La Defense - Memoire de fin d'etude

LE TRAVAIL DES LIMITES DE LA DALLE DE LA DÉFENSE, PEUT-IL PERMETTRE À L’ESPACE PUBLIC DE FAIRE SENS AVEC SES HABITANTS ?

Yoann Guy MUNIER

2018 - 2019

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CETTE VERSION PDF EST DIFFÉRENTE DE L’ORIGINALE EN PAPIER

COMPOSITION DU JURY ET PROFESSEURS ENCADRANTS PRÉSIDENT DE JURY CHRISTOPHE DEGRUELLE

Président de la communauté d’agglomération de Blois Professeur en politique territoriale à l’ENP

DIRECTEUR D’ÉTUDE FABIO PICCIOLI

Paysagiste DPLG Professeur en conception avec le végétal à l’ENP

PROFESSEUR ENCADRANT VINCENT THIESSON Architecte et concepteur lumière Professeur en conception lumière à l’ENP

TROIS PERSONNALITÉS EXTÉRIEURES

Une personne représentant la maîtrise d’ouvrage Une personne reconnue pour ses compétences professionnelles Un ancien élève de l’école

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MERCI À travers ce mémoire, je souhaite rendre hommage à Jalil AMOR, plasticien designer et professeur en art à l’ENP, qui était mon encadrant. Jalil est malheureusement décédé le 5 Octobre 2018 à l’âge 54 ans des suites d’un cancer.

Je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont aidé pour la réalisation de ce mémoire, à commencer par mes professeurs encadrants Fabio PICCIOLI et Vincent THIESSON pour leurs conseils et leur attention.

Merci au professionels de Paris La Défense qui m’ont guidé dans mes recherches avec JeanMarc LEFÈVRE, archiviste au sein de Paris la Défense et Armelle POUMAILLOUX, paysagiste au sein de Paris La Défense Merci à l’amicale des EPADIENS, EPADESA & DEFACTO, du temps qu’ils m’ont accordé pour comprendre le territoire avec Michel MORRITZ, architecte et Jack L’HOMER, ingénieur réseaux.

Merci à toutes les personnes qui m’ont accompagné et conseillé que je ne cite pas.

Merci à Ken de Cannes, Schumi, Mirador et ma famille pour leur soutient À mes colocs, Maître Plenel et Nina Et puis à ma Jana

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INTRODUCTION

LA DÉFENSE

7 - Préambule

17 - Une dichotomie d’ancrage entre métropole et local

13 - Postulat

19 - La dynamique économique du paysage 21 - 5 échelles d’appartenance territoriale 27 - Des respirations hors des limites de La Défense 29 - Des centralités dans un pôle métropolitain 31 - Le paysagiste, acteur du territoire 33 - Bientôt, une véritable place pour le piéton en ville ?

35 - Conclusion partielle

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L’ÎLE DES SAISONS

ARRIMER L’ÎLE

39 - Une Île au croisement de quatre entités

85 - Premier temps de projet de 2019 à 2024

41 - Évolution du quartier d’affaires

87 - Deuxième temps de projet de 2024 à 2029

45 - Quatre familles de paysages pour trois centralités

89 - Besoin de connexions

47 - Une hétérogénéité d’usages sur la dalle des Saisons

91 - Adoucir la rive nord

51 - Sous les Saisons, un jeu de contraste de niveaux

93 - Plonger dans la Seine

53 - Courbevoie, une ville de banlieue Parsienne

95 - Remodeler l’épaisseur de l’île

55 - Sur les rives des Saisons, un lieu laissé à la voiture

97 - Premiers croquis de projet

66 - Quelques références de dalles dans le monde

99 - Conclusion de mémoire

67 - Tirer parti des éléments naturels 71 - Une végétation au potentiel inexploité 75 - Un territoire vécu de différentes manières sur plusieurs niveaux

101 - Lexique

79 - Le chantier comme futur espace public ?

103 - Bibliographie

81 - Conclusion partielle

SOURCES ET CRÉDITS Sauf indication contraire en légende, les pièces graphiques présentées dans ce mémoire sont de source personnelle

0 INTRODUCTION Préambule Postulat

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00 - INTRODUCTION

PRÉAMBULE La Défense est un projet politique initié après la seconde guerre mondiale qui par ses ambitions et son envergure, révolutionne l’architecture en France, la vision de la ville, fait rêver. Son secteur d’affaires, inspiré de ‘‘la Città ideale del Rinascimento’’ de Léonard de Vinci et de ‘‘la ville fonctionnelle’’ de Corbusier, est le lieu de folies architecturales depuis les années 50. Ces folies ont induit pour moi un vocabulaire marin, issu du contraste entre ce milieu et son littoral.

Construit sur la butte de Chantecoq, le quartier d’affaires apparait déconnecté sur ses côtes, à la manière d’une île dont seul quelques passerelles la retienne à ses villes alentours.

Ce mémoire présente l’analyse paysagère d’un morceau singulier de ce territoire. Le regard que je porte sur le quartier des Saisons extrait les habitants, les insulaires ‘‘Défensiens’’ comme ils se déf inissent eux-mêmes, d’un quotidien en constante mutation. Je vais tenter de capter les signes d’un espace de vie devenu totalement tributaire du quartier d’affaires.

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00 - INTRODUCTION

POSTULAT PREMIÈRE VISION Le vendredi 22 Décembre 2017, je me trouve en retard pour off rir des cadeaux de noël à ma famille.

Sans idée, je décide d’aller dans le plus grand centre commercial d’Europe, à La Défense, persuadé d’y trouver ce que je cherche. Vers 17h, après avoir été bousculé et être resté debout 30 min en raison du début du rush du RER A, j’arrive à la gare de La Défense-Grande Arche. Comme d’habitude je ne prends pas le bon chemin et au lieu d’arriver directement dans le centre commercial, je m’égare au pied de l’Arche du quartier d’affaires. À cet instant, ma vision de la ville change.

Subjugué par la monumentalité des bâtiments, je me retrouve dans cet espace singulier, construit dans une telle verticale qu’il faut que je décide de regarder le sol sur lequel je marche ou les tours, dans les nuages. Leurs sommets se troublent dans les hauteurs tel un mirage, l’esprit n’étant pas capable de prendre en considération la totalité de l’édif ice. Peut-être est-ce dû au smog parisien ? Élément marquant, le contraste entre le vocabulaire de l’esplanade, marqué par les

années 70 et celui de certaines tours et d’autres bâtiments rénovés flambants neufs. La dynamique du quartier, ses dizaines de grues parsemées, construisent en permanence un nouveau paysage.

Sur les f ranges du quartier d’affaires, je suis perché à 10 mètres du socle terrestre. Un autre aspect de la ville se révèle en bas, avec son traf ic, son mouvement, ce qui me fait prendre conscience de l’insularité du quartier, isolé du fait de sa morphologie. Ce sentiment d’île est renforcé par les passerelles, jetées sur la ville qui permettent de relier les espaces.

En repartant faire mes courses, je remarque l’impersonnalité des passants, travailleurs ou habitants, qui entrent dans un flou humain en constant mouvement. Seul les touristes se démarquent, avec leurs perches à self ie.

C’est sur ces aspects que je décide de m’intéresser, un milieu urbain singulier, déconnecté en apparence de certains aspects de la ville, sur lequel la vie ne s’apparente qu’a un flux, diff icilement approprié par ceux qui le f réquente.

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INTERPRÉTATION La Défense est perçue comme un quartier d’affaires. Il lui arrive de coupler ses bureaux, à des résidences et du divertissement, même si le plus souvent, cet archipel se divise en îlots spécialisés.

Sa surface de 564 ha se caractérise par 2 parties distinctes, l’une sur le socle, l’autre construite sur une dalle urbaine, édif ice artif iciel dont la fonction aff ichée est de séparer les cheminements piétons de la circulation automobile, en abritant dans sa structure l’ensemble des réseaux techniques. La partie qui m’intéresse est la dalle, en raison de sa singularité et de son artif icialité assumée 2.

Sur ce quartier sur dalle en constante mutation, l’architecture prédomine, au détriment de l’espace public qui a du mal à s’aff irmer en raison des multiples contraintes d’un support minéral et d’un environnement dur, marqué par une très forte f réquentation humaine, des conditions climatiques renforcées par la structure du site et un espace en constante mutation, qui ne permet pas de f ixer les éléments dans le temps. Ce sujet de l’espace

public est primordial, en raison des habitants qui vivent dans le quartier et de ceux qui vivent en périphérie de la dalle, qui ont besoin d’espaces pour accueillir la vie de quartier 2 & 3 . Pour cela, il paraît nécessaire de repenser le contour de la dalle af in qu’elle fasse sens avec la ville sur sol.

Amarrer l’île permettrait d’améliorer les échanges entre les deux entités et de renforcer certaines centralités, nécessaires pour dynamiser la vie de quartier. Pour travailler les limites un atout s’off re à nous, la sous-f réquentation des parkings sous-jacents la dalle grâce au développement des transports en commun, qui peuvent être le support d’un nouveau travail de l’espace.

SUJET Sur ce constat j’arrive à mon sujet de travail qu’il me semble nécessaire de développer af in d’améliorer le cadre de vie des habitants dans ce quartier d’affaires : « Le travail des limites de la dalle de La Défense, peut-il permettre à l’espace public de faire sens avec ses habitants ? »

1 LA DÉFENSE Une dichotomie d’ancrage entre métropole et local La dynamique économique du paysage 5 échelles d’appartenance territoriale Des respirations hors des limites de La Défense Des centralités dans un pôle métropolitain Le paysagiste, acteur du territoire Bientôt, une véritable place pour le piéton en ville ?

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01 - LA DÉFENSE

UNE DICHOTOMIE D’ANCRAGE ENTRE MÉTROPOLE ET LOCAL QUARTIER D’AFFAIRES ?

ANCRAGE MÉTROPOLITAIN

À la manière des aéroports, des centres commerciaux et autres structures mondialisées, les quartiers d’affaires comme La Défense se résument à des modules de la ville, qui observés à l’échelle mondiale, apparaissent comme des espaces fonctionnels rationalisés et reproductibles 4. Pour autant, ces espaces ne peuvent s’aff ranchir de leur contexte global et local, qui donne la particularité nécessaire à un quartier d’affaires pour se différencier des autres.

Car si chacun d’entre eux est générique, il doit devenir spécif ique pour attirer. Cette vision évoque 3 facteurs d’évolutions propre à chaque quartier que sont : - La prise en considération de l’espace urbain et territorial d’insertion - La diffusion et la recherche d’un modèle urbain rationalisé, diversif ié et connecté L’émergence d’une forme de gouvernance appropriée, capable d’engager un projet d’aménagement de grande ampleur et de répondre rapidement aux évolutions du marché 4.

Cela nous donne physiquement à La Défense, un territoire ultra-connecté en terme de transports en commun, qui de surcroit connaissent une évolution fulgurante. Les connexions se font à l’échelle internationale par les 3 aéroports proches et à l’échelle métropolitaine et locale par les transports en commun. Si la carte ne le permet pas, il faut évoquer le manque cruel de connexions douces, évidentes et confortables entre le quartier d’affaires et ses villes.

Outre les transports, il est important de préciser que La Défense se situe dans les Hauts-de-Seine, avec une proximité directe à Paris. Cette proximité est renforcée par la métropolisation de la région.

La Seine f ixe l’étendue du quartier d’affaires sur son flanc est et ouest.

Sa présence est complètement effacée par un quartier tourné sur lui-même. Elle reste néanmoins un facteur de développement primordial pour exprimer la singularité de La Défense face à la scène internationale.

LÉGENDE Aéroports Pôles de gares Paris La Défense, la centralité renforcée Hauts-de-Seine Cours d’eau principaux Lignes ferroviaires principales

Dans l’ensemble du mémoire, les représentations sont prospectives. Elles prennent uniquement en compte les évolutions non propres au métier de paysagiste af in de laisser libre cours à mon imagination.

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RER A

30 min Aéroport Paris Charles-de-Gaules

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La Carte prospective de l’ancrage de La Défense à la métropole de Paris

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5 km

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01 - LA DÉFENSE

LA DYNAMIQUE ÉCONOMIQUE DU PAYSAGE Pour tous les * voir déf inition dans l’index

QUARTIER D’AFFAIRE ?

La Défense dans les faits et les esprits, c’est avant tout un quartier d’affaires. Mais qu’est ce que c’est ?

Un quartier d’affaires c’est la matérialisation physique et structurelle de la compétition économique mondialisée 4. Ce qui caractérise aujourd’hui ces quartiers, c’est la complexité des jeux d’acteurs, qui ne cessent de , rythmés par une vision économique court-termiste en inadéquation avec la matérialité de la ville. On pourrait résumer ces quartiers comme la tentative folle d’un bien immatériel tentant de prendre une forme physique.

CONTEXTE ÉCONOMIQUE L’un des points qui caractérise La Défense est la dynamique et la concentration de l’off re tertiaire. Pourtant, aujourd’hui, ce regroupement du tertiaire n’est plus un facteur coextensif d’attractivité pour les entreprises.

Ce qui attire un investisseur est la surface et la qualité d’échange du lieu d’implantation de l’entreprise

avec son environnement, af in de trouver des talents, de la maind’œuvre qualif iée, les fonctions quotidiennes d’une ville 4... Pascal Lelarge dit que dans le cadre d’un équilibre programmatique logement / emplois, les conditions urbaines doivent garantir la péréquation fonctionnelle et sociale entre pôles d’emplois et pôles d’habitats. Cette péréquation est le précepte perdu de La Défense, qui visait à construire un quartier mixte logements / bureaux, basé sur la qualité de l’espace pour les résidents et travailleurs. Mais cette tendance s’inverse aujourd’hui avec le réinvestissement de Paris la Défense*, dans la quantité et la qualité des espaces offerts aux résidents.

Les schémas de cette ouverture de pages nous permettent de comprendre la manière dont l’économique influe sur la dynamique des paysages de La Défense. Les 3 indicateurs de droite représentent les dynamiques d’investissement des investisseurs, donc pourquoi ils achètent certaines tours et pas d’autres. Le premier, le prix, est peu f iable car le marché de l’immobilier ne peut suivre les

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3 INDICATEURS

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Ces trois indicateurs nous permettent d’établir un schéma de la dynamique d’obsolescence des tours. Il permet de comprendre la dynamique de construction et de reconstruction du territoire, et donc la vitesse d’évolution du quartier. À sa livraison, une tour répond à l’ensemble des besoins des investisseurs, voir plus. En revanche, au f il des ans, les usages vont évoluer et la tour ne pourra plus suivre ces évolutions. On estime à environ 15 ans, le début du décalage entre l’off re d’une tour et les besoins des investisseurs. De nouvelles tours apparaissent, plus flexible dans leur évolution.

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évolutions rapides de l’économie de marché en raison des temps physiques de construction.

En résulte des prix anticipatifs, en prévision des futures périodes de spéculations et de récessions qui ne correspondent souvent pas à la valeur réelle du bâtiment.

Le deuxième indicateur est celui du taux de vacance, nécessaire pour assurer la flexibilité des échanges. À l’échelle d’une tour, plus le taux de vacance est important et long, plus il est démonstrateur d’un décalage entre les attentes des investisseurs et les réponses que les tours peuvent apporter. Le prix chute en conséquence et inversement dans le cas contraire. À La Défense le taux est actuellement de 7,8%, ce qui est bien.

Le troisième indicateur, le plus récent, est l’expertise des tours. Créé par l’ORIE*, il consiste à comparer les anciennes tours sur leurs analogues nouvelles pour voir ce qu’il manque af in d’établir une valeur réelle 18 & 19.

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Schéma de la dynamique d’obsolescence des tours

Seuil minimal de vacance

Indicateur du taux de vacance

Caractéristiques physiques des immeubles analogues

CIBE Expertise

Ancien

Nouveau

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01 - LA DÉFENSE

5 ÉCHELLES D’APPARTENANCE TERRITORIALE À l’échelle de la métropole du Grand Paris, différentes visions et perceptions du territoire de La Défense ont cours, en raison de domaines, économiques, politiques, sociaux, administratifs ou paysagers.

Il est important de comprendre comment le quartier d’affaires est perçu par les Alto-Séquanais, afin d’établir un diagnostic en lien avec les dynamiques actuelles.

À L’INTERNATIONALE La première vision est celle d’un quartier d’affaires qui rayonne à l’échelle mondiale. Des chiffres en attestent, La Défense est le plus grand quartier d’affaire européen.

Elle se place à la 4ème place des centres d’affaires les plus attractifs au monde, d’après le cabinet d’audit Ernst & Young et l’Urban Land Institute et il se place en 7ème position en terme de qualité de vie urbaine d’après le baromètre de l’OCDE ‘‘Life satisfaction index’’. C’est aussi le plus grand d’Europe. Ce quartier est géré par Paris La Défense, qui était jusqu’en 2017 divisés en 2, avec la zone A, le centre d’affaire anciennement régi par l’EPADESA* et la zone B, le côté Nanterre régi par Defacto* 3.

LE GRAND PARIS Le projet du Grand Paris, est un projet urbain, social et économique, d’intérêt national qui vise à promouvoir le développement économique durable, solidaire et créateur d’emplois de la région du grand Paris et à réduire les déséquilibres sociaux, territoriaux et f iscaux. L’objectif est de renforcer l’attractivité de la région face à la concurrence des autres métropoles mondiales 5. Ces ambitions se réalisent concrètement par la mise en service de 68 nouvelles gares (Grand Paris Express), permettant à 90% des 12 millions de Franciliens d’être à moins de 2 km d’une gare, af in de dé-saturer les réseaux. Dans cette direction arrive l’ambition de créer de nouvelles centralités, comme Massy, Noisy-Champs ou encore Clichy-Montfermeil, ou d’en renforcer certaines. C’est ainsi que s’inscrit La Défense dans le projet du Grand Paris ; en temps qu’un des 7 ‘‘clusters’’, pôle d’innovation et d’excellence, spécialisé dans la f inance et les affaires ; éprouvant le besoin d’une décongestion qu’apporteront les futures lignes de métros 15 et 18. Derrière cette

Londres

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New York

Pékin Shangai

La Défense Sao Paulo

New Delhi

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Mumbai Singapour

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vision idyllique se cache de nombreux enjeux politiques, sources de scandales à répétition, qui nourrissent les différents journaux métropolitain. L’un des plus fameux scandale touche la famille Sarkozy, dont le père, ancien Président de la République, a tenté d’imposer en 2009 son f ils, âgé de 23 ans, à la tête du quartier qui génère aujourd’hui 210 000 millions annuels grâce aux taxes sur les entreprises 6 & 7. La dernière nouvelle, serait l’implantation de l’Autorité Bancaire Européenne, suite au Brexit, qui annonce le désire de Paris d’engager La Défense en temps que 1 ère place f inancière d’Europe, au grand regret de Guillaume M-C. ancienne directrice de Defacto, qui souhaitait un quartier plus ‘‘humain’’ 8 & 9.

Schéma des plus grands quartiers d’affaires du monde

La Défense

Paris

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Schéma du Grand Paris Express

LE MÉTA-TERRITOIRE Le méta-territoire est une construction mentale, une catégorie dans laquelle l’imaginaire range le territoire par delà son appartenance géographique 10.

La Défense est perçue comme une partie de Paris. Cette appartenance symbolique est dû à 2 facteurs principaux, l’attractivité du quartier d’affaires et sa proximité avec la capitale. Les échanges sont aujourd’hui si rapides et importants que les limites administratives se sont effacées et ont permis un assemblage mental des 2 territoires.

La Défense

Paris

Haut-de-Seine

Schéma du méta-territoire

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01 - LA DÉFENSE

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Site d’étude 5

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Limite de La Défense Courbevoie Puteaux Nanterre La Garenne-Colombes Neuilly-sur-Seine Suresnes Rueil-Malmaison

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Schéma des 7 communes

Forêt de Saint-Germain

Campagne de Montesson

La Défense

Paris intra-muros

Schéma de la mise en scène des paysages, par la Seine

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LES RELATIONS DES 7 COMMUNES

LA CARTE DES PAYSAGES

Cette quatrième vision nous montre les communes ayant de fortes relations avec le quartier d’affaires. Ces relations passent par un travail sur des liens physiques et programmatiques, et sur les déplacements, considérés dans leur rapport aux gares, à l’intermodalité et aux mobilités douces 10. La f ine ligne bleu montre la limite administrative de la Défense. Elle nous montre l’importance en terme de surface du quartier sur les communes.

Sur la page suivante se trouve la carte des paysages autours de la Défense. Dans cette atmosphère urbaine, la Seine est un élément important qui à limité La Défense.

Ses influences sont multiples, tant dans la construction de la ville, que dans ses répercussions avec son aléa inondation. En 1910 la Seine est montée au niveau 8,67 d’après l’échelle hydrométrique du pont d’Austerlitz, fixé à l’altitude 25,90 à son point zéro. Une telle crue inonderait les 2/3 de mon site d’étude, présenté dans la deuxième partie.

L’axe royal anciennement tracé par Le Notre est un élément important du paysage. Il a façonné la construction de Paris et sa banlieue sur plus de 9 km. La ville représente la quasi totalité des 60 km² de la carte, avec pour élément dominant le logement collectif. La densité est d’environ 8 000 hab/km². Plus on s’éloigne de Paris intra-muros, plus la part de logements individuels augmente 11.

La carte nous permet de comprendre les distances qui séparent La Défense de sa campagne, trop souvent oubliée dans les récits des citadins 12 & 13.

UNE MISE EN SCÈNE Quatre paysages différents sont mis en scène par les coupures du méandre de la Seine. Le schéma de Paris intra-muros montre la vieille ville avec ses bâtiments Haussmanniens et ses grandes voies rectilignes, rigides.

Celui de La Défense nous plonge dans un paysage contemporain marqué par un désir profond de modernisme, et son territoire issue des années de constructions d’après-guerre. Des paysages ruraux se montrent au niveau des buttes de Montesson. Ils sont composés en partie de cultures potagères. La forêt s’étend après au niveau de Saint-Germain-en-Laye.

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Forêt de Saintgermain

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Grande Arche

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La Défense

Arc de triomphe

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Schéma du tracé de l’axe royale

LÉGENDE Axe historique de André Le Nôtre Dalle de La Défense Bâtis collectifs Bâtis individuels Cimetières Pôles commerciaux majeurs Site d’étude

Seine Zones inondables Espaces naturels importants Cultures Pâturages Limite d’intervention de Paris La Défense

Carte des paysages de La Défense

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01 - LA DÉFENSE

DES RESPIRATIONS HORS DES LIMITES DE LA DÉFENSE La Défense est perçue par les Franciliens comme une ville à part entière. C’est le fait de l’unification de quatre villes qui créer un quartier mixte, d’économie et de relogement via un programme national. Ce quartier s’inscrit dans un schéma de cohérence des villes, comme tout autre secteur d’activités, avec pour singularité sa gestion par Paris La Défense, son ampleur et son rayonnement international.

LES POTENTIELS DE RESPIRATION La carte des potentiels de respiration ci-à-droite nous montre comment les 564 ha de La Défense, interagissent avec les espaces de respirations alentours. Les espaces de respiration sont des milieux dont la présence végétale est suff isante, pour permettre aux citadins d’entrer dans atmosphère extérieure plus calme. Le bruit est aussi un facteur déterminant dans la délimitation de ces espaces.

La ‘‘minéralité’’ est l’un des termes les plus adaptés pour définir la qualité urbaine du quartier sur dalle.

De par ses attributs physiques, la dalle peut difficilement recevoir de manière résiliente une végétation abondante et luxuriante. Il en résulte

aujourd’hui une faible présence végétale. Les connexions du site avec son environnement sont primordiales. Quatre des atouts négligés des environs sont le parc Lebaudy, à 10 min à pied, le Parc André Malraux, à 20 min, le bois de Boulogne, à 30 min et le fort Vauban à 20 min en vélo. Il parait nécessaire au premier regard de créer ou renforcer des continuités entre ces entités, afin de faciliter voir rendre évident l’accès à ces espaces.

LÉGENDE Espaces de respiration La dalle Pôle attractif Routes importantes Bâtis de La Défense et autours de mon site d’étude

DES PAYSAGES À VALORISER Un élément très important dans le territoire, est la voirie. La carte représente les plus grands axes de communication. Perçus comme une contrainte, les routes peuvent devenir un atout dans les paysages de La Défense. Pour ce faire, la ville doit se projeter dans un schéma fort de développement des modes de déplacement doux, qui pourront entrainer une diminution de l’emprise des voies et du traff ic routier et une simplif ication des noeuds de circulation.

Mon site d’étude est cerné par 3 routes majeures. L’autoroute 14 avec 8 voies, la départementale 7 et le boulevard circulaire avec 3 voies.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14

Bois de Boulogne Parc Lebaudy Jardins du temple de l’amour Parc de Lattre-deTassigny Parc Charras Parc Diderot Fort Vauban Parc André Malraux Cimetière Puteaux Cimetière Neuilly Parc du millénaire Cimetière des fauvelles Cimetière de GarenneColombes Île Saint-Martin

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DALLE LA DÉFENSE

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01 - LA DÉFENSE

DES CENTRALITÉS DANS UN PÔLE MÉTROPOLITAIN UNE NODALITÉ À L’échelle métropolitaine, La défense apparait comme un noeud important, avec une grande diversité de moyen de locomotion.

L’essentiel des déplacements se fait en transport en commun, avec plus de 500 000 voyageurs journalier.

Malgré un réseau extrêmement performant, ces derniers sont pourtant saturés et ont du mal à desservir les 8,4 millions de touristes annuel, 42 000 habitants, 180 000 travailleurs et 45 000 étudiants de La Défense 14 & 15. Nous l’avons vu, le Grand Paris Express tend à améliorer cette dynamique, auquel s’ajoute l’ambition de la SNCF de construire une nouvelle à La Défense, plus le projet Eole avec le prolongement du RER E.

DES CENTRALITÉS La Défense est un pôle d’attractraction à l’échelle de la métropole de Paris, voir du monde.

Différentes centralités* se distinguent, à la manière des schémas d’organisation des périphéries de ville, qui dissocient et spécif ient les usages (zones

d’activité, zones de loisirs etc.), à l’inverse des centre-villes, concentrés. On retrouve 3 types de centralités qui rayonnent à l’échelle métropolitaine : - Économique, avec la dalle grâce son importante off re commerciale qui se caractérise par une abondance de marques internationales.

- De divertissement, avec l’Aréna et ses 35 000 places.

- Éducative, avec l’université de Nanterre qui propose 34 000 places pour étudier.

D’autres centralités se discernent.

Elles sont d’échelles intercommunales à locales en raison d’une offre de services moins importante. Elles proposent en majorité des besoins de proximité ou du divertissement 16.

La rencontre des flux locaux, intercommunaux et régionaux autour de cette grande polarité génératrice de flux, constitue l’urbanité du territoire 17. Mais l’espace publique, dans ses continuités, n’est pas porteur de cette urbanité. Une réflexion semble donc importante à mener sur ces espaces af in de faciliter toutes les formes d’interactions 10.

LÉGENDE + Centralités métropolitaines, intercommunales - et locales Zones d’activités commerciales Nodalités (Permises par les gares ferroviaires) Bâtis de La Défense et autours de mon site d’étude

EN CHIFFRE : Aujourd’hui

Demain

1 RER 2 Transiliens 1 Tramway 1 Métro 22 lignes de bus

1 TGV 2 RER 2 Transiliens 2 Tramways 3 Métros 22 lignes de bus

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Site d’étude

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01 - LA DÉFENSE

LE PAYSAGISTE, ACTEUR DU TERRITOIRE TROIS PRINCIPAUX ACTEURS

LE RÔLE DU PAYSAGISTE

Les investisseurs sont des acteurs très importants dans la modification des paysages de La Défense. Mais ils ne sont pas les seuls. Paris La Défense joue une place centrale dans les décisions d’aménagements.

C’est l’acteur le plus investi dans l’évolution du territoire, dans tous ses aspects. Le département des Hauts-de-Seine est le troisième principal acteur. Les retombées économiques du quartier d’affaires sont telles, qu’ils ne peuvent se permettre de le mettre de côté.

On retrouve d’anciens acteurs du département un peu partout dans l’ensemble des échelles politiques liées à La Défense. Par exemple, les maires de Puteaux et Courbevoie sont d’anciens députés des Hauts-deSeine et Paris La Défense reste sous la direction du département. Une évolution pourrait peut-être changer le schéma actuel grâce à la métropole du Grand Paris avec l’instauration des Établissements Publics Territoriaux (EPT), qui supplantaient le rôle des départements.

Sous ce schéma arrivent d’autres acteurs qui font vivre le territoire. Ce sont les habitants, les entreprises et leurs travailleurs, les étudiants, en bref tous les acteurs qui composent un territoire. À la Défense, ils reposent sur 3 entités que sont la dalle, les villes sur le socle terrestre, et les souterrains, un peu différents car ils ne comprennent que des usagers qui ne s’y investissent pas. L’analyse des acteurs dans ces espaces à montré qu’ils n’interagissent pas ou peu avec leur environnement, hormis dans les villes qui prof itent d’une meilleure appropriation de ses espaces par ses habitants et travailleurs 20. Les relations entre les entités sont faibles, compte tenu du constaste morphologique et des possibilités de transitions entre elles et divisent les milieux. La couleur bleu sur le schéma de droite montre comment le paysagiste, par le travail des limites entre ces entités, peut créer du lien et donner de la cohésion à ce territoire.

L’objectif est aussi d’améliorer les possibilités d’implications des acteurs par un travail de l’espace, af in que La Défense fasse sens avec les personnes qui l’habitent.

LÉGENDE Actuel Acteurs non investis Acteurs peu investis Acteurs investis Lien existant Liens faibles existant Projet Acteurs non investis Acteurs peu investis Acteurs investis Liens futurs forts

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DALLES Étudiants

Résidents

Associations

Entreprises

MARIES

Associations & usages

INVESTISSEURS PARIS LA DÉFENSE Étudiants

DÉPARTEMENT

EPT Entreprises

Usagers

Usages

Résidents

Associations & usages

VILLES

SOUTERRAINS Schéma du rôle du paysagiste dans le jeu des acteurs

01 - LA DÉFENSE 2018 : Parvis de l’Abbé Pierre

2018 : Place Hérold

COURBEVOIE

2013 : Quai du président Paul Doumer

2019 : Place Jean millier

ÎLE DE LA GRANDE JATTE

2016 : Parc Diderot

S i te d

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2011 : Place des Saisons

NEUILLY-SUR-SEINE

PUTEAUX

LA SE INE

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2022 : Avenue Charles de Gaulle

ÎLE DE PUTEAUX N

0

500 m Carte des projets réalisés récemment et en cours autour du site d’étude

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BIENTÔT, UNE VÉRITABLE PLACE POUR LE PIÉTON EN VILLE ?

LÉGENDE Bâtiments récemment rénovés ou en cours de rénovations Parcs récemment rénovés Axe historique Trame bleu de Courbevoie Boulevard urbain de Neuilly

Ce chapitre résume différents projets en cours autour de mon site d’étude, qui sont nombreux et importants à prendre en compte, af in de comprendre la dynamique future des environs.

BOULEVARD CIRCULAIRE Le boulevard circulaire est le lieu de tous les projets, mais principalement architecturaux.

Malgré les efforts de Paris La Défense pour le transformer en boulevard urbain, son paysage reste minéral et préféré par des voitures au piétons. Diff icilement raccordable à une trame verte, il propose tout de même une piste cyclable, souvent interrompu par des scooters garés, sur sa partie nord. Les nombreux projets de rénovation des tours sont en lien avec l’explication de la page précédente.

LA SEINE Actuellement coupée à Paris par de nombreuses infrastructures, la Seine fait l’objet de réflexions, afin de rétablir des liens nécessaires. Implication citoyenne, développement des circulations

douces, agriculture urbaine, nouvelles centralités sont autant de projets en développement. Par exemple le projet ‘‘l’Atelier de l’Arsenal’’ sur la place Mazas, vise à développer un côté social en se réappropriant les berges avec de nouvelles constructions. Le projet ‘‘Manufacture de l’Ourcq’’ dans les halles de Rouvray met en avant un projet agri-culturel. À Courbevoie, en 2013, la reconquête des berges de Seine à permis d’aménager 1,8 km de trame cyclable et piétonne.

Ce projet est une aubaine pour connecter La Défense à un réseau cyclable et piéton conséquent.

NEUILLY-SUR-SEINE À Neuilly, le projet ‘‘les allées de Neuilly’’ de requalification de l’axe historique, à réuni plus de 2200 habitants. Son but est de transformer la N13, une 8 voies, en boulevard urbain dynamique. Le projet prend en compte l’actualité des grands projets de l’axe et plus généralement la dynamique du Grand Paris envers les mobilités plus durables, qui laisse présager à plus ou moins court terme un report modal conséquent et une baisse tendancielle de la place de la voiture 21.

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01 - LA DÉFENSE

CONCLUSION PARTIELLE Le jeu des f rontières à La Défense est particulier et complexe.

Ce territoire à un rayonnement international. Pour déf inir ses véritables limites, il faut traverser le globe. Pourtant, elles sont administrativement clairement dessinées.

Au sein des 564 ha de La Défense, deux espaces se dessinent. L’un sur le socle, l’autre sur la dalle. Sur cette dalle, perçue comme une île par la population, une nouvelle division intervient et sépare l’île en archipel. La raison vient des diversités ethniques et sociales des habitants et de la structure de l’espace public qui accorde peu d’importance à la rencontre.

Dans ce territoire hétérogène, les centralités jouent aujourd’hui ce rôle de métissage des genres. La deuxième partie de ce mémoire, consacre une analyse plus f ine sur un morceau de la dalle, le quartier des Saisons, af in de comprendre comment la morphologie de cette structure influe sur le quotidien des habitants. Les limites apparaissent comme un facteur clé du déblocage social.

2 L’ÎLE DES SAISONS Une Île au croisement de quatre entités évolution du quartier d’affaires quatre familles de paysages pour trois centralités Une hétérogénéité d’usages sur la dalle des Saisons Sous les Saisons, un jeu de contraste de niveaux Courbevoie, une ville de banlieue Parsienne Sur les rives des Saisons, un lieu laissé à la voiture Quelques références de dalles dans le monde Tirer parti des éléments naturels Une végétation au potentiel inexploité Un territoire vécu de différentes manières sur plusieurs niveaux Le chantier comme futur espace public ?

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02 - L’ÎLE DES SAISONS

UNE ÎLE AU CROISEMENT DE QUATRE ENTITÉS L’ÎLE DES SAISONS J’ai choisi de m’intéresser au quartier des Saisons à La Défense pour plusieurs raisons. La première vient d’un coup de cœur pour la ‘‘dalle urbaine’’.

Lors de mon premier jour de marche sur l’esplanade, j’ai été subjugué de découvrir que l’on pouvait intégrer un ouvrage de 5 niveaux en béton brut, dans lesquels sont dissimulés les réseaux techniques d’une ‘‘ville’’.

Au-dessus s’élèvent les bâtiments les plus hauts et lourds de France, le tout sur une surface de presque 40 ha... Il fallait que j’en apprenne plus.

L’île des Saisons prof ite de différentes proximités intéressantes.

La ville de Courbevoie est sur son flanc nord. Depuis le centre-ville, seul le haut des plus hautes tours s’aperçoit. La Défense se distingue en un bloc, uni. Au pied de la dalle, je me retrouve face à un mur de 12 mètres de haut, qui rompt complètement avec la ville.

La dalle des Saisons à la particularité de ne pas être sur celle de La Défense et y est uniquement connecté par la passerelle de l’Aigle, au dessus du boulevard circulaire, sur son flanc sud. Sur son flanc ouest, un

autre îlot sur dalle se dresse (Les Miroirs), connecté à La Défense par la passerelle Iris, et aux Saisons par la passerelle du Président Paul Doumer. Je me suis demandé comment ces îlots interagissent avec la dalle de La Défense. À l’est, l’Île des Saisons prof ite de la proximité directe avec la Seine.

Pourtant son fleuve reste caché par une succession de voiries et d’inf rastructure routière. Les perspectives sont bouchées par l’architecture. Renouer ce lien me semble cruciale.

Le traf ic est aussi source de questionnement. Comment un site cerné par l’automobile peut-il nouer un lien fort avec ses environs, en prenant le parti du piéton ?

Un dernier élément de mon choix de site est la mixité apparente du quartier, qui rassemble résidences, bureaux, commerces et hôtellerie ; le tout inscrit dans une dynamique de renouvellement importante.

2 200 personnes vivent sur la dalle et bientôt 3 500 avec le projet mixte des tours Hermitage, dans Courbevoie qui compte 86 000 habitants.

Ces questions m’ont amenées à interroger le quartier des Saisons, principalement sur ces contours, points de ruptures avec son socle et ses habitants

LÉGENDE Dalle urbaine du quartier des Saisons Végétation 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Hôtel Ibis & Novotel Hôtel Fraser suites harmonie Tour First Tour Alto Résidence de l’Ancre Résidence des damiers de Dauphiné Résidence des damiers de Champagne Tour Allianz Neptune Futures Tours Hermitage (Remplacent les Damiers de Bretagne et d’Anjou)

40

9 Centre-ville de Courbevoie

9 Les Miroirs

COURBEVOIE 4

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LA DÉFENSE

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LES SAISONS

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Axonométrie prospective du quartier des Saisons et ses environs

ÎLE DE PUTEAUX

NEUILLYSUR-SEINE

-30 000

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La butte de Chantecoq est boisée. Les Lutéciens utilisent le site pour la pierre de construction, la chasse et la cueillette.

1 730

L’axe royal, déssiné vers 1670 par André Le Nôtre est omniprésent sur le territoire. Nanterre est la capitale religieuse de Parisis. Le sol en pente, peu fertile sert surtout aux vignes.

1 830

L’Étoile de Chantecoq, futur rondpoint de Courbevoie, est construite sur le modèle de la Place de l’Étoile pour les carrousels et jeux.

1 958

L’Établissement Public d’Aménagement de La Défense est fondé par décret et vise à aménager le quartier. Prothin A. à la tête du service d’aménagement du territoire, lance le développement de Paris en direction de l’ouest. Le CNIT, premier édif ice du quartier d’affaires est créé en 1969. Mais le secteur reste composé de bidonvilles, conséquence de la guerre.

1 993

Après que l’économie ai redémarré, un nouveau crash boursier, dû aux spéculations sur la f inance fait rage. Le câblage internet hautdébit participe au redémarrage des ventes.

2 006

Plan de renouveau Opération urbaine qui vise à rénover les vieux immeubles et rajouter de la surface de bureau et résidentiel lancé par Sarkozy N., ancien président de l’EPAD. Etablissement Public de Gestion de La Défense créé en 2007 pour la gestion des espaces publics

1939 - 1945

1 900

La statue ‘‘La Défense de Paris’’ est érigée en 1883, suite à la guerre contre la Prusse. La colline prend nom de La Défense. L’industrialisation débute, les prairies et champs laissent place à une multitudes d’usines en tout genre.

Les transports se développe et la population auguemente fortement

1 973

L’équilibre résidences & bureaux est rompu en faveur des bureaux pour assumer le coût du projet. Le choc pétrolier entraîne la 1ère crise économique. Les tours ne se vendent plus.

1 964

Les Nord-Af ricains présents dans les bidonvilles se révoltent.

L’EPAD fait le choix d’un quartier mixte, bureaux et logements. Le projet de dalle fait surface, inspiré des dessins et textes de Léonard de Vinci conçus en 1493.

2 018

Rassemblement de l’EAPDESA, ancien EPAD et DEFACTO, ancien EPGD, en Paris La Défense, af in de mieux gérer et promouvoir le quartier d’affaires Frise chronologique d’évolution de La Défense

5 GÉNÉRATIONS DE TOURS

ÉVOLUTION DU QUARTIER D’AFFAIRES UN SITE CHOISI L’implantation de La Défense est lié à plusieurs facteurs.

Dans son soussol, une couche de Lutécien renferme un banc Calcaire grossier, consititué d’une série de bancs massifs, compacts, bien lités donc propice aux constructions d’importances.

Sa situation à l’ouest Parisien, l’épargne des vents dominants Ouest-Est pollués de l’ère industrielle. Le site, composé en majorité de bidonvilles et de micro-entreprises, est plus facile à racheter qu’ailleurs.

Enf in sa proximité directe avec le bassin d’emploi Parisien, gigantesque 22.

LA DALLE La dalle est le choix du mouvement moderne de construction de la ville. Dans les année 70, la voiture est déjà considérée comme une nuisance, malgré ses services rendus. Polluante, dangereuse, bruyante, encombrante, la ville ne peut plus la supporter

en forte densité. La dalle apparait alors comme solution 23 . En résulte à La Défense une structure piéton voir cyclable, de 36 hectares, surélevé de 8 m en moyenne par rapport à son socle, avec des maximum de 27 m. Dessous, 45 000 m² de soussol sont dédiés aux véhicules plus l’ensemble des galeries et réseaux et locaux techniques.

LES TOURS À La Défense, une tour représente un symbole de société, qui peut guider le pas des usagers et des touristes 3, 24 & 25 . Ces symboles sont régis par 2 désirs, celui de l’architecte, qui souhaite off rir un monument singulier et adapté aux demandes des maîtres d’ouvrage. L’investisseur, qui représente l’actualité des demandes et recherche la singularité. Ces désirs ont rythmé l’évolution des tours, qui ont connus pour le moment 5 générations, représentant chacune les demandes d’époque, mémoire d’une hétérogénéité architectural 26.

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1ère génération 1966-1972, gabarit strict de 24 x 42 x 110m.

2ème génération 1972-1975, aff ranchie des gabarits : hauteur max de 200 m

3ème génération 1975-1989, plus complexe mais économique

4 ème génération 1990-2005, ultra-performante en bureautique et flexible

5ème génération 2005... de Haute Qualité Environnementale, bientôt usages mixtes en 2024

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02 - L’ÎLE DES SAISONS

1950 : UN BIDONVILLE À LA DÉFENSE

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LÉGENDE Espaces de respiration Ligne de métro 1 Dalle urbaine Bidonvilles Résidences Bureaux Hôtels Rénovation / Restructuration Voies ferrées Routes principales Quartier des Saisons

Cartes d’évolutions du quartier des Saisons (Les numéros de la carte ‘‘50’’ déf inissent le niveau NGF)

UNE TRANSFORMATION RAPIDE L’émergence physique du quartier sur dalle est très rapide.

En à peine 60 ans, nous voyons un site composé de bidonvilles et micro-entreprises se transforment en premier quartier économique d’Europe. Les cartes d’évolutions du quartier des Saisons nous montre les différentes typologies de bâtiments, quand et comment le site s’est construit et surtout comment il évolue aujourd’hui.

En 1950, on peut marcher sur le sol de La Défense. Le quartier des Saisons, en bord de Seine est en zone inondable. L’autoroute 14 se trouve dans l’axe historique.

En 1980, près de la moitié du quartier d’affaires est construit. Les bidonvilles ont été remplacés par des tours. Le boulevard circulaire délimite l’emprise du futur quartier sur dalle et l’arrivée du RER A connecte le quartier à la métropole.

En 1990, l’autre moitié de La Défense est bâti. Des barres d’habitations émergent partout sur le socle naturel de la ville de Courbevoie.

En 2010, le plan renouveau commence à avoir ses effets avec la rénovation de la tour Gan.

L’extention du métro 1 renforce la connexion du quartier d’affaires à Paris. Courbevoie se densif ie avec la construction d’une dernière barre d’habitations sur le socle.

Pour 2024, de nombreux projets de rénovations de tours sont en cours, qui s’explique par la ‘‘dynamique d’obsolescence’’. Le quartier des Saisons, qui était l’un des premiers construit, subit une grosse restructuration en vue de devenir une nouvelle centralité commerciale et l’un des piliers de la porte d’entrée de La Défense, visible depuis Paris.

D’autres changements, qui n’apparaissent pas sur ces cartes ont eu lieu, tels que les mises aux normes des parkings, la rénovation d’une passerelle ou encore ‘‘l’embellissement 18’’ de la Place des Saisons, sur la dalle. Paris La Défense souhaite améliorer les relations des îles avec leurs villes voisines. Mais ces projets restent pour le moment à l’état de projets.

Au niveau du quartier des Saisons, l’ambition est de le raccrocher à la Seine. Rien n’est proposé pour améliorer les connexions à Courbevoie.

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02 - L’ÎLE DES SAISONS 45 1950 : UN BIDONVILLE À LA DÉFENSE 1980 : LES PREMIERS PAS DU QUARTIER D’AFAIRES

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LÉGENDE Espaces de respiration Ligne de métro 1 Dalle urbaine Bidonvilles Résidences Bureaux Hôtels Rénovation / Restructuration Voies ferrées Routes principales Quartier des Saisons

Cartes d’évolutions du quartier des Saisons (Les numéros de la carte ‘‘50’’ déf inissent le niveau NGF)

UNE TRANSFORMATION RAPIDE L’émergence physique du quartier sur dalle est très rapide.

En à peine 60 ans, nous voyons un site composé de bidonvilles et micro-entreprises se transforment en premier quartier économique d’Europe. Les cartes d’évolutions du quartier des Saisons nous montre les différentes typologies de bâtiments, quand et comment le site s’est construit et surtout comment il évolue aujourd’hui.

En 1950, on peut marcher sur le sol de La Défense. Le quartier des Saisons, en bord de Seine est en zone inondable. L’autoroute 14 se trouve dans l’axe historique.

En 1980, près de la moitié du quartier d’affaires est construit. Les bidonvilles ont été remplacés par des tours. Le boulevard circulaire délimite l’emprise du futur quartier sur dalle et l’arrivée du RER A connecte le quartier à la métropole.

En 1990, l’autre moitié de La Défense est bâti. Des barres d’habitations émergent partout sur le socle naturel de la ville de Courbevoie.

En 2010, le plan renouveau commence à avoir ses effets avec la rénovation de la tour Gan.

L’extention du métro 1 renforce la connexion du quartier d’affaires à Paris. Courbevoie se densif ie avec la construction d’une dernière barre d’habitations sur le socle.

Pour 2024, de nombreux projets de rénovations de tours sont en cours, qui s’explique par la ‘‘dynamique d’obsolescence’’. Le quartier des Saisons, qui était l’un des premiers construit, subit une grosse restructuration en vue de devenir une nouvelle centralité commerciale et l’un des piliers de la porte d’entrée de La Défense, visible depuis Paris.

D’autres changements, qui n’apparaissent pas sur ces cartes ont eu lieu, tels que les mises aux normes des parkings, la rénovation d’une passerelle ou encore ‘‘l’embellissement 18’’ de la Place des Saisons, sur la dalle. Paris La Défense souhaite améliorer les relations des îles avec leurs villes voisines. Mais ces projets restent pour le moment à l’état de projets.

Au niveau du quartier des Saisons, l’ambition est de le raccrocher à la Seine. Rien n’est proposé pour améliorer les connexions à Courbevoie.

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02 - L’ÎLE DES SAISONS 45 1950 : UN BIDONVILLE À LA DÉFENSE 1980 : LES PREMIERS PAS DU QUARTIER D’AFAIRES 1990 : CONSTRUCTION DE LA VILLE ET LA DALLE 50

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Cartes d’évolutions du quartier des Saisons (Les numéros de la carte ‘‘50’’ déf inissent le niveau NGF)

UNE TRANSFORMATION RAPIDE L’émergence physique du quartier sur dalle est très rapide.

En à peine 60 ans, nous voyons un site composé de bidonvilles et micro-entreprises se transforment en premier quartier économique d’Europe. Les cartes d’évolutions du quartier des Saisons nous montre les différentes typologies de bâtiments, quand et comment le site s’est construit et surtout comment il évolue aujourd’hui.

En 1950, on peut marcher sur le sol de La Défense. Le quartier des Saisons, en bord de Seine est en zone inondable. L’autoroute 14 se trouve dans l’axe historique.

En 1980, près de la moitié du quartier d’affaires est construit. Les bidonvilles ont été remplacés par des tours. Le boulevard circulaire délimite l’emprise du futur quartier sur dalle et l’arrivée du RER A connecte le quartier à la métropole.

En 1990, l’autre moitié de La Défense est bâti. Des barres d’habitations émergent partout sur le socle naturel de la ville de Courbevoie.

En 2010, le plan renouveau commence à avoir ses effets avec la rénovation de la tour Gan.

L’extention du métro 1 renforce la connexion du quartier d’affaires à Paris. Courbevoie se densif ie avec la construction d’une dernière barre d’habitations sur le socle.

Pour 2024, de nombreux projets de rénovations de tours sont en cours, qui s’explique par la ‘‘dynamique d’obsolescence’’. Le quartier des Saisons, qui était l’un des premiers construit, subit une grosse restructuration en vue de devenir une nouvelle centralité commerciale et l’un des piliers de la porte d’entrée de La Défense, visible depuis Paris.

D’autres changements, qui n’apparaissent pas sur ces cartes ont eu lieu, tels que les mises aux normes des parkings, la rénovation d’une passerelle ou encore ‘‘l’embellissement 18’’ de la Place des Saisons, sur la dalle. Paris La Défense souhaite améliorer les relations des îles avec leurs villes voisines. Mais ces projets restent pour le moment à l’état de projets.

Au niveau du quartier des Saisons, l’ambition est de le raccrocher à la Seine. Rien n’est proposé pour améliorer les connexions à Courbevoie.

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02 - L’ÎLE DES SAISONS 45 1950 : UN BIDONVILLE À LA DÉFENSE 1980 : LES PREMIERS PAS DU QUARTIER D’AFAIRES 1990 : CONSTRUCTION DE LA VILLE ET LA DALLE 50 2010 : LES DÉBUTS DU PLAN RENOUVEAU

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Cartes d’évolutions du quartier des Saisons (Les numéros de la carte ‘‘50’’ déf inissent le niveau NGF)

UNE TRANSFORMATION RAPIDE L’émergence physique du quartier sur dalle est très rapide.

En à peine 60 ans, nous voyons un site composé de bidonvilles et micro-entreprises se transforment en premier quartier économique d’Europe. Les cartes d’évolutions du quartier des Saisons nous montre les différentes typologies de bâtiments, quand et comment le site s’est construit et surtout comment il évolue aujourd’hui.

En 1950, on peut marcher sur le sol de La Défense. Le quartier des Saisons, en bord de Seine est en zone inondable. L’autoroute 14 se trouve dans l’axe historique.

En 1980, près de la moitié du quartier d’affaires est construit. Les bidonvilles ont été remplacés par des tours. Le boulevard circulaire délimite l’emprise du futur quartier sur dalle et l’arrivée du RER A connecte le quartier à la métropole.

En 1990, l’autre moitié de La Défense est bâti. Des barres d’habitations émergent partout sur le socle naturel de la ville de Courbevoie.

En 2010, le plan renouveau commence à avoir ses effets avec la rénovation de la tour Gan.

L’extention du métro 1 renforce la connexion du quartier d’affaires à Paris. Courbevoie se densif ie avec la construction d’une dernière barre d’habitations sur le socle.

Pour 2024, de nombreux projets de rénovations de tours sont en cours, qui s’explique par la ‘‘dynamique d’obsolescence’’. Le quartier des Saisons, qui était l’un des premiers construit, subit une grosse restructuration en vue de devenir une nouvelle centralité commerciale et l’un des piliers de la porte d’entrée de La Défense, visible depuis Paris.

D’autres changements, qui n’apparaissent pas sur ces cartes ont eu lieu, tels que les mises aux normes des parkings, la rénovation d’une passerelle ou encore ‘‘l’embellissement 18’’ de la Place des Saisons, sur la dalle. Paris La Défense souhaite améliorer les relations des îles avec leurs villes voisines. Mais ces projets restent pour le moment à l’état de projets.

Au niveau du quartier des Saisons, l’ambition est de le raccrocher à la Seine. Rien n’est proposé pour améliorer les connexions à Courbevoie.

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02 - L’ÎLE DES SAISONS 45 1950 : UN BIDONVILLE À LA DÉFENSE 1980 : LES PREMIERS PAS DU QUARTIER D’AFAIRES 1990 : CONSTRUCTION DE LA VILLE ET LA DALLE 50 2010 : LES DÉBUTS DU PLAN RENOUVEAU 2024 : LA RECONSTRUCTION DU QUARTIER D’AFFAIRES

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LÉGENDE Espaces de respiration Ligne de métro 1 Dalle urbaine Bidonvilles Résidences Bureaux Hôtels Rénovation / Restructuration Voies ferrées Routes principales Quartier des Saisons

Cartes d’évolutions du quartier des Saisons (Les numéros de la carte ‘‘50’’ déf inissent le niveau NGF)

UNE TRANSFORMATION RAPIDE L’émergence physique du quartier sur dalle est très rapide.

En à peine 60 ans, nous voyons un site composé de bidonvilles et micro-entreprises se transforment en premier quartier économique d’Europe. Les cartes d’évolutions du quartier des Saisons nous montre les différentes typologies de bâtiments, quand et comment le site s’est construit et surtout comment il évolue aujourd’hui.

En 1950, on peut marcher sur le sol de La Défense. Le quartier des Saisons, en bord de Seine est en zone inondable. L’autoroute 14 se trouve dans l’axe historique.

En 1980, près de la moitié du quartier d’affaires est construit. Les bidonvilles ont été remplacés par des tours. Le boulevard circulaire délimite l’emprise du futur quartier sur dalle et l’arrivée du RER A connecte le quartier à la métropole.

En 1990, l’autre moitié de La Défense est bâti. Des barres d’habitations émergent partout sur le socle naturel de la ville de Courbevoie.

En 2010, le plan renouveau commence à avoir ses effets avec la rénovation de la tour Gan.

L’extention du métro 1 renforce la connexion du quartier d’affaires à Paris. Courbevoie se densif ie avec la construction d’une dernière barre d’habitations sur le socle.

Pour 2024, de nombreux projets de rénovations de tours sont en cours, qui s’explique par la ‘‘dynamique d’obsolescence’’. Le quartier des Saisons, qui était l’un des premiers construit, subit une grosse restructuration en vue de devenir une nouvelle centralité commerciale et l’un des piliers de la porte d’entrée de La Défense, visible depuis Paris.

D’autres changements, qui n’apparaissent pas sur ces cartes ont eu lieu, tels que les mises aux normes des parkings, la rénovation d’une passerelle ou encore ‘‘l’embellissement 18’’ de la Place des Saisons, sur la dalle. Paris La Défense souhaite améliorer les relations des îles avec leurs villes voisines. Mais ces projets restent pour le moment à l’état de projets.

Au niveau du quartier des Saisons, l’ambition est de le raccrocher à la Seine. Rien n’est proposé pour améliorer les connexions à Courbevoie.

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02 - L’ÎLE DES SAISONS

QUATRE FAMILLES DE PAYSAGES POUR TROIS CENTRALITÉS

La seine 4ème type de paysage

BUTTE DE CHANTECOQ La Défense est construite sur la butte de Chantecoq, qui fait suite à la butte du mont Valérien.

Cette inscription dans ce monticule de 63 m de haut à façonné la morphologie de cet urbanisme de dalle, en constante pente, malgré l’impression de planéité.

QUATRE PAYSAGES Le quartier des Saisons prof ite de 4 typologies paysagères.

La première, la plus évidente est la dalle, sur laquelle le quartier est construit. À l’ouest du quartier, deux autres dalles se présentent, celle de La Défense et celle des tours Miroirs.

Un autre îlot, celui de la tour Canopy, indépendant, se trouve au nord.

Le deuxième paysage est celui de la ville de Courbevoie sur le socle naturel, au nord du quartier.

Courbevoie est une ville de banlieue Parisienne, construite comme nous avons pu le voir en grande partie après la seconde guerre mondiale.

En résulte un environnement urbain propre à la banlieue Parisienne avec une intéressante trame verte que nous étudierons plus tard.

Les sous-sols composent le troisième type de paysage. En actuelle baisse de f réquentation, un sentiment d’insécurité en émane.

La Seine endiguée est la dernière grande typologie. Son paysage aujourd’hui négligé, est dédié à la circulation motorisée.

TROIS CENTRALITÉS L’échelle de la carte nous permet de visualiser 3 centralités commerciales, équidistantes de 1 km. La première, nous l’avons vu est celle de La Défense, avec son rayonnement métropolitain et ses commerces mondialisés. La deuxième est celle du centre-ville de Courbevoie qui à réussi à concentrer une multitude de services de proximités qui forgent l’identité de la ville. Cet espace est très attractif pour les locaux. La dernière est celle de l’Île des Saisons, en construction avec des ambitions luxueuses, mais dont la temporalité du projet nous permet d’écrire un autre chemin.

LÉGENDE Dalle urbaine Ville sur sol Espaces de respirations Secteurs d’activités commerciales Gares ferroviaire Courbes de niveaux Routes Site d’étude Quartier des Saisons

Les numéros de la carte ‘‘50’’ déf inissent le niveau NGF

46 45

COURBEVOIE

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45 40 35

55 60 30

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LA DÉFENSE QUARTIER DES SAISONS

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LA SE IN E

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35

N

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500 m 30 25

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47

02 - L’ÎLE DES SAISONS

UNE HÉTÉROGÉNÉITÉ D’USAGES SUR LA DALLE DES SAISONS LA DALLE DES SAISONS L’un des points communs qui caractérise les dalles de La Défense est la générosité des surfaces offertes par ces espaces.

Surement dimensionnés en fonction de la densité de population à accueillir, il n’y a rien de plus plaisant que de s’apercevoir de leur confort, malgré la densité humaine. À l’inverse, la dalle des Saisons est peu f réquentée en journée, en raison des résidences qui se vident le matin et se remplissent le soir ; des hôtels qui concentrent peu de mouvement ; de l’entrée de bureau de la tour f irst, aux rives de la dalle. La f réquentation des autres bâtiments et commerces ne suff it pas à remplir l’espace. En raison de la densité de construction, aucune percée n’arrive à traverser le quartier pour l’extraire de son isolement.

Les lieux et usages se différencient sur la dalle. On trouve par exemple les points d’attractions, comme la place des Saisons avec son off re de restauration ou les entrées de bureaux.

Les lieux de passages ne sont pas délimités mais existent. Ils

représentent les flux principaux des usagers du quartier.

Les îlots végétalisés sont peu présents sur les 2 ha de la dalle des Saisons. Ils occupent moins de 10% de l’espace et sont systématiquement clôturés en raison de la peur de Paris La Défense de leur dégradation à cause de la ‘‘forte f réquentation’’.

De ce fait, ces espaces sont peu appropriables par les passants et habitants, auxquels vient s’ajouter la composition végétale (que nous verrons plus tard) peu intéressante du point de vue floristique et gustatif. Néanmoins, il émane de ces bosquets ornementaux une atmosphère plaisante, presque soulageante, comme au milieu de la résidence de l’Ancre avec son allure spontanée.

Les derniers lieux sont les moins f réquentés. Ce sont des bords de chantier, au niveau de la Tour Alto dont les passants s’aventurent peu car ils n’accordent pas d’interaction.

Les espaces isolés, avec l’exemple du square Vivaldi, isolé des lieux de passages et caché par les hôtels.

Les sites techniques, avec le bord nord de la tour First et ses ‘‘trous’’ fermés au public, mais dont on peut tout de même voir ce qu’il s’y passe.

LÉGENDE Dalle du quartier des Saisons Végétation 1

Dessin sous la résidence de l’Ancre d’un îlot végétale

2

Dessin du Square Vivaldi

3

Dessin prospectif de la place des Saisons et ses multiples trous

48

1

2

3

49

02 - L’ÎLE DES SAISONS

ORIGINE DES DALLES EN FRANCE Un rapide retour historique s’impose pour mieux comprendre les dalles. L’origine de leur véritable réflexion s’établit au XVII ème siècle, avec les traités militaires de Vauban, sur les techniques de sape et contre-sape* dans les édif ices de Défense. Ces ingénieurs militaires vont ensuite former le premier corpus des Ingénieurs des Ponts et Chaussées, qui en période d’aprèsguerre seront propulsés au premier plan pour engager la reconstruction de la France.

La ‘‘Tabula rasa’’ des alliés en 1945 pour chasser l’occupant est aussi l’un des éléments déclencheurs de l’histoire des dalles. La structure de l’édif ice permettait de résoudre les problèmes de foncier.

Les innovations technologiques ne sont pas négligeables non plus, avec par exemple ‘‘le procédé du pieu de Franki’’, qui permet par injection de béton jusqu’aux couches géologiques les plus dures, puis par battage de modules préfabriqués bon marché, de proposer des structures importantes à des prix très inférieurs aux techniques de constructions du moment.

L’un des derniers grands éléments déclencheurs est le ‘‘syndrome de Métropolis’’ et la crainte devant la congestion des villes. La volonté de gérer et de contrôler les flux d’une manière optimale, couplé au mélange de fascination et de panique devant la croissance des métropoles à accélérer l’émergence des dalles.

Les cinéastes et romanciers, dans leurs visions apocalyptiques de la ville ont renforcés et stimulés l’imagination des ingénieurs 23.

LA DALLE DANS SON ÉPAISSEUR Par son isolement, l’Île des Saisons s’astreint de nombreux déf is qu’a dû relever la dalle de La Défense tels que l’exemple de la ventilation de l’Autoroute 14. Elle reste cependant similaire dans sa structure en béton armé et ses fonctions.

Dans son épaisseur (en l’absence de documents techniques), la dalle commence par reposer sur un banc Calcaire grossier compact, via des pieux de Franki. Ces pieux supportent une chape de béton d’environ 60 cm, qui marque le début de son sol. Trois étages se succèdent avec

CL AP

50

PLOUM

CLOP

Le jeu des dalles musicale

des hauteurs et des épaisseurs de poutres différentes, en fonction des réponses que doit apporter l’édif ice aux usages demandés (livraisons, parkings, services...). Se dressent ensuite une armée de plots en rang, qui accueillent les réseaux de fonctionnement des bâtiments.

Dans cette épaisseur se cache aussi l’écoulement des eaux grâce à l’étanchéité de la structure béton et la hauteur de terre nécessaire pour la survie de plantes. Des ancrages spéciaux pour les racines des arbres sont installés af in d’assurer leur ancrage lors des grands vents.

Des ‘‘dalles’’ reposent sur les têtes de plots. Elles supportent les passants. Avec le temps, certains plots bougent créant un décalage qui provoque un petit ‘‘clop’’ quand on marche dessus. À l’échelle de la dalle, une vraie symphonie pourrait être mise en scène. Le mobilier urbain s’installe ensuite sur des morceaux de dalle ou la structure.

Dans son ossature, la dalle cache tous les détails qui permettent à une ville de fonctionner. Il pourrait être intéressant dans le projet de révéler ces détails, peut-être à la manière du centre Georges Pompidou, pour montrer aux usagers cette complexité.

Dessin des plots qui cachent 1 000 trésors

Dessin des évacuations d’eau cachées

51

02 - L’ÎLE DES SAISONS

SOUS LES SAISONS, UN JEU DE CONTRASTE DE NIVEAUX LES DESSOUS DE L’ÎLE Les dessous de l’Île des Saisons ont les caractéristiques physiques classiques de l’image du parking souterrain. Récemment rénovés, ils peuvent se vanter d’être aux normes. Pourtant ces boîtes se vident petit à petit de leurs voitures, qui font leur raison.

Les entrées apparaissent comme des trous laissés dans la dalle, sans mise en valeur, qui ont pour but de permettre l’entrée et la sortie des voitures ou piétons.

Dedans, les premières parties sont consacrées aux services de livraisons. Plus loin, des barrières délimitent l’espace de parking payant. Un aspect singulier du sous-sol de l’Île est sa mise en lumière. Le niveau du sol est typique des parkings souterrains avec la f roideur des LED en forme de néon basse consommation.

Mais au fur et à mesure que l’on monte les étages, l’ambiance s’obscurcit. Cette variation donne à penser que le concepteur voulait laisser à l’œil du passant le temps de s’habituer à l’obscurité. Cette obscurité qui caractérise le dernier

niveau, le rend le plus agréable, à l’inverse du niveau sol avec ses lumières crieuses qui hypnotisent, à la manière des écrans bleu de téléphone. Ce confort lumineux fait oublier le sentiment d’insécurité qu’ont les usagers et les habitants de la dalle. Le sombre des entrepoutres ré-hausse visuellement les étages.

L’occupation des étages est inégale. Grâce aux ascenseurs, il est désormais plus rapide de laisser sa voiture au premier niveau, que de tourner pour se rapprocher de la surface. Le niveau du sol est donc le plus occupé par les voitures, malgré l’inconfort lumineux.

Paris La Défense recense 78% d’occupation du parking en moyenne. Ce chiff re me semble exagéré selon mes observations, en semaine comme le week-end.

Le piéton ne semble pas le bienvenu dans ce parking. Les sorties vers la dalle sont diff iciles à remarquer, on se perd facilement, il y a peu de surface réservée aux piétons et les étroits couloirs de sorties vers l’extérieur sont peu engageants.

LÉGENDE Sous-sol de la dalle du quartier des Saisons Végétation Socle terrestre de la ville de Courbevoie 4

Dessin d’une des entrées au parking des Saisons

5

Dessin du premier niveau de souterrain

6

Dessins du quatrième niveau de souterrain

52

4

5

6

53

02 - L’ÎLE DES SAISONS

COURBEVOIE, UNE VILLE DE BANLIEUE PARISIENNE UNE VILLE DE BANLIEUE ?

Courbevoie est une ville de banlieue Parisienne, construite en même temps que la Défense, dans une vision de relogement rapide de la population d’aprèsguerre. La majeure partie des bâtiments de cette ville sont des tours ou barres d’habitations, omniprésente, avec une qualité architecturale si contrastée avec les tours de La Défense que l’on a du mal à s’imaginer le pourquoi de sa présence. Les hauteurs vertigineuse de l’île apparaissent au loin tel un mirage. De près, le mirage se concrétise en une structure imposante, dominante.

La dalle apparaît au niveau des rues attenantes.

La densité de population est de 21 300 hab/km², ce qui montre la densité permise par les tours et les barres d’habitations. En comparaison, Puteaux à une densité de 14 000 hab/km² et Paris 21 000.

Sa population est dominée par 30% de cadre en raison de la proximité avec le quartier d’affaires 15.

La forme urbaine de Courbevoie off re de généreux espaces extérieurs, qui acceptent facilement les évolutions d’une ville. Dans cette morphologie extérieure nous trouvons les rues et boulevards, qui reflètent le tout en voiture des années de construction de la ville. Le traf ic routier est important et rend peu confortable la marche. Quelques traces végétales de la période de construction sont encore présentes avec de magnif iques Platanes, notamment en bord de Seine. Les rues restent cependant relativement minérale, ce qui amplif ie la présence du traf ic.

Les îlots végétalisés en cœur de quartier sont majoritairement ouverts au public. Sans énumérer leurs qualités et les nombreux bénéf ices des plantes pour la ville, ils permettent des trames vertes en pas Japonais, facilement exploitable pour connecter de manière douce les îles à La Défense au centre-ville de Courbevoie. Plusieurs allées piétonnes, comme celle de Mozart sont des espaces à exploiter pour des connections douces.

Peu d’activités sportives gratuites sont offertes par la ville. Cela laisse peu place à une spontanéité d’usages et une appropriation des espaces par les Courbevoisiens.

LÉGENDE Végétation Socle terrestre de la ville de Courbevoie 7

Dessin prospectif dans la rue de l’industrie vers le quartier des Saisons

8

Dessin de l’allée de Mozart

9

Dessin dans la rue Victor Hugo vers le quartier des Saisons

54

7

8

9

55

02 - L’ÎLE DES SAISONS

SUR LES RIVES DES SAISONS, UN LIEU LAISSÉ À LA VOITURE UN RIVAGE EN DÉRIVE Si la dalle a permis à une partie de Courbevoie de s’astreindre de la présence de la voiture, c’est au détriment de ses contours, lieux de contrastes entre une vie de banlieue et d’insulaire.

Physiquement, sur ses rives, la dalle du quartier des Saisons se caractérise par un mur aveugle de 12 m de haut, retenu au socle naturel par quelques passerelles.

Cette particularité rend diff icile les échanges entre les deux milieux.

Sur le socle, le long de la dalle, il n’y a pas de trottoirs. Cette absence crée une première distance avec l’Île. En deuxième lieu, la liaisons entre les deux entités est peu lisible, en raison de la morphologie des accès. Quand on monte sur la dalle, c’est parce que l’on a quelque chose à y faire et qu’on doit y aller.

Depuis Courbevoie, les passerelles apparaissent comme des amarres jetées à l’eau, pour tenter de retenir un quartier en dérive. On pourrait comparer l’île des Saisons à un poulpe et ses tentacules.

Son rivage, est cerné par un flot de voitures qui accentuent l’effet

de coupure du quartier. Ce flot est permis par des aménagements qui prennent peu en compte les modes de déplacements doux. Comme nous l’avons vu, le développement des transports en commun tend tout de même à réduire cette dynamique.

Du côté de la Seine, la coupure est béante. Jusqu’à 9 voies de circulations séparent l’Île du fleuve.

Ce courant s’étale ainsi en raison des nécessités de connexions entre les routes. Visuellement, sur ou à côté de la dalle, la Seine apparaît diff icilement. À l’audition, le bruit des moteurs couvre toute opportunité d’écouter une possible nature. Physiquement, la coupure est telle qu’il en vient déplaisant d’imaginer f ranchir ces obstacles.

Il en résulte une f racture presque totale avec la Seine, que Paris La Défense a tenté de réduire en installant des feux rouges 27.

Du côté de la rue Louis Blanc et de La Défense, c’est aussi un environnement routier qui prédomine, avec un piéton qui essaye de trouver sa place et rêve f inalement de marcher dans les hauteurs.

LÉGENDE Sous-sol de la dalle du quartier des Saisons Végétation Socle terrestre de la ville de Courbevoie 10

Dessin dans la rue du Général Audran du mur de la dalle des Saisons et de la passerelle de la Corvée

11

Dessin dans la rue Louis Blanc du mur de la dalle des Saisons et de la passerelle Louis Blanc

12

Dessin prospectif sur la Départementale 7 / D7, de son pont, de la passerelle Georges Lacaud et de la passerelle du pont Paul Doumer

13

Dessin prospectif sur la dalle de La Défense vers la passerelle de l’Aigle.

56

10

11

12

13

57

02 - L’ÎLE DES SAISONS Passerelle Louis Blanc

Passerelle de la Corvée

41,4

Passerelle Georges Lacaud

Galerie des damiers

NIVEAU DALLE

Place des Saisons

Place de Seine

Passerelle de l’Aigle

Passerelle du Président Paul Doumer

NIVEAU +3

Square Vivaldi

38,7

NIVEAU +2

NIVEAU +1

32

35

30

NIVEAU VILLE

36 30 25

Cartes éclatées prospectives des connexions de l’Île des Saisons avec ses dessous et le socle de Courbevoie

E EIN S LA

Les numéros de la carte ‘‘50’’ déf inissent le niveau NGF 35

30

25

24

58

LÉGENDE Parking Locaux techniques Voies de circulations dans les sous-sols Bâtiments Accès piétons souterrain sur la dalle des Saisons Accès piétons extérieurs sur la dalle des Saisons Accès routier au sous-sol Routes Limites des murs extérieurs de la dalle des Saisons

PERCEPTIONS DEPUIS LA DALLE Sur l’Île, le rapport que les Défensiens entretiennent avec Courbevoie est différent. Les rues apparaissent seulement au niveau des f ranges. Elles donnent l’impression de plonger dans un autre monde. Malgré le fait que l’on soit surélevé de 12 m, la hauteur des immeubles d’habitations sur le socle bouche l’horizon et n’off re pas de perspectives satisfaisantes sur la ville. Du côté de la Seine, le fleuve n’apparaît que lorsque l’on est sur les passerelles. Ailleurs sur la dalle, les inf rastructures routières comme le viaduc du Président Paul Doumer, les haies végétales et les hauts et opaques garde-corps le cache. La présence routière, oubliée sur la dalle, s’aff irme.

Dans leurs utilisations par les habitants et travailleurs, les bords de l’Île des Saisons sont contrastés. Au niveau de la passerelle du président Paul Doumer, le promontoire permettant d’y accéder sert de belvédère sur le square Vivaldi. Au pied de la tour First, sur la passerelle de l’Aigle, l’espace est fortement f réquenté par les employés. Il sert de lieu de pause café malgré sa

proximité avec l’autoroute A 14. Il en va de même au pied de la tour Allianz, sur la micro-passerelle qui la relie à la dalle. Ces points montrent la nécessité qu’éprouvent les salariés de s’aérer (souvent pour fumer). Les autres abords servent de point de passage entre la dalle et Courbevoie.

Penser différemment ces limites permettrait d’accorder de nouveaux usages et une nouvelle perception de ces espaces. Ils pourraient devenir des lieux vers lesquels on décide d’aller et non des points sur lesquels on reste ou passe par défaut de proximité ou passage.

SOUS-SOLS AU GRAND JOUR L’éclaté de la page de gauche nous montre comment les dessous de l’Île des Saisons se composent. 1,4 ha sur les 4 ha de sous-sol est alloué aux places de parkings avec 1450 places. Le reste est donné aux locaux techniques des bâtiments et voies de dessertes.

Les cartes nous montrent comment les niveaux sont reliés entre eux et les différents passages possibles pour aller du socle naturel au niveau de la dalle.

Ru H u e Vi c g o to r

59

02 - L’ÎLE DES SAISONS en

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Galerie des damiers 1

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Place de Seine

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Place des Saisons

Plan prospectif de l’Île des Saisons, ses limites et transitions

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LA SE IN E

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LA DÉFENSE

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Square Vivaldi

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50 m

12

60

LÉGENDE

PORTE D’ENTRÉE Par sa géolocalisation, le

Dalle du quartier quartier des Saisons joue le rôle d’un des piliers de la porte d’entrée des Saisons Dalles hors du quartier des Saisons Bâtiments dans le quartier des Saisons Bâtiments hors du quartier des Saisons Routes

x

de La Défense, depuis Paris. C’est peut-être dans cette vision qu’il se voit accueillir les trois plus hautes tours de La Défense, avec la tour First, de 231 mètres, et les 2 futures tours Hermitage de 323 mètres.

Les coupes des pages suivantes jouent sur deux échelles. L’une permet de comprendre les relations qu’ont les rues et la dalle avec l’architecture. L’autre se met au niveau de la rue et la présente dans ses détails.

Passages souterrains

À L’ÉCHELLE DES TOURS

Seine

La coupe la plus marquante est celle des futures tours Hermitage.

Elle permet de saisir l’importance qu’auront ces deux mastodontes dans le paysage. La plupart des tours sont déconnectés de la rue, en raison de l’absence d’entrée. Cela s’explique par les parkings qui jouent le rôle d’interface entre la dalle et le socle. L’accès aux bâtiments se fait au niveau supérieur. Seuls les hôtels Ibis et Novotel nouent une véritable

Prise de vue des dessins Lieux d’entrées / sorties de la dalle

relation avec les deux milieux. Cette faible relation entre les tours et les rues amplif ie leur déconnexion avec l’Île.

À L’ÉCHELLE DE LA RUE À l’échelle de la rue, les coupes montrent, par la densité des personnages, la f réquentation des espaces en fonction des observations faites sur site. La place allouée aux transports motorisés est très importante autour de la dalle.

Cette présence couplée au manque d’attractivité des rues fait que le piéton se fait rare. On le retrouve dans les chemins supérieurs, qui off rent un cadre plus agréable et dynamique pour se balader.

Les rues sont pourtant des lieux nécessaires pour améliorer le cadre de vie des Courbevoisiens. Le travail des limites de la dalle peut leurs donner une nouvelle dimension, af in de les réintégrer dans le rythme de vie des habitants.

32

30

41,4

AA’

AA

19 m Accès vers l’école maternelle publique Mozart

Trottoir

19 m

19 m

Rue du Général Terre Audran plein

Coupe de la rue du Général Audran Les numéros des coupes ‘‘50’’ déf inissent le niveau NGF

19 m

19 m

Rue du Général Audran

Bordure plantée

Dalle des Saisons et 4 niveaux de Parking pour voitures / Galerie des Damiers

61

02 - L’ÎLE DES SAISONS

Tour Hermitage 323 m

Hôtels Novotel et Ibis 51 m

C

30

38,7

33

30

24

C’

Niveau dalle Niveau ville

41 m

26 m

Dalle des Saisons / Square Vivaldi

Hôtels Novotel et Ibis

Parkings en sous-sol

22 m

20,5 m

13,5 m

Passerelle 5m Parking extérieur + D7

Voie d’insertion D7

Coupe prospective de vue d’ensemble de la Départementale 7

D7

Seine

62

Tour Gan 180 m

Tour Initiale 105 m

Hôtel Mélia 87 m

Hôtel Fraser Suite Harmoies 77 m

Hôtel Ibis et Novotel 51 m

35

38,7

D’

25 m

12 m

24 m

40 m

Niveau Dalle Niveau ville Niveau Souterrain

10 m

Passerelle 5m Terrasse Bellini

Boulevard routier A14

Boulevard routier A14

M1

RER A 14 m

A 14 4m

Lieu de desserte des hôtels

Hôtels Ibis et Novotel Parkings

D7 4m

Dalle des Saisons / Square Vivaldi

D

Coupe de vue d’ensemble de la A14

BB

Tour Hermitage

34

30

24

8m

1m

9m

5,5 m

9m

Massif spontané

D7

Massif spontané

Voie d’insertion sur la D7

D7 / Quai du président Paul Doumer

Coupe prospective de la Départementale 7

2,4 m

6m

Trottoir Berge Mur perré de la Seine de Seine

BB’

Tour First 231 m

Hotel Mélia 87 m

41,4

36

E E’

20,5 m Niveau dalle

30 m

Dalle des Saisons / Place des Saisons

Niveau ville Niveau Souterarin

14 m

Tour First

Bungalow Boulevard Chantier de Neuilly

Parkings Coupe de vue d’ensemble du Boulevard de Neuilly

Parking extérieur

Chaussée BC basse

Hôtel Mélia Voie des sculpteurs

BC : Boulevard Circulaire

CC 42

38,5

35,5

41,4

CC’

6,5 m

4,5 m

7m

7m

4,75 m

Projet Oxygène Sortie M 1 + Commerces Niveau ville

Voie des bâtisseurs

3m Passerelle de l’Aigle

Terre plein

Coupe du Boulevard de Neuilly

Boulevard de Neuilly

Boulevard de Neuilly / sortit de Taxis et bus

Massif planté

Chemin

Massif planté

Damiers de Champagne - 77 m Tours Miroirs 69 m

64

Résidence de l’Ancre 40 m

32

41,4

A’

A

Coupe de vue d’ensemble de la rue Louis Blanc

18,5 m Dalle des tours Miroirs et leur fontaine ‘‘Mosaïque’’

Tours Miroirs

19 m

10 m

9m

Piste Rue Chaussée cyclable et Louis basse massif Blanc

Dalle des Saisons / Galerie des Damiers

Tour Allianz - 117 m

30

B

41,4

Coupe de vue d’ensemble de la rue du Général Audran Tour Canopy

9m

9m

9m

9m

Rue du Général Audran

Massif et voie vers parking

Tour Allianz

Site technique

Dalle

B’

65

Tour First

02 - L’ÎLE DES SAISONS Dalle de La Défense

41,4

42

1 5,25 %

41,4

A 14 Hotels Ibis et Novotel

Tours miroirs

2

35

41,4

Rue Louis Blanc 32

41,4

LÉGENDE 3 1

Passerelle de l’Aigle Sud de l’Île

2

Passerelle du président Paul Doumer - Ouest de l’Île

3

Passerelle de la Corvée - Nord de l’Île

4

Passerelle Louis Blanc Est de l’Île

5

Passerelle Georges Lacaud - Est de l’Île

Rue du Général Audran 31

41,4

4 Passerelle de l’Aigle

Accès à la dalle des Saisons - Sud de l’Île 33

41,4

6%

5,25 %

Altimétrie Rue du Général Audran 30

A 14 33

5

66

QUELQUES RÉFÉRENCES DE DALLES DANS LE MONDE DALLE DU CENTRE DE VÄLLINGBY EN SUÈDE En été, la ville de Vällingby n’a presque pas de nuit, mais l’hiver elle ne reçoit que 2 à 3 h de lumière solaire en raison de sa latitude. La dalle de Vällingby à été façonnée pour palier à ce manque de lumière. On retrouve ainsi un peu partout des puits de lumière qui inondent naturellement de soleil les sous-sols. Plusieurs ouvertures donnent sur l’extérieur af in de faire rentrer cette lumière et les fenêtres sont conçus spécialement pour la refléter. Les teintes de l’éclairage artif iciel tendent à se rapprocher le plus possible de celles du jour.

La dalle sert utilise la lumière naturelle

DALLE NORDWESTZENTUM DE FRANCFORT EN ALLEMAGNE La dalle Nordwestzentum à été construite selon 3 préceptes. Le premier est celui que les habitants ont trois types de besoins : matériels, sociaux et spirituels. Le deuxième est qu’il ne faut pas casser la continuité humaine en créant des points d’attractions partout, pour éviter les temps ‘‘morts ou moches’’. Le dernier point est qu’il faut des capitaux suff isamment important af in de soigner chaque détails, pour limiter les dégradations.

La dalle sert de centralité pour la ville

DALLE MINATO MIRAI 21 DE YOKOHAMA AU JAPON La dalle Minato Mirai 21 ressemble en partie dans ses ambitions à celle de La Défense. Elle s’est construite dans l’idée de mixer activités tertiaires, logements et divertissements. La différence se fait dans l’origine et la localisation du projet, qui a pour but de désengorger Tokyo, surchargée, et qui se construit sur 400 ha sur la mer.

La dalle sert d’agrandissement du territoire sur la mer

DALLE FAUBOURG QUÉBEC DE MONTRÉAL AU CANADA Montréal fait face à un étalement urbain tellement important, que le prix de maintenance des inf rastructures ne permet plus son entretien. Le but de la dalle faubourg Québec est de densif ier le centre-ville, en apportant une grande qualité à l’espace public af in de faire concurrence à la maison individuelle, qui plaît énormément. La protection apporté par l’édif ice contre le f roid , couplé à l’isolement des voies de circulation pour améliorer l’atmosphère piétonne, sont les justif ications de sa construction.

La dalle sert de protection contre le f roid

67

02 - L’ÎLE DES SAISONS

TIRER PARTI DES ÉLÉMENTS NATURELS CITÉ LUMIÈRE À la manière du travail de Buren au Grand Palais en 2012, les reflets de La Défense pourraient prendre des allures de rayons d’arc-en-ciel.

La réverbération des couleurs des tours dans l’air donnerait une nouvelle dimension de La Défense à Paris. Une cité lumières aux portes de la ville lumière.

Dans sa forme, ses matériaux, son organisation, sa fréquentation, une ville modifie son espace naturel.

Ces transformations locales entraînent des modifications de lumière, de couleurs, de la température, de l’écoulement des vents... par rapport aux environs. La Défense, par sa singularité morphologique, à créée son propre climat.

DES REFLETS OMNIPRÉSENTS Le phénomène de réverbération est très important à La Défense. L’enveloppe des tours généralement de verre, reflètent la lumière du soleil. Les jours de temps gris, ils peuvent améliorer la luminosité extérieure. Les jours de beau temps, une bataille de reflets à lieu avec les yeux des passants, forçant les moins aguerris à regarder au sol. En réponse, certaines tours se parent de verres ondulés ou teintées pour limiter le phénomène.

Dans le choix des matériaux, le sol joue une place déterminante pour le confort visuel des usagers. Les beaux jours, trop clair, le revêtement accentuerait la luminosité. Les autres jours, trop sombres, il obscurcirait l’atmosphère.

ÎLOTS DE CHALEUR La température est un élément déterminant de confort d’un espace. La densité et la minéralité du quartier des Saisons, favorise la formation d’îlots de chaleur les jours de faible vent.

Couplé à la pollution de l’air parisien, la vie sur la dalle devient inconfortable. D’après Airparif, la concentration moyenne en 2017 de NO2 sur la D7 se situe entre 70 et 75 µ/m³, ce qui est presque 2 fois supérieur à la limite de dangerosité pour l’être humain de 40 µ/m³.

CATHÉDRALE URBAINE ? À chaque tour sa lumière ?

Ce serait possible, mais la standardisation des idées poussent les architectes à unif ier les couleurs de leurs bâtiments. Pourrait-on rêver un jour d’une ‘‘guerre’’ des couleurs dont la réverbération parerait les dalles et rues voisines de mille éclats, à l’image des cathédrales et de leur vitraux. Avec ses couleurs verre bouteille, la tour Gan rénovée entame peut-être un nouveau pas dans cette direction.

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Schéma de la réverbération de la lumière du soleil sur les tours

À L’OMBRE DES TOURS En été, à La Défense comme partout en France, les ombres sont presque innexistantes à midi. En plein hiver, c’est le phénomène inverse, où la hauteur des tours protège sur une très grande surface la ville du soleil. Quelque soit l’emplacement sur dalle, c’est une végétation de demi-ombre qu’il faudra privilégier.

Schéma de l’effet de serre sur la dalle et des tours

Schéma de la réflection colométrique des tours sur la dalle.

Schéma des ombres sur l’Île des Saisons à 12h30 au mois de Juin.

69

02 - L’ÎLE DES SAISONS

Schéma de sur-vitesse du vent - Le rétrécissement de l’espace compris entre les deux bâtiments créer une sur-vitesse du vent. Plus leur hauteur est grande, plus la sur-vitesse le sera, jusqu’à une limite de 70 m.

Schéma de bâtiments de diférentes hauteurs - L’effet de décrochement de dalle combiné à l’effet du prof il vertical et au creux entre deux bâtiments produit un effet de rouleau à axe horizontale. Le vent reste le même ou accélère.

Schéma de ‘‘transparence’’ des rez-de-chaussée - La ‘‘transparence’’ de rez-de-chaussé couplée à l’influence du prof il vertical peut doubler la vitesse du vent au niveau du sol.

L’IMPACT DES VENTS AU SAISONS Le vent est l’écoulement qui tend à équilibrer les zones de pressions différentes dans l’atmosphère. Dans les basses couches (0 à 300 m), la rugosité du sol (végétations, constructions...) induit des forces de f rottement qui réduisent sa vitesse moyenne et crée des turbulences.

Localement, la vitesse du vent varie en grandeur et direction. Tout obstacle perturbe par sa présence son écoulement en l’obligeant à le contourner. La taille et morphologie de l’obstacle ainsi que son environnement font grandement varier sa vitesse 28.

La vue sur la page de droite montre l’écoulement d’un vent nord sud dans le quartier des Saisons. Il est particulièrement exposé aux vents du nord-est qui dominent en hiver. Le passage au niveau de la tour First est considéré comme le plus venté de La Défense et peut s’avérer dangereux en cas de grand vent. En raison de la faible f réquentation du quartier, Paris La Défense juge luxueux de protéger ce site du vent par des inf rastructures spécif iques 29. Ce vent renforce le ressenti du f roid, mais à contrario permet de respirer lors des épisodes de chaleur estivale. Lors de l’aménagement de la dalle, il faudra exploiter cet élément, pour rendre confortable la dalle en toute saison.

1

INE LA SE LÉGENDE Vents niveau sol Vents fortement renforcés Grands obstacles Dalle Direction du Vent Nord - sud Vue réalisée grâce aux cartes des vents : Inconfort dû au vent dans le quartier d’affaires 29.

71

Érable Tilleul Marronier Frêne Chalef Pyracanthe

Érable Chalef

Cotonéaster Thuya Oranger du mexique Arbre de Judée Bouleau Paulownia Érable Pyracanthe Cerisier

Bouleaux Tulipier de Virginie Cotonéaster

Érable Prunus décoratif Lierre

Cotonéaster Lavande Sauge

Tilleul Chalef Cotonéaster

Spontané Peuplier Tilleul Robiner Ailante Pyracanthe Chevre feuille Épine-vinette

Magnolia Graminées Hortensia

Marronier Platane Pyracanthe Épine-vinette Chevre feuille

N

0

50 m

72

UNE VÉGÉTATION AU POTENTIEL INEXPLOITÉ LÉGENDE Arbres Massif planté Dalle urbaine Bâtiment Routes

LES VIGNES DU CLOS DE CHANTECOQ La vigne était assez présente sur le bassin Parisien, avant l’expansion de Paris durant l’ère industrielle. De 2007 à 2014, quelques pieds étaient présent sur l’esplanade de La Défense, ‘‘les vignes du clos de chantecoq’’ au dessus du métro 1 31.

L’ATMOSPHÈRE VÉGÉTALE Les plantes sont peu présentent sur la dalle des Saisons.

Cela pourrait se justif ier par la structure du support, mais il existe un contre exemple à 15 minutes de marche dans Courbevoie, sur la dalle du parc de Lattre de Tassigny. Elle est conçue comme un parc dans lequel on a dessiné des chemins pour accéder aux résidences. La présence ou non végétale est une décision et non le résultat de la caractéristique du support.

Sur la dalle des Saisons, deux ambiances apparaissent, l’une folle aux aspects de flore spontanée comme le dessous la Résidence de l’Ancre, l’autre structurée aux motifs rangés à l’image de la place des Saisons. Sur la dalle et ses pourtours, la majorité des plantes sont indigènes. Elles présentent une diversité assez faible, renforcée par l’arrivée de quelques spontanées, qui parfois obstruent la vue tel qu’aux abords de la Seine.

Dans les rues, la place attribuée aux plantes se résume le plus souvent aux espaces où le piéton ne peut aller. Ce n’est que sur la dalle où la végétation à une véritable place allouée. Elles

n’ont qu’un rôle décoratif. Leur présence sert à l’agrément. Dans leurs développements et densités actuelles, elles ont peu d’impact sur la baisse de la chaleur en été ou la réduction du vent en hiver. Très peu de plantes sont comestibles et les rares qui le sont ne sont pas connues du grand public, comme les chalefs qui produisent de petits f ruits orange très bon. Retravailler le végétal pour lui donner un rôle, une place et permettre de nouveaux échanges avec la population est nécessaire.

L’INFLUENCE DU SOL Autour du quartier des Saisons, le sol du socle à probablement été complètement remanié. On doit pouvoir retrouver dans son sous-sol une couche d’alluvions ancienne, une couche sédimentaire riche qui permet aux végétaux de se développer rapidement. Dessous, on trouve une couche de calcaires grossiers qui acceptent les plantes calcicoles 30 . Une présence étonnante est celle des Marronniers, qui ne supportent pas les terrains calcaires. Ils sont pourtant en excellente forme.

73

02 - L’ÎLE DES SAISONS

Bouleaux

CARACTÉRISTIQUES VÉGÉTALES La majeure partie des plantes relevées sur le site sont naturalisés en île-de-France. Ce sont des espèces rustiques adaptées au climat local. Entre les espèces plantées, on retrouve quelques adventives typiques des milieux perturbés tels que l’Ailante ou le Robinier.

Les arbres plantés sont tous des sujets de grand développement pouvant atteindre les 30 m. Une allusion à la verticalité des tours ?

La faible densité leur permet de se développer librement. Se sont toutes des espèces adaptées ou qui se sont adaptés à la mi-ombre.

Elles arrivent à résister aux aléas de la ville. Sur certains feuillage clair, la lumière réfléchie apporte une clarté nécessaire dans certaines rues à l’ombre des tours. En automne, la faible densité ne permet pas de transporter le marcheur dans une nature en évolution, mais les couleurs égayent le quotidien standardisé de La Défense. Il faudrait convaincre le personnel d’entretien de laisser ces couleurs au pied des massifs pour prolonger le plaisir.

0,35 m 0,16 m **

1,8 m

1,3 m

Pente 2% 0,16 m

0,16 m 2,4 m

2,4 m

0,2 m 0,2 m Coupe technique d’une fosse de plantation sur la dalle des Saisons en transversale

0,2 m

LÉGENDE Substrat de plantation Couche drainante Étanchéité Chappe en béton Dalle

Bouleaux *0,08 m **0,1 m 0,3 m

0,4 m * **

1,5 m

1,32 m

0,16 m 6,9 m 0,6 m

Coupe technique d’une fosse de plantation sur la dalle des Saisons en longitudinale

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Feuille de Marronier - Arbre rustique Feuillage vert caduc Forte ombre à son pied Port en boule Écorce brun-rougeatre Écran au vent faible si le sujet est seul

Feuille d’érable - Arbre rustique Feuillage vert mi-clair caduc Laisse peu passer la lumière Port en cime ovoïde Écorce marron clair Écran au vent très faible si le sujet est seul

Feuilles de Cotonéastère - Arbuste de 4 m Feuillage vert foncé dessus, clair dessus caduc Fruit rouge décoratif Écran au vent bon si la hauteur est suff isante Feuille de Chalef - Arbuste de 4 m Feuillage vert foncé dessus, argenté dessous persistant Fruits orange comestibles décoratifs Écran au vent très bon si la hauteur est suff isante

Feuille de Piracanthe - Arbuste de 4 m Feuillage vert acide à foncé persistant Forte floraison blanche Fruits décoractif - nombreuses couleurs selon le cultivar Écran au vent bon si la hauteur est suff isante Feuille de Bouleaux - Arbre très rustique Feuillage vert clair caduc Laisse passer la lumière Port souple en cime ovoïde Écorce blanc au reflet rosé qui se détache en lamelle Écran au vent très faible si le sujet est seul

Feuille de Chèvrefeuille grimpante Feuillage vert mi-clair persistant Fleurs odorantes Écran au vent faible

75

02 - L’ÎLE DES SAISONS

UN TERRITOIRE VÉCU DE DIFFÉRENTES MANIÈRES SUR PLUSIEURS NIVEAUX « Courbevoie. C’est hors de mon territoire. Je n’ai même pas l’idée d’aller à Courbevoie car j’ai tout ici. »

Deux types d’habitants se différencient. Les Courbevoisiens, qui reposent sur le socle de ville et les résidants de la dalle, les ‘‘Défensiens’’, tels qu’ils se déf inissent eux mêmes. Cette appellation renforce le côté d’insularité, accepté par l’ensemble des habitants.

LES DÉFENSIENS

TRAVAILLEURS NOMADE ‘‘Pour beaucoup de personnes, seule une pluriactivité permet d’assurer un revenu. L’aller-retour entre lieu de vie et lieux de travail a succédé une sorte de mouvement continu, entrecoupé de pause. Les villes et lieux de travail ne sont pas ou rarement adaptés à ces pauses’’ 32. Le paysagiste, dans son rôle d’aménageur de l’espace urbain, doit répondre au besoin de cette catégorie d’oubliés, en pleine explosion.

Du point de vue des Défensiens, La Défense est perçue comme une île, auto-suff isante où ils sont f ier d’habiter. En réalité, cette île est ressentie comme un archipel, composé de sous entités indépendantes. Cette autarcie est dû à plusieurs facteurs sociaux et ethniques, comme dans les Damiers, qui servent d’appartements de fonctions aux ambassades du Moyen-Orient et d’Amérique latine.

Ces appartements sont habités de personnes de passages, qui parlent souvent mal le Français et ont du mal à se mélanger.

Un autre exemple est celui de l’Ancre, composé principalement de personnes relogés lors de la construction de l’île, vieillissantes et conservatrices, ou de personnes

défavorisées qui restent entre elles 3 .

Cette insularité est rompu lors de besoins que n’apporte pas la dalle, tels que les services de la Mairie, situés dans le centre-ville, ou des besoins de proximité auquel la dalle répond peu, qui engendrent un manque d’appartenance des Défensiens avec leur quartier.

LES COURBEVOISIENS Du côté des Courbevoisiens, La Défense est aussi perçue comme une île, mais avec une vision différente. Le premier effet est celui de la domination, en raison de la structure du quartier, surélevé avec ses tours verticales, à tel point que les habitants appellent les Défensiens ‘‘les gens d’en haut’’ 3.

La forte off re commerciale de la dalle permet des échanges créés par des besoins. Ce flux n’est pas ou peu vecteur de rencontre sociale, mais montre qu’il y a un dialogue réciproque entre les quartiers.

Le boulevard périphérique joue cependant le rôle d’un océan qu’il faut traverser, avec ses vagues de voitures.

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« Vous savez, les commerçants, ils s’en foutent de nous : ils font leur chiff re d’affaires, et puis c’est tout »

« C’est tout Macdo ici »

LES COMMERCES Nous l’avons vu avec la carte des centralités, l’off re commerciale de services mondialisés à La Défense est abondante. Sur le socle de Courbevoie, l’off re est différente, avec une échelle de services plus locale et en lien avec les besoins courants des habitants.

Sur la dalle des Saisons, le constat actuel est qu’il y a un manque de commerces de proximité (boucherie, poissonnerie , boulangerie...), au prof it des hyper et supermarchés. Ces boutiques sont des points vitaux d’animation du quartier, qui entretiennent des lieux de rencontre et sont vecteur de dynamique sociale. Mais les horaires d’ouvertures des services, en lien avec celles des bureaux, donc fermés le week-end et pendant les vacances, ne jouent pas ce rôle.

Cette facette entretien le sentiment d’un quartier d’oubliés, au service du tertiaire.

MYTHOLOGIE URBAINE À la manière de Métropolis, l’organisation de La Défense se fait en deux parties, l’une aérienne,

« Les jours de pluie, j’arrive à aller de chez moi, à la tour Ève jusqu’au parvis sans être mouillé grâce aux souterrains »

sublime, l’autre souterraine, fonctionnelle.

Le mouvement de surface est permis par les souterrains, qui alimentent en continuité les commerces. Tout un monde caché s’active, af in d’alimenter la vie du dessus.

Ce milieu donne vie à des centaines d’histoires, sources d’une mythologie urbaine. Angoissant, craint, mystérieux, attirant, fascinant ou tout simplement utile, dans tous les cas interrogés, les 40 000 places de parkings, les bouches de métros, les ventilateurs géants, les centaines de galeries techniques ne laissent pas indifférents les Défensiens. Ces espaces sont aussi utilisés par de nombreux SDF venant de tous bords qui prof itent de leur tranquillité.

Un grand réseau s’organise autour d’eux la nuit af in de les aider dans leur quotidien. Ces personnes sont complètement ignorées de ceux de la surface, la dalle jouant un rôle d’étanchéité 33 & 34.

Comme nous l’avons vu plus tôt, dans le quartier des Saisons, ces surfaces souterraines sont de moins en moins utilisé. Reste donc à écrire une nouvelle histoire fédératrice de nouveaux récits.

« Ah, le week-end il faut pas compter sur les croissants f rais »

« C’est sur que je ne suis pas rassurée quand je rentre seule à 11h du soir »

« En dessous, c’est la voie des bâtisseurs, quand un autobus ou un camion passe, tout l’immeuble tremble »

VISIONS D’ENFANTS Voici quelques visions d’enfants du ‘‘groupe scolaire Jules Ferry de Courbevoie’’, à travers certains de leur dessins. Quand il leur est demandé de dessiner la Défense, beaucoup choissent f inalement d’en dessiner l’horizon.

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02 - L’ÎLE DES SAISONS

LE CHANTIER COMME FUTUR ESPACE PUBLIC ?

Sur le quartier des Saisons, comme partout à La Défense, le quotidien est rythmé par l’évolution des tours. Ce mouvement est la source de contradictions de perceptions, tels que le renouveau, accueilli différemment si l’on est pour ou contre le projet. La modif ication du trajet en raison du blocage d’une surface, le bruit des machines de construction... Le chantier est donc partie prenante de la vie des Défensiens.

LA VISION DU CHANTIER Le chantier est un lieu avec des dangers, dont les limites de responsabilités sont soigneusement dessinées par l’ensemble des acteurs du projet. Les palissades matérialisent cette limite avec la ville. Elle sont devenue le symbole du chantier, sa représentation (avec les grues) 35.

Il y a à peine 10 ans, les chantiers de La Défense permettaient une porosité, qui accordait aux riverains curieux la possibilité de le visiter, comme l’atteste le témoignage de ce riverain X : ‘‘C’est simple, il suff it de prendre un casque par terre, il y en a partout et on passe

inaperçu’’ 3. Les normes de sécurités se sont aujourd’hui extrêmement renforcées, à tel point qu’il y a désormais un poste de contrôle avec identif ication par badge, à chaque entrées. Les échanges physiques avec les personnes hors du chantier, même s’ils ont toujours été interdit sont désormais imperméables.

La palissade fait partie de ce rôle. Parfois, en certains endroits, des fenêtres sont ouvertes pour permettre aux curieux d’observer.

Les longues surfaces de cet objet sont le support de communication du projet f inal. Pourtant, le chantier reste la source de nombreux mystères et imaginaires que les habitants et travailleurs se plaisent à nourrir jusqu’à la livraison 35.

Cependant à La Défense, la hauteur des constructions rend en partie caduc cette vision. La palissade ne permet plus de cacher suff isamment l’évolution projet, pour que le mystère s’entretienne.

Il suff it d’attendre que le chantier s’élève pour apparaître au grand public. Il se pose alors la question du rôle de cet objet, dans sa représentation actuelle. Le clivage actuel porté par la structure de la palissade ne peut-il pas devenir le

80

support d’un nouvel échange entre les acteurs du projet et les riverains?

Le chantier se concrétisera sur le quartier des Saisons par une emprise de 3,6 ha sur les 9 décrits dans cette partie, dont 1,6 ha sur les 4 de la dalle. Trouver une solution au clivage entre ces deux espaces temps du quartier est nécessaire.

LES CHANTIERS DE DEMAIN Un peu partout en France, des initiatives se développent af in d’ouvrir le chantier au public. Par exemple, le collectif ETC* organise des ateliers (menuiserie, jardinage) qui permettent aux résidants de participer aux travaux et des événements publics tels que des débats ou des repas partagés, dans l’idée de promouvoir des espaces réalisés en coproduction par les habitants et les services techniques de la ville. L’association Bellastock* a créé sur des f riches industrielles dans la ZAC de l’écoquartier fluvial de L’Île-Saint-Denis, le long de l’autoroute A86, un atelier ‘‘Actlab’’ consacré au réemploi des matériaux sur le chantier 36. Ces projets ont pour but d’impliquer les citoyens dans le processus d’évolution de la ville.

Le paysagiste, dans son rôle de concepteur de l’extérieur, doit penser l’organisation et les interactions de ces surfaces fermées au public, af in de les intégrer dans la dynamique de la ville. La temporalité et la mobilité des aménagements en bord, voir dans les chantiers sont très importants à prendre en compte.

Schémas du collectif ETC donnant à voir le futur équipement

ÉQUIPEMENT À VENIR

PRÉFIGURATION SALLE DE SPECTACLE SALLES MAISON DE ESPACE ASSOCIATIVES QUARTIER PUBLIC

Café Gradins Scène

Grande table

Mobilier petite enfance

Musculation

81

02 - L’ÎLE DES SAISONS

CONCLUSION PARTIELLE Dans ses formes, sa composition et sa proximité avec d’autres morceaux de la ville, la dalle des Saisons apparait comme une île !

Le travail de son rivage permettrait de créer de nouveaux liens nécessaires à ses habitants et travaileurs, dont le besoin d’identité à été démontré et à la future dynamique du quartier. L’étude de la dalle, dans son épaisseur (attentes des insulaires et des Courbevoisiens, temporalité dans lequel s’inscrit l’évolution de l’îlot, mobilités, limites...) permet de mettre en place des leviers d’ancrage. Redessiner ses contours, dans ses trois dimensions, est la réponse au sujet.

Af in d’apporter une trame commune au future dessin du quartier, je décide de porter le parti pris de mon intervention sur le divertissement, élément au plus fort potentiel de cohésion sociale.

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3 ARRIMER L’ÎLE Premier temps de projet de 2019 à 2024 Deuxième temps de projet de 2024 à 2029 Besoin de connexions Adoucir la rive nord Plonger dans la Seine Remodeler l’épaisseur de l’île Conclusion de mémoire

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CENTRE-VILLE

COURBEVOIE

LÉGENDE Dalle du quartier des Saisons Extention de dalle Nouveau ou futur bâtiment Voie partagée

LA SE IN E

LES SAISONS

LA DÉFENSE

Trame bleu Jeux sur dalle Nager dans la Seine Ouverture sur l’horizon Centralité commerciale

N

0

250 m

PUTEAUX

ÎLE DE PUTEAUX A1

4&

Mé

t ro

1

Renforcer centralité Pistes cyclable à développer

86

PREMIER TEMPS DE PROJET DE 2019 À 2024 DESSOUS DE L’ÎLE

ÎLE

CENTRALITÉ

Révéler l’épaisseur de l’île pour rendre poreuse l’interface entre le socle et la dalle

Travailler l’interface de connexion île/ville sur les faces

Centralité commerciale grâce aux tours Hermitage

Rendre évident le passage sur la dalle

Renforcer le lien f ragile avec le Métro 1 qui nourriras cette centralité

Permettre de nouveaux passages, une nouvelle approche et un nouveau regard

Contraster les faces non accessibles, pour aff irmer la présence de l’île

Connexion avec Neuilly-sur-Seine par une nouvelle passerelle

COURBEVOIE

SEINE

ARCHITECTURE

Développer les modes de déplacements doux pour réduire l’usage de la voiture

Créer une trame bleue de l’île à la ville pour renouer avec le fleuve

Arrivée des tours Hermitage et de la tour Alto

Utiliser les îlots végétaux pour des déplacements rapides et sécurisés

Optimiser l’emprise des voies de circulation

Connecter l’île au centre-ville de courbevoie

Connexion à l’actuelle balade en aval de l’île

Nouvelle ouverture sur la Seine et Paris Prolonger la dalle pour renouer avec le fleuve et exploiter la vue sur Paris

87

03 - ARRIMER L’ÎLE

DEUXIÈME TEMPS DE PROJET DE 2024 À 2029 DESSOUS DE L’ÎLE

ÎLE

Les sous-sol de l’île jouent pleinement le rôle d’interface entre la dalle et la ville

Nouvelle connexion entre l’île des Miroirs et des Saisons

Diversif ication des aménagements pour nourrir les approches aux sous-sols

Adoucir les contours de l’île pour faire passer la rue dessus

LÉGENDE L’Île des Saisons Extention de la dalle Futur bâtiments ou rénovation Début du boulevard urbain Voie partagée existante

COURBEVOIE

ARCHITECTURE

Le boulevard circulaire devient un boulevard urbain

Rénovation des Damiers et des tours Miroirs

Développement fort des modes de déplacement doux et connexions à la métropole

Nouvelles formes qui ouvrent les quartiers sur dalle à la ville

Végétalisation du boulevard adapté aux besoins des habitants

Les îlots jouent le rôle d’interface entre Courbevoie et la dalle de La Défense

Piste cyclable à développer

CHOIX DE PROJET Il m’est impossible de réfléchir en seulement 1 an à l’ensemble de ces intentions de projets. Je fais le choix de me centrer sur les points qui me séduisent le plus et me semblent les plus cohérents à travailler pour répondre au sujet de ce mémoire.

CENTRE-VILLE

88

LA SE IN E

COURBEVOIE

LES SAISONS

LA DÉFENSE

ÎLE DE PUTEAUX A1

PUTEAUX

4&

Mé

t ro

0

1

N

250 m

89

03 - ARRIMER L’ÎLE

BESOIN DE CONNEXIONS RIVE SUD DES SAISONS Le quartier des Saisons est en voie de devenir une nouvelle centralité commerciale grâce au projet des tours Hermitage. Le métro 1, est le facteur clé de sa possible existence. Renforcer le lien entre ces deux points me semble donc important. Je propose pour cela d’élargir la passerelle de l’Aigle af in de faciliter le passage de la gare à l’île. Cette nouvelle surface pourra être exploitée par Paris La Défense pour diversif ier l’off re commerciale, à l’image de la continuité dynamique de la ‘‘dalle de Francfort’’. Mon travail se concentrera sur la mise en avant de la vue sur la Seine et Paris, vers l’est et le boulevard circulaire vers l’ouest.

Le travail des f ranges de la nouvelle forme de la passerelle sera important à soigner, af in de signif ier la présence des îles aux conducteurs qui passeront dessous. De nombreux exemples en Indonésie de végétalisation d’ouvrages routier nourriront ce projet. Af in de concentrer les flux pour renforcer l’arrimage du métro à l’île, je juge nécessaire de recycler les anciens bras de la passerelle de

l’Aigle. Ce précieux gain d’espace me permettra de mettre en valeur le rivage de l’île et ses tours.

Ce terrain supplémentaire est le support d’une ambition, celle d’implanter l’amorce d’une trame verte et douce dans le courant du boulevard circulaire, à l’image de ‘‘La Forêt Linéaire’’ aux rives de Paris. Dans sa relation à la route, la ‘‘Forêt Circulaire’’ doit garder une porosité af in de permettre des échanges. A cette ambition s’ajoute la nécessité de réduire l’emprise des voies de circulations, qui peuvent être optimisées. La façade sud du quartier des Saisons serait alors valorisés, à l’image d’un des piliés de la porte d’entrée du quartier d’affaires de la métropole de Paris.

Dans l’optique de la centralité commerciale et de l’arrimage de l’île, il me semble nécessaire de se connecter aux ‘‘allées de Neuilly’’.

De ce fait, je propose d’installer une nouvelle passerelle au dessus de la A14 dans l’axe royal. Elle permettrait de retrouver une véritable continuité piétonne, d’inciter à se déplacer par des modes doux et de s’astreindre du traf ic ininterruptible de la A14.

Rejoindre le Louvre prendrait 20 min en vélo.

LÉGENDE Dalle du quartier des Saisons Bâtiment Bâtiment à destinée commerciale Trames culturelle, commerciale et de divertissement Lieu de passage important Lieu de passage secondaires Point de vue Forêt Circulaire Routes Lieu de passage souterrain La Seine Ancien tracé de l’Île

TOUR ALTO

1

Bureaux

PLACE DES SAISONS

TOUR HERMITAGE Centre commercial Bureaux

Bou

TOUR HERMITAGE

l e va

Centre commercial Bureaux

rd c

TOUR FIRST Bureaux

i rc u lair e

TOUR FRASER SUITES HARMONIE

TOUR HERMITAGE Hotels - Bureaux Habitations

Hotel

PASSERELLE DE L’AIGLE

TOUR IBIS ET NOVOTEL Hotels

MÉTRO 1

N

PASSERELLE DE NEUILLY

0

VERS NEUILLY-SUR-SEINE

50 m

A1

4

91

03 - ARRIMER L’ÎLE

ADOUCIR LA RIVE NORD RIVE NORD DES SAISONS Af in d’arrimer l’Île avec Courbevoie, je propose de redessiner la limite nord de la dalle.

Dans le travail de cette matière, je pense qu’il faut l’adoucir af in de rendre évident son accès.

L’actuelle passerelle du Général Audran pourra alors être recyclée.

Mon intention pour cette nouvelle interface est qu’elle puisse devenir un lieu de vie pour les habitants de l’Île et de Courbevoie. Pour cela, je préconise à Paris La Défense d’installer de nouveaux commerces de proximités, nécessaire pour répondre à ce manque évoqué plus tôt. Ils pourront s’inscrire sur ‘‘le passage du Générale Audran’’, ‘‘le passage des Saisons’’ et sur la façade avec la rue du Général Audran. Des ateliers pourraient être réservés aux artisans et artistes de la dalle, comme il à été fait pour ‘‘Le Monstre’’ de Moretti et ‘‘Les Omnis’’ de Moullet, sous la dalle de La Défense. Ce nouvel espace de vie serait le lieu d’échange, fédérateur de rencontres, entre les Défensiens et les Courbevoisiens.

L’adoucissement du rivage de l’Île va entraîner la modif ication de son

ossature. Ce changement est le moment propice pour revisiter les connexions avec les parkings. Ces boites aujourd’hui closes doivent s’ouvrir, permettre de nouveaux passages et générer de nouveaux usages pour les habitants et travailleurs de la dalle et Courbevoie.

La rue du Général Audran est aujourd’hui principalement dédiée à la voiture. Son faible traf ic lui permet d’être facilement revisitée en une voie en double sens et partagée. Cela prof iterait à ce lieu clé de partage entre Défensiens et Courbevoisiens, en apaisant le cadre de rencontre. Au pied des Damiers de Dauphiné, il me semble intéressant de mettre en avant la verticalité de la dalle et de l’accompagner par une végétation utile à ses habitants. Quelques f ruitiers pourraient être ‘‘l’excuse’’ d’une rencontre entre résidents de la dalle et de Courbevoie.

En raison de mon manque de temps, il appartient ensuite à la ville de Courbevoie de dérouler des f ils cyclable des rives du quartier des Saisons redessinées à son centreville. Peut-être selon la trame passant à travers les îlots végétaux proposé dans les intentions générales.

LÉGENDE Dalle du quartier des Saisons Bâtiment Bâtiment à destinée commerciale 1er niveau de déscente à la ville 2ème niveau de déscente à la ville 3ème niveau de déscente à la ville 4 ème niveau de déscente à la ville Niveau ville Trames culturelle, commerciale et de divertissement Lieu de passage important Lieu de passage souterrain Routes Ancien tracé de l’Île

RÉSIDENCE

92

ÉCOLE MATERNELLE RÉSIDENCE

BUREAUX Ru

e

du

G

én

DAMIERS DE CHAMPAGNE Résidence PASSAGE Restauration DES SAISONS

RÉSIDENCE ér

al

Au

dr

an

RÉSIDENCE DE L’ANCRE Résidence

PASSAGE DU GÉNÉRAL AUDRAN DAMIERS DE DAUPHINÉ Résidence Restauration

TOUR HERMITAGE Centre commercial Bureaux

TOUR ALLIANZ Bureaux

PLACE DES SAISONS

TOUR HERMITAGE TOUR HERMITAGE Centre commercial Bureaux

Centre commercial Bureaux

N

0

50 m

93

03 - ARRIMER L’ÎLE

PLONGER DANS LA SEINE RIVE EST DES SAISONS La Seine est aujourd’hui coupé de l’Île et de Courbevoie.

Renouer avec le fleuve apporterait un nouvel espace de respiration et de vie pour les habitants et travailleurs. Je propose de faire plonger la dalle directement dans le fleuve ! Cet plongeon, au dessus de la départementale 7, permettra d’ouvrir la vue sur l’île de Puteaux et plus loin, Paris. Les passerelles du Président Paul Doumer et Georges Lacaud n’étant plus nécessaires pourront être recyclées.

L’état à pour objectif que l’on puisse nager dans la Seine pour les futurs Jeux Olympiques. Il faut utiliser cette ambition en ouvrant une partie du fleuve à la baignade. Les aménagements devront suivre les besoins de la suite d’une baignade et pourront par la même occasion permettent aux ‘‘travailleurs nomades’’ et aux SDF de La Défense de s’y ressourcer. Ce site ‘‘bleu’’ pourra être renforcé par la ville de Courbevoie, en le connectant à son parcours sur Seine à 400 m en aval au nord et peut-être un jour, connecté à la trame bleue qui traversera tout Paris.

Pour regagner la Seine, il faut optimiser l’emprise routière, qui s’étale sur toute la largeur des berges. Plusieurs ouvrages routiers s’avèrent superflus comme le viaduc du Président Paul Doumer. Je propose de simplif ier l’espace en une 4 voies, contre les 9 actuellement, qui semble suff isant compte tenu des 1 500 véhicules/h actuel et de la dynamique de réduction de l’usage de la voiture que les villes imposent.

Cette modif ication en boulevard urbain doit s’accompagner d’un développement conséquent des pistes cyclables, ‘‘adoucit’’ et support de végétal.

Sous le plongeon de dalle, l’espace peut être utilisé pour une scénographie lumineuse, comme le projet ‘‘L’égout et les couleurs’’ du collectif ETC, ou d’une appropriation spécif ique de l’espace, à l’image de leur projet sous le pont de la Concorde à Paris ‘‘Ta Tata en Tutu Sous la Douche Sonore’’.

Les f ranges du plongeon de la dalle seront mises en valeur d’une manière similaire à la rive sud, af in de garder une cohérence dans l’aménagement et dans le but d’aff irmer la présence de la dalle.

Ce quartier unique doit paraître insolite au premier passage.

LÉGENDE Dalle du quartier des Saisons Bâtiment Bâtiment à destinée commerciale Plongeon de la dalle dans la seine Niveau ville Palier entre la ville et la Seine Lieu de passage important Trame bleu Routes Ancien tracé de l’Île

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TOUR HERMITAGE

commercial TOUR HERMITAGE CentreBureaux

D

7

Centre commercial Bureaux

TOUR HERMITAGE

7

PLACE DE SEINE

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Centre commercial Bureaux

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TOUR HERMITAGE

Centre commerciale Bureaux

TOUR HERMITAGE

Centre commerciale Bureaux

AIRE DE BAIN

TOUR IBIS ET NOVOTEL

LA SE IN E

Hotels

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50 m

ÎLE DE PUTEAUX 4

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03 - ARRIMER L’ÎLE

REMODELER L’ÉPAISSEUR DE L’ÎLE SOUS LES SAISONS Travailler les rivages de l’île ne suff it pas à l’arrimer. Il faut aller plus loin en repensant les fonctions des parkings, en désertion. Je propose de les refaçonner, en apportant 4 ambiances différentes, af in de proposer 4 trajets possibles de l’île à la ville.

Le troisième étage va se fondre avec la dalle afin de n’en faire plus qu’un.

Ce jeu de niveaux va être le support de jeux, positionnés un peu partout sur et sous la dalle. Tandis que certains pourront servir de palier de transition, d’autres joueront contre le vent, en s’élevant. Le niveau supérieur sera percé de toute part, afin de montrer ce qu’il peut se passer sous le sol, à la manière du projet de Rem Koolhaas pour les halles de Paris 39.

En cas de forte chaleur, froid ou vent, les souterrains pourraient devenir des chemins privilégiés.

Le second étage est dédié à la scénographie lumineuse et musicale.

Les voitures et piétons en roulant ou marchant à certains endroits déclencheront des lumières ou des notes, comme sur ‘‘l’escalier piano’’ du métro de Stockholm. Ce sera aux passants de s’approprier cet espace.

La minéralité de la dalle amplifie la chaleur de l’été. La solution peut se trouver dans les souterrains, toujours f rais. C’est mon ambition pour le premier étage, dont le remodelage devra permettre de créer des courants d’air ascendants, accompagné d’une mise en scène autour du vent. À la manière des badgirs*, les dessous de l’île pourront raf raîchir sa surface 38.

Le niveau sur la terre est inondable sur toute la surface prise par les dessous de la dalle. Je souhaite jouer sur cet aléa pour signif ier la proximité avec la Seine et sensibiliser au dérèglement climatique, en apportant de l’eau.

Une ambiance sombre aux allures de l’installation souterraine ‘‘The Water’’ à Copenhague par Hiroshi Sambuichi, créerait un effet de bassin sans fond dans les surfaces inondés. Un subtile jeu de lumières rendrait mystérieux l’espace, dont la balade se ferait au milieu des voitures, réorganisées. Des champignons pourraient prof iter de cette atmosphère. Leur substrat proviendrait du marc de café consommé dans les entreprises. La vente des champignons récoltés créerait alors une économie circulaire et vertueuse 37.

LÉGENDE Bâtiments Surface de la dalle Étage des jeux Étage de la sénographie lumineuse Étage du raf raichissement de la dalle Étage inondé Routes Lieu de transition de niveau Seine Ancien tracé de l’Île

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03 - ARRIMER L’ÎLE

PREMIERS CROQUIS DE PROJET PASSAGE DU GÉNÉRAL AUDRAN R

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Dessin de la face nord de l’Île

PLACE DE SEINE

PASSAGE DES SAISONS SEIN E

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Dessin de la face est de l’Île Rue du Général Audran Dessin de la face nord de l’Île

PLACE DE SEINE

SEINE Dessin de la face est de l’Île

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FORÊT CIRCULAIRE

PASSERELLE DE L’AIGLE

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Dessin de la face sud de l’Île

PASSERELLE DE L’AIGLE Dessin de la face sud de l’Île

JEUX Dessin au dernier étage sous l’Île

PARKING SURFACE INONDÉ

Dessin au niveau du socle sous de l’Île

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03 - ARRIMER L’ÎLE

CONCLUSION DE MÉMOIRE Dans son intérêt à l’espace, aux attitudes, à la matière, le paysagiste révèle les atouts des territoires.

Cette analyse m’a permis de comprendre comment fonctionne l’Île des Saisons, ses qualités, ses faiblesses et le contexte auquel elle se rattache.

La dalle est l’élément qui fait la singularité du quartier, lui donne sa force, mais le détache aussi de sa ville, Courbevoie. Perçu comme une île par les habitants, il est devenu nécessaire de repenser son rivage, af in de révéler des continuités avec son territoire.

L’ambition que je me suis donné est de trouver par quelle manière l’arrimer, tout en gardant son caractère, en mettant en avant ses formes, ses potentiels et ses habitants, négligés. Le remodelage des limites de l’Île m’apparait comme la solution pour répondre au sujet de l’espace public, qui aujourd’hui flotte sans ses habitants.

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LEXIQUE* : Badgir :

Un badgir (tour à vent) est un élément traditionnel d’architecture Perse utilisé depuis des siècles af in de créer une ventilation naturelle dans les bâtiments. À chaque fois qu’un faible souffle de vent passe à travers le sommet du capteur de vent, la différence de hauteur crée une faible différence de pression entre la base et le sommet de la colonne interne du badgir. La différence de pression aide à remonter l’air chaud vers le sommet et à amener de l’air f rais vers le bas de la colonne. Couplé avec les propriétés de la terre crue, cela augmente les qualités de résistance à la transmission de chaleur.

Bellastock :

C’est une association d’architecture expérimentale, œuvrant pour la valorisation des lieux et de leurs ressources. Elle travaille sur des problématiques liées aux cycles de la matière et au réemploi. Elle initie ainsi des projets innovants, écologiques et solidaires, et propose des alternatives à l’acte traditionnel de construire ; elle organise la matière, préf igure les transformations territoriales.

Centralité :

Seul, le terme centralité ne dit rien. Pour qu’une centralité existe, il faut qu’il y ai une concentration d’un service, d’un facteur, d’une spécif icité ou autre dans un endroit donné. La dalle de La Défense est par exemple une centralité économique, en raison de sa forte concentration de tertiaire. Son Parvis apparait lui comme une centralité commerciale, en raison de la forte densité de commerces qui y règne. Il ne faut pas confondre centralité avec nodalité, qui représente la juxtaposition de flux sur un lieu. Il ne faut pas non plus confondre avec polarité, qui représente un pôle qui attire les flux humains vers lui en raison de son attractivité.

La notion d’échelle dans ces termes est à prendre en compte. Une centralité qui rayonne à l’échelle d’une région, n’a pas du tout le même impact que celle qui rayonne à l’échelle locale.

Collectif ETC :

C’est une association qui travaille sur la production d’espaces communs par des dynamiques collectives. Par le biais de différents médiums et de différentes compétences, le Collectif se veut être un support à l’expérimentation. En 2012, le Collectif a réalisé son Détour de France sur le thème de la ‘‘fabrique citoyenne de la ville’’.

Defacto :

L’établissement Public de Gestion et d’Animation de La Défense est un établissement public à caractère industriel et commercial créé en 2009 avec pour mission d’exploiter le site de la Défense pour le compte de l’État et des collectivités locales concernées. Il à été démantelé le 1er janvier 2018 pour fusionner avec l’EPADESA en Paris la Défense.

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EPADESA :

L’Établissement Public d’Aménagement de La Défense Seine Arche est un établissement public à caractère industriel et commercial créé le 2 juillet 2001 à la suite de la fusion de l’Établissement Public pour l’Aménagement de la région de La Défense et l’Établissement Public d’Aménagement SeineArche. Sa mission est d’aménager le site de la Défense pour le compte de l’État et des collectivités locales concernées. Il a été démantelé le 1er janvier 2018 pour fusionner avec Defacto en Paris la Défense.

ORIE :

C’est l’Observatoire Régional de l’Immobilier d’Entreprise en Île-de-France.

Créé en 1986, il a pour objectif d’améliorer la connaissance commune du marché et d’être un organe privilégié de la concertation entre les pouvoirs publics et les professionnels de l’immobilier d’entreprise. Pour ce faire il utilise le CIBE, un outil de Cotation des Immeubles de Bureau d’Entreprise.

Paris La Défense :

Paris La Défense est l’établissement qui réuni Defacto et l’EPADESA depuis le 1er janvier 2018. Il réunit les compétences d’aménagement et de gestion lui permettant de poursuivre l’évolution du quartier. L’établissement continue d’assurer la gestion quotidienne, tout en développant l’animation des espaces publics et le développement de projets urbains. Son enjeu prioritaire est de transformer le quartier d’affaires en un quartier de vie. Cela passe par la rénovation, voire le renouvellement des ouvrages et espaces publics du quartier.

Sape et Contre-sape : La sape est une méthode de siège qui consiste à détruire une fortif ication ennemie en attaquant les fondations d’une muraille, d’une forteresse ou d’un château.

La contre-sape est une technique permettant de déboucher dans les galeries des assaillants, et de les y tuer. Cela peut être aussi des galeries creusées sous celles des sapeurs, qui sont ensuite incendiées en espérant qu’elles s’effondreront.

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BIBLIOGRAPHIE : LIVRES : PEYVEL E. – 2002 – Habiter un quartier d’affaires : Résider à La Défense – 135 pages ACHOUR M. - 2017 - Grand Paris Express, manifeste de la création - 138 pages 12 CHABARD P. & PICON-LEFEBVRE V. – 2012 – La Défense un dictionnaire – 461 pages 13 CHABARD P. & PICON-LEFEBVRE V. – 2012 – La Défense un atlas – 220 pages 15 MANGIN D. & GIRODO M. avec SEVRA ARCHITECTES – 2016 – Mangroves urbaines, du métro à la ville, Paris, Montréal, Singapour – 307 pages 16 GREMAUD R. – 2018 – Un monde en toc - 172 pages 18 CHESNEAU I. – 2002 – De l’équilibre anticipé à la coexistence des différences : L’obsolescence des immeubles de bureau – 175 pages 19 CHESNEAU I. – 2003 - La démolition des bureaux en Île-de-France : renouvellement ou flexibilité ? – 337-348 pages 22 DUBY G. – 1985 - Histoire de la France urbaine – 668 pages 23 ENPC – 1992 – L’urbanisme de dalles, continuités et ruptures – 179 pages 25 KOOLHAAS R. – 2002 – New York délire – 318 pages 26 TEXIER S. - 2011 – Les architectes de La Défense - 319 pages 27 BOULY DE LESDAIN S. & FOGEL F. & RAVENEAU G. – 2001 – Étude ethnographique des processus de mobilité et d’ancrage autour de boulevard circulaire à La Défense – 140 pages 28 GANDEMER J. - 1981 - La protection contre le vent - 130 pages 29 EPAD - 1982 - Inconfort du au vent dans le quartier d’affaires - 30 pages 32 DE BOISCUILLÉ C. – 1999 – Balise urbaine, nomades dans la ville – 111 pages 37 DHÉE A. – 2017 – Les Saprophytes, urbanisme vivant – 100 pages 3 5

ARTICLES, THÈSES & ÉTUDES CAPRON G. & GARCIA SANCHEZ P.J. - 2004 - L’urbanisme moderne de dalle, histoire d’un lent échouage urbain : le cas du centre-ville de Choisy-le-Roi - 112 pages 2 EPADESA & DEFACTO - 2013 - Synthèse de la concertation pour améliorer le cadre de vie de La Défense - 4 pages 4 LELARGE P. - 2008 - Étude prospective sur l’avenir du Quartier d’affaires de La Défense - 27 pages 6 ROUDEN C. - 2009 - L’extension du quartier de la Défense, un enjeu politique national - La Croix 7 BLANCHETTE I. - 2015 - Le quartier central des affaires de Paris - 36 pages 8 Le Parisien & AFP - 2017 - Brexit : Paris va accueillir l’Autorité bancaire européenne - Le Parisien 9 HUBIN F. - 2017 - Attractivité : les tours et atours de La Défense - La Parisien 10 EPADESA - 2012 - Réflexions pour un territoire, Vers un projet stratégique et opérationnel - 16 pages 21 FROMANTIN J-C. - 2018 - Projet de requalif ication des contre-allées de l’avenue Charles de Gaulle à Neuilly-sur-Seine, adoption de la déclaration de projet - extrait du registre des délibérations du conseil municipal 24 TAPIE G. – 2008 - Sociologie de l’habitat contemporain, vivre l’architecture – 237 pages 31 DELAVIE A. - 2010 - Les vignes du Clos de Chantecoq à la Défense - Paris côté jardin 33 BIRCHEM N. & GIGNOUX S. - 2018 - Sous la dalle de la Défense, l’ASD, refuge d’une jeunesse f ragile - La Croix 1

104 BIRCHEM N. & GIGNOUX S. - 2018 - Sous les tours de la Défense, avec les sans-abri - La Croix SERRA L. – 2015 - Le chantier comme projet urbain ? Méthode d’enquête et premières propositions – 502 pages 36 BALLIF F. - 2015 - Chantiers ouverts au public - Métropolitiques.eu 38 Videt A. - 2005 - Badgir - 9 pages 39 PONTBRIAND V. – 2008 - L’approche contextuelle de Rem Koolhaas et l’OMA à travers le projet des Halles – 26 pages 34 35

SITES INTERNET DataFrance Monaviscitoyen 14 Paris La Défense 17 Géoconfluences 20 Ville de Courbevoie 30 Infoterre 11

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FILMS : MARCEL P. & CARREL S. – 2015 - Le jardin de Cranbourne, Australie – 26 minutes MARCEL P. & CARREL S. – 2015 - Le jardin Zhongshan, Chine - 27 minutes MARCEL P. – 2017 - Awaji Yumebutai, Japon – 27 minutes MARCEL P. & CARREL S. – 2015 - Le jardin Zhongshan, Chine – 27 minutes TRABITZSCH M. & HISSEN J.D. & FLOQUET C. – 2014 - Vision asiatique sur le paysage – 27 minutes TRABITZSCH M. & HISSEN J.D. & FLOQUET C. – 2014 - Vision asiatique sur l’espace – 27 minutes LANG F. - 1927 - Métropolis - 148 min

La Défense est un projet politique initié après la seconde guerre mondiale qui par ses ambitions et son envergure, révolutionne l’architecture en France. la vision de la ville, fait rêver. Ces folies ont induit pour moi un vocabulaire marin, issu du contraste entre ce milieu et son rivage. C’est en 2019, le plus grand quartier d’affaires d’Europe, qui réussi à mixer habitat, tertiaire et divertissement, dont 40 hectares sont construit sur une dalle à 12 mètres du socle naturel. Il existe un revers à cette façade, celui de la coupure de cette Île ses falaises aveugle, accessible uniquement par quelques minces passerelles ; C’est la source de la f racture entre les insulaires ‘‘Défensiens’ ’ comme ils se déf inissent et les habitants du socle.

L’analyse dans l’épaisseur de La Défense fait apparaître un archipel. Mon regard avec ce mémoire s’est porté sur l’Îlot ‘‘Quartier des Saisons’ ’, aux portes de Neuilly-sur-Seine. Ses rives aux paysages variés, sont le support d’une circulation amplif iée par des inf rastructures routières surdimensionnées, qui la distance avec l’Île. Le travail que je me suis donné, rétablir le contact de qualité aves son socle géologique et son fleuve, négligé.

Yoann Guy MUNIER