L'amiral Courbet au Tonkin, souvenirs historiques. 1896

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N'ayant pas de bateaux spéciaux à sa disposition, l'amiral fait armer en torpilleurs les deux canots à vapeur du Bayard, et donne le commandement de l'expédition au capitaine de frégate M. Gourdon qui monte le canot n° 2, tandis que le lieutenant Duboc conduit le canot n° 1. A huit heures du soir, l'amiral réunit ses officiers en conseil de guerre, décrit, la carte à la main, toutes

les péripéties auxquelles peut donner lieu l'attaque,

qui est fixée pour la nuit même. Les canots partent, et après avoir erré une partie de la nuit, s'approchent de la frégate qu'ils coulent, après avoir essuyé le feu de ses vingt-six canons et des six cents hommes de son équipage. La défense du Yu-Yen fut telle que ses boulets allèrent, dans

l'obscurité, fracasser et couler la corvette, le TchenhKing, qui était armée de sept canons, et montée par cent cinquante hommes. Mais, pour donner une idée exacte de l'audace d'un pareil coup de main, nous croyons utile de donner ici quelques renseignements sur l'origine et la fabrication des torpilles et des bateaux-torpilleurs qui sont appe-


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