser partir, ne pas avoir peur ••oréeet pavoiséepour la circonstance,qu'a eu lieu îette cérémonie.Pour y assister, M. le Procureur de l'aléa. --Mais ve>us,comment...7 Je suis curieux. général n'avait pas hésité à se déplacer,apportant 1. J'insiste, il précise ainsi au récipiendaireun haut témoignagede symReçu au concours de quartier-maître musicien pathie. aux Equipagesde la Flotte, il quitte sa ville quelUne affluenee considérable d'amis et d'invités Muté dans la mois avant l'Infanterie, guerre. ques il suit les coursd'harmoniedu maître G. Caussarel, se pressait également à cette manifestation.Noprofesseur de fugue et contrepoint élu Conserva- tons la présence de MM. de Lacour, sous-préfet; toire ele Paris. Envoyé sur sa demande au 1" le général Clément, commandantla Subdivision; Etranger, à Bel-Abbès,il devient le collaborateur Abeilhé et Havard, eléléguésfinanciers; Bouty et préféré ele M. Paul Akas le sympathiquechef ac- Lachachi,conseillersgénéraux; Hortala, président tuel éluélit Régiment. Muté au 8' R. I. en qualité de sous-chefelemu- du Tribunal; Berne, procureur ele la République; de substitut; Prost, Gebbardt, juge d'instruction; il Mayence. rejoint sique, •—Le Général Guillaumat ne vous désigna-t-il Rocca,Barbazan et Mandeville,juges, ainsi que ele nombreuxfonctionnaireselela région.Quelquesdapas... — Pour créer un orchestre militaire 7... oui! Il mes rehaussaientégalementcette cérémonieeleleur se fit entendre sous ma directionau Grand Palais éclat : M""*Fulconis,ele Lacour,Hortala, Berne, Ducal au cours d'un banquet interallié... etc.. La série elesdiscours fut ouverte par M. Berne, Revenusur sa demandeen Algérie,e>ùil a laissé de nombreuxadmirateurs et amis, il dirige l'orches- procureurele?la République,qui fit, en termes exceltre composépar les meilleurséléments elela ville lents, l'exposé eles éminents services rendus à la eleBoni-lors du passage du Président elela Répu- cause française par le cadi eleTlemcen.Puis, MM. blique. au nom eles eiukilsjudiciaires; Si ElMerzouk, nous Spécialiséélansla compositionsymphonique, ben Rahal, bachadel,au nom élu personnel le rotrouvemscommemembreélu jury au Concours Gherbi International elemusique,aux fêtes éluCentenaire. ele la MahaUma;Ben Sassi, caïd île Biskra, et Ben — J'ai entendu dernièrementà Radio-Barcelone: Abilès Chérif, cadi ele Périgotville, président ele « Le Rêvedu Gondolier». l'AmicaleelesCaelisd'Algérie,s'attachèrent à louer Il sourit... " Oui » ! Il ouvre ses cahiers. Je lis : les précieusesqualités de M. Daouadji. Radio-Varsovie,Radio-Stuttgart, Radio-Budapest, Profondémentému, celui-ciremercia les orateurs etc. Rome. Toulouse,Bruxelles, Alger, etc., — Quel succès, au moment où Pon parle d'une précédentset affirma une fois encore son indéfectible attachement à la France. crise ele productionartistique !

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Un entretien avec M. Menichetti.

M. Hacène Daouadji,cadi eleTlemcen. vient d'être promu commandeur de la Légiond'honneur.Photo Moris. M"' Olivier Sportiello. M Olivier Sportielloest une algéroise dont le talent s'affirme eles plus beaux. Toutes ses études elechant ont été faites au Conservatoireelela capitale nord-africaine,semsla directionéclairéeeleM"" Céleste Gril, l'une des pensionnairesles plus réputées ele l'Opéra-Comique.Brillammentenlevé par cette charmante élève, le premier prix qui vint, en juin 1028,couronnerses efforts ele succès,lui valut de débuterau Théâtre Municipald'Alger, où elle se fit applaudir pendant la saison 1020-1030.La critique fut élogieuseet traversa la Méditerranée,si bien épieM. Prunet, directeur de l'Opéra de Marseille, engagea M"' Sportiello. La rieliesse élutimbre elecette voix, ainsi que la scienceelela cantatrice sétluisircnttout d'ahord le publicet les dernièresrésistancesdes amateurs les plus délicats furent bientôt réduites à néant. Dans "Guillaume-Tell», «lai Tosca», «Hérodiade», " Faust », elle fui au-elessuseletenite critique et ce sont de chaleureuxapplaudissements,prodiguéssans réserve qui vinrent consacrer définitivementle grand talent ele M"' Olivier Sportiello.

M"' Olivier Sportiello, ele l'Opéra ele Marseille,


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L'AFRIQUE

DU NOllt)

ILLUSTREE

Marinetti à Alger. En voyage de tourismedans l'Afrique du Nord, Marinetti,esthéticien,poète et père du futurisme, a fait à Alger une conférencesur le Futurisme mondial. Elle s'est dérouléeavecle plus grand succès,devant un auditoire empresséet très nombreuxdans le coquet local elela Casa degli Italiani, rue Denfert-Rochereau. Présenté au public algérois, en quelques mots louangeurset sobrespar M. le Consulgénéral Commandeur Sabetta, Marinetti, qui parle le français à la perfection,avecune abondanceet un brio extraordinaires,expliquele Futurismeet retracel'his-

A l'occasiondu passageà Alger de l'apôtre du futurisme, M"'"Sabetta a offert un thé au St-Georges.

M. Marinetti qui fit à Alger une conférencesur le futurisme.

sidérable,son influencedans les diversdomainesde l'art est tout aussi importante. La nouvelleécole qui, dès l'abord,suscitala risée parcequ'onne comprenait pas son programme et parce que celui-ci, pour attirer l'attention, n'avait pas redoutéd'apparaître excessif,inspira plus ç-u moins le cubisme français, l'expressionismeallemand, le constructivisme hollandais,le surréalisme, le bolticismeet mêmele dadaïsme,théoriede la négation. En France, GuillaumeAppolinairela diffusadans les milieuxlittéraires; elle retentit sur la peinture, la sculpture,les arts décoratifs et la poésie,exerçant partout les effets les plus heureuxet notamment dans l'art pictural, complétant la grâce et l'harmoniefrançaise de lai poésieet du mouvement italien. Le futurismeest eloncune doctrinede rénovation qui se proposapartout elebriser les vitres et d'aérer les cachotsoù l'art s'étiolait élansla redite et la reproductioneleschefs-d'eeuvredu passé. C'estce rôle ingrat d'éclaireur, de fourageur perdu à l'avant-gardequ'assumèrentMarinettiet ses compagnons de lutte. Il va sans dire qu'ils ne pouvaient être suivispar la masse,toujours surprise, ennemie du nouveauet attachée au passé. Mais Marinetti

toire elece mouvementen Italie et à l'étranger. Le Futurisme,théorie d'art, fut une véritablerévolutionspirituelleet exerça une influenceconsidérable sur la vie politiqueitalienne. Lorsqu'elleapparut aux environsde 1005,l'Italie, bien qu'elle eut réalisé son unité politique, était élansune situationpeu encourageante.Pour l'étranger, elle continuait d'être le pays classique des voyagesde noces,des ruines, elesmusées.Pour les Italiens engluésdans la Tripliceet souffrantd'une économieétroiteet très gênée,politiquementet socialement,c'était la torpeur, et dans le domainede l'art et elela créationartistique,c'était la lassitude, le doute et le pessimisme. D'autre part, les artistes étaient isolés,endormis dans une somnolentevie provinciale,parcequel'Italie n'avait pas alors elecapitale au rôle excitateur, à la fois cerveauet centrenerveuxde la production. D'autre part, les Italiens étaient écrasés par les souvenirstoujours présents du passé, la grandeur des ruines, lai magnificencedes musées.Ils avaient eu de tels grands décès si glorieux qu'ils avaient perdu le couragede produire et qu'il leur semblait ancêtres, de réaliimpossible,après leurs glorieux-, ser valeureusement.Par oppositionau passé, Marinetti et ses compagnonsfurent les hommesde l'avenir. Ils entraînèrent la bataille, prêchèrentle mépris du passé,des ruineset des misèreset insufflèrent au peuple italien la volonté de vivre et l'amour de l'action. Au début de la guerre, après avoir provoquéen Italie un renouveaud'art qui inspira-la plupart des mouvementsd'avant-gareleeuropéens,Marinetti et ses amis entamèrent à Milanune violentecampagne contre l'Autriche.Puis, la guerre terminée,le nouvelEtat s'inspira des idéesfuturistes,lesquelles transposéeclansl'ordre économiqueet social se retrouvent presque partout à la-base de la vie nouvelle italienne. Si l'influencepolitiemedu futurismeapparaît con-

n'avait pas mis son ambitionà devenir un auteu'populaireet à succès; pouvantprendre rang d'une façon très honorableparmi les littérateurs, il préféra s'assigner la tâche plus rude de découvriret el'entraîner. C'est surtout commeun pollenfécondantet à la manièred'un levain que les idéesfuturistes ont agi dans le monde. En elles-mêmes,il faut convenir eiu'ellessont d'applicationplutôt difficile.Par un exempleelles visent à la destructionde syntaxe, à la suppressionde l'adjectif, elel'adverbeet de la ponctuation,cela pour donnertoute l'importanceau substantif et au verbe. Le Futurisme, qui s'explique par images et par chaînes d'analogies,condamne aussi la psychologie,parce que l'homme, avarié par la bibliothèqueet le musée,ne présente plus d'intérêt, celui-ciétant requis par la matière et ses mystères passionnants. C'est donc dans l'esprit plus qu'à la lettre qu'il faut comprendrecette doctrine.Elle est au moins une affirmaiemcatégoriquedu droit de rechercher, elle marque une ardente volonté d'élargir le domaine encoresi restreint elel'art et elela beauté. Pratiquement, le Futurisme aboutit à des enrichissements,il élargit la sensibilité,il elonneà la force le pas sur l'habileté.Avec l'aéropeinture,il a créé elenouvelles perspectivespicturales; avec le tactilismeil a inventéune nouvellegammed'émotions artistiques. Et c'est bien pour cela qu'en la personne de son principal théoricien, il a retenu l'attention et conquis les sympathies du public algérois. Une Exposition du peintre Luigi Taddei.

L'amour de l'art a fait du jeune peintre tessinois Luigi Taddei, le type aujourd'hui à peu près disparu de ces artistes errants dont la seule passion est de reproduire fidèlementles beautés de la nature. Peu fortuné et cependant irrésistiblement attiré par notre belle lumière, L. Taddeiest eléjà venu plusieurs fois en Algérie, payant son gîte en faisant le portrait de l'hôtesse ou se faisant portefaix pour gagner de quoi visiter les musées. Aujourd'huifixéà Alger, il a exposé,24, rue Michelet,elesoeuvresqui dénotentclairementun talent original,probe et vigoureux.De nombreusestenles ele la casbah aux*saisissants contrastes d'ombres et de lumièressont croquéesavec vivacité.Des sujets bibliquesdont un « baiser do Juelas», magistralement éclairé, et un groupe aux masques inquiets et admiratifs sont fixés avec un souci évident de vérité. Les amateurs se trouvent en face d'un artiste plus sensible et qu'on peut dire vérielique,posséM"'"et M. Marinettivisitentl'oasis de Bou-Saàda: dant une note bien personnelleet elédaignantle Les voici parcourant les dunes à dos de chameau. factice.


L'AFRIQUE

DU NOUD ILLUSTREE

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La Commission sénatoriale à Sétif. La Commission sénatoriale, poursuivant son voyage d'études, est arrivée à Sétif, le 10 avril, où elle était reçue par le maire, le sous-préfet et de nombreuses personnalités françaises et indigènes. La personnalité ele M. le Président Viollette, si connueen Algérie, avait suscité un grand mouvement elecuriosité. Après un déjeuner intime, la Commissioncommença ses travaux. Ce fut tout d'abord la visite du centre d'éducation professionnelle indigène où plusieurs centaines d'enfants reçoivent les premiers éléments d'une instruction technique, puis l'ouvroir du tapis où les petites filles indigènes s'initient aux secrets de leur fabrication, oeuvre éminemmenthumanitaire,si l'on songe à l'état encore bien malheureuxde la femme arabe. Ce fut ensuitela visite du dispensaireoù les malades elesdeux sexes reçoivent les soins nécessités par leur état. Sétif, étant le grand centre où convergetout le trafic elecette région des Hauts-Plateaux, si riche en céréales, est à la fois le réceptacle naturel detoutes les richesses et de toutes les misères. C'est vers elle, en effet, que se dirigent tous les indigènesqui ont besoin d'instruction, de soins ou de travaux.

SETIF.— La Commissionsénatorialevisite l'oeuvred'assistanceaux mèreset aux nourrissons.

SETIF.—Les élèvesde l'école indigèneattendent, groupés élansla cour, la Commissionsénatoriale.

L'Ecole indigènedes filles : La classe elela fabricationelestapis.

Les audienceseurent lieu ensuite.De nombreuses personnalités de toutes conditionsvinrent exposer des reepiêtes personnelles ou collectives faisant appel à la bienveillanceele la Commission. . ^ i — Les membres du Congrès du Gaz et de l'Electricité visitent Djemila. Après les travaux, du Congrès du Gaz et de l'Electricité, qui ont eut lieu à Alger, un certain nombre de personnalités ont profité eleleur venue en notre pays pour le visiter. Parmi les curiosités qui les intéressèrent plus particulièrement,il nous faut citer les ruines de Djemila. Elles consacrèrent,en effet, une longue journée à les parcourir sous la conduite ele guides érudits, qui firent revivre sous leurs yeux l'anciennesplendeur elela ville romaine. Grâce à une organisation remarquable élue à l'initiative ele M. Venetz, l'hôtelier ele Sétif, si avantageusement connu, les congressistes purent apprécier un excellent menu où rien ne manquait, même pas les délicieusesboissonsglacées,toujours si goûtées au cours d'excursions. Nos visiteurs purent ainsi savourer le charme d'unedélicieusejournéeécouléedans un cadre sple-ndiele,où les beautés d'une civilisationdisparue se mêlaientà la magnifiquenature sauvage d'un paysage africain. Ce fut là, d'ailleurs, le meilleurelesdélassements qui pouvaitconveniraux membresdu Congrèsaprès leurs travaux.

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Un groupe de personnalitésayant assisté aux Congrès éluGaz et elel'Electricitévisitent les ruines de Djemila. PljotosMamaln.


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fait un renard argenté... Les moutons,ça sent le et des pédants, des pleutres et des opportunistes, il faut aussi l'entendre parler ele la famille, suint, et il faut un réel courage pour accepter de mais la bonté, de l'amour, des femmes, du charme délivrer le monde de cette puanteur malsaine! de des enfants, pour comprendre toute la sensibilité Octave ont lu tous ceux aux qui bergers, Quant de cette belle âme. Benjamina le culte des — Qu'est-ce que c'est 7 demanda l'âne en pas- Mirbecusavent qu'il n'y a que des mauvais bergers, aiguë sentiments nobles et il a donné suffisammentde sant sa bonne grosse tête par un trou du massif et que les supprimerc'est faire oeuvrede bon révo- preuves de son courage pour cju'il soit inutile d'en lutionnaire...Pour vousabaisserà dévorerdes mou- parler. A ce propos, commenous franchissionslequi lui servait de demeure. — C'est une convocation! répondit brutalement tons, vous méritez la «Toison d'or», et pour dai- seuil de la gare-dimanchesoir au moment de son un dogue qui faisait fonctionelevaguemestredans gner y joindre leur gardien, vous méritez 1'"Etoile départ pour Oran, je lui dis : « Je ne sais ce que dois le plus admirer en vous: votre talent ou je » la Cité zoologique. ! du berger « Mon courage ? votre me et il : courage, répondit — Une convocation? reprit l'âne... A propos ae On applaudit ; il ne fut pas question,naturel- Je ne suis pas certain d'avoir du courage ; je pense quoi ? Je viens elefaire mon service, et rudement, lement, d'incriminer le lion, non plus le renard. plutôt que c'est de l'inconscience! » dans l'artillerie elemontagne,et je suis libéré jusSa conférencefut amusanteet spirituelle au posL'ours vint jurer qu'il ne mangeaitque du miel: le Amusante,oui; et je suis bien certain que ce qu'à mes vingt-huitjours. serpent à sonnettes qu'il prévenait les proies éven- sible. — Je m'en f... ! riposta le dogue,qui avait été tuelles par un carillonavertisseur; bref, tout ce qui terme qui semblera peut-être mal choisi à quellui sera agréable, à lui. En effet, avant chien de quartier. On me donnedes papiers à por- était à craindre s'en tira aisément.Quand ce fut au ques-uns il veut il ne tout, distraire, prétend pas enseigner. m'en moi je tour de l'âne à venir s'expliquer,tous les seigneurs- Il elésire seulement nous dépeindre ce qu'il a vu ter, je les porte... Débrouillez-vous, f... ! à crocs et à venin échangèrent des regards d'in- et nous intéresser à ce qu'il a compris, ma-isil Et il s'en alla chez cette vieille canaille de re- telligence : il était condamnéd'avance...L'animal veut le faire d'une façon plaisante; il a horreur nard, hommed'affairesvéreux,retors et subtil mar- infortuné s'avança timidement, sentant déjà sur des conférenciersqui pontifient assis devant une table au tapis vert portant une carafe et un verrchandde contentieux,qui habitait le terrier d'à côté. son garrot le vent de la vindictegénérale : — Je ne crois pas avoir jamais rien fait de mal, d'eau ! Il n'aime pas davantage l'auditeur qui asL'âne qui, commeson nom l'indique,ne savait pas siste aux conférences par snobismeet pour dorbeau un son voisin l'ours, dit-il... Une fois, cependant, en traversant le pré mir confortabl ment dans son fauteuil. lire, courut frapper chez brun, pas très malin, mais costaud. Il le trouva en communal,j'ai brouté la largeur de ma langue de train d'écrire à deux compagnonseiui,lui avait-on son herbe...d'ailleurs rase-et roussie... Une clameurs'éleva. J'ai dit, tout-à-l'heure, que je ne voulais pas cidit, voulaientsa peau,de venirla prendre. — J'ai reçu aussi ce papier-là, dit l'ours... Je — Il suffit ! dit le loup...Voilàle responsableele ter René Benjamin de crainte d'être infidèle,mais vais te lire la chose : " Convocationurgente. Son nos maux ! Il avoue lui-mêmeêtre un criminelen je ne peux tout de même m'abstenir de elonnerici " Excellencele lion, gouverneur de la Cité Zoolo- herbe ! Ne le laissons pas devenir un récidiviste,un quelques-uneseles boutaeles qu'il lança au cours de sa causerie: " gieiue,fait savoirà ses administrés qu'ils aient à âne eleretour ! vieil « A Paris, les femmes ne savent généralement « se rendre aujourd'hui même, à deux heures, au Ce fut un fameux charivari d'imprécations et pas pourquoi elles vont aux conférences...ni même « conseilde Salut public,rendu impérieusementné- ele malédictions: qui elles viennent y entendre.» " cessaire par l'état sanitaire alarmant elela Cité.» — Mort à l'âne ! — Chez l'équarrisseur! L'âne n'aimait pas élute>utces histoires-là...L'élé— Saucissonele Lyon! phant avait elela défense, les rypaceset les fauves avaient bec et ongles, ils ne- redoutaient pas les Déjà une énormepatte griffue s'était abattue sur réunions qui peuvent dégénérer en bagarres, mais la nuque du bauelet,lorsque le ciel, pris de pitié, lui, qui n'avait à sa disposition défensive qu'une lui envoya,à lui, l'âne, symbole (à tort d'ailleurs) petite ruade à effrayer les p.ailes, il avait horreur élu manqued'idées,une idée de génie : — Hi-han! Hi-han! Ili-han ! se mit-il à braire des prétextes à discussions...Actionnaire ele pas mal d'affaires, par exemple, il n'allait jamais aux éperdumentet sur un ton déchirant, en tremblant assembléesgénérales et se laissait mettre dedans eletoute sa carcasse,en roulantde gros yeux blancs, et en se roulant bientôt à par les quelques braillards mieux armés eiue lui en bavant à gros fle>cons, terre commeen proie à d'intolérablessouffrances. pour la lutte financière. — Hi-han! Hi-han! Ça y est ! Je comprends Mais, cette fois, il fallait obéir, car le gouverneur ne plaisantait pas. pourquoi j'étais si mal à mon aise depuis huit jours ! C'est mon tour ! Je l'ai ! J'ai la peste ! La peste de Florence et de Marseille! La peste buboL'âne se rendit donc à la convocation,non sans nique ! Le typhus ! Le choléra! J'ai toutes les pesappréhensions...L'état sanitairede la Cité 7 N'étant tes en une seule ! ni membredu conseild'hygiène,ni agent éluservice L'idée ne vint pas un instant aux animaux terde la voirie ou des fraudes, est-ce qu'il y pouvait rorisés que cet innocent stupide pût imaginer paquelquechoseà l'état sanitaire de la Cité 7 re-ill.-ruse et imiter si merveilleusementle pesL'assembléeétait fort imposante. Il y avait là tiféré avanvé. elesreprésentantseletoutes les familles zoologiques — Sauvequi peut ! hurlèrent-ilstous d'uneseule issues de l'arche ele Ne>é.Le lion prit la parole gueule, en s'enfuyant à teuites pattes et à toute» d'une ve>ixgraw : ailes. — Mes chers amis, dit-il, un terrible fléau est L'an., continuant à simuler les affres les plus en train ele décimer la population ele la Cité... impressionnantes,se vit instantanémentabandonné, N'ayons pas peur des mots : c'est la peste !... Jus- et jamais solitude ne lui parut plus délicieuse! qu'il présent, ordre a été donné aux journaux de Quanella nuit fut venue,obscure,il se sauva pruse taire, mais prolongerle silenceserait criminel... demmenttrès loin, jusqu'à un village peupléd'homL'épidémiefait des ravages effroyables; tous les mes, où il fut bien heureux d'échanger contre animaux meurent commedes mouches,toutes les liberté, dangereuse chez les mangeurs d'ânes, mouchesmeurent commeeles animaux, et les cor- servitude dans la sécurité. M. René Benjamin. beaux sont sur les dents !... Cet acharnement du MiguelZamacoïs. ciel n'est pas naturel ; il y a quelquechose là-des<< Un jour, à l'issue el'une causerie, une femme sous...J'ai consultéles animaux réputés sacrés, qui René Benjamin à Alger. me dit : Monsieur,je vous aime, je voeisaime eleavec la avoir des accointances Divinité, sont censés vous avez écrit... les que puis longtemps,depuis l'ibis et le le zébu crocodile, saré, blanc, l'éléphant " Demi-Vierges». Samedi M. Soubironet moi dernier, attendions la Divinitéest courroucée tous ont été unanimes: le train venant ele Constantine.Un hommesvelte A propos éluverre d'eau traditionnel sur la tapar quelquecrime demeuréimpuni,et on ne l'apai- en descendit,un hommeau regard pénétrant et ble non moins traditionnelledu conférencier: sera e)u'ensacrifiant le criminel inconnu...Ce cri- dont toute la physionomierespire la belle santé « Pourquoivoulez-vousque je boive en vous reminel responsableest parmi nous, il s'agit de le physique et morale: C'était René Benjamin. gardant. Est-ce que les acteurs, au théâtre, s'interIl venait à Alger faire une conférencesur 1. su- rompent pour boire 7 » découvrir et seule une confession publique, fran" " Les auditeurs pédants n'aiment pas le rire. Si suivant: Le danger eles conférences; ceux jet nous en fournir le che et loyale,peut moyen. les ils eledroite et ele ceux, les est commettent». un conférencier qui subissent, gai, jettent qui L'âne n'aima pa-sdu tout la tournure que preDurant plus d'une heure, dans le hall elel'Hôtel gauche eles regards désapprobateursqui semblent nait l'affaire. En apercevant autour de lui tant de Aletti, j'eus la joie ele m'entretenir avec l'éminent dire: cet homme n'est pas sérieux». " Qu'y a-t-il ele sérieux dans la vie 7 Je n'y vois becs crochus, ele griffes acérées, de crochets veni- littérateur et conférencier.Il me prit si bien sous meux et eledards aigus, il repensa à sa pauvre pe- le charme ele son verbe incisif que je ne me sou- guère que l'amour et la mort. » Mais tout serait à citer élans cette- conférence. tite ruade à effrayer les poules, et se demanda vins plus que j'étais là pour l'interviewer.N'attenme semble bien pompeux, commentil allait pouvoirs'en tirer... Cependantle- dez donc pas ele moi épieje cite textuellementses Conférence? ce terme " faux-colen celluloïd». Souvent car aucune bien crainbien phrases, n'ayant pris note, je guindé, lion continuait : ele le trahir non pas dans sa- pensée, mais interrompu par ele-chaleureux applaudissements, — Moi,dit-il, je ne fais pas mystère de ma-pré- drais élans la forme si personnellequ'il a d'exprimer l'orateur termina dans une atmosphère d'enthoudilection gastronomiquepour le mouton, voire le cette pensée. siasme. René Benjamin est plus un peintre qu'un écriLe soir même je retrouvai M. René Benjamin berger quand il est à point, mais avant de m'offrit' en holocauste,je pense qu'il faut i|U--nous enten- vain. Un peintre qui aurait trouvé le secret dé- à la gare d'Alger. Il partait pour faire-le le-neleà 17 à Bel: la h. teintes nouvellesvendant vivant et vrai maineleuxconférences pre-niière-, plus plus tous ceux" sont ici. ele le «mea dions culpa» qui sujet qu'il veut fixer. Un peintre qui — à ses Abbès; la secondeà 21 h. à Oran. - Vous êtes d'ores et déjà hors de cause, Ex- lecouleurs hardies mais si naturelles — ajouterait Une dernière poignée de-mains... Un salut loincellencé! s'écria mielleusementle renard, elontehs ici quelquesgouttes de vitriol, là, quelquesgouttes tain du chapeau... Benjamin est parti ! De la Sema, tripotages dans des combinesavantageusesavaient d'hydromel.Il faut l'entendre parler elesmédiocres Les animaux malades de la peste ou la revanche de l'âne.


L'AFRIQUE

DU NORD ILLUSTREE

17 V^oilleur pour Dames Ondulations - Teintures

G. LICENZIATO Si, Bue Auber. ALGER Maisonde verre. Tout arrive, tout finit par se réaliser, même les rêves ile-sphilosopheset des poètes. La fameuse ••maisonde verre » symboliqueva devenirune-réalité. On affirme, en effet, que l'architecte Le Corbuzicr va édifier à Genèveune maison de verre soutenue-par une armature d'acier,destinée-:ï offrir à la lumière solaire eles surfacesaussi vastes que possible. L'immeuble,avec sa façade de-verre translucide,haut ele-'2(imètres,large-deâ'J, offrira un bien curieux coup d'ceil. Il aura trois étages avec quarante-six logements, dont les pièces pourront avoir cinq mètres ele hauteur. Les matériaux intérieurs seront faits d'isolants thermiqueset insonores.L'escalier mêmescia de-verre. Le-toit sera surmonté(l'une-immenseterrasse avec solarium cl terrain de jeux. Espéronsque Paris, à son tour, verra resplendir une- pareille maison, aussi Mais la baleine vient d'émigrerélans hygiéniqueque fantasmagorique. des eaux qui relèvent, maintenant,ele la Norvège,tët non seulementcelle-ci, à l'avenir, n'aura plus rien à payer à l'Angleterre,niais pourra au contraire exiger d'elle une redevance. A moins que les baleines, prises d'une nouvelle-fantaisie, au se dirigent vers d'autres eaux. Les chansonniersde Montmartre,naguère, auraient l'ail de cotte symboliquehistoire une narquoise chanson.

Pour dormir. l'n jeune romancierse-plaignait d'insomnii-spersistantes et allumait qu'il nvnil employé vainement tous les remèdespour 1,1-ouve-r le repos. —Vous e-n avez oublié un, lui affirmaun ami. — Lequel? —Relisez-vous'.

Entre nous. — N'oubliezpas de demanderl'Ongline,produitnouveau,sans odeur appréciable,émailhvntl'ongle en rore ou incolore.La Crème Diaphane!ne est incomparablepour donner à la peau une blancheur, une transparence et une finesse idéalisant le visage. Elle se fait en nuances blanche,rose et bise. (Parfumeries Ninon et Exiotiquo.31, rue du 4-Septembre,Paris.)

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L'AFRIQUE

DU NORD ILLUSTREE

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Semaine Automobile Le Molocylec-CIub de France a l'ail don, au de-butde- l'année, a tous ses de l'adhérencedes écrems,etc. Bref,voi- guse-Zagreb-Budapc-st Bu(1.055 kil.), d'un adhérents, pelil carnet contenant ci un nouveau progrès à enregistrer. 1elape-sl-Berlin (930kil.). lous les renseignementsusuels relatifs Magnifiquevoyage, ou le voit, mais A à l'usage pratique et agréable de la dur parcours pour les hommeset poulmoto. .Niaisce qui fait l'originalité de Voic:'iencoreune audacienuseréalisa- ies machines... Les Châteauxdu Blésois et de ice carnet, ce sont les maximeset con- tion américaine en matière lie- consseils qu'il prodigueà chaque page en truction A Touraine en Automobile. : on vient d'inaugurer,à NewI En voici phrases lapidaires. quelques Du 1" avril au 19 octobre 1931,pen-I exemples: York, un tronçon d'autoslrade qui en- A peine le record mondialelevitesse dant la belle saison,la Compagnied'Or- « Soyez en pleine cité toutes les rues en automobile,épie détenait le regretté jambe l'entr'aide fut-il battu par Malléans organise-elescircuits pour la vi- routière decirconspectspour existantes, se trouvent ainsi major Scgrave, îesepiellcs nuit on ne sait ; jamais...» joliment désencombrées.Ce tronçon, colin Campbell,qu'on annonçait que site rapide et pratique eles plus in- --Les à niveau sont ineptes, (pli longe West streel, est une voie su- l'Amériqueallait entrer en lice téressantschâteauxde la Loiredont ci- ce-n'est passages la pour un motif (ciller d'apas pour rélevée de l.fiOOmètres de longueur, conquêteelece trophée particulièrement : après la nomenclaturevoir raison » contre une locomotive. à 15 mètres du sol et large de attrayant. Les ingénieurs Harlan FenAu départ de Blois (3 circuits): « Les voitures marehenl perchée, à l'essence... 21 mètres.La vitesse permisey est ele gler et Peler Paolo viennent ele consChambord, Cheverny,Chaumonl, Fou- mais il y a des conducteurs sensiblesà (inkilomètresà l'heure, mais une balus- truire eleux moteurs de 24 cylindres gères.Pontlevoy,Le-Moulin,Yillc-vasin.l'alcool,-i trade y protège de la chute éventuelle chacun ep-iiseront accoupléssur un Prix de-,transport : 2(1i'r.. 30 fr. ou 4V) » Soyez bons pour vos ailes ; songe/, ceux qui seraient tentés d'aller plus châssis spécial. Chacunde ces moteurs l'.ry a des arbres qui ne savent pas vile et qui, pour une cause ou l'autre, pèse 900 kilos et développe2.400CV.!! Au départ de Tours ((>circuits) : Lo- ejii'il tenir » leur droite... Si l'on tient comptedu fait ejuele moVillandry, déraperaient... ches, Chenonceaux,Amboise-, Coût: (i millions de dollars Chinon, Champignyteur de la voilure de iMalcolmCampbell Ay.ay-le-Hidc.au, ne développai! que( !) 1.450 CV., on sur-Vcude,l'ssé, Langeais, Cinej-Mars, A ! peut imaginer les perspectivesouvertes L'élimination des joints « bois sur Luyne-s,Montrésor,Yalençav,Saint-Ai- bois » Du 22 mai au 7 juin 1931,l'Aulomo- par l'emploi des 48 cvlinelreset eles dans la carrosserie de la nouCbambord, Montrichard, Blois, gnun, Chevcrnv,Chaumonl. Prix de trans- velle Oldsmobilemarque une avance bile-Clubded'Allemagneorganisera une 4.800CV.ele Fe-ngleret Paolo.On peut tourisme d'une envergure se demander,cependant,ijuelle sera la réalisée par la Fisber Bo- épreuve port : 25 fr. ; 30 fr. ; 42 fr.: 45 fr. ou intéressante ely. Les contacts susdits ont toujours considérable,puistpi'elleporte sur en- tenue de route, l'adhérence plutôt, ele M)fr. été une source d'ennuis pour l'automo- viron 10.000kilomètres et que le par- leur monstre de vitesse. biliste: bruit, séchagedu bois et perle cours enjambe plusieurs frontières. En voici, du reste, le suggestif elétail: Berlin-Genève1.110kil.), (îenève-SainlSébastien(9-10 kil.), Saint-SébastienLisbonne-Madrid (700kil.), Madrid-Barcelone (fi40kil.), Barcelone-Milan (1.060 kil.), iMilan-Rome(«95 kil.), Rome-Monaco de Bavière (970 kil.), Monacode I Bavière-Tricsle-Baguse (1.215kil.), 1U-











Pour les Sociétés d'ouvriers français : 1" La liste nominativeele leurs membres (noms, prénoms, domiciles,dates et lieux;de naissance); 2" Leur acte de Société; 3" L'engagement d'employer effectivementaux travaux, pendant toute leur durée, un nombre miLe mercredi20 mai 1931.à 10 heures du matin, nimum de sociétaires qu'elles fixeront; il sera procédé,en séance publique,par M. le Pré4" Un acte en bonne et due forme, désignant fet de Constantine,en Conseilde Préfecture et en le délégué chargé de les représenter et définissant ses pouvoirs commeil est prescrit ci-après : présenceeleM.l'Inspecteurd'Académieou de sondé5" Une déclaration de ce délégué indiquant son légué et de M. MOUCAN,architecte, dans les ïormes réglementaires.,à l'adjudicationau rabais, sur intention elesoumissionneret faisant connaître ses soumissionscachetées,des travaux de nom, prénoms,qualités et domicile; G"Une note de ce délégué indiquant le lieu, la date, la nature et l'importance des travaux que la' d'un préau, d'une construction Sociétéa exécutésou à l'exécution desquelselle a concouru,ainsi que les noms, qualités et domiciles et de grosses rébuanderie des hommesde l'art sous la direction desquels ces travaux ont été exécutés. Les certificats délivrés à l'école d'Arassa. parations par ces hommesde l'art pourront être joints à la note. COMMUNEMIXTEDU GUERGOUR Les demandesaccompagnéesdes pièces mentionCes travaux sont évalués commeil suit : nées ci-dessusseront adresséesfranco a l'Ingénieur 170.84533 Travaux à l'entreprise en chef, et elles devront lui parvenir avant le 22 14.154G7 Sommeà valoir mai 1931,à 17 heures, terme de rigueur. II. — Instruction des demandes. Cautionnementprovisoire : 3.000francs. Cautionnementdéfinitif : G.000francs. La liste des personnes admises à. concourirsera arrêtée par le Gouverneur général. Les pièces du projet seront communiquéesaux Les personnes admises à prendre part au con:-ntrepreneurs,tous les jours, exeopté les dimanches cl jours fériés : cours seront avisées ultérieurementet directement, 1" Dans les bureaux;ele la Préfecture (2" Divipar lettre recommandée,eleleur admissionet recevront à ce momentle devis-programmedu concours. sion), de S à 10 heures et de 14 heures à 17 h. 30 ; Les pièces remises,par les personnesnon admises 2" Dans les bureaux de M. MOUCAN,airchitecte, leur seront renvoyéesavec l'avis que leur demande 3, rue Altairac, à Alger ; n'a pas été accueillie. 3" Dans les bureaux de la communemixte du Guergour. Fait à Alger, le 21 avril 1931. Le Secrétaire général, HF.lTBLllJt'F.FBANÇAISK Pour le Préfet empêché. D'ALCEH PKEFECTVHE DU DEl'AKTEMEXT

7" Lot. — Route nationale n" 20. partie comprise entre les P. K. 100 et 1.17. Travaux à l'entreprise 43.20000 Somme à valoir 700 00 8" Lot. — Route nationale 11"21, partie comprise entre les P. K. 56 et 99 -f 800. Travaux a l'entreprise 113.62000 Somme a valoir 2.000 00 !)" Lot. — Route Nationale n" 21, partie comprise entre les P. K. 100 + 400 et 10G+ 400. Travaux à l'entreprise 44.50000 Somme à valoir 700 00 Les pièces du projet seront communiquéesaux entrepreneurs,tous les jours, exjceptéles dimanches et jours fériés, dans les bureaux ele la Préfecture (4- Division),de 8 à 11 heures et de 14 à 17 heures, et, aux mêmesheures, dans les bureaux eleM l'Ingénieur ordinaire des Ponts et Chaussées,à Guelma, rue Jugurtha n" 10. CHEMINSDE FER ALGERIENSDE L'ETAT AHHOXDISSEMEXT DOHAX

Le vendredi29 mai 1931.à quinzeheures, il sera, procède,a Oran. au Bureau elel'Arrondissementde la Voieet des Bâtiments, 22. boulevard Sébastopol, a 1adjudicationau ra.bais, sur soumissions cachetées, des travaux relatifs au projet ci-après désigné: LIGNE D'ORANA.KENADZA (Section d'Oran à Arzew).

PONTS ET CHAUSSEES

CAKEDEFIXEIIYEirOHAX-ETAT Amélioration des

atterrissements de

maritimes

Port-Gtieydon

Le mercredi20 mai 1931,à 10 heures du matin, il sera procédé,en séance publique,par M. le Préfet de Constantine.en ConseilelePréfecture et en présence ele M. l'Ingénieur en chef eles Ponts et Chaiussées,dans les formes réglementaires,à l'adjudicatiemen neuf lots, au rabais, seir soumissions cachetées,elestravaux de

a faire en 1931, sur les routes nationales de l'arrondissement,technique de Guelma. Ces travaux sont évalués commeil suit : 1"'' Lot. — Route nationale n" 10, partie comprise Un concoursdoit être ouvert pour 1' entre les P. K. 60 + 500 et 97. de 100 ni. Exécution,à Port-Gueydon,d'une jetée Travaux à l'entreprise 154.50000 à l'extrémité de la jetée débarcadère actuelle. 2.500 00 Somme à valoir 1)1"CONCOt'HS PRINCIPALES CONDITIONS 2" Lot. — Route nationale n" 10, partie comprise entre les P. K. 87 et 108. I. — Demandes d'admission. Travaux à l'entreprise 161.00000 Les concurrents qui désirent prendre part à ce 2.70000 Somme à valoir concoursdoiventen adresser la demande,par lettre recommandée,à M. SCOTTODI VETTIMO, 1-1, 3" Lot. — Route nationale n" 1.0,partie comprise boulevard Banelin,à Alger, ingénieur en chef des 164 et 200. entre les P. K. heuPonts et Chaussées,avant le 23 mai 1931,à 17 Travaux; à l'entreprise 52.80000 : les demande à cette ci-après etpièces res, joindre 900 00 Somme à valoir Pour les concurrentsantres que les Sociétésd'ou4" Lot. — Route nationale n" 16. partie comprise vriers français : entre les P. K. 43 et 55. 1" Une déclaration indiquant leur intention ele 92.00000 à l'entreprise Travaux soumissionneret faisant connaître les nom, pré1.50000 Somme à valoir noms, qualité et domicile du candidat ; — Route nationale n" 16, partie comprise 5' Lot. la nature la l e date, lieu, 2-' Une note indiquant; entre les P. K. 55 et 67. et l'importance des travaux exécutés par le can96.50000 Travaux à l'entreprise didat ou à l'exécutiondesquelsil a concouru,l'ementreprises aux1.60000 Somme à valoir ploi qu'il occupaitdans chacunedes qualités — Route nationale n" 16, partie comprise quelles il a collaboré,ainsi que les noms, 6" Lot. la directior. et domicilesdes hommes ele l'art sous entre les P. K. 67 et 134. certifiLes exécutés. été desquels ces travaux ont 75.00000 Travaux à l'entreprise cats délivrés par ces hommls de l'art, peuvent être 1.25000 Somme à valoir note à la ; joints

INSTALLATION 1)1-2 PH1-2MI1-2HK 1HC-1-2NCI-2 TRAVAUX D'INFRASTRUCTURE TERRASSEMENTS(2' Tranche). Montant des travaux 617.00000 Cautionnementprovisoire : 10.000francs. Cautionnement,définitif : 20.000francs. On pourra prendre connaissancedu dossier d'adjudication soit dans les bureaux du Chef de Service de-la Voie et des Bâtiments, à Alger, 21, boulevard Saint-Saëns. soit à Oran, 22, boulevard Sébastopol.




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