IC Le Mag #6

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#6 AVRIL 2018

IC le Mag

/ Industries Créatives

TOUTES LES SOLUTIONS D E P E R S O N N A L I S AT I O N

DOSSIER

IMAGE DE MARQUE : LES NOUVEAUX CHANTIERS DE LA COM’ COVERING

CODE DE LA ROUTE POUR PERSONNALISATION TOUT TERRAIN PARCOURS CLIENT

LE LABORATOIRE AGUETTANT SOIGNE SA SIGNALÉTIQUE

www.lemag-ic.fr



ÉDITORIAL

Pour une personnalisation au service du sens

Mais une personnalisation qui a du sens ou qui fait sens, qu’est-ce que c’est ? C’est une marque qui contribue au financement des travaux de rénovation d’un monument historique grâce à un affichage monumental qui joue intelligemment avec l’architecture du bâtiment. C’est la sécurité routière qui utilise un dispositif « choc » avec un panneau d’affichage digital interactif, pour sensibiliser les piétons aux dangers de la route. C’est une jeune société de production qui fait appel au talent d’un artiste du cru et au savoirfaire d’un imprimeur local pour mettre en valeur les métiers et personnalités d’une station de sports d’hiver grâce au covering de ses télécabines. C’est un promoteur qui intègre une dimension artistique à son projet immobilier en faisant réaliser deux fresques en adhésifs imprimés par un spécialiste de l’artwork. C’est un laboratoire pharmaceutique familial qui refait toute sa signalétique en tenant compte du bien-être et des besoins de ses salariés. C’est encore une fondation d’art contemporain qui fait sortir ses expositions sur les murs extérieurs de son bâtiment grâce à la technique du vidéo mapping... Tous ces projets, et bien d’autres, décryptés dans votre magazine, ont été réalisés car les progrès des technologies d’impression et du digital ont rencontré l’imagination des créatifs, la volonté des marques et le savoir-faire des professionnels des arts graphiques et de la communication visuelle. Cette rencontre, c’est la raison de vivre d’IC LE MAG. C’est également celle du salon Print In Progress - Showroom des Industries Créatives, dont nous sommes partenaires et dont nous vous présentons la 2e édition en avant-première dans ce numéro. Je vous souhaite donc une bonne lecture… et de belles rencontres dans nos pages ! Florent Zucca, Rédacteur en chef Retrouvez aussi IC LE MAG / Industries Créatives sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, LinkedIn) et sur notre nouveau site www.lemag-ic.fr

ÉDITION : 656 Editions, 1 place Tobie Robatel, BP 1072, 69202 Lyon Cedex 01 - Tél. +33 (0)4 78 30 41 73 - Fax. +33 (0)4 78 30 41 79 DIRECTEUR DE

LA PUBLICATION : Nathalie Grosdidier DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : Guillaume Abou, g-abou@656editions.net RÉDACTEUR EN CHEF : Florent Zucca,

04 78 30 35 06, florent@656editions.net MARKETING ET PARTENARIATS : Aurélie Lamandé, aurelie.lamande@656editions.net ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO : Cécile Jarry, Florent Zucca DIRECTION ARTISTIQUE ET RÉALISATION : François Jaillet PUBLICITÉS : Maxime Huard, maxime.huard@656editions.net, 04 78 30 35 48 ABONNEMENT : florent@656editions.net PRIX AU NUMÉRO : 25 euros TARIF ABONNEMENT pour 1 an (4 numéros) : 80 euros IMPRESSION ET ROUTAGE : Jouve S.A., 11 boulevard de Sébastopol, 75001 Paris N°ISSN : 2552-5573 DÉPÔT LÉGAL : à parution COMMISSION PARITAIRE : en cours Conformément à la loi du 11/03/57, toute reproduction même partielle des articles et illustrations publiés dans IC le Mag est interdite sans accord de la société d’édition.

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IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #6 AVRIL 2018

La personnalisation oui, mais pas n’importe comment ! Cette tendance, qui touche tous les secteurs d’activité, ressemble parfois plus à une martingale économique qu’à une vraie révolution créative. « On peut aujourd’hui personnaliser un produit de masse en y ajoutant sa touche personnelle, mais pour moi cela reste extrêmement gadget. En termes de créativité, le compte n’y est pas. Pour créer, il faut avant tout avoir de la sensibilité ». A l’instar de notre grand témoin, le célèbre designer français Olivier Saguez, de nombreux acteurs réinjectent aujourd’hui du sens dans les projets de personnalisation, qu’ils soient donneurs d’ordres (marques, agences), prescripteurs (designers, architectes) ou prestataires (imprimeurs, enseignistes, professionnels de la communication visuelle)…


1| ÉDITORIAL

Par Florent ZUCCA, rédacteur en chef.

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LE BILLET

Laëtitia VUITTON, présidente de Culture Pub.

GRAND TÉMOIN

Olivier SAGUEZ, président et fondateur de la manufacture de design Saguez & Partners.

IMAGE DE MARQUE :

LES NOUVEAUX CHANTIERS DE LA COM’ Depuis l’adoption, en mars 2007, d’un décret autorisant les bâches publicitaires sur les monuments historiques pendant des chantiers de rénovation, les imprimés très grand format ont fleuri sur les bâtiments classés. Ces bâches XXL, dont les revenus publicitaires contribuent au budget des travaux, ont fait naître un véritable marché de l’affichage monumental. Au-delà des monuments historiques, marques et enseignes n’hésitent plus à valoriser également les espaces disponibles sur leur propre patrimoine, lorsque celui-ci est en rénovation. Et quand la créativité s’allie à l’innovation technologique, travaux et chantiers deviennent des supports qui font très forte impression.

En couverture : Signalétique du laboratoire pharmaceutique Aguettant, réalisée par l’agence Six&Cie. Les éléments de signalétique directionnelle, fabriqués en plexiglas, ont été fixés sur une entretoise et recouverts d’un adhésif imprimé en 3D. Crédits photo © Thomas Meyrial

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© Art Boulevard

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I

VIII

Dans ce cahier spécial, en fin de magazine, vous trouverez les toutes dernières actualités des imprimeurs et professionnels de la communication visuelle, ainsi que leurs coordonnées. Retrouvez-les ensuite sur l’annuaire online IC, l’outil de mise en relation des prestataires de services et donneurs d’ordres. www.annuaire-ic.com

ÉVÉNEMENTS

Focus sur les lauréats du concours des Icona d’Or 2018. Print In Progress : le Showroom des Industries Créatives dévoile sa 2e édition.

PRODUIT

ESPACE

© Hexis

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IMMOBILIER

L’art au service de la personnalisation

COVERING

Code de la route pour personnalisation tout terrain

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SCÉNOGRAPHIE

Le MoMA s’affiche sur la Fondation Louis Vuitton

MESSAGE 62|

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SIGNALÉTIQUE

© Thomas Meyrial

Reportage dans les coulisses du Laboratoire Aguettant

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WEB-TO-PRINT

Impression en ligne : focus sur les plateformes Comorezo et 5SeptDirect

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INSPIRATIONS

D’un simple coup d’œil, retrouvez les dernières réalisations qui stimuleront votre imagination.

© Muzéo

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LE BILLET LAËTITIA VUITTON, présidente de

«L’AFFICHAGE VA-T-IL DEVENIR LE MÉDIA LE PLUS INTERACTIF ET VIRAL ?»

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errier qui transforme le métro en jungle, EasyJet qui joue avec la météo, McDonald’s qui attise la faim des conducteurs coincés dans les embouteillages... L’originalité et la créativité des marques dopent plus que jamais le secteur de la communication extérieure. À New York, dans le centre commercial de Fulton, l’enseigne Toys’R’Us a récréé, en format géant, la fameuse ardoise magique de notre enfance, toute rouge avec ses gros boutons noirs. Une bonne façon de séduire à nouveau ses clients historiques en leur permettant, le temps d’un instant, de redevenir les enfants qu’ils étaient. Et de faire un beau dessin ! Pour toucher un public qui baigne dans le numérique depuis plusieurs années, le monde de la communication extérieure a dû s’adapter et évoluer. Avec un objectif : toucher plus rapidement et efficacement son public. Ainsi, en août dernier, toujours aux Etats-Unis, Coca-Cola a créé l’événement en présentant son 3D Coke Sign sur Times Square, à New York. Après quatre ans de développement, la firme américaine a dévoilé un panneau d’affichage 3D entièrement robotisé et aux dimensions incroyables : 20 mètres de haut par 12 mètres de large ! Plus de 1700 LEDs mobiles et indépendantes y diffusaient des images sur le célèbre thème « Share an ice cold Coke ». Evidemment, dans ces conditions, difficile de décliner la campagne en simultané dans plusieurs villes. À moins d’en faire un média viral et d’utiliser les réseaux sociaux pour diffuser son message au plus grand nombre. Un seul panneau suffit alors à toucher des milliers, voire des millions de personnes...

Le média « affichage » s’adapte à son temps. Avec l’avènement du digital, la tendance qui se dessine est même très claire, marquée par une multiplication des communications extérieures dites événementielles.

BIO

Issue d’une famille d’entrepreneurs, Laëtitia Vuitton est aujourd’hui en train de se faire un prénom. Après un parcours dans le monde de la finance, au sein du groupe Oddo et chez Idinvest, cette entrepreneure confirmée a décidé de lancer sa propre société de production audiovisuelle, En Mode Culture. Elle a repris pour cela la marque Culture Pub, l’émission culte de Christian Blachas, qu’elle souhaite aujourd’hui déployer plus fortement sur le web, avant un éventuel retour à la télévision. www.culturepub.fr

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© DR

En Suède, ce panneau d’affichage détecte, grâce à des capteurs, la fumée d’une cigarette allumée à proximité et lance la vidéo d’un homme qui tousse et la diffusion de messages de prévention.

La sécurité routière française a imaginé ce dispositif digital et interactif avec un simulateur d’impact qui émet un son de freinage d’urgence quand un piéton traverse au rouge. L’image du visage paniqué est capturée par le panneau, qui la diffuse instantanément, accompagnée d’un message de prévention.

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© DR

Le format idéal est le partage de vidéos. Des vidéos qui, pour la plupart, ont fait l’objet de vrais tournages, payés par des marques qui n’hésitent pas à faire appel à des acteurs pour s’éviter les soucis de droit à l’image et partager ensuite leurs vidéos comme elles le souhaitent. En Suède, la lutte contre le tabagisme a pris ainsi une nouvelle tournure, avec l’initiative intéressante d’un laboratoire pharmaceutique qui, pour promouvoir ses médicaments pour arrêter de fumer, a investi dans un panneau publicitaire qui tousse quand on fume à proximité. Il suffit d’allumer une cigarette pour que le panneau vous détecte, grâce à des capteurs de fumée, et lance une vidéo d’un homme qui tousse et la diffusion de messages de prévention. La Suède est aujourd’hui le pays européen dans lequel on compte le moins de fumeurs, et elle ne compte pas s’arrêter là... En France, la campagne de la sécurité routière « Ne prenez pas le risque de voir la mort en face » est un autre exemple du genre. Ici, pas de panneau qui tousse, mais un dispositif digital et interactif avec un simulateur d’impact qui émet un son de freinage d’urgence quand un piéton traverse au rouge. L’image du visage paniqué est ensuite capturée par le panneau qui la diffuse instantanément, accompagnée d’un message de prévention. Une campagne coup de poing donc, qui affiche aujourd’hui plus de 85 millions de vues dans le monde ! Que conclure ? Que la communication extérieure (OOH) est le média qui a probablement su le plus se moderniser pour devenir le DOOH (Digital Out Of Home). Que sa force tient à sa présence dans l’espace public, qui agit comme une caisse de résonance, avec une démultiplication des messages qui passent aujourd’hui essentiellement par de la vidéo. Si l’on considère que 70 % de ce qui est regardé aujourd’hui sur le web est de la vidéo, le DOOH est incontestablement un média d’avenir.


OLIVIER SAGUEZ

Designer, président et fondateur de Saguez & Partners

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Les marques doivent cultiver leur singularité¨ © Saguez & Partners

Designer, président et fondateur de l’agence Saguez & Partners, Olivier Saguez porte aujourd’hui un regard rafraîchissant sur la tendance de la « personnalisation ». Un mot dont il se méfie, et auquel il préfère celui de singularité. Singularité d’une marque et de son histoire, singularité d’un lieu ou d’un territoire. Rencontre. Propos recueillis par Cécile Jarry

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GRAND TÉMOIN

que de l’argent. Et c’est cette sensibilité là qui est la clé. Les consommateurs l’ont d’ailleurs bien compris, quand ils plébiscitent Airbnb plutôt que des chaînes d’hôtels uniformisées. Dans mon métier, le fait que les marques veuillent aujourd’hui « déchaîner les chaînes » est une attente forte. Que tout se ressemble, tout le temps, partout, finit par être assommant Olivier Saguez : Je ne suis absolument pour leurs clients, surtout pour les nouvelles pas subjugué par cette tendance dite de la générations. De grandes enseignes comme personnalisation. Bien au contraire. Cela a Zara et Sephora mènent aujourd’hui cette pu donner à certains l’impression d’être créaréflexion, ce qui est une tifs, mais c’est l’opposé qui bonne nouvelle. À nous s’est produit. À force de de les accompagner et de puiser de l’inspiration aux « Dans mon métier, les convaincre que c’est mêmes sources, aux mêmes le fait que les possible et économiquetendances mondiales, ment viable. tout a fini par se ressemmarques veuillent bler, partout : les lieux, les Comment ? commerces, les aéroports, aujourd’hui les logos, le vocabulaire. " déchaîner les Quelle région du monde Nous avons la chance d’acn’a pas encore son restaucueillir dans nos locaux, à la chaînes " est une rant éclairé d’ampoules Manufacture, une école de suspendues à des cordes design, ce qui nous permet attente forte » et des palettes détournées d’exercer en permanence Olivier SAGUEZ en sièges ? La boulangerie notre œil critique, avec les où l’on achète son pain sur étudiants. Et tous ont un une île en Méditerranée est identique à celle discours qui vise à promouvoir une société que l’on trouve sur la côte ouest des Etats-Unis. où l’on consomme mieux, où consommer ne Que vous soyez à New York, Paris ou Dubaï, signifie pas exister. Une société où l’intellivotre chambre d’hôtel au Hilton sera toujours la gence collective et le bon sens doivent avoir à même. Quel intérêt ? Pourquoi voyager ? nouveau toute leur place. Tout cela peut s’entendre de multiples façons. De quelle façon cette appétence des Moi, j’y vois la fin d’un mouvement qui voulait consommateurs, qui est bien réelle, pour que l’on change de concepts de magasins tous davantage de personnalisation, doit-elle les cinq ans, et l’avènement d’une approche alors s’incarner ? plus constructive avec des réseaux de magasins qui favoriseront et valoriseront leur ancrage local. Des magasins où les éléments architecOn peut aujourd’hui personnaliser un produit turaux fondamentaux seront pérennes, mais de masse en y ajoutant sa touche personnelle, où l’on pourra simplement changer un ou mais pour moi cela reste extrêmement gadget. deux éléments de décor au gré des collecÉconomiquement parlant, c’est une bonne tions, lesquelles devront être composées et martingale pour les marques, mais en termes sélectionnées en fonction des spécificités de de créativité, le compte n’y est pas. Pour créer, la région où se trouve le magasin. il faut avant tout avoir de la sensibilité... plus

BIO Olivier Saguez

est designer et architecte d’intérieur. Diplômé de l’Ecole Boulle et d’Histoire de l’Art, il débute sa carrière chez le designer franco-américain Raymond Loewy, puis cofonde la société Proximité, filiale du groupe de communication BBDO. En 1998, il crée Saguez & Partners, agence indépendante de conseil et création en identité de marque, qui compte aujourd’hui 160 collaborateurs, répartis entre la Manufacture Design de Saint-Ouen et des antennes à Nantes, São Paulo et Shanghai.

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IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #6 AVRIL 2018

IC LE MAG : Dans une tribune récente, vous dénonciez ce que vous appelez les « united colors of design ». Dans un monde où l’on ne parle que de personnalisation, il n’y aurait, paradoxalement, jamais eu si peu de créativité ?


OLIVIER SAGUEZ

Designer, président et fondateur de Saguez & Partners

# Inspire Ta Ville célèbre

la singularité de Saint-Ouen L’agence SAGUEZ & PARTNERS, en partenariat avec JCDECAUX et l’imprimerie SB GRAPHIC, a imaginé 11 affiches célébrant le patrimoine matériel et immatériel de Saint-Ouen. Installées en avant-première chez les commerçants et institutions de la ville, puis sur 33 panneaux d’affichage au cours du mois d’avril, ces affiches offrent « un autre regard sur le patrimoine du quotidien, qui nous fait apprécier, questionner ou aimer Saint-Ouen ». À l’image des belles affiches des années 1920 à 1930, de Chamonix ou de La Riviera, qui étaient de véritables invitations à voyager, il s’agit ici d’un voyage intérieur pour que les Audoniens, résidents et professionnels, regardent autrement leur ville. Huit designers de l’agence Saguez & Partners ont créé les 11 affiches, déclinées en 5 formats, pour un total de 2783 impressions.

© Saguez & Partners

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GRAND TÉMOIN

Il n’y a rien de plus profond et de plus vrai qu’un ancrage local, sachant qu’une logique de 20 % de local et de 80 % de transverse suffit à se différencier. Et permettre ainsi à une marque de répondre à la fois à l’attente du consommateur qui vient « chercher ça » et à son désir permanent de surprise avec « je ne m’attendais pas à ça ».

C’est la raison pour laquelle, plutôt que parler de personnalisation - le mot a été trop galvaudé -, je préfère parler de différenciation et surtout de singularité. Une singularité que la marque, l’enseigne ou la collectivité doivent construire et nourrir en puisant dans leurs origines et leurs territoires, pour créer des histoires qui leur sont propres et qui, forcément, seront très riches. C’est à ce titre, selon moi, qu’elles pourront connaître un développement durable.

Dans cette quête de différenciation, les marques ont aujourd’hui tendance à impliquer davantage leurs consommateurs, voire leur communauté ? Craignez-vous cette uberisation de la création ?

Nous venons en effet de déménager dans une nouvelle Manufacture, mais nous sommes restés fidèles à notre ancrage territorial, sur la commune de Saint-Ouen. Avec cette nouvelle Manufacture, nous avons inauguré un nouveau modèle d’agence de design, ouvert sur la vie et sur sa ville. Nous occupons désormais l’ancienne Halle Alstom, où ont été fabriqués les TGV jusqu’en 2008. Une histoire de train qui a du sens pour nous, puisque c’est l’agence qui a dessiné, pour Alstom et la SNCF, la nouvelle ligne TGV Paris-Bordeaux inaugurée l’année dernière. Au sein de l’agence, nous avons aussi une école, Design Act !, et un restaurant ouvert à tous, ce qui permet à nos équipes de vivre au rythme de la ville et de ses habitants. L’agence participe d’ailleurs pleinement, et ce depuis toujours, aux sujets sociétaux et d’urbanisme de Saint-Ouen. Nous travaillons aujourd’hui sur trois grands projets du quartier : la Halle Gourmande, soit 10 000 m2, sur deux niveaux, de commerces, de restaurants et une école de cuisine ; la réhabilitation des commerces de l’Île Saint-Denis dans d’anciens entrepôts ; et le projet La Fabriq, architecture intérieure des parties communes de deux tours de logements aux Docks. Nous venons également de lancer l’opération #inspiretaville, avec la réalisation d'affiches uniques qui ont été déposées mi-mars chez les commerçants et les institutions de Saint-Ouen, avant une campagne d’affichage sur 33 faces JCDecaux, menée du 4 au 10 avril.

Au même titre que posséder un iPhone ne fait pas forcément de vous un grand photographe, participer à la co-création d’un produit ou d’un espace ne fait pas forcément de vous un designer. Cela va certes flatter votre ego, mais pas forcément de la plus belle des façons qui soit. Sachant que vous allez devoir, en plus, payer le prix fort pour récupérer votre création, le cas échéant. C’est le royaume du non spécialiste qui s’improvise designer, décorateur, architecte d’intérieur... Les marques oubliant parfois au passage que pour faire tous ces métiers, des années d’études sont nécessaires. Les conséquences de ce mouvement peuvent être dures pour des professionnels comme nous, car cela brouille le message, avec les conséquences économiques que l’on imagine.

À PROPOS DE SAGUEZ & PARTNERS 100% design global, 100 % indépendante, l’agence Saguez & Partners a été créée en 1998 par Olivier Saguez, à partir d’une idée simple : « Dans marque, il y a le mot marquer ». Design Stratégie, Design Identité, Design Produit, Design Service, Design Environnement, Design Architecture, Design Retail, Design Workstyle : l’agence dispose de toutes les expertises pour piloter les projets des plus grandes marques. L’agence a facturé 18 millions d’euros d’honoraires conseils en 2017.

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IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #6 AVRIL 2018

C’est un peu ce que vous avez cherché à faire avec votre nouvelle Manufacture ?


D’un simple coup d’œil, retrouvez les dernières réalisations qui stimuleront votre imagination.

AFFICHAGE

FORD S’OFFRE LE PLUS GRAND AFFICHAGE PUBLICITAIRE DU MONDE Vutek GS5500 à technologie jet d’encre, en neuf laizes de cinq mètres par l'imprimeur espagnol Fragma. Quelques 30 litres d’encres UV ont été utilisés pour cette impression hors normes. Pas moins de 50 photos et 65 heures de retouche ont été nécessaires à la composition de l’image, dont la taille finale atteint les 68 gigabytes. La voiture en elle-même mesure 35 mètres, soit neuf fois sa taille réelle. Enfin, pas moins de 600 ancrages ont été installés pour fixer l’affiche, qui couvre au total 470 fenêtres du bâtiment madrilène. La pose a mobilisé sept personnes pendant deux jours. Décrochée le 28 février dernier, la plus grande affiche publicitaire du monde a été confiée à la Fondation Apascovi, qui œuvre pour le travail des personnes handicapées, en vue d’être recyclée pour une nouvelle utilisation.

© Ford

5 265 m² ! C’est la taille monumentale de l’affiche publicitaire pour le nouveau SUV Ford EcoSport, qui a orné, pendant le mois de février, la façade du célèbre Edificio España, sur la non moins prestigieuse Plaza de España, à Madrid. Des dimensions spectaculaires qui ont valu à Ford España d’établir un nouveau record du plus grand affichage publicitaire au monde, titre officiellement validé par le Guinness World Records. Une marque qui dépasse de 242 m2 le précédent record, détenu depuis septembre 2014 par LG Electronics et JCDecaux ATA pour un affichage très grand format en Arabie Saoudite. Les chiffres de l’opération sont éloquents. La toile, d’un poids total de deux tonnes et dont la taille équivaut à celle de 20 terrains de tennis, a été imprimée en numérique sur une machine

La toile, d’un poids total de deux tonnes et dont la taille équivaut à celle de 20 terrains de tennis, a été imprimée en numérique sur une machine Vutek GS5500 à technologie jet d’encre, en neuf laizes de cinq mètres. Quelques 30 litres d’encres UV ont été utilisés pour cette impression hors normes.

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PACKAGING

Draguer en faisant ses courses, ce n’est pas toujours évident... Sauf chez Monoprix ! A l’occasion de la dernière Saint-Valentin, l’enseigne accro aux packagings à message a une nouvelle fois joué les complices avec ses clients, avec son opération « Pack 06 ». Le « Pack 06 » est un emballage Monoprix tout ce qu’il y a de plus classique, avec de belles rayures colorées et le petit jeu de mots qui va bien… sauf qu’il ne contient pas de produits de consommation, mais propose un emplacement prédéfini pour inscrire son numéro de portable. Pratique pour faire le premier pas. On inscrit son « 06 » sur le paquet et on le glisse ensuite discrètement dans le panier de l’élu(e) de son cœur. Ne reste plus qu’à attendre que le téléphone sonne... « J’ai un coup de POUDRE pour toi », « Je ne peux pas te laisser FILET », « Tu m’as trop fait CRACKERS » : les jeux de mots imaginés par l’agence Rosapark, qui signe cette campagne, en ont séduit plus d’un. Seuls les magasins Monoprix de Paris Les Halles, Paris Saint-Paul et Lyon GBL (Cordeliers) ont été concernés par cette opération. Pour les amoureux transis des autres villes, Monoprix a préféré parier sur Twitter, en donnant à ses clients l’opportunité de décrire leur « crush secret » via le hashtag #UnCrushChezMonoprix, avec l’espoir qu’il ou elle se reconnaisse au sein de la communauté de la marque.

© Rosapark

MONOPRIX INVENTE LE PACKAGING DE RENCONTRE


INSPIRATIONS

COMMUNICATION VISUELLE

GUCCI TAPISSE DE FLEURS LE MÉTRO PARISIEN

QUI FAIT QUOI ?

© Médiatransports

Client : GUCCI Régie : MÉDIATRANSPORTS Impression et pose des adhésifs : DÉCOADER (91)

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© Médiatransports

du groupe Publicis qui gère aujourd’hui la publicité dans les univers du métro, du bus et des gares, en partenariat avec la RATP, la SNCF et SNCF Réseau. C’est même une tendance forte que nous observons ces dernières années. De grandes marques comme Chanel, Dior, Armani, Guerlain ont ouvert la voie. Une opération comme celle de Gucci ne fait que confirmer la pertinence de ce canal, avec une réalisation extrêmement qualitative et un impact évident auprès des consommateurs ». L’opération, qui a débuté le 20 mars dernier, est restée en place jusqu’au 9 avril. La réalisation a été confiée à la société francilienne DécoAder, spécialisée dans l’impression numérique et la pose d’adhésifs sur tous supports.

Des fleurs, des fleurs, encore des fleurs… Un vent printanier a récemment soufflé dans la station Opéra de la ligne 3 du métro parisien. Pour la nouvelle campagne de son parfum Gucci Bloom, lancé en 2017, Gucci a décidé d’innover, en personnalisant entièrement une station de métro. Une première pour la marque de luxe italienne qui, pour cette opération, a opté pour un adhésivage complet des quais, à raison de 200 m2 de covering par quai, soit 400 m2 de films adhésifs imprimés et posés au total. « Si, pour Gucci, il s’agit d’une première, d’autres marques de luxe ont déjà fait leurs armes, avec succès, sur notre réseau, commente Alexandra Lafay, directrice de la communication et des relations publiques de Médiatransports, la régie publicitaire



INSPIRATIONS

DÉCORATION

UN HÔTEL DÉDIÉ À LA BD AUX PORTES DE GENÈVE Si le lobby réserve un hommage appuyé à Rodolphe Töppfer, dans les 119 chambres, les auteurs déclinent leur univers, à raison de deux créations originales par étage, et un étage par artiste. Ce sont donc six mondes et styles différents qui sont ainsi proposés aux clients depuis le 14 février dernier. Chaque création originale a été répliquée sur une tapisserie lavable apposée le long des murs, tandis que chaque étage porte le nom de son auteur, comme l’indique une petite plaque dans l’ascenseur. Les impressions ont été réalisées par un expert de l’impression et de l’artwork, le français Muzéo. Dans chaque chambre, l’ambiance BD est confortée par une vitrine présentant les coulisses de la réalisation de l’œuvre, avec des notes sur l’auteur. Véritables cocons graphiques et ludiques, les chambres ont, par ailleurs, chacune une fenêtre géante en forme de case donnant sur l’animation extérieure de Carouge.

© J.Lacave

L’Ibis Styles Genève Carouge est un hôtel à thème. Du lobby au 6e étage, cette nouvelle adresse suisse du groupe Accor rend hommage à la bande dessinée, « inventée » au début du siècle dernier par le Genevois Rodolphe Töppfer. Arthur Anthamatten, administrateur de l’hôtel, a fait appel à sept dessinateurs genevois pour réaliser son projet. D’Albertine à Zep (le père de Titeuf) en passant par Buche, Exem, Peeters, Tirabosco et Wazem, tous ont accepté de laisser courir leur imagination sur les murs de l’hôtel. Thème imposé : le rêve.

ENSEIGNE

ROCK EN SEINE S’HABILLE D’UNE ANAMORPHOSE © Pierre Brault

Pierre Brault est le plasticien français qui monte. Diplômé de l’école supérieure des arts graphiques de Penninghen, il a déjà travaillé pour la marque de luxe Courrèges, la chaîne de télévision Canal + ou encore la start-up Kymono. On le retrouve aujourd’hui avec les équipes de Rock en Seine pour réaliser le nouveau design de l’édition 2018 du festival. Choisi parmi 1300 candidatures, Pierre Brault a conçu ce projet avec l’agence de stratégie et de création parisienne Babel. Il crée des enseignes personnalisées sous la forme d’anamorphoses, grâce à des structures en plexiglas coloré translucide. Le jeune artiste a l’art de décomposer un logo en formes géométriques afin de réaliser ses installations. Pour Rock en Seine, il a imaginé une composition fraîche et acidulée.

Pierre Brault décompose les lettres en pièces de plexiglas translucide coloré à l’aide d’une machine de découpe laser numérique. Une fois remontées en volume selon un patron préalablement défini, ces pièces créent une anamorphose jouant avec la superposition des couleurs et les ombres portées.

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INSPIRATIONS

TEXTILE

LES MARQUES MISENT SUR LA PERSONNALISATION ENGAGÉE Personnaliser pour la bonne cause, fausse bonne idée ou vrai succès marketing ? Coup sur coup, deux grandes marques textile, Lacoste et La Redoute, positionnées sur des segments différents, se sont essayées à des opérations de personnalisation évènementielle pour montrer leur engagement envers une noble cause.

L’ENTREPRENEURIAT AU FÉMININ POUR LA REDOUTE

© Lacoste

Un mois plus tard, c’est le groupe La Redoute qui lançait une ligne de chemises blanches personnalisables, en association avec La Journée de la Femme Digitale, un événement qui promeut l’entrepreneuriat au féminin, notamment dans le secteur du numérique. Début septembre 2017, la Journée de la Femme Digitale et son club réunissaient 14 femmes entrepreneures et intrapreneures, en riposte à une enquête publiée fin août dans la presse sur les jeunes pousses françaises. Une enquête qui présentait onze hommes, fondateurs de start-up, en chemise blanche et en jean bleu, avec vue sur la Tour Eiffel. Onze hommes… et pas une femme. « Un oubli capital pour celles qui font partie de la start-up nation et représentent 52 % de l’humanité », réagit Delphine Remy-Boutang, co-fondatrice de la Journée de la Femme Digitale, fondatrice du JFD Club et de l’agence de communication The Bureau. La Journée de la Femme Digitale réagit très rapidement et rassemble donc des femmes reprenant les mêmes codes que ce cliché circulant sur les réseaux sociaux. Le retentissement de l’affaire est immédiat, en France comme à l’international. De la France à la Silicon Valley, toutes les femmes réagissent et se prennent en photo.

LES ANIMAUX EN VOIE DE DISPARITION POUR LACOSTE

© La Redoute

C’est Lacoste qui a dégainé la première. Le temps d’une collection capsule, la marque de prêt à porter a abandonné son célèbre crocodile au profit d’espèces en voie de disparition, dans le cadre d’un partenariat avec l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), dont le programme Save Our Species, lancé en 2010, vise à préserver les espèces menacées. Pour collecter des fonds et aider à la préservation de l’environnement, Lacoste a donc lancé, le 28 février dernier, une ligne de dix polos blancs, marqués chacun, non pas du célèbre petit crocodile vert, mais de dix animaux en voie d’extinction, tous logotypés façon « crocodile ». La marque au crocodile est ainsi devenue, le temps d’une collection, celle du marsouin du golfe de Californie, du rhinocéros de la Sonde, du perroquet Kakapo, du tigre de Sumatra, de la tortue Batagur de Birmanie, du lepilemur septentrional, du gibbon de Cao-Vit, du condor de Californie, du saola, et du cyclure de l’île Anegada. Au total, 1775 polos ont ainsi été produits : 1775 polos pour 1775 animaux (seulement) encore en vie. Résultat : la collection a été vendue en quelques jours seulement.

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© La Redoute

La collaboration avec le géant français de la vente à distance est une nouvelle étape dans cette campagne de sensibilisation. Depuis le 30 mars, une chemise en popeline blanche, personnalisable avec un verbe d’action brodé sur la manche (au choix : #dare, #innovate, #create) est disponible au prix de 29,90 euros sur le site de La Redoute et celui de La Journée de la Femme Digitale. Une partie des bénéfices générés par la vente de cette collection sera reversée à la Fondation Margaret, dont la mission est de redonner leur place aux femmes dans le secteur du numérique.


INSPIRATIONS

PUBLICITÉ

TOYOTA MET LES SENS EN ÉVEIL

© Toyota

© Toyota

Effet « wahou » garanti ! Aux Etats-Unis, le constructeur automobile Toyota a osé miser sur le print comme unique canal de communication pour une campagne autour de son modèle Camry. Mais quelle campagne ! Le groupe japonais a réalisé une insertion publicitaire interactive et immersive en 3D dans le magazine féminin InStyle. Une incroyable publicité pop-up mobilisant le toucher et l’odorat, imaginée par l’agence Saatchi & Saatchi Los Angeles et réalisée par l’entreprise Structural Graphics, spécialiste du marketing print multidimensionnel. Concrètement, les quelques 50 000 abonné(e)s du mensuel InStyle ont pu découvrir, en feuilletant les pages de leur numéro de mars, le nouveau tableau de bord de la Toyota Camry, en ouvrant un pop-up à l’aide de deux poignées de porte. En maintenant leurs pouces sur les poignées, les lecteurs activaient un dispositif capable de monitorer leur rythme cardiaque, leurs battements de cœur s’affichant en temps réel sur « l’écran de bord ». Et pour rendre l’opération encore plus immersive, la publicité exhalait l’odeur de cuir caractéristique du nouveau modèle de Toyota ! Près de huit mois de travail ont été nécessaires aux partenaires pour mener à bien le projet, notamment chez Structural Graphics, dont les services R&D ont été fortement mobilisés.

IMPRESSION 3D

LE GENTIL SQUELETTE DE GUADALAJARA Le spécialiste de l’impression numérique grand format mexicain Moti Digital a réalisé un squelette humain monumental en impression 3D pour la Fête des Lumières organisée par la ville de Guadalajara le 14 février dernier. Mesurant 8,4 mètres de long pour 3,6 mètres de haut, le squelette a été imprimé (puis peint) en quatre jours sur une machine d’impression 3D grand format Massivit 1800. Installé dans la fontaine de la Plaza Tapatía, dans le centre-ville de Guadalajara, et illuminé la nuit, le gentil squelette de Moti Digital a accueilli plusieurs milliers de festivaliers au creux de ses bras, pour des photos et autres selfies qui ont ensuite inondé les réseaux sociaux. Le squelette ressortira du placard le 31 octobre prochain à Mexico, pour la célèbre Fête des Morts (Día de los Muertos).

La Massivit 1800 est une imprimante 3D géante, capable d’imprimer des pièces pouvant atteindre 1,5 x 1,2 x 1,8 mètre. Conçue et développée par le constructeur israélien MASSIVIT, elle utilise la technologie du GEL DISPENSING PRINTING (GDP), dont le procédé consiste à extruder un polymère photosensible sous forme de gel, qui durcit ensuite instantanément sous l’effet d’une lumière UV, au fur et à mesure de l’impression.

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© Moti Digital


PUBLIRÉDACTIONNEL

ONLINEPRINTERS

ART CLASSICS

www.onlineprinters.fr

La société ONLINEPRINTERS, spécialiste de l’impression en ligne, propose à ses clients quatre papiers d’exception destinés aux cartes de visite et papiers à lettres. Cette collection, baptisée Onlineprinters Art Classics, est le fruit d’une coopération avec le célèbre papetier allemand GMUND. Véritables pièces uniques, dont les noms et propriétés s’inspirent des grandes périodes de l’histoire de l’art, ces papiers haut de gamme offrent des qualités optiques et tactiles remarquables.

LE PAPIER ROCOCO

LE PAPIER RENAISSANCE

L'élégance du Rococo se traduit dans ce papier, grâce à des lignes fines et pleines d'élan. Les formes sont accentuées par le ton rosé du papier. Produit doté de faste, tout en restant élégant et raffiné, auquel s'ajoutent des lignes fluides et une perception au toucher hors du commun. • Cartes de visite : 240 g/m2 • Papier à lettres : 120 g/m2 • Surface : Lignes verticales et horizontales • Couleur : Ton rosé

La Renaissance représente la transition entre le Moyen-Âge et les Temps modernes. C'est ce que reflètent les qualités de ce papier : la couleur gris clair et sa ligne verticale finement marquée rappellent les nuances intemporelles qui se mêlent aux nouvelles structures délicates. • Cartes de visite : 350 g/m2 • Papier à lettres : 120 g/m2 • Surface : Lignes finement marquées sur les deux côtés • Couleur : Gris clair

LE PAPIER MODERN ART Le papier Modern Art intègre les évolutions de cette époque artistique. Sa blancheur pure lui confère un caractère froid et intemporel. Par sa surface au pointillé très fin, qui reflète les formes claires et géométriques, il rappelle les influences futuristes, caractéristiques de l’Art Moderne. • Cartes de visite : 300 g/m2 • Papier à lettres : 120 g/m2 • Surface : Pointillé très léger • Couleur : Blanc froid

LE PAPIER BAROQUE Les éléments stylistiques de ce papier sont aussi expressifs que l'époque Baroque, dont il reprend l’atmosphère : une composition dynamique entre texture et couleur. Le ton jaune tendre et les lignes contrastées du papier illustrent le faste et le foisonnement de cette époque. • Cartes de visite : 300 g/m2 • Papier à lettres : 100 g/m2 • Surface : Structure nervurée sur le recto • Couleur : Jaune tendre

GMUND ET ONLINEPRINTERS : UN PARTENARIAT AU SERVICE DE LA QUALITÉ Les papiers Onlineprinters Art Classics sont fabriqués dans l'entreprise bavaroise Gmund. Broyée, puis teintée, la pâte à papier est ensuite conduite vers les rouleaux des machines à papier, calandres de gaufrage et machines de coupe. Une fois conçu, le papier est expédié chez Onlineprinters GmbH, où les feuilles sont transformées en cartes de visite et papiers à lettres haut de gamme.

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À PROPOS D’ONLINEPRINTERS Onlineprinters.fr est l'un des 18 sites internet édités par Onlineprinters GmbH, l’un des leaders de l’imprimerie en ligne en Europe. Lancé en 2011, le marché français représente à présent le plus gros débouché à l'export. Aujourd'hui, 1300 collaborateurs oeuvrent au quotidien pour satisfaire 700 000 clients.

IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #6 AVRIL 2018

DES PAPIERS EXCLUSIFS POUR DES PRODUITS UNIQUES !


© Art Boulevard

Publicité monumentale de la marque Roberto Cavalli sur l’église de la Madeleine à Paris, réalisée en IMPRESSION NUMÉRIQUE JET D’ENCRE UV LED SUR UNE BÂCHE PLEINE (avec œillets et bandes de tirage en périphérie) reposant sur des cadres métalliques, eux-mêmes disposés sur l’échafaudage du chantier. • Gestion de projet : ART BOULEVARD (92), en partenariat avec LIOTÉ (92) et LUMINANCE (80) • Impression : BS2I (14) • Montage et éclairage : NEOSIGN (75)

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DOSSIER

AFFICHAGE MONUMENTAL

CHANTIERS DE LA COM’ Depuis l’adoption, en mars 2007, d’un décret autorisant les bâches publicitaires sur les monuments historiques pendant des chantiers de rénovation, les imprimés très grand format ont fleuri sur les bâtiments classés. Ces toiles XXL, dont les revenus publicitaires contribuent au budget des travaux, ont fait naître un véritable marché de l’affichage monumental. Au-delà des monuments historiques, marques et enseignes n’hésitent plus, lorsque la réglementation locale le permet, à valoriser également les espaces disponibles sur leur propre patrimoine, lorsque celui-ci est en rénovation. Et quand la créativité s’allie à l’innovation technologique, travaux et chantiers deviennent des supports qui font très forte Par Cécile Jarry et Florent Zucca impression.

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LES NOUVEAUX


AFFICHAGE MONUMENTAL

LES NOUVEAUX CHANTIERS DE LA COM’

DES PRESTATAIRES, UN MAÎTRE D’ŒUVRE

L

orsque le décret autorisant les bâches publicitaires sur les monuments historiques tombe, en mars 2007, nombreux sont ceux à dénoncer le retour des marchands du temple. Dix ans plus tard, force est de constater que le marché a bien résisté. On pourrait même dire que les voyants sont tous au vert, tant l’Etat et les collectivités recherchent aujourd’hui des solutions pour financer les travaux nécessaires à la rénovation de leur patrimoine. Exemple à Paris, où l’église de La Madeleine, joyau du style architectural néoclassique, fait l’objet d’un programme de rénovation depuis plus de deux ans. Pour financer les travaux, et plus généralement ceux de tous les lieux de culte parisiens, la municipalité de Paris s’est dotée, pour la période 2015-2020, d’un « Plan Églises » de 80 millions d’euros. Sur ces 80 millions, 11 proviennent de l’Etat, et 19, soit presque 25 % des fonds, du mécénat privé, dont l’affichage publicitaire fait partie.

Pour la rénovation de son flagship des Champs-Elysées, la marque Lancel a fait appel à la société Art Boulevard, qui signe cette mise en scène épurée, qui fait oublier le chantier.

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© Art Boulevard

L’affichage monumental qui recouvre actuellement l’échafaudage de l’église de la Madeleine est un projet emblématique du savoir-faire de la société Art Boulevard (92), spécialisée dans l’habillage de chantier. « On se définit comme assemblier, un métier dérivé de l’architecture. Notre job, c’est de créer un emplacement publicitaire. C’est presque un travail de scénographie, explique Grégoire Lecoq Vallon, directeur général. On s’occupe de la partie administrative et de la facette technique ». Régie et maître d’œuvre à la fois, Art Boulevard agrège des compétences pour mener à bien ses projets. Sur l’imposant appel d’offres de la Madeleine, l’entreprise de Boulogne-Billancourt s’est associée à ses confrères Lioté (92) et Luminance (80) pour supporter les montants engagés.



AFFICHAGE MONUMENTAL

LES NOUVEAUX CHANTIERS DE LA COM’

En faisant l'acquisition de l'ancienne Pinacothèque située place de la Madeleine à Paris, HINES souhaitait repositionner cet actif sur le marché en supprimant l’image du musée et en revalorisant son linéaire de façade. Pour conserver néanmoins la vue sur l’église, la marque a opté pour une scénographie sous la forme d'un moucharabieh qui permettait de profiter de la vue depuis l'intérieur. Des ouvertures au niveau des fenêtres ont également été créées à cette fin. Cette communication ayant pour objectif de faciliter la commercialisation du site, il était essentiel qu’elle soit visible, de jour comme de nuit. Un rétroéclairage a donc été installé sur le 28 Madeleine et sur le nom du propriétaire.

@Athem

Sur ce projet, la publicité ne représente que 40 % de la surface de la bâche imprimée, les 60 % restants étant dédiés au décor, soit la reproduction des parties de l’église escamotées par l’échafaudage. « Le travail de décor a été réalisé très en amont avec Catherine Feff, une artiste peintre française, pionnière dans la réalisation de bâches publicitaires monumentales pour l’habillage de chantier, ainsi qu’avec le concours de la mairie et du diocèse de Paris, précise Grégoire Lecoq Vallon. La partie publicitaire, elle, change tous les mois ». L’impression de la bâche a été confiée à la société BS2i, spécialiste de l’impression numérique basé à Honfleur (14). « Au départ, nous avions envisagé une bâche grille, mais les aspérités captent la pollution et ce type de bâche permet trop de transparence. Nous avons donc opté pour une bâche pleine imprimée en numérique jet d’encre UV, car cette technologie conjugue rapidité d’impression, un très bon rendu et une bonne tenue des couleurs dans le temps », décrypte le dirigeant.

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« La pertinence d’un emplacement se mesure au prestige de l’édifice et au nombre de passage de piétons et véhicules par jour », Grégoire Lecoq Vallon, directeur général d’Art Boulevard

Une fois le travail d’impression réalisé, des œillets et des bandes de tirage sont intégrés en périphérie, puis posés sur des cadres métalliques qui viennent reposer sur l’échafaudage. Le travail de montage et d’éclairage a été confié à la société NéoSign (75). Bâtiment emblématique, l’église de la Madeleine n’a pas de mal à attirer les annonceurs, séduits par la qualité de l’emplacement. « La pertinence d’un emplacement se mesure au prestige de l’édifice, évalué en fonction de son rayonnement, international ou local, mais aussi et surtout au nombre de passage de piétons et véhicules par jour. Nous menons des études approfondies sur la quantité et la qualité du public qui passe devant les emplacements, pour déterminer le coût de l’affichage publicitaire », explique Grégoire Lecoq Vallon. Plutôt rares en France, ces emplacements stratégiques sont plus nombreux à Paris, ce qui explique que, dans la capitale, la publicité doit représenter moins de 50 % de la surface totale imprimée, quand la loi permet pourtant d’aller jusqu’à la moitié. « Les exigences sont différentes en fonction des Directions régionales des affaires culturelles (Drac), qui sont les autorités compétentes en la matière, poursuit le dirigeant. Mais le marché de l’affichage monumental ne concerne que des emplacements exceptionnels, donc on ne peut pas considérer qu’il s’agisse d’une déferlante ».

Pour la restructuration de ses locaux de la rue du Faubourg Saint-Honoré (Paris), la marque de luxe Chanel a habillé les échafaudages et bungalows du chantier avec plus de 1000 m2 de bâches imprimées. Les croquis et dessins sont signés Karl Lagerfeld.

© Art Boulevard

LE MARCHÉ DU « PATRIMONIAL » Sans parler de déferlante, les imprimés très grand format ont trouvé leur place sur les bâtiments classés depuis l’adoption du décret. On peut même dire qu’il existe aujourd’hui un vrai marché de l’affichage monumental, avec ses spécialistes et ses sous-traitants. À Paris, de grandes régies disputent les emplacements à des entreprises comme Art Boulevard ou l’Atelier Athem qui, comme son confrère, se définit comme un atelier de « création scénographique », avec sa propre régie patrimoniale. En province, des entreprises issues de l’impression numérique grand format ont développé cette expertise ou s’en sont fait une spécialité.

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DOSSIER


AFFICHAGE MONUMENTAL

LES NOUVEAUX CHANTIERS DE LA COM’

QUE DIT LA LOI ?

Depuis son siège de l’arrière-pays niçois, Exhibit Group rayonne sur les métropoles de la région PACA, Nice et Marseille en tête, et parfois même jusqu’à Paris. Totalement intégré, le groupe accompagne ses clients de l’élaboration de leur cahier des charges jusqu’à l’impression et à la pose du dispositif. Plus au nord, à Lyon, le groupe Light Air, spécialiste de l’impression grand format, a récemment uni ses forces à la société PMXL, promoteur d’affichage grand format, afin de proposer une solution globale, de la gestion de l’emplacement à l’impression et la pose, en passant par la commercialisation de l’espace publicitaire. Installée près de Lyon, la société Prismaflex International, cotée en Bourse depuis 2014, dispose aussi d’une division dédiée au très grand format, capable d’imprimer des bâches PVC publicitaires ou des toiles événementielles monumentales.

• TOUS ÉDIFICES

Les bâches publicitaires sur échafaudages de chantier ne sont autorisées que dans les agglomérations de plus de 10 000 habitants et nécessitent une autorisation de la mairie concernée. La bâche doit respecter les conditions suivantes : ne pas être visible d’une autoroute, d’une bretelle de raccordement à une autoroute, d’une route express, d’une déviation ou d’une voie publique situées hors agglomération ; ne pas dépasser en saillie l’échafaudage de plus de 50 cm ; être située à plus de 50 cm du niveau du sol ; ne pas être placée sur une toiture ou une terrasse ; être placée à plus de 10 m de la baie d’une habitation voisine ; comporter une publicité qui ne dépasse pas 50 % de la surface totale de la bâche, sauf si les travaux doivent permettre à l’immeuble d’obtenir le label « BBC rénovation ».

© Athem

• MONUMENTS HISTORIQUES

Au milieu des immeubles de La Défense, le « Canopy » et son programme immobilier qui tournait autour d’un grand atrium et d’une végétalisation des espaces communs, passait inaperçu. Pour son nouveau propriétaire, il y avait urgence à être vu. Un défi que l’Atelier Athem a relevé en proposant une personnalisation de la façade, de jour comme de nuit. Le jour, on pouvait découvrir l’intérieur du projet et son ambition végétale, grâce à la pose d’un adhésif microperforé imprimé. La nuit, du néonflex venait mettre en lumière le bâtiment, le rendant ainsi visible de tous.

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L’autorisation d’installer une bâche publicitaire sur les échafaudages des travaux de restauration des façades d’un monument historique doit être obtenue auprès de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac). La demande doit être faite par le maître d’ouvrage, après accord du propriétaire. L’autorisation est accordée sous les conditions suivantes : la totalité des recettes perçues par le propriétaire pour cet affichage doit être affectée au financement des travaux de restauration ; la surface de l’affichage publicitaire doit être inférieure à 50 % de la surface totale de la bâche ; la durée d'affichage ne doit pas dépasser celle de l’utilisation des échafaudages couverts par la bâche ; l’affichage publicitaire doit être positionné sur la bâche d'échafaudage elle-même, et non par sur le monument pour éviter sa dégradation.



AFFICHAGE MONUMENTAL

LES NOUVEAUX CHANTIERS DE LA COM’

DES TECHNOLOGIES AU SERVICE DE LA CRÉATIVITÉ

Les marques l’ont compris et, accompagnées par leurs prestataires, commencent à vraiment s’amuser avec les dispositifs monumentaux et leurs contraintes. Car si la loi impose, sur les monuments historiques, de respecter un équilibre entre publicité et décor, rien ne dit que les deux ne peuvent pas se marier intelligemment. L’Atelier Athem l’a mis en évidence avec sa toile monumentale pour la marque de luxe Blancpain, sur l’édifice de l’Automobile Club de France, place de la Concorde à Paris. « Le plus important dans ce projet, ce n’est pas tant la taille de la toile imprimée que son contenu. Chez Athem, nous sommes avant tout des producteurs de contenu, avec une volonté de faire de la R&D aussi dans le domaine créatif. La campagne de Blancpain est un bel exemple de l’audace qu’une marque peut avoir. Avec un visuel unique réalisé spécialement pour ce projet. Et cela fonctionne parfaitement.

À Paris comme en province, les imprimeurs grand format se sont livrés ces dernières années à une certaine « course à l’armement » technologique. Désormais tous équipés des dernières technologies en matière d’impression, les professionnels du print arrivent à conjuguer rapidité de production, qualité des rendus et compétitivité économique. « On a dépassé le stade du coût sur le très grand format. On peut désormais tout faire si l’on s’adresse à un client motivé : des jeux de matières, de relief, d’éclairage, de supports », reconnaît Grégoire Lecoq Vallon, dont l’entreprise met actuellement au point un dispositif de végétalisation de ses imprimés très grand format.

L’Atelier Athem (75) a réalisé cette toile monumentale installée sur le bâtiment classé de l’Automobile Club de France, place de la Concorde à Paris, en imitant toutes les corniches et de tous les balcons de l’édifice en polystyrène résiné. Des répliques des lampadaires existants ont également été réalisées avec intégration du système d’éclairage du chantier. L’affichage publicitaire, ici occupé par la marque d’horlogerie Blancpain et qui joue parfaitement avec l’architecture de l’édifice, change tous les mois. Athem a noué un partenariat avec le groupe Swatch, qui occupe l’espace pendant toute la durée des travaux avec ses diffé-

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rentes marques.

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AFFICHAGE MONUMENTAL

LES NOUVEAUX CHANTIERS DE LA COM’

C’est beaucoup plus fort que la reprise d’une publicité existante, qui n’a pas forcément été conçue pour ce type de décor », commente Philippe Ligot, président d’Athem. La publicité XXL de la chaîne Netflix pour sa dernière série, installée place Bellecour à Lyon et réalisée par Light Air, est une autre preuve que l’affichage monumental s’affranchit des contraintes grâce à la rencontre de la créativité et de la technologie. © Ben Lévy

LES MARQUES VALORISENT LEUR PATRIMOINE Mais au-delà des monuments historiques, l’affichage très grand format concerne également les propres bâtiments des marques et enseignes. Certains groupes disposent d’un patrimoine conséquent et prestigieux, qui nécessite parfois des travaux de rénovation. Des espaces sur lesquels ces entreprises n’hésitent pas à valoriser leur image et leurs créations, au travers de publicités aux dimensions impressionnantes ou de mises en scène audacieuses. Lors des travaux de sa boutique avenue Montaigne, Louis Vuitton souhaitait trouver une solution événementielle.

La chaîne Netflix s’est installée, pour le mois d’avril, sur le dispositif d’affichage sur bâche d’échafaudage du 7 place Bellecour à Lyon, pour assurer la promotion de sa nouvelle série Perdus dans l’Espace en très grand format (357 m²). L’annonceur participe ainsi au co-financement des travaux de restauration de la façade de l’immeuble, classé au patrimoine historique lyonnais. Une réalisation du groupe Light Air, qui imprime ses supports souples grâce à un TRACEUR HP SCITEX XL 1500 sur technologie jet d’encres solvants, en 5 mètres de laize, avant de ther-

Pour escamoter les travaux de la boutique Louis Vuitton de l’avenue Montaigne, la société Athem a créé un « rideau de théâtre » en polystyrène résiné, sculpté à la main, dans lequel des vitrines ont été intégrées afin de présenter quelques produits avant l’ouverture.

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© Athem

mo-souder les raccords.



AFFICHAGE MONUMENTAL

LES NOUVEAUX CHANTIERS DE LA COM’

© Athem

Pour sa nouvelle boutique des Champs-Élysées, la marque américaine Tiffany a choisi de mettre en scène l’une de ses pièces iconiques, son bracelet. Entre toiles imprimées en trompe-l’œil et création d’éléments en volume pour les fenêtres et balcons, le résultat est bluffant.

Si les marques de luxe représentent aujourd’hui une proportion importante au sein des annonceurs, d’autres grandes entreprises, comme les promoteurs immobiliers, les géants de la téléphonie ou encore les grandes compagnies d’assurances, comptent également parmi les grands acteurs de ces projets.« Nous travaillons avec de grandes marques du luxe mais également avec de grandes entreprises comme EDF ou la compagnie d’assurances Generali, pour laquelle nous avons réalisé une étude d’impact de l’affichage publicitaire sur ses bâtiments. Sur des propriétaires fonciers de ce type, il y a assez de travaux en cours pour valoriser le patrimoine », confirme ainsi le directeur général d’Art Boulevard. Habillages et palissades de chantier, bâches sur échafaudages, architectures éphémères et évènementielles, création de volumes, éclairage et effets lumineux... les solutions ne manquent pas. Chantiers et publicités n’ont donc pas fini de faire bon ménage.

La direction artistique de la marque est arrivée chez Athem avec, comme idée de départ, la métaphore du rideau de théâtre, pour annoncer le nouveau lieu. La solution technique proposée par l’atelier a été de créer un rideau en polystyrène résiné, sculpté à la main, dans lequel des vitrines étaient intégrées, pour présenter quelques produits en attendant l’ouverture. Pour sa nouvelle boutique sur les Champs-Élysées, Tiffany a également frappé fort. L’idée était de respecter le lieu, une des plus belles avenues du monde, mais aussi le bâtiment de pur style haussmannien, tout en intégrant les codes de la marque, encore peu connue en France. Le projet s’est alors orienté vers la mise en scène de l’une des pièces iconiques de la griffe américaine, son bracelet. Entre toiles imprimées en trompe-l’œil et création d’éléments en volume pour les fenêtres et balcons, le résultat est bluffant.

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LE LABORATOIRE

AGUETTANT

© Thomas Meyrial

SOIGNE SA SIGNALÉTIQUE

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Souvent considérée comme le parent pauvre des grands projets architecturaux, quelques lignes au mieux dans le projet initial, la signalétique peut pourtant s’avérer être un élément stratégique pour une entreprise. Au cœur du « biodistrict » de Lyon-Gerland, le nouveau site du LABORATOIRE AGUETTANT est un exemple du genre. Il décline entre ses murs un parcours de visite pédagogique et didactique, conçu et réalisé par l’agence SIX&CIE. Visite guidée.


SIGNALÉTIQUE MESSAGE

u départ, quand le Laboratoire Aguettant a fait appel à l’agence Six&Cie pour réfléchir à une signalétique pour ses nouveaux locaux, c’était surtout pour mettre un peu de couleur sur tous ses murs blancs flambant neufs et égayer un peu l’histoire. Mais en bon spécialiste de la création d’espaces identitaires qu’il est, Jacques Villié, le fondateur de Six&Cie, a fait plus que cela. Et plutôt que d’égayer un peu l’histoire, il a préféré la raconter. Il faut dire que le lieu s’y prêtait, puisqu’il réunissait, sur un même site, toutes les compétences du laboratoire. C’était une volonté de la direction - 40 millions d’euros d’investissement - qui voulait ainsi stimuler l’innovation au sein de ses équipes. Une volonté qu’il fallait incarner.

UNE SIGNALÉTIQUE FORTE ET UNITAIRE La visite commence dès le hall d’accueil, avec un espace dédié à l’histoire du Laboratoire. Cent trente ans de découvertes et d’innovations racontés en quelques vitrines. Authentique témoin des origines, le mortier dans lequel Noël Crolas fabriquait sa fameuse teinture de Cocheux, point de départ de toute l’aventure, accueille le visiteur dès l’entrée. Comme dans un musée, des vitrines présentent les produits phares qui ont fait le succès du laboratoire au fil des ans. Sur le mur, une carte du monde indique ses différentes implantations, ainsi que celles de ses distributeurs. Les meubles, parfaitement blancs, sont en « solid surface », une matière qui rappelle les paillasses de laboratoire. Ils ont été

dessinés par Jacques Villié et son équipe. Leur forme est originale, multi-facettes. Elle s’inspire des constructions en origami. « En travaillant ainsi nos éléments de signalétique, nous voulions amener du volume dans l’espace », explique le designer. Sur les portes des premières salles de réunion, des éléments de signalétique rappellent ce parti-pris. Ils reprennent tous le code couleur du laboratoire, avec son bleu et son orange.

« La volonté du laboratoire d’avoir une signalétique forte sur tout son site répond à une vraie vision stratégique, celle de démontrer l’efficacité de son modèle, qui veut que toutes les compétences du laboratoire soient réunies sur un même site » Coralie Mannino, responsable de la communication du Laboratoire Aguettant

La signalétique du LABORATOIRE AGUETTANT a été réalisée par l’agence SIX&CIE. En PLEXIGLAS, les numéros des étages se détachent en volume sur les murs. Ils ont été fixés sur une entretoise et recouverts d’un ADHÉSIF IMPRIMÉ EN 3D.

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LE LABORATOIRE AGUETTANT

« La volonté du laboratoire d’avoir une signalétique forte sur tout son site répond à une vraie vision stratégique, celle de démontrer l’efficacité de son modèle. Un modèle qui veut que toutes les compétences du laboratoire soient aujourd’hui réunies sur un même site, de la R&D à la fabrication des produits et leur mise sur le marché, afin de stimuler l’innovation au sein des équipes et assurer ainsi le rayonnement de l’entreprise au niveau international », explique Coralie Mannino, responsable de la communication du Laboratoire Aguettant. Dans le bâtiment des bureaux, les déclinaisons de l’origami se retrouvent à tous les étages. Des films adhésifs opaques habillent les vitres. Ils ont tous fait l’objet d’une étude personnalisée pour répondre aux attentes des personnes qui travaillent ici, avec des petites fenêtres de courtoisie, disséminées à la demande pour préserver l’intimité de chacun, tout en conservant une certaine ouverture. En plexiglas, les numéros des étages se détachent en volume sur les murs. Ils ont été fixés sur une entretoise et recouverts d’un adhésif imprimé en 3D.

© Aguettant

SOIGNE SA SIGNALÉTIQUE

« Pour des raisons sanitaires évidentes, tous les éléments de signalétique devaient ne pas présenter d’aspérité. Aucun relief n’était toléré. Tout a donc été réalisé avec de l’adhésif. Au niveau le plus critique, c’est-à-dire à la production, nous avons même été contraints d’utiliser des ADHÉSIFS ANTIBACTÉRIENS », explique Jacques Villié, designer et fondateur de l’agence Six&Cie, qui s’est occupée de la signalétique du Laboratoire Aguettant.

© Studio Erick Saillet

UN PARCOURS PÉDAGOGIQUE ET DIDACTIQUE Direction maintenant l’espace des laboratoires et le site de production, avec leurs 5900 m2 de surface. Le fil conducteur mis en place dès l’entrée fonctionne à plein. On retrouve les mêmes couleurs, le même esprit. La visite guidée que nous empruntons alors est la même que celle effectuée régulièrement par les clients du laboratoire, les autorités sanitaires et les responsables d’audits. Une fenêtre sur le site de production nous permet de jeter un œil dans les coulisses. Puis, nous découvrons les différentes étapes de fabrication des produits, depuis la R&D jusqu’aux unités de conditionnement. Notre parcours est jalonné de textes explicatifs écrits à l’adhésif directement sur les murs. « Pour des raisons

« Pouvoir s’appuyer sur un parcours de visite fort, avec des panneaux explicatifs bilingues, est un élément fondamental. Ce sont des éléments de communication importants pour les personnes qui viennent de l’externe, mais aussi des outils pédagogiques majeurs pour nos collaborateurs » Coralie Mannino, responsable de la communication du Laboratoire Aguettant

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SIGNALÉTIQUE MESSAGE

tous ces éléments sont au cœur du fonctionnement de notre laboratoire et font l’objet de contrôles permanents. Pouvoir s’appuyer sur un parcours de visite fort, avec des panneaux explicatifs bilingues, est un élément fondamental pour nous, commente Coralie Mannino. Ce sont des éléments de communication importants pour les personnes qui viennent de l’externe, mais aussi des outils pédagogiques majeurs pour nos collaborateurs qui perçoivent ainsi mieux tous nos métiers, toutes nos compétences, toute notre stratégie. Grâce à ces panneaux, nous parlons tous le même langage. C’est extrêmement valorisant pour les équipes ».

© Thomas Meyrial

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sanitaires évidentes, tous les éléments de signalétique devaient ne pas présenter d’aspérité. Aucun relief n’était toléré. Tout a donc été réalisé avec de l’adhésif. Au niveau le plus critique, c’est-à-dire à la production, nous avons même été contraints d’utiliser des adhésifs antibactériens », commente Jacques Villié. En français et anglais, les textes détaillent chaque étape. Le orange et le bleu sont toujours présents, mais avec une signification plus forte. Ils délimitent les zones : le orange pour les espaces « avant stérilisation », le bleu pour ceux « après stérilisation ». « La qualité de l’eau, le traitement de l’air :

Dans le hall d’accueil, des vitrines présentent les produits phares qui ont fait le succès du laboratoire au fil des ans. Sur le mur, une carte du monde indique ses différentes implantations, ainsi que celles de ses distributeurs. Les meubles, parfaitement blancs, sont en « solid surface », une matière qui rappelle les paillasses de laboratoire. Ils ont été dessinés par Jacques Villié et son équipe de l’agence Six&Cie. Leur forme est originale, multi-facettes. Elle s’inspire des constructions en origami.

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LE LABORATOIRE AGUETTANT

© Studio Erick Saillet

SOIGNE SA SIGNALÉTIQUE

UNE APPROCHE DÉCLINÉE

Dans le bâtiment des bureaux, les déclinaisons de l’origami imaginé par l’agence Six&Cie se retrouvent à tous les étages. Des FILMS ADHÉSIFS OPAQUES habillent les vitres. Ils ont tous fait l’objet d’une étude personnalisée pour répondre aux attentes des personnes qui travaillent ici, avec des petites fenêtres de courtoisie, disséminées à la demande pour préserver l’intimité de chacun, tout en conservant une certaine ouverture.

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© Studio Erick Saillet

« Au départ, le projet a failli ne pas se faire, car le directeur industriel avait beaucoup d’appréhension concernant la sécurité sanitaire des lieux. Aujourd’hui, il est ravi », souligne Jacques Villié. « La mise en place de ce parcours fait partie de la stratégie d’accompagnement du personnel décidée par la direction des Ressources Humaines. D’ailleurs, le projet continue, puisque nous souhaitons aujourd’hui décliner cette approche sur le site de notre usine de Champagne, en Ardèche, à la faveur de l’ouverture d’une nouvelle ligne de production de seringues à très forte valeur ajoutée », conclut Coralie Mannino. Cécile Jarry



COVERING

CODE DE LA ROUTE

© Hexis

POUR PERSONNALISATION TOUT TERRAIN

Le covering de véhicules ne se résume pas au tuning. Sponsoring, évènementiel, image de marque, artwork : voitures de course, trains, télécabines et même avions servent aujourd’hui de supports de communication créatifs. Une personnalisation qui est le terrain de prédilection des adhésifs, qu’ils soient imprimés ou non. Chaque application possède ses films, aux caractéristiques particulières, et ses contraintes, notamment en termes de pose. Au travers de nos études de cas, faites vous un code de conduite pour covering tout terrain. Par Cécile Jarry et Florent Zucca

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COVERING PRODUIT

AÉRONAUTIQUE

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s’affadir. Les films ouvrent de grandes perspectives de personnalisation ». Adhetec est le seul fournisseur certifié par tous les plus grands constructeurs du monde (Airbus, Boeing, Embraer, Bombardier), qui émettent leurs propres normes, et par les différentes administrations, comme l’Agence européenne de la sécurité aérienne, la Direction générale de l’aviation civile en France ou son homologue américaine, la FAA. Soumis à des chocs thermiques très violents, à cause des variations de température entre le sol et le vol, à des charges UV très importantes en haute atmosphère et à des vitesses exceptionnelles, les décors nécessitent des films fins et stables tridimensionnellement.

© Adhetec

’an dernier, alors que la course pour l’attribution des Jeux Olympiques bat son plein, Air France personnalise onze de ses appareils, dont l’avion présidentiel, aux couleurs de Paris 2024. Pour réaliser l’opération, la compagnie aérienne française fait appel à la société tarbaise Adhetec, spécialiste des adhésifs dédiés au secteur aéronautique, qui utilise son film de décor 13880W. « C’est un produit dont la durée de vie est comparable à la peinture, explique Alexis Gabillon, Pdg d’Adhetec. La peinture, anti-corrosion, conserve encore 90 % du marché. Mais les adhésifs sont très utilisés pour la décoration et gagnent du terrain, car ils conservent une grande qualité et profondeur de teinte dans le temps, ainsi qu’une brillance impressionnante, alors que la peinture peut

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LA PERSONNALISATION S’ENVOIE EN L’AIR


COVERING

CODE DE LA ROUTE POUR PERSONNALISATION TOUT TERRAIN

AÉRONAUTIQUE

LA PERSONNALISATION S’ENVOIE EN L’AIR « Nos produits passent des tests liés à l’adhésion, l’érosion, les arrachements, l’environnement, les contraintes thermiques, précise Alexis Gabillon. Ils passent aussi des tests de pose et sont soumis à une autorité de design qui valide que les produits sont montables sur des avions ». Si les marquages techniques sont imprimés en sérigraphie, pour des questions de volumes et de profondeur notamment, les adhésifs de décoration sont, eux, imprimés en numérique, par technologie jet d’encre UV. Intégré en print et disposant de ses propres équipes de pose, qui se déplacent partout dans le monde, Adhetec peut personnaliser des appareils sur des délais très courts, qui atteignent parfois quatre semaines. Comme le projet mené pour la compagnie américaine Frontier Airlines, pour lequel Adhetec a personnalisé les dérives des avions (160 m2 par appareil) et développé un programme informatique qui permet d’adapter les images en fonction de la carlingue.

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Pour la personnalisation des dérives (160 m2) des avions de la compagnie américaine Frontier Airlines, Adhetec a développé un programme informatique qui permet d’adapter les images en fonction de la carlingue. L’entreprise a utilisé son FILM DÉCORATIF 13880W, imprimé en numérique par technologie jet d’encre UV. Très stable, résistant aux rayons UV, à l’arrachement et au fendillement, aux chocs ther miques, aux solvants et aux hydrocarbures, possédant une durée de vie similaire à la peinture, ce film décoratif permet des impressions multi-chromiques, sans besoin de recourir à une salle de peinture.



COVERING

© Augustin Losserand

CODE DE LA ROUTE POUR PERSONNALISATION TOUT TERRAIN

L’imprimeur SMTK a réalisé 110 visuels en DÉCOUPE NUMÉRIQUE mi-chair, puis un gros travail d’échenillage, sur un ADHÉSIF TEINTÉ MASSE BLANC de chez Hexis, choisi notamment pour ses capacités de résistance au froid et aux variations de température. La pose a ensuite été effectuée par les équipes du poseur Laurent Thomas, en gare d’arrivée du télécabine, où avait été installé un sas avec une soufflerie d’air chaud, afin d’éviter que le froid ne dommage l’adhésion. En effet, LA TEMPÉRATURE DE POSE NE DOIT PAS DESCENDRE SOUS LES 7°, afin que l’adhésif puisse exercer au mieux ses propriétés de résistance, qui vont de -40° à +90° une fois posé.

TÉLÉCABINES

LE COVERING PREND DE LA HAUTEUR

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a personnalisation des remontées mécaniques est devenue un classique de la communication en stations de sports d’hiver. Mais le projet mené cet hiver au Grand Bornand détonne par son ampleur et son ambition. Dans le cadre du renouvellement des télécabines du Rosay, la station haut-savoyarde a réalisé le covering des 55 cabines avec des adhésifs illustrant l’histoire du Grand Bornand, ses métiers et ses personnalités emblématiques. Un projet créatif et technique mené par la société Doka Productions et par l’imprimeur savoyard SMTK. Doka a d’abord fait appel au peintre illustrateur local Pierre Amoudry, qui a réalisé une importante recherche iconographique, avant de retravailler les archives photographiques en vectoriel pour les adapter au support adhésif. Une phase qui a nécessité 500 heures

de travail. « Il fallait le moins de traits horizontaux possible, pour que les gouttes d’eau et de neige ne restent pas coincées entre l’adhésif et la paroi », explique Guillaume Bétemps, gérant de Doka. Pour la réalisation, la société de production s’est rapprochée de l’imprimeur numérique grand format SMTK, basé près de Chambéry. Les cabines étant habillées de deux images (une pour chaque face), l’imprimeur a dû réaliser 110 visuels en découpe numérique mi-chair, sur sa table à plat Summa (80 heures de travail), puis un gros travail d’échenillage (30 heures). « Nous avons utilisé un adhésif teinté masse blanc de chez Hexis, pour sa résistance au froid et aux variations de température et pour jouer sur le contraste avec les cabines noires », précise Yann Miazgowski, chargé d’affaires chez SMTK.

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COVERING

CODE DE LA ROUTE POUR PERSONNALISATION TOUT TERRAIN

TÉLÉCABINES

FERROVIAIRE

LE COVERING PREND DE LA HAUTEUR

OUIGO : UN TRAIN QUI JOUE LES FILLES DE L’AIR

© Augustin Losserand

Reconnaissable à sa belle livrée bleu horizon et à ses pommettes roses toutes rondes, la nouvelle ligne low cost de la SNCF, Ouigo, déroule son design épuré sur les voies ferrées françaises depuis octobre 2017. Un design simplissime en apparence, qui a pourtant demandé beaucoup d’énergie et de réflexion aux équipes chargées de le mettre en place sur les trains, à commencer par Hexis, le fournisseur de film adhésif. En effet, ce covering a fait l’objet de nombreuses études et d’un dépôt de brevet. En cause : le fameux « Cx », autrement dit le coefficient de pénétration dans l’air, un élément primordial à prendre en compte quand on parle de train à grande vitesse. « Au départ, nous pensions que pourrions recouvrir de film bleu tout le train, puis venir apposer les deux pastilles roses sur la motrice. Mais pour Alstom et la SNCF, cette solution était tout simplement impossible, à cause de la sur-épaisseur provoquée par les deux films superposés », explique Patrice Salvan, directeur de la communication

Quatre poseurs ont été mobilisés pendant six jours pour la pose des 110 adhésifs.

© Hexis

Puis, l’imprimeur a fait appel aux équipes de pose du spécialiste Laurent Thomas, qui se sont d’abord déplacées pour des tests chez le fabricant suisse Gangloff, fournisseur des télécabines du Grand Bornand. Quatre poseurs ont ensuite été mobilisés pendant six jours consécutifs, pour la pose des 110 adhésifs, réalisée début décembre, juste avant l’ouverture de la station, en gare d’arrivée du télécabine, pour des raisons de place. « A cause du froid, la colle adhère moins bien. Normalement, la température de pose ne doit pas descendre sous les 7°, afin que l’adhésif puisse exercer au mieux ses propriétés de résistance, qui vont de -40° à +90° une fois posé, explique Yann Miazgowski. Nous avons donc construit un sas en gare d’arrivée, avec une structure métallique, du tissu en velours noir et une soufflerie d’air chaud ». Des contraintes qui donnent encore plus de valeur au projet.

Pour appliquer la livrée Ouigo sur quatre rames SNCF en quatre semaines, Hexis a fait appel aux équipes de pose de GSDI. Ont été utilisés, sur le train, LE FILM SPÉCIAL TRANSPORT D’HEXIS, L’AG5000, et sur le nez de la motrice, LE FILM ANTIGRAVILLONNAGE BODYFENCE.

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© Hexis

d’Hexis. Plus qu’une question esthétique, c’était ici une question de sécurité. « Le train devait avoir une surface parfaitement lisse pour éviter toute vibration, sachant que quelques millimètres de décalage à l’avant du train se traduisent par quelques centimètres à l’arrière. Notre département R&D a donc dû mettre au point une solution de film compatible avec ces exigences », poursuit Patrice Salvan. Ce sera finalement le film adhésif Hexis AG5000 qui sera validé et breveté par les équipes d’Alstom et de la SNCF, de façon à ce que la rame ne ressente plus aucun frottement. « Grâce à notre partenaire de pose GSDI, nous avons été en mesure d’assurer la personnalisation de quatre rames en quatre semaines. Notre film antigravillonnage BodyFence a également été posé sur les motrices », précise Patrice Salvan.

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Fruit de la R&D d’Hexis, le BodyFence est un FILM ADHÉSIF TRANSPARENT. À la pointe de la technologie, il protège des agressions extérieures : rayures, projection de gravillons, abrasion, ultraviolets. D’aspect brillant, il agit également comme un facilitateur de nettoyage en empêchant la saleté d’accrocher la peinture.

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COVERING PRODUIT


COVERING

CODE DE LA ROUTE POUR PERSONNALISATION TOUT TERRAIN

FORMULE 2

UN BOLIDE LÉGER COMME UNE PLUME Les films adhésifs développés par le fabricant Hexis pour les voitures d’Art Grand Prix ont un atout inestimable pour les fondus de la vitesse : ils sont légers, voire ultra légers, avec une épaisseur de 30 microns seulement. Un argument de poids pour l’écurie, qui a vu la différence au chrono. Quelques grammes en moins, entre 400 et 800 grammes par véhicule, se traduisant par quelques millisecondes en moins également au tour. De quoi faire une belle saison !

© Hexis

Art Grand Prix est une écurie française de voitures de courses basée dans l’Yonne. Pour ses bolides, elle avait besoin d’une solution efficace qui lui permette d’apposer facilement les logos de ses sponsors sur ses capots, tout en permettant à ses voitures de rester parfaitement profilées pour la course. À ce niveau de compétition, quelques grammes de plus ou de moins peuvent faire la différence à l’arrivée... Avant, elle utilisait de la peinture. Ce qui impliquait un passage en cabine. Aujourd’hui, elle a opté pour une solution beaucoup facile à mettre en œuvre : le film adhésif. Une solution qui lui permet de personnaliser ses véhicules beaucoup plus rapidement. Mais ce n’est pas là le principal argument qui a fait qu’elle a troqué la peinture pour du film. Dans cette affaire, tout tient à une question de grammes...

© Hexis

Développé par le département R&D d’Hexis, LE VINYLE HXR LIGHT utilisé sur les Formule 2 et les GP3 d’Art Grand Prix a été élaboré en partenariat avec les équipes de l’écurie française. Son atout principal tient à sa finesse : 30 microns seulement.

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L’ART AU BUREAU

DES PROMOTEURS

INSPIRÉS

Le Grand Paris a désigné la Seine Saint-Denis comme son « territoire de la culture et de la création ». Pour le nouveau siège du Conseil Régional d’Île-de-France, installé au cœur de l’éco-quartier de Saint-Ouen, le promoteur américain Tishman Speyer a joué le jeu, en confiant au spécialiste français de l’artwork MUZÉO la réalisation de deux fresques uniques sur adhésifs imprimés, inspirées de l’univers de l’artiste Jean-Michel Basquiat. Par Cécile Jarry

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DÉCORATION ESPACE

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© Muzéo

© Muzéo

IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #6 AVRIL 2018

aire de ses bureaux un lieu inspirant pour ses salariés, un espace où ils auront plaisir à travailler : c’est aujourd’hui le leitmotiv récurrent d’un nombre croissant d’entreprises. Mais également, et c’est plus nouveau, de promoteurs, qui ont compris que pour séduire leurs clients, ils devaient eux-aussi proposer de « beaux lieux », et pas forcément de simples murs bruts. Leader mondial des services immobiliers, le promoteur américain Tishman Speyer est propriétaire du bâtiment « Influence 1 » qui accueille, dans l’éco-quartier de Saint-Ouen, le nouveau siège du Conseil Régional d’Îlede-France. Mieux vivre, mieux travailler, mieux communiquer : l’immeuble est né de la volonté de répondre à ce triple objectif. Avec une particularité, celle d’intégrer de l’art dans le projet. Deux grandes fresques ont ainsi été réalisées dans le hall d’accueil du bâtiment et dans sa « Gaming Zone », afin de donner aux lieux une âme à part entière. Pour réaliser ce projets, Tishman Speyer a parié sur les talents reconnus en matière d’artwork de la société française Muzéo, bien connu des grands groupes hôteliers qui font appel à son expertise pour personnaliser leurs espaces, et qui se développe aujourd’hui dans l’univers du tertiaire, où la demande est forte.

MUZÉO imprime aujourd’hui sur tous supports (souple ou rigide, Dibond, plexis, aluminium, rideau, abat-jour, faïence, toile canvas, etc.) et dans tous les formats. Dans son atelier de 1200 m2 : une EFI-VUTEK GS 3250LX Pro, des traceurs EPSON et une table de découpe ZÜND.

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IMMOBILIER

© Muzéo

L’ART AU SERVICE DE LA PERSONNALISATION

UN SPÉCIALISTE DE L’ARTWORK

Les promoteurs ont compris que pour séduire leurs clients, ils devaient proposer de « beaux édifices», et pas forcément de simples murs bruts. Leader mondial des services immobiliers, l’Américain TISHMAN SPEYER a fait le choit de la personnalisation par l’art pour son bâtiment « Influence 1 » qui accueille, dans l’éco-quartier de Saint-Ouen, le nouveau siège du Conseil Régional d’Île-de-France.

© Muzéo

Reconnue Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV), l’entreprise parisienne Muzéo a une technique bien à elle pour aider ses clients à raconter de belles histoires. Elle crée pour eux des images d’art uniques et personnalisées. Son credo : mettre l’art au service du design. Pour travailler, son équipe, composée de designers et de scénographes, dispose d’un accès privilégié aux banques d’images des plus grandes institutions culturelles, avec lesquelles elle a signé des accords de partenariat. Dans le cas du projet « Influence 1 », les sources d’inspiration sont à chercher du côté de l’œuvre de l’artiste Jean-Michel Basquiat. Pour le hall d’accueil, une fresque aux tonalités de couleurs vives et fraîches, avec un traitement graphique dynamique et un design inspiré du street art, accueille les salariés et les visiteurs.

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IMMOBILIER

L’ART AU SERVICE DE LA PERSONNALISATION

On y distingue un réseau de personnages connectés entre eux. Des personnages cosmopolites, « pour refléter la diversité des équipes du Conseil Régional, mais aussi des populations du Grand Paris », précise Jade Tarrusson, artwork consultante chez Muzéo. « Pour la Gaming Zone, le choix artistique a été de faire écho à la thématique du lieu, avec l’impression d’émoticônes à messages positifs, pour jouer à la fois sur les émotions et l’humain qui sont aussi au centre de cet espace », poursuit la responsable.

POSE D’ADHÉSIFS SOUS CONTRAINTES © Muzéo

Techniquement, les designs choisis ont été imprimés sur de l’adhésif, avec une finition mate, puis posés sur les murs recouverts de tasseaux en bois, qui étaient les contraintes majeures de cet espace. Après le défi créatif, c’est donc un défi technique que les équipes de poseurs de Muzéo ont dû relever, puisqu’il a fallu quatre jours de pose au total pour réaliser ces fresques, avec, entre autres, de la découpe en direct au millimètre et le percement, à la main, de près de 10 000 trous d’aération. Mais au final, le résultat est là. Muzéo a réussi à faire d’une difficulté technique un atout artistique, les tasseaux créant des effets cinétiques sur la fresque du hall d’accueil et des effets de perspectives intéressants pour la Gaming Zone.

Les designs ont été imprimés sur de l’adhésif, avec une finition mate, puis posés sur les murs recouverts de tasseaux en bois. Les équipes de poseurs de MUZÉO ont travaillé pendant quatre jours pour réaliser ces fresques avec, entre autres, de la découpe en direct au millimètre et le percement, à la main, de près de 10 000 trous d’aération.

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VIDÉO-MAPPING

Le MoMA S’EXPOSE SUR LA FONDATION LOUIS VUITTON

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Pour le décrochage de son exposition Être moderne : Le MoMA à Paris, la FONDATION LOUIS VUITTON a créé l’événement dans l’événement en projetant, sur les belles voiles de verre de son bâtiment, une sélection des œuvres présentes entre ses murs. Une scénographie exceptionnelle mise en scène par l’agence ATHEM, grâce à un dispositif mobile Par Cécile Jarry de vidéo-mapping.


SCÉNOGRAPHIE ESPACE

exposition exceptionnelle, décrochage exceptionnel. C’est sur ses belles voiles de verre dessinées par Frank Gehry que la Fondation Louis Vuitton a décidé de mettre en scène le décrochage de son exposition Être moderne : Le MoMA à Paris. Un moment de pure émotion imaginé par l’atelier Athem sous la forme d’un vidéo-mapping inspiré et inspirant, réalisé à partir d’une sélection d’œuvres de l’exposition. Organisée du 11 octobre au 5 mars 2018, l’exposition Être moderne : Le MoMA à Paris nous proposait un voyage artistique transdisciplinaire en compagnie de 200 œuvres signées des plus grands noms de l’art moderne. La sélection avait été faite par le directeur et le conservateur du MoMA parmi les peintures, sculptures, dessins, estampes, photographies, films, œuvres numériques, performances, objets d’architecture et de design qui composent les collections du musée. Le vidéo-mapping conçu par l’Atelier Athem pour le décrochage leur a donné une nouvelle dimension. Dans le scénario imaginé par la direction artistique d’Athem, en collaboration avec celle du musée, les œuvres se construisaient et se déconstruisaient sous les yeux des visiteurs. Imaginez les belles lignes noires de Piet Mondrian prendre vie devant vous, les reflets dorés des toiles de Gustav Klimt miroiter dans le ciel nocturne de Paris... Magique !

UN SPÉCIALISTE DU VIDÉO-MAPPING Depuis son rapprochement avec la société Skertzo en 2015, Athem creuse son sillon dans le secteur du vidéo-mapping. Le Louvre, le Grand Palais, le Palais de Tokyo, l’Institut du Monde Arabe ont récemment fait appel à l’atelier parisien pour leurs projets de projection. En fin d’année, Athem nous invitait ainsi à une séance au pied de la façade avant de la grande Pyramide du Louvre, pour célébrer l’ouverture du Louvre Abu Dhabi.

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Le vidéo-mapping sur la Fondation Louis Vuitton a été projeté depuis un dispositif mobile de projection lumineuse autonome. Conçu par le « Lab » de l’atelier Athem, ce camion de production permet aux équipes d’être opérationnelles en quelques minutes et d’alléger considérablement les contraintes réglementaires par rapport à une installation fixe.

© Athem

À


VIDÉO-MAPPING

LE MOMA S’EXPOSE SUR LA FONDATION LOUIS VUITTON

On pouvait y voir des vues de l’extérieur et de l’intérieur du nouveau bâtiment, ainsi que des images des principales œuvres de la collection du nouveau musée. Précédemment, nous étions au Grand Palais pour voir une vidéo réalisée à l’occasion de l’exposition Gauguin l’alchimiste, en hommage au travail du peintre. Une œuvre qui a servi d’avant-propos pour les visiteurs des nocturnes des mercredi, vendredi et samedi. Il y a quelques jours seulement, ce sont les magnifiques moucharabiehs de l’Institut du Monde Arabe qui se sont retrouvés sous les feux de la rampe, pour l’ouverture de l’exposition L’épopée du Canal de Suez : des Pharaons au XXe siècle.

Dans le scénario imaginé par la direction artistique d’Athem, en collaboration avec celle du musée, les œuvres se construisaient et se déconstruisaient sous les yeux des visiteurs.

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SCÉNOGRAPHIE ESPACE

EN COULISSE

LA SOLUTION « PLUG & JAM »

« Plug & Jam » : c’est le nom que l’Atelier Athem a donné à son entité dédiée au vidéo-mapping. Derrière cette expression se cache en fait une nouvelle vision du métier, impulsée par ses deux dirigeants, Philippe Ligot et Olivier Girardot. e vidéo-mapping est un dispositif redoutablement efficace pour toucher les publics, mais qui souffre de quatre grandes faiblesses : la redondance des types de contenus, des contraintes logistiques et réglementaires considérables, un coût encore trop élevé et la difficulté d’élaborer des budgets rapidement, du fait de toutes ces contraintes. Pour pallier toutes ces difficultés, les deux dirigeants d’Athem, Philippe Ligot et Olivier Girardot, ont donc élaboré le projet « Plug&Jam », « une solution pour créer de nouveaux contenus, innover, se démarquer, afin de susciter l'émotion des publics de nos clients »... et gagner en rentabilité. La première étape a consisté à s’associer à un collectif d’artistes, pour proposer des contenus singuliers. Peintres, dessinateurs, sculpteurs, photographes, plasticiens, musiciens, danseurs, vidéastes, street artistes peuvent ainsi prendre la direction artistique de certains projets. Pour les clients, la démarche s’apparente à de « l’open source ». Libres à eux de confier la création artistique de leur projet à Athem ou à un artiste de leur choix.

UN CAMION DE PRODUCTION AUTONOME Deuxième étape : le défi technique. Le rapprochement avec la société Skertzo, en 2015, avait déjà donné à l’atelier un sacré background, mais ce n’était pas suffisant. D’où la création du « Lab », conçu pour veiller sur les dernières évolutions techniques et technologiques du secteur et, plus largement, imaginer et créer de nouveaux outils pour le métier.

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Philippe Ligot et Olivier Girardot, dirigeants d’Athem :

« Le projet Plug&Jam est une solution pour créer de nouveaux contenus, innover, se démarquer, afin de susciter l'émotion des publics de nos clients »

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VIDÉO-MAPPING

LE MOMA S’EXPOSE SUR LA FONDATION LOUIS VUITTON

Premier outil développé par le « Lab » de l’atelier Athem : le « Jamion ». Ce camion de 3,5 tonnes, totalement autonome et contrôlable à distance, embarque quatre vidéo projecteurs de 30 000 lumens orientables à 360°, et possède une régie et un studio intégrés. Ce dispositif, breveté, offre une incroyable flexibilité aux équipes d’Athem, avec des coûts techniques deux fois moins importants qu’une installation fixe.

Dernier outil, à la fois pratique et stratégique, conçu par les cerveaux du Lab, le « Jamulateur » : une nouvelle interface de création de devis dédiée aux projets de vidéo-mapping. L’idée : aider la marque et l’institution à se faire une première idée « financière » de son projet, en seulement quelques clics. Vous voulez une création originale, une musique déjà existante ou pas de son, une vidéo live pour relayer votre opération sur internet, une affiche de lancement, un site web dédié... ? Vous avez tous les éléments en mains pour faire votre choix. Il n’a jamais été si simple de faire du vidéo-mapping !

Le premier exemple très concret du travail effectué par le Lab est le « Jamion » « un dispositif mobile, breveté, de projection lumineuse autonome, simple, ultra flexible, très économique, puissant et de très haute qualité ». Les projections pour la Fondation Louis Vuitton, le musée du Louvre ou encore le Grand Palais ont été réalisées depuis ce fameux Jamion. « C’est un véritable camion de production. Grâce au Jamion, nous sommes opérationnels en quelques minutes quand, avant, il nous fallait des heures. Toutes les procédures concernant les contraintes réglementaires ont été allégées, puisque nous n’utilisons plus d’installation fixe. Nous sommes aussi plus respectueux de l’environnement, grâce à une source d’énergie autonome. Au final, le Jamion nous a permis de réduire nos coûts techniques de production de 50 % », résume Philippe Ligot, dont la flotte se monte pour l’instant à deux véhicules, représentant un investissement de 700 000 euros. En attendant le troisième, en cours de construction.

Le « Jamulateur » est une interface de création de devis dédiée aux projets de vidéo-mapping, créée par le « Lab » de l’atelier Athem. L’objectif : aider la marque et l’institution à se faire une première idée « financière » de son projet, en seulement quelques clics.

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IMPRESSION EN LIGNE

À CHAQUE BESOIN SA SOLUTION Les pure players de l’impression en ligne ont compris avant tout le monde que le web était appelé à devenir un passage obligé pour qui veut faire de la personnalisation. Aujourd’hui, les imprimeurs traditionnels et les prestataires de services sont sur la même longueur d’onde et développent leurs propres plateformes. Leur force : répondre aux besoins spécifiques (en PLV, packaging, décoration, emballages, etc.) de leurs clients marques, enseignes et agences, qui travaillent de plus en plus en petites séries et qui ont besoin de flexibilité pour suivre le rythme du marché. Depuis le début de l’année, IC LE MAG vous propose un tour d’horizon des solutions web-toprint développées par les professionnels de la communication visuelle. Focus sur deux nouvelles initiatives innovantes.

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WEBTO-PRINT MESSAGE

PROBLÉMATIQUE

Je suis un réseau qui possède plusieurs dizaines de magasins en France. Je veux que mes franchisés et points de vente puissent commander leur documentation marketing et leur matériel PLV personnalisés et à la demande, en fonction de leur taille, de leur zone de chalandise et des habitudes de consommation de leurs clients.

MA SOLUTION :

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UNE PLATEFORME WEB-TO-PRINT DÉDIÉE MON PRESTATAIRE :

COMOREZO.COM

© DR

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ancée en 2015 par le groupe français Comosol (Champigny-sur-Marne, 94), Comorezo est une plateforme d’impression en ligne, dédiée aux grandes entreprises, enseignes et réseaux de franchises. Comorezo permet de personnaliser et de commander en ligne tous supports de communication, signalétique ou PLV, à toute heure et en tout lieu. Depuis un espace dédié (personnalisé à l’image du client) et sécurisé, les documents de communication interne et externe, préconfigurés aux couleurs et selon la charte graphique de la marque propriétaire, sont mis à disposition des franchisés et points de vente. Ces derniers ont alors la possibilité, à partir d’une maquette chartée et d’un ensemble de données intégrées et validées par la marque, de créer et de personnaliser leurs propres documents. « Pour chaque produit, le client définit les zones d’impression variables et fixes. C’est un outil qui permet aux grands groupes, enseignes ou réseaux de franchises de préserver leur identité de marque, tout en offrant à chaque point de vente la possibilité de personnaliser les données, les formats et quantités relatives à chaque support imprimé », explique Steve Chemla, directeur général et co-fondateur de Comosol, qui travaille avec le groupe Chili Publisher, spécialiste des solutions d’édition et de personnalisation de documents en ligne.

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Tous les produits réalisés par Comosol sont disponibles sur la plateforme Comorezo, du petit format (cartes de visite, flyers, leaftlets) au grand format (affiches, bâches imprimées, décoration intérieure), en passant par l’enseigne.


IMPRESSION EN LIGNE

LA PERSONNALISATION DÉMOCRATISÉE !

© Interflora

Et nous venons d’intégrer un développement de pré-personnalisation des supports, accessible dès l’inscription, notamment pour les clients qui ont des commandes récurrentes ». Tous les produits réalisés par le groupe francilien sont disponibles sur la plateforme Comorezo, du petit format (cartes de visite, flyers, leaftlets) au grand format (affiches, bâches imprimées, décoration intérieure), en passant par l’enseigne. Une fois la commande passée, les documents marketing ou supports PLV sont imprimés par Comosol, qui dispose de son propre centre à Champigny-sur-Marne où, sur 2000 m2, se côtoient une trentaine de machines d’impression et de finition. Une indépendance qui offre compétitivité, qualité et réactivité (livraison en 24 à 48h) à Comorezo (également disponible sur smartphones et tablettes). Des atouts qui ont déjà séduits de très grands comptes, comme le groupe Interflora. En effet, le groupe lyonnais, qui gère un réseau de 5200 fleuristes partenaires, travaille avec Comosol depuis maintenant deux ans. « Nous avons une collaboration régulière qui inclut des produits imprimés variés, allant d’affiches assez génériques jusqu’aux 4x3 pour un affichage dans le métro, en passant par des kakémonos et des flyers », précise Cyrille Kittel, directeur marketing et e-commerce chez Interflora. Une belle carte de visite.

© Interflora

Affiches standards et 4x3, kakémonos, flyers : le groupe INTERFLORA, qui gère 5200 fleuristes partenaires, travaille avec Comosol depuis maintenant deux ans.

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WEBTO-PRINT MESSAGE

PROBLÉMATIQUE

Je suis une marque qui réalise beaucoup de petites séries. J’ai besoin de personnaliser et d’imprimer rapidement de nombreuses références d'étiquettes adhésives, intégrant notamment les contraintes réglementaires applicables à mes produits, à apposer ensuite sur mes packagings.

MA SOLUTION :

UNE PLATEFORME WEB DE COMMANDE D’ÉTIQUETTES 5SEPTDIRECT.COM

C

© Ciel d'Azur Labs

réé eà l’été 2016 par le groupe 5 Sept Etiquettes (Courthézon, 84), la plateforme web 5SeptDirect.com a été lancée officiellement en mars 2017. Le site s’adresse aux marques et entreprises et leur propose des étiquettes adhésives personnalisables en bobine, destinées ensuite aux machines de pose automatisées. « En quelques minutes, les utilisateurs peuvent demander un devis, faire un calcul de prix, passer une commande, charger leurs fichiers et indiquer une adresse de livraison », explique Chloé Piguet, chef de projet webmarketing. Si le groupe 5 Sept Etiquettes s’adresse à des clients ayant des besoins d’étiquettes à forte valeur ajoutée, cette nouvelle plateforme permet de répondre à des demandes sur des produits plus simples.

La plateforme intègre, depuis fin mars, une solution d’édition et de personnalisation de documents en ligne du groupe CHILI PUBLISHER, permettant aux marques de gérer la personnalisation de leurs étiquettes directement en ligne.

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MON PRESTATAIRE :


IMPRESSION EN LIGNE

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En un an, la société CIEL D’AZUR LABS, qui fabrique des produits cosmétiques biologiques à base d’aloe vera, a confié à 5SeptDirect l’impression de plus d’un million d’étiquettes, réparties sur une vingtaine de produits.

© Ciel d'Azur Labs

« Avec ce site, l’objectif est de donner de l’autonomie au client, qui doit donc avoir la maîtrise de son fichier graphique. Sur 5SeptDirect, nous ne faisons pas de création, mais de la validation pour vérifier que le fichier corresponde au cahier des charges », poursuit Chloé Piguet. Néanmoins, les clients ne disposant pas toujours de ressources en interne pour gérer les fichiers, les créateurs de 5SeptDirect ont intégré, depuis fin mars, une solution d’édition et de personnalisation de documents en ligne du groupe Chili Publisher à leur plateforme, afin de permettre aux marques et entreprises de gérer la personnalisation et la création de leurs étiquettes directement en ligne. Les commandes passées sur le site 5SeptDirect intègrent ensuite le flux de production du groupe, où elles bénéficient d’un traitement prioritaire, la plateforme garantissant un standard d’expédition sous trois jours. « Les étiquettes sont imprimées dans notre atelier numérique, sur notre machine Domino jet d’encre 7 couleurs pour les matières synthétiques, comme les papiers couchés, et sur notre machine Xeikon à toner sec 5 couleurs pour les matières texturées, comme les papiers ouverts de type buvard, utilisés notamment pour les contre-étiquettes viticoles », précise Cédric Caboche, directeur du pôle numérique. Le monde viticole apprécie donc cette solution, principalement pour les contre-étiquettes, mais également les entreprises de l’industrie, de l’agro-alimentaire et des cosmétiques. Ainsi, la société Ciel d’Azur Labs, qui fabrique des produits cosmétiques biologiques à base d’aloe vera, commercialisés sous la marque Pur’Aloé, utilise la plateforme depuis son ouverture en mars 2017. En un peu moins d’un an, la société a confié à 5SeptDirect l’impression de plus d’un million d’étiquettes, réparties sur une vingtaine de produits. « La personnalisation industrielle d’étiquettes est peu répandue en BtoB et 5SeptDirect est une vraie solution globale, un outil de simplification gagnant-gagnant », explique Cédric Caboche. Et pour aller encore plus loin, les créateurs de la plateforme développent actuellement une bibliothèque de modèles d’étiquettes pré-personnalisées, qui intègreront notamment toutes les mentions réglementaires en fonction des secteurs d’activité des clients.

© Ciel d'Azur Labs

LA PERSONNALISATION DÉMOCRATISÉE !



Les vainqueurs se sont vus remettre leur trophée au cours d’une cérémonie de prestige, organisée le 22 mars dernier Salle Wagram, à Paris, au cours de laquelle l’organisation professionnelle E-VISIONS (ex-Synafel) a présenté sa nouvelle identité.

ICONA D’OR 2018

LE MEILLEUR DE LA COMMUNICATION VISUELLE Organisé tous les deux ans, le concours ICONA D’OR récompense les meilleures réalisations du monde de l’enseigne, de la signalétique, du marquage et du décor, et du digital. L’édition 2018, marquée par le changement de nom de son promoteur, l’organisation professionnelle E-VISIONS (ex-Synafel, Syndicat National de l’Enseigne et de la Signalétique), a consacré neuf projets. IC LE MAG, partenaire de l’événement, vous propose un focus en images sur les réalisations des lauréats.

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© Toutes photos : Etienne Bergouen

ÉVÈNEMENT


PRIX DE LA CRÉATIVITÉ

Client : EUROPCAR Prestataire : DRAGON ROUGE (92) ● Projet : Signalétique mondiale des agences ●

L’agence Dragon Rouge a conçu le système de signalétique mondial des nouvelles stations Europcar (du simple comptoir à l’agence complète). L’ensemble a été traité avec des camaïeux et dégradés de couleurs, afin d’apporter de la douceur et du confort dans des lieux souvent considérés comme anxiogènes. Le nouveau design décline la plateforme de marque « Moving your Way ». Les enseignes sont en bandeaux (appliquées à plat sur la façade du local) et drapeaux (caissons double face), le sol des parkings est peint, des éléments de mobilier disposent de faces en toiles tendues imprimées et les éléments vitrés sont décorés de films avec des dépolis progressifs. Les matériaux utilisés sont très donc divers : plexi diffusant, adhésifs, films translucides, papiers peints numériques, toiles tendues imprimées, éclairages LED…

PRIX DE L’ENSEIGNE DE RÉSEAU

Client : PATRICK ROGER Prestataire : EXO SIGNS (77) ● Projet : Enseignes lumineuses des agences ● ●

Concevoir et installer les nouvelles enseignes de toutes les boutiques du réseau Patrick Roger (chocolatier), présentait un double défi, technique et visuel : satisfaire à une charte de couleur précise (la tonalité du vert émeraude devait être respectée avec les enseignes allumées et éteintes) et obtenir le même rendu avec toutes les matières utilisées (PMMA translucide et diffusant, adhésifs opaques et diffusants, laquage des tôles). Après un gros travail d’étude (tests et analyses des matières et éléments d’éclairage), Exo Signs a conçu et fabriqué les enseignes (bandeaux avec logo lumineux, drapeaux lumineux double face, vitrophanies), en adaptant ses solutions aux particularités de chaque vitrine.

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IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #6 AVRIL 2018


ÉVÈNEMENT ICONA D’OR 2018, LE MEILLEUR DE LA COMMUNICATION VISUELLE

PRIX DE L’ENSEIGNE UNITAIRE (Création en interne)

Client : LA ROSE BLANCHE Prestataire : VISIO PLUS (40) ● Projet : Enseigne unitaire d’un programme immobilier ● ●

La résidence La Rose Blanche est un programme immobilier conçu par l’architecte Daniel Crantz et construit par le promoteur Sobrim à Anglet (64). La société Visio Plus s’est occupée de la création et de la fabrication de l’enseigne. Positionnée au sein de la résidence, lui assurant une visibilité optimale, cette enseigne moderne et sobre (1500 x 1250 x 200 mm) a été fabriquée à partir d’aluminium laqué, de PMMA incolore, de PMMA Night & Day, de Vinyle dépoli et de Vinyle noir, avec un éclairage par LEDs blanches.

PRIX DE L’ENSEIGNE UNITAIRE (Création en externe) ● ●

Client : MUSÉE MAILLOL Prestataire : NOJAC ENSEIGNES (78)

Musée privé situé rue de Grenelle (Paris 7e), exploité par l’entreprise Culturespaces, filiale du groupe Engie, le Musée Maillol présente de nombreuses œuvres du sculpteur Aristide Maillol, ainsi qu’une collection d’art moderne du XXe siècle (peinture, sculpture et dessin). S’il n’est pas le musée de Paris le plus connu, le montage et le choix des expositions en font un lieu très couru. Le choix du nouveau design de l’enseigne permet une mise en valeur de la façade, et s’associe parfaitement avec les expositions thématiques présentées à l’intérieur. La fabrication de l’enseigne (1960 x 550 x 30 mm), confiée à la société Nojac Enseignes, a nécessité l’utilisation de tôle électrozinguée, de plexiglas incolore (15 mm) et d’un éclairage par LEDs blanches (6500°K).

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PRIX DE LA SIGNALÉTIQUE (Création en interne) Client : ESPACE BIO Prestataire : PUB COLAUT (45) ● Projet : Signalétique en supermarché ● ●

PRIX DE LA SIGNALÉTIQUE (Création en externe)

Client : AÉROPORT MARSEILLE PROVENCE Prestataire : ENSEIGNES NÉONS COMMUNICATION (13) ● Projet : Totems du parvis de l’aéroport ● ●

Pour ce projet d’envergure, la société Enseignes Néons Communication n’a disposé que de sept semaines pour étudier, concevoir, réaliser et poser 16 totems hors normes (3 totems de 12 x 1,6 x 1,6 m et 13 totems de 4 x 1 x 1 m) sur le parvis de l’aéroport de Marseille Provence. Il s’agissait également d’un défi technique, car il a fallu intégrer les éléments sur des structures atypiques, composées de béton et parées de pierres intégrées, en se pliant aux normes antisismiques. Certains totems intègrent des platines d’appel, des vitrines d’affichage lumineuses ou encore des afficheurs full LED. Les trois plus grands, pour lesquels l’entreprise a réalisé la partie lanterne (en partie haute) de 3 mètres de haut, pèsent plus de 500 kg chacun. Parmi les matériaux utilisés, on retrouve l’aluminium, l’acier, le PMMA, le verre et un éclairage de type LED Yaki.

PRIX DU MARQUAGE ET DÉCOR

Client : ONLYLYON Prestataire : WAS LIGHT (69) ● Projet : Marquage décoratif lumineux et évènementiel ● ●

Résultat d’un partenariat entre l’exploitant du réseau ferroviaire Rhônexpress, la marque territorial OnlyLyon et la start-up spécialisée dans la signalétique lumineuse Was Light, ce projet de tramway lumineux a également mobilisée l’agence Comtoo, en charge de la création graphique. La start-up lyonnaise Was Light a créé des adhésifs électroluminescents flexibles qui génèrent une source de lumière consommant jusqu’à trois fois moins d’énergie que la LED (source froide, qui produit 98 % de lumière et non pas de la chaleur), pour une durée de vie de 20 000 heures en éclairage fixe et continu. Les vitres devant pouvoir être brisées en cas d’incident, les adhésifs électroluminescents de Was Light ont été posés sur la carrosserie du tramway. Ce marquage décoratif lumineux et évènementiel a été inaugurée au terminus de la gare de Lyon Part-Dieu, la veille de la Fête des Lumières. La campagne de communication, qui a ensuite duré deux mois, a été visible sur 139 trajets par jour, soit 8340 trajets sur 60 jours. Matériaux utilisés : film électroluminescent, film de lamination, adhésifs, câblage électrique.

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IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #6 AVRIL 2018

La société Pub Colaut s’est occupée de la création et réalisation de la signalétique d’un espace dédié aux produits biologiques au sein d’une grande surface (choix des matériaux et des emplacements, ainsi que des éléments devant constituer la signalétique). La principale difficulté a été la création de lustres en PVC (diamètre de 1500 mm) imprimés en recto/verso. Parmi les autres matériaux utilisés, on retrouve notamment des panneaux en Dibond avec adhésif monomère et des adhésifs au sol.


ÉVÈNEMENT ICONA D’OR 2018, LE MEILLEUR DE LA COMMUNICATION VISUELLE

PRIX « COUP DE CŒUR » DU JURY

Client : GALERIE COMMERCIALE PASSY PLAZA Prestataire : LORENZONI ENSEIGNES (88) ● Projet : Signalétique et cloison autoportante ● ●

La société vosgienne Lorenzoni Enseignes s’est occupée de la signalétique à l’occasion de la réhabilitation de la galerie commerciale Passy Plaza (Paris 16e). Outre la réalisation de totems signalétiques, en collaboration avec l’agence Epicure, et la conception de la signalétique directionnelle (totems, drapeaux, kakémonos, panneaux), l’entreprise a surtout frappé les esprits, notamment du jury, avec une pièce emblématique : une cloison courbe autoportante de 12,5 x 7,7 mètres. Parmi les matériaux utilisés au cours de ce projet, on retrouve la tôle aluminium, le Dibond noir et le plexi laiton.

PRIX DE LA RÉALISATION DIGITALE Client : PARC EXPO PORTE DE VERSAILLES ● Prestataire : PEKASON (31) ● Projet : Écran LED géant et circulaire ●

Dans le cadre de sa rénovation, le Parc des expositions Paris Porte de Versailles s’est équipé d’un écran LED extérieur courbe unique et spectaculaire. D’un diamètre de 40 mètres, cet écran géant circulaire de 260 m2 en LED SMD Black face (Pitch 8 mm) conçu et installé par l’entreprise Pekason, permet l’orientation et le divertissement du (nombreux) public du Parc des expositions parisien. L’écran offre une résolution pixellaire de 15030 x 270, soit une définition deux fois plus importante qu’un écran TV Full HD. Installé à l’entrée principale du parc, cet écran extérieur LED est une prouesse technologique et mécanique, qui a nécessité plusieurs mois d’études et de conception. Des relevés laser et des notes de calculs ont aidé à appréhender la déformation de la structure sous le poids de l’écran géant et donc d’anticiper cette déformation lors de la pose, permettant au bout de l’installation de jointer les sections de l’écran au millimètre près. L’ensemble de l'installation a été réalisé de jour et sans interruption de l’activité du Parc.

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ÉVÈNEMENT

PRINT IN PROGRESS

LE SHOWROOM DES INDUSTRIES CRÉATIVES

DÉVOILE SA 2E ÉDITION

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Après une première réussie, la deuxième édition de Print In Progress Showroom des Industries Créatives, placée sous la direction artistique du designer français Julien Sappa, se tiendra les 10 et 11 octobre 2018 au Paris Event Center, Porte de la Villette.

F

Sur Print In Progress - Showroom des Industries Créatives, le designer discute avec l’imprimeur, le créateur échange avec le constructeur, l’industriel négocie avec le distributeur… Une marque pourra réfléchir à son projet de personnalisation, en écoutant les retours d’expérience de grands noms des secteurs du packaging, de la décoration, du retail et de la communication, en piochant de bonnes idées sur les quatre hubs de tendances et de découvertes qui structurent l’évènement, ou encore en rencontrant ses homologues autour des business bars du salon.

Designers, architectes, scénographes, merchandisers, graphistes, publicitaires : tous viendront porter un regard neuf sur leurs métiers et sur l’évolution de leurs marchés.

PRINT IN PROGRESS

SHOWROOM DES INDUSTRIES CRÉATIVES C’EST : - Un salon - Un lieu de rencontres - Un espace VIP - Des stands showrooms

80 exposants

4 hubs sur 4 secteurs clés :

60 intervenants

1 espace 100 % tech

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Pack, Déco, Retail, Com

IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #6 AVRIL 2018

UN LIEU DE RENCONTRES, D’INSPIRATIONS ET DE BUSINESS

ort d’un premier succès d’estime, l’évènement, qui avait attiré plus de 3000 visiteurs l’an passé et réuni des experts de tous les secteurs des industries graphiques et créatives, conforte cette année son positionnement. Organisée dans le hall B du Paris Event Center à la Porte de la Villette à Paris, cette deuxième édition bouscule une nouvelle fois les modèles préexistants et propose à la fois un showroom des industries créatives et un espace 100 % tech. Dans sa volonté d’immerger ses visiteurs au cœur de la création, le salon, organisé par la société 656 Editions (groupe Infopro Digital), confie cette année la direction artistique de son évènement au designer français Julien Sappa, fondateur et dirigeant de l’agence Regularswitch (voir page 76). Sur Print in Progress - Showroom des Industries Créatives, Julien Sappa sera dans son élément, sur un salon qui cultive la transversalité. Il intègrera notamment le digital dans sa vision du salon, en nous proposant de vivre une expérience, de façon différente, sur chaque hub. Le designer met son talent au service de cette approche nouvelle, moins consensuelle, où se mêlent sensible et sensé, où les émotions doivent être au service des clients et se traduire par du retour sur investissement.


ÉVÈNEMENT PRINT IN PROGRESS LE SHOWROOM DES INDUSTRIES CRÉATIVES DÉVOILE SA 2E ÉDITION

Pour cette deuxième édition, Print In Progress est à la fois un showroom des industries créatives, avec la présence des leaders de l’industrie et des plus grands prestataires français, mais aussi un salon qui, dans un espace « 100 % tech » dédié à l’équipement de matériel et aux supports, favorise les échanges entre les industriels et les interlocuteurs les plus adaptés à leurs problématiques techniques et de services.

UN PROGRAMME TRANSVERSAL L’année dernière, de nombreux intervenants de haut vol se sont succédés sur la scène principale du salon : Karima Nana, chef de groupe marketing de Nutella, Raphaël Thivolet, spécialiste de l’innovation chez Nestlé Waters, le créateur de mode anglais Richard Quinn, la designer française Lily Latifi ou encore Éric Trousset, directeur général de Médiapost Publicité... Des profils très différents, rarement réunis sur un même plateau, mais qui ont pourtant tous échangé sur le thème de la différenciation et sur les meilleures façons d’innover en sortant des normes.

JULIEN SAPPA

DIRECTEUR ARTISTIQUE Le parcours de Julien Sappa a débuté en France, en 2000. À cette époque déjà, le designer développe cette idée qu’il faut avoir un regard transversal, être capable de transcrire une image de marque à la fois sur le papier, en digital, mais aussi dans l’espace. En 2013, il crée à São Paulo (Brésil) son propre studio de création, Regularswitch, avec une équipe de développeurs et de directeurs artistiques. Il ouvre ensuite des bureaux en France, à Paris et à Lyon. Aujourd’hui, il travaille avec de grandes marques brésiliennes et internationales, comme Zilli ou Nike, mais aussi des géants de l’industrie comme Agfa.

Les quatre Hubs du salon, dédiés aux secteurs du packaging, de la décoration, du retail et de la communication, accueilleront des mises en scène étonnantes.

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DES HUBS RICHES EN EXPÉRIENCES Véritables épines dorsales du salon, les quatre hubs de Print In Progress, dédiés aux secteurs clés du packaging, de la décoration, du retail et de la communication, accueilleront de nouveau cette année des mises en scène étonnantes, réalisées par des partenaires du

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IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #6 AVRIL 2018

salon, sous la direction artistique du designer Julien Sappa. Chaque projet y sera décrypté dans les moindres détails, pour aider le visiteur à comprendre les enjeux en présence, qu’ils soient d’ordres techniques ou stratégiques. Par ailleurs, les conférences organisées sur les hubs, qui avaient rencontré un franc succès l’an passé, sont reconduites, avec plusieurs rendezvous par jour. Partenaire de l’évènement, votre magazine IC LE MAG / Industries Créatives sera également présent sur chaque hub, via son observatoire « L’Œil d’IC », qui décryptera les derniers courants et les dernières innovations en termes de personnalisation.

Pour cette deuxième édition, le salon maintient ses ambitions et promet un programme volontairement transversal. Tous les métiers de la création seront ainsi présents : designers, architectes, scénographes, merchandisers, graphistes, publicitaires... Tous viendront porter un regard neuf sur leurs métiers et sur l’évolution de leurs marchés.


ÉVÈNEMENT PRINT IN PROGRESS LE SHOWROOM DES INDUSTRIES CRÉATIVES DÉVOILE SA 2E ÉDITION

TROIS QUESTIONS À AURÉLIE LAMANDÉ, DIRECTRICE MARKETING DE PRINT IN PROGRESS IC LE MAG : Quelles sont les nouveautés pour cette 2e édition ? Aurélie LAMANDÉ : Print In Progress a été lancé en octobre 2017 et le concept visait à réunir les marques, designers, agences et industriels, autour des nouvelles opportunités offertes par les technologies d’impression et de personnalisation. L’édition de lancement a permis aux leaders du secteur des arts graphiques de présenter leurs innovations auprès d’un public nouveau en demande d’inspiration... C’est sur ces bases qu’a été bâti le projet de cette seconde édition. L’événement se transforme véritablement en Showroom des Industries Créatives, afin de présenter des innovations et offrir des informations qui aideront les visiteurs à développer leur business. Des parcours thématiques, des conférences, des galeries d’innovation seront déployés autour de quatre thématiques clés : le packaging, le retail, la communication et la décoration.

d’entreprises qui ne sont pas spécialistes de l’impression, mais qui intègrent des technologies d’impression dans leur process de fabrication. Enfin, nous présenterons aux visiteurs, sur l’espace « Start-up & Innovation », des entreprises proposant des solutions dédiées à l’image et à la communication. Nous invitons d’ailleurs les start-ups intéressées à se positionner ! Quelle est la promesse de l’événement ? À travers cet événement, nous souhaitons offrir la plus large transversalité jamais offerte aux marques, agences et professionnels du marketing, de façon à ce que chacun, en fonction de ses enjeux, puisse trouver des idées et des solutions pour personnaliser un espace, un message ou un produit. L’expérience client se construit depuis la personnalisation du produit, en passant par son packaging et jusqu’à l’aménagement de l’espace de vente. Le « brick & mortar » est plus que jamais présent pour permettre de garder un lien physique avec sa communauté de clients. Trois paramètres essentiels seront donc représentés sur l’événement : les technologies d’impression, dont la multiplicité des solutions et des supports représentent une opportunité pour les marques ; le digital média, qui s’intègre de plus en plus dans les projets, enfin, la data, qui permet de personnaliser toujours plus les messages et d’affiner l’expérience client. Le Showroom Industries Créatives, c’est un écosystème où un industriel peut discuter avec un designer, où un visual merchandiser peut rencontrer un imprimeur, où un professionnel du packaging ou de la PLV peut trouver de nouveaux concepts et intégrer de la réalité augmentée, etc.

Comment ces évolutions se traduisentelles dans l’agencement du salon ? Sur le Showroom des Industries Créatives, qui s’installe dans un nouveau hall plus grand, mais permettant de conserver le format convivial et propice à l’échange qui nous tient à cœur, 60 % des stands seront des espaces d’applications. De nombreuses marques, agences, professionnels du retail ont souhaité pouvoir rencontrer des prestataires capables de répondre à leurs besoins de fabrication, de déploiement ou d’installation. Pour cette édition 2018, un grand nombre de spécialistes se sont déjà positionnés. Nous développons aussi un espace « 100 % tech », pour répondre à la demande croissante

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#6 AVRIL 2018

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© Depositphotos

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LES IMPRIMEURS DONNENT DES AILES À VOS PROJETS !

I


DU PAPIER PEINT EXTÉRIEUR AVEC ACTE DÉCO

© Acte Déco

PROCÉDÉS CHÉNEL INVENTE LA CLOISON EN ORIGAMI AJOURÉE Donner de la couleur à la façade de son bâtiment, sans pour autant investir dans un nouveau crépi, c’est aujourd’hui possible grâce aux nouvelles solutions de papiers peints extérieurs proposées par le studio de création ActeDéco. Sa solution : le 3M Envision, un revêtement adhésif nouvelle génération développé par la marque 3M. Garanti 12 ans en extérieur, selon les surfaces et l’exposition, ce nouveau support permet de décorer facilement toutes les surfaces brutes telles que la brique, le stuc, le crépi ou le parpaing. Doté de son propre atelier de production et de son équipe de poseurs, Acte-Déco, spécialiste de la personnalisation d’espaces, propose donc une personnalisation sans limite, qui comprend la pose du papier peint extérieur, sur les murs et les façades.

© Procédé Chénel

ACTE DÉCO T. +33 (0)2 51 44 95 32 www.pro.acte-deco.fr

PROCÉDÉS CHÉNEL T. +33 (0)1 41 08 76 76 www.chenel.com

Procédés Chénel diversifie les usages de son Drop Paper avec talent. Sa dernière création : l’Air Drop, une cloison ajourée façon origami, qui permet de créer des zones d’intimité sans pour autant perdre en proximité. L’Air Drop mesure 0,80 m en largeur et peut monter jusqu’à 3,50 m en hauteur. Déclinée pour l’instant en trois modèles standard, la gamme offre différentes possibilités de perforations dans une palette de 15 coloris. Le système d’accrochage est simple, avec un tube en aluminium et un lestage inox.

II


© Publi 24

Créateur et producteur de mobiles musicaux et de doudous made in France, Pouce et Lina souhaitait accroître la visibilité de sa marque sur les salons internationaux, en France, en Angleterre et en Allemagne. Elle a donc eu l’idée, avec l’agence Type, de récréer l’univers d’une chambre d’enfant. Réalisée par Publi24, cette scénographie avec lumière tamisée est un petit bijou d’aménagement avec, notamment, un côté boutique où sont parfaitement mis en scène les célèbres mobiles de la marque. On y retrouve toutes les compétences de fabrication en multi matériaux de Publi24, qui a proposé ici une structure réutilisable afin d’optimiser les coûts. Des compétences aussi en impression, notamment sur bois avec veinage. Des compétences, enfin, en construction 3D, avec un paravent en Dibond et Steelbond imprimé en numérique, des meubles en aluminium, ainsi que des étagères et un rangement en mélèze. Une enseigne lumineuse a aussi été réalisée. Publi24 a également conçu un tout nouvel univers pour le stand de la coopérative maraîchère nantaise Océane, avec l’agence mancelle Atribu. Ce projet a consisté en la fabricaSitué au cœur du VIIe arrondissement de Paris, l’Hôtel de Penthemont fait partie de la tion d’un chiffre en relief dans lequel des nouvelle gamme Autograph Collection du groupe Marriott International. Une gamme boules de mousse stabilisée ont été qui cultive l’originalité, en proposant des expériences uniques dans plus de 110 établisinstallées, et sur lequel des éléments sements luxueux dans le monde. Son leitmotiv est clair : « Exactly Like Nothing Else ». en Dibond imprimés et découpés à Premier hôtel de ce type ouvert à Paris, le Penthemont se distingue, comme les autres la forme ont été ajoutés. Le but, établissements de cette gamme, par son design remarquable et unique et ses services hauts avec ce projet, était de valode gamme. Pour la personnalisation des chambres de son nouvel établissement 5 étoiles, le riser le lancement d’une groupe Marriott a fait appel au francilien One Off Item. campagne en faveur Bureau d’études spécialisé en impression numérique depuis près de douze ans, One Off Item d’une culture sans revendique une vraie compétence dans le revêtement mural et l’habillage d’espaces, notamrésidu de pesticides. ment pour les hôtels. Cette réalisation est un parfait exemple de ce savoir-faire. Pour ce projet, Objectif atteint. One Off Item a proposé, pour les suites de l’hôtel, des toiles canvas d’un seul tenant, de 15 x

ONE OFF ITEM HABILLE L’HÔTEL DE PENTHEMONT

PUBLI24 T. +33 (0)2 43 41 44 14 www.publi24.fr

3 mètres, pour habiller les murs. Elles ont été imprimées en numérique. Pour les concevoir, il a fallu tenir compte des découpes de porte et des appareillages présents dans chaque chambre (TV, etc.). Des contraintes classiques auxquelles s’est ajouté le souhait du client de positionner des photos imprimées et encadrées sous verre, à des endroits précis. Pour les chambres juniors, l’hôtel a souhaité que l’on habille un meuble servant de tête de lit. One Off Item a donc conçu, puis posé, de la toile sur les parois du meuble, puis sur les murs adjacents pour assurer une belle continuité. ONE OFF ITEM T. +33 (0)6 24 31 33 42 www.oneoffitem.com

III

© One Off Item

PUBLI 24 SIGNE DEUX BELLES SCÉNOGRAPHIES


© Sÿnia

SŸNIA INVESTIT 2 M€ DANS UN NOUVEAU SITE DE PRODUCTION C’est près de Montpellier, à Lavérune très exactement, que Sÿnia a choisi de faire construire son nouveau site de production. Le spécialiste européen du doming a levé deux millions d’euros pour construire ce nouveau bâtiment (et enrichir le parc machine), qui sera opérationnel en juillet et qui possèdera tout l’équipement nécessaire pour développer l’activité de l’entreprise, avec plusieurs salles à hygrométrie maîtrisée et température contrôlée, une grande étuve à 40°C constants et un laboratoire dernier cri. La société aubagnaise Oxy Signalétique, spécialisée dans le On y trouvera également une olfactothèque, marquage et la signalétique, a racheté en mars dernier la société pour accompagner le développement Serimag, dont le site de production n’est situé qu’à quelques mètres de ses fameux domings olfactifs. de ses propres locaux. Cette opération de croissance externe doit Des domings savamment parfumés permettre à Oxy Signalétique de doubler sa production, afin d’accroître qui ont déjà séduits de grandes son activité auprès de ses partenaires grands comptes que sont la RATP, marques comme Dior, Nivea, et Aéroports de Paris, l’Aéroport de Marseille ou encore le MuCem. Avec plus récemment encore Hugo Serimag, Oxy récupère un site de production de 2500 m², un parc machines Boss, avec une PLV adhéde dernière génération et vingt collaborateurs immédiatement opérationnels, sive olfactive qui vient ce qui devrait lui permettre de gagner en souplesse et en réactivité, avec une d’être nommée aux structure forte désormais de 115 salariés. Popai Awards 2018.

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IV


LE GROUPE FAIRE-VALOIR INVESTIT SUR L’ÉCO-RESPONSABILITÉ

© Depositphoto

300 % : c’est le taux d’augmentation sur un an enregistré pour des appels d’offres « propres » au sein du groupe Faire Valoir. Soit un tiers du total des demandes auxquelles ce spécialiste de l’impression de supports pour l’implantation de concepts de magasins répond. De fait, la distribution française, qu’elle soit alimentaire ou spécialisée, semble avoir pris la dimension du bio et plus généralement du développement durable. Au-delà des produits, cette démarche commence à être associée, par cohérence, à une recherche systématique de prestataires éco-responsables. Et il en va ainsi pour les solutions d’aménagement d’espaces et de signalétique. Un mouvement que le groupe manceau souhaite aujourd’hui encourager. L’entreprise, déjà labellisée Imprim’Vert et Recylum, avait décroché le label A+ dès la fin 2016, faisant d’elle le seul fabricant à proposer une offre certifiée sans aucun dégagement de COV sur tissus imprimés. Aujourd’hui, elle annonce le lancement du calcul des empreintes carbone pour chacune de ses prestations. Après plusieurs mois de collaboration avec un cabinet spécialisé, elle dispose désormais d’un calculateur « BC Bilan Carbone » permettant d’établir un bilan complet et un suivi des émissions de CO2 pour chacune de ses réalisations. L’entreprise vient également d’engager un important projet interne pour aller encore plus loin dans la démarche. L’objectif est de repenser entièrement son catalogue afin de pouvoir proposer une alternative biologique à chaque produit, impliquant ainsi une refonte complète de l’ensemble des matières et des supports utilisés.

MULTISIGNE MET L’ACCENT SUR LA DÉCO PERSONNALISABLE

© Multisigne

FAIRE-VALOIR T. +33 (0)2 43 40 17 61 www.fairevaloir.com

Depuis sa fusion avec Num&Co en début d’année, le tourangeau Multisigne multiplie les projets de personnalisation d’espaces. Un de ses derniers faits d’armes : la réalisation de têtes de lit imprimables en aluminium pour un hôtel à Orléans. Principal avantage : facile à poser et à nettoyer, ces têtes de lit peuvent être personnalisées à la demande, en fonction des tendances déco du moment. MULTISIGNE T. +33 (0)2 47 73 66 66 www.multisigne.com

V


© Signarama

SIGNARAMA SIGNE LES ENSEIGNES DE LA RUE ROYALE D’ORLÉANS

Le franchisé Signarama de la ville d’Orléans a mené un projet de grande ampleur en partenariat avec la mairie d’Orléans, à l’occasion de la rénovation de la rue Royale. Le projet : équiper les commerces d’un modèle d’enseigne drapeau à la fois sur-mesure et original. Signarama a relevé le défi avec un projet qui tenait compte des préoccupations architecturales du centre-ville historique et le besoin d’efficacité d’une enseigne permettant identification et reconnaissance d’un commerce.

L’imprimeur en ligne Realisaprint.com est le premier imprimeur français à investir dans la machine AccurioJet KM-1 de Konica Minolta. Pour Rémy Barelli et Rafael Mari, les dirigeants de Realisaprint.com, l’acquisition de la nouvelle KM-1 représente un vrai pari sur l’avenir. La nouvelle presse jet d’encre de Konica Minolta, qui dispose de la technologie brevetée d’encres « dot freeze » à séchage LED UV, prend en charge des supports sans prétraitement couchés et non couchés, offset, texturés, canvas et PVC, ce qui multiplie les possibilités pour l’imprimeur en ligne. « La KM-1 est un parfait compromis entre une presse numérique et une presse offset. Elle va nous permettre de proposer de nouveaux produits, comme le packaging, mais aussi d’effectuer des baisses de prix sur de nombreux produits, comme les affiches ou les prospectus. Nous allons également pouvoir proposer davantage de produits à plus forte valeur ajoutée grâce aux solutions d’ennoblissement qu’elle propose, confirment les deux dirigeants. Ce sont de nouvelles perspectives qui se dessinent pour nous, grâce à la technologie Konica Minolta. Nous sommes les premiers, sur la zone Europe du Sud, à acquérir cette nouvelle technologie ». Une acquisition qui ne fait que renforcer le partenariat fort qui existait déjà entre les deux sociétés, Realisaprint.com étant déjà équipé de quatre presses Konica, dont une Jetvarnish 3DS.

© Konica Minolta

SIGNARAMA T. +33 (0)1 46 28 05 80 www.signarama.fr

REALISAPRINT.COM INVESTIT DANS LA KM-1 DE KONICA MINOLTA

REALISAPRINT.COM T. +33 (0)4 89 51 09 01 www.realisaprint.com

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Créé il y a trois ans par Victor Lamarche et Anthony Roques, Crayon Laser est un atelier de production numérique spécialisé dans la gravure et la découpe laser sur-mesure. Avant-gardistes, les deux créateurs promeuvent une nouvelle manière de créer et de personnaliser des objets grâce à des méthodes de production innovantes et des machines à commande numérique à la pointe de la technologie. Une offre qui s’accompagne aujourd’hui d’une réelle expertise dans le domaine de la création et du design, ainsi que dans le conseil dans le choix des matériaux. Leur leitmotiv : rivaliser de créativité et d’ingéniosité pour repousser les limites technologiques de leurs machines. Nos deux créateurs ne se refusent rien et cisèlent aujourd’hui tous types de matériaux : du papier au bois, en passant par le cuir, la roche, l’aluminium, le plastique ou encore le chocolat ! Dynamique, notre duo de créateurs n’hésite pas non plus à quitter son atelier lyonnais pour faire des démonstrations hors les murs. Les Galeries Lafayette du boulevard Haussmann et le Publicis Drugstore à Paris les ont ainsi invités à venir personnaliser des paires de sneakers ou des coques d’iPhone en direct pour leurs clients. Le 5 avril dernier, ils étaient dans le Brainstore parisien d’Antalis pour une démonstration en live de toutes les possibilités qu’offre la gravure laser pour personnaliser des papiers de création. En début d’année, Crayon Laser a remporté le premier prix d’un concours de création Wikifab destiné aux makers et organisé en partenariat avec le fabricant de machines laser Trotec. Leur projet : un terrarium lumineux incroyable, réalisé seulement en découpe laser de matériau et avec une bonne dose d’ingéniosité. Le premier lot à gagner était une machine : une Speedy 300-80w ATMOS de chez Trotec, d’une valeur de 45 000 €. De quoi décupler la créativité de nos deux créateurs.

© Crayon Laser

CRAYON LASER DEVIENT UN VRAI STUDIO DESIGN

CRAYON LASER T. +33 (0)6 52 20 72 57 www.crayonlaser.com

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LISTE DES ANNONCEURS

LISTE DES MARQUES & SOCIÉTÉS CITÉES

3A COMPOSITES (Allemagne) T. +49 (0) 7731 941-3500 www.display.3acomposites.com

IMPRESSION TEXTILE (68) T. +33 (0)3 89 62 62 50 www.impressiontextile.fr

5 SEPT DIRECT (84) T. +33 (0)4 90 70 40 00 www.5septdirect.com

MÉDIATRANSPORTS (92) T. +33 (0)1 46 90 52 00 www.mediatransports.com

ATC GROUPE (69) T. +33 (0)4 78 94 61 62 www. atc-groupe.com

LPTENT (38) T. +33 (0)4 74 94 08 50 www.lptent.fr

ADHETEC (65) T. +33 (0)5 62 51 78 80 www.adhetec.com

MUZÉO (75) T. +33 (0)1 70 71 52 20 www.muzeo.com

ART BOULEVARD (92) T. +33 (0)1 41 22 05 70 www.artboulevard.fr

NOJAC ENSEIGNES (78) T. +33 (0)1 39 14 52 64 www.nojac-enseignes.com

ATHEM (75) T. + 33 (0)1 42 64 22 20 www.athem-skertzo.com

PEKASON (31) T. +33 (0)5 61 73 60 31 www.pekason.com

CULTURE PUB (92) T. +33 (0)6 59 51 99 38 www.culturepub.fr

PIERRE BRAULT (75) T. + 33 (0)6 50 58 94 09 www.pierre-brault.com

DECOADER (91) T. +33 (0)1 64 48 27 37 www.decoader.com

PUB COLAUT (45) T. +33 (0)2 38 85 70 70 www.pub-colaut.com

DOKA PRODUCTIONS (74) T. +33 (0)4 56 34 33 96 www.doka-prod.com

ROSAPARK (75) T. +33 (0)1 83 97 73 00 www.rosapark.fr

DRAGON ROUGE (92) T. +33 (0)1 46 97 50 00 www.dragonrouge.com

SAGUEZ & PARTNERS (93) T. +33 (0)1 41 66 64 00 www.saguez-and-partners.com

EXO SIGNS (77) T. +33 (0)1 60 94 01 26 www.exosigns.fr

VISIO PLUS (40) T. +33 (0)5 58 06 42 42 www.visioplus.fr

ENSEIGNES & NÉONS COMMUNICATION (13) T. +33 (0)4 42 56 11 11 www.enseignes-neons.fr

WASLIGHT (69) T. +33 (0)4 82 53 54 56 www.waslight.fr

BELTEX (Belgique) T. +32 10 65 21 65 www.beltex.be BOX IC (69) T. +33 (0)4 78 30 35 48 www. 656editions.net COMOPRINT (94) T. +33 (0)1 48 82 02 02 www.comoprint.com COMOREZO (94) T. +33 (0)1 48 82 02 02 www.comorezo.com DICKSON COATINGS (38) T. +33 (0)4 74 83 51 00 www. dickson-coatings.com DUO DISPLAYS (34) T. +33 (0)4 99 63 20 50 www.duodisplay.com EPSON (92) T. +33 (0)8 21 01 70 17 www. epson.fr E-VISIONS (75) T. +33 (0)1 53 65 16 38 www.synafel.fr HEXIS (34) T. +33 (0)4 67 18 66 80 www.hexis-graphics.com

MIMAKI (93) T. +33 (0)1 48 63 27 48 www.mimaki.fr ONLINEPRINTERS GmbH (Allemagne) T. +33 (0)1 70 76 74 76 www.onlineprinters.fr PACK&GIFT (01) T. +33 (0)1 74 73 42 33 www. packandgift.com PRINT IN PROGRESS (69) T. +33 (0)4 78 30 41 73 www.printinprogress.fr PROCÉDÉS CHÉNEL INTERNATIONAL (92) T. +33 (0)1 41 08 76 76 www. chenel.com PUBLI 24 (72) T. +33 (0)2 43 41 44 14 www.publi24.fr ROLAND DG (77) T. +33 (0)1 60 07 90 49 www.rolanddg.fr SIGNARAMA (75) T. +33 (0)1 46 28 05 80 www.signarama.fr SMTK (73) T. +33 (0)4 79 44 86 10 www.smtk-communication.com SŸNIA (34) T. +33 (0)4 67 87 66 90 www.synia.fr

FRAGMA (Espagne) T. +34 911 450 130 www.fragmaespacios.es LIGHT AIR (69) T. +33 (0)4 78 33 22 98 www.light-air.com LORENZONI ENSEIGNES (88) T. +33 (0)3 29 05 07 07 www.lorenzoni.fr MASSIVIT 3D (Israël) T. +972 8 65 19 486 www.massivit3D.com

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XEIKON (Pays-Bas) T. +31 (0)117 37 50 20 www.xeikon.com




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