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Equipement technique
les lunettes chères, mais la glace s’y accroche moins et la vision en cas de brouillard est meilleure.
Les lentilles de contact libèrent les porteurs de lunettes de la buée.
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Corde et dispositifs d’assurage voir chapitre « Technique de corde ».
Ancrages en rocher voir chapitre « Escalade en rocher ».
Carte, altimètre et GPS voir paragraphe « Orientation ».
Le matériel léger (p. ex. vestes Paclite, cordelette statique plutôt que corde d’escalade, crampons en alu etc.) est bien pratique, mais il a souvent une durée de vie moindre et une plage d’utilisation plus spécifique que les modèles plus lourds.
Généralités
Sac à dos
• La longueur de dos idéale est déterminée par des essais de portage. • Volume idéal : 30 l pour une course du week-end, 40 l pour une semaine de haute montagne. • Possibilités de fixation pour le piolet et les bâtons de trekking. • Un sac à dos étroit est moins gênant en escalade (pas de poches sur le côté!). • Même avec un casque sur la tête et un sac plein sur le dos, on doit encore pouvoir regarder vers le haut.
Gourde
• Un Camel Bag peut être intégré dans presque tous les sacs à dos; il permet de boire sans s’arrêter. Lorsqu’il fait très froid, il faut isoler le tuyau et il est important de repousser le liquide dans le réservoir après avoir bu. • Par grand froid, utiliser un thermos incassable.
Bâtons de trekking
Des bâtons de trekking ou des bâtons de ski télescopiques ou pliables sont adaptés pour la montagne en été.
Baudrier
Il existe des baudriers spéciaux pour chaque type d’utilisation. Mais on peut sans problème utiliser un seul baudrier pour tous les types de sports de montagne. • Les cuissards légers, peu rembourrés, avec des sangles de cuisse réglables sont adaptés à la haute montagne. • Dans les écoles d’escalade et en salle, les cuissards non réglables avec des sangles relativement étroites sont idéaux. • Pour l’escalade sportive alpine, où on est pendu au relais, on préférera les cuissards réglables, rembourrés et à sangles larges. • Les femmes choisiront un baudrier avec des sangles de cuisses qu’on peut défaire ou avec une liaison décrochable entre le cuissard et les sangles de cuisse. • Les baudriers doivent être agréables aussi bien par-dessus des habits chauds qu’avec un simple t-shirt : idéalement se pendre dedans au magasin.
Les petits enfants n’ont pas encore de hanches prononcées et le centre de gravité est plus élevé. Pour eux, il existe des baudriers spéciaux avec baudrier torse intégré.
Casque
Un casque d’alpinisme conforme aux normes réduit considérablement le risque de blessure du crâne suite à une chute de pierres ou à une chute. Un casque doit tenir fermement. Il ne protège la tête que si la lanière est fermée et réglée correctement. L’ajustement du casque est plus important que sa marque. Les casques avec des dégâts visibles doivent être immédiatement remplacés et la durée d’utilisation maximale spécifiée par le fabricant doit être respectée.
En cas de nécessité, un casque de vélo peut protéger relativement bien lors d’une chute, mais il ne protège pas des chutes de pierres. Pour les petits enfants, les casques de vélo sont souvent mieux adaptés à leur tête que les casques d’alpinisme.
Le port du casque est particulièrement conseillé : • pour la haute montagne avec des passages en rocher ; • pour l’escalade de voies de plusieurs longueurs ; • lors de l’escalade en tête en école d’escalade, surtout pour les grimpeurs peu expérimentés (terrain peu raide et donc moins « favorable » en cas de chute, pas d’expérience des chutes) ; • toujours lors de l’assurage et de l’escalade dans un terrain friable.
Mousquetons
Les mousquetons sont réalisés dans un alliage d’aluminium de qualité. Lorsque le doigt est fermé, le mousqueton supporte dans le sens de la longueur toutes les charges que l’on rencontre en escalade (selon la norme : 20 kN, donc environ 2000 kg pour les mousquetons normaux). Mais si le doigt est ouvert, la résistance du mousqueton est fortement réduite. Il faut donc à tout prix éviter les charges lorsque le doigt est ouvert.
Mousquetons de sécurité
Partout où l’on est assuré par un seul mousqueton (fixation des dispositifs d’assurage, demi-nœud d’amarre, mousqueton central au relais, autoassurage au relais etc.), on utilise un mousqueton de sécurité. Pour la majorité des utilisations, un système de verrouillage avec un niveau de sécurité « moyen » est suffisant : verrouillage à vis, Magnetron, Pull & Twist ou Push & Twist.
Pour l’assurage au demi-nœud d’amarre, seuls les grands mousquetons en forme de poire sont adaptés et ils doivent si possible être équipés d’un dispositif qui évite un retournement involontaire du mousqueton. Les mousquetons équipés d’une fermeture Ball-Lock ou le Belay Master offrent la meilleure sécurité. Avec les fermetures Twistlock, Pinchlock et Slider, il y a un risque d’ouverture si la corde de freinage coulisse contre le verrouillage.
Mousquetons de sécurité (gauche). Le « Gridlock » (au milieu) évite un retournement involontaire du mousqueton. Le « Belay Master » (à droite) est de plus équipé d’une fermeture à haut niveau de sécurité.
Rupture de mousqueton
Partout de par le monde, des ruptures de mousqueton ont lieu. Elles ne surviennent pratiquement que s’il y a une mise en charge quand le doigt est ouvert, une charge transversale ou en flexion. Ces conditions diminuent drastiquement la résistance des mousquetons1 : • En cas de mouvement de corde défavorable, il peut arriver que le mousqueton supérieur de la dégaine se déplace et que le «nez» du mousqueton reste coincé dans le spit. Si une chute a lieu dans ces conditions, le doigt peut s’ouvrir et, en même temps, le mousqueton peut être chargé transversalement.
• En cas de chute, le mousqueton inférieur de la dégaine peut être entraîné par la corde et percuter le rocher à grande vitesse. Le doigt s’ouvre alors pendant une fraction de seconde au moment où le mousqueton est mis sous charge. Il est possible de réduire ce risque en utilisant un mousqueton dont le doigt est léger et dont la force d’ouverture est élevée. • Si le mousqueton n’est pas positionné correctement, il peut rester appuyé contre le rocher ou être chargé « en triangle ». Il est possible de réduire le risque lié à ces cas de charge défavorables en positionnant correctement les mousquetons (voir page 210) ou en choisissant judicieusement les mousquetons utilisés dans une dégaine (voir ci-dessous).
Lorsqu’il n’est pas possible d’exclure un cas de charge défavorable (p. ex. via ferrata ou encordement sur glacier avec mousqueton), on utilisera deux mousquetons.
Lorsque des mousquetons (fixes) s’usent et deviennent tranchants, ils peuvent couper la corde en cas de chute (voir page 211).
Dégaines
Les dégaines lourdes ne sont pas pratiques, mais il est rare qu’elles se retrouvent dans une position indésirable en raison des mouvements de la corde. Le mousqueton supérieur est utilisé pour être fixé au baudrier ou pour être fixé au point d’ancrage : • Utiliser un mousqueton avec un doigt droit massif et avec un nez peu prononcé. • Le mousqueton doit pouvoir bouger librement : utiliser une sangle dont l’œillet supérieur est large et ne pas le fixer. Le mousqueton inférieur est parcouru par la corde : • Utiliser un mousqueton avec un doigt fil, un ressort fort et une grande résistance doigt ouvert. • Maintenir le mousqueton en place au moyen d’un élastique ou d’une couture serrée.
Les deux mousquetons regardent du même côté. C’est le seul moyen d’éviter que dans les traversées un des doigts ne se tourne contre le rocher.
Les dégaines un peu plus longues réduisent le frottement de la corde dans les grandes longueurs ou lorsque les points d’assurage sont fortement décalés.
Cordelettes et sangles
Les cordelettes et les sangles conviennent pour l’assurage. A cause de leur faible élasticité, il ne faut jamais les utiliser comme corde d’escalade ou de rappel car elles ne sont pas capables d’absorber l’énergie d’une chute.
Matériaux
Polyamide 6 (nylon) Toutes les cordes de montagne, les sangles (larges) colorées, la gaine et souvent aussi l’âme des cordelettes sont réalisées en polyamide : • résistance : env. 900 N/mm² ; • point de fusion : env. 250 °C ; • sensible aux déchirures (arêtes vives) ; • sensible au rayonnement UV, mais il ne pénètre pas en profondeur ; • se déchire après un contact avec de l’acide de batterie (prudence : dégradation quasi invisible).
Polyéthylène HPPE (Dyneema) Le polyéthylène est utilisé pour les sangles cousues et comme âme pour les cordelettes à haute résistance. Le matériau est blanc et lisse et les nœuds peuvent glisser. Il est peu sensible aux arêtes vives et par rapport au polyamide il offre : • une résistance supérieure : env. 3400 N/mm² • un point de fusion plus bas (env. 140 °C), mais malgré tout le risque de fusion n’est pas plus élevé, car en raison de sa surface lisse, il y a moins de frottement et moins de chaleur dégagée ; • une résistance aux déchirures plus élevée qui le rend moins sensible aux arêtes vives, malgré une section plus faible ; • sensible au rayonnement ultraviolet et aux polluants atmosphériques remplacer à temps (au moins tous les 5 ans).
Les sangles en polyéthylène vieillissent très rapidement. En combinaison avec un nœud elles sont dangereuses après quelques années déjà. C’est pourquoi: remplacer les sangles au plus tard après 5 ans et plus rapidement encore si elles s’effilochent ou si elles ont l’air usées.
Aramide (Kevlar) L’aramide est utilisé pour l’âme des cordelettes à haute résistance. Par rapport au polyamide, il offre : • une résistance supérieure : env. 3000 N / mm² ; • aucun souci de fusion (survient à partir de 550°C) ; • un peu moins sensible à la déchirure.
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Informations supplémentaires sur les propriétés des matériaux et leur utilisation dans Semmel, 2012. Vieillissement voir Janotte et al., 2015.
Cordelettes
Comme les cordes (voir page 166), la majorité des cordelettes sont constituées d’une âme et d’une gaine en polyamide. Pour cravater un piton ou pour une lunule, les cordelettes avec une âme en polyéthylène ou en aramide sont très recommandées : pour un diamètre identique, elles offrent une résistance deux fois plus élevée et sont moins sensibles aux arêtes vives. Un nœud réduit la résistance d’une cordelette de moitié environ. • Pour faire un anneau, nouer les cordelettes de préférence avec un nœud de huit ou avec un double nœud de pêcheur. • Lorsqu’une chute est possible : utiliser une cordelette d’un diamètre d’au moins 8 mm (usage semblable à une sangle, donc à double brin) ou utiliser une cordelette haute résistance avec âme en polyéthylène ou en aramide d’un diamètre d’au moins 5,5 mm. Les cordelettes encore plus fines doivent être doublées.
En général, la résistance d’un nœud de huit est plus élevée qu’un nœud de guide.
Résistance des nœuds des cordes et cordelettes
Résistance Description approximative
(% d’un seul brin)
un seul brin selon la norme (polyamide) : 100% 5 mm : 5.0 kN 6 mm : 7.2 kN 8 mm : 12.8 kN
50% charge lors de l’encordement
100% cordelette nouée en anneau
cordelette nouée, anneau double 200%
Sangles
Les sangles cousues sont légères et maniables. Elles sont réalisées en polyéthylène ou en polyamide, voire en un mélange des deux matériaux. Les sangles cousues n’atteignent la résistance indiquée qu’avec une utilisation en anneau. En cas de nœud, leur résistance est fortement réduite. Sur les sangles en polyéthylène les nœuds glissent même avec une charge assez faible, mais elles ne fondent pas.
Résistance des nœuds des sangles cousues
Résistance (en Description comparaison avec un anneau sans noeud)1
Anneau de sangle.
100% Norme: 22 kN (env. 2200 kg)
60% Tête d’alouette
50%
Polyamide: env. 50% Polyéthylène: le nœud glisse à 2 kN (200 kg) • 100% si le nœud se défait entièrement • env. 40% sinon Sangle avec nœud
Nœud en forme de «goutte d’eau»
Env. 25% Charge sur un seul brin (toujours avec nœud)
De petites blessures réduisent déjà fortement la résistance des sangles. De plus, toutes les sangles en polyéthylène perdent de la résistance lorsqu’elles sont exposées en permanence au rayonnement ultraviolet (p. ex. places de rappel) les remplacer suffisamment tôt.
1 Les valeurs sont données pour une charge dynamique. En cas de mise en charge lente (statique), la résistance des nœuds est souvent un peu plus élevée.
Autobloquants
Pour remonter le long d’une corde fixe ou pour un sauvetage, on peut remplacer les nœuds autobloquants (voir page 177) par des autobloquants mécaniques plus confortables. Il existe un vaste choix de dispositifs. Nous recommandons les plus petits, car c’est ceux qui ont le plus de chance d’être emportés. La plupart des autobloquants ne fonctionnent pas pour tous les diamètres de corde et ne supportent pas la charge d’une chute (voir le mode d’emploi).
Nano Traxion, Spoc
• Utilisable comme antiretour (voir page 179) ; • peu de frottement, très léger (53 g).
Tibloc
• Le plus léger des autobloquants (35 g), peu de frottement. • Seul le nouveau Tibloc (orange) coince dans toutes les positions. Charger le Tibloc d’une manière contrôlée et s’assurer qu’il morde. Sinon la corde peut glisser très rapidement et sa gaine risque de se déchirer si le Tibloc mord tout à coup.
Utiliser le Tibloc uniquement avec des mousquetons à profil rond.
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Piolets
Piolets universels
Pour la plupart des courses, un piolet universel léger avec une lame en acier légèrement recourbée est suffisant. • Plus la course est difficile, plus le piolet sera court. En général entre 55 et 65 cm. • Pour faire des entailles et tailler des marches, le piolet doit avoir un certain poids et une bonne inertie. Une dragonne au piolet est encombrante dans ce cas. • La norme CE définit deux catégories de piolets (type 1 et type 2). Pour l’escalade mixte, il faut uniquement utiliser des piolets de type 2 marqués d’un T . Pour les ancrages dans la neige et la glace (boîte aux lettres), tous les piolets peuvent être utilisés. • Les piolets avec une lame en aluminium ne sont pas appropriés pour la glace.
Lame Panne Manche Pointe Zeichnungen Bergsport Sommer, V6 / V3 29.07.2021
Piolets de cascade de glace
Dans la glace plus raide on utilise un ou mieux deux piolets de cascade de glace à lame fortement recourbée. • Longueur : environ 50 cm. • Lorsqu’on a deux piolets, on en prend un avec panne et un avec marteau. • Souvent sécurisé au baudrier par une sangle extensible. • Un manche recourbé touche moins la glace mais il est plus difficile à enfoncer dans la neige (il faut pour cela un piolet avec pointe en métal sans ergot). Les piolets de cascade de glace avec des ergots démontables sont adaptés tant pour les courses difficiles en haute montagne que pour les cascades. Pour aiguiser la lame, voir « Sports de montagne d’hiver », chapitre « Cascade de glace ».
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