Prospective maroc 2030 sources actuelles et potentielles de l'économie marocaine

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• Il faut bien sûr développer les nouvelles technologies, regarder ce que cela va coûter et ce que cela va rapporter en valeur. Ce qui a marché le mieux jusqu’à présent, c’est le district industriel du point de vue technologique. L’économie du savoir, c’est avant tout la capacité d’optimiser les ressources, de créer de la productivité globale. C’est cette dynamique qu’il faut certainement implanter au Maroc, tout l’enjeu est là. Il faut favoriser l’intégration de l’enseignement, de la recherche et de l’industrie. La mise en place de cette veille technologique, économique et sociale et des plateformes locales nécessite l’évaluation, la collecte des données et le recensement des problèmes. Il faut centrer les efforts sur les recherches appliquées qui répondent à des problèmes de terrain, ce qui exige une participation volontariste et une adhésion de tous les partenaires pour la réussite et l’efficience du processus. Tous ces mécanismes existent mais à l’état de germes. Le plus important est de pouvoir quantifier et suivre tous les aspects d’évaluation pour établir une veille des besoins des populations et suivre les possibilités qui sont offertes par le capital humain dont disposent les trois pôles : enseignement, recherche et terrain. (A. Driouchi) • Un des grands problèmes au Maroc est que nous n’avons pas le sens de l’accumulation. La deuxième chose, c’est que nous sommes engagés inconsidérément dans le processus du dialogue social et des contrats-programmes. En conséquence, chaque secteur va mener une course terrible aux contrats-programmes et donc aux avantages réclamés à l’Etat. Le problème qui se pose est celui de la cohérence : on est en train de consolider certains secteurs et de dépenser des sommes colossales dans des secteurs qui pourraient disparaître. On pourrait poser à la population ou au citoyen des questions directes comme par exemple : est-ce qu’on doit relever les salaires ou donner un emploi à ceux qui n’en ont pas ? L’enjeu est important puisque cela concerne 30 % des diplômés. Entre celui qui a un salaire et celui qui ne trouve pas d’eau à boire, il est difficile d’opter pour l’augmentation du salaire ou pour une création d’emploi. Troisième point, l’évaluation est un concept absent de nos têtes. L’évaluation ne doit pas être prise comme un acte d’opposition aux secteurs ou aux institutions, mais comme une manière d’ajuster son action. (A. Lahlimi)

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