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FAUNE SAUVAGE

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FORÊTS

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NOS RESULTATS

Bongo (Tragelaphus eurycerus), Parc national de la Salonga

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FAUNE SAUVAGE

Biosurveillance des grands mammifères

Au cours de l’année écoulée, la biosurveillance des grands mammifères s’est poursuivie dans le parc national de la Salonga. 24 pièges à caméra installés sur 3 sites ont capturé 12 235 images confirmant la présence d’éléphants de forêt, de bongos, de léopards, d’hippopotames et de buffles. Cet effort contribue à notre connaissance de la distribution des espèces et à l’identification des zones de grand intérêt pour la conservation. Ces informations sont ensuite utilisées pour améliorer la planification de la gestion du parc.

Le suivi continu de deux familles de bonobos résidant dans les forêts communautaires de Malebo, dans la province de Mai Ndombe, a indiqué que la population est stable, et que l’écosystème forestier reste intact, et comparable aux conditions de base de 2016. L’habituation des bonobos se poursuit, avec des précautions supplémentaires prises par les pisteurs en raison de l’épidémie de Covid-19 pour s’assurer que le virus ne puisse pas être transmis aux bonobos. La taille de la population et la distribution des éléphants de forêt dans les forêts communautaires ont également été étudiées et se sont avérées stables.

Des surveillants communautaires patrouillent les 6 concessions forestières communautaires du site de Malebo, pour contrôler les activités illégales, retirer les pièges et documenter les preuves de chasse. Les 63 membres de l’équipe de patrouille communautaire, tous issus des 7 villages entourant les forêts communautaires, ont été formés sur les aspects pertinents, notamment le contrôle de la chasse, la dégradation de l’habitat et l’éthique liée à leur mission. Au cours de l’année écoulée, 63 patrouilleurs ont retiré 128 pièges dans les 6 concessions, et collecté 186 douilles. Pour déterminer l’impact de la chasse dans les forêts communautaires, une étude a été menée sur le niveau de chasse et de consommation de viande de brousse

dans les villages locaux, les méthodes de chasse les plus couramment utilisées et la dépendance relative des résidents locaux vis-à-vis de la viande de brousse. L’étude sera utilisée pour développer une méthodologie qui pourra être utilisée par les communautés pour surveiller les grands mammifères.

Des patrouilles à Ngiri, dans le paysage du Lac Tumba-Mai Ndombe, ont saisi 26 pièges et détruit 9 camps de braconniers. Les données provenant de Malebo et de Ngiri indiquent l’ampleur du braconnage dans les réserves et les forêts communautaires, et peuvent être utilisées pour informer les activités de sensibilisation des populations locales sur la nécessité de préserver les cibles de conservation telles que le bonobo.

Renforcement des capacités des services chargés de l’application des lois

Le procureur général de Kinshasa est l’un des champions travaillant avec le WWF-RDC pour sensibiliser les officiers judiciaires et les inspecteurs à l’application de la loi sur la faune. Un système d’alerte pour le braconnage et les efforts connexes d’application de la loi, et une base de données avec les détails des arrestations et des saisies ont été développés, ce qui améliorera le suivi de l’activité du commerce illégal de la faune. En juin 2021, un atelier destiné au personnel de l’ICCN, à la police et aux autorités judiciaires a été organisé autour des thèmes suivants : le cadre juridique de la faune en RDC ; les infractions liées à la faune, la procédure pénale et le rôle de la justice ; le commerce illégal des produits de l’éléphant en RDC ; comment produire des preuves devant les tribunaux ; les défis actuels de la conservation : nouvelles approches et stratégies pour lutter contre la criminalité liée à la faune ; la corruption : un catalyseur du braconnage et du trafic de la faune ; et les techniques d’identification des produits de la faune : le cas de l’ivoire et des écailles de pangolin.

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