Rapport de Stage / MEAMEA 2012

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RAPPORT DE STAGE +

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lll Juillet & Septembre 2012 > Diane Morelli



> Diane Morelli Master Design Global Design Produits/ Ecoles de Condé - Lyon

+ COUVERTURE Photographies Meamea & Element Végétal.

ZI Vallée du Salaison 5B Impasse des Millepertuis 34740 Vendargues - FRANCE Tél./ (+33) 467 65 76 44 Fax/(+33) 955 09 59 33 Mail/ contact@meamea.com Sites/ www.meamea.com www. elementvegetal.com

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Facebook/ meameavegetaldesign



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Je tiens à remercier tout particulièrement mon maître de stage, Mikaël Nicolas, pour sa patience, ses bons conseils et pour m’avoir permis d’apprendre et d’évoluer au sein de la société Meamea. Je remercie également Alexandre Béranger pour son amabilité et son enseignement enrichissant. Mes remerciements vont aussi à mes deux collègues en alternance Jennifer & Jonathan, faisant partie de l’équipe Meamea, pour leur gentillesse et leur bonne humeur.

J’exprime toute ma gratitude à mes parents, Philippe Morelli & Brigitte Dousson pour leur aide et leur encouragement.

+ REMERCIEMENTS ///////////////////////// 6/


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+ INTRODUCTION

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+ MEAMEA

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/Design végétal /Une technique novatrice

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+ MES ACCOMPLISSEMENTS

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/Packaging échantillons de Mousse

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Recherches Développement

Recherches Développement

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/Luminaire & crystal de synthèse

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/Végétalisation habitat

+ REFLEXIONS, BILAN CRITIQUE /38 + ANNEXES

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+ SOMMAIRE /////////////////////////////// 8/


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C’est lors de recherches sur internet pour un projet sur le jardinage en intérieur, que j’ai découvert la société Meamea. J’ai tout de suite été intriguée en parcourant leur site internet. En effet, Meamea travaille principalement avec du ‘Lichen Scandinave’ stabilisé aux couleurs acidulées. Le végétal naturel est figé à une période bien précise de sa vie -lorsqu’il est le plus beau- par le biais de la stabilisation, ne nécessitant aucune lumière et aucun entretien. C’est ainsi que j’ai découvert le procédé fascinant de la stabilisation végétale. Meamea est né de la collaboration entre mon maître de stage Mikaël Nicolas & Alexandre Beranger, son associé. Située dans le sud de la France, tout près de Montpellier, dans la zone industrielle de Vendargues ; j’ai pu découvrir une région particulièrement plaisante lors de mes deux mois de stage. J’ai occupé le poste de designer produits au sein de l’entreprise durant les mois de Juillet & Septembre 2012. J’ai pu oeuvrer sur des missions, des projets divers et variés ; le premier mois fut consacré notamment à des recherches de packaging pour des échantillons de Lichen Scandinave et également sur des recherches pour un luminaire végétal. Durant le second mois, j’ai continué ces recherches, puis j’ai terminé mon stage en abordant un tout autre sujet, à savoir la végétalisation de l’habitat contemporain.

Outre le dessein professionnalisant de tout stage, ce qui m’intéressait avant tout en tant que Designer était de comprendre comment fonctionnait une entreprise -ici, de design végétal-, de découvrir de nouvelles techniques de créations et d’expérimenter un savoir-faire novateur dans le domaine du design, la stabilisation végétale.

+ INTRODUCTION ////////////////////////// 10/


L’espace détente avec la CENTRAL PARK.

Les bureaux de la société Meamea, où j’ai passé toutes mes journées durant deux mois.

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Meamea est une société et également une marque de design végétal, proposant des objets fonctionnels et décoratifs ; travaillant en particulier le Lichen Scandinave également connu sous le nom de ‘Lichen des Rênes’. Meamea est une entreprise française créée par deux amis, Mikaël Nicolas & Alexandre Beranger, en 2007. Elle se situe dans la zone industrielle de Vendargues, à côté de Montpellier.

Les locaux sont situés dans un hangar parfaitement aménagé : au rez-de-chaussée sont stockées les créations packagées (comme la table basse végétalisée CENTRAL PARK et une multitude de cadres végétaux), les réserves de végétaux stabilisés, des cartons d’emballages et des matériaux ; un espace ‘bricolage’, une cuisine et les sanitaires. Ensuite, grâce à un grand escalier on accède à une mezzanine surplombant le hangar, où se trouvent les bureaux & le show-room.

+ MEAMEA - Design Végétal ///////////// 12/


La production ne se fait pas à Vendargues mais à Montpellier, au sein d’un CAT (Centre d’Aide par le Travail) local : le Mealab. En effet, chaque jour c’est une trentaine de personnes qui travaillent pour Meamea : création de murs végétaux sur mesure, fabrication des cadres en mousse scandinave ou multivégétaux... Il se peut néanmoins qu’exceptionnellement les locaux de Meamea soient réquisitionnés pour des grosses commandes. Fin septembre, j’ai pu notamment assister à la préparation de plaques végétales pour un mur XXL : des intérimaires furent embauchés afin de respecter les délais. C’était extrêmement intéressant à voir et il était gratifiant de découvrir cette technique particulière. Meamea est fier de sa garantie MADE IN FRANCE, en effet tout est fait et transformé en France au niveau de la stabilisation, la création du mobilier, des tableaux et des murs végétaux...

Pour les livraisons nationales, Meamea a recours à des transporteurs tels que Dachser, DHL ou encore Geodis. En parallèle de son activité, Meamea a créer un site d’achat en ligne réservé aux professionnels: elementvegetal.com ; en effet, sur le site, élément végétal propose des solutions en décoration végétale, en centralisant les végétaux stabilisés, semi-artificiels et artificiels du monde, en fonction de leur qualité, de leur beauté et de leur pérénité dans le temps. L’expérience et le savoir-faire de Mikaël N. et Alexandre B. dans le domaine de la stabilisation leur a permis de créer un site de vente qualitatif au concept unique. Dans ‘Meamea’ on retrouve les initiales des deux fondateurs M. & A., ils voulaient un nom de marque original, aux sonorités exotiques, végétales. Le logo et la marque ont une forte identité suggérant l’évasion et une vision de la nature version 2.0. En effet, comme l’annonce le slogan 0% EAU + 0% LUMIERE + 0% ENTRETIEN, Meamea propose des végétaux sans contrainte mais avec une seule condition d’usage : une utilisation exclusivement en intérieur -les végétaux stabilisés ne supportant pas un taux d’humidité trop élevé, les rayons solaires directs et les conditions climatiques extrêmes, comme le vent, la pluie...-. Meamea est une SARL, autrement dit une Société Anonyme à Responsabilité Limitée, qui représente le modèle sociétaire le plus répandu en France. Elle limite la responsabilité des associés et peut s’adapter à un grand nombre de situations. C’est une société commerciale où la responsabilité est limitée aux apports, les parts détenues dans le capital ne sont pas librement accessibles sans l’accord de tous, ou d’une partie des associés. Mikaël N. & Alexandre B. sont gérants et associés à 50%.

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L’équipe Meamea se compose également de deux étudiants en alternance : Jennyfer, l’apprentie commerciale & Jonathan l’apprenti logistique. Meamea propose de véritables végétaux qui ‘sortent de l’ordinaire’, de part le choix de leurs couleurs, n’existant pas à l’état naturel et allant du vert citron à l’anthracite. Leur collection s’étend de tableaux à des murs végétaux, des petits objets décoratifs comme des compositions en pots et également du mobilier, avec la table basse CENTRAL PARK. La société de Mikaël N. & Alexandre B. s’est surtout fait connaître grâce à ses cadres végétaux stabilisés, notamment au Salon Maison & Objet, en Septembre 2008 & Janvier 2009.

Meamea vend ses créations à des particuliers par le biais de distributeurs de mobilier, des magasins de décoration contemporaine, de petites boutiques... Meamea avait aussi recours à des revendeurs sur internet pour vendre et faire connaître ses produits, comme Atylia ou direct-d-design... même si Mikaël N. & Alexandre B. envisagent de mettre un terme prochainement aux ventes en ligne. Quand je pense Meamea, je pense épure, originalité, coloré, tendance, décalé, nature, organique, lignes... ces mots résument tout à fait l’état d’esprit de la marque et annonce les prémices d’un futur cheminement créatif. L’écologie et le développement durable sont au centre des projets Meamea, comme des fils conducteurs présent à tous les niveaux de créations. Meamea va chercher ses végétaux à la source, au sein de leur milieu naturel : le lichen scandinave en Norvége, les fougères en Colombie... Meamea est une société soucieuse de l’environnement, par exemple la plupart des récoltes sont faites à la main dans le respect de la plante et de la nature. Ce sont également des valeurs qui me tiennent à coeur car en tant que Designer produits, on doit être conscient de l’impact de notre société sur l’environnement et nous devons être en mesure de trouver des solutions pour réduire notre nuisance au niveau de la planète. Meamea a un réseau de fournisseurs pour certains produits comme des végétaux semi-artificiels ou artificiels, voire certains éléments stabilisés comme des Bonsaïs ou des fleurs ; notamment Vert espace & Verdissimo. Au niveau de la concurrence, Meamea ne sont pas les seuls à travailler le stabilisé, les deux con-

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currents notables sont Verde Profilo et Flowerbox. Malgré cela Meamea a déjà commencé à s’exporter vers l’international, à savoir la Russie, le Canada et le Pérou. Les clients Meamea sont aussi diversifiés que les demandes ou projets, que ce soit des paysagistes, des architectes, des décorateurs d’intérieurs ou alors des entreprises. Meamea à notamment végétaliser des espaces comme l’Aéroport d’Orly, le Palais des Congrés de Lyon, des produits marketting en partenariat avec Guerlain pour le parfum HOMME, l’Hôtel Legend à Paris...

Palais des Congrés - Lyon

Le design éco-responsable, le développement durable, le souci environnemental sont des questionnements inhérents à notre temps, et sont également des valeurs prises trés à coeur par la société Meamea. En effet, Mikaël N. & Alexandre B. mettent l’accent sur le fait que leurs végétaux naturels une fois stabilisés sont 100% biodégrables. Le liquide de stabilisation est principalement à base d’une substance se rapprochant du sucre, la glycérine végétale ; tous les substrats, tous les composants entrant dans la composition des conservateurs sont respectueux de l’environnement. Meamea insiste également pour aller chercher les végétaux dans leur milieu naturel, en favorisant la repousse des plantes grâce à des techniques de coupes particulières lors des récoltes.

Hôtel LEGEND - Paris

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Il existe une multitude d’espèces végétales supportant très bien la stabilisation, que ce soit des bonsaïs, des arbres feuillus comme des eucalyptus -notamment Nicoly & Populus-, des conifères, des palmiers ou encore des mousses, des fougères... Néanmoins, la société Meamea a un végétal de prédilection, qui inspire la plupart de leurs créations et qui nourrit leur univers -celui qui l’a fait connaître, étant devenu emblématique pour la marque- : la Mousse ou Lichen Scandinave, plus connue sous le nom de Cladonia Stellaris. La Cladonie Etoilée est une espèce de lichen à mi-chemin entre l’algue et le champignon. Tapissant le sol des régions boréales et arctiques, elle constitue une souce de nourriture privilégiée pour les rennes durant la période hivernale. C’est une mousse qui pousse dans le nord de l’Europe, elle est récoltée à la main dans le respect de la plante et de son environnement ; de plus une méthode de coupe particulière assure son renouvellement.

Ce végétal est tout à fait fascinant, son architecture est extrêmement intéresssante et fait penser à des étoiles, d’où son nom poétique. Sa configuration, son enchevêtrement complexe forme de petites boules, suggérant aussi bien une canopée vu du ciel, qu’une oeuvre artistique contemporaine, selon Meamea.

La stabilisation végétale est un procédé consistant à figer dans le temps un végétal naturel, en remplaçant sa sève par le liquide de stabilisation; visant à conserver le végétal en l’état et ce pendant des années -garantie 10 ans (ou plus, selon les conditions )- sans aucun entretien. Pour un résultat qualitatif et esthétique, les végétaux sont stabilisés au moment de leur cycle de vie où ils présentent leur plus bel aspect. En effet, une fois stabilisé, le végétal naturel n’est plus ‘vivant’, ainsi il n’a plus besoin de lumière, ni d’arrosage, ni de taille ; c’est une solution pour rendre la nature imputrécible. Meamea a recours à deux types de stabilisation : par immersion et par capillarité. Pour la stabilisation du Lichen Scandinave, la

+ MEAMEA - Une technique novatrice /// 16/


mousse est d’abord séchée, puis immergée dans des bains de stabilisation.

conservation va alors remonter le long de la plante jusqu’au sommet, en suivant les mêmes

Le liquide de stabilisation est constitué d’eau, de glycérine végétale, d’une substance d’ignifugation et d’un colorant alimentaire, le tout étant biodégradable et sans danger pour la santé ou l’environnement.

conduits que ceux empruntés par la sève. Avant un dernier contrôle qualité, les végétaux sont rincés puis séchés, et prêts à être utilisés.

Pour ce qui concerne les arbres, feuillages, fleurs ou plantes... avant de passer en salle de stabilisation, la sève doit totalement s’être évaporée du végétal, c’est seulement au bout de quelques jours que les végétaux pourront être stabilisés suivant la même technique, par capillarité cette fois-ci. En effet, le végétal va être placé à la verticale, sa base coupée que ce soit son tronc ou sa tige va être placé dans le bain de stabilisation, le liquide de

Grâce à cette technique de préservation naturelle, les végétaux conservent souplesse et fraicheur sans les inconvénients du jardinage : pas de terre, pas de rempotage, pas de parasites ou insectes... Cependant, le végétal stabilisé reste fragile, même s’il ne nécessite aucun entretien, il faut malgré tout en prendre soin pour qu’il reste beau le plus longtemps possible ; il craint la lumière directe -affadissement de la couleur, sécheresse...-, il supporte mal l’humidité à trop forte dose -taux d’humidité recommandé inférieur à 70%- ce qui contraint à une utilisation exclusivement en intérieur (il ne supporte pas les conditions extérieures telles que le vent ou la pluie), il est sensible à de trop fortes chaleurs, il faut prendre garde de ne pas le placer trop près d’une source de chaleur -comme un radiateur, une cheminée...-, il faut également éviter de toucher trop souvent les végétaux. Il se peut que de la poussière s’accumule sur les

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végétaux, il suffit alors de leur passer un léger coup de séche-cheveux avec un air à basse température ou froid ; on peut également dépoussiérer la plante à l’aide d’une bombe d’air sec pour clavier. Les avantages des plantes et végétaux stabilisés sont nombreux : des produits beaux et frais 365 jours par an, aucun coût d’entretien, ne nécessitent pas d’arrosage, pas d’exposition solaire, pas de terre, le procédé est écologique et le produits sont biodégradables, non allergènes, produits ignifugés, ne dégagent pas de CO2, participent à l’isolation acoustique...

Pour ce qui est des plantes, arbustes, bonsaïs... Meamea a voulu se rapprocher au plus près de leur aspect à l’état naturel, en jouant sur des colorations extrêmement réalistes. A l’inverse, pour le Lichen Scandinave Meamea a joué sur l’originalité en proposant une gamme de couleurs inexistantes à l’état naturel : vert citron, rose, turquoise, anthracite, vert nature et violet.

Les teintes sont fraîches, décalées et tendances, c’est une manière de se démarquer, afin de proposer des végétaux qui sortent du lot, qui attirent l’oeil et qui font voyager.

Les applications des végétaux stabilisés sont diverses et variées, que ce soit : pour la maison [salon, chambre, cuisine...], pour le bureau [hall d’accueil, bureau, couloir, salle de réunion, salle d’attente...], pour les lieux publics [milieu hôspitalier, centre commercial, collectivité, musée...], pour les commerces [hôtel, restaurant, boutique, vitrine, salle d’exposition...].

Meamea offre la possibilité de poser un regard différent sur le végétal, la plante devient un objet décoratif à part entière. ‘Le végétal stabilisé peut vivre la où le végétal naturel ne peut pas exister’ -citation de Mikaël Nicolas dans l’article ‘Des plantes belles et vertes sans entretien’ du 03 avril 2008 pour Maison à part. Consultable en ligne sur http://www.maisonapart.com/edito/ amenagement-exterieur/jardin/des-plantes-belles-et-vertessans-entretien-1514.php-

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“ Tout

art est une imitation de la nature. ”

-Sénèque

+ MES ACCOMPLISSEMENTS /////////////// 20/


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La mousse scandinave, végétal peu commun est encore trop peu connu au niveau du design ; c’est dans cette optique que la société Meamea souhaiterait trouver des solutions qualitatives et modulables pour pouvoir envoyer et présenter des échantillons de mousse à leurs clients, architectes, designers, décorateurs… ; en parallèle, je vais réfléchir à la création d’un kit réservé aux clients importants et aux gros projets. Proposer un contenant d’échantillons qui abriterait les six variantes de couleurs de mousse, un bref historique visant à faire découvrir le produit, ses domaines d’applications, les réalisations de Meamea. Puis réfléchir à un kit transportable qui pourrait contenir ledit contenant d’échantillons, comprenant en plus le catalogue 2013 (21x21cm), quelques flyers sur les origines de la mousse, un mini-cadre à poser ou à suspendre, avec le conte-nant d’échantillons.

L’ensemble devant rentrer dans le carton des cadres de mousse 40x40 cm : avec pourquoi pas une clef usb comprenant des images, articles de presse des précédentes réalisations de Meamea, des cartes de visites… le tout en s’inspirant de l’organisation des Bento japonais.Utilisation des matériaux bruts comme le carton, avec des couleurs naturelles en accord avec la charte de la société : blanc, nuances de vert... La gamme de Mousse est déclinée en six couleurs pour l’instant, à savoir : GREEN [VERT CITRON], PINK [ROSE], PACIFIC [TURQUOISE], BLACK [ANTHRACITE], NATURE [VERT], PURPLE [VIOLET].

RECHERCHES/ Dans un premier temps, j’ai réfléchi à des systèmes de présentations et de packagings qui pourraient mettre en valeur l’architecture remarquable de ce végétal, ses spécificités, sa texture et surtout ses nuances de couleurs. Je pensais présenter des morceaux de mousse dans des tubes à essais à fonds plats en plastique transparent pour pouvoir manipuler et observer le végétal sous tous les angles. Un tube à essai pour chaque couleur, présenté et packagé dans une boîte verticale rectangulaire ou ovale. Comme une sorte d’écrin cartonné avec des couleurs et des

Packaging cadres végétaux 40x40

+ Packaging échantillons de Mousse //// 21/


matériaux bruts. Sur le dessus de la boîte -pour attirer l’œil, susciter l’intérêt- j’imaginais coller un tapis de mousse pour pouvoir toucher la matière et se rendre compte de ce qu’elle donnerait en composition. Malgré le côté ludique, ordonné et extrêmement qualitatif de cette proposition, l’idée a été rapidement abandonnée face aux coûts de production trop élevés.

Ensuite, j’ai axé ma réflexion autour d’un packaging à base de feuilles semi-rigide de polypropylène transparent, étant recyclable, avec un aspect de surface lisse et brillant. Je trouvais intéressant de travailler sur la transparence du pack pour ne pas gâcher l’esthétique remarquable et peu commune du produit. De plus la mise en forme des packs serait simple, rapide et sur-mesure, découpe laser, et pliage selon les dimensions des boîtes. Le modèle pourrait être rectangulaire, soit vertical, soit horizontal.

Les six échantillons de mousse seraient présentés dans des petits cubes de polypropylène transparent, empilés les uns sur les autres dans le pack final en polypropylène également. Je pensais aussi introduire dans le pack une sorte de plaquette aux dimensions de celui-ci avec

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toutes les informations nécessaires à la bonne compréhension du produit.

six bandes de mousse horizontales ; un horizontal avec les six carrés (sur deux rangées 3x3). Néanmoins mon maître de stage avait peur que l’on distingue mal les couleurs, que cela ne mette pas suffisamment en valeur la mousse.

L’idée des petits cubes transparents permettrait une manipulation facile et une observation sous tous les angles, de plus, ils pourraient s’ouvrir pour avoir un ressenti tactile, se rendre compte de la texture du produit. Cependant, ce n’était pas encore ce que recherchait Meamea, ils n’étaient pas enthousiastes au sujet du Polypropylène qu’il faut commander en grande quantité. Dans le même esprit, j’ai ensuite eu envie de travailler autour des cadres, à l’image de ceux que Meamea commercialisent, avec ici un format mini et n’étant plus monochrome, mais regroupant les six couleurs de la gamme. Les cadres seraient protégés et mis en valeur par un packaging transparent, toujours avec l’idée des feuilles de polypropylène avec également le cartel explicatif. Les cadres permettraient de rendre compte de l’aspect de la mousse en composition, et en même temps d’appréhender au mieux les différentes couleurs d’un seul coup d’œil. De plus, les cadres pourraient être soit posés, soit suspendus, et seraient comme un présent, un objet décoratif offert aux clients, un échantillon qui surpasserait sa fonction. Je pensais à deux formats : un vertical avec les

Ensuite, je pensais m’inspirer du packaging des petits sablés ‘ronds et bons’ de chez Michel et Augustin, en jouant sur une boite individuelle pour chaque couleur de mousse et sur la symbolique, les origines de celle-ci. J’ai axé mes recherches sur les origines de la mousse scandinave étant la nourriture de prédilection des rennes, je suis partie sur une boite cubique -rectangle 5 x 7 cm- travaillée en fonction de la couleur de la mousse présenté, avec des informations sur chaque face: la mousse dans son milieu naturel, la gamme colorée, l’acte de stabilisation, son intérêt, une présentation de la société… et également un travail graphique autour du caribou, renvoyant aux origines de la mousse.

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La boite servirait à la fois de protection et d’écrin de présentation et d’information, celle-ci pourrait s’ouvrir, permettant ainsi de toucher la mousse. L’idée a beaucoup plu, le souci étant qu’il faudrait une boîte pour chaque couleur, donc plus d’impressions, cependant l’avantage étant que l’on pourrait envoyer seulement les échantillons de couleurs que le client désirerait. L’idée du caribou a intéressé Mikaël N., j’ai donc réfléchi à un support pour la mousse sous forme de caribou stylisé s’inspirant des paper toys -jouets en papier-, ici cartonné pour une meilleure stabilité avec diverses possibilités de graphisme. L’échantillon de mousse serait collé sur le dos du caribou, le tout présenté dans des boites en carton.

La notion de caribou comme identité visuelle pour la mousse, comme une sorte de mascotte chez Meamea a globalement plu, cependant malgré le côté ludique et original de cette présentation Mikaël N. trouvait que cela rompait avec l’esprit ’design & qualitatif’ de la marque. Néanmoins depuis quelques temps Meamea avait dans l’idée de créer une ligne de décoration pour enfant, la notion du caribou -ou autres animaux stylisés- ne serait pas inintéressante selon mon maître de stage, dans cette optique.

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Entre autre, j’ai travaillé autour de pliage en papier, à la manière des origamis, j’ai opté pour des formes plus géométriques. Je pensais mettre en place des cônes tronqués -en papier bristol- de forme hexagonale, la mousse étant collée à l’intérieur.

J’imaginais donc six cônes par coffret d’échantillons, chacun arborant la couleur de la mousse avec le nom de celle-ci en blanc à même le papier. Les échantillons seraient présentés à l’envers, la mousse étant ‘masquée’ dans un premier temps, ne serait visible que le haut de l’hexagone tronqué, le tout dans un but de protection de la mousse contre la poussière par exemple, la lumière… Il suffirait de saisir le haut du cône et de le retourner pour pouvoir toucher et observer la mousse. Cette idée de forme est intéressante du fait qu’elle se cale elle-même au sein de son coffret, il faudrait juste penser à une cale pour le bas du cône hexagonal, ainsi il se maintiendrait lui-même avec un coffret aux dimensions ajustées. Le haut du cône tronqué venant buté contre le haut du coffret, évitant ainsi à celui-ci de bouger avec un minimum de cales. L’idée de devoir manipuler une pièce pour découvrir la mousse faisant office de protection et de cale a beaucoup plu à mon maître de stage, cependant il voyait de nombreux coûts de réalisation dans ce projet, notamment au niveau des impressions. Il m’a donc demandé de retravailler cette idée qui lui semblait prometteuse.

DEVELOPPEMENT/ Mikaël N. a suggéré que je m’oriente vers des verrines comme contenant fini pour les échantillons de mousse, remplaçant ainsi de façon économique les découpes/pliages/impressions de la proposition de base. Après diverses recherches, j’ai opté pour une verrine carrée blanche de chez Solia, de 40x40x40mm. J’ai radicalement changé la forme du contenant, en partant ici sur une forme cubique, forme qui

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saurait s’accorder avec le reste du kit, le nouveau catalogue étant carré, le cadre végétal sans doute aussi, la boîte du kit également. J’ai décidé de conserver l’idée de retourner les échantillons, suggérant une protection du végétal et une manipulation du produit incitant à la découverte. Dans un but de réduction des coûts, de matière, d’assemblage… j’ai choisi de travailler autour d’un packaging rectangulaire avec un calage intégré ; se mettant en forme facilement, pouvant être expédié et utilisable tel quel ou s’insérer parfaitement à l’intérieur du kit transportable. L’idée étant d’avoir un emballage de protection et de présentation en carton brut, avec éventuellement le nom du produit et le logo de la marque, avec deux impressions sur stickers à coller à l’intérieur du pack : un sur la cale/présentoir où vont venir s’insérer les six cubes, comprenant une impression des six couleurs et de leurs noms et un second sticker à coller à l’intérieur du rabat mobile informant sur les origines de la mousse et les spécificités de Meamea.

Maquette du packaging final pour les échantillons de Lichen Scandinave - échelle 1/2

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Croquis de recherches - Projet Végétalisation de l’habitat contemporain


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L’idée d’utiliser des cloisons pour isoler visuellement, délimiter, agencer les espaces au sein de l’habitat, tout en offrant un apport végétal décoratif, bien-être, et surtout sans entretien, permet de combiner deux fonctions en une, tout en occupant le moins possible d’espace au sol, en choisissant le parti-pris d’une végétalisation exclusivement verticale -par le biais de suspension généralement-. L’idée étant de travailler avec des végétaux

Amaranthe

Dans un premier temps, j’ai travaillé autour d’une analyse de mon sujet pour comprendre le thème, les besoins, connaître les existants, faire ressortir une problématique et des axes de recherches. Je m’intéresse aux logements de plus en plus réduits dans les zones urbaines essentiellement, en accord avec l’accroissement de l’urbanisation mondiale et l’exode rural contemporain ; m’intéressant aussi à cette perte de contact avec la nature ‘naturelle’ et non pas urbanisée, au quotidien. En effet, tous n’ont pas l’envie, le temps, les moyens, la surface ou tout simplement ‘la main verte’, pour prendre soin de végétaux. C’est dans cette optique que j’ai eu l’envie de faire rentrer le végétal stabilisé au sein de l’habitat, avec une symbolique totalement différente qu’au naturel, permettant ainsi de se débarrasser des contraintes liées à l’entretien, tout en mettant l’accent sur l’aspect décoratif.

stabilisés, mis en forme de manière verticale pour encombrer au minimum l’espace de vie domestique. Au niveau de la matière première -les végétaux stabilisés- j’ai choisi de mettre en avant la mousse scandinave vert citron, j’ai également pensé à utiliser la fougère aquatique & l’amaranthe -stabilisées-, deux végétaux tombant, à l’apparence légère, aérienne. Ces dernières pouvant être utilisées seules ou couplées. Fougère aquatique

RECHERCHES/

J’ai commencé à dessiner tout ce qui me passait par la tête, des idées les plus folles aux plus épurées. J’ai axé mes recherches dans un premier temps sur des structures légères en suspension, dans un but de libération de l’espace au sol ; végétaliser l’habitat de manière verticale et sans alourdir, afin de ne pas encombrer les espaces domestiques de plus en plus restreints. Les structures porteuses sont fines et discrètes : une barre métallique sur laquelle viennent se moduler de petits blocs carrés ou rectangulaires desquels s’échappent par le bas la fougère et l’amaranthe. Ou sinon un bloc rectangulaire horizontal -suspendu par des câbles- soutenant la fougère et

+ Végétalisation habitat ////////////////// 28/


l’amaranthe, surmonté sur le sommet par une ligne de mousse scandinave ; les végétaux ne sont pas figés, ils jouent avec la lumière, réagissent aux mouvements/courant d’air…

La fougère aquatique & l’amaranthe se complétent au sein de la suspension : la transparence et la finesse de la fougère toute en longueur s’allie au côté plus fourni et opaque de l’amaranthe qui est plus courte et plus foncée. Ensuite, j’ai pensé travailler autour de modules tubulaires, pouvant être déplacés le long d’une structure suspendue à un plafonnier. Les structures de base seraient sans doute formées en grillage nid-de-poule permettant ainsi de bien maintenir la mousse Scandinave. Le fait de pouvoir moduler les tubes permet de créer des ouvertures de différentes tailles pour laisser passer la lumière, ou au contraire rendre la structure totalement opaque en collant les tubes entre eux. J’ai imaginé sur le même principe de fixation de la mousse scandinave, des rectangles végétaux

suspendus, donnant l’impression de flotter dans les airs, toujours avec la technique de fixation par le grillage nid-de-poule. Le souci étant que la mousse même stabilisée reste un végétal fragile, sensible aux frottements, au toucher… pour qu’elle dure le plus longtemps possible, dans les meilleures conditions, il vaut mieux la protéger. C’est pourquoi j’ai pensé à des structures rectangulaires ou carrées en bois blanc reprenant l’idée des cadres végétaux -produit de référence, faisant la renommée de Meamea-, la structure nid-de-poule + mousse scandinave serait ainsi suspendue à l’intérieur du cadre, celui-ci pouvant être soit posé au sol, soit suspendu à son tour. Au-delà du fait de reprendre la symbolique des cadres, l’épaisseur suffisante de la structure en bois va permettre de protéger le végétal, notamment au niveau des frottements. J’ai continué les expérimentations avec diverses recherches de formes, matières, techniques… Avant de les présenter en fin de semaine à mon maître de stage. Celui-ci ayant trouvé les projets intéressants dans l’ensemble, une préférence est née pour ma dernière recherche que je vais développer durant ma dernière semaine de stage.

DEVELOPPEMENT/ Avec mon maître de stage, nous nous sommes mis d’accord sur ma dernière recherche : une cloison séparatrice d’espace circulaire avec une suspension de fougère aquatique et d’amaranthe. Le produit est pensé pour être suspendu à un plafond ou à une surface horizontale suffisamment haute pour que la cloison ne touche pas le sol. Pour la structure circulaire Mikaël N. pensait utiliser soit de l’aluminium, soit du bois.

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J’ai choisi une forme douce, fluide, avec une haute valeur symbolique et surtout rompant avec les lignes horizontales/verticales de l’espace. L’idée étant d’avoir une structure légère, pour délimiter, séparer, isoler visuellement et végétaliser divers espaces de l’habitat, que ce soit le salon, la salle à manger, la cuisine, la chambre… Tout est possible du moment que le produit est en intérieur, après il n’y a aucune autre contrainte mis à part qu’il n’est pas conseillé de l’exposer en plein soleil, car la mousse risque de s’affadir sur le long terme. Mixer les longues tiges de la fougère aquatique (± 1m de long) avec les amaranthes plus courtes (± 50cm de long) permettrait de donner une esthétique particulière à la cloison, contrastes de formes, de couleurs, de longueurs, d’opacités, de textures… La structure en bois aurait des dimensions suffisantes pour faire office d’écrin de protection et de structure porteuse pour les végétaux, même s’ils restent libres, en mouvement, réagissant avec l’environnement. Pour la structure, j’ai pensé à trois coloris différents pour pouvoir ainsi adapter la cloison à un maximum de lieux et aux goûts de chacun : blanc, bois clair, wengé. A la base, je pensais créer trois tailles de cloison pour pouvoir les moduler au mieux, pouvoir les utiliser seules ou alors les combiner en plusieurs modules, plusieurs tailles. Mais au final j’ai choisi de limiter les cloisons circulaires à deux tailles LARGE -Ø 1030mm- & SMALL -Ø 65mm-, pour avoir un choix d’utilisation soit unique, soit multiple. Extraits de planches du projet Végétalisation de l’habitat contemporain - cf. Annexes, p. 40

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Prototype de mon projet de synthèse de BTS, la VIRIDIS LIGHT : utilisation en situation - diurne & nocturne.

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Dès mon entretien en vue d’un stage chez Meamea, Mikaël N., mon maître de stage, m’avait fait part de son intérêt face à mon projet professionnel de synthèse de BTS : la Viridis Light. Un luminaire pour jardin et espaces verts urbains dont la matière première est le polyméthacrylate de méthyle avec inclusion d’encre de sérigraphie verte. Cette lampe monolithique a la particularité de s’effacer vis-à-vis de son environnement en journée de part la transparence de la matière, et de prendre tout son sens à la nuit tombée une fois éclairée. Créer une lampe en PMMA avec inclusion de végétaux stabilisés intéressait Meamea, depuis quelques mois. C’est ainsi que tout naturellement la seconde partie de mon stage a été consacrée au perfectionnement de mon projet de BTS par la création d’un luminaire en ‘verre acrylique’ avec inclusion de mousse scandinave vert citron -couleur de prédilection, mais également identitaire de la société- pour Meamea. Je n’ai pas voulu m’enfermer dans mon projet professionnel, j’ai réfléchi dans un premier temps à une nouvelle approche formelle du PMMA, laissant de côté l’aspect monolithique. Je voulais travailler sur quelque chose de plus léger, de plus aérien, moins massif ; ainsi j’ai pensé une utilisation de l’inclusion par plaque, usinée au laser. J’ai orienté mes recherches autour de formes archétypales de lampes industrielles à suspendre, de luminaires d’intérieur à poser.

J’avais réfléchi à une large épaisseur de plaque (environ 6 cm) pour une bonne stabilité avec éventuellement un socle lesté. Mikaël N. trouvait cette approche intéressante, mais ce n’était pas ce qu’il imaginait pour la première lampe Meamea. J’ai donc décidé de continuer mes recherches en gardant le côté monolithique et minimaliste qui plait aussi bien à Meamea qu’à moi. Premièrement j’ai voulu m’inspirer de forme naturelle en adéquation avec l’idée d’inclusion végétale, en taillant le haut du bloc PMMA à la manière des cristaux de roches.

+ LUMINAIRE & CRYSTAL DE SYNTHESE //// 32/


En plus de l’aspect esthétique, les différentes facettes permettraient de réfléchir la lumière dans une multitude de directions. Le PMMA pourrait être taillé sur tout son sommet ou seulement sur le haut, sur des zones ponctuelles. Cependant l’inspiration cristal de roche n’a pas accroché Meamea, j’ai donc abandonné cette recherche.

Dans l’idée j’imaginais le bloc, avec une pièce autobloquante qui le traverserait et qui contiendrait le dispositif d’éclairage. Pour que celui-ci soit autobloquant j’ai pensé à un cône en inox/aluminium brossé, par un système de glissière, il serait séparable en deux pour changer l’ampoule par exemple.

Toujours dans une optique d’améliorer mon projet ’Viridis Light’ à l’état de prototype, tout en créant un luminaire dans cet esprit pour Meamea, j’ai décidé de créer un luminaire sans socle, ni pied. En effet, je suis restée sur un bloc de PMMA inclus rectangulaire vertical qui serait posé à même la surface (la base étant poncé -effet sablé- pour éviter les rayures sur la matière) et qui contiendrait le dispositif lumineux.

Une parcelle rectangulaire du cône serait perforée de centaines de petits trous très serrés créant un motif s’inspirant des moucharabiehs, de la dentelle et autres maillages, permettant de laisser s’échapper la lumière directement à l’intérieur du bloc de PMMA. Au niveau formel et esthétique ce projet a beaucoup plu à mon maître de stage, qui aimait l’objet ’dans sa forme’. Cependant le cône entraîne une complexité d’usinage et de réalisation, ainsi que la faisabilité au niveau du PMMA : laisser un espace creux dans le bloc à la dimension du cône lors de la coulée/polymérisation de la résine acrylique, pour pouvoir l’insérer.

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Malgré le fait que je connaisse cette matière et ce procédé ( précédent stage au sein de la société Parouina, travaillant l’inclusion d’art à Langogne, 28 mai - 2 juillet 2010 ; ayant maintenant fermé), il fallait que je trouve une entreprise d’inclusion acrylique capable de concrétiser ce projet. Aprés une dizaine de démarchage et beaucoup de recherches, j’ai choisi la société FIVA Créations. FIVA C. est un fabricant d’inclusion en verre acrylique basé à Maubourguet, il travaille le PMMA en grande série, de l’inclusion à la finition. Je me suis entretenu au téléphone fin juillet avec Patrick Cassagne, le directeur, pour dans un premier temps lui exposer mon idée, mes attentes et savoir s’il serait intéressé de travailler en partenariat sur ce projet avec Meamea. Je me suis renseignée auprès de lui au niveau de mes questions techniques ainsi que de la faisabilité. Il était très attiré par le travail de Meamea et notamment au niveau de la mousse scandinave stabilisée. Nous avons convenu d’un envoi de mousse pour que FIVA puisse réaliser une série d’échantillons, voir comment la matière réagissait à l’inclusion, se rendre compte du rendu visuel et pouvoir expérimenter directement sur le produit. Ce concept est innovant dans le sens où il exploite une technique peu commune au niveau de l’éclairage ‘l’inclusion acrylique‘ ; c’est un procédé qui permet d’inclure dans des pièces de polyméthacrylate de méthyle -plus connu sous le nom de Plexiglas- une multitude d’éléments, de produits, ici de la mousse scandinave stabilisée vert citron. Mais également dans le sens où la lampe n’aurait pas de socle, la source lumineuse serait directement glissée dans la matière, traversant ainsi le PMMA au mieux, tout en donnant un aspect léger, aérien, qualitatif et peu commun.

A la rentrée de Septembre, pour mon second et dernier mois de stage au sein de la société Meamea j’ai continué à travailler sur le projet de luminaire végétal en PMMA. J’ai également amené mon prototype de Projet Professionnel de Synthése de BTS ‘Viridis Light’, pour faire divers essais au niveau de la réaction de la lumière dans un bloc d’acrylique. A ce sujet Mikaël m’a demandé de faire des recherches poussées, ne trouvant que trop peu de renseignements sur internet -pour ne pas dire rien du tout-, j’ai décidé de téléphoner directement à toute entreprise française travaillant le PMMA et/ou l’inclusion acrylique sous toutes ses formes,

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notamment : l’Atelier du fort, Plastiglas, Dacryl, Creart inclusion, Look Diffusion, BMCI, Agence Vintage… Cette dernière est la seule à m’avoir répondue clairement et selon Agence Vintage, il y a deux possibilités de rendu lumineux : imaginons une pièce d’acrylique de type parallélépipède, dans un premier cas, si la source lumineuse passe à l’intérieur du bloc de façon verticale par la base, celle-ci va le traverser de façon homogène et se réfléchir sur les parois internes miroitantes et va jaillir par le sommet de la pièce. Cela offrant un éclairage doux et diffus, qui n’éblouit pas, tout en étant puissant, renvoyant le flux lumineux par le haut. Dans un second cas, si l’on prend toujours le parallélépipède et qu’on éclaire une de ses faces avec une source lumineuse horizontale, on voit le flux traversé la pièce, mais n’en illuminant pas sa totalité, la lumière sort par la face opposée. J’en ai conclu que la source lumineuse verticale était la plus efficace au niveau de la puissance d’éclairage, cependant étant donné que les parois internes du bloc sont réfléchissantes, aucune lumière ne s’échappe des côtés du bloc. Mikaël N. & Alexandre B. trouvaient cela problématique, car ce ne serait pas une lampe proprement dit mais plutôt un luminaire d’ambiance, celle-ci n’éclairant pas suffisamment. A ce niveau j’ai réfléchi à divers systèmes pour pouvoir contrôler la direction de la lumière, j’ai pensé à l’utilisation de miroir. J’ai donc procédé à différents tests dans une pièce noire, avec la Viridis Light et un miroir : orientations de la lumière, positions du bloc, inclinaisons et hauteur du miroir… afin de rendre compte des possibilités d’éclairages. J’ai de ce fait commencé à réfléchir à quelques solutions, quelques formes pour que la future lam-

pe végétale corresponde au mieux à sa fonction. A la vue de la Viridis Light, j’ai voulu, dans le cadre de mes recherches, reprendre et perfectionner le socle. En travaillant autour du bois clair ou blanc en accord avec l’esprit et l’image Meamea, en conservant le même aspect formel, mais en changeant la technique, les matériaux, et les techniques de fixations, de maintien du bloc. L’idée a plu esthétiquement parlant, mais elle fut mise de côté pour l’instant en raison de l’estimation des coûts de production, Mikaël N. pensait qu’il y avait moyen de le simplifier, de l’épurer au niveau technique.

A la dernière journée de mon stage, nous attendons toujours les échantillons de Mousse Scandinave inclus dans le PMMA, dans l’attente de ces résultats pour continuer le projet… Mikaël N. & Alexandre B. m’ont expliqué qu’ils me tiendraient au courant de toutes les informations utiles aux projets entamés au sein de la société, pour pouvoir dans une continuité, les achever.

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Mes deux mois de stage au sein de la société Meamea sont passés extrêmement vite, ils se sont déroulés tout en fluidité grâce aux trois projets importants que j’ai menés... dont un en particulier qui sera à poursuivre par la suite : le luminaire PMMA avec inclusion de mousse scandinave. Deux mois, un laps de temps relativement court pour juger une entreprise d’un oeil objectif et pour prendre du recul vis-à-vis de mon travail. Ce que je pourrais dire en guise de conclusion, c’est que j’ai vraiment été enchantée de rencontrer Mikaël Nicolas & Alexandre Béranger ainsi que l’équipe Meamea ; il fut gratifiant d’avoir pu découvrir le procédé de stabilisation végétale, qui est une technique tout à fait fascinante. Un petit miracle rendu possible par des passionnés et un savoir-faire exceptionnel. Apprendre à travailler avec la stabilisation végétale fut réellement enrichissant d’un point de vue du Design. Mon seul regret c’est de ne pas avoir pu m’essayer le temps d’une journée à la stabilisation: j’aurais vraiment aimé aller recontrer les employés du Mealab afin d’observer et de comprendre leur travail ; j’aurais voulu découvrir les salles de stabilisation et que l’on m’explique le procédé sur place ; j’aurais adoré voir comment on réalise les cadres végétaux et pourquoi pas en créer un moi-même.

dans un but professionnalisant, notamment pour apprendre comment fonctionne une entreprise; cependant cela était difficile à gérer en deux mois avec une coupure durant le mois d’août. Néanmoins je comprends tout à fait qu’un stage si court ne permette pas plus de responsabilités. Sur le projet du luminaire en inclusion acrylique & mousse scandinave, j’ai notamment pu travailler en autonomie, avec des rapports basés sur la confiance, en démarchant, expérimentant, négociant... au fil des jours. Ces deux mois en compagnie de l’équipe Meamea m’ont apporté beaucoup, tant sur le plan professionnel que personnel. Je remercie sincérement Mikaël Nicolas & Alexandre Béranger pour leur patience et leur gentilesse. Les expériences vécuent chez Meamea m’ont fait progresser dans mon approche du design. Je conserverai de cette expérience de très bons souvenirs, qui resteront synonymes de découverte, de partage et d’échange.

Je n’ai pas eu de réelle responsabilité en temps que stagiaire, ce qui est dommage car j’étais là

+ REFLEXIONS, BILAN CRITIQUE ////////// 38/


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Projet Végétalisation Habitat + MEAMEA / 42/

ANALYSE

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RECHERCHES

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DEVELOPPEMENT

+ ANNEXES //////////////////////////////// 40/


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ANALYSE/

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RECHERCHES/

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DEVELOPPEMENT/

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