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LE TARTUFFE OU L’IMPOSTEUR Molière
GRAND THÉÂTRE
STUDIO Mercredi 20, jeudi 21 & vendredi 22 avril 2022 • 20h00 Durée • 2h15 (pas d’entracte) Adultes • 20€ Jeunes • 8€ En français Introduction par Monsieur Marc Rettel une ½ heure avant chaque représentation (FR).
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Le Tartuffe ou l’Imposteur
MOLIÈRE
Mise en scène Yves Beaunesne Dramaturgie Marion Bernède Scénographie Damien Caille-Perret Lumières César Godefroy Création musicale Camille Rocailleux Création costumes Jean-Daniel Vuillermoz Assistante à la mise en scène Pauline Buffet,
Louise d’Ostuni
Chef de chant Antoni Sykopoulos Chorégraphie de combats Emilie Guillaume Création maquillages & coiffures
Marie Messien •
Avec Nicolas Avinée, Jean-Michel Balthazar,
Léonard Berthet-Rivière, Johanna Bonnet, Noémie Gantier, Benjamin Gazzeri-Guillet, Marja-Leena Junker, Victoria Lewuillon, Maximin Marchand, Vincent Minne, Antoni Sykopoulos •
Production Compagnie Yves Beaunesne Coproduction Théâtre de Liège; Les Théâtres
de la Ville de Luxembourg; Centre dramatique national de Poitiers-Nouvelle Aquitaine; Théâtre Montansier; Scène nationale d’Albi; Théâtre de Nîmes; Théâtre Molière Sète, scène nationale archipel de Thau; L’Azimut –Antony/Châtenay-Malabry
Avec la participation artistique du Jeune
Théâtre National •
Dans le cadre du 400e anniversaire de la naissance de Molière
FR Molière donne comme sous-titre à Tartuffe, «L’Imposteur». Depuis, le personnage est le modèle du faux dévot, le représentant du zèle et du fanatisme religieux hypocrite, un porc lubrique, un truand de la luxure. Mais d’après le metteur en scène franco-belge Yves Beaunesne, la pièce risque de se transformer en objet de musée destiné au divertissement, ayant perdu toute capacité à nous toucher.
Dans sa nouvelle création, à laquelle participe Marja-Leena Junker, Yves Beaunesne, habitué des scènes des Théâtres de la Ville, aborde la pièce non à partir de l’hypocrisie, mais à partir du pouvoir de fascination qu’exercent certains êtres auxquels nous ne pouvons pas résister, quand bien même nous pressentons qu’ils feront pleuvoir sur nous une tempête d’égarements.
Beaunesne, connu pour réinvestir de façon originale les classiques du théâtre français, montre un Tartuffe à qui il est impossible de faire d’emblée le procès de la sincérité: c’est juste un homme fou amoureux d’Elmire, accueilli sous le toit d’Orgon, avec tous les traits de l’amabilité et de l’honnêteté.
Il faut percevoir, sous l’âcre récit de Molière revu ici 400 ans après la naissance du poète, une longue faim de vivre, autant chez Tartuffe que dans la famille d’Orgon. Nous pouvons les comprendre, surtout à une époque où tout semble nous inviter à vivre à petits feux, de petites faims en petits désirs.