G.R.A.M.
UNE
MONTRE SUR LA LUNE
L' H I S T O I R E E X T R A O R D I N A I R E D E L' O M E G A S P E E D M A S T E R
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© 2019 Watchprint.com Sàrl, La Croix-sur-Lutry Tous droits réservés. Toute reproduction par tous procédés constitue une contrefaçon passible des peines prévues par la loi sur la protection des droits d’auteur. Les textes de cet ouvrage sont indépendants de la société Omega SA. Les modèles de montres sont illustrés uniquement à des fins d’identification. ISBN 978-2-940506-32-3 Direction éditoriale : Fabrice Mugnier et Suzanne Wettstein Impression : Daneels Graphic Group, Belgique Pour découvrir toutes nos publications sur les montres et bijoux, consultez notre site Internet www.watchprint.com
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TABLE DES MATIÈRES INTRODUCTION
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LES ORIGINES D’UN MYTHE
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À LA CONQUÊTE DE L'ESPACE
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L’ÉVOLUTION DES MODÈLES 123 Bibliographie
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Contributions et remerciements
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« La Speedmaster Professional - surnommée Moonwatch - a accompli des exploits qu’aucun autre garde-temps n’a réalisés à ce jour et elle a été portée dans des lieux où seuls de très rares hommes se sont aventurés. »
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Capitaine Eugene Cernan Dernier homme à avoir marché sur la Lune
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INTRODUCTION
1er mars 1965. Après une longue série de tests extrêmement sévères et rigoureux, la NASA vient de choisir la montre-chronographe qui accompagnera les astronautes américains dans leur course jusqu’à la Lune. Et pas seulement, puisqu’ils l’utilisent encore aujourd’hui, plus de 50 après, lors de leurs sorties extra-véhiculaires dans l’espace. Cette montre exceptionnelle, l’Omega Speedmaster, connaîtra ainsi un destin hors du commun, qui lui confère une place unique dans l’histoire de l’industrie horlogère.
Tout avait commencé quelques années plus tôt, en 1957. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les montres dites professionnelles ont alors le vent en poupe. Science, industrie, sports et loisirs, tels sont les thèmes que doivent désormais aborder les manufactures horlogères dans la conception de leurs modèles, qui ne peuvent plus se cantonner à de simples garde-temps, certes élégants mais bientôt démodés. Omega répond à ces nouvelles attentes en créant une trilogie Railmaster – Seamaster – Speedmaster. Cette dernière, une montre-chronographe, est équipée d’un mécanisme extrêmement performant développé dans les années 1940 par sa société-sœur Lemania. A cela s’ajoute un dessin intemporel et quelques innovations fondamentales comme une échelle tachymétrique externe afin d’améliorer la lisibilité.
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Grâce à ses qualités intrinsèques, la Speedmaster connaît un succès immédiat. Elle est plébiscitée par une clientèle de particuliers et de professionnels ravis de pouvoir bénéficier d’un instrument de mesure innovant, solide et fiable à leur poignet. C’est précisément avec cette même intention qu’un jour de l’année 1962, des clients américains décident eux aussi de s’acheter des modèles Omega Speedmaster. Sauf qu’il ne s’agit pas de clients ordinaires. Ils sont célèbres et sont même considérés comme des héros depuis leur intégration en avril
Ils ne se doutent pas
1959 dans le premier groupe d’astronautes – The Original Seven –
qu’ils viennent
sélectionnés par la NASA pour le programme spatial Mercury.
de donner naissance à une
Walter « Wally » Schirra et Gordon « Gordo » Cooper, puisque c’est
aventure fantastique. Celle
d’eux qu’il s’agit, viennent de compléter leur équipement pour leurs
de la Speedmaster dans la
prochains vols (Mercury 8 en octobre 1962 pour Schirra et Mercury
Conquête Spatiale.
9 en mai 1963 pour Gordon). Mais il ne s’agit encore que d’une initiative privée. A cette période, la NASA, qui n’a été créée que depuis 1958, doit relever un défi insensé lancé par le Président John Fitzgerald Kennedy lors de son discours du 25 mai 1961 : envoyer un homme sur la Lune et le ramener sain et sauf sur Terre avant la fin de la décennie.
1898
PREMIER CHRONOGRAPHE Les premiers chronographes (alors appelés « chronoscopes ») lancés par les frères Brandt sous la marque Omega remontent à 1898. Il s’agissait de chronographes de poche, équipés du calibre 19 lignes CHRO.
Un peu de vocabulaire... Il ne faut pas confondre les termes «compteur», «chronographe» et «chronomètre». Un compteur n’indique pas l’heure mais simplement la durée d’un phénomène, en affichant (au moins) des fractions de secondes, des secondes, et un total des minutes. Un chronographe synthétise montre et compteur : il s’agit d’une montre équipée d’un mécanisme supplémentaire permettant de mesurer la durée d’un évènement avec une aiguille au centre (aiguille de chronographe) et éventuellement des compteurs totalisateurs de minutes et d’heures. Un chronomètre est une montre de haute précision, capable d’afficher la seconde, dont le mouvement a été testé durant plusieurs jours dans différentes positions et à différentes températures par un organisme officiel neutre, le Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres (COSC). Un chronographe peut-être chronomètre.
Page ci-contre : Chronographe de poche en or 22
18 carats équipé du calibre19 lignes CHRO, datant de 1906 (propriété du Musée Omega).
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1963
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CHANGEMENT DE FORME Les premières Speedmaster (jusqu’à la référence ST 105.003) n’offraient pas de protection de leurs poussoirs et de la couronne contre d’éventuels chocs ou accrochages. Une évolution de la forme de la carrure fut conçue dès 1963 et commercialisée pour la première fois en 1964, sur la nouvelle référence ST 105.012. Des renflements sur le coté droit permirent ainsi une meilleure intégration des poussoirs et de la couronne. La forme des anses (parties tenant le bracelet) de la montre ont également changé : ces dernières étaient droites sur les carrures précédentes, et elles prennent une forme dite en « lyre » sur les nouvelles. Ces changements structurels rendent la montre plus solide et par conséquent plus fiable. Paradoxalement, ce n’est pourtant pas le modèle ST 105.012 qui sera testé par la NASA en 1965, mais l’ancien modèle ST 105.003 (voir chapitre suivant). Cette évolution est fondamentale dans l’histoire de la Speedmaster, puisque les modèles en vente aujourd’hui possèdent toujours la même forme.
A partir de 1963, la carrure des Speedmaster change de forme, devient asymétrique (page cicontre, en bas) avec des poussoirs et une couronne désormais intégrés et mieux protégés (à la différence des anciennes générations, page ci-contre, en haut).
1968
PREMIÈRES MISSIONS HABITÉES APOLLO Apollo 7 (11 - 22 octobre 1968) fut la première mission habitée du programme Apollo, lancée par la fusée spatiale Saturn IB. Ce fut également la première mission américaine à envoyer une équipe de trois hommes dans l’espace et la première mission à diffuser des images pour la télévision. Son équipage était constitué des trois membres suppléants de la mission Apollo 1, à savoir Walter Schirra (commandant), Donn Eisele, (pilote du module de commande), et Walter Cunningham (pilote du module lunaire). Apollo 8 (21 - 27 décembre 1968) est la seconde mission habitée du programme. Son importance est aujourd’hui masquée par le succès d’Apollo 11, mais elle eut à l’époque un retentissement mondial en raison des nombreuses premières réalisées par son équipage (Frank Borman, commandant, Jim Lovell, pilote du module de commande, et William Anders, pilote du module lunaire) : • première sortie de l’orbite terrestre par des hommes, • première vision directe de la Terre dans sa globalité, • première mise en orbite autour d’un autre astre (la Lune), • première vision directe de la face cachée de la Lune, • première vision d’un lever de Terre depuis la Lune.
Page ci-contre : Décembre 1968 : James Lovell, commandant de la mission Apollo 8, porte 58
une Speedmaster Professional ST 105.012 lors du décollage.
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Ci-dessous et page suivante : Buzz Aldrin photographié par Neil Armstrong. A son poignet, par-dessus sa combinaison, on distingue une Speedmaster : il s’agit de la première montre portée sur la Lune.
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1957
2915
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RÉF. CK 2915 Première Speedmaster.
2998 LOLLIPOP
1960
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RÉF. CK 2998 Deuxième génération de Speedmaster, avec lunette tachymétrique noire.
1980
APOLLO XI OR GRIS
160
RÉF. BC 345.0802 Première Speedmaster avec fond transparent, en or gris.
APOLLO XI OR JAUNE
1980
161
RÉF. BA 345.0802 Première Speedmaster avec fond transparent, en or jaune.
Un petit pas pour un homme, un bond de géant pour l’Humanité… et un destin hors du commun pour une montre qui accompagna les premiers pas de l’Homme sur la Lune, devenant ainsi la plus grande icône de l’histoire de l’horlogerie : l’Omega Speedmaster « Moonwatch ». Présentée au public par Omega en 1957, la Speedmaster avait été conçue pour un usage plutôt sportif, comme par exemple la course automobile. Son destin prit toutefois une toute autre tournure au début des années 60. Les astronautes, dont certains portaient une Speedmaster à titre privé, souhaitaient être officiellement équipés d’une montre fiable, précise et résistante. C’est la raison pour laquelle la NASA engagea en 1964 une série de tests rigoureux et en conditions extrêmes, afin de sélectionner le meilleur chronographe pour les accompagner lors de leurs missions spatiales. L’Omega Speedmaster remporta ces tests et fut officiellement certifiée (« Flight Qualified for All Manned Space Missions ») par la NASA le 1er mars 1965 pour le projet Gemini. C’est en juillet 1969 qu’elle entra véritablement dans l’Histoire, au service des astronautes de la mission Apollo 11 (Neil Armstrong, Buzz Aldrin et Michael Collins) pour les premiers pas de l’Homme sur la Lune. Ce livre retrace cette épopée extraordinaire et les évolutions d’une montre unique et intemporelle qui, depuis ses débuts en 1957 jusqu’aux modèles actuels, n’a jamais cessé de fasciner.
ISBN 978-2-940506-32-3