Supplement à Palazzi A Venezia Novembre 2020

Photo wikipedia

Fine Art Paris On Line FEMALE FOCUS 2020 Galerie Art’et Miss Martin Dammann Hélène Delprat Marie Andrée Malleville Cecily Brown #Bustes de Femmes Valentine Schlegel Teresa Fiederovna Ries James Turrell Baikal Zen Vive LaStation Joaquin Sorolla Le Macro de Odile Decq Christophe Charbonnel Mohamed Melehi

Supplement à l’édition de “Palazzi A Venezia “ Novembre 2020

PALAZZI A VENEZIA Publication périodique d’Arts et de culture urbaine de l’association homonyme régie par la Loi de1901 ISSN/Commission Paritaire : en cours Distribution postale/digitale Président Directeur de la Publication Vittorio E. Pisu Comité de Rédaction Marie-Amélie Anquetil Arcibaldo de la Cruz Vittorio E. Pisu Rédacteur Arts Demetra Puddu Supplement à l’édition de Palazzi A Venezia du mois de Juin 2020 Textes et documents photographiques publiées ne seront pas rendus Tous droits reservés Correspondance vittorio.e.pisu@free.fr palazziavenezia@gmail.com https://www.facebook.com/ Palazzi-A-Venezia https://www.vimeo.com/ channels/palazziavenezia

En raison de l’annonce d’un confinement national de 4 semaines et malgré la détermination de ses organisateurs, Fine Arts Paris a été contraint d’annuler sa 4ème édition prévue au Palais Brongniart.

La viewing room qui devait être mise en ligne simultanément aux vernissages du Salon a été repensée comme un événement indépendant à l’occasion duquel une cinquantaine de galeries sélectionnées par Fine Arts Paris pourront vous proposer une dizaine de leurs plus belles oeuvres du moment.

Cette plateforme s’adresse aux collectionneurs, conservateurs, ou amateurs d’art qui souhaitent découvrir et acquérir des oeuvres de qualité dans le cadre d’un Salon réputé pour son sérieux.

Elle sera entièrement dédiée aux oeuvres avec un fonctionnement simplifié afin de faciliter l’interaction directe entre les marchands et les collectionneurs.

Venez découvrir Fine Arts Paris Online du 25 au 29 novembre prochain www.finearts-paris.com PALAZZI 2 VENEZIA

a pandémie covid-19 conditionne fortement les activités humaines non seulement en Europe, et premières entre toute les manifestations de toute forme artistique qui, depuis la musique, ses concerts et ses opéras, en passant par la littérature qui voit la fermeture des rayons librairie jusque dans les grandes surfaces, sans oublier bien entendu la peinture, la sculpture et la photographie qui sont privées d’expositions et jusqu’au musées qui ferment les uns après les autres, pour ne pas nommer jusqu’à la gastronomie qui se vois confinée dans des horaires de contrées nordiques.

Pourtant les Artistes n’arrêtent pas de produire en essayant malgré tout, soit au travers d’expositions et de conférences on line de montrer et discuter de leur travail, soit en occupant des lieux jusque là destinés à d’autres usages.

Cette trêve estivale ne nous aura pas profité et croyant pouvoir allègrement reprendre nos habitudes d’antain, nous avons voulu ignorer celles qui étaient pourtant des précautions pas trop contraignantes.

J’entends les cris d’orfraies réclamant une soi-disant “liberté” contre l’obligation de porter un masque chirurgical et autres distanciations plus ou moins sociales et bien sur le minimum syndical d’hygiène personnel.

Pour avoir longuement vécu au centre de Paris, dans un quartier squatté par les restaurants et autres commerces japonais, il ne m’était pas rare de croiser des habitants du Pays du Soleil Levant, affublés de mascherine comme d’ailleurs est courant d’en voir dans les villes japonaises, sans que cela tourne à l’émeute.

Malheureusement on se rends compte que les gouvernants (sic) se sont montrés particulièrement incompétents pour rester correct et entre déclarations on ne peut plus contradictoires et autres appréciations de la situation, complètement à coté de leurs pompes, on ne sait plus à quel virologue se vouer et quels pontes de la Médicine nouvellement autoproclamé croire.

En ce qui concerne ce supplément, qui essaye juste de rattraper les oublis de son grand frère, en essayant un autre format et une veste typographique différente, tout en conservant l’éclectisme de ses choix el la subjectivité qui lui sont propre, il essaye de suivre l’actualité très changeante et quelques fois mensongère puisque les annulations se suivent et ne se rassemblent pas bien, que souvent leur version à distance remplace la traditionnelle promiscuité chaleureuse des vernissages et autres réunions.

Lors de la précédente clausure obligée on avait pu se rendre compte de comment, à peine deux mois d’absence humaines avec toutes ses nuisances, pouvait être bénéfique pour les animaux et la nature, mais j’ai l’impression que l’on n’a pas vraiment tiré les con-

clusions qu’il faut pour commencer sérieusement à modifier notre fonctionnement.

En attendant, de toutes les manières criminelles ou vertueuses, la fin de cette pandémie voilà quelques propositions de découverte ou d’ajournement qui peut-être ne font que souligner mon ignorance mais affirment mon amusement et le plaisir à dé- ou redé-couvrir tant de manifestations, créations, événements et autres shows en tous genres.

J’ai choisis la photo de la page trois pour illustrer le prix « Female in Focus 2020 », parce que il me semble qu’elle nous montre, nous les garçons, comme le jouet, oh chéris et aimé bien entendu, de ces dames, ce qui nous devrait mettre la puce à l’oreille, surtout lorsque l’on se remémore le sort qui était réservé aux femmes ne serais qu’il y a une centaine d’années dans celle qui été la capitale culturelle européenne et le lieux de toutes les manifestations les plus avant-gardistes qui soient dans la musique comme dans la peinture, sans parler de la médecine et bien entendu de la psychanalyse.

Je profite aussi des indications journalières que Madame Yoyo Maeght montre sur sa page Facebook, en nous proposant toujours des artistes, souvent un peu oubliés et néanmoins remarquables.

Je sais qu’en ce moment c’est un peu difficile de se déplacer, alors mes propositions de weekend à Berlin, à Venise, à New York ou même à Paris, pour ceux qui habitent ailleurs, risquent de paraitre presque des provocations, mais je vois autour de moi que beaucoup de personnes se déplacent aisément, en déjouant tous les pièges bureaucratiques et bien entendu sanitaires que ce sacré virus a susciter pour compliquer les passages de frontière.

J’écris ces pages depuis le mois de février de ma chambre en Sardaigne où je continue à réaliser des reportages des très rares vernissages et des interviews d’Artistes émergeant ou déjà affirmés.

Dans quelques jours je serais à nouveau à Paris, où j’espère pouvoir continuer à rencontrer des Artistes et en l’absence de vernissages et même de réunions festives, participer à l’effort de communication et de diffusion des œuvres et des créations, alors si vous voulez que l’on se rencontre je suis tout à fait disponible il suffira que l’on convienne de rendez vous respectueux du couvre feu et autres limitations de la liberté de circuler.

Je pense rester en France un bon mois et, malheureusement, je me faisais une joie de me rendre à Beaune le troisième weekend de Novembre, mais la vente aux enchères des Hospices a été annulée, hélas.

Il faudra organiser quelques agapes privées et parait-il en nombre d’invitès limité donc forcement très choisis.

Je vous dis donc à bientôt et rendez vous en décembre pour le numéro de fin d’année. V. E. Pisu

Photo saralorusso

FEMALE IN FOCUS 2020 alentina Sinis, Ada Trillo et Carmen Daneshmandi figurent parmi les lauréates de Female in Focus 2020, un prix international reconnaissant l’extraordinaire contribution des femmes à la photographie contemporaine Female in Focus 2020 expose à l’Artspace d’El Barrio, à New York, du 2 au 21 novembre 2020.

Le prix Female in Focus a été créé en 1854 par le Media and British Journal of Photography en réponse au déséquilibre ahurissant entre les sexes dans la photographie. Il s’agit d’un appel ouvert aux photographes qui s’identifient comme femmes dans le monde entier. Cette initiative annuelle vise à promouvoir et à récompenser le travail des femmes dans un secteur qui favorise de manière disproportionnée celui des hommes.

L’édition de cette année a été jugée par un jury international composé de Chiara Bardelli Nonino, rédactrice en chef de Vogue Italia et de L’Uomo Vogue; Laylah Amatullah

Barrayn, co-auteur de MFON: Women Photographers of the African Diaspora, Kate Bubacz, directrice photo de BuzzFeed News et plusieurs autres femmes importantes dans le domaine de la photographie.

“Les effets de la photographie sur la société sont plus importants que jamais.

L’inégalité des sexes dans l’industrie n’est que le début d’une bonne conversation sur qui a le droit de raconter des histoires - et comment”.

Kate Bubacz, directrice photo de BuzzFeed News et juge de Female in Focus 2020 Parmi des milliers de candidatures, le jury a sélectionné deux œuvres remarquables et 20 images uniques qui seront exposées à l’Artspace d’El Barrio, à New York, du 2 au 21 novembre 2020.

Collectivement, la curation examine le genre, la race, la sexualité et au-delà, en tissant des histoires délicates de beauté et de douleur; de joie et d’injustice ; de résilience et de réflexion.

Valentina Sinis Broken Princess de Valentina Sinis, l’une

des deux séries gagnantes, raconte l’histoire dévastatrice de femmes du Kurdistan irakien qui tentent d’échapper - et de protester - contre la violence domestique en s’immolant par le feu. “Notre capacité à gérer la douleur est limitée”, explique Valentina Sinis au British Journal of Photography. “Il est impossible pour quiconque de gérer plus qu’une certaine quantité de douleur.

Ces femmes ont surmonté, presque angéliquement, cette frontière de la douleur possible.

Gagner “Female in Focus” peut leur donner de l’espoir, de la confiance et de l’énergie, car elles voient enfin leur histoire racontée”.

La Caravana Del Diablo d’Ada Trillo, lauréate de la deuxième série cette année, cartographie le coût humain désastreux de l’agenda politique du président Donald Trump en Amérique centrale.

“Trump a effectivement empêché les demandeurs d’asile d’entrer aux États-Unis en menaçant d’imposer des droits de douane et de réduire l’aide PALAZZI 3 VENEZIA

étrangère aux pays d’Amérique centrale”, explique Trillo.

“Avec cette série, je veux que les gens reconnaissent que les décisions des élus affectent les gens en dehors de leur nation.

J’espère que le fait de gagner Female in Focus élargira mon audience à d’autres personnes qui peuvent défendre les demandeurs d’asile d’Amérique centrale”.

Dans la catégorie Image unique, le délicat portrait de Sara Lorusso du couple Gioele et Beatrice capture un moment de calme et d’amour jeune et étrange en Italie.

“Dès notre plus jeune âge, nous sommes étouffés par d’innombrables opinions sur l’amour”, dit Lorusso.

“Ce qu’il est, où le trouver, qui est autorisé à le célébrer, quand il est ou n’est pas approprié.

Lorsque cela se produit avec une personne de votre propre sexe, absolument rien ne change - mais tout le monde ne semble pas encore l’avoir compris.

Gagner “Female in Focus” est une grande motivation pour continuer à raconter ces histoires”.

British Journal of Photography Liste complète des gagnants de Female in Focus 2020 Series winners Ada Trillo Valentina Sinis Single Image winners Ana Nance Andrea Torrei Beth Knight Camilla Broadbent Carmen Daneshmandi Dimpy Bhalotia Eman Ali Eva Watkins Gisele Duprez Jaimy Gail Jennifer Garza-Cuen Kasia Trojak Michelle Watt Natalia Poniatowska Nicole Benewaah Gehle Noelle Mason Rita Leistner Sara Lorusso Yuet Yee Wong Voir leurs images https://femaleinfocus.com/ winners-2020/

h t t p s : / / w w w. b j p - o n l i n e . com/2020/10/female-infocus-2020-the-winners/

Photo isoardaline

abitant sur route 7 » est à la fois une fusion et un fondu entre plusieurs paysages intrigants qui provoquent un effacement des frontières visuelles présentes dans l’espace.

Ces différents visages de la vie qui dansent en suivant les courbes d’une nature urbaine et irréelle invitent notre regard à se balader sur les lignes serpentines qui émergent de l’œuvre.

La disparition progressive d’opacité fait place à un manège de reflets qui se posent délicatement sur les effets vitrés, les miroitements et les jeux de transparence, apportant ainsi une atmosphère de flottement.

Une lecture ascendante de l’œuvre se fait à travers le chemin ondulé mis en place par la présence de l’arbre ébène qui encre la photographie dans une dimension fumée, brumeuse et mélancolique.

Une forte présence nostalgique et solitaire nous embrasse au fur et à mesure de notre immersion dans l’œuvre.

Un mélange de perceptions nous plonge dans le halo d’un passée illusoire et évasif, presque évanoui, qui ne peut que nous rappeler la fragilité de notre existence.

Par ailleurs, deux silhouettes humaines dont on ne distingue ni le visage, ni l’identité se joignent à l’équilibre fugace de l’œuvre, une douce absence se fait ressentir, une absence aveugle, miroir d’un temps perdu et chéri.

Cette œuvre est une invitation à la contemplation de l’invisible au sein du visible, tous ces petits moments particuliers du quotidien qui s’expriment à travers des enveloppes transparentes et éphémères sublimés par la main de l’artiste.

Une oeuvre de : Isoard Aline - habitants sur route 7-2018 (dépigmentation photographique) pour découvrir les autres oeuvres que nous proposons n’hésitez pas à jeter un coup d’oeil sur le site de la galerie : https://art-top.eu #art #artistoninstagram #artist #artwork #artoftheday #artgallery #artcontemporain #artlover #artphotography #artexhibition #artistic #photography #photo #photooftheday #photographer #photographie #galerie #gallery #paris #lemarais #contemporaryart bonne soirée à tous ! mona daimallah : ( instagram : @mona_dml)

Galerie Art’et Miss

Je suis ravie de vous accueillir sur notre site marchand.

Si vous passez par Paris, je vous recevrai avec plaisir sur notre lieu d’exposition à 2 pas du Musee Picasso.

Le monde de l’Art se démocratise, il est désormais accessible à tous, pour cela, nous avons des solutions de financement pour particuliers et pour les entreprises.

Je vous souhaite une bonne visite de notre boutique virtuelle qui se renouvelle chaque mois.

14 rue Sainte Anastase 75003 PARIS Tél. : +33 1 84 17 59 17 https://art-top.eu/

près mure réflexion, j’ai décidé de ne pas fermer la galerie.

Cet espace est un espace de première nécessité pour moi et pour les artistes qui y exposent.

Une vision du monde autre que celle de la télévision est une nourriture spirituelle qui est une réelle nécessité dans un monde qui s’obscurcit.

La littérature, le théâtre, le cinéma, la musique et les arts plastiques ne sont pas des domaines non essentiels, bien au contraire, ils nous offrent une voie vers notre humanité.

Quelle image donnons nous aux plus jeunes en leur laissant croire que seule l’alimentation nous est nécessaire, comment faire respecter nos enseignants si nous ne respectons pas la culture.

D’autre part, les visiteurs d’une galerie d’art sont peu nombreux, alors, adulte responsable, j’estime que sur une surface de 90m2, lorsque 4 à 6 visiteurs se répartPALAZZI 4 VENEZIA

issent dans la journée, je ne fais courir de risque à personne.

La galerie reprend donc ses horaires d’ouverture normaux.

La galerie Art et Miss continue de présenter les artistes de l’exposition “Photographie tout un art” en galerie et en ligne : https://art-top.eu/.

Nous continuerons à assurer les livraisons pendant la période de confinement.

Dominique Rémond “On peut dire beaucoup de (bonnes) choses en ce qui concerne Dominique Rémond, galeriste… bien au-delà de ses goûts artistiques aussi éclectiques que très qualitatifs, quand ils doivent-être exposés au public !

Ce qui « frappe » lorsque l’on travaille avec elle, c’est sa maîtrise des situations parfois un peu « stressantes» liées au contexte de l’exposition et dont bénéficie grandement l’artiste exposant…

De plus, pour elle, l’exposition fait partie d’un proces-

sus global de présentation et de la promotion de l’artiste !

Dominique Rémond a depuis longtemps compris la synergie utile que pouvait représenter l’exposition en galerie, relayée de multiple façons sur le web, par la promotion sur les réseaux, la présentation sur sites de ventes…

Et tout ceci pendant et après l’exposition !

On peut dire qu’elle est une galeriste engagée auprès des artistes qu’elle présente, et on pourrait presque dire parfois, qu’elle représente…

Dominique Rémond est une galeriste au sens noble du terme, dans le sens de son investissement personnel pour l’art du sensible qu’elle présente, et des artistes qu’elle apprécie et respecte…

Ceci contrairement aux galeristes qui parfois, aiment bien créer un rapport de dépendance avec l’artiste envers eux-mêmes !

Bref, une personne à découvrir d’ urgence…

Michel Audebert

Photo galeriebarbarathumm

Communiqueront-elles vraiment quelque chose de personnel ?

Serez-vous en mesure de vous rapprocher de ces moments, ou de moments similaires de votre propre chef ?

Peut-être que mes moments deviendront les vôtres.

Juste pour un instant.

Cela me conviendrait.

Martin Dammann

Martin Dammann

Exfreundin jusqu’au 31 décembre 2020

Galerie Barbara Thumm Markgrafenstrasse 68 D-10969 Berlin Tél+ 49/30/283 903 47

info(at)bthumm.de

https://bthumm.de/

u début de l’année, j’en ai eu assez de tous ces aveuglements autour de moi.

Alors je me suis dit, maintenant, on fait les choses à l’envers.

Faites en sorte que ce soit vraiment personnel.

J’ai dit à un collègue que je voulais faire une exposition sur mes ex-copines.

Elle a ri et m’a dit qu’elle venait de faire un dessin de son ex-petit ami.

Elle a sorti son carnet de croquis et m’a montré - un gorille.

Très drôle, mais je ne pourrais pas m’enfuir comme ça.

Parce qu’après tout, en tant qu’homme, vous n’êtes pas censé faire ce genre de choses.

Bam - ma maison, bam - ma voiture, bam - ma petite amie.

Les clichés commencent immédiatement à circuler.

Les clichés masculins.

C’est curieux, mais c’est aussi révélateur : Je prépare une exposition sur les ex-copines, et le problème est d’éviter - non pas les clichés sur les femmes, mais les clichés sur les hommes.

La conséquence : des inhi-

bitions, des doutes, des inquiétudes.

Aussi : quelles seront les réactions de mes ex-petites amies ?

Et : est-ce que quelqu’un d’autre sera intéressé ?

Cela peut ressembler à l’un de ces points où il faut faire demi-tour et faire autre chose à la place. Mais dans l’ensemble, cette approche s’est avérée très bonne.

Après tout, les problèmes, les hésitations, le fait d’être déchiré entre vouloir et ne pas vouloir montrer, ainsi que les craintes - ce sont toutes des choses qui peuvent être négociées à l’aide d’images.

Elles opèrent dans les images et dans l’acte de peindre, surtout dans l’aquarelle avec son oscillation constante entre la justification et la dissolution, entre l’empilement et l’omission.

J’étais moi-même curieux de savoir quels seraient les résultats. J’ai donc pris un départ.

Maintenant, je me tiens devant les œuvres achevées.

Je n’ai jamais compris ce que doit être une image narrative.

Les images ne racontent pas d’histoires.

PALAZZI 5 VENEZIA

Il n’y a rien avant ou après le moment.

Néanmoins, il y a des photos (étonnamment peu nombreuses, étant donné les grandes quantités que j’ai prises au cours de ces années) qui contiennent beaucoup de ce qui a été. Ce qu’ont été ces relations. Du moins pour moi.

Des traces, des ressemblances de moments qui se sont produits.

Les travaux actuels tentent de retrouver ces moments.

Pas les photos.

Elles (les images de cette exposition) sont elles-mêmes des moments qui sont associés à ce qui s’est passé, mais ne le deviennent pas.

Je peux les voir comme des images indépendantes, détachées des moments auxquels elles se réfèrent.

Mais elles contiennent toujours ces moments.

Je peux aussi voir les images côte à côte avec ces moments et les comparer entre elles.

Parfois, les images semblent même glisser devant mes souvenirs, comme si je cherchais à les remplacer.

Qui sait ce qui se passera quand vous les verrez.

Né en 1965, Martin Dammann vit et travaille à Berlin, Allemagne.

L’attention de Martin Dammann se porte sur les multiples aspects de la relation - souvent contradictoire - qu’ont les images avec ce qu’elles représentent et de ce fait, avec ce qu’elles ne sont pas.

Cette relation se ressent tout particulièrement là où le contenu des images se révèle pesant ou même entaché.

C’est par exemple le cas de la photographie de guerre, devenue un point de départ important dans le travail de Dammann, et qu’il emploie dans un grand nombre de supports, que ce soient des aquarelles de grand format, dessins ou travaux de photographie, mais également en vidéos, frottages et installations.

Chacun des éléments des oeuvres, comme la technique de peinture, le contenu, le format et le titre, est souligné - et souvent en contradiction les uns par rapport aux autres - de telle façon que naît une sorte d’équilibre n’autorisant plus aucune interprétation à même de réunir tous les éléments.

Il est donc moins question d’un message de l’artiste au spectateur ; bien plus, le spectateur lui-même doit se sentir libre d’observer et d’analyser ses réactions et ses interprétations face à ce qui lui est présenté.

Outre l’intérêt structurel, il en existe un portant sur la teneur des travaux dans un sens plus restreint : sur ce qui est représenté. Ici, des questions liées à l’histoire, l’identité, l’authenticité, aux systèmes de valeurs et aux clichés entrent également en lice.

Ces catégories sont toutes comprises comme faisant partie de la structure du tableau.

Il y va cependant moins de la présence médiale de la photographie en soi que de ses possibilités intrinsèques de véhiculer des émotions ou des évocations qui, jusque dans leur fonctionnement, sont mises à disposition.

Fabienne Leclerc http://www.insituparis.fr/

Photo galeriechristophegaillard

élène Delprat, née en 1957 à Amiens (France) est une plasticienne, peintre, vidéaste et scénographe française.

Diplômée des Beaux arts de Paris, elle réussit le concours de l'Académie de France à Rome en 1982 et part travailler deux ans à la Villa Médicis où elle présente sa première exposition anonyme intitulée “Jungles et Loups”.

En 2014, elle est nommée professeure de dessin aux Beaux-Arts de Paris.

Entre 1985 et 1995, elle est représentée par la galerie Maeght.

Voulant expérimenter avec de nouveaux mediums comme la photographie ou la vidéo, elle quitte la galerie en 1995. À partir des années 1990, Hélène Delprat délaisse la peinture pour explorer la vidéo, la radio ou le théâtre.

Elle aborde la littérature, le cinéma avec la performance, l'installation et la sculpture.

Elle s’isole dans son atelier et réalise des films courts.

Elle réalise également des costumes et des scénographies pour le théâtre et la danse.

Elle commence une série de vrai-faux interviews pour la radio où elle mêle fiction et documentaire.

En 2004, elle ouvre un blog intitulé « Days, faire un truc par jour».

En 2010 elle rencontre les galeristes Christophe et Nathalie Gaillard.

Leur collaboration débute par une exposition en 2012 intitulée “En finir avec l'extension du pire” qui tourne autour de la vidéo “Les (Fausses) Conférences”.

En 2014, sa deuxième exposition personnelle “Fair is foul and foul is fair” marque le grand retour de sa peinture.

Elle poursuit ensuite son travail de vidéaste avec Nicole Stephane, “a displaced person” dont elle fait une adaptation pour une Creation on Air sur France Culture.

Elle est représentée par la galerie Carlier Gebauer à Berlin.

En 2017, “I did it My Way” à La Maison Rouge à Paris est une rétrospective de son travail à partir des années 1990.

En 2018, le musée des Beaux-Arts de Caen lui consacre une exposition. https://www.helenedelprat.com/

“Je déteste mes peintures” “I hate my paintings”

Hélène Delprat jusqu’au 7 novembre 2020 Galerie Christophe Gaillard 5 rue Chapon 75003 Paris Tél: +33 1 42 78 49 16 galeriegaillard.com/ https://www.instagram. com/p/CG4mFwyK1Ew/ PALAZZI 6 VENEZIA

n s’attendrait à un développement: Je déteste mes peintures parce que… Je déteste mes peintures donc…

Non. Je déteste mes peintures point. Aucun com-

mentaire.

Alors de quoi s’agit-il?

Est-ce une coquetterie, un slogan absurde, une petite formule complaisante? On le croirait.

Non, il s’agit bel et bien une déclaration de guerre qui ne concerne qu’elle (qu’elles?)

Mais contre qui? Contre quoi? Contre la peinture elle-même?

On pense aux folles entreprises de Don Quichotte protégé par son heaume, ridicule plat à barbe, en guerre contre les nuages de poussière.

Hélène Delprat sait depuis toujours que la peinture est une guerre perdue d’avance, contre le temps, contre les âmes des morts, et c’est bien cela qui la met en colère.

Elle a bien souvent tenté d’échapper à cette passion chronophage.

Dans les années 2000, elle se déclarait Ex-peintre Français, et réalisait de petites gouaches où on lisait: Où est la peinture? ( OELP) It must be this Way, ou Encore râté, Comment ne pas peindre en peignant?

Désastre…

Ni les films, ni les scénographies, ni les émissions de radio qu’elle aime tant réaliser ne la satisfont vraiment, car elle voit la peinture partout.Tout est peinture. Tout existe pour sa mise en oeuvre: Les livres, les paysages, les conversations, les images, le cinéma, la marche, les choses les plus insignifiantes.

Tel le scorpion dans la fable racontée par Mr Arkadin, Hélène Delprat, vaincue déclare: « C’est ma nature. » Car c’est sa nature de vivre ainsi.

Un livre d’images illustre ce travail.

Christophe Gaillard

Enrico David, Karon Davis,

Photo galerie29evian

Hélène Delprat,

unta della Dogana présente l’exposition «Untitled, 2020.

Trois regards sur l’art d’aujourd’hui», conçue par Caroline Bourgeois, Muna El Fituri et l’artiste Thomas Houseago.

Cinq ans après « Slip of the Tongue », conçue par Danh Vo et Caroline Bourgeois, et présentée en 2015 à la Punta della Dogana, c’est la seconde fois qu’un artiste de la Collection Pinault est invité à porter un regard sur les oeuvres de la collection et à concevoir un projet inédit.

Pensée spécifiquement pour les espaces de la Punta della Dogana, « Untitled, 2020 » est subdivisée en salles thématiques qui présentent les oeuvres de plus de soixante artistes.

Provenant de la Collection Pinault, de musées internationaux et de collections privées, ces œuvres des années 1940 à nos jours dialoguent entre elles par le biais de connections émotionnelles, sensorielles, visuelles et tactiles.

Embrassant différents médias, de la sculpture à la vidéo, de la peinture à la photographie, les oeuvres exposées s’articulent autour de la reconstitution, dans le cube de Tadao Ando au coeur de la Punta della Dogana, de l’atelier de Houseago.

L’artiste y met à la disposition des visiteurs sa bibliothèque et ses sources d’inspiration au travers d’une installation in situ.

L’exposition présente les œuvres des artistes Magdalena Abakanowicz, Nairy Baghramian, Garry Barker, Maria Bartuszová, Lee Bontecou, Marcel Broodthaers, Stanley Brouwn, Teresa Burga, James Lee Byars, Eduardo Chillida, Robert Colescott, Bruce Conner,

UNTITLED, 2020 TRE SGUARDI SULL’ARTE DI OGGI jusqu’au 13 décembre 2020 Punta della Dogana Dorsoduro 2 Venezia

voir les vidéos https://youtu.be/ 5O_mXb9e1Mo et Ten minutes with Hélène Delprat https://youtu.be/ pftQnTb4L-I

PALAZZI 7 VENEZIA

Abigail DeVille, Jan Dibbets, Elliot Dubail, Marlene Dumas, Valie Export, Llyn Foulkes, Kasia Fudakowski, Ellen Gallagher, Dominique Gonzalez-Foerster, Nancy Grossman, Philip Guston, Lauren Halsey, David Hammons, Duane Hanson, Georg Herold, David Hockney, Thomas Houseago, Arthur Jafa, Joan Jonas, Mike Kelley, Alice Kettle, Edward Kienholz & Nancy Reddin, Tetsumi Kudo, Deana Lawson, Bernd Lohaus, Lee Lozano, Markus Lüpertz, Paul McCarthy, Gustav Metzger, Peter Mitchell, Henry Moore, Otto Mühl, Rei Naito, Senga Nengudi, Meret Oppenheim, Nam June Paik, Solange Pessoa, Charles Ray, Auguste Rodin, Cameron Rowland, Betye Saar, Lorna Simpson, Ser Serpas, Daniel Steegmann Mangrané, Alina Szapocznikow, Henry Taylor, James “Son Ford” Thomas, Luc Tuymans, Gilberto Zorio.

Palazzo Grassi – Punta della Dogana a décidé de retirer l’œuvre de l’artiste Saul Fletcher, présentée dans le cadre de l’exposition « Untitled, 2020.

Trois regards sur l’art d’aujourd’hui », par respect pour la mémoire de Rebeccah Blum - tuée le 22 Juillet 2020 par l’artiste qui s’est ensuite suicidé - et pour exprimer sa solidarité à toutes les femmes victimes de violence.

PALAZZO GRASSI

Campo San Samuele 3231, Venezia

PUNTA DELLA DOGANA Dorsoduro 2, Venezia www.palazzograssi.it/

Photo lagazettedrouot

e qui a déclenché votre vocation ?

Enfant, la peinture abstraite de mon père, puis la rencontre quasi mystique avec l’œuvre de Joseph Beuys Fonds VII/2, qui met en relief les enjeux inédits de la contemplation esthétique du XXe siècle.

Je me suis inscrite dans la foulée en fac d’histoire de l’art, spécialité art contemporain !

Mais si tout était à refaire, vous seriez…

Dans le monde de 2020, Pia Klemp ou quelqu’un dans son genre.

Ce type de personne est indispensable à notre survie.

Votre dernier coup de cœur ?

Artistique, culturel, social : l’agence de design d’intérêt général Vraiment Vraiment.

Ce sont de jeunes esprits foisonnants qui imaginent de nouvelles manières de travailler, de rendre service, de planifier et de prendre soin des autres.

On les trouve à Paris et Bruxelles.

L’artiste ou l’objet d’art que vous aimeriez présenter ?

Je rêve en ce moment de réunir dans une même exposition Ulrich Rückriem et Jean-Michel Sanejouand, avec lequel j’ai adoré travailler.

C’est un artiste merveilleux.

La phrase professionnelle que vous répétez souvent ?

Il faut aimer les artistes, on leur doit bien ça.

Vos projets ou prochains temps forts ?

Nous nous installons…

Après Fabrice Hyber, une exposition du peintre Jérémy Liron, dont j’aime le rapport à l’écriture, puis de l’artiste angolais Januario Jano, et enfin de Malachi Farrell pendant l’été.

Nous revendiquons une programmation éclectique, à l’écoute des changements de ce monde.

Telmah art contemporain, Aître Saint-Maclou, 186, rue Martainville, Rouen (76) Tél. : +33(0)6 95 27 59 66 telmahgalerie@gmail.com

https://www.gazette-drouot. com/article/marie-andree-malleville-galeriste-a-rouen/

MARIE-ANDREE MALLEVILLE lue vendredi 3 juillet adjointe au maire de Rouen, Marie-Andrée Malleville est en charge de la culture. « Et je ne me verrais pas ailleurs », confie la galeriste engagée de la première heure dans le collectif Fiers de Rouen qui a porté Nicolas Mayer-Rossignol à l’hôtel de ville. « En rejoignant le collectif en janvier ou février 2019, j’avais envie d’approfondir des choses que j’avais pu expérimenter durant mon parcours professionnel. Je me disais : ce serait bien si une de mes propositions était retenue. » De réunions en commissions, Marie-Andrée Malleville s’est prise au jeu, jusqu’à accepter ce poste d’adjointe qui pilotera pour la Ville la candidature de « Rouen capitale européenne de la culture » en 2028, le gros chantier du mandat. « Ce n’est pas le seul.

Il va falloir commencer par gérer les difficultés des artistes suite à la crise sanitaire et reprendre une activité normale.

Je peux déjà vous dire qu’il se passera des choses cet été...»

La tâche ne semble pas effrayer cette femme au regard PALAZZI 8 VENEZIA

volontaire qui connaît l’art comme sa poche, tutoie les artistes du cru, respecte les peintres amateurs autant que les maîtres et a déjà déjà vécu trois vies depuis sa révélation, à 7-8 ans, dans la galerie d’art Irène Huisse, « juste à côté de la cour d’Albane ».

Son père « commerçant de la petite bourgeoisie rouennaise — Les opticiens Tardy — peignait à ses heures perdues, et y avait exposé sa peinture abstraite, très audacieuse pour l’époque », raconte la nouvelle élue, assez fière de souligner que sa grand-mère fut une des premières femmes inscrites aux Beaux-arts de Rouen.

Quand, passé son bac, elle entame des études de droit, il est dit qu’elle ne finira pas son Dalloz.

Trois ans plus tard, la voilà à la Sorbonne à étudier l’histoire de l’art.

Pour vivre, elle enseigne, tient des galeries à Paris, avant de rentrer au pays, avec mari et enfant à la fin des années quatre-vingt-dix.

Sa première galerie, bien à elle, sera ouverte en 2009, rue Damiette à Rouen, face à son mari antiquaire.

Moins banale et plutôt visionnaire, l’ouverture en 2014, rue Alsace-Lorraine, d’un drôle de lieu — Ubi — où les artistes vont et viennent, travaillent, échanges, s’entraident, exposent : « Il y avait Thomas Joly et sa Piccola Familia, David Bobée aujourd’hui directeur du Centre dramatique de Normandie, Sylvain Wavrant, plasticien-taxidermiste, ou encore l’ensemble de musique contemporaine Variance... » L’expérience tourne court quand Ubi doit engager 100 000 € de travaux pour sécuriser l’accueil du public, de plus en plus nombreux.

Comme « il fallait bosser», Marie-Andrée Malleville prend alors la direction de la Maison des arts, au Grand-Quevilly où elle développe le concept d’artothèque permettant, pour des sommes modiques, de louer des œuvres d’art.

C’est peut-être là son idée d’une culture au sens le plus large du terme, « qui éveille la curiosité des gens, parce que, dit-elle, on n’est pas là pour leur expliquer ce qu’il faut aimer ou pas ».

Pascale Bertrand p.bertrand@paris-normandie.fr

Photo artsy

ecily Brown est une peintre britannique. Née à Londres en 1969, elle est la fille de David Sylvester, écrivain et critique d’art.

Depuis 1994, elle vit et travaille à New York, aux États-Unis.

En 1997-1998, elle se fait remarquer pour une série explicitement érotique.

La peinture de Cécily Brown se situe entre abstraction et figuration.

Elle se rapproche notamment de l’expressionnisme abstrait auquel elle a été immédiatement apparenté.

D’une grande aisance picturale, elle peint avec fougue des pénis en érection, motifs récurrents de son œuvre. Sa facture est exubérante, parfois violente.

Elle dissimule des fragments de figures, dans des plis de matière généreuse.

Le corps, la chair, l’acte sexuel sont représentés sans fausse pudeur.

Dans les interviews, elle

déclare avec un certain humour : « On a l’habitude de dire que les hommes peignent avec leur queue.

Je fais partie en quelque sorte de cette tradition, sauf que je ne sais pas à qui appartient celle avec laquelle je peins. » « Ce qui m’intéresse, c’est de savoir où va l’esprit quand il essaie de compenser ce qui n’est pas là.»

Cecily Brown réalise des peintures qui donnent l’impression d’être en perpétuel mouvement, animées de l’énergie érotique de son application expressive et de ses couleurs vives, passant sans cesse d’un mode abstrait à un mode figuratif.

Faisant référence aux géants de la peinture occidentale (de Paolo Veronese, Peter Paul Rubens et Edgar Degas à Willem de Kooning, Francis Bacon et Joan Mitchell) ainsi qu’à la culture populaire, elle impose une esthétique qui rompt avec les contraintes de la narration pour

atteindre une extraordinaire fluidité visuelle et thématique.

Son traitement vigoureux de la figure nue, en particulier, révèle un engagement à arracher les sujets conventionnels à leurs contextes anticipés.

Ponctuant sa sténographie visuelle de moments d’une clarté saisissante, Brown maintient un présent actif et sans fin. Élevée dans la banlieue du Surrey, en Angleterre, Brown a étudié avec le peintre Maggi Hambling avant de fréquenter l’école des beaux-arts. Son diplôme de la Slade School of Fine Art au début des années 1990 a coïncidé avec l’essor des Young British Artists, mais elle ne partageait pas l’orientation conceptuelle du groupe, sa position ironique et son adhésion à la culture des célébrités.

Après avoir passé six mois à New York dans le cadre d’un échange en 1992, elle y est retournée vivre en 1994 et, aux PALAZZI 9 VENEZIA

CECILY BROWN jusqu’au 12 dècembre 2020 PAULA COOPER GALLERY 524 W 26TH STREET NY, NY 10001 TEL 212.255.1105 FAX 212.255.5156 info@paulacooper-gallery.com www.paulacoopergallery.com/

côtés de contemporains tels que John Currin, a contribué à donner à la peinture figurative une énergie renouvelée et une signification critique qui n’a cessé de s’amplifier.

La clé du succès de l’esthétique de Brown est sa capacité à transformer la peinture en chair, en apparence, en intégrant la forme humaine dans un commentaire frénétique et fragmenté sur le désir, la vie et la mort.

Son premier grand ensemble de peintures, datant du milieu des années 1990, juxtapose des lapins hédonistes à des allusions à la tradition des natures mortes ; cela a finalement conduit aux scènes orgiaques qui lui ont valu une reconnaissance large et durable.

Dans les mains de Brown, la peinture semble toujours être en transition entre les états liquide et solide, transparent et opaque, et ce ballet matériel se reflète dans les compositions elles-mêmes.

“Je pense que la peinture est une sorte d’alchimie”, a-t-elle déclaré. “La peinture se transforme en image, et la peinture et l’image se transforment en une troisième et nouvelle chose.”

“Cecily Brown est l’une des peintres les plus talentueuses de sa génération.

Avec un répertoire formel qui doit autant aux magazines pornographiques, aux bandes dessinées et aux films hollywoodiens qu’à l’œuvre de De Kooning, Bacon et Hogarth, Brown aborde non seulement le sujet de la peinture comme inextricable de sa propre histoire, mais elle s’engage avec l’expérience de la peinture comme un acte intensément physique”.

“Publié pour accompagner la première grande exposition de Brown en Grande-Bretagne à Modern Art Oxford, ce livre entièrement illustré présente des reproductions de peintures clés des cinq dernières années.

Deux nouveaux essais de la commissaire de l’exposition, Suzanne Cotter, et de l’écrivain et critique Caoimhin Mac Giolla Leith offrent un aperçu du travail de Brown à ce jour dans le contexte de la peinture actuelle”.

BookJacket

Photo robmckeever

agosian est heureuse de présenter Bustes de Femmes, une exposition collective sur le thème du portrait féminin, à l’occasion du dixième anniversaire de la galerie de Paris.

Couvrant un large éventail d’approches stylistiques et conceptuelles, les peintures, sculptures et photographies exposées montrent comment la figure féminine a été réimaginée et repensée par des artistes modernes et contemporains de divers milieux et traditions.

Développant le thème et le format du premier stand de la galerie à la FIAC, en 2010, Bustes de Femmes sera présentée dans des environnements à la fois réel et virtuel, conçus par India Mahdavi, architecte célèbre pour ses intérieurs vibrants qui juxtaposent formes libres et éclats de couleur inattendus.

Pour cette exposition, India Mahdavi associera chaque oeuvre exposée à une teinte fraîche et joyeuse issue de sa collection de couleurs Flowers, lancée en 2019.

Les représentations de femmes érotiques et énigmatiques de John Currin peuplent des scènes imprégnées d’ironie, rendues par des traits de pinceaux lumineux rappelant les maîtres anciens. Gazing Ball (Rembrandt Lucretia) (2015) de Jeff Koons célèbre la reconnaissance des prouesses d’autrui à travers l’histoire de l’humanité.

Une sphère miroir en verre soufflée à la main, placée devant une recréation peinte à la main du portrait du dix-septième siècle, transporte les spectateurs d’aujourd’hui dans un monde illusoire habité par Rembrandt, ses prédécesseurs et l’héroïne romaine de l’antiquité.

Au cours des quarante dernières années, Cindy Sherman a été son propre modèle –inventant un flot infini d’identités visuelles en jouant le rôle de styliste, scénographe et productrice – afin de créer des tableaux photographiques qui répondent au concept d’autoreprésentation et explorent les perceptions sociétales des femmes à travers l’histoire.

Dans Untitled (#552) (2010– 12), Sherman, coiffée d’une perruque au carré et vêtue d’une robe noire et de gants blancs, jette un regard noir et pose les bras raides le long du corps.

Sévèrement éclairée contre un paysage d’arbres nocturne,

#BustesdeFemmes

GAGOSIAN GALLERY

4 rue de Ponthieu 75008 Paris +33 1 75 00 05 92 paris@gagosian.com

Mardi-Samedi 11-18 et sur rendez-vous Cette galerie est temporairement fermée jusqu’au 1er décembre.

Dans l’intérêt de la santé publique, veuillez lire les nouvelles directives pour visiter la galerie de Paris.

son corps semble gigantesque par rapport à la scène en arrière-plan, inversant et féminisant le cliché romantique de la nature écrasant l’homme.

Rassemblant des éléments de l’iconographie religieuse, de la publicité et de la propagande politique du sud de l’Afrique et des États-Unis, Meleko Mokgosi cherche à corriger certaines des façons dont les sujets Noirs étaient devenus des objets non attribués d’empire et d’institution.

Dans son installation Objects of Desire 3 (2018), des peintures de petit format de femmes posant pour des publicités de beauté afrocentristes sont juxtaposées à des textes discutant la classification du soi-disant art « primitif » – une référence à l’exposition controversée du Museum of Modern Art en 1984-1985 “Primitivism” in Twentieth Century Art: Affinity of the Tribal and the Modern, où des œuvres africaines historiques étaient problématiquement considérées comme des sources anonymes pour les débuts du modernisme européen.

Afin de rendre des œuvres disponibles à une audience inPALAZZI 10 VENEZIA

ternationale plus large en ces temps d’accessibilité limitée, une partie de Bustes de Femmes sera présentée en ligne, poursuivant et élargissant l’exposition, ainsi que la scénographie d’India Mahdavi.

Dans un ensemble de quatre peintures d’Adriana Varejão issues de la série Kindred Spirits de 2015, l’artiste superpose des peintures modernistes sur de délicats rendus monochromes de son propre visage – un mélange d’identités personnelle et artistique du passé et du présent.

La sculpture en bronze d’Henry Moore Reclining Figure: Umbilicus (1984) sera également visible en ligne.

Tout au long de sa carrière, la figure féminine allongée a constitué une source d’inspiration centrale pour Moore, dont les abstractions biomorphiques imprègnent le corps humain avec à la fois une solidité corporelle et un dynamisme en apesanteur. À l’occasion de l’exposition, Gagosian Quarterly présentera une conversation filmée entre Jeff Koons et l’historienne de l’art Diana Widmaier-Picasso.

Bustes de Femmes présentera des oeuvres de Richard Avedon, Balthus, Georg Baselitz, Huma Bhabha, Cecily Brown, Glenn Brown, John Currin, Roe Ethridge, Urs Fischer, Alberto Giacometti, Romuald Hazoumè, Jia Aili, Jeff Koons, Roy Lichtenstein, Man Ray, Adam McEwen, Joan Miró, Meleko Mokgosi, Henry Moore, Francis Picabia, Pablo Picasso, Auguste Rodin, Jenny Saville, Cindy Sherman, Spencer Sweeney, Cy Twombly, Adriana Varejão, et Tom Wesselmann, entre autres. https ://gago s ian.co m/ex hibitions/2020/bustes-de-femmes-paris-10th-anniversary-exhibition/

Photo agnesvarda

ée en 1925, Valentine Schlegel a développé une pratique plastique quotidienne entre Paris et Sète.

Elle étudie à l’École des Beaux-Arts de Montpellier où elle commence une pratique de dessin.

Elle travaille pour les premiers festivals en Avignon comme assistante costumière, accessoiriste puis régisseuse en chef.

En 1945, elle monte à Paris et découvre la céramique avec Frédérique Bourguet puis avec sa sœur Andrée Vilar.

Dès le début des années 1950, elle fait cavalière seule et imagine une série historique de céramiques montées au colombin.

Dès 1960, elle prolonge sa passion pour l’art du feu par la construction de cheminées en plâtre qui se poursuit jusqu’aux années 2000.

Ses sculptures à vivre respirent son paysage natal méditerranéen.

Pendant ses temps libres, elle expérimente les matériaux vernaculaires de Sète comme le bois et le cuir qu’elle travaille avec ses amis.

En parallèle de sa production plastique, elle fonde le pôle modelage des Ateliers des moins de 15 ans au Musée des Arts Décoratifs de Paris où elle enseigne de 1958 à 1987.

Avec une pédagogie inventée, elle rencontre trois de ses futurs assistants et elle expose à plusieurs reprises au musée. À l’image d’un couteau suisse, elle maîtrise plusieurs techniques pour réaliser des objets usuels aux corps sculpturaux : couverts en bois, vases en céramique, sacs en cuir, cheminées en plâtre.

Conçu sans hiérarchie, souvent en collaboration avec ses amis, ce corpus est fait d’objets de différentes dimensions et aux usages tantôt fantaisistes, tantôt quotidiens.

Valentine Schlegel a également réalisé nombre d’éléments architecturaux en plâtre destinés aux intérieurs.

Ces sculptures à vivre sont aussi, par leur caractère indéplaçable, la raison pour laquelle son travail est resté méconnu.

Valentine Schlegel: “je dors, je travaille” par Hélène Bertin est un catalogue « bio-monographique » réunissant une

nouvelle iconographie et des documents d’archives.

Des notices biographiques séquencent le livre et éclairent la démarche et la vie de Valentine Schlegel.

Grâce à une iconographie riche et précisément sélectionnée, cette monographie de référence permet notamment de documenter l’ensemble des cheminées que Valentine Schlegel a réalisées chez des particuliers – une centaine de 1959 à 2002.

Les autres pans de son travail sont également abordés afin de saisir l’ensemble de sa pratique, intimement liée à son mode de vie, où les questions d’autonomie de production et d’amitié sont centrales.

Pionnière dans son art comme dans ses choix de vie, la céramiste connaît, à 95 ans, une notoriété qu’elle n’a jamais recherchée.

Refuser la consécration, pour un artiste, c’est un peu devenir funambule et s’interdire de tomber. Valentine Schlegel n’a jamais voulu être célèbre, pas plus qu’elle n’a cherché à être considérée comme une artiste. « Je n’ai pas essayé de faire une œuvre, écrit-elle en PALAZZI 11 VENEZIA

VALENTINE

SCHLEGEL par

Agnès Varda du 5 novembre 2020 au 19 décembre 2020 Cloître Saint Merri II Galerie Nathalie Obadia 3 rue du Cloître Saint-Merri 75004 - Paris Tél.:+33 (0) 1 42 74 67 68 Fax:+33 (0) 1 42 74 68 66

www.nathalieobadia.com/

1978. Il fallait vivre et survivre avec ce que j’avais – un corps solide. » La nécessité plus que l’ambition, donc.

Et cette façon de se laisser porter au gré du vent, des opportunités, de la vie, comme un pointu au large de Sète.

Pionnière dans son art comme dans ses choix de vie, la céramiste connaît, à 95 ans, une notoriété qu’elle n’a jamais recherchée. «je dors» et «je travaille» sont deux énoncés peints sur une pancarte réversible accrochée à la porte de l’atelier sétois de Valentine Schlegel.

Ils correspondent à deux temps différents de ses journées, invitant à l’isolement ou à la compagnie.

Ces deux «activités» ne sont pas à prendre comme des opposés mais comme indissociables l’une de l’autre: elles servent de structure à l’édition en rendant perceptible les choix de modes de vie personnels et professionnels de Valentine Schlegel.

De par le déroulé chronologique, chaque page du livre peut être perçue comme un moment d’une journée, où la fabrication d’un ustensile de cuisine, la pratique de la sieste dans une couchette spécialement conçue à cet effet, la création d’une cheminée en plâtre pour la maison d’un collectionneur ou d’un sifflet en forme de sirène pour un cadeau à une amie sont les témoins d’une pratique totale et quotidienne, sans ordre hiérarchique mais répondant à une logique certaine: celle de créer ses propres conditions de vie..

Hélène Bertin Prises par son amie la cinéaste Agnès Varda, les photos de cette femme libre et de ses œuvres devaient être exposées par la galerie Nathalie Obadia, à Paris, ce mois-ci.

Hélène Bertin (née en 1989 à Pertuis, vit et travaille à Paris) traverse doucement la France en suivant les cours d’art appliqués au lycée en Avignon, de l’École des beaux-arts de Lyon puis de l’École des beaux-arts de Paris-Cergy. À la fin de ses études, elle s’installe à Paris et à Cucuron, son village natal.

Depuis plusieurs années, elle réalise des recherches autour de Valentine Schlegel qui, comme une guide, lui a ouvert sa pratique originale et libre de l’art.

Teresa Ries est née en Russie, dans une famille Juive.

Elle fréquente l’École de peinture, de sculpture et d’architecture de Moscou.

Elle en expulsée pour manque de respect envers un professeur dans une de ses classes.

Elle déménage à Vienne à l’âge de 21 ans, où sa première exposition à la Wien Künstlerhaus inclut Sorcière, une sculpture d’une femme nue taillant ses ongles.

Cette œuvre attire l’attention de l’empereur François-Joseph Ier d’Autriche, et Ries devient rapidement très célèbre, partout dans Vienne.

L’exposition est également visitée par Gustav Klimt, un membre actif du mouvement de la Sécession viennoise, qui l’invite à exposer avec eux.

Elle demande à Edmund Hellmer de devenir son mentor.

Il refuse d’abord, disant qu’«il est inutile enseigner aux femmes, puisqu’elles se marieront dans tous les cas ».

Hellmer cède finalement et l’aide à exposer son travail et gagner des commissions.

En 1900, Ries expose à l’Exposition universelle de Paris et en 1911 à Exposition universelle de Turin, à l’invitation de la Russie et de l’Autriche.

Le Prince Aloïs de Liechtenstein lui donne pour atelier un ensemble de pièces à côté de sa propre galerie d’art..

Ries fait de l’auto-promotion le critique Karl Kraus se plaint que ses expositions reçoivent trop de publicité - et encadre sa propre histoire en publiant un mémoire en 1928. Son atelier fut aryanisé en 1938, après quoi elle travailla ailleurs à Vienne jusqu’en 1942, date à laquelle elle émigre ensuite à Lugano en Suisse.

La Vienne d’après-guerre a ignoré la contribution de Ries, comme elle l’a fait avec une grande partie de sa population juive. Beaucoup de femmes artistes à Vienne étaient juives, et la perception que certaines associations et écoles d’artistes étaient principalement juives a assuré leur effacement à la fois comme institutions et comme partie du souvenir historique.

Photo outsidersalfredoaccattino

eresa Feoderovna Ries (ou Theresa Feoderovna Ries), née en 1866 ou 1874 et morte en 1956, était une sculptrice et peintre autrichienne d’origine russe.

“La sorcière” (Anka Lesniak)

qui représente une sorcière se préparant avant la nuit de Valpurga. La figure féminine nue aux cheveux ébouriffés se coupe les ongles des pieds avec de gros ciseaux tandis qu’elle regarde le spectateur avec défi et se mord les lèvres dans un sourire espiègle et lascif. La sorcière exposée dans la Künstlerhaus en 1896 a défié la moralité et le goût esthétique de la société conservatrice viennoise et est devenue à la fois un objet d’admiration et d’insulte.

Elle a été vandalisée à plusieurs reprises et est devenue l’objet d’une restauration.

ien que l’art autrichien moderne ait attiré une forte proportion de femmes juives, la plupart d’entre elles sont aujourd’hui oubliées, à la fois en raison de l’ethos masculin de la fin du XIXe et du début du XXe siècle qui reléguait les femmes au domaine domestique, et en raison de l’Holocauste qui a privé de nombreuses femmes artistes juives de leur vie et a effacé leurs réalisations artistiques de la reconnaissance populaire.

L’avant-garde féminine était Tina Blau, la seule qui a fait une carrière considérable dans l’Autriche du XIXe siècle, a été reconnue par la critique, admirée par le public et a régulièrement organisé des expositions nationales et internationales.

Cependant, il n’était pas facile de réussir en tant que femme dans un domaine si clairement monopolisé par les hommes.

Les femmes artistes n’étaient pas autorisées à participer au “Ver Sacrum” de Vienne, dont on a fait l’éloge, l’épanPALAZZI 12 VENEZIA

ouissement de la créativité et de l’art qui y a vu le jour vers 1900.

Le principal mouvement viennois d’art moderne, la Sécession, dirigée par Gustav Klimt (1862-1918), a été rejointe par des artistes européens contemporains, dont de nombreux Juifs, mais elle a exclu les femmes de toute confession.

C’était également le cas des deux autres grandes associations artistiques viennoises, la Künstlerhaus (fondée en 1869) et le Hagenbund (créé en 1900).

Lorsque même Tina Blau a été rejetée en tant que membre de la Künstlerhaus, elle a commenté : “Si je n’étais pas une femme, mes œuvres, même ici à Vienne, comme à Paris et à Munich, seraient considérées non seulement comme indépendantes mais aussi comme des œuvres d’avant-garde.

Ici, je suis (...) respectée par mes collègues, mais lorsqu’il s’agit d’être considérée et placée sur un pied d’égalité compte tenu de la valeur de mon travail, je suis laissée de

côté”. La qualité n’avait évidemment aucune importance.

Néanmoins, un certain nombre de femmes artistes juives sont apparues, souvent acceptées non pas sur la base de leur propre mérite ou de leurs capacités artistiques, mais parce que leurs pères, maris ou frères étaient des artistes ou des mécènes d’hommes artistes.

De même, la peintre et sculpteur d’origine russe Teresa Feodorowna Ries (1874-1950) a été éduquée comme la fille de parents prospères.

Elle se souvient qu’à son lycée, elle était “le meilleur dessinateur (...) sans que personne n’y prête attention”.

En Autriche, Feodorowna Ries est confrontée à un double stigmate : elle n’est pas seulement une femme, mais un futur sculpteur.

Les réserves à l’égard des femmes en sculpture étaient encore plus importantes qu’en peinture.

Birgit Ben-Eli https://jwa.org/encyclopedia/article/austria-jewish-women-artists

lors que nous nous installons dans l’hiver, les heures de jour qui diminuent deviennent de plus en plus précieuses. James Turrell, artiste pionnier de la lumière et de l’espace, a passé toute sa carrière à essayer d’aider les spectateurs à comprendre et à apprécier cette lumière fugace comme quelque chose de précieux, au même titre que l’or ou l’argent.

Dans une interview exclusive avec Art21 filmée en 2013, Turrell réfléchit à son voyage pour faire des expériences artistiques en exploitant le pouvoir de la lumière.

“Ce n’est pas quelque chose que l’on forme dans les mains, comme la cire ou l’argile”, dit-il. “On ne le sculpte pas comme on le fait avec le bois ou la pierre. On ne l’assemble pas comme on soude”.

Après quelques expérimentations, Turrell s’est mis à l’idée du skyspace, où un carré de plafond dans un espace clos s’ouvre sur le ciel, permet aux visiteurs de regarder dans le vide et dans le ciel.

Dans la vidéo, il s’assied et contemple le ciel dans son œuvre Second Meeting, qui a été installée à l’origine au Museum of Contemporary Art de Los Angeles en 1986.

“Je veux faire descendre l’espace du ciel jusqu’au sommet de l’espace dans lequel vous vous trouvez, pour que vous vous sentiez vraiment au fond de l’océan d’air”, dit-il à Art21. “Nous créons la réalité dans laquelle nous vivons.”

James Turrell, né le 6 mai 1943 à Los Angeles, est un artiste américain dont les principaux média d’expression sont la lumière et l’espace.

Il vit et travaille à Flagstaff en Arizona, ainsi qu’en Irlande.

Turrell revendique pour sa démarche artistique la double appartenance à la culture scientifique et technique, et à la culture atlantique et pacifique.

James Turrell naît dans une famille quaker d’origine franco-irlandaise.

Son père, Archibald Milton Turrell1, est un ingénieur et éducateur en aéronautique.

Sa mère, Margaret Hodges

Turrell1, possède une formation médicale et travaille par la suite dans les corps de la Paix.

Turrell obtient une licence de pilote d’avion à 16 ans ; par la suite, il approvisionne par avion des sites miniers isolés et travaille comme cartographe aérien.

En 1965, il obtient un bachelor’s degree au Pomona College de Claremont, Californie, dans le domaine de la psychologie de la perception (dont, notamment, l’étude de l’effet Ganzfeld) ; il y étudie également les mathématiques, la géologie et l’astronomie.

En 1966, il obtient un master degree à la Claremont Graduate School (en), université de Californie à Irvine.

Depuis la fin des années 1960, les installations de James Turrell, appelées aussi « environnements perceptuels », sont réalisées à partir d’un matériau essentiel : la lumière, naturelle ou artificielle.

Mis à part les dessins et les plans qui accompagnent ses œuvres de plus grande envergure, sa production ne comPALAZZI 13 VENEZIA

Photo art21

JAMES TURRELL

porte ainsi presque aucun objet en tant que tel.

En 1966, Turrell commence à expérimenter avec la lumière dans son studio de Santa Monica, l’hôtel Mendota, à une époque où le Light and Space group, un groupe d’artistes de Los Angeles qui comprend Robert Irwin et Doug Wheeler (en), devient célèbre.

En recouvrant les fenêtres et en n’autorisant qu’une partie de la lumière à entrer par les ouvertures en quantités précises, Turrell crée ses premières projections lumineuses4.

Dans Shallow Space Constructions (1968), il utilise des cloisons, permettant l’effusion rayonnante d’une lumière dissimulée afin de créer un effet d’aplatissement artificiel dans l’espace5.

La même année, il participe au programme Art et Technologie du musée d’art du comté de Los Angeles, travaillant sur les phénomènes de perception avec l’artiste Robert Irwin et le psychologue Edward Wortz.

En 1969, il effectue des dessins dans le ciel avec Sam Francis, à l’aide de fumée colorée et de matériaux d’ensemencement de nuages6.

Entre 1969 et 1974, Turrell développe The Mendota Stoppages, où plusieurs pièces de l’ancien hôtel Mendota sont condamnées, leurs ouvertures contrôlées par l’artiste afin de permettre à la lumière naturelle et artificielle de pénétrer les espaces sombres selon des façons spécifiques7.

Dans les années 1970, Turrell débute sa série des Skyspace, des espaces clos suffisamment grands pour accueillir une quinzaine de personnes, ouverts sur le ciel à travers un trou dans leur plafond. À l’intérieur, les spectateurs s’assoient sur des bancs disposés le long des murs afin d’observer le ciel.

En tant que quaker, Turrell conçoit la maison d’assemblée de Live Oak pour la Société des Amis avec une ouverture dans le toit, où la notion de lumière prend dans ce cas une connotation religieuse.

Son œuvre Meeting (1986, MoMA PS1), qui consiste en une pièce carrée comportant une ouverture découpée directement dans le plafond, est une recréation de cette maison d’assemblée.

En 1989, il est exposé pour la première fois à Paris dans la Galerie Froment-Putman, l’exposition était organisée par Almine Rech et Cyrille Putman. (suit page 14)

Photo bouteflikov

(suit de la page 13) Depuis, la galerie Almine Rech qui le représente en Europe l’a exposé de nombreuses fois à Paris et à Bruxelles et a présenté plusieurs projets dans la section Art Basel Unlimited (2005 et 2011).

En 1992, Irish Sky Garden ouvre à Skibbereen (Irlande).

Cette œuvre monumentale comprend un cratère en son centre.

Le spectateur entre à travers une porte dans le périmètre du cratère, marche à travers un passage et gravit des escaliers afin de rentrer dans le jardin.

En se reposant sur la plinthe centrale et en regardant vers le haut, le spectateur fait l’expérience du ciel encadré par le bord du cratère.

Selon les termes de Turrell : « la chose la plus importante est que l’intérieur se transforme en l’extérieur et vice-versa, dans le sens que les relations entre le paysage irlandais et le ciel changent. » Les autres Skyspaces comprennent le Kielder Skyspace (2000) à Cat Cairn, Kielder (en), Angleterre, et Second Wind (2005) à Vejer de la Frontera, Espagne. Three Gems (2005) au San Francisco De Young Museum est le premier Skyspace à adopter la forme d’une stūpa.

En 1979, Turrell fait l’achat d’un cratère volcanique au nord-est de Flagstaff, Arizona: le Roden Crater.

Il le transforme peu à peu en un gigantesque observatoire astronomique à l’œil nu, destiné à la contemplation de phénomènes célestes.

Turrell est également connu pour ses tunnels et ses projections lumineuses qui créent des formes qui semblent posséder une masse, mais qui ne sont créées qu’à partir de lumière.

Son œuvre Acton est une attraction populaire au musée d’art d’Indianapolis.

Elle consiste en une pièce qui semble exposer une toile blanche, mais cette toile est en réalité une ouverture rectangulaire dans le mur, éclairée afin de sembler être autre chose.

Regardez la vidéo, qui a été réalisée à l’origine dans le cadre de la série Extended Play d’Art21, https://youtu.be/_ BuJpDXkMz8 Regardez aussi la vidéo de Le Champ Urbain vimeo.com/ondemand/lechampurbain2

BAIKAL ZEN e lac Bajkal (en russe : озеро Байкал ?, ozero Bajkal, [‘ozʲɪrə bʌj’kɑl], écoutez [?-info] en mongol et buriato Dalai-Nor, mer Sainte) est un lac du sud de la Sibérie, divisé entre les territoires de l’oblast d’Irkoutsk et la république de Bouriatie.

Il a été placé sous la protection de l’UNESCO en tant que site du patrimoine mondial en 1996.

Il fait partie de la liste des sept merveilles de la Russie.

Le lac Bajkal couvre une superficie de 31722 km², ce qui en fait l’un des plus grands lacs du monde en termes de superficie ; il s’étend sur 636 km du nord au sud (il est le deuxième plus long du monde après le lac Tanganyika), avec une largeur moyenne de 48 km (maximum 79,4 km).

La profondeur moyenne du lac est de 744 m, avec un maximum de 1 642 m dans la partie centrale.

Ces valeurs en font à la fois le lac d’eau douce le plus profond du monde et le lac ayant le plus grand volume (23615 km³).

PALAZZI 14 VENEZIA

Il contient un volume d’eau presque équivalent à celui des cinq grands lacs américains réunis. On estime qu’elle contient environ 20 % des réserves d’eau douce de la planète (sans compter les glaciers et les calottes polaires).

Le lac Bajkal s’étend dans une zone géologiquement très tourmentée ; il occupe une zone d’enfoncement très profonde (fosse tectonique) (la cryptodépression atteint presque 1200 m en dessous du niveau de la mer, puisque la surface du lac est d’environ 450 m au-dessus du niveau de la mer. l.m.), et est entourée de petites chaînes de montagnes qui s’étendent tout autour de ses côtes.

Le lac Bajkal est caractérisé par un environnement atypique pour un lac : ses eaux sont très riches en oxygène (solution saturée à 75%) et même le point le plus profond est peuplé de formes de vie, tandis que dans d’autres lacs profonds de diverses régions du monde, des formes de vie macroscopiques disparaissent à plus de 300 m à cause de l’a-

noxie.

Le lac Bajkal abrite de nombreuses espèces endémiques.

En 1962, 1 220 espèces animales et végétales différentes ont été recensées dans le lac et ses environs.

Les eaux du lac, jamais plus chaudes que 14 °C, laissent filtrer l’œil jusqu’à une profondeur de plus de 40 m. Cette pureté a été mise en péril à plusieurs reprises par divers événements :dans les années 1970, avec le projet de construction de la ligne ferroviaire Bajkal-Amur, pour ouvrir la Sibérie à l’exploitation de ses matières premières ; L’image ici représentée correspond à un phénomène très specifique du lac.

Ce phénomène rare est appelé “Baikal Zen”.

Les roches tombées sur la glace du lac Baïkal sont chauffées par la lumière du soleil et émettent des rayons infrarouges qui font fondre la glace en dessous.

Une fois le soleil parti, la glace redevient solide, créant ainsi un petit support pour la roche au-dessus.

hers amis, nous avons pris un peu de temps pour réfléchir à ce qui est ressorti de la réunion du jeudi 29 octobre avec les responsables du FSE (Ing. Botti et Mancini), le (ancien) conseiller Capone, les représentants de la propriété de l’État de la région des Pouilles et des transports et la ville de Gagliano del Capo (maire et adjoint au maire).

La position du FSE a été claire : aucune possibilité que Lastation puisse rester là où elle se trouve.

Toutes nos considérations et évaluations se sont heurtées à la volonté de fer du FSE de reprendre possession du premier étage de l’immeuble.

Se demander pourquoi ce choix, qui comporte tant de contradictions, ne nous aiderait malheureusement pas à résoudre la situation.

Le FSE a présenté des excuses pour la façon dont cette situation s’est produite, mais le fond ne change pas : la lastation cessera d’exister.

Elle le fera à un moment particulier, lorsque nous n’avons

même pas le droit de faire une fête, une fête d’adieu. Et cela fait encore plus mal.

Nous nous rendons.

Nous le faisons après avoir tant, trop combattu.

Au cours de ces cinq ans et demi, nous avons fait de notre mieux non seulement pour requalifier un espace qui avait été abandonné pendant 30 ans, mais aussi pour réactiver un territoire, une communauté, pour montrer que l’art et la culture peuvent être faits et produits même dans des zones périphériques, dans des régions extrêmes (intérieures ou éloignées, comme on les appelle).

Et pas seulement en été.

Nous l’avons fait sans rien demander en retour et souvent même en ramant contre tant d’adversités, mais nous ne voulons plus rester à la maison avec ceux qui ne veulent pas de nous et pensent qu’un vestiaire est plus stratégique et nécessaire qu’un espace culturel ; à la maison de ceux qui ne veulent pas reconnaître que ce que nous avons fait en ces cinq ans est bien supérieur à ce qu’ils ont fait en des décennies : les trains

du FSE roulent encore à 50 km à l’heure, le train de Lastation était à des années-lumière.

Nous constatons que les mots culture, art, régénération, ne figurent pas dans les agendas des chemins de fer et même pas dans ceux de nombreux politiciens : les questions parlementaires ne suffisaient pas. les lettres du ministère, les près de 1600 signatures de soutien à la campagne, les articles de journaux, les appels, le soutien.

Il n’y a pas de sourds qui n’écoutent pas.

Le monde de la culture est déjà confronté aujourd’hui à tant de problèmes et nous ne pouvons pas nous permettre de perdre du temps derrière ces entreprises à courte vue (ou spéculatives).

Et ni derrière l’indifférence d’une bonne partie du monde politique : on voit bien qui, dans cette campagne, a dépensé, soutenu une façon de voir et de faire des politiques culturelles et qui n’a pas dépensé un seul mot.

Et maintenant ?

Que nous arrive-t-il (arrivera)?

Le 18 novembre à 11 heures, soit exactement six ans après la PALAZZI 15 VENEZIA

Photo wikipedia

VIVE LA STATION

signature de l’acte de concession, nous rendrons la propriété.

Le FSE a donné la volonté d’encourager un plan de restitution de l’ancien dortoir à la propriété de l’État de la Région des Pouilles, en réalisant d’abord les travaux de sécurité et de réaménagement partiel de la propriété.

Par la suite, la propriété de l’État doit effectuer les procédures de preuve publique pour la concession de la propriété elle-même, si la municipalité ou d’autres doivent la vérifier et la contrôler.

Nous avons tout fait pour que l’ancien dortoir soit rendu à la communauté : si, quand et comment cela se produira ne dépend pas de nous.

Pour nous, un projet est clos : Lastation a été notre première maison, notre laboratoire, la porte des Terres extrêmes.

Les espaces sont importants, mais les conteneurs sans âme sont des cadavres : la Lastation cesse d’exister, mais Ramdom vit et vivra sous de nouvelles formes et de nouvelles manières.

Aujourd’hui, il est temps de tourner la page.

La façon dont tout cela s’est passé ne nous permet pas de vous dire ce qui va se passer et où sera notre nouvelle maison.

Mais nous y travaillons et nous parlons à de nombreuses personnes.

Et nous continuerons à le faire jusqu’à ce que nous trouvions la meilleure solution possible.

Merci à tous !

Ps. Ne vous attendez pas à ce que nous allions sur la pointe des pieds comme ça !

Lastation, la dernière station du sud-est de l’Italie, est le stand de direction pour la promotion artistique et culturelle du Cap de Leuca.

Un point de référence pour la communauté locale et pour un public international.

Lastation offre des services qui font de la communauté un protagoniste de l’exploration et de la connaissance du territoire : espace d’exposition et de résidence, pôle de mobilité, lieu de rencontre, de travail et d’accueil.

LaSTation est le cœur battant des terres extrêmes. http://lastation.it/

Photo yoyomaeght

oaquín Sorolla y Bastida (en catalan : Joaquim Sorolla i Bastida), né le 27 février 1863 à Valence (Espagne) et mort le 10 août 1923 à Cercedilla, est un peintre espagnol.

Sorolla est connu pour ses scènes de genre alliant réalisme et lyrisme ainsi que pour ses scènes de plage et sa maîtrise de la couleur blanche dont il use avec brio dans de nombreux tableaux.

Son style a été qualifié d’impressionniste, de post-impressionniste ou encore de luministe.

Sorolla est né à Valence, en Espagne.

Il est l’aîné d’un marchand, également nommé Joaquín Sorolla et de son épouse Concepción Bastida.

Sa sœur Concha naît un an plus tard.

En août 1865, leurs deux parents meurent lors d’une épidémie de choléra ; les enfants sont pris en charge par leur tante maternelle et leur oncle, serrurier de profession.

Avec les années, l’oncle tenta en vain d’enseigner la serrurerie à son neveu.

Joaquin fait connaître tôt sa volonté d’étudier la peinture.

Il apprit le dessin à l’école des artisans de Valence.

Durant ses études au 12 rue Avellanas, il eut comme compagnons José Vilar y Torres, les frères Benlliure et Pinazo. À la fin de ses études, il envoie des œuvres pour participer à des concours en province et à des expositions nationales des Beaux-Arts (celle de Madrid en 1881) où il présenta trois marines de Valence qui furent ignorées car elles ne correspondaient pas à la peinture officielle qui demandait des thèmes historiques et dramatiques.

L’année suivante, il étudia l’œuvre de Vélasquez et d’autres auteurs au Musée du Prado.

Après ces visites, Sorolla peignit en 1883 une toile inédite “Étude du Christ”, redécouverte récemment, et où on note l’influence de Christ crucifié de Vélasquez.

C’est avec cette toile que commença son étape « réaliste » où il eut Gonzalo Salva pour professeur.

Finalement, en 1883, il obtint la médaille de l’exposition régionale de Valence et en 1884 il obtint la médaille de deuxième classe de l’Exposition Nationale grâce à son

JOAQUIN SOROLLA tableau “Défense du Parc d’artillerie de Montéléon”, œuvre mélodramatique et obscure, réalisée expressément pour l’exposition.

Il confia à ce propos à un de ses collègues « Ici, pour se faire connaître et gagner des médailles, il faut qu’il y ait des morts ».

Il obtint un grand succès à Valence avec son tableau El Crit del Palleter (« Le Cri du marchand de paille ») sur la guerre d’indépendance espagnole grâce à quoi il obtint en 1885 une bourse de la Députation Provinciale de Valence pour Rome où, en parallèle de son travail, il découvrit l’art classique et renaissance, visita les grands musées et noua des liens avec les autres artistes. Il y développa son style et sa technique.

Avec son ami, le peintre Pedro Gil, il se rendit à Paris durant le premier semestre 1885, pour y observer de près la peinture impressionniste, qui, de retour à Rome, produisit un changement de thèmes et de style, avec des toiles à motifs religieux “L’Enterrement du Christ”, PALAZZI 16 VENEZIA

avec lequel il n’eut pas le succès espéré.

Il se rapprocha ainsi des avant-gardes européennes.

Les peintres qui l’influencèrent le plus furent John Singer Sargent, Giovanni Boldini et Anders Leonard Zorn.

En 1888, il se maria avec Clotilde García del Castillo à Valence, bien qu’ils vécurent une année en Italie, à Assise.

Il réalisa à cette époque quelques tableaux importants comme “La Vente des melons” (Malaga, musée Carmen Thyssen) ainsi que plusieurs autres sur des thèmes costumbristes qu’il pouvait vendre facilement.

C’étaient en général de petites aquarelles commercialisées par son marchand Francisco Jover.

En 1889, le peintre et sa famille s’installèrent à Madrid.

En à peine cinq années, Sorolla jouit d’un grand renom comme peintre.

Avec le retour en Espagne, sa palette s’éclaircit, illustrant les plages méditerranéennes, les ébats d’enfants, les nus, les pêcheurs valenciens.

Il obtint son premier succès important avec “Une autre Marguerite”, qui lui valut la médaille d’or à Madrid et fut vendu à la galerie SaintLouis. Il devient vite très connu, meneur incontesté de l’école moderne espagnole de peinture.

En 1894, il voyagea de nouveau à Paris, où il développa le style appelé luminisme qui devient dès lors caractéristique de son œuvre.

Il commença à peindre à l’air libre, maîtrisant et utilisant la lumière pour des scènes quotidiennes et des paysages du bord de la Méditerranée.

Joaquin Sorolla exposa au Salon des artistes français en 1893, où il fut régulièrement admis entre cette date et 1909, obtenant un 3e prix pour le “Baiser à la Relique”, puis un 2e prix pour “Retour de la pêche : halage de la barque” (1894), œuvre très admirée au salon de Paris et acquis par l’État pour le musée du Luxembourg.

Dans ses tableaux, “le Retour de la pêche : halage de la barque”, “La Plage de Valence”, ou “Triste héritage”,

Photo wikipedia

il communique sa vision de la Méditerranée, la splendeur d’une matinée à la plage dans des coloris vibrants, un style léger, vigoureux.

Avec Triste héritage, il reçoit en 1900 le « Grand Prix » du concours international de Paris.

Il continue à traiter des thèmes sociaux qui lui avaient valu son succès, avec notamment “Et en plus elles disent que le poisson est cher” !

(1894).

En août 1900, à Valence, son ami sculpteur Ricardo Causarás Casaña lui rend visite.

Il pose pour une statue de terre et de plâtre finalement exposée à l’exposition générale des beaux-arts de Madrid.

Elle se trouve actuellement dans les jardins royaux de Los Viveros à Valence. À cette époque, la ville de Valence lui fait l’honneur d’une rue à son nom, le nommant fils émérite de la ville.

Après avoir beaucoup voyagé en Europe - en Angleterre et en France - il remporte une médaille d’honneur l’exposition universelle de Paris en 1900 et en 1901, est nom-

mé chevalier de la Légion d’honneur.

Ce succès lui donne des moyens financiers et une reconnaissance internationale nouvelle, aidant à la diffusion de son œuvre dans toute l’Europe et aux États-Unis. À l’été 1905, il se rend à Jávea pour réaliser une série de peinture d’enfants nus, dont l’une de ses plus célèbres lui vaut une commande de l’Hispanic Society of America et parmi lesquelles figure notamment Le Bain (Musée Métropolitain, New York).

Une exposition de ses œuvres — paysages, portraits — à la galerie Georges Petit à Paris en 1906 lui apporte une gloire encore plus grande : il est fait officier de la Légion d’honneur.

Son succès social comme économique est complet.

En 1905, le peintre acquiert un terrain sur le paseo del Obelisco à Madrid (Actuellement rue General Martínez Campos), à côté de la résidence de l’actrice María Guerrero.

Peu après il achète le terrain contigu qu’il transforme en trois jardins.

Sorolla inaugure en 1911 sa nouvelle résidence madrilène.

Il expose à New York en 1909, où il obtient un succès sans précédent, avec notamment les tableaux “Soleil du soir” et “Les Nageurs” et triomphe également en 1911 au musée d’Art de SaintLouis et à l’Art Institute of Chicago.

En novembre 1911, il signe une commande pour Hispanic Society de New York.

Il réalisa quatorze panneaux de très grandes dimensions pour décorer les salles de l’institution.

Chacune est dédicacée à une région d’Espagne.

Il réalise cette commande entre 1913 et 1919.

Chaque tableau mesure 3,5 mètres de haut ; mis bout à bout, ils mesurent 70 m de long, ce qui en fait un monument magistral d’Espagne.

En 1912, Sorolla consacre l’année à voyager dans toute l’Espagne, faisant des croquis des scènes populaires ou coutumières auxquelles il assiste. Chaque tableau décrit des détails caractéristiques des diverses provinces

espagnoles et portugaises.

Portraitiste Une facette importante de Sorolla est son activité de portraitiste.

Il réalise de nombreux portraits de célébrités Santiago Ramón y Cajal, Galdós, Machado, Vicente Blasco Ibáñez, des politiques comme Emilio Castelar, le roi Alphonse XIII, le président William Howard Taft, ainsi qu’une collection de portraits de famille et autoportraits.

En 1914 il est nommé universitaire.

Après ses travaux pour l’Hispanic Society il travaille comme professeur de composition et de couleurs à l’école des beaux arts de Madrid.

En août 1919, il se rend à Majorque, aux Baléares, près de Pollença.

Il puise plusieurs tableaux dans la lumière majorquine, dont “Elena en la cala de San Vicente”.

Le voici à Ibiza en septembre 1919.

Ce sont bientôt ses derniers tableaux.

Le 17 avril 1920, alors qu’il peignait le portrait de l’épouse de l’écrivain Ramón Pérez de Ayala, dans le jardin de sa maison madrilène, il est victime d’un accident vasculaire cérébral qui le laisse hémiplégique.

Diminué dans ses facultés physiques il ne peut plus peindre.

Il mourut trois années après dans sa résidence d’été à Cercedilla, le 10 août 1923 Après sa mort, sa veuve fait don de beaucoup de ses tableaux à l’État espagnol.

Ces peintures forment le fonds du musée Sorolla situé depuis 1932 dans la maison de l’artiste à Madrid.

En 1933, Paul Getty achète dix de ses tableaux représentant des scènes de plages impressionnistes.

Son principal disciple est Théodore Andreu (es). Œuvres En plus de la maison-musée Sorolla, on trouve ses tableaux à la Alte Nationalgalerie de Berlin, au musée national d’Art de Catalogne de Barcelone, dans les musées de Venise et Madrid et dans de nombreuses collections privées en Europe et en Amérique, en particulier à Buenos Aires.

Il peignit des portraits du roi Alphonse et de la reine Victoria Eugénie d’Espagne. wikipedia.org

Photo giovanniapa

endant des années, j’ai eu des sentiments mitigés à propos du Macro d’Odile Decq.

Du genre : “J’aime bien, mais...”.

Le projet est formidable, l’architecte aussi, mais en fin de compte, il y a quelque chose qui ne va pas, quelque chose qui ne fonctionne pas.

D’ailleurs, je pense que j’intercepte un sentiment répandu en disant cela.

J’écris à ce sujet maintenant, dix ans après l’inauguration, parce que je n’ai trouvé la réponse que maintenant.

C’est arrivé tout d’un coup, en visitant l’exposition inaugurale du nouveau parcours de Lo Pinto, qui était une invitation à voir le musée dans son ensemble.

Soudain, j’ai reconnu ce qui, pour moi, est une erreur d’Odile Decq.

La bague qui (toujours à mon avis) dans son projet ne tient pas.

Tac, le voilà.

ODILE DECQ, ARCHISTAR PUNK Préambule.

Je ne suis pas fâché contre Odile Decq.

Pas du tout.

Je la trouve si bonne, si punk et si effrontée qu’elle mérite des applaudissements.

J’avoue aussi que lorsque je me retrouve face à ce mini-auditorium totalement rouge (et quel rouge !), que ce soit devant, sur ou à l’intérieur, chaque fois que je bave ponctuellement.

C’est un cœur, je pense, mais tellement contemporain !

Carlo Mollino l’aimerait, Carmelo Bene, Pasolini l’aimerait.

Je l’inclurais parmi les merveilles de Rome dans le top dix (le top vingt étant Rome) qui s’amusent à écrire des guides dans le volume d’ouverture.

Alors, n’ayons pas peur d’avoir quelque chose contre Odile Decq !

Mais, et nous y voilà, l’archistar devait avoir plus de courage.

Laissez-moi vous expliquer. Le Macro est un magnifique objet noir, rouge et acier qui parvient à être à la fois souterrain et campement.

Il a un foyer qui n’est pas seulement un foyer, mais une “autre” place, un rêve ultra-contemporain.

C’est tout.

Avec ces locaux, Decq pourrait oser davantage.

Et nous offrir une salle d’exposition moins conventionnelle.

D’autant plus que les dimensions anormales de cette salle qui est de la taille d’une cathédrale !

LE MACRO DE ODILE DECQ LA VISITE DE L’EXPOSITION INAUGURALE DE LA NOUVELLE MACRO DE LUCA LO PINTO EST L’OCCASION DE RÉFLÉCHIR AU PROJET ARCHITECTURAL D’ODILE DECQ DIX ANS APRÈS SON INAUGURATION. LA THÈSE DU PÉRICLE GUAGLIANONE ?

L’ARCHISTAR AURAIT DÛ AVOIR PLUS DE COURAGE. PALAZZI 18 VENEZIA

LE MACRO COMME UN BLACK CUBE Au lieu de cela, cette pièce déçoit.

Et elle déçoit parce que, malgré tout ce blanc d’exposition qui la caractérise, la dimension du cube blanc n’y est jamais générée ; parce qu’elle est si raide et vaste, large et verticale, qu’elle devient, précisément parce qu’elle est blanche, une zone qui, somme toute, est bon marché dans laquelle domine l’effet de plaque de plâtre.

C’est tout.

Et j’en viens au fait. À mon avis, cette pièce devait être interprétée sans concessions au cliché, de manière poussée, ce qui en fait un espace post-industriel colossal caractérisé par des murs sombres et rugueux.

Quelque chose comme HangarBicocca.

Elle aurait eu un effet paradoxalement plus neutre, et par conséquent un espace plus fonctionnel en termes d’aménagement - d’autant plus qu’aujourd’hui le dogme de l’espace d’exposition nécessairement blanc est dépassé.

Quelle kunsthalle nous aurions eu !

Bref, Paint it black, il fallait être

rock jusqu’au bout Odile!

La Macro aurait été une bombe, devenant le “musée noir de Rome”, une attraction mondiale également en termes de marque.

Si différent du Maxxi, le Macro aurait été un prisme clair et sombre, pas du tout baroque, inspiré par un paradigme différent et finalement tout à fait vôtre, le black cube.

LE MACRO, UN CHEF-D’ŒUVRE DE L’ODILE DECQ Elle aurait sans doute attiré les meilleurs artistes du monde en raison de son caractère unique.

Qui sait, il est peut-être encore temps de faire des retouches.

En cas de repentir, bien sûr.

Pensez-y.

Rome aurait un autre chef-d’œuvre, celui d’Odile Decq, à mon avis très fonctionnel aussi du point de vue pratique et de l’exposition.

Post scriptum : le nouveau directeur de la Macro est issu de l’expérience d’un projet éditorial appelé Nero.

La coïncidence, bien que pertinente, n’est pas intentionnelle - c’est de la pure synchronicité.

Périclès Guaglianone https://www.artribune.com/arti-visive/2020/11/macro-roma-odile-decq/

Dernière expositions

Photo marionbataillard

2019 Londres, Grande Bretagne, London Art Fair, Galerie Bayart Maastricht, Pays-Bas, TEFAF, Galerie Eric Coatalem Lille, Foire d’Art Contemporain Art up, Galerie Bayart Chartres, Exposition de sculptures monumentales Mont-de-Marsan, Exposition de sculptures monumentales Paris, Galerie Bayart Le Touquet, Galerie Bayart

CHRISTOPHE CHARBONNEL hristophe Charbonnel démarre sa carrière comme dessinateur puis modeleur dans les studios Walt Disney.

Elève du sculpteur Philippe Seené, il expose son travail depuis la fin des années 90.

C’est non loin de Paris, dans son atelier des Yvelines, qu’il tourmente ses bronzes dans un néoclassicisme puissant et réinventé.

Christophe Charbonnel affectionne la figure hiératique, solennelle, qu’il développe dans ses personnages en pied.

Ses visages et ses groupes monumentaux sont toujours pénétrés d’une tension dramatique qui leur confère une indéniable beauté.

L’émotion s’avère être au cœur de son travail.

L’artiste le dit lui-même : «S’il ne se passe rien, si je ne ressens rien, je préfère casser ma pièce et passer à autre chose.»

Si le domaine public s’intéresse à lui (commande d’une fontaine en 2006, d’un Christ en 2008, d’une Victoire monumentale pour la Ville

de Bormes les Mimosas en 2018, ...), ce sont surtout les collectionneurs privés et les entreprises qu’il séduit (commande d’une série de pièces pour le groupe hôtelier Okko en 2014, d’une tête monumentale pour Moncler à New York en 2016 via le cabinet d’architectes Gilles & Boissier, du groupe L’Humanité pour l’hôtel du Hainaut, 5 * en cours de construction à Valenciennes, d’un Poséidon monumental en 2018 ...).

Très investi dans la réalisation d’oeuvres monumentales (le Veilleur, Thésée & l’Amazone, David et Goliath...), il travaille également sur le thème du groupe (Les Bâtisseurs, Groupe de guerriers, La Révolte...).

En 2010 , il est lauréat de la Fondation Taylor.

Exposé au sein de foires et salons prestigieux (Masterpiece Londres, TEFAF Maastricht, PAD Paris,...), sa visibilité s’accroît avec la mise en place d’exposition d’oeuvres monumentales au sein des villes et institutions (Mont de Marsan, Biennale de monumentales (2016, 2019), Parcours de sculptu-

res monumentales dans la ville de Compiègne (2015), du Touquet (2016), de Paris (2017), Dinard (2018), Chartres (été 2019)...).

En 2017, Christophe Charbonnel a bénéficié d’une rétrospective à la Mairie du 6ème à Paris, dix sculptures monumentales ont été exposées au Château des Pères à Piré sur Seiche près de Rennes et un très bel ensemble d’oeuvres importantes a été présenté au sein de l’Hôtel du Palais à Biarritz (5 * Palace).

Au premier trimestre 2018 a eu lieu la première exposition muséale de Christophe Charbonnel au Musée Despiau Wlerick à Mont de Marsan.

Durant cette période estivale, ses sculptures monumentales ont également présentées dans la ville de Dinard ainsi que sur le site archéologique d’Aléria, en Corse.

En ce moment, depuis le 10 septembre 2019, à la Galerie Gilles et Boissier, 2, avenue Montaigne, Paris 75008. http://www.christophecharbonnel.fr/ PALAZZI 19 VENEZIA

2018 Londres, Grande Bretagne, MASTERPIECE, Galerie Perrin Maastricht, Pays-Bas, TEFAF, Galerie Eric Coatalem Dublin, Grande Bretagne, On a pedestal, OPY Karlsruhe, Foire d’Art Art Karlsruhe, Galerie Esnol Paris, Foire d’Art Contemporain YIA, Galerie Bayart Lille, Foire d’Art Contemporain Art up, Galerie Bayart Dinard, Exposition de sculptures monumentales Aléria, Corse, Exposition de sculptures monumentales Mont-de-Marsan, Musée Despiau-Wlérick, rétrospective Paris, Galerie Bayart Le Touquet, Galerie Bayart 2017 Château des Pères, jardin de sculptures monumentales Maastricht, Pays-Bas, TEFAF, Galerie Eric Coatalem Paris, PAD - Pavillon des Arts et du Design, Galerie Bayart Lille, Foire d’Art Contemporain Art up, Galerie Bayart Paris, Mairie du 6e, Exposition de sculptures monumentales Bruxelles, Belgique, salon AAF, Galerie Calderone Paris, Galerie Bayart 2016 Le Touquet, Parcours de sculptures monumentales dans la ville Mont-de-Marsan, Biennale de sculptures monumentales Bruxelles, Belgique, salon AAF, Galerie Calderone Londres, Angleterre, salon AAF, Galerie Calderone Bruxelles, Belgique, salon Eurantica, Galerie Calderone Lille, Foire d’Art Contemporain Art up, Galerie Bayart Paris, Galerie Bayart Nantes, Galerie Veronese Dinard, Galerie Calderone Latem, Belgique, The Latem Gallery Los Angeles, États-Unis, La Perfection Louis

Photo eg24.news

rondeur né et indécrottable optimiste, le peintre marocain Mohamed Melehi fut de tous les combats artistiques.

Boulimique, il cumulait récemment une exposition à Dubaï avec un projet de mobilier urbain à Agadir, sur la côte marocaine.

Pour ses amis, son appétit de vie était sans limites.

La mort l’a pourtant rattrapé mercredi 28 octobre à l’âge de 84 ans, à l’hôpital Ambroise-Paré, à Paris, où il avait été admis en soins intensifs suite à une infection liée au Covid-19.

Carrière hors norme que celle de cet artiste, né en 1936 à Asilah (nord-ouest du Maroc) dans une famille bourgeoise traditionnelle et qui s’est épanoui au contact des avant-gardes italienne et américaine. « Une vie bâtie comme un roman », résumait le critique marocain Jamal Boushaba, en 2016, dans le magazine TelQuel.

Mohamed Melehi a 17 ans lorsqu’il s’inscrit en 1953 aux Beaux-Arts de Tétouan.

A une cinquantaine de kilomètres de là, à Tanger, les trublions de la Beat Generation américaine ont pris leurs quartiers.

Mohamed Melehi y côtoie l’écrivain Paul Bowles et l’artiste Brion Gysin, autour desquels gravitent de nombreux créateurs marocains.

A leur contact, il comprend qu’il doit élargir ses horizons.

De 1955 à 1964, une suite de bourses lui permet de sillonner l’Europe et l’Amérique.

Etudiant aux Beaux-Arts de Séville, puis en résidence à Madrid, il s’émancipe de la figuration académique en découvrant l’art informel et gestuel.

A Rome, il s’initie à la Dolce Vita et l’avant-garde italienne, alors incarnée notamment par Alberto Burri.

En 1961, le jeune homme s’envole pour les Etats-Unis où il devient maître-assistant à l’école d’art de Minneapolis avant de faire plusieurs séjours à New York.

Une révélation !

MOHAMED MELHI en quelques dates 22 novembre 1936 Naissance à Asilah 1963 expose dans « Hard Edge and Geometric Painting » au MoMA de New York 1969 Exposition manifeste de l’Ecole de Casablanca, à Marrakech 1971 Cofonde la revue Intégral 28 octobre 2020 Mort à Paris

Il y découvre de nouvelles techniques mais aussi une nouvelle esthétique, celle de l’art optique.

Abandonnant sa palette noire pour des couleurs franches, il intègre dès lors dans ses tableaux la figure de l’onde, qui deviendra sa signature.

Dans le bouillon artistique de Big Apple, Mohamed Melehi ne passe pas inaperçu.

En 1963, il figure dans l’exposition historique « Formalists » à la galerie d’art moderne de Washington et, la même année, dans « Hard Edge and Geometric Painting » au MoMA de New York.

Revenu en 1964 au Maroc, Mohamed Melehi enseigne à l’école des Beaux-Arts de Casablanca, dirigée depuis peu par l’artiste Farid Belkahia.

Mohamed Chebâa, rencontré à Rome quelques années plus tôt, les y rejoint.

Les trois hommes élaborent un manifeste dont ils exposeront les principes lors d’une exposition qui fera date en 1969 place Jemaa-El-Fna, à Marrakech.

Les trois hommes ont fait leurs gammes à l’étranger.

S’ils sont revenus au bercail, PALAZZI 20 VENEZIA

ce n’est pas pour transmettre un académisme remâché occidental, ni participer au discours officiel d’une jeune nation en construction.

Leur idée ?

Inventer une voie médiane en réhabilitant la figure de l’artisan et les formes vernaculaires. « Melehi est dans une alter-abstraction, une abstraction non alignée pour reprendre le vocabulaire géopolitique de l’époque, avec un visage résolument décoratif dans le sillage du Bauhaus », analyse Michel Gauthier, conservateur au Centre Pompidou et auteur d’une monographie sur l’artiste aux éditions Skira.

Pour le marchand Hicham Daoudi, Melehi était « un enchanteur qui savait parler de la modernité américaine comme de la place de l’art africano-berbère, en prônant le dialogue tout en reconnaissant les différences ».

Comme ses comparses, il voulait un art à la portée de tous et inscrit dans la société.

Il a ainsi contribué aux grands projets d’urbanisme imaginés au Maroc par les architectes Abdeslam Faraoui et Patrice

de Mazières.

Généreux, l’artiste voulait aussi défendre la cause de ses confrères, par le biais notamment de sa brève maison d’éditions Shoof.

En 1971, avec les poètes Mostafa Nissaboury et Tahar Ben Jelloun, il fonde la revue d’art et de littérature Intégral, « une aventure collective menée avec des bouts de chandelles, à une époque où les artistes prenaient leurs destins en mains pour raconter leur histoire », rappelle Meryem Sebti, directrice de la revue d’art Diptyk.

En 1978, Mohamed Melehi devient la locomotive du Moussem d’Asilah, un festival culturel international cofondé avec un autre enfant de la ville, Mohamed Benaïssa. « Melehi savait fédérer les énergies », salue l’historien d’art et curateur marocain Brahim Alaoui, rappelant « qu’en quelques années il avait transformé un village de pêcheurs en capitale culturelle et musée à ciel ouvert ». https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/10/30/deces-de-mohamed-melehi-figure-de-proue-de-lart-contemporain-marocain