CHASSEURS EN KABYLIE
Juin Le deuxième stage débute le 3 juin, avec les S.E.M. des 27ème B.C.A et 11/93ème R.A.M.. Fin du stage le I2. Quelques désertions sont signalées le 6. Le Caporal Rassou, non rentré de permission, à la 3ème Compagnie , le Caporal Azougagh et le 1ère Classe Boulassel Mammar à U.F.L., sans emport d’armes; Une première évacuation de familles de harkis du mi-Quartier de Maillot a lieu le 7. Une seconde, le I3. Les familles sont regroupées à Tefeschoun, en vue de leur transport en métropole. Le 8, la Compagnie de marche est dirigée sur Alger, où elle prend cantonnement dans l’école de le Rampe Vallée. Elle rejoindra le bataillon le 2I juin, après avoir été mise, par section, a la disposition de différents escadrons de gendarmerie mobile, pour les renforcer. Le I6, arrivent les S.E.M. du 6ème B.C.A. et du I59ème B.I.A. pour le troisième stage. Arrivent en même temps les S.E.M. des 7ème, I5ème et 27ème B.C.A. et du II/93ème R.A.M., qui viennent participer à la Journée Alpine du I7 au Boussouil. En démonstrations: l’escalade de l’Azerou Gougane et le sauvetage et l’évacuation d’un blessé. La journée se termine par une prise d’armes, autour du mât hissé au sommet de l’Azerou Gougane, sur lequel flottent les trois couleurs. Le I8, le Lieutenant Jacquier, O.R. du Mizer, conduit à Alger son interprète, le Sergent-Chef Harki Terrak Ahmed, dont la vie est menacée par le F.L.N., et sa famille, pour qu’il soit dirigé sur le C.I. 22 à Nice, où on lui a fait contracter un engagement. Il était temps d’ailleurs de procéder à ce sauvetage. Un peu partout, les auxiliaires de l’Armée Française sont victimes de représailles et de vengeances. À El Esnam, le Sergent Harki Zerrouki a été massacré sur les marches de la gendarmerie, où il tentait de se réfugier. À Bouïra, Sarri Mohamed, dit “Mohand Halouani”, terroriste devenu indicateur de police, est assassiné. Dans le Douar Haïzer, Ouchene Rabah, le chef de village d’El Massar, est traîné, nu, au bout d’une corde, derrière une Jeep, au travers des villages de la plaine, sa Croix de la Valeur Militaire épinglée à même la peau, couvert d’injures, de crachats et de coups. Toumi Tahar, l’Aspirant rebelle, devenu l’interprète du poste de Tirilt M’tilguit, et son fils, le sergent de tirailleurs, cité et décoré, sont enfermés au camp de Tizi Ouzou. Le 2I juin, à Maillot, l’ex-Harki Daou Meziane, qui devait être rapatrié en France, est enlevé par le F.L.N.. La 3ème Compagnie est héliportée au Col de Tirourda, le 23 juin, et regagne Tikjda par la ligne des crêtes. La 1ère Compagnie bivouaque le 26 à Aïd Haouari, et le 27 sur le Ras Tigounatine. Deux permissionnaires de l’U.F.L. sont portés déserteurs : Djemouai Yaïche et Benloucif. Le Chasseur Bianchi, de la 2ème Compagnie, accidenté au cours d’un exercice, est évacué sur l’hôpital de Maillot. Le Lieutenant Belkhir, affecté à la 452ème U.F.L. prend le commandement de l’unité le 29 juin. Au 1er juillet, celle-ci quitte le giron du bataillon, dont on ne pourrait d’ailleurs pas dire qu’elle faisait réellement partie. - 121 -