2 minute read

Les livres

Vie, vieillesse et mort d'une femme du peuple

Advertisement

Didier Eribon

Il y a quelques années, la mère de Didier Eribon est entrée en maison de retraite. Après plusieurs mois au cours desquels elle a peu à peu perdu son autonomie physique et cognitive, Didier Eribon et ses frères ont dû se résoudre à l’installer, malgré ses réticences, dans un établissement médicalisé. Mais le choc de l’entrée en maison de retraite fut trop brutal et, quelques semaines seulement après son arrivée, elle y est décédée.

Après la mort de sa mère, Didier Eribon reprend le travail d’exploration personnelle et théorique qu’il avait entrepris dans Retour à Reims après la mort de son père. Il analyse le déclin de sa mère, ce qui l’amène à réfléchir sur la vieillesse et la maladie, sur nos rapports aux personnes âgées et à la mort, mais aussi sur l’expérience du vieillissement. Il s’interroge également sur les conditions de l’accueil des personnes dépendantes.

Il montre que si l’expérience du vieillissement nous est très difficile à penser, c’est parce qu’il s’agit d’une expérience-limite dans la philosophie occidentale, Une rencontre à la Maison de la Poésie

Elle pourrait s'appeler Mona

Dominique Pasquet, Alain Genestar, Dominique Baqué

Les six séries de photos dressent un visage de la France du XXIe siècle : ses familles homosexuelles ayant fait appel à la médecine pour avoir des enfants, ses jeunes femmes et hommes trans ou tatoués qui ont métamorphosé leur corps de manière définitive.. Mais audelà de cette sociologie en acte, le regard du photographe, dans son face-à-face intime avec des sujets sortis de tout contexte, nous interroge et nous incite à une réflexion plus existentielle. Qui sont-ils ? Qui sommes-nous ? Que renvoyons-nous aux autres ?

Écrits des condamnés à mort sous l'occupation nazie - 1939-1945

Michel Borwicz (première édition en 1973)

Les « écrits des condamnés à mort », ce sont les écrits produits dans les ghettos et les camps de l’Europe occupée par les nazis des poèmes, des journaux intimes, des chroniques, etc. , ce sont les manuscrits enterrés par les Sonderkommandos, les archives clandestines des ghettos, mais aussi les inscriptions sur les murs de la prison de Fresnes et la poésie de la Résistance en France, en Italie ou ailleurs. Michel Borwicz (1911-1987), luimême survivant de la Shoah en Pologne et ancien combattant de la Résistance polonaise, émigré en France en 1947, a écrit en 1953 cette première étude socio-historique sur le phénomène du recours à l’écriture face à la violence destructrice du nazisme.

Ce livre à la fois pionnier et méconnu, insolite dans sa généalogie, sa conception et sa composition, est une œuvre de l’exil nourrie par toute l’expérience de son auteur pendant et après la guerre. Riche d’une incomparable documentation, il est aussi l’un des premiers ouvrages d’histoire en français sur la destruction des Juifs de Pologne et, plus discrètement, un livre de souvenirs, un livre témoin.