En territoire militaire - 1898

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FIWNÇAISE AL TONKrV

i;i:XIV\NSION

7? Il

de dlsculcr eu détail

serait trop lon<j;

les

nom-

breuses preuves cpi'on en fournit. Elles sont de valeurs très dilTérentes.

Laissons de côté d'abord l'exterminât ion voulue et

préméditée des races asservies dont ^()ilail il

la

place au soleil. Le

conqnérant con-

le

produit souvent;

s'est

l'ait

ne vaut pas plus contre nous que l'expropriation d'un

essaim d'abeilles par un autre plus fort ou

d'une espèce de fauves, moins

combat que

le

ses faroucbes voisins.

Arrêtons-nous au contraire au cas le

disparition

la

armée pour

bien

le

plus général et

plus caractéristique où les races indigènes, mises en

contact avec la civilisation européenne, se sont corrom-

pues avec une incroyable rapidité,

ont perdu toute

tombées peu à peu dans un

Aitalité et sont

que

faiblesse et d'abjection

naturellement amené à

les

le

colonisateur

tel état

s'est

de

trouvé

balayer de ses nouveaux do-

maines par mesure de salubrité publique. Ainsi définie, l'objection

est forte

mais

;

elle n'est

pas

sans réplique. Il

que

est possible,

en

effet,

colonisateur

le

d'enraver cette démoralisation

apporte avec

lui

;

en outre,

les

exemples généralement invoqués s'appliquent mal au cas qui

Je

nous occupe.

sais

social est tive,

que

les races

rudimentaire

conquises, surtout

prennent avec une

si

leur étal

leur civilisation très primi-

et

facilité

extrême

les

vices

de

leurs conquérants et diriicilemcnt leurs qualités. C'est

un

fait

teur

trop souvent constaté et qui frappe l'observa-

moins perspicace.

le

lleuve

Rouge,

un

lettré

J'ai

boimeteau avec une dextérité auiaieul

fail

honneur

à

vu,

annamite et

un

sur

le

faisant «

bord du jouer

bagou

un professionnel de

la

»

le

qui

bnidieuc


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