Mémoire d'architecture : Actualisation d'un patrimoine rural : Le domaine du "Jujubier"

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À mes parents À mes sœurs À mon frère À mon pays III


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Remerciements Au terme de ce mémoire, je tiens exprimer ma plus grande gratitude à mon directeur du mémoire Mr Riadh Siala pour son encouragement, sa disponibilité, son écoute et son accompagnement durant le semestre. J’adresse également mes remerciements à Mme Amira Naoui pour ses remarques avisées qui m’ont aidé à développer ce mémoire. Je dédie mon travail à mon père et ma mère en témoignage de mon infinie reconnaissance pour leurs sacrifices, leur amour et leur confiance et pour leurs efforts tout au long de mon parcours et qui ont veillé à m’offrir toutes les chances pour réussir et spécialement durant cette période malgré la distance. Mes remerciements s’adressent également à ma tante Dr Saoussen Boujelben pour ses efforts pour élaborer ce mémoire. Je tiens aussi à remercier mes sœur Imen et Hana, et mon frère Ismail qui m’ont toujours encouragé et pour supporté durant toute cette période. Mes profonds remerciements à mes amis qui m’ont soutenu et encouragé le long de la réalisation de ce projet.

V


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Avant-propos Il est nécessaire de mentionner que ce mémoire aborde un sujet créé au cours du premier semestre de la cinquième année au sein de l’atelier thématique : lieu et milieu. Ainsi, ce mémoire focalise sur l’actualisation d’un patrimoine rural colonial. Cette actualisation vise à mettre en valeur un espace délaissé et abandonné. De la sorte, on citera quelques exemples de fermes coloniales pour montrer sur leur valeur et leur importance. Ensuite, on focalisera sur le domaine qu’on va l’étudier. On proposera éventuellement un projet architectural et urbain pour un essai d’actualiser et mettre en valeur le site. Ce projet va être élaboré à l’aide des méthodes d’interventions et des références que l’on va étudier.

VII


Sommaire

Remerciements Avant-propos Introduction générale Problématique Méthodologie

L’architecture agricole coloniale en Tunisie

V VII 10 12 14 17

Introduction

1. La colonisation agricole en Tunisie 2. Les fermes coloniales et leurs spécificités

I

3. Les fermes coloniales après l’époque du protectorat

18 22 28

Conclusion

Le domaine du «Jujubier» ... Entre gloire et oubli ...

37

Introduction

1. La forêt sfaxienne d’oliviers

II VIII

2. Le domaine de «Jujubier» de Boughrara 3. Etat des lieux et essai de restitution Conclusion

38 40 46


Actualisation d’un patrimoine: Méthodes d’intervention et Analyse référentielle 63 Introduction

III

1. Méthodes d’intervention sur un patrimoine 2. Analyse référentielle : cas d’actualisation d’un existant

64 77

Conclusion

Le domaine du « Jujubier » en une ferme d’agrotourisme

93

Introduction

1.Une ferme agrotouristique à Boughrara

IV

2.Programmation fonctionnelle IV.3.Logique d’intervention

94 95 100

Conclusion générale : Bibliographie

105 106

Table des Figures Table des matières

108 111 IX


Introduction générale Le milieu rural tunisien joue un rôle indéniable aussi bien dans la vie sociale qu’économique du pays à travers l’histoire. En effet, il fournit les besoins nutritionnels essentiels comme l’huile d’olive, les céréales, les viandes, etc. Il constitue également un levier économique important dans la mesure où il contribue à booster les exportations par ses richesses agricoles. Vue l’importance du milieu rural, dès l’époque de Carthage, beaucoup de civilisations l’ont exploité pour leurs propres besoins. Pendant la colonisation, la campagne Tunisienne a vécu une transformation radicale, puisque les colons ont investi massivement dans le domaine agricole et particulièrement dans la viniculture, l’huile d’olive et les céréales. Cet investissement a prospéré grâce à la jonction de leurs efforts en matière de planification et de financement avec le savoirfaire des autochtones. Ils ont également développé une infrastructure adaptée à cet investissement. La ferme coloniale caractérise cette infrastructure. Implantée au cœur des domaines ruraux, elle renferme les usines, les huileries, les brasseries, les maisons, etc. Toutefois, selon Kassab (1977-1978) trois facteurs essentiels étaient à la cause de l’effondrement de l’agriculture coloniale. D’abord, la crise économique mondiale (1929 -1934) à sérieusement affecté les secteurs de l’agriculture économique coloniale puisque le marché français qui était le principal débouché pour l’exportation a connu de dangereuse fluctuation. Ensuite, les efforts de sauvetage par l’intervention de l’état ont entraîné une dépendance accrue aux crédits.

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Enfin, pour certains secteurs comme la céréaliculture l’application intempestive des techniques modernes ont entraîné l’érosion des sols. L’exode rurale était une conséquence amère de cet échec. Les fermes sont devenues ainsi délaissées, méconnues malgré leur importance, leur histoire et l’architecture rurale coloniale est devenue alors vulnérable à l’extinction.

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Problématique Aujourd’hui, de nombreux sites ruraux contenant des constructions intéressantes de point de vue architectural, historique et fonctionnel sont en train de mourir et de disparaître à cause de l’abandon. Le domaine du «Jujubier» de Boughrara en est l’un de ces sites. En effet, il constitue l’un des lieux les plus intéressants à la campagne de Sfax. Il a été construis par les colons pendant la période du protectorat. Il contient une huilerie centenaire qui représente toute une époque historique critique de la Tunisie. Outre sa richesse patrimoniale architecturale, ce site a joué un rôle économique et social important durant la période du protectorat. Toutefois, comme discuté plus haut l’urbanisation, l’exode rural, la carence des ressources humaines ayant le savoir-faire agricole, a eu pour conséquences l’abandon quasi total du patrimoine rural à «Boughrara». Ainsi, comme la plupart des fermes agricoles coloniales ce site souffre, depuis des décennies, d’un désintéressement l’ayant amené à son état actuel pitoyable malgré ses valeurs matérielles et immatérielles. Le patrimoine rural délaissé est ancré dans l’identité d’un territoire et s’enracine dans son histoire. Par conséquent, la préservation et la valorisation de cet héritage architectural et culturel permet de relier une population à son histoire mais aussi garanti sa bonne transmission aux générations futures.

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Ainsi l’actualisation de notre patrimoine rural tunisien, qu’il soit matériel ou immatériel constitue un terrain d’investigation potentiellement important pour restaurer, soutenir et sauvegarder sa valeur. En effet, elle lui permet de retrouver son attractivité afin qu’il puisse jouer pleinement son rôle économique et social. Comment actualiser un patrimoine rural délaissé pour le revaloriser tout en respectant l’essence de ce lieu ? Dans quelle mesure peut-on agir sur un délaissé rural afin qu’il puisse jouer pleinement son rôle comme levier économique et culturel pour la Tunisie ? Ainsi, ce mémoire vise un processus de réflexion sur les modalités et stratégies à entre prendre pour intervenir sur un existant à caractère spécifique. Premièrement, il contribuera à sauver et à rétablir un site patrimoniale riche en histoire et en héritage matériel et immatériel. Deuxièmement, il répondra à un besoin, de plus en plus imminent, pour soutenir l’économie du pays en proposant un programme fonctionnel de la mise à jour de ce site vers une ferme d’agrotourisme.

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Méthodologie Au niveau du premier chapitre, on va focaliser, en premier lieu, sur l’implantation des colons dans la campagne Tunisienne en s’inspirant d’exemples pour extraire les spécificités de l’architecture agricole coloniale. En deuxième lieu, on va exposer l’histoire des fermes coloniales après la période du protectorat menant à l’état actuel regrettable de ces lieux. Le deuxième chapitre évoque, d’abord, l’histoire de la foret sfaxienne d’oliviers et son influence sur le milieu agricole. Ensuite, il s’attarde sur le site de «Boughrara» à savoir sa genèse durant la période du protectorat ainsi que la stratification historique du bâtis. Puis, en s’appuyant sur une enquête minutieuse de l’état des lieux du domaine du «Jujubier» de Boughrara, on propose, en dernière section de ce chapitre, un essai de restitution de certaines ambiances autour du domaine. Le troisième chapitre est composé de deux sections. La première est consacrée à la définition du concept de « l’actualisation d’un patrimoine» ainsi que les différentes méthodes possibles d’intervention sur un patrimoine abandonné. La deuxième section présente une étude référentielle qui évoque des cas d’application de ces méthodes à des domaines ruraux aussi bien à l’étranger qu’en Tunisie.

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Le quatrième chapitre présente notre proposition pour un projet d’actualisation du domaine du ‘Jujubier’ de Boughrara. Ainsi, on présente les lignes directrices d’un programme fonctionnel visant à raviver le lieu en préservant l’essence du site de point de vue architecturale et fonctionnel et tout en étant cohérent avec les besoins des usagers .

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CHAPITRE I

Introduction Ce chapitre présente, on observera en premier lieu, l’évolution historique de la colonisation agricole en Tunisie. En deuxième lieu, après avoir évoqué les spécificités des fermes coloniales, il mettra l’accent sur la dégradation de leurs états à la veille de l’indépendance.

Chapitre I: L’architecture agricole coloniale en Tunisie


L’architecture agricole coloniale en Tunisie


La colonisation agricole I.1. La colonisation agricole en Tunisie La mise en place d’un protectorat français en Tunisie en 1881 a permis aux Français, puis aux Italiens, de s’approprier de vastes étendues de terres (850000 hectares en 1950) et de les exploiter avec de nouvelles techniques et méthodes. Cette saisie des terres des colons s’est déroulée en plusieurs étapes et a eu des conséquences très graves pour la population rurale tunisienne. Bien avant la mise en place du Protectorat, les sociétés financières ont pu obtenir de grandes parcelles de terrain en Tunisie: Cependant, ce n’est qu’à la conclusion du traité du Bardo (12 mai 1881) et de l‘accord de Ksar Said (8 juin 1883) que des milliers d’hectares de terres ont été cédés aux acheteurs français. [4]

Fig 1: Le Munchar-La cave et la villa du Gérant, Sociéte des fermes Françaises en Tunisie

Source :

cultpatr.blogspot

La première étape de la colonisation a été marquée par l’intervention de grands groupes financiers français, qui s’étaient constitués pour acheter des terres en Tunisie. L’exemple le plus important est que la Société Foncière de Tunisie a acheté 3500 hectares de terres dans la région de Mornag; la French Union Winery occupe 3000 hectares à Thibar. Il y a aussi un grand nombre de capitalistes lyonnais dans la plaine de Mornag, la moyenne vallée de Mejda et «Sfax» . [4] 18


Face au «danger» italien, la France a décidé de répondre. Afin de développer la colonie française dans la campagne tunisienne, les autorités du protectorat ont organisé leurs propres activités coloniales. C’est le stade de la «Colonisation Officielle».

Fig 2: L’église du village de Thibar Source : http://cultpatr.blogspot.com/

Le Bureau de l’agriculture est le principal organisme chargé de fournir des terres aux colons français et de promouvoir leur implantation dans les colonies. C’était donc l’achat de milliers d’hectares de terres appartenant au territoire national, à la tribu centrale de Tunisie, Jamia de Habous, et nous avons des agriculteurs privés. Ces terres ont été attribuées et vendues aux colons français et ont été facilement obtenues. Cependant, l’acquéreur doit s’engager à vivre et à se développer directement sur son propre terrain. En même temps, les autorités du protectorat ont mis en place une magnifique infrastructure qui a permis à la colonisation de s’étendre et de réussir: construire des routes, des voies ferrées, des écoles, des hôpitaux, des églises; établir des niveaux d’eau. [4]

Fig 3: Magasin à grain de 15000quintaux , Kairouan Source : http://

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La colonisation agricole

Après la première guerre, les terres encore disponibles devenant rares, les progrès de la colonisation officielle furent lents. Cependant, les autorités de conservation ont tenté de «dominaliser» la zone forestière afin de la distribuer aux colons. Mais ils ont rencontré une résistance farouche de la part des occupants. D’autre part, la crise et les conflits mondiaux de 1930-1934 ont considérablement ralenti l’expansion de la propriété coloniale. Ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale que cette expansion a repris. Elle n’était plus «officielle», mais par accord mutuel pour acheter des terres n’appartenant pas au grand propriétaire . En conséquence, la colonisation entre 1945 et 1955 a gagné des centaines d’hectares, où les petits producteurs de céréales ont été détruits par la guerre et la sécheresse de 1945-47. A la veille de l’indépendance, la propriété de la colonie s’est étendue à environ 850 000 hectares, soit environ un quart des terres arables de la Tunisie. [4]

Fig 4: Une ferme à Munchar ,Tunis Source : http://cultpatr.blogspot.com/

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Fig 5: Terre à Tunisienne vendre Source : http://cultpatr.blogspot.com/


La colonisation agricole I.2. Les fermes coloniales et leurs spécificités I.2.1. La genèse des fermes coloniales Après la colonisation et l’implantation dans les villes dans un premier lieu, les colons ont décidé d’implanter aussi dans le milieu rural tunisien pour bénéficier de ses avantages économiques et sociaux. Ils ont aussi construit des petites communautés dans de petits villages ayant toute une infrastructure propre à elle pour faire tout un écosystème. Parmi tous les composants des villages, la ferme a joué toujours le rôle principal et surtout central : les habitants travaillent d’une manière directe ou indirecte avec la ferme.

Fig 6: Domaine du «Jujubier» en 2021 ,Sfax

Source : auteur

Fig 7: Le

domaine

du

«Jujubier»

en

1925

Source:(Photo Régis Rendu)

Les activités, l’architecture, l’aspect des fermes n’étaient pas les mêmes dans toutes les fermes. En effet, c’est la région qui contrôle ses caractéristiques vue la nature des plantes, les animaux, le climat...

a. Domaine de Saint-Joseph de «Thibar» Une ferme à Thibar (campagne de Béja), elle est connue par la grande production de vins et aussi par l’élevage (la race ovine noire de Thibar).

Fig 8: Les produits de la cave. Source: declampe.net

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Fig 9: La cave-Vue intérieure. Source: declampe.net


b. Le village de Massicault (Borj El-Amri) Le centre du village est sur l’autoroute de Tunis-Kef, à environ 30 kilomètres au sud-ouest de la capitale. Le centre a été créé sur un terrain dans l’état d’Aalouin près de Bordj El Amri. C’est l’une des premières institutions officielles en Tunisie. Le décret signé par le secrétaire S.Pichon le 17 décembre 1904 Massicault (1886-1892) en Tunisie. t

Fig 10: Deux dépôts avec toitures en t&uiles en construction à Saint-Cyprien 1904. Source : Ouvrage « La société des fermes françaises de Tunisie »,1906.

Il est né sous la forme d’un village, où les colons français se sont installés et ont planté des céréales et de la viticulture. Afin d’assurer le développement de l’agriculture dans la région, des terres ont été obtenues auprès de propriétaires autochtones. [8]

Fig 11: La ferme Gadner Henri à Massicault. Source : Peinture de Louis Cavasinova (1922-1998)

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La colonisation agricole I.2.2. «Pourquoi en faire» des fermes coloniales Les fermes coloniales ont joué des missions importantes dans le temps de la colonisation. Parmi ces rôles, on cite le rôle économique, social, éducatif, etc. Durant le protectorat, les colons ont focalisé sur le milieu rural vue qu’ils veulent bien s’implanter et construire de nouveaux villages pour avoir une population française importante. Cette stratégie n’était pas arbitraire. En effet, sans les richesses de la campagne comme les forets d’oliviers à Sfax et à Sousse, les oasis au sud Tunisien, les domaines de vignes et de céréales au nord aucune de ces villages et de ces fermes n’auraient pu voir le jour.

Fig 12: Le savoir-faire des indigènes.

Source : declampe.net

Fig 13: A l’intérieur des ateliers . Source : declampe.net

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Les colons ont bénéficié de ces fermes et du savoir-faire des autochtones pour faire des expérimentations, placer des usines comme les brasseries et les huileries. Ils ont profité de la main d’œuvre à très bas prix, renforçant ainsi leur rendement. Par ailleurs ces fermes ont aussi assuré la vie de milliers de personnes.

Fig 14: Schéma de synthèse de la mission des fermes coloniale Source :Auteur

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La colonisation agricole I.2.3. L’architecture des fermes coloniales Les fermes coloniales contiennent beaucoup de composantes pour assurer leur fonctionnalité. En effet, chaque composante : (hangars, maisons ...) à ses propres caractéristiques architecturales.

a.Les hangars Toiture: Toujours en pente, le revêtement soit en tuile, soit en panneaux métalliques. La présence de la forme triangulaire sur deux façades. Les ouvertures sont rythmées. On distingue des ouvertures de formes carrés ou rectangulaires.

Structure généralement en bois avec la technique du poteaupoutre.

Fig 15: L’architecture coloniale/Hangar Source: Auteur

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b.Les maisons Les maisons rurales coloniales varient d’une région à une autre. En effet, la différence se présente généralement dans la toiture. Par exemple dans la région du nord et nord-ouest on remarque la toiture en tuile en pente, alors que dans la région du sud ou du centre-est on remarque l’adaptation des maisons au style de la région. Toiture : En pente avec un revêtement en tuile pour les régions vulnérables aux grandes précipitations de pluie et de neige.

Ouverture : Des fenêtres oblongues avec une protection du fer forgé. On remarque aussi le rythme dans la façade par ces ouvertures.

Cave : on remarque toujours dans les maisons de campagne coloniale un niveau inférieur ou cave pour le stockage de la nourriture et les liquides comme le vin et l’huile. Fig 16: L’architecture coloniale/Maison Source: Auteur

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La colonisation agricole I.3. Les fermes coloniales après l’époque du protectorat I.3.1. Les conséquences de la colonisation agricole à la veille de l’indépendance Après la colonisation officielle et a posteriori de l’agriculture coloniale, ces fermes coloniales ont vue la prospérité. La Tunisie est devenue une grande exportatrice de vins, de huile d’olives, de céréales grâce à la bonne exploitation et du savoir-faire des indigènes de la part des français .Toutefois, les colons étaient avides. Ils ont remplacé les autochtones par les méthodes modernes. L’agriculture coloniale est une activité spéculative qui dépend fortement des marchés étrangers. Le marché français est le principal marché d’exportation. Cependant, les marchés français et internationaux connaissent une volatilité dangereuse et sont très sensibles aux crises économiques. La période de 1929-1935 secoua durement tous les secteurs de l’économie agricole coloniale: le secteur le plus touché était évidemment la viticulture, car les trois quarts de la production vinicole était exportée vers la France. Mais d’autres secteurs (huile d’olive, céréales, etc.) ont été également touchés. Le céréaliculture était le secteur le plus mécanisé et il était sur le point de s’effondrer. Les exportations en 1934 sont tombées à un cinquième de ce qu’elles étaient en 1929. [4]

Fig 17: Le quai du commerce: Exportation du huile d’olives. Source

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: http://cultpatr.blogspot.com/


Années

1929

1930

1931

1932

1933

1934

Prix

172 ,9 94.6

121.6

87.9

55.8

64.3

Fig 18: Prix d’un quintal de l’huile d’olive tunisienne dans les marchés extérieurs (Unité franc-or)1935

Source: Resistance Trough Olive Oil in Colonized Tunisia Mohamed Frini

A cause de cette crise, la colonisation agricole s’est presque effondrée. L’intervention et le soutien du gouvernement tunisien ont pu soulager la situation. Le pays a emprunté des centaines de millions de francs à la banque algérienne pour protéger les colons français de la faillite. Cette agriculture très moderne reposait fortement sur le crédit. Le taux d’endettement moyen de chaque agriculteur a toujours été élevé. Pour respecter les délais de plus en plus sévères, les colons devraient alors augmenter continuellement leur production. Toutefois depuis 1945, cette situation ne s’est pas redressée dans l’agriculture céréalière en raison d’une adoption inappropriée des méthodes modernes (dry-farming). Cette culture extensive a éliminé les plaines intérieures et l’élevage du bétail qui a grandement contribué à la consommation des sols et à l’érosion.

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La colonisation agricole Les zones refoulées par les communautés rurales subiront les effets néfastes de la surpopulation, du sur-pâturage, du défrichage et de l’érosion. Le sol là-bas continuera à devenir stérile et les rendements diminueront. À partir de 1920, une monoculture extensive de céréales ou d’oliviers a été réalisée à l’aide d’outils mécaniques très importants, ce qui a considérablement réduit la demande de main-d’œuvre agricole. Le secteur agricole moderne adapté en 1950 comptait près de 80 000 travailleurs permanents, soit un dixième des travailleurs ruraux tunisiens; une grande partie de ces ruraux étaient plus ou moins au chômage ou avaient perdu des terres. Beaucoup d’entre eux ont dû quitter la campagne et s’installer dans des villes peu industrialisées. Les chômeurs ruraux qui n’ont pas trouvé de travail en ville sont devenus les chômeurs urbains. Incapable de vendre ses produits en interne, l’agriculture moderne a été contrainte d’exporter. Enfin, cette agriculture mécanisée et spéculative est peu peuplée. La densité de population dans les zones de développement de la céréaliculture coloniale est très faible: 30 à 40 habitants au kilomètre carré. [4]

Fig 19: Le «Nouzouh» vers les villes . Source : tacbi.org

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L’agriculture coloniale est applicable à des centaines de fermes et n’a pas installé un grand nombre d’Européens dans les campagnes, de sorte que la colonisation officielle a échoué et a contribué à vider les activités de leurs habitants et à les appauvrir considérablement. Les planteurs tunisiens qui ont utilisé les méthodes

Fig 20: L’abandon . Source: auteur

Fig 21: L’ingratitude . Source: auteur

et techniques utilisées par les colons ont également exacerbé les conséquences de l’exploitation coloniale. À la veille de l’indépendance, en raison du contrôle colonial d’un quart des terres arables du pays, l’agriculture tunisienne souffre de divers maux: production excessive de vin, forte baisse des rendements et production céréalière insuffisante. La Tunisie, qui était un exportateur de blé pendant les deux guerres mondiales, est devenue importatrice; production laitière insuffisante; chômage et sous-emploi dans l’agriculture; fort exode rural et surpeuplement dans les zones arboricoles traditionnelles (Sahel de Sousse, Cap Bon, Oasis). La souffrance des populations rurales est indescriptible et le déséquilibre entre la terre et la structure sociale continue de se détériorer. La colonisation agricole a profité à une minorité* de groupes privilégiés et a réduit la plupart des Tunisiens à un appauvrissement absolu. [4]

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La colonisation agricole I.3.2. L’état des fermes coloniales en post - protectorat L’état des fermes coloniales après l’indépendance varie d’un domaine à un autre. En effet, l’exode rurale a provoqué une grande désertion de beaucoup de terrains agricoles et de bâtiments qui peuvent être fonctionnels. Néanmoins, beaucoup de fermes ont repris leurs travaux après la colonisation et ils ont même prospéré et ont donné le plus pour les anciens domaines dans les années 19561980 (La période du président Habib Bourguiba). Après la sortie des colons, beaucoup d’agriculteurs ont été dans un état pitoyable faute de travail mais on ne peut nier que les français ont laissé beaucoup de biens, de bâtiments, de matériels, des terrains cultivables, un système de travail, etc. Ainsi, un savoir-faire qui est prés pour être bien exploiter aux faveurs de la Tunisie et de l’agriculteur tunisien.

Fig 22: Ferme ’Kamoun’ . Source:Auteur auteur

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Durant les années 60,70 et 80 ces avantages ont été bien exploitées et beaucoup d’agriculteurs sont retournées au milieu rural pour s’occuper des terrains et pratiquer leur vrai savoir-faire. En effet, beaucoup de domaines ont étendu et ont ajouté de nouvelles fonctions comme les écoles d’agricultures et de mécaniques d’agricultures pour les jeunes. Toutefois, dés les années 90, ces fermes ont été évacuées à cause de l’exode rural et pour des raisons politiques. La plupart de ces fermes ont devenues délaissées, méconnues et abandonnées.

Fig 24: L’abondon de «Jujubier» . Source: auteur

Fig 23: Ferme Sainte-Marie du Zit . Source: Pintrest

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La colonisation agricole

Conclusion En guise de conclusion, durant la période du protectorat, les colons ont bâti plusieurs petits villages qui ont joué un rôle indéniable dans l’économie du pays. En effet, les fermes coloniales ont contribué pour le développement social au niveau de l’implantation d’une population française intéressante. De plus, ils ont pris part dans le volet économique vue le taux d’exportation important. Par ailleurs, un style architectural colonial s’est inscrit à la campagne tunisienne : les toitures en pente, les structures métalliques et en bois, etc. Toutefois, la crise de 1929-1934, le poids des crédits sur l’économie et l’introduction intempestive des machines et des méthodes modernes ont contribué à l’effondrement de la colonisation agricole. L’exode rural était une conséquence amère de cet effondrement. En conséquence, de nos jours des centaines de domaines ruraux sont délaissés, et abandonnés. Le domaine du «Jujubier» de Boughrara constitue l’un de ces patrimoines délaissés. Il fera l’objet du chapitre suivant.

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C H A P I T R E II

Chapitre II: Le domaine du «Jujubier» ... Entre gloire et oubli ... Introduction Dans ce chapitre, on va évoquer l’histoire de la genèse de la forêt sfaxienne d’oliviers. Puis, on va présenter le site de «Boughrara», sa situation et son milieu. Par la suite, on va faire l’état des lieux du domaine et des bâtiments existants afin de proposer un essai de restitution de quelques ambiances du domaine du ‘Jujubier’.


e

Le domaine du «Jujubier» ... Entre gloire et oubli ...


Le domaine du «Jujubier» II.1. La forêt sfaxienne d’oliviers Ce n’est qu’au milieu du 7ème siècle que les Romains ont pris les devants en transformant le désert en un morceau de terre arable, ce qui a apporté une grande prospérité à la région de Sfax. Il n’a commencé à décliner qu’au milieu du 7ème siècle. Avec l’invasion des Hilaliens en 1048 qui a détruit presque toutes les plantations d’oliviers et la zone au sud de Sfax est retournée dans le désert. [19]

Fig 25: Trame de 24m des oliviers Source :Auteur

Pieds = Arbres d’oliviers ou olivettes .

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Grâce aux efforts des agriculteurs de Sfaxien, la plantation d’oliviers a été restaurée vers 1810. En 1881, le jardin faisait environ 350 000 pieds, à environ 15 kilomètres autour de Sfax. Sans vouloir minimiser en aucune façon les connaissances des oléiculteurs locaux, il est évident que la forêt d’oliviers « Sfaxienne», qui équivalait à 455000 hectares en 1931, a beaucoup de sens observation et patience de Paul Bourde. Ce dernier est le fils d’un agriculteur, ancien journaliste, et a ensuite été nommé ministre de l’Agriculture de la Tunisie. Il a visité la région entre La Hencha (40 kilomètres au nord de Sfax) et Mahares (35 kilomètres au sud de Sfax) au début des années 1890. [19]


Fig 26: Principales plantations d’oliviers autour de Sfax. Source:auteur

En 1890, Paul Bourde a appelé à l’octroi de concessions foncières importantes dans toute la région dans le journal «Le Temps» pour aider les grandes entreprises à commencer à planter des oliviers. Le fait qu’il soit bien connu dans le monde financier parisien a permis à certains de ses amis de les persuader de se lancer dans ce qu’ils pensaient être une aventure risquée: investir dans une colonie sélectionnée du sud tunisien. [19]

Fig 27: L’huilerie Carmelo Avvocato et fils à Sfax. Soure :(Coll. G. Bacquet)

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Le domaine du «Jujubier» II.2. Le domaine de «Jujubier» de Boughrara II.2.1. Histoire de la genèse du domaine Par le décret de février 1892 qui a été pris par Paul Bourde, Les colons qui ont beaucoup de terrains ont mis à la disposition des «planteurs» , avec acheté les domaines une clause exceptionnelle de 10 francs l’hectare. Parmi ces terrains, on trouve «les terres Sialines» qui appartenaient à la famille Siala entre 1709 jusqu’au 1871 ou ils ont devenu à la propriété du Bey. Ces terrains ont évoluer après 1892 en «Domaine de Jujubier» [19] Planteurs :

Fig 28: Le domaine du «Jujubier» possession de la famille Rendu Source: (Photo Régis Rendu)

Dès les années 1920 le domaine a prospéré et en 1923, Emile et Gusatve Rendu ont construit la huilerie puis d’autres bâtiments aux alentours pour avoir un petit quartier agricole qui fonctionne autour de la huilerie. Après l’indépendance ce quartier est devenu un centre de formation d’agriculture. Toutefois, beaucoup de facteurs (Exode rural...) ont transformé le domaine de «Jujubier» en une place délaissée et méconnue.

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Le domaine du «Jujubier» appartenait à la famille Siala de 1810 à 1871 (Les terres siallines).

Sadok Bey a exproprié ces terres en 1871 sous prétexte des difficultés économiques et légales.

Le dr.Joanny Rendu a acheté le domaine du «Jujubier» à 10 francs l’hectare après l’initiative de 1892.

Emile et Gustave Rendu ont construit un quartier agricole et la huilerie dés 1923.

Après l’indépendance elle s’est transformée en uneécole d’agriculture. De nos jours, le domaine est délaissé... Fig 29: Histoire du domaine du «Jujubier»

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Le domaine du «Jujubier» II.2.2. Le domaine du «Jujubier» au coeur de la forêt Le site du domaine du «Jujubier» de Boughrara se trouve à 1.2 km de la route Sfax -Kairouan et à 35 km du centre ville de Sfax. Les bâtiments se situent sur une colline de 130m d’hauteur de la surface de la mer au sommet avec une pente de 6%.

Boughrara Sfax

Fig 30: Coupe longitudinale sur le domaine Source : Auteur

Fig 31: Façade sud-est sur la ruelle principale Source : Auteur

L’implantation de la huilerie et des autres composantes n’était pas choisi arbitrairement. En effet, les colons ont choisi le point le plus haut dans le domaine pour qu’ils puissent contrôler tout le terrain à partir de la tour de contrôle.

Fig 32: Croquis a vol d’oiseau du domaine Source : Auteur

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II.2.3. L’évolution du domaine du «Jujubier» Le domaine de «Jujubier» a vécu beaucoup de phases pour arriver à sa composition actuelle. En effet, la huilerie a été le cœur du domaine et toutes les autres constructions étaient une conséquence : les hangars, l’étable, les maisons des travailleurs, les maisons des colons, le château d’eau... Après le protectorat, le domaine est devenu une école d’agriculture d’ou c’était l’ajout des salles de classes, administrations et un hangars pour le matériel mécanique et le foyer du cadre de l’école.

Fig 33: Plan masse actuel du domaine de «Jujubier» .Source: Auteur (élaboration personnelle)

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Le domaine du «Jujubier»

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«Dans la vie il y a des hauts et des bas. Il faut surmonter les hauts et repriser les bas.» Jacques Chirac 45


Etat des lieux et essai de restitution II.3. Etat des lieux et essai de restitution Dans cette partie, on présente l’état des lieux du domaine sur la base de nos visites (six visites) sur les lieux à Boughrara. Ces visites nous ont permis, de bien explorer et analyser le lieu et le milieu. Nous avons ainsi établi un dossier qui se compose du relevé des masses du domaine et des relevés minutieux de la huilerie, des maisons des colons, des maisons de travailleurs et des hangars. En plus des visites, nous avons réalisé des interviews avec les membres de la dernière famille du domaine du «Jujubier» ainsi qu’avec les fonctionnaires et les ouvriers de la huilerie pour tirer des informations historiques.

Fig 34: Visite du site Source: Auteur

Nos travaux sur l’état des lieux (visites, relevés, documentation et interviews), nous ont permis d’élaborer un essai de restitution de quelques ambiances du domaine, plus précisément : la huilerie, maisons des travailleurs et maisons des colons. 46


La huilerie : état des lieux a. La huilerie La huilerie se trouve juste en accédant à la colline de Boughrara. En effet, elle se trouve sur la ruelle principale. Elle est distinguable vue la monumentalité vue son hauteur et le style architectural de l’édifice La huilerie est l’élément centrale du domaine du «Jujubier» de Boughrara. La huilerie était le centre de la ferme de Boughrara. En effet, elle en représente le nœud principal. Toutes les autres composantes agissent en fonction d’elle. Après l’arrêt de son activité , l’état de la huilerie abandonnée n’a cessé de se dégrader. En effet, les puits d’huile, les «majels», le revêtement du sol et la peinture sont en état regrettable. Le matériel et les anciennes machines comme la machine d’extraction de l’huile extrafine, le moteur de l’ascenseur sont devenus rouillés et vulnérables. Toutefois, la structure du l’édifice est en bon état. Cette dernière est une structure métallique en poteau-poutre avec des travers de 4.5m. Enfin, ce bâtiment se caractérise par un style architectural intéressant qui se dérive du style des églises : grandes ouvertures rythmées, travers rythmés, monumentalité (hauteur sous-plafond de RDC (5.5m)), croix latine au niveau de l’entrée principale.

Fig 35: La huilerie-église Source: Auteur

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La huilerie : état des lieux 7 9

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3 10

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Fig 36: Plan R.D.C Échelle 1/500 de la huilerie Source : Relevé et élaboration personnelle

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Fig 37: Plan Étage Échelle 1/500 de la huilerie Source : Relevé et élaboration personnelle

Fig 38: Façade principale Sud-Est de la huilerie Source : Relevé et élaboration personnelle

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Fig 39: Espace centrale de la huilerie Source: Auteur

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9 Fig 40: Puits d’olives non traités Source: Auteur

Fig 41: Rafinerie de la huile d’olive Source: Auteur

Le RDC est l’espace ou se déroule toute l’opération de l’extraction de l’huile d’olive. Au début, les camions livrent les olives dans les dépôts (10). Les olives passent ensuite au tri et au broyage traditionnel par les meules (11) puis vers les pressoirs (12) pour l’extraction du liquide (huile et margine). Après, la séparation de l’huile et du margine, l’huile est conservé dans les majels (6) et la margine reste en instance pour un deuxième tour d’extraction de l’huile de deuxième choix.

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Cet espace représente l’étage de la huilerie où sont conservés les olives après le tri. La transportation des olives du RDC vers l’étage se fait par l’ascenseur (12).

Fig 42: Espace de conservation post-triSource: Auteur

1

Fig 43: Cour principale de la huilerie Source: Auteur

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La huilerie : essai de restitution

Fig 44: Les puits d’huile

Source: Auteur

Après l’élaboration de l’état des lieux de la huilerie sur la base des interviews et d’une recherche minutieuse, nous avons créé cet essai de restitution imaginant l’état initial de certains de ses espaces.

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Fig 45: Essai de restitution de la huilerie -vue sur les puits d’huile personnelle

Source: Élaboration

Dans cette ambiance on observe les puits d’huile qui sont traités et revêtus avec des faïences blanches.

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Les maisons des travailleurs « A » b. Les maisons des travailleurs Les maisons des travailleurs se trouvent au sud-est du domaine un peu dégagés par rapport au reste des autres bâtiments du site de «Boughrara». L’une des stratégies pour une efficacité dans le rythme de travail, les colons ont construit des maisons pour les travailleurs pour qu’ils soient toujours sur site . Les maisons sont construites en série, six maisons au sud-est du domaine et six autres maisons à coté du huilerie. De point de vue architecturale, les maisons ont un plan identique . A l’entrée on se trouve dans un patio pour trouver 4 portes qui mènent vers 2 chambres, la cuisine et la toilette. Le plan de la maison est sous la forme de «L». Avec une hauteur de 3m20, ces maisons bénéficient d’une bonne aération pour éviter la chaleur. Aussi, les chambres sont très spacieuses (3.4*4.5) et (6.2*3.4). L’inconvénient de ces maisons est la circulation entre les chambres et la toilette, l’usager doit passer par l’extérieur pour entrer à la toilette. L’état actuel de ces maisons est en dégradation et vulnérable.

Fig 46: Etat actuelle des maisons de travailleurs Source : Auteur

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+


Essai de restitution

Fig 47: Plan des maisons de travailleurs Source : Relevé et élaboration personnelle

Fig 48: Façade Nord-Ouest des maisons de travailleurs Source : Relevé et élaboration personnelle

+

Fig 49: Essai de restitution des maisons de travailleurs Source : Élaboration personnelle

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Les maisons des travailleurs «B» Les maisons des travailleurs «B» se trouvent au nordest du domaine, juste derrière la façade nord-est de la huilerie. Les maisons des travailleurs «B» ont les même caractéristiques avec les autres maisons. Toutefois, leur état est un peu plus dégradable. En effet, l’état des murs est dégradé, l’espace commun est délaissé, les chambres sont habité par les animaux de la ferme (les oiseaux, les poules, etc).

Fig 50: Les maisons de travailleurs «B» Source : Auteur

Fig 51: Etat dégradable Source : Auteur

Fig 56: Plan des maisons des travailleurs «B» Source : Auteur

Fig 52: Façade sud Source : Auteur

Fig 54: La chambre Source : Auteur

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Fig 55: La cuisine Source : Auteur

Fig 53: La façade Nord Source : Auteur


Essai de restitution

Fig 58: Les maisons des travailleurs Source : Auteur

Fig 57: Essai de restitution des maisons de travailleurs Source : Auteur

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Les maisons des colons c. Les maisons des colons Fig 59: Façade principale actuellement Source: Auteur

Fig 60: Vue en perspective sur La terrasse actuellement Source: Auteur

Les maisons des colons se trouvent sur la ruelle principale du domaine. Le style architectural des maisons des colons est le style français avec les balcons, les fenêtres oblongues, l’ornementation, le fer forger et les gaines d’évacuation aux toits. La position de ces maisons n’est pas arbitraire. En effet, à l’étage on peut voir tout le domaine et toute les autres constructions : huilerie, maisons des travailleurs, foret d’oliviers. La maison du gérant est liée directement à la cour de la huilerie . En effet, l’état actuel de ces maisons est très dégradé vue la détérioration. Ces foyers sont délaissés et même pas fermé. Néanmoins, ils peuvent être rénover vue que la structure est en bonne forme. En conséquences, la réhabilitation de ces édifices est possible. 56

Fig 61: Vue en perspective sur une chambre actuellement Source: Auteur

Fig 62: Vue en perspective sur les escaliers actuellement Source: Auteur

Fig 63: Vue prise de la fenêtre du maison Source: Auteur


Essai de restitution Le plan de cette maison explique le caractère des colons. En effet, on remarque l’absence des espaces communs ordinaire La maison est faite d’une façon purement fonctionnelle

Fig 66:

Plan RDC

Plan étage

Source: Auteur

Fig 64: Essai de restitution du façade Source : Auteur

Dans ces illustrations j’ai essayé de faire une restitution de la façade et d’une vue perspective de la terrasse à l’aide des anciennes photos et des témoins qui vivent à Boughrara. Les colons ont choisis de vivre sur place pour qu’ils soit toujours à jour vue l’absence de la communication. Les expansionnistes ont choisis de construire des maisons selon leur style d’où on remarque les toits en tuile, les ouvertures sur l’extérieur...

Fig 65: Essai de restitution du terrasse Source : Auteur

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Le Hangar d. Hangar

Fig 67: Le hangar Source: Auteur

Le hangar partage le mur sud-ouest de la huilerie. On entre par la cour pour y accéder. Le hangar se caractérise par son toiture en pente en tuile en terre cuite, sa structure en bois qui ne renferme aucun poteau pour dégager tout l’espace et ses ouvertures rythmés. Il est un exemple de l’architecture rurale coloniale inscrite dans la campagne tunisienne. Le hangar a passer par plusieurs fonctionnalités à travers son histoire : dépôt, élevage bovins, élevage des lapins, etc. Toutefois, son état actuel est en dégradation : il est délaissé et abandonné.

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Fig 68: La structure Source: Auteur

Fig 69: Le voisinage Source: Auteur

Fig 70: L’état pitoyable Source: Auteur


Essai de restitution

Fig 71: L’état actuel du hangar Source: Auteur

Fig 72: Essai de restitution du Hangar Source: Auteur

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L’écurie des bovins e. L’écurie des bovins

Fig 73: L’écurie Source: Auteur

L’écurie se trouve en face de la huilerie et sur la ruelle principale du domaine. L’écurie des bovins est le dernier espace du domaine qui fonctionne encore (Élevage des bovins). Toutefois, son infrastructure est en dégradation et a besoin d’une restauration à savoir une extension pour pouvoir encore produire et à contribuer dans le domaine.

Fig 74: L’état Source: Auteur

Fig 75: Encore en vie Source: Auteur

Fig 76: L’élevage des bovins Source: Auteur

Fig 78: La structure Source: Auteur

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Fig 77: Le dépôt Source: Auteur


Conclusion

Conclusion En guise de conclusion, la forêt sfaxienne d’oliviers a connu plusieurs transitions à travers le temps. Ces changements ont construit un point fort. Le domaine du «Jujubier» de Boughrara était l’un des sites remarquable dans la forêt sfaxienne. Ainsi, les colons français ont bien implanté aux seins du domaine. Ils ont alors construit un petit village qui fonctionne autour d’une huilerie. La morphogenèse du site était continue jusqu’à maintenant. Toutefois, à travers un état de lieux, on a constater que le site et ses édifices sont en état dégradable. A l’aide l’état des lieux ,les interviews et la documentation on a élaborer un essai de restitution de quelques ambiances autour du domaine. Ainsi, suite au travail fourni dans ce chapitre, nous avons décidé d’étudier les méthodes d’interventions un patrimoine délaissé afin de produire un projet pour une sauvetage de cet endroit intéressant.

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C H A P I T R E III

Introduction Ce chapitre s’intéresse aux méthodes d’actualisation d’un patrimoine délaissé. Plus particulièrement, il présente une analyse référentielle de trois cas d’actualisation de patrimoines ruraux abandonnés aussi bien à l’étranger qu’en Tunisie. Cette analyse servira de base pour l’élaboration de notre propre projet visant à rétablir le domaine du «Jujubier» de Boughrara.

Chapitre III: Actualisation d’un patrimoine: Méthodes d’intervention et Analyse référentielle


Actualisation d’un patrimoine: Méthodes d’intervention et Analyse référentielle


Actualisation d’un patrimoine bâti III.1. Méthodes d’intervention sur un patrimoine La mise à jour d’un patrimoine rural, qu’il soit un patrimoine matériel (bâtiments, styles architecturaux, mobilier, machinerie ancienne, etc.) ou un patrimoine immatériel (paysages, savoir-faire de nos ancêtres, traditions, etc.) peut se faire par plusieurs méthodes d’intervention. Un recensement des travaux antérieurs nous ont permis de repérer trois méthodes d’intervention à savoir : «Dévoiler» un patrimoine, la continuation et l’insertion. Ces méthodes seront détaillées dans ce qui suit.

Fig 79: Contraste ancien/nouveau Source : Auteur

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III.1.1. « Dévoiler » un patrimoine bâti Dévoiler un patrimoine c’est à dire mettre en valeur l’existant. En effet, c’est la méthode la plus fréquente. En fait, la base de cette technique dans une grande partie c’est la restauration. Certainement, une actualisation d’un patrimoine architectural doit avoir éventuellement une sorte de greffe ou un ajout architectural. Cet ajout devrait être discret par rapport à l’existant. En effet, son rôle principale ces de mettre en valeur le patrimoine, par exemple: une dispositif d’entrée, une partie avec une nouvelle fonctionnalité secondaire, une aménagement, mobilier urbain ... Malgré la discrétion de l’ajout dans cette procédure, ce dernier régénéré un regard différent sur le site et son histoire. Dans une sorte, «ce procédé communicationnel se rapproche de la célébration de la trouvaille,

en ce sens qu’il vient donner au visiteur un accès concret au patrimoine par une structure comme un musée ou une enveloppe».

Fig 80: Synthèse du dévoilement d’un patrimoine Source : Auteur

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Actualisation d’un patrimoine bâti Néanmoins, ”Dévoiler” un patrimoine ce n’est pas nécessairement avoir aprés l’actualisation la meme vocation. En effet, le changement de la vocation d’un heritage architectural est une sorte de la méthode .

Patrimoine actualisé par la méthode «Dévoiler un patrimoine» «L’église détourné» : Bibliothèque Waanders Endroit : Zwoelle Programme: Librairie Année : 2013 Origine : Eglise daté du 15éme siècle

Fig 81: «Nef centrale» de la bibliothèque Source: Archdaily

Une réutilisation minutieuse du Broerenkerk à Zwolle garantira la préservation de cette église historique en tant que patrimoine culturel. La nouvelle fonction d’entrepôt peut préparer son avenir. En gardant intacts la valeur historique et l’échelle de l’église d’une part, et en ajoutant des fonctions de stockage avec de bonnes fonctions logistiques d’autre part, le point de départ de la conception a été trouvé. En séparant l’installation de trois étages de la nef, il est possible de réserver de l’espace pour l’axe de l’église de 60 m de long.

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À côté de l’escalier central, vous montez toujours d’un demi-étage et vous vous retrouvez sous le dôme historique restauré. En cours de réalisation, l’architecte a choisi d’être sobre. Le bâtiment de l’église n’a ajouté que des balcons blancs et d’autres matériaux naturels, de sorte que l’architecture originale et les peintures de l’église dominent toujours.

Fig 82: Dispatching des nouvelles fonctions Source : Archdaily+auteur

En guise de conclusion, l’architecte n’a rien changé par rapport à l’existant. En effet, il a même opté pour la restauration des parties qui sont en mauvaises état. Malgré la changement de la fonction de l’église, en entrant à cette édifice, elle provoque la même sensation d’origine de l’église du 15éme siècle, on parle ici de la monumentalité, les couleurs, les textures ... L’ajout n’était qu’un plus au faveur de l’édifice. D’où la méthode «Dévoiler le patrimoine» a bien actualisé l’église en répondant au nouveaux besoins.

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Actualisation d’un patrimoine bâti III.1.2. La continuation Bien que la méthode «Dévoiler un patrimoine» sert l’architecture contemporaine en évitant d’imposer la marque présente sur le sens de l’existence, en théorie, l’expansion en tant que catégorie de communication représente dans une certaine mesure un équilibre entre le passé et le présent. La continuation est généralement mise en œuvre dans l’annexe du bâtiment principal. L’ajout de la nouvelle partie peut fonctionner indépendamment, mais le bâtiment principal est toujours le point d’ancrage et de référence de l’ajout d’architecture, et il est ouvert à de futurs ajouts.

Fig 83: Le processus de la continuation Source : Auteur

Habituellement, parce que la réorganisation ou les changements fonctionnels nécessitent plus d’espace et doivent étendre l’emplacement, l’extension est insérée de manière subordonnée pour mettre à jour l’ancienne version tout en conservant la cohésion de l’ensemble. 68


Patrimoine actualisé par la méthode de «La continuation» : Architecte : Arké Architectes Associés Localisation/Année : Mornag, Tunisie, 2017 Programme fonctionnel et l’idée du projet : Le projet couvre une superficie de 2 250 mètres carrés. L’intervention architecturale comprenait la rénovation et le réinvestissement du volume de l’église, qui avait une superficie de 200 mètres carrés et offrait une extension de 1 400 mètres carrés dans le reste de la parcelle. L’agence Arké apporte une réponse architecturale axée à la fois sur la revalorisation de l’église et sur l’identité du nouveau bâtiment porteur, qui peut insuffler une atmosphère d’«actualisation» dans une ville longtemps délaissée.

Fig 84: Perspective sur le Kuopio Museum Source : Archdaily

L’ajout d’un nouveau volume : L’architecte n’a pas limité l’intervention au niveau de la restauration de l’église. En effet, il l’a prolongé en un nouveau volume contemporain pour marquer l’architecture de notre époque. Cet ajout contemporain a respecter l’essence du lieu existant. Édifice existant (L’église)

L’ajout architectural

Fig 85: Façade Nord-Est Source: Photo éditer par l’auteur

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Actualisation d’un patrimoine bâti Hauteur et écrasement: L’architecte a respecté l’essence de l’ancien. Cet action se présente au niveau du sky-line. En effet, le nouveau volume n’ a pas écrasé l’ancien. Ainsi on observe un équilibre au niveau du contraste ancien/ nouveau.

Niveau de l’édifice existant (L’église) Niveau de l’ajout architectural Fig 86: Le sky-line du projet Source: Photo éditer par l’auteur

Extension et liaison Tout en gardant l’identité architecturale et historique de l’église, L’agence Arké a créé une extension qui relie la nouvelle extension à deux endroits différents par un volume transparent, de manière à créer une continuité dans le processus au sein du bâtiment sans changer la lecture des deux entités.

Édifice existant (L’église)

L’ajout architectural

Fig 87: Les liaisons entre les deux entités-Plan Rdc

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Le volume de liaison

Source: Photo éditer par l’auteur


Structure L’architecte a respecté l’ancienne structure malgré son état dégradé. En effet, il a restitué cette structure et il l’a adapté aux nouvelles ambiances pour créé un contraste ancien/nouveau.

Fig 88: La structure Source: Photo éditer par l’auteur

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Actualisation d’un patrimoine bâti III.1.3. L’insertion L’insertion est une méthode contradictoire par rapport à la «Continuation» de point de vue fonctionnel. En effet, la base de l’insertion c’est de l’ajout d’un élément ou la greffe architecturale qui ne pourrait persister d’une façon autonome ou dans un autre endroit. D’où cette démarche se représente dans une façon complémentaire avec l’existant (Constructions, placette, Jardins public ...) Le procédé de l’insertion intervient dans le patrimoine comme un éclairage, un signal de renaissance du lieu et à son milieu. Cette méthode a pour objectif d’attirer l’attention des usagers et de faire naître la curiosité pour qu’ils visitent de nouveau le lieu. En effet, cette technique ne joue pas un rôle principal dans le programme fonctionnel. L’insertion peut se trouver comme un ajout d’une structure pour un accueil d’un espace, une structure qui a juste un rôle esthétique ou émotionnel, des éléments signalétiques, une greffe éphémère,des structures intérieures au niveau d’un accueil.

Fig 89: Le processus de l’insertion Source : Auteur

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Néanmoins, l’insertion peut se présenter comme un type d’agrandissement mais généralement ce type est souvent en hauteur, comme une sorte de toiture ou une superposition moderne par une base patrimoniale...

Patrimoine actualisé par la méthode de «L’insertion» Rotating Triumf Arch Endroit : SAINT-PETERBURG, RUSSIA Programme: INSTALLATION Année : 2020

Fig 90: Less is more Source : Archdaily

Le quartier de «Kolomna», où se déroulent de nombreux romans de Dostoïevski, est l’un des plus anciens - et probablement des plus caractéristiques - de Saint-Pétersbourg. Le «Nikolsky Rows» est un brillant exemple de «gostiny dvor», un type de bâtiment russe très distinctif combinant une galerie marchande et une cour intérieure utilisée comme un marché ouvert et une zone de stockage et d’entretien.

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Actualisation d’un patrimoine bâti Le bâtiment est tombé en mauvais état et a ensuite été restauré. Cependant, jusqu’à nos jours, il n’a pas réussi à devenir un espace urbain actif à part entière. L’ancienne arcade abrite aujourd’hui un hôtel, tandis que la cour du marché est restée inaccessible au public. Nous avons créé un petit monument architectural pour déclencher le retour à la vie de cet endroit historiquement dynamique.

Fig 91: La réconciliation de l’extérieur avec l’intérieur Source: Archdaily+Auteur

L’Arc de Triomphe est maintenant un grand favori des enfants: il est, en fait, si populaire qu’il tourne en rond pendant des jours. Un enfant peut facilement faire pivoter la structure de cinq mètres de haut et même faire un tour à ses parents. L’aspect de l’Arc de Triomphe accentue sa contextualité: ses proportions, ses graphismes, sa tectonique et sa texture réinterprètent une arcade typique. Le bois, matériau naturel, souligne l’attitude respectueuse vis-à-vis de l’espace du monument architectural historique.

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Fig 92: Un grand favori Source : Archdaily

L’aspect de l’Arc de Triomphe accentue sa contextualité: ses proportions, ses graphismes, sa tectonique et sa texture réinterprètent une arcade typique. Le bois, matériau naturel, souligne l’attitude respectueuse vis-à-vis de l’espace du monument architectural historique. Pour conclure, l’insertion est une forme d’invitation à un espace, une construction, une place méconnue ou abandonnée aux anciennes passagers. De plus, une invitation et une création d’une nouvelle groupe de personne. Toutefois, rien n’est changé par rapport à l’essence du lieu tout en créant un nouveau esprit et un nouveau souffle.

Synthèse Pour synthètiser, on a trois méthodes d’interventions : «Dévoiler» un patrimoine, la continuation et l’insertion. Ces méthodes peut nous éclaircir la méthode adéquate qu’on va l’adapter ensuite au niveau du projet (L’intervention sur le domaine du «Jujubier»). Par la suite, l’analyse référentielle qu’on a fait dans ce chapitre va nous aider au niveau formelle et fonctionnel durant notre réflexion. 75


Actualisation d’un patrimoine bâti

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Cas de Rural Hôtel III.2. Analyse référentielle : cas d’actualisation d’un existant III.2.1. Cas du «Rural Hotel in an Olive Grove, Spain» Architecte : GANA Arquitectura Localisation : VILLANUEVA DEL ROSARIO, SPAIN Date d’édification : 2020 Programme fonctionnel et l’idée du projet : Ce projet est axé sur le développement d’un espace hôtelier autour du Cortijo (chalet traditionnel) existant, prêt à faire partie du boom du tourisme rural. Tout un défi basé sur la réhabilitation d’un bâtiment chargé d’histoire et situé au cœur d’une plantation pleine d’oliviers. Quand quelqu’un parcourt l’Andalousie, il est difficile de ne pas faire attention à ses structures vertes organisées à travers des rues où les arbres sont fiers et convaincus de leur valeur. La beauté de l’environnement de l’hôtel coupe le souffle est quelque chose qui impressionne dès le premier regard.

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Actualisation d’un patrimoine bâti

Fig 93: Bâtiments existants Source : Auteur

On remarque que la toiture du bâtiment existant est une toiture en pente revêtue en tuile de terre cuite. L’architecte a convertis cette forme et ses caractéristiques et les a actualisé à sa maniéré. Ainsi on observe la forme de la toiture du bâtiment de l’extension avec un revêtement en bois. Donc l’architecte a traduit l’ancien en nouveau mais sans perdre l’essence du lieu et de l’existant. Même par rapport à la gamme de couleurs, l’architecte a respecté la gamme qui existe déjà. Puisqu’il se trouve dans un milieu naturel au milieu d’une foret d’olivier, il utilise le blanc et la couleur du bois pour ne pas déranger et pour respecter la sensation du calme chez les usagers.

Fig 94: Bâtiments de l’extension Source : Auteur

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Cas de Rural Hôtel

Fig 95: Plan RDC Source: Archdaily.com

Au niveau du plan, on observe un changement radical du style: épaisseur des murs, les formes des chambres, le dispatching des chambres, le type des ouvertures... Tout ça n’était pas aléatoire, en effet, le plan doit répondre à un programme bien déterminé qui est en relation cohérente avec les nécessite actuelle des usagers. Mais aussi des changements qui sont due au variation des nouvelles techniques de constructions (L’isolation thermique, isolation acoustique...)

Synthèse Pour synthètiser, l’architecte a voulu exprimer ou actualiser l’ancien par une architecture contemporaine mais en respectant l’essence du lieu et du milieu que se soit le bâtiment existant et son architecture ou le milieu naturel au cœur des forets d’oliviers.

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Actualisation d’un patrimoine bâti

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Cas de Symmons Plains III.2.2. Cas du «Symmons Plains» Architecte : Cumulus Studio Localisation : PERTH, AUSTRALIA Date d’édification : 2019 Programme fonctionnel et l’idée du projet : Comprenant la valeur patrimoniale importante de la ferme Symmons Plains, les clients ont abordé le projet avec une vision claire. Il s’agit de restaurer les bâtiments d’origine vieillissants, puis introduire des éléments fonctionnels et contemporains qui resteraient sensibles à l’architecture du XIXe siècle. Comme c’est typique des premières maisons géorgiennes, la propriété d’origine était assez dépouillée, austère et utilitaire en apparence. Les nouvelles insertions légères et hautement vitrées reflètent cette simplicité dans la forme et la proportion, tandis que leur transparence et leur hauteur réduite permettent aux bâtiments patrimoniaux d’origine de prendre de l’importance dans la conception.

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Actualisation d’un patrimoine bâti

Villa existante Hangars existants Extension Fig 96: Le contraste Source: Éditer par l’auteur

La nouvelle intervention, essentiellement un long tube extrudé, relie les deux dépendances et l’aile arrière de la ferme en une seule structure consolidée. Cette connexion active l’ensemble du groupe de bâtiments, transformant les espaces oubliés en ajouts vivants et sociaux à la maison familiale. Pour respecter un édifice et son histoire, une vocation permanente n’ est pas exigée. En effet, le changement du programme fonctionnel des bâtiments est un acte de renaissance, de réhabilitation, d’actualisation de l’ancien. Ceci permet de répondre aux besoins du XXI éme siècle et en même temps de garder l’essence du lieu et du milieu .

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Cas de Symmons Plains

Matériau : Aluminium =>Léger, couleur mat

Matériau : mur rideau =>Transparence, réflexion

Forme simple qui respecte la forme existante Fig 97: Contraste matériel Source: Éditer par l’auteur

Synthèse L’architecte a utilisé des matériaux légers comme le verre et l’aluminium pour une transparence et une réflexion de l’existant que ce soit les bâtiments ou le milieu naturel.

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Actualisation d’un patrimoine bâti

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Cas de Terra Dominicata Hotel III.2.3. Cas de Terra Dominicata Hotel & Vignoble Architecte : SCOB Localisation/Année : La morera de montsant, Spain, 2019 Programme fonctionnel et l’idée du projet : Le projet vise à rénover les bâtiments abandonnés au milieu des vignobles connus sous le nom d’El Tancat situés au milieu du parc naturel du Montsant, autrefois utilisés à des fins agricoles avec l’intention de les convertir en un petit hôtel relié à la cave Terra Dominicata.

Fig 98: Photo du site avant l’intervention Source: Photo pris de Archdaily

Paysage La végétation, les textures et les couleurs des matériaux et bien évidemment les modes traditionnels de construction sont tous des éléments représentatifs du lieu ainsi que de son patrimoine historique et culturel. C’est pour cela le projet paysager des espaces extérieurs a été réalisé d’une manière à respecter et préserver le cadre existant, l’architecture et les voies des villages voisins. 85


Actualisation d’un patrimoine bâti

Fig 99: L’insertion de l’hotel dans son site Source:Photo de Archdaily éditer par l’auteur

Lieux La configuration architecturale de l’ensemble des différents bâtiments est créée d’une façon qu’elle rappelle à un petit village avec quelques maisons maigres.

Fig 100: Plan masse qui montre l’implantation des constructions

Source: Photo Photo de Archdaily éditer par l’auteur

Les nouvelles constructions sont soumises à des caractéristiques spécifiques en ce qui concerne leur échelle, leur orientation, leur relation avec l’environnement et les nouveaux usages.

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Cas de Terra Dominicata Hotel Aussi, et pour revitaliser ces espaces, le bureau d’architecture a attribué une nomenclature dans les enclaves rurales pour diriger les visiteurs et en même temps créer des termes affectueux et culturels.

Fig 101: L’harmonie rurale Source: Photo de Archdaily

Critères d’implantation Pour garder la durabilité de la totalité de l’intervention, voici les critères de durabilité environnementale appliqués : Le respect de la topographie existante : Cela a permis de minimiser réduire à zéro l’impact du déplacement de la terre sur le site. Exploitation des matériaux trouvait dans le site : Comme les pierres qui sont trouvées dans les anciennes terrasses. Elles ont été utilisées pour la construction de nouveaux murs en pierres sèches. Traitement de l’eau: Il est assuré par des systèmes de phyto-dépuration naturelle avec un retour au système de filtration des eaux de pluie existantes.

Préserver le flore : en récupération de la végétation du parc naturel du site d’intervention. 87


Actualisation d’un patrimoine bâti

Fig 102: Vue sur balcon des cyprès

Source: Photo de Archdaily

Méthodes et matériaux En plus de concevoir des idées et des aménagements spatiaux en harmonie avec le paysage et les zones rurales, les concepteurs ont essayé aussi à appliquer également ces préoccupations aux techniques de construction employées. Ils ont récupéré et réutilisés les méthodes pour exploiter le paysage agricole du site, comme les murs en pierres sèches et les treillis métalliques.

Paysage agricole

Treillis métalliques

Pierres sèches

Fig 103: Quelque photo du matériaux utilisés Source: Photo de Metalocus

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Cas de Terra Dominicata Hotel

Fig 104: Photo sur la céramique utilisée dans le pavage Source: Photo de Archdaily

Pour la construction de pavages, de marches extérieures et de pots, ils ont utilisé des matériaux céramiques d’origine locale. L’ensemble de travail de restauration et de construction sont mises en pratique à l’aide des professionnels et des artisans des villages les plus proches. Ce qui va renforcer les liens personnels et culturels avec le paysage du Priorat.

Fig 105: Photo d’ambiance

Source: Photo de Archdaily

Synthèse « Le projet parvient à créer une nouvelle interprétation de l’artisanat traditionnel et de l’histoire locale, grâce à l’utilisation d’un langage de conception simple et élégant. C’est dans la combinaison des usages et des espaces, des matériaux et des détails, ainsi que dans la réalisation des objectifs de durabilité, que le projet se démarque. » [15]

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Actualisation d’un patrimoine bâti

Conclusion En guise de conclusion, « l’actualisation d’un patrimoine» peut avoir trois formes différentes : Dévoiler un patrimoine qui se focalise sur un rajout dont la fonctionnalité est secondaire. La continuation dont la base est d’ajouter une extension qui va jouer un rôle primordial dans le programme et l’insertion qui est basée sur une ponctuation d’ou un rajout spécial qui va raviver un espace ou inviter les gens à retourner vers ce lieu délaissé. Ensuite, l’étude référentielle a focaliser sur des cas d’application de ces méthodes à des domaines ruraux aussi bien à l’étranger qu’en Tunisie pour nous inspirer à la réflexion pour élaborer un projet qui répond aux contraintes et aux besoins de notre époque. Ainsi, suite au travail fourni dans ce chapitre, nous avons décidé d’élaborer un projet architectural et urbain qui est le concept de l’agrotourisme. De surcroît, le dernier chapitre va expliquer ce concept et les choix pris.

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C H A P I T R E IV

Introduction Dans ce chapitre, on va proposer un projet qui se focalise sur deux volets: urbaine et architecturale. Ce projet est le résultat d’un essai pour actualiser le domaine du « Jujubier» de Boughrara. En effet, la réponse va avoir lieu sous le concept d’agrotourisme.

Chapitre IV: Le domaine du « Jujubier » en une ferme d’agrotourisme


Le domaine du « Jujubier » en une ferme d’agrotourisme


L’intervention IV.1.Une ferme agrotouristique à Boughrara L’idée de transformer le domaine du « Jujubier » en un espace agro-touristique résulte de la volonté de l’actualisation de ce site délaissé. D’une part, cette idée redonnera vie aux anciennes fonctions et espaces, d’une autre part, le site accueillera des nouveaux usagers où ils passeront la journée ou un séjour en portant la casquette d’un agriculteur. En effet, le visiteur va découvrir la ferme, les savoir-faire, déguster les produits du tiroir et même faire des balades au sein de la forêt d’oliviers.

Fig 106: Schéma explicatif des objectif de l’agro-tourisme Source: Auteur

Puisque le domaine spécialise dans la production de l’huile d’olive, cette activité serai le point d’ancrage. De plus, l’écurie existante d’élevage de bovins serra développer. Ensuite, on va créer des serres et une pépinière pour la plantation de quelque produits agricoles. De surcroît, on ajoutera un espace de camping pour une invitation aux jeunes pour découvrir le domaine. Cette intervention est dans le but de donner un exemple pour sauver ces sites ruraux coloniales pleines de patrimoine matériel et immatériel et qui peuvent être une solution pour des problèmes économiques et sociaux. 94


IV.2.Programmation fonctionnelle IV.2.1. Organigramme fonctionnelle

Fig 107: Organigramme fonctionnelle Source: Auteur

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L’intervention IV.2.2. L’agrotourisme comme thème à projeter : Cas de la ferme Dar Zaghouan Réalisé par : Skander ZRIBI A l’origine, c’était un simple lieu convivial ouvert à tous, où les habitants de la ville venaient se ressourcer, se balader ou même tout simplement prendre un café entre amis ou famille. Au fur et à mesure, le domaine s’agrandit, d’abord avec la mise à disposition d’hébergements puis avec l’ouverture du restaurant aux spécialités locales. De Zaghouan à Tunis, le domaine se fait connaître, petit havre de paix, niché au pied des montagnes. Dar Zaghouan devient alors « gîte rural » simplement par le bouche à oreille. Dar Zaghouan est aujourd’hui une vitrine à ciel ouvert témoignant des beautés et des traditions du pays, à travers la promotion des produits du terroir grâce à des ateliers fromagers, de pâtisserie, ou encore de tapisserie, la mise à disposition d’un potager et de fruits bio pour les habitants du gîte, l’organisation de classes découvertes sur la faune et la flore de la région à destination des enfants et prochainement l’ouverture d’une huilerie traditionnelle. « Le patrimoine Zaghouanais se ressent jusque dans l’architecture où nous avons aménagés dans le chalet écologique des suites à thème inspirées des civilisations historiques de la région. » (Skander ZRIBI, 2012)

Fig 109: Les produits du tiroir Source: Siteweb

Fig 112: Club d’équitation Source: Siteweb

Fig 111: Accueil Source: Siteweb

Fig 113: Jardin botanique Source: Siteweb

Fig 108: Vue sur les champs Source: Siteweb

Fig 110: Ateliers culinaires Source: Siteweb

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IV.2.3. Le scénario spatial La logique de programmation repose sur un parcours qui relie les différents scénarios imaginés dans les unités existantes et aussi les unités fonctionnelles complémentaires. Ces parcours restent néanmoins autonomes de maniérer que chaque usager fait le choix des activités dans lesquelles il veut participer.

Fig 114: Emplacement des scénario possible sur le plan masse Source: Auteur

Scénario numéro 1 :

Fig 115: Photo d’Ambiance imaginer dans les serre et les pépinière Source: Auteur

Dans ce scénario, les visiteurs vont passer la journée en choisissant leurs activités préférées : visite de l’huilerie et l’usine de la mise en conserve, les activités culinaires, l’écurie des bovins, etc. 97


L’intervention

Fig 116: Photo d’Ambiance imaginer dans la huilerie Source: Auteur

Fig 117: Photo d’Ambiance imaginer dans la huilerie Source: Auteur

Scénario numéro 2 :

Fig 118: Photo d’Ambiance imaginer dans l’hébergement Source: Auteur

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Les visiteurs dans ce scénario vont passer un séjour au sein de la ferme. Ils vont découvrir les savoir-faire du région, l’histoire du site, déguster les produits du tiroir, cueillir les fruits des serres et de la pépinière, etc.

Fig 119: Photo d’Ambiance imaginer dans l’espace de consommation Source: Auteur

Scénario numéro 3 : Dans ce scénario, les visiteurs sont les campeurs. Ils vont se diriger principalement à l’espace de camping.

Fig 120: Photo d’Ambiance imaginer dans l’espace de camping Source: Auteur

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L’intervention IV.3.Logique d’intervention Notre intervention focalise sur deux volets: -Une intervention urbaine qui va traiter deux problèmes : relier les différents édifices et pour créer un contraste ancien/nouveau et pour mettre en valeur le patrimoine architectural. -Une intervention architecturale en injectant une extension pour insuffler des activités en rapport avec la ferme agrotouristique : ateliers culinaires, restauration, hébergement, etc.

IV.3.1. Intervention urbaine Le problème urbain majeur du domaine du « Jujubier » est l’absence d’un parcours qui relie les différents bâtiments.

Fig 121: Intervention urbain au niveau du domaine Source: Auteur

Ainsi la première stratégie est de créé un parcours qui relie les espaces pour que le site soit fonctionnel. Ce parcours va nous aider au niveau architectural pour savoir où s’implanter par rapport à l’existant.

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Un espace de camping va avoir lieu dans le site qui va avoir son propre cheminement. Ce cheminement est propre à cette espace pour donner la sensation d’un camping dans la forêt et de la solitude.

Fig 122: Photo illustré du parcours Source: Auteur

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L’intervention IV.3.2. Intervention Architecturale L’existant L’ajout architectural Passerelles Serres Toiture en tuile Traitement du sol Traitement bois Verre Piste cyclable L’intervention architectural va être basée sur une trame de 24m qui est la trame existante des oliviers. Les lignes directrices vont être inspirés par l’huilerie. Les espaces de circulations et les extensions vont être inscrit dans cette trame. Par la suite nous avons créé deux extensions: -Une extension au niveau du cour du hangar : une forme géométrique épuré pour ne pas écrasé l’existant et avec des matériaux modernes pour marquer l’architecture de notre époque. -Une deuxième extension au niveau de l’écurie des bovins : qui va organiser cette fonction et ajouter un club d’équitation. Ces différentes extensions et les édifices existants vont être reliés par des passerelles.

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L’intervention

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L’intervention

PLAN RDC

COUPE FACADE NORD-EST

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PLAN ETAGE

COUPE FACADE SUD-EST

COUPE A-A

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L’intervention

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Conclusion générale : En guise de conclusion, ce mémoire est un essai pour sauver un site rural colonial riche en matière architecturale, historique et environnementale. En effet, ce domaine représente un exemple d’un groupe de centaine de site pareil qui sont en état dégradable et pitoyable.

« Tous les siècles d’une nation sont les feuilles d’un même livre » (RENAN, 1987)

Ainsi, l’actualisation du domaine du « Jujubier » n’était jamais facultative. De la sorte, le concept de l’agrotourisme peut mettre en valeur cet héritage et le transmettre alors pour les futures générations. Enfin, cette procédure d’actualisation peut être appliqué sur les sites ruraux pareils. En effet, une chaine d’agrotourisme peut voir le jour pour mettre en valeur notre patrimoine matériel et immatériel et créer une opportunité pour le milieu rural de point de vue sociale et économique.

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Bibliographie Ouvrage [1] [2]

HACHETTE LIVRE (1906). France. Georgescu Paquin, A. (2014). Canada: Presses de l’université

[3] Article [4] [5]

du Québec. Rendu, Christian. (2002). , France : Edition Chantoiseau.

Kassab, A. (1977-1978). . Auduc, A. (2006). .

[6] [7]

Poulot, D. (2015). Yvo J.D. PEETERS.

[8]

. Ammar, L. (2017).

[9]

Al-Sabîl : Revue d’Histoire, d’Archéologie etd’Architecture Maghrébines, n°3, [En ligne]. Martin, P.-L. (2002). Continuité,(94), 38–40.

Mémoire [10] Ayoub

Krichen, Vers une approche de bien-être à Sfax Réapproprier le délaissé industriel ‘Magasin à blé’, Université de carthage, Ecole D’architecture et d’urbanisme de Tunis, 2019. [11] BESHIR RIABI, Université de carthage, Ecole D’architecture et d’urbanisme de Tunis , Juin 2019. 116


[12]

Dorra Besbes, Vers une architecture du lieu, Université de carthage, Ecole D’architecture et d’urbanisme de Tunis, 2017.

Conférence [13]

Cité de l’architecture et du patrimoine, , 2018.

Infographie [14] cultpatr.blogspot.com [15] Archdaily.com [16] Behance.com [17] delcamp.net [18] tacbi.org [19] http://www.sfax1881-1956.com/

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Table des Figures Fig 1: Le Munchar-La cave et la villa du Gérant, Sociéte des fermes Françaises en Tunisie Source : cultpatr.blogspot ........................................................................................................18 Fig 2: L’église du village de Thibar Source : http://cultpatr.blogspot.com/ ..........................................19 Fig 3: Magasin à grain de 15000quintaux , Kairouan Source : http:// ............................................19 Fig 4: Une ferme à Munchar ,Tunis Source : http://cultpatr.blogspot.com/ ........................................20 Fig 5: Terre à Tunisienne vendre Source : http://cultpatr.blogspot.com/ ............................................21 Fig 6: Domaine du «Jujubier» en 2021 ,Sfax Source : auteur ..............................................22 Fig 7: Le domaine du «Jujubier» en 1925 Source:(Photo Régis Rendu) ..............................................22 Fig 8: Les produits de la cave. Source: declampe.net .....................................................................22 Fig 9: La cave-Vue intérieure. Source: declampe.net.....................................................................22 Fig 10: Deux dépôts avec toitures en t&uiles en construction à Saint-Cyprien 1904. Source : Ouvrage « La société des fermes françaises de Tunisie »,1906. .............................................................................23 Fig 11: La ferme Gadner Henri à Massicault. Source : Peinture de Louis Cavasinova (1922-1998) ......23 Fig 12: Le savoir-faire des indigènes. Source : declampe.net .....................24 Fig 13: A l’intérieur des ateliers . Source : declampe.net..................................................................24 Fig 14: Schéma de synthèse de la mission des fermes coloniale Source :Auteur.......................................25 Fig 15: L’architecture coloniale/Hangar Source: Auteur ................................................................26 Fig 16: L’architecture coloniale/Maison Source: Auteur.................................................................27 Fig 17: Le quai du commerce: Exportation du huile d’olives. Source : http://cultpatr.blogspot.com/ .....28 Fig 18: Prix d’un quintal de l’huile d’olive tunisienne dans les marchés extérieurs (Unité franc-or)19 ........29 Fig 19: Le «Nouzouh» vers les villes . Source : tacbi.org ................................................................30 Fig 20: L’abandon . Source: auteur ...........................................................................................31 Fig 21: L’ingratitude . Source: auteur .......................................................................................31 Fig 22: Ferme ’Kamoun’ . Source:Auteur auteur .........................................................................32 Fig 24: L’abondon de «Jujubier» . Source: auteur.........................................................................33 Fig 23: Ferme Sainte-Marie du Zit . Source: Pintrest ....................................................................33 Fig 25: Trame de 24m des oliviers Source :Auteur .......................................................................38 Fig 27: L’huilerie Carmelo Avvocato et fils à Sfax. Soure :(Coll. G. Bacquet) ...................................39 Fig 26: Principales plantations d’oliviers autour de Sfax. Source:auteur ..............................................39 Fig 28: Le domaine du «Jujubier» possession de la famille Rendu Source: (Photo Régis Rendu) ...............40 Fig 29: Histoire du domaine du «Jujubier» .................................................................................41 Fig 30: Coupe longitudinale sur le domaine Source : Auteur ............................................................42 Fig 31: Façade sud-est sur la ruelle principale Source : Auteur .........................................................42 Fig 32: Croquis a vol d’oiseau du domaine Source : Auteur ............................................................42 Fig 33: Plan masse actuel du domaine de «Jujubier» .Source: Auteur (élaboration personnelle) ................43 Fig 34: Visite du site Source: Auteur ......................................................................................46 Fig 35: La huilerie-église Source: Auteur ....................................................................................47 Fig 36: Plan R.D.C Échelle 1/500 de la huilerie Source : Relevé et élaboration personnelle ...................48 Fig 37: Plan Étage Échelle 1/500 de la huilerie Source : Relevé et élaboration personnelle ...................48 Fig 38: Façade principale Sud-Est de la huilerie Source : Relevé et élaboration personnelle .....................48 Fig 39: Espace centrale de la huilerie Source: Auteur .....................................................................49 Fig 40: Puits d’olives non traités Source: Auteur ..........................................................................49 Fig 41: Rafinerie de la huile d’olive Source: Auteur .......................................................................49

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Fig 42: Espace de conservation post-triSource: Auteur ...................................................................49 Fig 43: Cour principale de la huilerie Source: Auteur ....................................................................49 Fig 44: Les puits d’huile Source: Auteur ................................................................................50 Fig 45: Essai de restitution de la huilerie -vue sur les puits d’huile Source: Élaboration personnelle .......51 Fig 46: Etat actuelle des maisons de travailleurs Source : Auteur......................................................52 Fig 47: Plan des maisons de travailleurs Source : Relevé et élaboration personnelle ...............................53 Fig 48: Façade Nord-Ouest des maisons de travailleurs Source : Relevé et élaboration personnelle ............53 Fig 49: Essai de restitution des maisons de travailleurs Source : Élaboration personnelle .......................53 Fig 50: Les maisons de travailleurs «B» Source : Auteur ................................................................54 Fig 51: Etat dégradable Source : Auteur ...................................................................................54 Fig 52: Façade sud Source : Auteur ........................................................................................54 Fig 53: La façade Nord Source : Auteur ...................................................................................54 Fig 54: La chambre Source : Auteur ........................................................................................54 Fig 55: La cuisine Source : Auteur ..........................................................................................54 Fig 56: Plan des maisons des travailleurs «B» Source : Auteur.........................................................54 Fig 57: Essai de restitution des maisons de travailleurs Source : Auteur .............................................55 Fig 58: Les maisons des travailleurs Source : Auteur ...................................................................55 Fig 59: Façade principale actuellement Source: Auteur .................................................................56 Fig 60: Vue en perspective sur La terrasse actuellement Source: Auteur ....................................56 Fig 61: Vue en perspective sur une chambre actuellement Source: Auteur ...........................................56 Fig 62: Vue en perspective sur les escaliers actuellement Source: Auteur ..........................................56 Fig 63: Vue prise de la fenêtre du maison Source: Auteur ...............................................................56 Fig 64: Essai de restitution du façade Source : Auteur ...................................................................57 Fig 65: Essai de restitution du terrasse Source : Auteur ................................................................57 Fig 66: Plan RDC Plan étage Source: Auteur ...........................................57 Fig 67: Le hangar Source: Auteur ............................................................................................58 Fig 68: La structure Source: Auteur .........................................................................................58 Fig 69: Le voisinage Source: Auteur ..........................................................................................58 Fig 70: L’état pitoyable Source: Auteur......................................................................................58 Fig 71: L’état actuel du hangar Source: Auteur............................................................................59 Fig 72: Essai de restitution du Hangar Source: Auteur .................................................................59 Fig 73: L’écurie Source: Auteur ...............................................................................................60 Fig 74: L’état Source: Auteur..................................................................................................60 Fig 75: Encore en vie Source: Auteur ........................................................................................60 Fig 76: L’élevage des bovins Source: Auteur ................................................................................60 Fig 77: Le dépôt Source: Auteur ..............................................................................................60 Fig 78: La structure Source: Auteur ........................................................................................60 Fig 79: Contraste ancien/nouveau Source : Auteur .......................................................................64 Fig 80: Synthèse du dévoilement d’un patrimoine Source : Auteur .....................................................65 Fig 81: «Nef centrale» de la bibliothèque Source: Archdaily............................................................66 Fig 82: Dispatching des nouvelles fonctions Source : Archdaily+auteur..............................................67 Fig 83: Le processus de la continuation Source : Auteur ..............................................................68 Fig 84: Perspective sur le Kuopio Museum Source : Archdaily .........................................................69

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Fig 85: Façade Nord-Est Source: Photo éditer par l’auteur ...........................................................69 Fig 86: Le sky-line du projet Source: Photo éditer par l’auteur .......................................................70 Fig 87: Les liaisons entre les deux entités-Plan Rdc Source: Photo éditer par l’auteur ..........................70 Fig 88: La structure Source: Photo éditer par l’auteur ....................................................................71 Fig 89: Le processus de l’insertion Source : Auteur.....................................................................72 Fig 90: Less is more Source : Archdaily ....................................................................................73 Fig 91: La réconciliation de l’extérieur avec l’intérieur Source: Archdaily+Auteur ...............................74 Fig 92: Un grand favori Source : Archdaily ..............................................................................75 Fig 93: Bâtiments existants Source : Auteur ...............................................................................78 Fig 94: Bâtiments de l’extension Source : Auteur..........................................................................78 Fig 95: Plan RDC Source: Archdaily.com ..................................................................................79 Fig 96: Le contraste Source: Éditer par l’auteur ...........................................................................82 Fig 97: Contraste matériel Source: Éditer par l’auteur ...................................................................83 Fig 98: Photo du site avant l’intervention Source: Photo pris de Archdaily ........................................85 Fig 99: L’insertion de l’hotel dans son site Source:Photo de Archdaily éditer par l’auteur ........................86 Fig 100: Plan masse qui montre l’implantation des constructions Source: Photo Photo de Archdaily éditer par l’auteur..........................................................................................................................86 Fig 101: L’harmonie rurale Source: Photo de Archdaily ...............................................................87 Fig 102: Vue sur balcon des cyprès Source: Photo de Archdaily .....................................................88 Fig 103: Quelque photo du matériaux utilisés Source: Photo de Metalocus ........................................88 Fig 104: Photo sur la céramique utilisée dans le pavage Source: Photo de Archdaily.............................89 Fig 105: Photo d’ambiance Source: Photo de Archdaily ...............................................................89 Fig 106: Schéma explicatif des objectif de l’agro-tourisme Source: Auteur ........................................94 Fig 107: Organigramme fonctionnelle Source: Auteur ..................................................................95 Fig 108: Vue sur les champs Source: Siteweb...............................................................................96 Fig 110: Ateliers culinaires Source: Siteweb ..............................................................................96 Fig 109: Les produits du tiroir Source: Siteweb ....................................................................96 Fig 111: Accueil Source: Siteweb ............................................................................................96 Fig 112: Club d’équitation Source: Siteweb .................................................................................96 Fig 113: Jardin botanique Source: Siteweb ............................................................................96 Fig 114: Emplacement des scénario possible sur le plan masse Source: Auteur....................................97 Fig 115: Photo d’Ambiance imaginer dans les serre et les pépinière Source: Auteur .............................97 Fig 116: Photo d’Ambiance imaginer dans la huilerie Source: Auteur..............................................98 Fig 117: Photo d’Ambiance imaginer dans la huilerie Source: Auteur..............................................98 Fig 118: Photo d’Ambiance imaginer dans l’hébergement Source: Auteur .........................................98 Fig 119: Photo d’Ambiance imaginer dans l’espace de consommation Source: Auteur...........................99 Fig 120: Photo d’Ambiance imaginer dans l’espace de camping Source: Auteur ..................................99 Fig 121: Intervention urbain au niveau du domaine Source: Auteur .............................................. 100 Fig 122: Photo illustré du parcours Source: Auteur ................................................................... 101

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Table des matières Remerciements ....................................................................................V Avant-propos ..................................................................................... VII Introduction générale ......................................................................... 10 Problématique .................................................................................... 12 Méthodologie ...................................................................................... 14 Chapitre I: L’architecture agricole coloniale en Tunisie ................... 16 I.1. La colonisation agricole en Tunisie..................................................................18 I.2. Les fermes coloniales et leurs spécificités.......................................................22 I.2.1. Genèse des fermes coloniales......................................................................................... 22 I.2.2. «Pourquoi en faire» des fermes coloniales .................................................................... 24 I.2.3. L’architecture des fermes coloniales.............................................................................. 26

I.3. Les fermes coloniales après l’époque du protectorat ....................................28 I.3.1. Les conséquences de la colonisation agricole à la veille de l’indépendance ........... 28 I.3.2. L’état des fermes coloniales en post - protectorat ...................................................... 32

Chapitre II: Le domaine du «Jujubier» ... Entre gloire et oubli ... ..... 36 II.1. La forêt sfaxienne d’oliviers ............................................................................38 II.2. Le domaine de «Jujubier» de Boughrara ........................................................40 II.2.1. Histoire de la genèse du domaine ............................................................................... 40 II.2.2. Le domaine du «Jujubier» au coeur de la forêt ........................................................... 42 II.2.3. L’évolution du domaine du «Jujubier» ......................................................................... 43

II.3. Etat des lieux et essai de restitution ..............................................................46

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Chapitre III: Actualisation d’un patrimoine: Méthodes d’intervention et Analyse référentielle ................................................................................ 62 III.1. Méthodes d’intervention sur un patrimoine ........................................................ 64 III.1.1. « Dévoiler » un patrimoine bâti............................................................................................. 65 III.1.2. La continuation ...................................................................................................................... 68 III.1.3. L’insertion ................................................................................................................................ 72

III.2. Analyse référentielle : cas d’actualisation d’un existant ......................................77 III.2.1. Cas du «Rural Hotel in an Olive Grove, Spain» ................................................................ 77 III.2.2. Cas du «Symmons Plains»...................................................................................................... 81 III.2.3. Cas de Terra Dominicata Hotel & Vignoble ...................................................................... 85

Chapitre IV: Le domaine du « Jujubier » en une ferme d’agrotourisme .. 92 IV.1.Une ferme agrotouristique à Boughrara ................................................................. 94 IV.2.Programmation fonctionnelle .................................................................................. 95 IV.2.1. Organigramme fonctionnelle................................................................................................. 95 IV.2.2. L’agrotourisme comme thème à projeter : ........................................................................ 96 IV.2.3. Le scénario spatial .................................................................................................................. 97

IV.3.Logique d’intervention ............................................................................................100 IV.3.1. Intervention urbaine ........................................................................................................... 100 IV.3.2. Intervention Architecturale ................................................................................................ 102

Conclusion générale : ............................................................................ 105 Bibliographie ........................................................................................... 106 Table des Figures ..................................................................................... 108 Table des matières ................................................................................... 111

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