Le Reporter sablais n°21 - Mai 2020

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VENDÉE

LIVRES

DÉCONFINEMENT: LA VENDÉE EST VERTE AU 30 AVRIL Page 18

RUBRIQUE LIVRES 10 OUVRAGES DONT LE PETIT TAMBOUR DE VENDÉE Page 19

LE REPORTER SABLAIS

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TOUTE LA VENDÉE

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N° 21 - 1er mai 2020

YVES AUVINET

INTERVIEW EXCLUSIVE

Mensuel - 3€

OUVERTURE DES PLAGES Le maire des Sables d’Olonne écrit au Premier ministre p.2

ANIMATIONS VG 2020 Festival du Film Voiles et Voiliers et les Ecrans de la Mer p.17

LE VENDÉE GLOBE 2020 MAINTIENT LE CAP! p.15

© Le Reporter sablais

RETOUR À LA MER YVES AUVINET

PRÉSIDENT DU CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE LA VENDÉE

Le député Stéphane Buchou pour des plages dynamiques dès le 11 mai 2020 p.16


Crise sanitaire

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LA LETTRE DU MAIRE AU PREMIER MINISTRE

QUID DE L’OUVERTURE DES PLAGES AUX SABLES D’OLONNE ?

Entre le 20 et le 30 avril 2020 planaient les plus grandes inquiétudes sur le processus et les dates du déconfinement. Après un mois et demi IPrésident de confinement, le de la République

avait annoncé que la date du déconfinement était prévue au 11 mai 2020. Cependant, tout ne serait pas rose pour tout le monde. Les bars et restaurants ne pourraient pas ouvrir, les grands événements sportifs et culturels seraient renvoyés au mois de septembre, les championnats de la Ligue de Football ne pourraient pas achever leur saison. Les grands festivals annulèrent tous leur édition tandis que Roland-Garros et le Tour de France cycliste décalèrent leurs dates afin de tenter de préserver l’essentiel.

I

Crainte d’une saison blanche pour le tourisme L’ouverture d’un certain nombre d’activités fut renvoyée au 1er juin 2020 dans l’attente de la connaissance de l’évolution des statistiques de la

pandémie du Covid-19. Et le Gouvernement décida aussi de mettre en place un déconfinement par département en tenant compte de la force de circulation du virus, des capacités hospitalières en réanimation ainsi que des possibilités de tests virologiques. Certains départements obtiendraient ainsi un code vert tandis que d’autres, trop contaminés seraient marqués, ponctuellement, d’un fer rouge, en attendant une évolution plus favorable pour eux. Si tout le monde est pleinement conscient des enjeux sanitaires et de la nécessaire protection de la population, la durée du confinement inquiète également en raison des répercussions économiques désastreuses qui en découle. Il a été beaucoup question des pertes pour les commerces non alimentaires,

contraints de rester fermés. Mais toutes les professions sont touchées, sans exclusive, et à l’approche de la saison estivale les craintes se sont prononcées. En effet, les bars et restaurants du littoral, les campings, les activités ludiques, les parcs d’attractions, les clubs de plage, l’hôtellerie etc.. en fait toute l’économie touristique risquait d’être touchée si rien n’était fait, rien décidé. Certains ne s’en reléveraient pas. Et la réouverture des Isemblé plages et du littoral a à beaucoup un

incontournable. Une ouverture dont la date n’a jamais été prononcée. Seule information diffusée: les plages ne pourraient pas ouvrir avant le 1er juin 2020,

ce qui ne signifiait nullement qu’elles ouvriraient le 1er juin.... Le risque était que la crainte d’un brassage de population ne renvoie cette possibilité d’ouverture au 1er septembre, condamnant du même coup la saison estivale. Fort de tous ces éléments, le maire des Sables d’Olonne, Yannick Moreau, a envoyé un courrier au Premier ministre Edouard Philippe dont voici l’essentiel. “Avec 400 millions de chiffre d’affaires annuel, le tourisme est le premier secteur d’activités économiques de la station balnéaire des Sables d’Olonne qui, avec Le Puy du Fou, constituent les deux locomotives touristiques de la Vendée.

CE QU’IL FAUT RETENIR Le courrier au Premier ministre Edouard Philippe a été envoyé le vendredi 24 avril 2020. Il y est fait mention des diverses dispositions qui pourraient être mises en place sur le plan sanitaire, de la distanciation, des

barrages afin de permettre l’ouverture des plages et chemins littoraux, élément essentiel pour l’économie touristique. La mise en place d’un fonds de compensation touristique est également souhaité.


Covid-19

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LA LETTRE DU MAIRE AU PREMIER MINISTRE

“Sinistrée par deux mois de confinement à un moment de l’année où elle se relance pour développer les réservations et la dynamique qui construisent un résultat annuel, l’économie touristique requiert tout notre soutien. “(...) Il me paraît urgent d’appeler la solidarité nationale à financer un fonds de compensation spécifique à destination des entreprises touristiques durement et durablement touchées par les conséquences de cette crise sanitaire. “ (...) La réouverture des espaces publics littoraux apparaît pour Les Sables d’Olonne comme pour l’ensemble des communes littorales françaises un enjeu majeur. Le maire soumet alors des propositions à la réflexion du Premier ministre, de M. Castex, délégué interministériel chargé du déconfinement, et du préfet de la Vendée. Ces propositions ont été prises en concertation avec les professionnels du tourisme de l’Agglomération des Sables d’Olonne.

- La réouverture des cheminements littoraux et du Remblai des Sables d’Olonne à compter du 12 mai 2020. Afin de favoriser la distanciation sociale serait prévue la piétonnisation en circulation à sens unique, vers le sud côté mer, et vers le nord côté terre. - La réouverture des plages à compter du lundi 1er juin 2020, ce qui permettrait à la Ville des Sables d’Olonne d’organiser sereinement la régulation de l’usage de ses plages avant la saison touristique. concept: la IuneNouveau grande plage deviendrait “Plage active”. Le souhait est de pouvoir ouvrir la grande Plage des Sables d’Olonne afin de relancer l’économie touristique littorale. Dans son courrier, le maire considère qu’en étant en mouvement il est plus facile de maintenir la nécessaire distanciation sociale. Exit donc les tenants du bronzage allongés quasiimmobiles sur une serviette de bain.

La plage sera réservée aux activités sportives de baignade, de glisse, de sports côtiers ou de balades. Des médiateurs seraient chargés de faire respecter ces nouvelles règles de fréquentation des plages notamment par le biais de mesures de filtrage et par la médiation. Il sera prévu de réarmer les postes de secours à partir de cette date du 1er juin 2020 afin qu’ils soient opérationnels dès cette ouverture. Redéfinition des espaces concédés du domaine public maritime Les exploitants des bars et restaurants sous concession pourront disposer d’espaces plus étendus afin de favoriser la distanciation de la clientèle sans sacrifier les capacités d’accueil.

Plage détente à partir Iréserve du 1er juillet 2020 sous de l’évolution positive de la crise sanitaire La plage active serait complétée par un périmètre de “plage détente” avec des médiateurs affectés à ces espaces et chargés de veiller au strict respect des mesures de protection sanitaire.

C

e courrier est complété par une demande au Gouvernement de faire confiance aux maires que ce soit en matière de circulation routière, de concessions de plages, de gestion de la police des propriéts domaniales littorales, d’ouvertures des cimétières, d’ouverture des marchés etc.. Le maire des Sables d’Olonne rappelle au Premier ministre Edouard Philippe combien les espaces littoraux sont en Vendée un puissant moteur d’attractivité et d’activité touristiques Comme ils le sont aussi en Seine-Maritime est-il ajouté rappelant ainsi à Edouard Philippe qu’avant d’être Premier ministre il fut aussi le maire d’une ville côtière, Le Havre, située dans ce département. n


Interview

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YVES AUVINET PRÉS. DU CONSEIL DÉPARTEMENTAL

IEW V R E E INT LUSIV EXC

Yves Auvinet, à son bureau, le 17 février 2020

I

Yves Auvinet est le président du Conseil départemental de la Vendée ainsi que le président de la SAEM Vendée Globe.

Avant-Propos Yves Auvinet est né en 1954 dans la commune vendéenne de La Ferrière. Son père Clément était meunier (et conseiller municipal de 1947 à 1977), et sa mère, Hélène Marsaud, femme au foyer. Il est le 6ème d’une grande fratrie de 7 enfants. Yves Auvinet a lui-même 3 enfants.

I

Parcours 1974: Secrétaire de mairie à La Ferrière jusqu’en 1987. - 1987: direction de la librairie diocésaine Siloë à La Rochesur-Yon. - 1992 à 97: Directeur du GIE des librairies Siloë. - 1994: Maire de La Ferrière. - 2008: Président de Trivalis. - 2008 à 2015: Président de l’Association des Maires et Présidents de Communautés de Vendée. - 2010: Conseiller général du canton des Essarts. - 2014: Conseiller départemental du canton de Chantonnay. - 2014: Président du Conseil

départemental de Vendée et Président de la SAEM Vendée-Globe. Le Reporter sablais: Après le primaire à La Ferrière, vous poursuivez au Petit séminaire diocésain de Chavagne-enPaillers, au Petit Séminaire des Herbiers (inauguré le 16 juillet 1950 par Mgr Cazaux) puis au Lycée Notre-Damedu-Roc à La Roche-sur-Yon. Vous obtenez votre Bac Gestion en juin 1972 ce qui vous permet d’être embauché comme Secrétaire de Mairie à La Ferrière, Marcel Rivière en étant alors le Maire. Un cursus scolaire dans des établissements religieux. Votre famille était-elle très religieuse et sur le plan scolaire, qu’est-ce que vous retenez de ces années de jeunesse sur le plan éducatif ou religieux: le don de soi, l’attention aux autres, une forme d’humanisme?

I

Yves Auvinet: Je suis né dans une famille très catholique et je suis rentré

volontairement au séminaire en 6ème. Je n’ai pas été poussé ni recruté comme certains enfants ont pu l’être à cette époque. J’ai effectué ma scolarité de la 6ème à la 4ème au Petit séminaire diocésain de Chavagne-en-Paillers, et la 3ème et la 2de au Petit séminaire des Herbiers. Je suis parti à la fin de la seconde car je souhaitais voir d’autres horizons. A cet âge là tout prend de l’importance, d’autant plus que l’on était en pension et que l’on subissait l’éloignement par rapport à nos familles, et comme beaucoup d’enfants j’avais souvent le « cafard ». Mais je dois reconnaître que cela a été extrêmement formateur: j’y ai appris la vie en collectivité et à assumer cet isolement. Cela m’a formé à l’engagement sous toutes ses formes et m’a beaucoup aidé, c’est sûr, dans toute ma progression ensuite, que ce soit à l’adolescence ou au début de ma vie professionnelle. LRS: Vous avez été secrétaire de Mairie pendant 13 ans. Est-ce là que vous

avez découvert, à travers les dossiers à traiter, les arcanes de l’Etat? J’ai pu découvrir au fil des des années, en suivant vos interventions depuis plusieurs années à la tête du département de la Vendée, en session ou sur le terrain sur l’ensemble du territoire, qu’il vous arrivait - parfois - de critiquer vertement l’Etat et.... Les arcanes de l’Etat

I

Yves Auvinet: .....Non? Vraiment? (rires). Je ne suis pas quelqu’un de clivant, je suis respectueux des institutions et des personnes qui les dirigent mais je pense qu’à certains moments il est important de donner ma position en tant que président du département notamment lorsque les choses me paraissent porter atteinte à la vie de ce territoire, que ce soit sur le plan législatif ou financier, que ce soit sur le plan de l’autonomie ou du fonctionnement. Je pense sincèrement aujourd’hui qu’au moment où se prépare la Loi sur la décentralisation, la différenciation et déconcentration (Note de la revue: futur Projet de Loi « 3D » qui a pour ambition


Interview

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YVES AUVINET

Lycée Notre-Dame du Roc à La Roche-sur-Yon

de transformer les relations entre l’Etat et les collectivités territoriales) que l’Etat s’enrichirait à prendre en compte les contributions des élus locaux. L’Etat doit retenir notre volonté de faire avancer le territoire d’une manière globale en nous laissant les facultés et les possibilités de pouvoir gouverner, fonctionner - certes dans un cadre - d’une manière plus indépendante que cela n’est le cas aujourd’hui. Nous sommes cernés par un amoncellement de législations, de normes, d’aspects juridiques…de contraintes… Quand j’interviens sur cette problématique, ce n’est pas dans un esprit partisan. Réagir ainsi n’est pas dans ma sensibilité habituelle mais nous avons tellement de difficultés les uns et les autres - comme du plus haut au plus bas de l’Etat - qu’il est impératif qu’il y ait une véritable écoute et surtout que l’on soit respecté. Afin de pouvoir avancer ensemble dans le bon sens. LRS: Revenons à la période où vous étiez

Secrétaire de Mairie, quelle différence à votre avis en matière d’indépendance, de contraintes vis-à-vis de l’Etat. Quelles évolutions ressentezvous?

I

Yves Auvinet: J’ai pris mon poste de Secrétaire de mairie le 1er janvier 1974. Et ça n’a rien à voir, mais alors rien à voir. Je ne suis pas comme certains qui sont dans la nostalgie permanente du passé mais il faut bien s’appuyer sur l’histoire pour analyser les choses et envisager l’avenir. Je trouve sincèrement que l’Etat avait alors bien moins de poids qu’aujourd’hui, même s’il était bien en place car à l’époque les transformations liées à la décentralisation n’étaient pas effectives (Note de la Revue: Acte I de la décentralisation: lois des 7 janvier et 22 juillet 1983 puis 25 lois jusqu’en 1986). Et puis, il faut bien reconnaître que les dossiers n’étaient pas aussi complexes qu’aujourd’hui. LRS: Le 1er septembre 1987, vous prenez la direction de la librairie diocésaine Siloë à La Roche-sur-Yon. D’où vient cette reconversion? Est-

ce Michel Thierry qui vous propose cela? Vous aimiez déjà la littérature et les livres? La librairie Siloë

I

Yves Auvinet: Pourquoi ce changement au bout de 13 ans...? J’avais fait un peu le tour à mon poste de Secrétaire de mairie. J’aurais pu continuer ce métier ailleurs mais ce n’était pas évident de trouver un poste sur une autre commune en Vendée. Or j’étais très attaché à La Ferrière et à mon sérail de naissance et je ne me voyais pas partir, quitter mes racines. Il y a eu cette opportunité: je connaissais cette librairie diocésaine à La Rochesur-Yon et, un jour, on m’a annoncé que le poste pour sa gestion allait être disponible. J’ai postulé et ai été retenu. Pour moi, il s’agissait d’un changement de cap, je n’étais pas du tout en froid avec la mairie de La Ferrière et, même si j’aimais les livres, je n’avais jamais été libraire! L’aventure avec Michel Thierry, ce n’était pas là, cela s’est déroulé ensuite. Là, il s’agissait d’une librairie d’essence diocésaine en

Vendée, située rue du Maréchal Joffre, qui existe d’ailleurs toujours. (Note de la Revue: la Sarl Siloë Sype a été créée le 7 novembre 1968. La dénomination était Société Yonnaise pour la Promotion de l’Education - S.Y.P.E. Michel Thierry était alors sur Laval. En 1979 Michel Thierry originaire d’Angers - reprend la Librairie de la Pierre située dans le centre ville de Laval, et la rebaptise Siloë, du nom d’une fontaine de Jérusalem). J’ai beaucoup travaillé ensuite avec Michel Thierry à partir de 1988. Je me suis beaucoup investi dans ce milieu et j’ai alors rejoint le groupement Siloë que Michel Thierry avait créé avec au départ 6 ou 7 libraires à travers la France. Et J’ai été président de ce Groupement d’intérêt économique GIE Siloë pendant 5 ans, de 1992 à 97. Durant ces 5 ans, cela faisait beaucoup de choses à gérer à la fois: la librairie de La Roche-sur-Yon, le GIE Siloë, et en plus la mairie de La Ferrière car j’avais pris la succession du maire décédé


Interview

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YVES AUVINET

1ère édition française du Petit Prince en 1943

Librairie Siloë à La Roche-sur-Yon

en 1994, Marcel Rivière. (Note de la Revue: Siloë: souhaitant “renouer avec la tradition du libraire-éditeur”, Michel Thierry fonde en 1982 les éditions Siloë dont il installe le siège à Nantes. En 1988, il fonde le groupement des librairies Siloë sur le thème de la littérature et de la pensée religieuse avec un GIE qui comprend au début une dizaine de librairies puis en comprendra 65! Il participera aussi à l’Asfodel et à l’Inst. sup. des Métiers du Livre à Laval. En 2008, Michel Thierry cède sa librairie de Laval et la maison d’édition (600 ouvrages sur la littérature, l’histoire régionale, l’architecture, la gastronomie, les livres d’art, la spiritualité, la jeunesse, l’actualité des régions de l’Ouest sont les domaines représentés. Il décède en 2013. La même année, pour des raisons financières, le GIE des 47 librairies Siloë cesse de fonctionner mais les librairies ont poursuivi individuellement leur activité). LRS: Vous aimiez les livres mais vous n’aviez jamais été

libraire. C’était alors purement administratif, une opportunité pour changer de cap, ou quelque chose a guidé votre choix?

I

Yves Auvinet: J’ai fait ce choix car au coeur de cette fonction il y avait le livre. Mais autour du livre, il y avait un rôle qui m’intéressait consistant en l’animation d’une équipe, au développement d’un lieu, une librairie catholique, sans compter les liens avec tous les partenaires, l’évêché, les paroisses, les mouvements catholiques. J’ai toujours eu l’animation dans mes gênes et c’était donc une manière de m’impliquer. J’ai suivi une formation accélérée sur le livre et ses caractéristiques, et j’ai eu beaucoup de chance de côtoyer des gens formidables qui étaient dans l’équipe de la Sype à l’époque, comme Michel Thierry par exemple. Ils m’ont beaucoup appris et m’ont aidé à développer mes connaissances sur ce métier passionnant mais aussi sur toutes les difficultés que l’on peut y rencontrer - un métier pas comme les autres car on ne vend pas des livres comme on vend des chaussures ou des

Mairie de La Ferrière

savonnettes! -. C’est vraiment une étape de ma vie que j’ai beaucoup appréciée. Le Petit Prince LRS: Votre livre préféré est-il toujours Le Petit Prince (publié en 1943) ? Pourquoi et en quoi l’aviateur et écrivain-poète Antoine de St-Exupéry vous plaît-il ? Aimez-vous toute son oeuvre ou seulement Le Petit Prince?

I

Yves Auvinet: J’ai lu pratiquement toute l’oeuvre de Saint-Exupéry. Mais c’était il y a longtemps. En fin de 4ème ou 3ème, j’avais réalisé un montage audio de SaintExupéry. Le Petit Prince est mon livre préféré car c’est un livre dans lequel je me retrouve facilement, la rose, le renard, l’amitié, toutes les planètes avec les différents personnages qui en disent beaucoup sur le monde d’aujourd’hui. Je trouve qu’il y a énormément de choses dans ce livre et je le reprends régulièrement, c’est marrant d’ailleurs. Je possède différentes versions françaises de cet ouvrage. J’ai même réalisé un petit spectacle privé de chorale

avec des extraits du Petit Prince, avec un groupe dont je m’occupe depuis 1990. J’ai aussi été surpris de voir que le maire d’une commune jumelée avec La Ferrière, Wandlitz (ex-Allemagne de l’Est), avait Le Petit Prince dans sa bibliothèque, en allemand. Le Petit Prince, c’est universel! LRS: Malgré vos activités avezvous le temps de lire? Et quels sont vos thèmes privilégiés: histoire, littérature, poèmes, religion, BD?

I

Yves Auvinet: Oui je lis toujours. Sur des thèmes plutôt variés. S’il m’arrive de m’atteler à un livre compliqué, j’en ai d’autres sous la main qui le sont moins parce que c’est surtout le soir que je lis et certains soirs il faut que ça puisse me détendre. Je viens de lire le livre de Sylvain Tesson qui était venu animer une de nos conférences: La panthère des neiges. J’ai lu un autre livre sélectionné également pour le Prix Renaudot, par un djiboutien d’origine Abdourahman A. Waberi (la petite fille de son second mariage lui demande Papa Pourquoi tu danses quand tu


Interview

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YVES AUVINET

Le Centre culturel de La Ferrière

marches?) car en fait il a eu la polio dans son enfance. J’ai appris beaucoup de choses dans cette lecture. Et je viens de me lancer dans le Prix Goncourt - Soif d’Amélie Nothomb - car j’avais vu quelques citations et ça m’a donné envie de le lire. Mais je lis régulièrement, deux ou trois livre par mois. Et je viens d’acheter le livre sur l’exhortation du pape François, Gaudete et Exsultate, ainsi que celui du Président de la Conférence épiscopale des Evêques de France - Eric de Moulins-Beaufort, L’Eglise face à ses défis. Il faut varier….. Mais comme il faut lire les journaux le matin, plus quelques-uns dans la journée, le soir je réserve mes lectures à des livres. LRS: En 1994, vous avez 40 ans. Le Maire de la Ferrière Marcel Rivière décède. Attaché à votre commune, vous vous présentez et êtes élu en avril 1994. Réélu en 1995, puis en 2001, 2008 et 2014. Vous allez resté 21 ans comme Maire de La Ferrière et serez aussi élu à l’Agglomération de La Roche-sur-Yon. En 1995 vous devenez Vice-PrésidentPrésident de Trivalis (synd.

mixte de traitement des déchets ménagers) puis Président en 2008. Quelles sont les réalisations qui vous paraissent les plus importantes et dont vous avez encore le souvenir?

I

Yves Auvinet: J’ai succédé au maire avec qui j’avais travaillé pendant 13 ans. Marcel Rivière m’avait toujours vu lui succéder, ce qu’à l’époque je n’avais pas vraiment envisagé. Il avait été un bâtisseur et avait laissé de gros chantiers, dont le Centre culturel qu’il n’a malheureusement pas pu voir terminé à deux mois près. Quand j’ai pris les rênes, il a fallu valoriser tous ces nouveaux espaces. Comme grosse réalisation sous mon mandat, je citerai l’agrandissement de la mairie - un bâtiment qui a subi un incendie en décembre 2019 et ça c’est terrible! -. Ce fut un gros chantier à réaliser à l’époque et vraiment nécessaire car nous étions à l’étroit dans cette petite mairie. D’ailleurs, il a fallu acheter des terres pour pouvoir agrandir cette mairie. Nous avons aussi amélioré les conditions d’accueil du complexe sportif ainsi que de l’Ehpad, en 2000. Nous avons réalisé de

nombreux embellissements afin de rendre attractif l’ensemble du bourg et par là-même rendre sympathique et agréable ce village. On a fait aussi un gros travail sur les écoles. Quand je suis arrivé à La Ferrière il y avait 2000 habitants, il y en a aujourd’hui 5500. Il faut désormais un cadre bien établi pour l’ensemble des secteurs, scolaire, culturel et sportif. Les Fusions

I

Yves Auvinet: Parmi les réalisations dont je suis assez fier, sur le plan culturel, il y a le lancement du Festival de l’art et de la matière « Les Fusions » du 28 mai au 5 juin 2005. Il existait à La Ferrière des mines de fer. On a donc choisi ce thème pour le festival car plus c’est incarné dans le territoire, plus les habitants se l’approprient, c’est en effet positif et valorisant pour euxmêmes. « Les Fusions », c’était assez démentiel d’ailleurs. Mon prédécesseur avait souhaité que le Centre culturel soit un lieu d’exposition: Michel Gaborit qui était artiste peintre, avait réussi à mettre en place de très belles expositions durant

ce festival. « Les Fusions » traitaient de l’histoire, des arts du feu, des technologies et proposaient des spectacles. Il y avait trois volets principaux: - L’histoire: pourquoi le fer à La Ferrière, qu’est-ce qu’on faisait à La Ferrière? - L’art: avec des sculptures de fer et de bronze dans une halle décorée de 500 m2. Et une autre petite halle d’exposition avec des oeuvres en verre, absolument magnifique à l’oeil. La terre, le fer et le verre, tout était relié par le feu. - Le fer aujourd’hui: qu’est ce qu’on fait aujourd’hui du fer ? J’avais un accord avec l’Union de la Métallurgie (UIMM), ce qui a permis de mettre en avant 30 métiers, d’abord avec un film d’explications, et ensuite au travers de la mise en valeur d’un objet en lien avec le fer. Des associations ont participé, des bibliothèques ont proposé des livres dont le thème portait sur le fer, à la salle de cinéma furent projetés des films sur le fer etc… Enfin un spectacle autour des fusions fut donné dans les Jardins de la mairie le premier week-end et s’acheva le week-end suivant devant 5000 personnes!


Interview

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YVES AUVINET

Centre de Tri Trivalis © Photo: Trivalis

On y voyait un musicien jouant de la musique en utilisant des chalumeaux sur des orgues à base de fer et de verre. Les intermèdes étaient agrémentés de saynettes de quelques minutes comprenant différents tableaux: des mariés, des chorales retraçant la chute du mur de Berlin, de la pyrotechnie etc… Ce fut énorme, sensationnel! Mais cela avait demandé trop d’énergie et il n’y eût donc qu’une seule édition. Ce festival a sûrement contribué à réunir les gens dans une commune où il pouvait y avoir des conflits et parfois des ambiances délétères. Une commune, ce sont des gens qui vivent les uns avec les autres et c’est tellement plus agréable quand ça fonctionne de concert, et quelles que soient les sensibilités. Quand tout le monde se rassemble autour d’événements comme cela, quel que soit le niveau social, c’est assez extraordinaire! LRS: A l’Agglomération, sous votre mandat, il y a eu concernant Trivalis (environnement, déchets…) une « péréquation des coûts ».

Siège de l’Ass. des Maires de Vendée

Expliquez-nous quel était le but..

I

Yves Auvinet: La volonté que j’ai eu à la suite de JeanClaude Merceron - Trivalis étant un syndicat départemental qui réunissait toutes les structures de traitement de déchets ménagers, d’ailleurs pas toujours facile à gérer - a été que quel que soit l’endroit où l’on habite en Vendée il y ait une égalité de traitement entre tous les Vendéens sur le plan financier. C’est la base que je souhaitais à l’époque, mais depuis cela a été amendé car il a fallu prendre en compte de nombreux facteurs. Je trouvais que cela avait du sens dans un département où l’on est habitué à un certain esprit collectif. Lorsque l’on a lancé tous ces projets de traitement de déchets, nous fûmes sans doute trop ambitieux car on ne mesurait pas à l’époque l’attention que les gens finiraient par porter au tri des déchets ce qui a entraîné une baisse drastique des déchets ménagers (depuis 5 ans la Vendée est la première en qualité de tri). Nous avions alors prévu 5 centres de tris mécaniques-

biologique; on en a réalisé deux et c’est aujourd’hui suffisant. Prévu également du foncier pour réaliser 5 ou 6 sites d’enfouissement technique; or aujourd’hui les besoins sont couverts avec trois sites. Tant mieux! On a pris de l’avance dans certains domaines. LRS: La même année que celle de votre présidence à Trivalis, vous devenez le 5 juin 2008 Président de l’Association des Maires de Vendée et vous le serez jusqu’en 2015. Vous avez succédé à Dominique Caillaud, ex-maire de St-Florent des Bois. Il s’agit d’une période très délicate en raison des tensions entre Philippe de Villiers et Bruno Retailleau. Pour cette présidence deux personnes souhaitaient se porter candidats, vous Yves Auvinet, et Antoine Chéreau, proche de Philippe de Villiers. Cela aurait pu exacerber les tensions mais finalement Antoine Chéreau a préféré ne pas se présenter. C’était il y a 12 ans mais comme nous retraçons votre carrière sur le plan historique pouvezvous nous expliquer pourquoi et comment le choix s’est finalement porté sur vous?

I

Yves Auvinet: J’ai toujours entretenu de bonnes relations avec Antoine, et Philippe en poste à l’époque (NDLR: président du Conseil général du 3 octobre 1988 au 31 octobre 2010). Ça me met toujours un peu mal à l’aise de le dire comme ça, mais on est venu me chercher pour devenir président de l’association des maires. Et bien avant les élections municipales! (NDLR: les 9 et 16 mars 2008.) Je n’avais pas fait la Une de la Presse à l’époque….. Et après les résultats de ces élections, les mêmes m’ont demandé d’y aller, de me présenter à la présidence de l’Association des Maires de Vendée. Je suis allé jusqu’au bout. On s’en est expliqué avec Antoine, avant et après, et je fus effectivement et finalement le seul candidat. Et j’ai été élu président des maires. A l’époque, lorsqu’on m’a coopté pour ça, je ne peux pas vraiment dire que je tombais des nues; en effet, quand on est élu depuis quelques années, que l’on a été à des postes d’administrateurs de certaines structures, peut être qu’on se fait davantage remarqué que d’autres.


Interview

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YVES AUVINET

Philippe de Villiers

Bruno Retailleau

J’ai pris ça un peu comme un cadeau de la part de mes collègues élus maires. J’ai été très bien élu, et honnêtement ce n’est pas vraiment un mandat, on se trouve davantage dans l’esprit d’une association, et c’est très gratifiant d’être président des maires de Vendée. LRS: Justement, on ne sait pas grand chose de cette période vous concernant à la tête de l’Association des Maires. de Vendée. Qu’est-ce que vous en retenez, quelles actions ou structurations avez-vous mené durant un mandat assez long de 7 années ? Est-ce un poste qui permet vraiment d’influer sur l’administration?

I

Yves Auvinet: C’est effectivement une association qui est assez forte, je ne sais pas si on peut parler de pouvoir, mais elle est présente partout de manière très transversale. La fonction de président de l’association des Maires impose d’être au milieu de ses pairs en permanence mais aussi en lien avec tous les services de l’Etat et tous les services qui ont affaire d’une manière plus ou moins directe avec les maires.

Le Carrefour des Maires

I

Yves Auvinet: Quand je suis devenu président, j’ai proposé un certain nombre d’activités nouvelles. La formation, les échanges sont très importants: par exemple, on a lancé Le Carrefour des maires pour lequel il y a eu de nombreuses demandes portant sur des sujets concernant directement les maires. Par exemple des tables rondes autour de différentes thématiques comme « Citoyens, élus, agents, comment les associer au projet de territoire? » (NDLR: Le Carrefour des Maires a été initié en 2009 par Yves Auvinet: 2009 à Challans, 2011 aux Herbiers, 2013 aux Sables-d’Olonne, 2015 à Fontenay-le-Comte, 2018 à Saint-Jean-de-Monts). On fait beaucoup de rencontres, beaucoup de belles rencontres, Président des Maires de Vendée, c’est une fonction extrêmement enrichissante. Le jour où j’ai arrêté, il y a deux choses qui m’ont fait mal: - ne plus être maire, car à cause de la loi sur les cumuls j’ai dû arrêter ce mandat de maire, je m’y attendais, je m’y préparais mais ça fait tout

drôle….. (NDLR: le 2 avril 2015, Yves Auvinet devient Président du Conseil départemental de la Vendée à la suite de Bruno Retailleau. Il démissionne de la Mairie de La Ferrière le 9 avril 2015 en raison de la loi sur le cumul des mandats ne lui permettant pas de rester maire. Il pourrait rester simple Conseiller municipal mais choisit de ne pas l’être). - et, de fait, abandonner l’association des maires en 2015. Et j’avoue que j’aimais beaucoup cette association. Philippe de Villiers et Bruno Retailleau LRS: Le 31 octobre 2010, la démission de Philippe de Villiers est effective après 22 ans à la tête du département de la Vendée. Vous êtes alors depuis deux ans le Président de l’Association des Maires de Vendée et Vice-Président de l’Agglomération de La Rochesur-Yon. Certains ont été au coeur de la déchirure. Vous-mêmes, vous vous trouvez « où » durant ces moments difficiles, en plein coeur du conflit ou un peu à l’écart comme le serait un observateur sans vouloir influer?

Dix après, sans rentrer dans les polémiques mais juste pour avoir une vision historique, quelle est votre impression, cela a-t-il été dommageable pour la Vendée?

I

Yves Auvinet: Ça a été douloureux d’une manière globale pour beaucoup de gens à ce moment là, et j’en faisais partie. Mais j’aime mieux parler de ce qui se passe aujourd’hui avec le recul au poste où je suis, où j’ai remplacé deux personnages qui ont fait l’histoire récente de la Vendée. Je ne rentrerai pas dans le conflit, ça ne me regarde pas et je ne veux surtout pas. Je dirais que ce sont deux beaux talents et c’est un peu incompréhensible d’en arriver là. Ce sont les aléas de la vie et il ne m’appartient pas de juger en quoi que ce soit. LRS: Pendant toutes ces années, il semble que vous soyez sous l’étiquette DVD. Mais c’est une étiquette très générale. Quel est votre vrai positionnement politique, centre, centre droit, LR ex UMP / RPR ?

I

Yves Auvinet: Centre droit. J’ai été LR un moment mais


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YVES AUVINET

Le Journal de la Vendée titre sur les 160 M€ du Plan Collèges

je ne suis le suis plus, même si aujourd’hui il y a un certain nombre de choses que je ne renie pas du tout des LR, mais je suis Centre droit. Divers droite: dans les élections locales tout le monde savait ce que j’étais et je n’ai jamais demandé les étiquettes des gens qui se présentaient avec moi car je trouve dans la gestion d’une commune, il faut être respectueux et surtout pouvoir s’appuyer sur une équipe de gens motivés et qui ont envie de faire avancer la commune. C’est ça le principal. Que retenir de votre action? LRS: Aujourd’hui, vous êtes président du Conseil départemental. Vous avez été élu le 2 avril 2015. L’année prochaine, au Printemps 2021, cela fera 6 ans. Philippe de Villiers et Bruno Retailleau ont pris les rênes à une époque où la Vendée manquait fortement de structures. Ont été réalisés des autoroutes, le TGV, le Vendéspace, des Vendéopôles etc… Des réalisations « visibles ». Après ces deux grandes personnalités, il est difficile de mettre en avant pour le

président que vous êtes des réalisations « médiatiques ». Qu’est-ce que vous aimeriez que les Vendéens retiennent parmi les réalisations dont vous êtes le plus fier et qui ne sont pas forcément très visibles?

I

Yves Auvinet: Je suis quelqu’un qui sert. On est là pour servir. Remplacer deux figures comme Philippe ou Bruno ce n’est pas tout à fait évident. Comme je l’ai dit à tous les deux, je ne ferais jamais du de Villiers ou du Retailleau, je ferai du Auvinet! Je suis très respectueux du travail qu’ils ont pu faire tous les deux, c’est un travail remarquable qui a sans nul doute fait passer le département de la Vendée dans une autre dimension en terme de communication et d’aura. En ce qui me concerne, je me suis employé à poursuivre ce travail. Je ne ferai pas un autre Vendéspace mais il est là aujourd’hui et quel bonheur de l’avoir! Merci à tous les deux! Le Vendéspace a été initié quand Philippe était président du Conseil général et il a été réalisé quand Bruno était président. C’est un bonheur

pour moi mais aussi pour beaucoup de gens d’avoir un tel équipement sur le département. Si je prends sans faire de classification particulière, ce qui est fait par le département de la Vendée au niveau des collèges est assez extraordinaire. Le Plan que l’on vient de terminer était d’un montant de 160 millions d’€. Celui que l’on relance maintenant porte sur 160 millions supplémentaires car nous avons besoin de remettre des collèges à niveau, d’en rénover, mais aussi d’en construire de nouveaux car la population croît et il faut mettre à disposition de nos jeunes - qui sont notre avenir - des équipements dignes de ce nom afin de leur permettre de travailler dans de bonnes conditions. Aujourd’hui, les projets de collèges portent sur Luçon et Talmont-St-Hilaire. Tout le travail réalisé pour les collèges représente une certaine fierté pour nous, au nom du département. Concernant les routes, là aussi je poursuis le travail car sur notre département rural, bien irrigué par les autoroutes et les 2 x 2 voies, des besoins sont

encore nécessaires comme pour la liaison La Roche / Challans qui est incontournable. On réfléchit aussi à la liaison Aizenay / St-Gilles-Croix-deVie. Il y a de nombreux dossiers aujourd’hui que l’on concrétise pour un service que l’on doit apporter aux Vendéens. Par exemple, le Très Haut Débit, un dossier essentiel porté par Vendée Numérique dans lequel on s’engage d’une manière forte au niveau du financement avec un travail remarquable réalisé par Vendée Numérique. C’est un grand chantier qui a démarré à peine avant que je prenne la présidence et qui va se concrétiser définitivement en 2023. Nous avons en charge de nombreux dossiers importants mais qui ne sont pas forcément médiatisés. Le département a la compétence sociale qui représente plus de la moitié de notre budget de fonctionnement! Ce fut pour moi une préoccupation quasipermanente que nous ayons des effectifs adaptés aux différentes compétences: personnes âgées, handicap, RSA, famille, enfance en difficulté.


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YVES AUVINET

Les Jardins de Thiré William Christie Plan routier de la Vendée 2010 - 2020

J’attache beaucoup d’importance à ces dossiers sociaux - j’ai fait récemment une visite chez un accueillant familial qui s’occupe de trois personnes - donc des dossiers pas “visibles” mais qui pour moi sont fondamentaux. Sites départementaux LRS: Comment se portent les sites départementaux ?

I

Yves Auvinet: C’est notre histoire! Elle est ce qu’elle est mais elle forge un peu ce que mes prédécesseurs ont fait et que j’essaye de poursuivre au travers de nos sites départementaux. Nous avons la chance de les avoir, il faut les entretenir, les faire vivre , les animer, et je trouve que c’est une belle récompense que cette année près de 450.000 personnes soient allées dans nos sites départementaux Cela signifie que les efforts que l’on fait dans ce domaine là ne sont pas des efforts vains, avec quelques cerises sur le gâteau que sont des festivals comme celui de Thiré (Jardins de William Christie), celui de La Chabotterie etc C’est une chance de pouvoir

Historial de la Vendée

proposer aux Vendéens, à des tarifs extrêmement compétitifs, de participer à événements, de voir des spectacles d’une qualité qui habituellement nécessitent d’aller sur Nantes ou Paris. Sans oublier les programmes du Vendéspace ou le Festival de Printemps au Château de Terre neuve. Les Dossiers LRS: Aéroport de Notre-Dame des Landes. Comme Bruno Retailleau, vous étiez favorable à cet aéroport. Les nombreuses péripéties liées à la Zad ont conduit le Gouvernement à se désengager. Mais il y a aussi l’A831, les Parcs éoliens en mer, le projet de Port-Brétignolles…. *Notre-Dame des Landes: on peut comprendre votre position qui était d’apporter un projet structurant impliquant un développement économique et démographique pour tout l’Ouest, avec un lien avec la LGV Paris-Rennes. Mais d’un autre côté, des entrepreneurs vendéens - et même des particuliers - y étaient opposés car cela rallongeait de 2h l’accès à l’aéroport. Votre opinion

aujourd’hui sur cet échec ? *L’A831: c’est un peu le dossier structurant majeur de votre mandat. L’objectif est de désenclaver le sudVendée avec une autoroute de Fontenay-le-Comte à Rochefort sur 64 km. Alors que vous étiez au bord de la validation, l’Utilité publique obtenue, que Manuel Valls semblait favorable, Ségolène Royal alors Ministre de l’Ecologie refuse la prolongation nécessaire de l’Utilité publique en juillet 2015, ce qui enterre pour longtemps le dossier. On est en plein dans un dossier écologique. Certains élus déclarent avoir besoin de cette autoroute pour le développement et affirment que les flux routiers existent déjà, mais dans de mauvaises conditions. Est-ce que vous comprenez la position de la ministre qui ne veut pas « laisser détruire le Marais poitevin »?? Récemment, le 23 janvier 2020, vous avez pu rencontrer le secrétaire d’Etat aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, et avez rappelé la promesse de l’Etat de réaliser un projet alternatif et de prendre à sa charge

les frais d’études. Celui-ci a proposé que 2 options soient étudiées: un projet autoroutier ou un tracé reprenant prioritairement les itinéraires existants. Expliquez nous: quelle différence avec le projet autoroutier précédent.. ? *Parcs éoliens vendéens en mer (offshore): Le Préfet de la Vendée a récemment validé les éoliennes au large de l’Ile d’Yeu et de Noirmoutier, le Conseil d’Etat ayant rejeté le dernier recours. Mais des études commencent à apparaître avec un peu de recul - montrant que les investissements financiers sont excessifs au regard des retombées que l’on peut envisager en terme d’énergie, des lobbies auraient exagérément influencé des décideurs. On parle même de pollution visuelle excessive qui toucherait de nombreux sites y compris en Vendée. Quelle est votre position sur ces réalisations, notamment offshore? Faut-il comme certains le demandent limiter désormais les « quotas » d’éoliennes? *Projet de Port Brétignolles: Là aussi on est confronté à une fronde et même à la présence


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YVES AUVINET

Les élus de Vendée et Charente-Maritime manifestent pour l’A831

Manifestation à la Ferme de la Normandelière Projet de Port-Brétignolles

d’une Zad. Certains estiment que ce projet a 30 ans de retard, qu’il n’est plus en phase avec les besoins d’aujourd’hui et qu’il porte en lui les germes de désastres écologiques. Vous y êtes favorables. Votre position peut laisser penser que, à la fois, vous soutenez un élu qui a du poids dans le département, et que vous souhaitez développer des initiatives susceptibles d’apporter de l’emploi et profitables économiquement à la Vendée. Votre mandat est ponctué par des oppositions à tous ces dossiers, des oppositions liées à la défense de l’environnement et à l’écologie! Quel est votre sentiment et votre vision des choses au regard de l’évolution de ces dossiers ?

I

Yves Auvinet: Moi je suis très républicain. Nous sommes dans une société de droits et de devoirs! Quand un dossier fait l’objet de procédures judiciaires, et que tous les recours sont purgés, et que le dossier est donc avalisé, je considère alors qu’il y a un moment où le projet doit se concrétiser. Si l’on veut que la

France avance, que notre pays avance, il faut être légitimiste ! Pour l’arrêt de l’A831 c’est un scandale ! C’est dur, j’étais déjà président quand l’A831 a été arrêtée. Nous étions à ce moment là prêts à lancer l’appel d’offres. L’autoroute serait quasiment terminée aujourd’hui et on ne serait pas à se poser les questions que l’on se pose à ce sujet en ce moment ! Pour Notre-Dame des Landes, le Gouvernement a fait un choix et je trouve là aussi inadmissible que ce chantier ne se soit pas concrétisé, que l’on soit pour ou que l’on soit contre, pour Notre-Dame-desLandes tous les recours étaient purgés! Désormais il faut gérer le problème du côté de NantesAtlantique où rien n’avait été prévu ! Pour Port-Brétignolles, c’est de la même veine ! Que l’on soit pour ou contre, si les choses n’ont pas été faites dans les règles de l’art il y a des recours et le tribunal statuera. Les minorités doivent-elles systématiquement faire capoter tous les dossiers? Mais que vont faire l’Etat, les Régions, les départements et les communes demain s’il suffit de

quelques personnes s’opposant à tel ou tel projet. L’Etat a son rôle à jouer. Pour nous collectivités locales c’est désarmant car il y a un moment où le droit doit primer. Pour moi, on entame un peu ce que représente la République et ça peut être lourd de conséquences à un moment ou un autre. L’Etat régalien se doit à un moment de prendre des décisions. Tramway du Littoral LRS: Parlons un peu de prospective en matière de transports même si certains relèvent de la compétence de la Région. Demain, le littoral sera sur-habité. Il n’existera pas de métro comme dans les grandes villes. Les routes littorales seront très encombrées comme c’est déjà le cas sur la Côte d’azur. N’est-il pas temps de commencer des études préliminaires sur un éventuel tramway littoral pour décompresser, oxygéner le littoral vendéen. Sinon, aprèsdemain, il deviendra impossible de circuler sur les côtes vendéennes, la circulation sera invivable, hors aussi bien pour le quotidien des

habitants, l’économie que pour le tourisme il faut privilégier des déplacements rapides. Il existe en Belgique un tramway qui longe toute le littoral belge. Cela peut-être une liaison intéressante à découvrir et explorer. (NDLR: Le tramway belge Kusttram comporte 67 arrêts entre La Panne et Knokke, entre la frontière française et la frontière néerlandaise, sur 67 km - contre une centaine de km en Vendée entre Fromentine et La Faute-sur-Mer -. Le parcours total se fait entre 2h 1/2 et 3h. Hors des villes, le tramway circule à 70 km/h bien plus vite que la moyenne en voiture).

I

Yves Auvinet: Au niveau des transports, il peut y avoir des problèmes, notamment durant l’été. Je me souviens avoir mis 2h20 entre Les Sables d’Olonne et Noirmoutier un jour de juillet. Là encore on est peut-être encore trop bien loti…. Tout le monde aime bien avoir sa petite voiture pour aller à son boulot ou son commerce habituel. Mais ça devient déraisonnable. La prospective a amené le département à lancer le projet « Vendée 2040 ». Il n’y aura


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YVES AUVINET

Tramway du Littoral belge (Kusttram)

pas de recettes miracles, mais pour aborder tous les dossiers le mieux possible nous devons mener des réflexions en amont. On doit aussi se poser certaines questions sur le futur du bord de mer, et ce sont des questions que l’on se pose au travers du « Plan Ambition maritime » que nous avons lancé. L’homme est fort mais la nature aussi, et on ne m’enlèvera pas l’idée qu’il y a un moment où la nature est plus forte que l’homme. Il faut en être conscient! Et sans parler de la tempête Xynthia , il faut être très vigilant. Il n’y a pas d’idées pour moi qui soient singulières dans la réflexion par rapport à l’avenir et malheureusement nous, les élus, sommes souvent dans l’immédiateté! Il m’arrive souvent de parler de Vendée 2040 à des chefs d’entreprises alors qu’ils sont en train de se demander ce qui va se passer le lendemain matin dans leur entreprise! Il faut toujours nuancer les propos… Il faut écouter toutes les idées, les réflexions, et surtout ne jamais se dire que c’est illusoire car demain on sera dans un autre monde, un monde qui aura évolué!

Et il faut parfois quitter l’immédiateté, s’arrêter, se poser, comme ont pu le faire des élus et des candidats lors des Municipales 2020 en se disant, bon qu’est-ce qu’on veut aujourd’hui pour notre commune pour les six ans à venir…! On a besoin de ces temps de réflexion, même au niveau d’un département. Avec Vendée 2040, on n’apportera pas toutes les réponses mais quand je vois les évolutions technologiques depuis 1974 alors que j’étais Secrétaire de mairie, quand je vois la vitesse à laquelle vont les choses…. Tout ne se fera pas du jour au lendemain, mais il faudra bien réfléchir à des choses que l’on n’aurait pas imaginé, par exemple sur la côte, vers le Bassin d’Arcachon, on déplace carrément des infrastructures immobilières car elles se trouvent trop près de la mer ! Il va falloir avoir des réflexions mais aussi prendre en compte de nécessaires anticipations ! LRS: En Vendée, on pense beaucoup grâce au tourisme au développement économique et de l’emploi…mais on commence à entendre des gens dire qu’ils n’en peuvent

plus du tourisme, avec ses embouteillages et ses plages envahies. Oui, aujourd’hui, des voix se lèvent critiquant le tourisme à l’excès, un littoral bétonné etc… Ne risque-t-on pas de transformer la Vendée en Languedoc… en perdant une certaine image, une certaine identité ?

I

Yves Auvinet: Cela fait partie des questions que les responsables du tourisme se posent et on voit bien que la qualité des structures d’accueil, dont les meublés, doit monter en gamme. Je ne pense pas que ce soit la course à l’échalotte dans tous les domaines mais il faut faire très attention car sans aller jusqu’à dire que le succès touristique peut être éphémère, il ne faut pas oublier qu’il ne faut parfois pas grand chose pour casser une dynamique. Alors, ce sont de vraies questions ! Est-ce que bien aujourd’hui de recevoir 5000 personnes nouvellement domiciliées en Vendée tous les ans ?? Je ne répondrais pas de but en blanc mais dans le lot des arrivants il y en a 60% qui ont de plus de 65 ans?

On doit donc se poser les bonnes questions sur les responsabilités vis-à-vis de ces personnes gens qui vieillissent en matière de prises en charge médicale et sociale. La moyenne d’âge des salariés dans nos entreprises est déjà parfois élevé. Quand 500 exploitants du monde agricole abandonnent tous les ans, il n’y en a que 200 qui s’installent. Et demain…? Bien d’autres questions se posent comme pour les logements, insuffisants en nombre. Un problème qui a des répercussions en terme d’emploi car des entreprises proposent en vain des emplois dans certains secteurs et peinent à recruter car elles ne peuvent pas proposer de solutions de logement. Des questions se posent dans tous les domaines, et ce qui est important c’est d’y réfléchir et d’apporter des réponses au fil du temps. Tout cela nécessite du temps, de la réflexion, et j’avoue honnêtement que je n’ai pas les réponses à toutes les questions. Nous ne sommes pas les seuls à tirer les manettes. Il faudra bien que tous les partenaires, l’Etat


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YVES AUVINET

Yves Auvinet, à son bureau, le 17 février 2020 L’affiche du Vendée Globe est en bonne place!

et les Collectivités, agissent ensemble pour défendre les vrais enjeux et la pérennité de nos entreprises. LRS: Et il y a même des éléments que vous ne pouvez pas maîtriser…. Pour simplifier, on vous supprime progressivement le droit de prélever différentes taxes.

I

Yves Auvinet: Oui, il faut être très vigilants dans beaucoup de choses que l’on initie aujourd’hui y compris au niveau de nos collectivités territoriales. Il y a des choses que l’on ne maitrise pas et demain, il peut y avoir un trou d’air ! Je l’ai dit lors de la dernière session du département, notre budget ce sont 22 lignes qui correspondent à des dotations par le biais de l’Etat. Nous n’avons plus aucun levier, et on a perdu les recettes sur les propriétés bâties qui représentent 25% du budget de l’Etat. (Note de la Revue: la taxe d’habitation dévolue aux communes est progressivement supprimée. En compensation, elles toucheront la taxe foncière sur les propriétés bâties précédemment reçue par les départements. Pour compenser

cette perte, les départements recevront une fraction de la TVA). On n’a sans doute pas aborder avec suffisamment de volontarisme certains dossiers pour éviter cela, et même les Français ne s’y retrouvent plus. Dans mes responsabilités, il n’y aura jamais l’unanimité mais il faut être le plus clair possible, faire en sorte d’écouter ce qui se passe, écouter ce que les gens disent. On apprend toujours en étant sur le terrain, des élus, des chefs d’entreprises, des associations, des Vendéens. LRS: Parlez nous du Vendée Globe 2020 et de son avenir. Etes-vous satisfaits, quelles sont vos craintes (technologie, nombre de participants, accès du public, trop de professionnalisation, internationalisation, sécurité etc…)?

I

Yves Auvinet: Je salue Philippe de Villiers qui, au sein d’une SEM, a récupéré ce joyau pour le département. Cela a été pour moi une belle découverte car pour être immergé dans le Vendée Globe il faut être le président de la

structure (NDLR: ce qu’Yves Auvinet est désormais en étant que président de la SAEM Vendée Globe). En 2012, j’étais Conseiller général mais je n’ai pas vécu les choses comme j’ai pu le faire en 2016 et 2017 lors du dernier Vendée Globe, avec beaucoup de satisfaction. C’est un fabuleux événement pour tous les Vendéens qui se l’approprient de plus en plus, pour la communication qui en est faite en faveur de notre département, pour notre économie touristique. Et puis pour moi il y bien sûr la course, une course un peu de l’impossible, il faut dire ce qui est ! Je salue tous les skippers pour ce qu’ils font, qu’ils soient là pour gagner, pour participer, qu’ils soient là en aventurier. Il y a eu de très belles histoires sur le Vendée Globe 201617, certains skippers m’ont même mis les larmes à l’oeil à leur arrivée. Voilà, c’est une fabuleuse épreuve ! Cette année, nous aurons la chance d’avoir un Village qui restera en place pendant toute la durée du Vendée Globe. Notre rôle, à nous le département, à la SAEM Vendée Globe, c’est d’accueillir

tout ce monde aux Sables d’Olonne dans de bonnes conditions, de faire en sorte que nous ayons un Village qui soit chouette, que l’ensemble des visiteurs, des skippers, des teams y trouvent leur place, et que tous puissent se dire en partant: « On reviendra parce que ça vaut le coup! » Les prochaines élections LRS: L’année prochaine, ce seront les élections cantonales et donc juste après l’élection du prochain président du Conseil départemental. Avez-vous aujourd’hui fait un choix. Sans le révéler, votre décision est-elle prise de repartir ou non ??

I

Yves Auvinet: Je n’ai pas pris ma décision, c’est clair, je le ferai en temps et en heure, c’est dans un an !

Propos recueillis le 17 février 2020 par Philippe Brossard-Lotz Le Reporter sablais


Course au large LE VENDÉE GLOBE 2020 MAINTIENT LE CAP

En Bref VENDÉE GLOBE 2020 RENDEZ-VOUS À PARIS LE 17 SEPTEMBRE 2020 Face à la propagation du Coronavirus Covid19, la SAEM Vendée a décidé d’annuler la conférence de presse du Vendée Globe qui devait avoir lieu à Paris le mardi 10 mars 2020. L’organisateur du Vendée Globe a appliqué le principe de précaution en suivant les recommandations du Gouvernement qui incitent à limiter les rencontres à large public dans un lieu confiné. Prochaine date le 17 septembre 2020, toujours à Paris, en espérant que la crise sanitaire aura fortement baissée d’ici là.

STÉPHANE LE DIRAISON: 17ÈME INSCRIT AU VENDÉEE GLOBE C’est le dernier skipper à s’être inscrit, le 10 avril dernier. Stéphane le Diraison est le 17ème inscrit sur les 34 places disponibles, après avoir validé son inscription en remplissant toutes les conditions administratives et médicales. Ce sera la deuxième participation du skipper de Time for Oceans, âgé de 43 ans.

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Le Vendée Globe 2020 maintient le cap assure le Président Yves Auvinet. La crise sanitaire qui ébranle depuis un mois et demi notre société oblige tous les acteurs du monde sportif et économique à s’adapter, dans un contexte d’incertitude. L’allocution présidentielle du 13 avril 2020 a toutefois posé les jalons d’une sortie de confinement et d’une reprise possible des manifestations à partir de la mi-juillet. « Ces dernières informations permettent aujourd’hui au Vendée Globe de maintenir le cap, en vue d’un départ des Sables-d’Olonne le 8 novembre prochain » assure Yves Auvinet, président du Conseil départemental et Président de la SAEM Vendée Globe.» Réflexion sur une alternative aux courses de qualification Les deux transatlantiques en solitaire initialement prévues au programme du championnat Globe Series ce printemps devaient permettre à certains skippers de se qualifier et à d’autres de tester leur monocoque après les chantiers de modification d’hiver. La classe IMOCA et le

Polémique sur une affiche: lors des voeux 2020 au Vendéspace le 10 janvier, le président Yves Auvinet s’est exprimé sur l’Imoca en contre-gîte figurant sur l’affiche et ayant choqué des voileux...

département de la Vendée, partenaire majeur de la course, travaillent à finaliser une alternative de la New York Vendée Les Sablesd’Olonne, véritable répétition générale avant le Vendée Globe et course primordiale pour la préparation des skippers. Son format sera dévoilé prochainement. En attendant, l’organisation du Vendée Globe demeure vigilante à l’évolution de la crise sanitaire liée au Covid19 et à ses implications. « Le programme technique et sportif des prétendants au tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance est aujourd’hui perturbé par cette crise sans précédent et nous y sommes particulièrement sensibles. Depuis plusieurs semaines, la SAEM Vendée est en contact très régulier avec les skippers et tous les protagonistes du Vendée Globe, pour évoquer ces problématiques et proposer des solutions. Notre volonté est d’être en mesure de donner le départ de cette 9ème édition le 8 novembre prochain dans les meilleures conditions, tout en restant très attentifs à l’évolution de la situation » a conclu Yves Auvinet.

Heureusement, la date est encore lointaine - novembre -. Cependant des questions vont se poser: comment dans le cadre d’une crise sanitaire, même déclinante, accueillir des centaines de milliers de personnes? Difficile de penser que le ponton du Vendée Globe recevra les masses de visiteurs qu’il agrège généralement. Sur le plan sportif, les skippers confinés depuis 2 mois ne peuvent assurer les essais et entraînements qui étaient inscrits à leur programme de préparation. Les vaisseaux des mers que sont les Imoca, nécessitant des préparatifs très pointus, sont en stand-by! Côté sponsors, si l’un d’entre eux a demandé un report d’autres, et pas des moindres, ne veulent pas en entendre parler. Hors le problème du public, rien ne peut empêcher le Vendée Globe de partir puisque tout se joue en solo. Au Reporter sablais, nous pensons que l’enjeu sportif et l’esprit de la course ont bien plus d’importance qu’une moindre exposition publicitaire pour des sponsors qui, à notre sens, ne doivent pas, quel que soit leur rôle primordial en matière de soutien financier, interférer dans une organisation sportive. n

VG2020 YVES AUVINET:

“ELLE A FAIT CAUSER, MAIS ELLE EST BELLE!”


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Retour à la Mer STÉPHANE BUCHOU

© Photo: Léo_Za1 / Wikipedia

Courrier au Premier ministre pour la réouverture des Plages (dynamiques) et le retour à la mer.

Le 29 avril 2020, le député de Vendée Stéphane Buchou a adressé - avec plusieurs autres Parlementaires un courrier au Premier Ministre Édouard Philippe ainsi qu’à la Ministre des Sports Roxana Maracineanu. L’objet du courrier était le souhait de réouverture des plages pour permettre la reprise des activités sportives et nautiques. Stéphane Buchou a été attentif au discours du Premier Ministre prononcé le 28 avril devant l’Assemblée Nationale sur la stratégie de déconfinement dans le contexte de la lutte contre l’épidémie Covid-19.

«La vie sociale va reprendre progressivement et il sera possible, les beaux jours aidant, de pratiquer une activité sportive individuelle en plein air, en dépassant évidemment la barrière actuelle du km et en respectant les règles de distanciation physique ». Si le député approuve bien sûr cette mesure “qui répond au besoin et à la nécessité de la pratique physique et sportive pour la santé et le bien-être de nos concitoyens”, il a souhaité attirer l’attention sur le “maintien de l’inaccessibilité des plages au public au moins jusqu’au 1er juin 2020 alors qu’est levée l’interdiction pour les parcs et jardins dans les départements où le virus ne circule pas de façon active, de même qu’est par exemple autorisée la réouverture des médiathèques, bibliothèques et petits musées dès le 11 mai 2020.” Il poursuit en indiquant que les espaces naturels sont propices à la distanciation physique, que de nombreuses études médicales démontrent l’effet bénéfique du contact

avec la nature sur la santé physique et mentale, et que la pratique des activités aquatiques et nautiques y contribue largement. C’est pourquoi il estime que les départements où la circulation du virus est limitée (catégorie « vert ») sont en mesure de permettre ces pratiques en toute sécurité avec des clubs et organisateurs prêts à la mise en oeuvre de ces activités en respectant le protocole sanitaire exigé pour protéger les pratiquants. Des réflexions engagées Les fédérations de surf et de voile ont déjà engagé une réflexion avec l’ensemble des acteurs concernés, préfets maritimes, préfets, maires, collectivités territoriales et associations locales pour faire des propositions quant aux possibilités de reprise. Stéphane Buchou plaide donc “pour un retour à l’océan et à la mer par l’autorisation de la pratique d’une activité physique responsable et citoyenne à partir du 11 mai 2020.”

A l’instar de l’Australie, l’installation sur sa serviette ne serait pas autorisée. Le bord de mer serait un lieu de passage et non un espace de sédentarité, la plage deviendra ainsi « dynamique ». “Nous faisons confiance au sens des responsabilités de nos concitoyens. Cette demande qui est l’expression de l’attente des habitants de nos circonscriptions littorales semble nécessaire pour permettre la pratique d’activités telles que le surf, le kitesurf, le kayak de mer, la voile...ainsi que le footing et la marche (nordique, aquatique). Ces activités ne sont pas statiques. Elles peuvent se pratiquer sans

proximité physique et sans présenter de risque.” conclut Stéphane Buchou. n


Festival Voiles et Voiliers © Le Reporter sablais

ANIMATIONS VENDÉE GLOBE 2020

DÉCOUVREZ LE FESTIVAL DU FILM VOILES ET VOILIERS ET LES ECRANS DE LA MER

Festival du Film Voiles et Voiliers avec les Écrans de la mer Le « Festival du Film Voiles et Voiliers avec les Écrans de la mer », sera le nouvel événement culturel à destination du grand public qui se déroulera aux Sables-d’Olonne dans le cadre des animations officielles du Vendée Globe, et cela durant trois jours (OuestFrance, La Guilde, en partenariat avec CIC Ouest). Soirée de Gala Point d’orgue de l’événement, une soirée de gala consacrée au Vendée Globe, débutera par la projection d’un film sur la course du Vendée Globe, qui sera suivie d’un grand débat auquel participeront

des skippers engagés, des responsables de la course, de grands témoins… La programmation des films sera assurée par: - La Guilde, association spécialisée dans la promotion de l’Aventure et organisatrice de festivals de films d’aventure, dont ceux de Dijon (28e édition en 2019). - Les Écrans de la Mer; - ainsi que par SAIL IN Festival, association basque, créatrice et organisatrice du leader européen des festivals de film de voile, qui se déroule chaque année à Bilbao et prochainement dans d’autres grandes villes espagnoles.

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Jean-Luc van Den Heede comme parrain « Depuis Les Sablesd’Olonne vont s’élancer une trentaine de navigateurs solitaires autour du monde. Leurs bateaux volent désormais et vont beaucoup plus vite que lors des premières éditions du Vendée Globe auxquelles j’ai participé. Le grand public qui vient visiter les pontons où stationnent ces bolides, va, en plus, pouvoir participer au Festival du film Voiles et Voiliers avec les Écrans de la Mer. Un événement qui va enchanter un public qui s’y déplacera en nombre, car je sais que les organisateurs vont sélectionner des films de

très grandes qualités. Je suis très honoré de parrainer cette manifestation qui va confirmer que la ville des Sablesd’Olonne est bien la capitale mondiale de la course au large en solitaire. » L’événement est soutenu par la ville et l’agglomération des Sables-d’Olonne et le département de la Vendée. Il est organisé en partenariat avec la SAEM Vendée Globe. n


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Déconfinement 30 AVRIL 2020

LA VENDÉE EST VERTE!

Déconfinement - Le ministre de la santé, Olivier Véran, a présenté lors d’un point Presse la carte des départements selon un code couleur: vert ou rouge et, ponctuellement une couleur orange. Sont pris en compte la circulation du virus (35 départements en rouge) et la tension hospitalière en réanimation. La carte n’étant pas définitive, fut également présentée une troisième couleur, orange, pour les départements où le virus est encore trop actif. La carte a été réalisée à partir des statistiques provenant de 700 services d’urgence. 36 départements sont en vert 30 sont en orange 35 sont en rouge !

Tous les jours jusqu’au 7 mai 2020, une nouvelle carte sera présentée afin de tenir compte des évolutions liées au virus, aux services de réanimations et aux labos de dépistage, et cela dans chaque département. Les indicateurs départementaux publiés sont communiqués à titre indicatif pour préparer le déconfinement des populations, qui débutera le 11 mai 2020. Jusqu’à cette date, le confinement de l’ensemble du territoire reste en vigueur. Un déconfinement qui n’en est pas vraiment un, on pourrait davantage parler d’un demi-déconfinement. Les raisons à notre sens?

Les statistiques ne sont pas en forte baisse. On reste encore sur un plateau assez élevé et les risques de 2ème vague sont dans tous les esprits. Les services de réanimation commencent à peine à souffler. Le nombre des masques sont encore largement insuffisants. Et les craintes pour l’organisation d’une rentrée scolaire opposent différents courants politiques, syndicaux et scolaires. Tout cela explique qu’Edouard Philippe est resté relativement frileux, annonçant même que le déconfinement prévu le 11 mai 2020 pourrait très bien être annulé! Prochaine date importante, 7 mai 2020: l’annonce définitive sera alors faite des possibilités de déconfinement.

Une Vendée verte, qui devrait le rester! L’on saura alors si la Vendée est définitivement verte ou rouge, prête ou non pour le déconfinement ! La situation de la Vendée semble positive avec une circulation modérée du virus, un faible nombre de contamination, et des services de réanimation qui ne sont pas surchargés au Centre hospitalier départemental de La Roche-sur-Yon. Et le fait que le laboratoire départemental ait été validé pour les analyses en plus des laboratoires habituels va accentuer le potentiel de tests, ce qui est positif pour accéder au déconfinement tant souhaité. n


Parutions LIVRES

Explorer la région Charente-Maritime et Vendée Edition avril 2019 Un guide tout en couleurs qui couvre l’un des territoires les plus touristiques de France: littoral et arrière-pays vendéen et charentais, incluant le Marais Poitevin. Date d’édition: avril 2019 338 pages Prix : € 14,50

GéoGuide - Charente-Maritime / Vendée Edition 2020 - Complet et pratique 1300 sites et adresses Année d’édition: 2020 558 pages Prix : € 14,90 - Editions Gallimard-Loisirs

Les saisons de Vendée par Yves Viollier Deux enfants dans la Vendée des années 1880. Augustin vit chez son oncle métayer ; il est orphelin: sa mère est morte en le mettant au monde sans avoir dit qui était sont père. Élise est élevée au Château des Etablières. Tout les sépare. Un jour, pourtant, ils se retrouveront par-delà les épreuves, les révélations douloureuses, les séparations et la guerre. L’histoire de cet amour s’inscrit dans un pays qui n’a rien oublié des violences de 1793. La vie est rude, la société rigide. Il faudra à Augustin tout son courage, toute sa passion de la terre et des bêtes et l’ardeur du sentiment qui le possède pour secouer le poids du passé et devenir l’homme nouveau qu’Élise espérait. Date d’édition : juin 2019 - 492 pages Prix : € 14,50 - Les Editions Retrouvées

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Histoire et Traditions de la vigne et du vin en Vendée

La Vendée d’aujourd’hui, comme auparavant le Bas-Poitou, n’est pas spontanément perçue comme une région viticole. Et pourtant, des traces archéologiques attestent de la culture de la vigne dans la région dès le IIème siècle. Le commerce du vin blanc avec les pays du nord de l’Europe, associé à celui du sel, y était prospère au Moyen Âge. Au début du 19ème siècle, on comptait dans le département jusqu’à 72.000 propriétaires de vignes, qui s’étaient emparés des complants monastiques et seigneuriaux d’avant la Révolution. Après 1900, alors que le vignoble vendéen a été reconstitué après le fléau du phylloxéra, on y boit Noah et Othello, mais aussi et de plus en plus ces « petits vins » dont la qualité grandissante fera l’objet en 2011 de la plus haute reconnaissance officielle : l’Appellation d’Origine Contrôlée conférée aux Fiefs vendéens. En réalité, deux viticultures y coexistent : une poignée de vignerons professionnels élèvent le vin pour réjouir le coeur et fortifier le corps des hommes de goût, tandis que les vignerons amateurs sollicitent la bienveillance amicale ou familiale pour partager et déguster le fruit de leur production et de leur passion. Voilà la singularité de l’histoire viticole de la Vendée que nous retraçons ici, tout en évoquant les traditions liées à la vigne, les vendanges, la cave où l’on reçoit les amis, les chansons à boire...

La Vendée de la mémoire (1800 - 2018) par Jean-Clément Martin

Le Petit Tambour de Vendée par Marion Raynaud de Prigny C’est la 10ème aventure de Paul et Colombe à travers l’histoire ! Nos héros sont plongés cette fois en pleine tourmente révolutionnaire, du côté des armées catholiques vendéennes. Printemps 1793. Tandis que la Terreur bat son plein à Paris, Paul et Colombe parcourent les fossés et les taillis du bocage vendéen. Le garçon sert en effet de messager au général Cathelineau. Celui-ci tient conseil dans un château gardé par des paysans armés de faux et de fusils. Là, les cousins sont introduits en présence de d’Elbée et Stofflet, deux autres chefs qui résistent aux Républicains. Les deux enfants écoutent avec admiration les récits de batailles entre les « bleus » et les « blancs » et les exploits de la résistance de l’armée vendéenne contre l’armée révolutionnaire. Au détour de la forêt, Paul et Colombe découvrent un petit tambour blessé de l’armée républicaine. L’enfant effrayé est accompagné d’une petite bête étrange : un singe ! Ce n’était donc pas un farfadet des légendes du bocage qui se cachait dans l’épaisse forêt ! Nos héros sont plongés cette fois en pleine tourmente révolutionnaire, du côté des armées catholiques vendéennes. Ils rencontrent les généraux de cette armée de paysans et se font compter leurs exploits. Période héroïque mais période très rude de la France du XVIIIe s. en pleine guerre civile et changement de régime. Ce petit roman complètera bien les cours d’Histoire des jeunes lecteurs d’aujourd’hui. Une aventure pédagogique que les enfants de 7 à 10 ans auront plaisir à lire seuls. Date d’édition: juin 2019 - 64 pages Prix : € 9,90 Editions du Triomphe

La Vendée est à nouveau d’actualité. Les livres de Philippe de Villiers ou de Patrick Buisson connaissent des succès retentissants, faisant écho à celui que connaît le spectacle du Puy-duFou. Les querelles historiographiques continuent autour du « génocide » vendéen, revitalisées par les incertitudes de l’Etat pour savoir que faire des squelettes retrouvés au Mans, témoins de la répression de 1793. Le présent livre s’était initialement attaché à suivre l’histoire des relations entre la Vendée et la France de 1800 à 1980 pour mettre en valeur l’importance que le souvenir des guerres de Vendée, grossièrement de 1793 à 1799, avaient eue dans l’histoire de notre pays. L’ouvrage s’arrêtait alors aux années d’avant le bicentenaire de la Révolution, moment qui avait vu, paradoxalement, l’attention nationale et internationale se focaliser sur l’exemple de la Vendée. Il était nécessaire de le reprendre en le complétant par l’analyse des quarante dernières années où il a été question de cette dernière. Il permet ainsi de suivre l’évolution contrastée des souvenirs et des mémoires pour mettre en lumière le tournant manifestement définitif pris par les traces des guerres de Vendée dans notre mémoire collective.

Date d’édition : septembre 2019 430 pages Prix : € 24 Editions Perrin

La Résistance à la République en Vendée De Dreyfus à Pétain 1894 - 1944 par Yves Hello Le Ralliement des catholiques à la République, préconisé par le pape Léon XIII en 1890, estil effectif dans la Vendée conservatrice d’avant 1940 ? L’étude des années 1894-1944 montre qu’en Vendée le Ralliement, si ralliement il y a, n’est qu’apparent.Les valeurs essentielles de la République sont, en effet, combattues. Pour comprendre pourquoi, aujourd’hui, antisémitisme, antimaçonnisme, xénophobie, théorie complotiste s’affichent ouvertement, il faut explorer les racines, parfois multiséculaires, des haines véhiculées par les chantres de la VRAIE FRANCE. C’est pourquoi N° 0125 W 93081 ce livre met constamment en relation l’histoire de la Vendée avec celle de la France et avec celle de l’Eglise catholique. Date d’édition: septembre 2019 - 336 pages Prix : € 23 - Ed. La Geste


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Au coeur de la Guerre de Vendée - Hauts lieux et grandes figures par Paul Bridier Entre récit historique et guide de voyage, ce livre documenté, richement illustré et accessible à tous, offre un nouveau regard sur les Guerres de Vendée. Construit comme une chronique au coeur de l’action, il propose au lecteur l’expérience immersive d’une épopée en terre de Géants. En 7 chapitres écrits à la manière d’un roman de chevalerie, il egrène les hauts faits, les hauts lieux et les hautes figures qui ont fait de l’insurrection vendéenne au temps de la Révolution, une méditation universelle pour les âges nouveaux. Un beau livre qu’on peut lire seul ou à haute voix, d’une traite ou lentement, et destiné à tenir bien en mains, pour le prendre avec soi sur les lieux des batailles. « A travers ce livre aux allures de chanson de geste, vous allez découvrir l’histoire d’une épopée exemplaire, devenue un mythe fondateur. » Nicolas de Villiers, Président du Puy du Fou. Date d’édition: décembre 2019 - 120 pages - Prix: € 19,90 - Editions Beaufort

Guerre et Paix en Vendée (1794 - 1796) par Anne Rolland-Boulestreau

Vendée 2019-2020 Le Petit Futé Riche de son bocage, de ses côtes renommées et de son environnement préservé, la Vendée est considérée aujourd’hui comme l’un des plus beaux départements français. Ce guide, qui lui est entièrement consacré, est divisé en trois parties. Dans un premier temps, après une invitation au voyage détaillée le guide présente les différents pays vendéens, tels le bocage, le marais breton ou encore les îles, puis la riche histoire vendéenne, les spécialités culinaires et les traditions du département. Enfin, en fin de guide : les adresses utiles et autres facilités pour se rendre en Vendée. Date d’édition: mai 2019 - 432 pages Prix : € 9,95 Nouvelles Editions de l’Université

Entre mai 1794 et mars 1796 s’engage la pacification militaire de la Vendée, conduisant Républicains et Vendéens à tourner la page d’un conflit particulièrement violent et meurtrier. S’appuyant sur des sources souvent inédites, Anne Rolland-Boulestreau explore l’aventure de cette République en quête d’une paix nécessaire. Il faut près de deux ans, entre mai 1794 et mars 1796, pour que la France tourne la page de l’insurrection vendéenne. Alors que se poursuit la « guerre sans miséricorde », les premiers pourparlers de paix sont initiés dès le printemps 1794. Cette pacification militaire et politique est un processus complexe qui conduit Républicains et Vendéens à mettre fin à un conflit particulièrement violent et meurtrier. Un tel acte de concorde, qui suppose la réintégration de la Vendée dans le cadre national, ne peut se concevoir sans compromis. Combattants et civils doivent accepter les conditions d’une paix singulière, afin de permettre la reconstruction économique, sociale et morale d’un territoire ravagé. L’histoire de France offre peu d’exemples de pacification d’une guerre civile. À partir de sources souvent inédites, Anne RollandBoulestreau explore l’aventure de la jeune République française en quête d’une paix nécessaire en Vendée.

Date d’édition : septembre 2019 334 pages Prix : € 21,50 Editions Fayard

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LE REPORTER SABLAIS Commission paritaire de Presse CPPAP: n°0518 Z 93081 Directeur de la Publication Philippe Brossard Rédacteur Philippe Brossard Diplômé du Centre de Perfectionnement des Journalistes CPJ - rue du Louvre Paris Design Le Reporter sablais - Photos © Copyrights: Le Reporter sablais (sauf mention contraire) ® Le Reporter sablais est une marque ® déposée à l’INPI Editeur: Maître-Sport Sarl 49 rue Nationale BP 30138 85104 Les Sables d’Olonne Cedex Siren: 382 390 474 Abonnement 12 numéros / 3€ le numéro / Périodicité habituelle: mensuelle Prix abonnement pour 12 numéros: - Particuliers 36€/an: en ligne sur https://tinyurl.com/yb24yymn - Entreprises, Institutions, Collectivités (par virement): 60€/an.

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