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Les livres

La Haine ordinaire - Des vies percutées par le racisme

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Sous la direction de Mathilde Mathieu

Les cahiers Ukrainiens -

Journal d'une invasion

BD - Un récit-témoignage d'Igort Igort a vécu en Ukraine, la famille de son épouse y vit toujours. Après avoir raconté les racines de ce conflit dans Les Cahiers ukrainiens et Les Cahiers russes, il revient sur ce sujet pour donner une voix à ceux que généralement on entend peu : les gens ordinaires qui vivent et subissent les conséquences d’une guerre insensée et brutale. Un récit écrit en temps réel qui témoigne de l’horreur : une vie sous les bombardements, dans les villes assiégées… et puis la résistance, la détermination d’un peuple qui souffre mais ne cède pas. Un livre bouleversant et essentiel dont l’espoir, la désillusion, la fierté et la solidarité construisent la structure dramatique. Autres

Un village de Justes où l'installation d'un entrepreneur prénommé Yassine déclenche les pires rumeurs, jusqu'à un incendie ; une fanfare étudiante où Jonas, appelé « le Juif », est sommé de « bouffer » un cœur de porc ; une mère rom accusée à tort de frapper son enfant ; deux jeunes hommes noirs lynchés lors d’une fête de village… À travers une sélection d'histoires singulières, ce livre donne la parole aux victimes de racisme, invisibilisées et toujours assignées à la « discrétion ». Toutes décrivent à quel point le racisme, l'antisémitisme et l'islamophobie se diffusent dans la société, percutent les corps, s'immiscent dans les quotidiens, fragilisent les intimités. Quels circuits cette haine a-t-elle empruntés ? Où sont les responsabilités politiques ? Et pour chaque agression, chaque insulte, comment la justice réagit-elle ? Ces enquêtes, publiées initialement dans la série de Mediapart « Chroniques de la haine ordinaire », sont suivies d’entretiens inédits avec des spécialistes (sociologues, historien·nes, etc.) qui éclairent la mécanique raciste et donnent des pistes pour la combattre.

Dix journalistes et collaborateurs réguliers de Mediapart signent cet ouvrage sous la direction de Mathilde Mathieu, responsable du service Société.

Poèmes arrondis

Des poèmes recueillis par L’INVENTOIRE, l a revue littéraire électronique d’Aleph Ecriture

Notes de lecture

Enfin libre. Grandir quand tout s’écroule

Une note de lecture de Danielle Desmarais et Ernst Jouthe

[...] Dans cet ouvrage, l’auteure nous offre, dans un langage accessible, des outils théoriques et méthodologiques fort utiles pour mieux analyser, comprendre, interpréter les contradictions et les transformations en cours dans un monde où les relations sociales sont marquées par des inégalités, des injustices, des conflits, des luttes intra et internationales. Il est frappant que la violence sous toutes ses formes soit devenue le moyen privilégié pour aborder ces conflits dans les sociétés occidentales capitalistes, tout comme dans les sociétés dites socialistes ou communistes, sans que l’on ne sache plus vraiment ce que veulent dire ces dénominations convenues. Dans cette violence endémique, les principaux concepts normalement associés à un projet de transformation sociale, ceux de liberté, de démocratie, d’égalité, de justice, de vérité sont devenus des slogans, des mots d’ordre pour rallier des foules de partisans autour de leaders autoproclamés, en vue de défendre des causes plus ou moins en rapport avec les concepts évoqués. En bref, l’autobiographie Enfin libre ! constitue une œuvre originale susceptible d’enrichir les connaissances en sciences humaines, de susciter une réflexion et un agir collectifs sur le drame humain dans le monde d’aujourd’hui. Le constat des contradictions, des conflits et des luttes qui déchirent nos sociétés, loin de nous faire baisser les bras, devrait au contraire, selon Léa Ypi, nous motiver à lutter pour cet idéal de liberté, avec l’espoir de vivre dans une société véritablement transformée, où le libre développement de chacun dépend réellement du libre développement de tous et réciproquement.

[l’intégralité de la note de lecture]

Danielle Desmarais est anthropologue et professeure associée à l’École de travail social de l’UQAM. Elle y a été professeure durant 32 ans. Ses champs de formation et de recherche portent d’une part sur le processus de construction identitaire et sur divers aspects du rapport à l’écrit et de l’accompagnement de ces parcours, et, d’autre part, sur l’épistémologie et la méthodologie qualitative, notamment de la démarche autobiographique en recherche, en formation des adultes et en intervention.

Ernst Jouthe est professeur retraité de l’École de travail social de l’UQAM. Sa triple formation en philosophie, travail social et science politique a marqué ses 21 années d’enseignement et de recherche à cette École, et influencé son approche multidisciplinaire des problèmes sociaux. Ses intérêts de connaissance et ses champs de recherches portent sur les questions théoriques, méthodologiques et éthiques-politiques posées par les pratiques de formation et d’intervention axées sur la transformation sociale.