Supplément de Palazzi A Venezia Février 2021

Photo shalini gupta

Bresson Bressonet& Nabil Nabil Sospensioni Sospensioni Gravitazionali Gravitazionali Urbexer Urbexer enen Italie Italie Cate Cate Blanchett Blanchett Giudecca GiudeccaArt Art District District Taxie Taxie Gallery Gallery Antonella Antonella Cannas Cannas Habens Habens LeLe Jeu Jeu dede SOA SOA Cecilia Cecilia Jansson Jansson Mondragon MondragonValseca Valseca Emma Emma Dusong Dusong Culture CultureVS VS Covid-19 Covid-19 Groupe Groupe Dix-10 Dix-10 Raimondo Raimondo didi Sangro Sangro Galleria Galleria Continua Continua

Supplement à l’édition de “Palazzi A Venezia “ Fèvrier 2021

EDITO

Henri Cartier-Bresson

Le Grand Jeu

a rédaction d’un édito soit pour le mensuel que pour ce supplément qui se voudrait un prolongement sous une autre forme et peut être avec des intérêts légèrement différents, deviens de plus en plus difficile.

Comme j’avais eu l’occasion de le noter, ce damné covid-19 a tout simplement effacé le futur.

Il est pratiquement impossible de se projeter dans un demain plus ou moins éloigné et bien que l’on essaye en brave soldats de la culture et en citoyens respectueux des lois et des institutions, en appliquant les différentes instructions des soi-disant pouvoirs publics (sic) on n’est pas à l’abris de contrordres et autres injonctions presque aussitôt démenties par les faits ou par d’autres oukase tout aussi impérieux et incontournables et tout aussi abscons et parfois particulièrement inefficaces et sans aucun effet sur une réalité qui nous échappe de plus en plus.

Ainsi les manifestations reportées puis annoncées suivant le dernier cru des communiqués, restent en suspens lorsqu’on ne décide tout simplement de se saborder en attendant des temps meilleures dont on a du mal à entrevoir quand ils vont se ré pointer à l’horizon.

En ce qui me concerne il est vrai que dans l’Histoire, récent ou lointaine, on trouve toujours des informations souvent délaissées au profit des nouveautés que le monde marchand et commercial n’arrête pas de nous proposer, même en ce moment pandémique, la création de masque de toutes sortes est devenu un filon peut être rentable.

Quid de l’Art contemporain ?

Même la Bourse de Commerce, qui devait ouvrir, comme nous l’avions annoncé dans Palazzi A Venezia de décembre, le 24 janvier, ne sait pas si peut-être au printemps ou même cet été où elle compte accueillir les deux expositions vénitiennes, pourra accueillir les visiteurs impatiens de découvrir ce lieu métamorphosé.

On se console alors comme on peut en espérant que Galleria Continua à Paris, mette le feu au poudres et que d’autre Galeries (bien que j’en connaisse des courageuses qui n’ont pas cessés elles) reprennent la route des expositions, des vernissages, de l’édition de catalogues et surtout de la promotion des artistes, qui, eux, n’arrêtent pas pour autant et qui en ont bien besoin.

Le bilan du covid-19 est particulièrement désastreux pour le monde de la culture et, malgré les initiatives digitales et on line qui se profilent, rien ne pourra jamais remplacer le contact personnel, l’échange et autres joyeusetés que l’on avait pris l’habitude de considérer parfois comme désuètes ou alors tout simplement normales et un peu datées.

Pour ma part, la rédaction de Palazzi A Venezia et de son supplément, ainsi que du mensuel SARDONIA en italien et de son extension soit écrite que télévisuelle S’Arti Nostra, m’amènent à découvrir sans cesse des manifestations, des artistes, des lieux ainsi que des manières de les aborder, les visiter, les publiciser et surtout vous en entretenir, en espérant que, même lorsque je vous parle de quelques choses que vous connaissait depuis long temps ou de l’avant veille, vous soyez heureux de les trouver ou retrouver dans ces pages.

Il parait que des nombreuses célébrations du Carnaval n’auront pas lieu because covid, mais il nous reste néanmoins la Saint Valentin que l’on pourra vivre en intimité comme il se doit, avec toutes les précautions possibles soit d’usages que nouvellement décrétées ou alors ne pas tenir compte de tous les interdits et au contraire vivre ses passions à fond les manettes.

C’est tout ce que je vous souhaite, en attendant un printemps que j’espère plus sympathique et surtout moins contraignant en nous restituant la liberté de circulation, de contact et surtout d’entreprise de toutes sortes d’activités ludiques, professionnelles, sérieuses ou frivoles qui nous manquent terriblement en ce moment.

En contemplant les images des tempêtes de neige qui déferlent sur la cote Est des États Unis je compatis depuis le sud de la Sardaigne ou, à part quelques petites pluies du soir, histoire d’arroser les rosiers du balcons, la température affiche des valeurs que je n’ose pas vous indiquer par respect pour les pauvres Newyorkais auxquels va toute ma sympathie.

Vittorio E. Pisu https://vimeo.com/groups/sardonia

Youssef Nabil

PALAZZI A VENEZIA Il était une fois un rêve Publication périodique d’Arts et de culture urbaine de l’association homonyme régie par la Loi de1901 ISSN/Commission Paritaire : en cours Distribution postale/digitale Président Directeur de la Publication Vittorio E. Pisu Comité de Rédaction Marie-Amélie Anquetil Arcibaldo de la Cruz Vittorio E. Pisu Rédacteur Arts Demetra Puddu Supplement à l’édition de Palazzi A Venezia du mois de Février 2021 Textes et documents photographiques publiées ne seront pas rendus Tous droits reservés

e 11 février, le centre muséal de la Fondation Pinault à Venise rouvrira gratuitement au public, avec les expositions en cours au Palazzo Grassi : “Henri Cartier-Bresson.

Le Grand Jeu” et “Youssef Nabil.

Il était une fois un rêve”, jusqu’au vendredi 26 février.

Six jours d’ouverture que l’institution culturelle veut offrir gratuitement à tous ceux qui n’ont pas encore eu l’occasion de visiter les deux expositions.

La fin des expositions, initialement prévue pour le 20 mars, a été avancée afin de permettre le début immédiat du démantèlement et l’exécution conséquente de l’entretien extraordinaire du Palais, de manière à garantir la réouverture des espaces au public à l’automne avec un nouveau programme d’expositions et en même temps à faciliter la préparation de l’exposition “Henri Cartier-Bresson”.

Le Grand Jeu” dans les salles de la Bibliothèque nationale de France, qui accueillera la deuxième étape de l’exposition.

Inaugurées le 11 juillet dernier, les expositions actuellement présentées au Palazzo Grassi célèbrent la photographie à travers deux projets monographiques consacrés au travail de deux artistes très différents, Cartier-Bresson et Nabil.

Les deux expositions sont accompagnées de la publication d’un catalogue dédié.

Correspondance PALAZZO GRASSI zoupix@gmail.com palazziavenezia@gmail.com Campo San Samuele 3231, Venezia https://www.facebook.com/ Palazzi-A-Venezia https://www.vimeo.com/ PUNTA DELLA DOGANA channels/palazziavenezia Dorsoduro 2, Venezia PALAZZI 2 VENEZIA

Photo saralorusso

’artiste présentera dans les espaces de la galerie, en plus d’une collection d’œuvres qui font partie de la recherche sur les pluies synthétiques, la vidéo de la performance Zero Gravity présentée officiellement au théâtre Circulo, à l’occasion de la 5e édition du festival ConFusión de Valence et inscrite à l’agenda européen de l’Année européenne du patrimoine culturel 2018.

La performance Zero Gravity est née de l’observation de deux sculptures : ZeroGravity (2013) et Rainmaker (2016) finaliste du prix Cramum du Museo del ‘900 Milano, présentées dans l’exposition avec l’installation Strip of Wind présentée au Tokyo Metropolitan Art Museum ( 2016) à à l’occasion des 150 ans de relations diplo-

matiques entre l’Italie et le Japon, à la machine scénique Flow, présentée avec les œuvres Free Drop au Palais royal de Caserte (2018) et Curve di tensione présentée au LA Artcore à Los Angeles (2019).

La gravité est la force qui anime ces œuvres qui, pour la première fois, seront exposées ensemble après avoir parcouru le monde ces dernières années.

L’idée de les réunir découle également de la nécessité, en ce moment historique délicat, de méditer sur l’état de “suspension” dans lequel le monde est tombé. Là, les recherches de la Coppeta découlent d’une vision optique attentive à la déformation du matériau dans lequel il se trouve ; elles explorent la capacité de manipuler la réalité, à travers la réflexion et la

réfraction de la lumière sur les matériaux. À ces éléments de constructivisme, d’art concret et de cinétique, l’artiste mêle des atmosphères théâtrales et visionnaires, contextuellement rigoureuses dans la forme, qui mettent en évidence ce sens de la perception désormais déformée, mutante, irréelle et ambiguë, destinée à sanctionner une attraction intemporelle avec la sphère émotionnelle. À travers le document vidéo de la performance Zero Gravity, visible pour la première fois en ligne en version intégrale, ces éléments émergent à l’unisson impliquant le spectateur dans un tourbillon de les équilibres et les sons syncopés dans les actions suspendues. www.maxcoppeta.it PALAZZI 3 VENEZIA

SOSPENSIONI GRAVITAZIONALI exposition personnelle de

Max Coppeta sous le commissariat de

Cynthia Penna/ART1307

Vendredi 5 février 2021 à 17h00 Lundi 5 avril 2021 à 20h00

Amira Art Gallery Via San Felice 16, Nola Napoli 80035 trottastefania87@gmail.com

www.maxcoppeta.it

ax Coppeta est l’auteur de la première œuvre scannographique dans l’histoire de l’art contemporain avec l’ouvrage “Il Regalo di Dio”, exposé à Piazza del Plebiscito - Naples, 2001 et publié dans le volume “Ospedali e Sanità in Italia” ed.Liguori, 1998.

Né à Sarno en 1980, il vit et travaille à Bellona (Ce).

En 2002, il a obtenu son diplôme de scénographie à l’Académie des Beaux-Arts de Naples, avec une thèse sur le théâtre multimédia.

La même année, il reçoit une bourse de l’Institut supérieur de design de Turin, grâce à laquelle il entre en contact avec les rencontres Leonardo Sangiorgi (Studio Azzurro), Pep Gatell (La Fura dels Baus), Carlo Infante (expert en nouveaux médias) qui changeront à jamais sa façon de penser et de vivre l’art.

En 2006, il s’est spécialisé dans les arts visuels et du spectacle à l’Académie des Beaux-Arts de Naples.

Parallèlement à la recherche visuelle dans le domaine artistique, depuis 2001, il fonde un studio de design et de marketing visuel avec d’importantes collaborations, comme celle avec le Teatro Bellini à Naples, qui a duré plus de 10 ans.

Depuis environ trois éditions, il est juré au Premio Web Italia, après avoir reçu de nombreux prix et mentions dans le domaine des langages multimédia.

En 2012, il s’est lancé dans une nouvelle recherche : ‘’Pluies synthétiques’’, un nouveau parcours expérimental et visionnaire dans lequel il utilise des produits chimiques et toxiques pour simuler les mystères de la nature.

Il a gagné d’importants espaces d’exposition à Houston, Los Angeles, Lancaster, Singapour, Tokyo, Caracas, Valence, Naples, Milan, Turin, Venise.

Il a réalisé de nombreuses thèses et publications scientifiques en collaboration avec l’université de Salerne, l’école polytechnique de Milan et les barrages de Turin.

Son activité de recherche, en constante évolution, est suivie par la Fondation Filiberto Menna de Salerne et la Fondation D’Ars de Milan.

Il a reçu l’attention de grands journaux : La Repubblica, Il Sole 24 Ore, Il Mattino, Corriere della Sera.

URBEXER EN ITALIE

ui sont les urbexers italiens qui visitent tous les lieux abandonnés Urbex, abréviation de Urban Exploration, est l’opposé du tourisme.

Camilla Sernagiotto Au lieu de visiter les musées, vous entrez dans des lieux abandonnés, inhabités et souvent dangereux.

Urbex, abréviation de Urban Exploration, est un culte que les adeptes ne célèbrent pas sur les autels officiels du tourisme traditionnel, ceux qui sont ouverts au public payant.

Les Urbex préfèrent un autel non officiel, inconnu et même légèrement illégal : celui des bâtiments abandonnés, qu’il s’agisse d’asiles, de villas, de cinémas, d’usines.

Dans l’exploration urbaine, tous ces endroits sont bien, à condition qu’il s’agisse de lieux qui ont perdu les caractéristiques qui les rendaient ainsi, devenant inhabités, abandonnés et éventuellement avec un panneau d’interdiction d’accès attaché à l’entrée.

Le Français Philibert Aspairt, qui fut le premier à explorer les catacombes de Paris en 1793, peut être considéré comme le pionnier d’Urbex.

Sa tentative ne s’est pas si bien déroulée : il n’a trouvé la sortie que dans un couloir de la mort quinze ans plus tard, lorsque ses restes ont été retrouvés dans les labyrinthes des tombes.

Malgré cela, la pratique dont il a été l’initiateur se développe et ses adeptes sont de plus en plus nombreux.

Alessandro Tesei est l’un d’entre eux : il se passionne pour les ruines et les environnements urbains abandonnés.

En plus d’avoir fondé Ascosi Lasciti, la plus grande communauté italienne d’urbexers, il termine actuellement un documentaire sur les soi-disant “harceleurs” qui vivent illégalement dans la ville radioactive et abandonnée de Prypiat, près de la centrale nucléaire de Tchernobyl.

Je l’ai appelé pour en savoir plus sur l’urbex et pourquoi

nous ne pouvons pas nous débarrasser de notre fascination pour les lieux abandonnés.

Tout d’abord, qu’est-ce qui est si fascinant dans les ruines ?

Alessandro Tesei : La ruine et le lieu abandonné en disent long sur l’humanité.

Une construction qui vient d’être achevée semble parfaitement équilibrée dans sa forme, tandis que la ruine révèle la fausseté du projet architectural, montrant comment ces parties n’ont jamais été en harmonie, révélant la volonté de se désintégrer.

C’est une réflexion sur ce qui distingue l’homme : l’impression d’être immortel et le désir d’accumulation et de pouvoir.

La visite de palais nobles, ayant appartenu à des familles très puissantes qui sont aujourd’hui en ruine tout comme leur immense patrimoine, amène à réfléchir sur l’existence.

Comment trouver des endroits à visiter ?

PALAZZI 4 VENEZIA

Google Maps est largement utilisé, avec lequel vous pouvez rechercher d’en haut les signes d’abandon tels que la végétation non cultivée ou les toits cassés.

Beaucoup de gens se fient également aux annonces immobilières, mais nous n’aimons pas cela.

Nous nous déplaçons souvent au hasard : nous choisissons un village, nous parlons aux habitants d’un café et nous découvrons des endroits comme celui-ci.

Pour nous, l’exploration urbaine fait partie intégrante de l’exploration du territoire, elle a donc la même valeur que le tourisme œnogastronomique et de nature.

Lorsque vous trouvez un nouveau lieu, répandez-vous l’adresse ou la gardez-vous secrète ?

Nous le gardons généralement secret, pour diverses raisons.

Tout d’abord par jalousie, parce que les urbex sont très jaloux des endroits qu’ils trouvent, donc nous ne le

partageons qu’avec des amis proches et des personnes de confiance.

Mais aussi parce que nous voulons empêcher les vandales et les pillards de défigurer ou de piller l’endroit.

Avez-vous déjà été pris par la police ?

Que se passe-t-il alors ?

Cela arrive souvent, mais ce n’est pas toujours une mauvaise chose.

Parfois, grâce à eux, nous pouvons retrouver les propriétaires et l’histoire d’un lieu de manière beaucoup plus rapide et précise.

Les plaintes sont rares : dans 90 % des cas, il suffit d’expliquer les raisons pour lesquelles nous pratiquons ce hobby et nous évitons tout problème.

D’après mon expérience, ils ont presque toujours été sympathiques.

Bien entendu, vous devez suivre quelques règles de base pour éviter autant que possible les problèmes juridiques : ne roulez que pendant la journée, laissez une

Photo davidecalloni

note sur le tableau de bord de la voiture avec votre numéro de téléphone, accédez de manière non violente, essayez de ne rien toucher à l’intérieur de l’endroit.

Est-il arrivé que vous deviez forcer une porte pour arriver quelque part ?

Je connais des gens qui ne grimperaient même pas par-dessus une clôture et d’autres qui entrent à tout prix, même en endommageant fortement les portes et les fenêtres.

Dans Ascosi Lasciti, nous avons à la fois le timide et le très aventureux urbexer.

De nombreux explorateurs ne forcent jamais l’entrée, préférant attendre que quelqu’un d’autre ouvre, voire attendre des années, après quoi ils se précipitent.

Je pense que c’est hypocrite: aucun endroit abandonné ne serait visitable si quelqu’un n’était pas venu l’ouvrir en premier.

Avez-vous déjà eu un accident ?

De nombreux bâtiments

abandonnés ne sont pas sûrs et vous y entrez à vos propres risques. À Malte, j’ai failli mourir en tombant de quatre mètres à cause d’un plancher qui s’est effondré.

Mais les effondrements ne sont pas les seuls risques: vous pouvez rencontrer des personnes peu sociables vivant à l’intérieur, il y a le danger bactériologique dû principalement à la présence de carcasses de pigeons morts, celui chimique causé par des agents toxiques souvent présents dans les zones industrielles abandonnées.

Il est évident que ceux qui pratiquent l’urbex sont conscients des risques qu’ils courent et essaient de se protéger, dans la mesure du possible, en utilisant des équipements et des vêtements appropriés.

Quelle est l’étendue de l’urbex en Italie ?

Aujourd’hui, même ici, il se transforme d’un mouvement de niche en un phénomène de mode, qui a des côtés po-

sitifs et négatifs.

De nombreux jeunes qui s’adonnent à ce passe-temps deviennent souvent des blogueurs ou des youtubeurs et accordent beaucoup d’importance à eux-mêmes et peu à l’endroit qu’ils visitent.

Mais toute cette attention est également utile à ceux qui restent attachés à l’esprit de la documentation et de la recherche territoriale, car elle permet de dédouaner un hobby souvent mal vu.

Il existe un “tourisme urbex” ? Les urbexers étrangers viennent-ils en Italie pour visiter des lieux abandonnés, par exemple ?

Bien sûr, l’Italie est la Mecque des lieux abandonnés.

Nous sommes pleins de beautés délabrées, principalement des villas nobles et des structures religieuses telles que des églises et des couvents.

Les Allemands, les Belges, les Anglais et les Néerlandais viennent ici et se rendent principalement dans le nord PALAZZI 5 VENEZIA

de l’Italie pour une question de proximité géographique.

Même si les nouvelles découvertes et les endroits les plus recherchés se trouvent au centre ou au sud.

Pensez-vous que, grâce au travail photographique des urbexers, nous pourrions un jour arriver à une cartographie des lieux fantômes ?

Une cartographie complète est impossible : il y a beaucoup plus de lieux abandonnés que vous ne le pensez.

Il existe plusieurs catégories: le palais aristocratique (qui est l’un des lieux les plus courants et les plus recherchés), l’hôtel, la discothèque, l’église, le couvent, l’usine, les structures commerciales telles que les vieux magasins, les théâtres, les stations thermales, les zones militaires, les villes fantômes.

Cependant, nous pourrions commencer à attirer l’attention du public et des organismes publics sur l’énorme patrimoine en déclin, en rendant les lieux accessibles au public.

Un exemple, bien que pas exactement vertueux, est celui de l’Ukraine : la ville abandonnée de Prypiat, évacuée après l’accident de Tchernobyl, est devenue légalement visitable et accueille plus de 20 000 visiteurs chaque année, et ce chiffre ne cesse de croître.

Toujours à Berlin, certaines structures abandonnées sont gérées par des associations qui en assurent l’entretien en échange de visites payantes.

Existe-t-il des groupes d’urbexers qui organisent des visites de lieux abandonnés ?

Oui, par exemple le groupe de lieux abandonnés à Vicenza.

Ils ont un vaste programme de visites à l’asile de Volterra et commencent maintenant à travailler sur l’asile de Rovigo.

Mais sur ce point, il existe de nombreux problèmes liés à la sécurité des structures, aux difficultés d’assurance et à la volonté des propriétaires.

Camilla Sernagiotto https://www.vice.com/it/ article/nek34m/fare-urbex-in-italia

Photo artribune.com

ate Blanchett construit une galerie dans sa propriété en Angleterre Elle a attiré l’attention des critiques de cinéma pour son rôle d’Elizabeth I d’Angleterre dans le film Elizabeth de 1998, a remporté l’Oscar du meilleur second rôle féminin avec Aviator de Scorsese en 2005 et l’Oscar de la meilleure actrice pour Blue Jasmine de Woody Allen en 2014.

Cate Blanchett (Melbourne, 1969), qui en 2020 était aussi le visage de la mini-série Mrs America, en plus d’être une star du cinéma, est aussi une collectionneuse passionnée d’art contemporain, à tel point qu’elle envisage de construire une galerie dans sa propriété de campagne, située dans l’East Sussex, dans le sud-est de l’Angleterre.

Un nouveau bâtiment de style exposition sera construit sur le terrain de Highwell House, le grand manoir victorien du XIXe siècle situé près de la ville de Crowborough, que l’actrice a acheté en 2015 pour 3 millions de livres sterling.

Les documents de planification de la galerie, qui ont été soumis au conseil de district de Wealden en octobre dernier, ont reçu le feu vert final le 7 janvier 2021.

La structure sera conçue par Adam Richards Architects de Londres et remplacera deux anciens bâtiments (un cottage et un hangar) qui seront démolis.

D’après ce que nous savons jusqu’à présent, les nouveaux espaces accueilleront des œuvres de la collection Blanchett, qui, selon les rumeurs, comprend des œuvres de Guan Wei, Zhang Huan, Paula Rego, Howard Hodgkin, Bill Hammond et d’autres artistes contemporains.

Ce ne sera pas seulement un espace d’exposition : selon ce que les conseillers de l’actrice ont déclaré au Times, le nouveau bâtim-

CATE BLANCHETT CE NE SERA PAS SIMPLEMENT UN ESPACE D’EXPOSITION. CE SERA AUSSI UN LIEU DE CALME ET DE MÉDITATION. L’ACTRICE, QUI A REMPORTÉ DEUX OSCARS, EST NON SEULEMENT UNE COLLECTIONNEUSE D’ART CONTEMPORAIN, MAIS ELLE A ÉGALEMENT PARTICIPÉ À DEUX INSTALLATIONS VIDÉO. PALAZZI 6 VENEZIA

ent sera également “utilisé comme un lieu pour profiter de la paix et de la proximité de la nature” et comprendra une salle de méditation et une salle de répétition.

Et en parlant de nature, ce sera aussi le travail des planificateurs de trouver un habitat approprié pour la colonie de chauves-souris en voie de disparition qui réside actuellement sur les terrains de Highwell House.

Cate Blanchett avait déjà fait son entrée dans le monde de l’art en tant que protagoniste de l’installation vidéo Manifesto créée par Julian Rosefeldtnel 2015 et exposée dans différents lieux, dont l’Australian Centre for the Moving Image - qui lui a passé commande - l’Armurerie de Park Avenue à New York et le Festival du film de Milan en 2017.

Dans l’œuvre de Rosefeldt, qui utilise comme scénar-

ios certains des écrits et affiches les plus intéressants et les plus provocateurs de l’histoire de l’art contemporain, l’actrice joue 13 personnages différents.

En septembre 2020, elle a également participé à The Four Temperaments AR, le projet de réalité virtuelle développé avec le réalisateur et artiste vidéo Marco Brambilla, dans lequel elle jouait quatre tempéraments distincts : le mélancolique, le colérique, le flegmatique et le sanguin.

L’œuvre a été exposée physiquement et numériquement à la galerie Michael Fuchs à Berlin.

Giulia Ronchi https://www.artribune. com/arti-visive/arte-contemporanea/2021/01/ cate-blanchett-galleria-tenuta-inghilterra/?fbclid=IwAR3BAr_ yEK-daIVmXup0QEKGScCOqHnWu-oB8Sr1OQpmyxZi2hDJ9RUqf04

”Everybody Has Got Something To Hide Except Me And My Monkey” Le titre de l’exposition fait référence à la chanson du même nom des Beatles, sortie en 1968 dans le cadre de l’album “The Beatles”.

Le but du projet est d’étudier le médium des arts visuels comme un élément de communication très fort qui, transversalement à travers l’histoire, a été un instrument de narration de la vérité et du mensonge, d’une très forte capacité didactique à reproduire la réalité et le seul moyen de transposition et de narration du surréel, du psychédélique, de l’altéré, du voyage dans l’espace de l’ailleurs et de l’imaginaire.

L’exposition comprend des peintures nées d’une réflexion participative sur les possibilités et les défis offerts par des espaces d’exposition d’une rare beauté.

Le groupe de sept jeunes artistes de l’Atelier 12, l’un des cinq ateliers de l’École de peinture de l’Accademia di Belle Arti à Venise, paraphrasant les paroles du chant des cafards, a promu un travail spécifique au site dans le but d’amplifier le potentiel

”Everybody Has Got Something To Hide Except Me And My Monkey”

sous la direction de Francesca Mavaracchio et Pier Paolo Scelsi avec la collaboration de Paolo Fraternali et Luca Reffo

le vendredi

5 février 2021 de 11h à 18h30, organisé avec l’Accademia di Belle Arti di Venezia @abavenezia

Giudecca 211/B 30133 Venise

info@giudecca-art-district.com www.giudecca-art-district.com/ PALAZZI 7 VENEZIA

Photo giudeccaartdistrict

Photo fondationpinault

iudecca Art District et l’Accademia di Belle Arti di Venezia présentent une nouvelle collaboration qui amènera vingt-trois étudiants de l’institution à exposer dans les espaces artisanaux de Legno & Legno, dont certains en sont à leur première expérience en dehors du contexte universitaire, pour donner voix et espace à la richesse culturelle produite par l’université vénitienne.

Un signe important qui confirme la volonté et l’engagement du GAD à travailler en réseau, à s’ouvrir aux contaminations, aux collaborations et aux projets, non seulement avec une attention au monde de l’art international, mais aussi avec un focus sur Venise et sur les jeunes artistes qui sont dans notre ville, qui y vivent et dans lesquels ils sont formés.

Dans le cadre d’une programmation annuelle et continue, 2021 verra l’implication des ateliers de peinture et de graphisme dirigés respectivement par les professeurs Luca Reffo et Paolo Fraternali dans l’exposition

des éléments essentiels partagés par les identités expressives individuelles.

L’Atelier vise à développer la singularité créative de l’étudiant à travers une étude approfondie des multiples déclinaisons de l’image en relation avec les différents langages qui caractérisent la scène artistique contemporaine.

L’exposition présente également l’intrigante forme artistique de la Gravure d’Art, qui utilise un langage actuel, réaliste et sans limites d’utilisation, pour raconter l’histoire de la vie.

Les processus que cette technique expressive stimule, deviennent d’une importance fondamentale dans la croissance artistique-culturelle des artistes en formation, tant en termes de recherche que d’exécution.

Un tirage d’art contemporain aux formats et supports actuels, stimulé par les nouvelles technologies multimédia, est orienté sur des paramètres qui le contraignent nécessairement à se recoder en solutions et processus : phase de conception, exécution, impression, cadrage en tant que tel, dans l’espace et certainement pas en étant plus à l’aise dans des vitrines, des étagères, ou emprisonné dans des bibliothèques raffinées.

Les artistes de l’exposition seront : Alessio Bertolo, Silvia Bruttomesso, Francesca Bullo, Francesca Carolo, Jiang Chenglin, Elena Della Sala, Giulia Gabellone, Francesco Lella, Alessandro Lassi, Ilaria Mantovani, Sara Manzan, Ilaria Miotto, Giuseppe Pernigotti, Cristina Pozzan, Beatrice Pescarolo, Giorgia Ragnacci, Fu Sen, Yang Tingjun, Gianmarco Toma, Cinzia Tusini, Elia Vencato, Yin Xirui, Shang Yuheng.

PALAZZI 8 VENEZIA

Photo valerianemondot

ANTONELLA CANNAS HABENS

Photo antonellacannashabens

e me souviens d’avoir rencontré Irène Loddo et Antonella Cannas, en 2018 à Villanovaforru, une citadine du Campidano, plaine agricole de la Sardaigne où la Musée Genna Maria organisait l’exposition « CARAS » du peintre Nicolò Atzeni, les deux se sont présentées comme photographes et elle m’ont parlé de leur exposition « Il mondo attraverso gli occhi di un gatto (Le monde au travers des yeux d’un chat) » qui avait eu lieux à Carbonia, une autre ville du sud ouest de la Sardaigne où elles demeurent, pendant la fin du mois de mai et le début du mois de juin de cette année 2018, qui maintenant nous parait si lointaine.

Certainement des deux photographes Antonella est la plus loquace, d’autant plus que nous nous sommes retrouvés des similitudes dans nos parcours.

En effet Antonella a travaillé à Paris pour Vogue France mais aussi pour la société CONDE NAST et sa publication « GLAMOUR » mais aussi pour « PERFECT » autre prestigieuse publication française, sans parle de ses collaborations en tant que photographe pour d’autres titres tels que « AMICA » toujours à Paris, ce qui fait que souvent nous dialoguons en français.

Ces activités sont néanmoins multiples et ne se limitent pas seulement à la photographie, comme témoigne l’édition du catalogue « Maurizio Bonas » ou la participation en qualité de styliste au court métrage dirigé par Jean Luc Moreno, bien connu réalisateurs cinématographique, ou la collaboration extérieure pour l’image avec la société CÉLINE. De retour en Italie elle ha réalisé diverses campagnes publicitaires, notamment pour CLIO et autres fashions editors.

Particulièrement estimé et reconnue professionnellement dans le domaines par des nombreux photographes, éditeurs et stylistes soit en France qu’en Angleterre et bien entendu en Italie, ses activités se déploient dans bien de domaines depuis la lecture de textes à partir de Livres d’Auteurs Sardes aux interviews réalisées pour des chaines de télévision locales ou pour le journal dont le curateur, Claudio Moica est un écrivain sarde très connu, jusqu’aux prestations en qualité d’actrice au Théâtre Albeschida de Carbonia, où elle habite actuellement (bien qu’elle aimerait partir pour New York City) et ou elle développe sont activité photographique, qui, au travers de l’exposition citée plus haut a suscité un intérêt de critique et de public vraiment remarquable.

Dernièrement elle a réalisé des nombreuses séries photographiques, dont celle qu’illustrent certaines des images publiées dans ces page et ayant comme titre « La Grande Miniera ».

Ne manquent non plus nombreuses notations sur la capitale de la Sardaigne où elle a su capter certaines atmosphères particulièrement suggestives dans les lieux centraux de la ville qui furent en leur temps le « salotto buono » mais qui on peut être perdus avec le temps en peu de leur éclat, mais restent toujours le lieu de déambulation préféré des citadins et des visiteurs.

Cela faisait quelques temps que je voulais lui rendre hommage au travers de mes publications et, ayant renoué dernièrement avec le “center fold” des premièrs suppléments, avec les images de Frank Korapi, c’est avec plaisir que je publie ici ses photos de « La Grande Miniera » et de PALAZZI I VENEZIA

Cagliari, où les machines désormais inutilisées, sont petit à petit enveloppées par la végétation qui reprends doucement ces droits.

A l’occasion d’une manifestation artistique dans la ville de Sassari, au nord de la Sardaigne elle a rencontré Claudio Moica qui a écrit d’elle : “Non importa quello che stai guardando ma quello che riesci a vedere” “N’importe ce que tu es en train de regarder mais ce que tu réussis à voir“.

Je retiens que cet ‘aphorisme de Henry David Thoreau peut s’appliquer à tout le travail photographique de Antonella Cannas parce que son appareil photographique cueille des morceaux de vie que certainement échappent à d’autres parce que pour voyant avec leurs yeux n’arrivent pas à aller plus loin.

Pour transmettre la logique du percentile pour refléter des moments de la vie quotidienne que nous réservons avec soin, nous pouvons donner des interprétations différentes et les interprètes uniquement en développant les mêmes actions endommagées par les différences.

Ma Antonella réussi à figer exactement l’instant précis, la seconde qui fournis à l’image le sens que l’artiste veut transmettre.

L’âme de la Cannas poétique fige dans le déclenchement de la prise de vue ce que la vie nous donne et donne vie à des nouvelles interprétations des images usuelles.

“On ne voit bien qu’avec le cœur.

L’essentiel est invisible à l’œil nu”, a rappelé le renard au Petit Prince de Antoine de Saint-Exupéry, et dans l’essentialité des œuvres de Antonella Cannas on trouve ce qui est visible au travers du cœur, ce qui est caché au plus grand nombre.

Je ne connais pas suffisamment Antonella Cannas mais j’ai été frappé par l’énergie qui se dégage de sa personne et la volonté de ne pas rester à attendre que quelque chose se passe mais plutôt d’aller voir parce que tout le temps et n’importe où ils se passent des choses à la fois essentielles, extraordinaires et uniques, ce qu’elle essaye de nous révéler et nous transmettre au travers de ses images.

En attendant de pouvoir admirer, au travers d’une exposition, ces ouvres voilà quelques uns des clichés qu’elle nous a proposé pour La Grande Miniera. Vittorio E. Pisu

Frank Korapi,

pseudonyme de Franco Corapi, est un créateur et un photographe qui s’occupe de photographie et d’autres disciplines artistiques depuis plus de 40 ans.

Le portrait est son genre préféré, même si sa production photographique va de la publicité au reportage.

Trouvant un équilibre entre le devoir de reportage et la recherche formelle, il parvient à saisir les moments les plus spontanés et sincères de ses sujets, ce qui a un fort impact émotionnel et social.

A étudié à Politecnico di Milano Facoltà di Architettura Civile A étudié à Accademia di Belle Arti di Brera A étudié à Liceo Artistico Catanzaro.

Vit et travaille en Sardaigne Instagram frank.korapi ANTONELLA areashoot.net

CANNAS HABENS

ans les années 19361937, la Compagnie minière du Carbonifère sarde a mené une intense campagne d’exploration minière dans le bassin houiller du Sulcis, découvrant et délimitant un vaste gisement de charbon au sud de la mine de Sirai (active depuis 1918) et à l’ouest de la zone, où a été construite la ville de Carbonia, ville conçue et développée sous le fascisme dans le cadre de sa politique d’économie autosuffisante.

La zone a été demandée en concession avec la dénomination de Serbariu en 1937, et officiellement obtenue le 18 janvier 1939 par un décret du ministre secrétaire d’État aux entreprises (Journal officiel n° 45 du 23 février 1939).

Aussitôt les travaux de préparation de la mine ont commencé et les premiers puits ont été creusés.

Par la suite, le périmètre initiale de la zone a été élargi pour inclure les concessions minières voisines avec une extension de 33 hectares, 9 puits d’extraction (du puits n° 1 au n° 7, plus les puits Nuraxeddu Vecchio et Fico), 100 km de tunnels souterrains d’une profondeur maximale de 179 mètres à partir de la surface topographique, elle a représenté entre les années 1930 et 1950 l’une des ressources énergétiques les plus importantes d’Italie.

Des travailleurs de toute l’Italie sont recrutés pour extraire le charbon, jusqu’à atteindre le nombre de 18 000 dont 16 000 mineurs.

C’est en fonction de l’activité minière de la région du Sulcis que naît Carbonia, exemple de ville de style rationaliste d’empreinte fasciste, avec des maisons pour les travailleurs, des hôtels pour les ouvriers, un cinéma et un magasin.

Les mineurs, qui travaillaient 24 heures sur 24, répartis en trois équipes, étaient payés avec une pièce de monnaie spéciale sur laquelle était gravé le Sulcis, qui pouvait être utilisée dans la ville.

La mine de Serbariu a été officiellement fermée en 1971.

Depuis lors, les installations ont été soumises à une détérioration et une spoliation rapides qui ont entraîné la ruine des bâtiments et des machines.

Les bâtiments abandonnés sont devenus le siège d’activités artisanales et de décharges et ont été occupés par des sans-abri.

L’administration municipale

est intervenue pour acquérir les biens immobiliers de l’ancienne mine et pour empêcher le démantèlement des châteaux miniers destinés à la ferraille, jusqu’à ce que l’achat du site soit conclu en 1991. À partir de cette date, divers projets de récupération et de réouverture au public ont été élaborés jusqu’en 2002, année où le premier chantier de restauration d’une pièce servant à stocker des lampes et autres matériaux inflammables a été officiellement ouvert.

Les travaux ont duré jusqu’en octobre 2006.

Le complexe a été récupéré et restructuré à des fins muséales et éducatives ; le projet de récupération et de valorisation du site a permis de rendre utilisables les bâtiments et les structures minières qui constituent aujourd’hui le Musée du charbon.

La salle des lampes abrite l’exposition permanente sur l’histoire du charbon, de la mine et de la ville de Carbonia ; la grande salle abrite une précieuse collection de lampes de mine, d’outils de travail, d’instruments, d’objets d’usage quotidien, de photoPALAZZI IV VENEZIA

graphies, de documents, de films d’époque et d’interviews vidéo des mineurs.

La galerie souterraine montre l’évolution des techniques d’extraction du charbon utilisées en Serbariu depuis les années 1930 jusqu’à la cessation de l’activité, dans des salles fidèlement réaménagées avec des outils de l’époque et de grandes machines encore utilisées aujourd’hui dans les mines de charbon en activité.

Enfin, la salle des treuils conserve intactes les grandes roues de treuil qui servaient à manœuvrer la descente et la remontée des cages dans les puits pour le transport des mineurs et des saloons vides ou chargés de charbon.

Le Musée du charbon a été enrichi par la mise en place de services supplémentaires.

En effet, on y trouve une librairie, où il est possible d’acheter des livres et des gadgets, une cafétéria et une salle de conférence de 130 places et un système audio-vidéo moderne.

Le Centre italien pour la culture du charbon (CICC) et la gestion du patrimoine industriel

Le Centre italien pour la culture du charbon (CICC) a été fondé en 2006 en tant qu’association à but non lucratif entre la municipalité de Carbonia et le Parc géominergique historique et environnemental de Sardaigne dans le but de gérer le site de la Grande mine de Serbariu, de promouvoir et de soutenir la conservation, la protection, la restauration et la mise en valeur de toutes les structures et de tous les biens de l’ancienne mine, en accordant une attention particulière à l’inaliénabilité du matériel muséal et à son catalogage et son agencement, au développement et à la promotion du musée qui y est lié.

En 2011, la province de Carbonia-Iglesias a également rejoint l’association.

La reconversion, qui est encore en cours d’achèvement, a rendu utilisables les bâtiments et les structures minières qui constituent aujourd’hui le Musée du charbon, le Musée PAS Paleoambienti Sulcitani E.A.Martel, le Centre de documentation sur l’histoire locale et le Centre de recherche de Sotacarbo. https://archeologiaindustriale.net/

PALAZZI 9 VENEZIA

Photo franรงoiseboix

CECILIA J

Photo matteodefina

a collection Peggy Guggenheim et le Swatch Art Peace Hotel ont ouvert en 2021 avec l’atelier de Cecilia Jansson “Exploring the Distance” avec une installation au GAD - Giudecca Art Distric à Venise.

Un travail collectif sur notre présence corporelle dans le monde et notre réflexion intérieure.

On ne peut plus cacher l’excitation de participer à une installation artistique en direct de nos jours, après tant de vidéoconférences, de visites en ligne et de vernissages sur Zoom.

Nous rencontrons Cecilia Jansson, une artiste suédoise qui, dans et à travers ses œuvres, observe scientifiquement les phénomènes avec un résultat poétique à Venise, par une journée typiquement hivernale avec un ciel blanc et une eau de lagune calme.

Le même calme que vous ressentez en entrant dans la pièce où est installée “Explorons la distance”, l’installation collective réalisée sous la direction de Cecilia.

De grandes silhouettes humaines faites de papier et dessinées ou remplies d’écritures sont accrochées aux murs ou semblent reposer sur le sol.

Certains dansent, d’autres semblent dormir, d’autres encore se protègent, la plupart sont immobiles, les jambes et les bras tendus.

Ils sont tous différents, bien que chacun représente le corps humain.

Mais dans chacun d’eux, il y a une personne et un personnage qui parle.

Et il peut être entendu.

Explorer la distance est le troisième des quatre rendez-vous qui composent le projet SuperaMenti.

Pratiques artistiques pour un nouveau cadeau, organisé par la Collection Peggy Guggenheim à Venise avec la participation de Swatch Art Peace Hotel.

Le projet consiste en une série de quatre ateliers, destinés aux jeunes adultes, dirigés par des artistes imaginés comme des activateurs vertueux de mécanismes de retombées sur la communauté et comme des catalyseurs d’actions visant la réappropriation des espaces publics et la redéfinition des paradigmes sociaux.

Cecilia a demandé aux participants de son atelier, tous âgés de 16 à 25 ans, de travailler sur le thème du corps humain, en dessinant leur propre silhouette sur du papier brun ou gris, puis en la remplissant selon leurs sentiments avec les couleurs noir et blanc.

Pendant trois jours, les silhouettes ont ensuite été

exposées dans l’espace d’exposition GAD - Giudecca Art District à Giudecca, Venise.

Partons de cette installation.

Comment est née l’idée de cette œuvre collective ?

Et pourquoi accorde-t-on autant de poids au corps ? Quelle est l’importance de notre présence corporelle dans le monde et dans nos relations ?

En ce moment historique, tout est centré sur notre corps.

Nous vivons à distance les uns des autres et nous avons découvert que notre proximité peut être dangereuse, c’est pourquoi j’ai demandé pour cet atelier de travailler sur le corps humain en tant qu’instrument de mesure et de limitation.

La distance sociale mise en place ces derniers mois a attiré l’attention sur les limites de son corps. Nous savions déjà que la présence d’un corps ou d’une personne peut être un danger, mais pour beaucoup de gens, découvrir qu’un corps, même le leur, peut être une réelle menace est une nouvelle expérience.

Que se passe-t-il lorsque nous devons accepter le fait que nous habitons des corps mortels et potentiellement menaçants ? Que pouvons-nous

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tirer de ces expériences ? Les participants à l’atelier ont travaillé sur ces questions, en proposant leurs propres interprétations.

Pensez-vous que l’art puisse être un outil d’investigation et d’auto-découverte ? Et si oui, comment concilier cela avec le fait que l’art, dit-on, est universel ?

Absolument, et ce travail le révèle.

Ces silhouettes sont des histoires de gens. Chaque dessin est personnel et la mise en place, le fait qu’ils interagissent les uns avec les autres, c’est un peu comme avoir ces gars ici.

Chaque œuvre est leur expression. C’est intéressant qu’il n’y ait pas de visages dessinés, c’était beaucoup plus de l’intériorité représentée que de l’extériorité, c’était instinctif de faire cela pour tout le monde.

Cela m’a beaucoup surpris, je m’attendais à des nus, au lieu de cela, ce sont tous des autoportraits montrant des émotions ou des conditions.

En ce moment historique où les musées sont fermés, où nous sommes restés chez nous pendant des jours et des jours... de nombreux artistes et institutions culturelles ont

pris des mesures pour offrir leur art au public. L’art est-il aussi une thérapie ?

Oui, tout art peut l’être. Le processus de création peut toujours être thérapeutique.

Même si vous ne travaillez pas sur des questions personnelles, il y a toujours quelque chose d’intéressant qui déclenche quelque chose en nous.

Carlo Giordanetti, directeur créatif de Swatch, a déclaré que le corps dans vos œuvres est à la fois un objet représenté et un sujet actif.

Quelle est la signification de cette ambivalence ?

Le travail sur le corps nous oblige à nous concentrer sur les limites physiques et relationnelles de chaque individu, rendant chacun plus conscient à la fois de sa présence corporelle et de l’impact psychologique et émotionnel qu’apportent la proximité et la distance physiques.

En tant qu’artiste, êtes-vous inquiet ou vous demandez-vous comment vous allez exposer vos œuvres à l’avenir et surtout comment elles seront utilisées par les gens à l’avenir ?

Et d’une manière générale, voyez-vous que l’art et les opérateurs évoluent dans une

Photo dailylmaily.co.uk

JANSSON certaine direction ?

C’est une pensée constante aussi parce que j’enseigne dans une école d’art en Suède et nous devons trouver un moyen de continuer à le faire à distance. C’est une pensée qui me préoccupe beaucoup.

Je parlais de cette installation à deux collègues que j’ai invités à l’appel Zoom il y a quelques jours et ils me disaient que les écoles d’art où ils enseignent à New York ferment, qu’ils ne peuvent pas survivre dans cette situation et que c’est une chose effrayante parce qu’il serait difficile de recommencer à faire de l’art.

Devons-nous trouver de nouvelles façons de faire de l’art ?

Je pense que nous, les créatifs, trouvons déjà des moyens de le faire. Par exemple, en utilisant Instagram...

Croyez-vous au pouvoir des médias sociaux ?

Oui, mais je crois encore plus au pouvoir des gens.

Il n’y a pas que les médias sociaux, cet atelier est déjà un exemple et une solution possible pour faire de l’art.

Nous sommes à Venise, une ville où l’on respire l’art.

Dans quelle mesure pensez-vous que l’environne-

ment dans lequel nous vivons peut influencer notre vie et notre perception des choses ?

Par exemple, dans l’installation, deux étudiants chinois ont donné beaucoup d’importance aux mains dans leur travail...

Je pense que l’environnement dans lequel nous grandissons est fondamental pour notre empreinte.

Lorsque vous grandissez et que vous avez accès à toutes les cultures par le biais des médias et des amis, il devient plus personnel de choisir ce que vous aimez.

C’est pourquoi il est important qu’il y ait de l’art partout, parce que les premières influences sur notre personne se produisent quand nous sommes petits.

Beaucoup d’enfants grandissent encore sans références artistiques parce qu’ils grandissent sans art autour d’eux, au lieu de cela, nous devons faire un effort pour que tous les enfants aient des stimuli artistiques.

Carolina Saporiti https://www.iconmagazine. it/cult/larte-di-cecilia-jonsson-a-venezia-indaga-il-corpo-umano-in-un-momento-di-distanziamento-sociale/

Esplorare la distanza #ExploreThe Distance

Cecilia Jansson The Peggy Guggenheim Collection Palazzo Venier dei Leoni Dorsoduro 701 I-30123 13100 Venise Italie Tél.: +39 041 240 5411 info@guggenheim-venice.it www.guggenheim-venice.it/

Swatch Art Peace Hotel Artist Residency 23 East Nanjing Road (Bund 19)

200002 Shanghai, Chine Tél.:+86 21 2329 8500 www.swatch-art-peace-hotel.com/ PALAZZI 11 VENEZIA

ecilia Jansson est connue pour ses sculptures de grande qualitè et ses broderies et dessins à grande échelle.

Récipiendaire d’une bourse de travail du Conseil des arts suédois, elle a récemment participé à une exposition en duo avec Geoffrey Chadsey à Örebro Konsthall et à des expositions collectives à Sculpture Space NYC, InCUBE Arts NYC et 3:e Våningen Gothenburg, qui l’ont également invitée à la foire The Others Art Fair Turin 2019.

Parmi les résidences, citons le Swatch Art Peace Hotel Shanghai, The Pottery Workshop Jingdezhen, la NARS Foundation New York, la School of Visual Arts NYC et Guttenberg Arts New Jersey.

Elle a été professeur principal de sculpture à l’Örebro Art College Sweden, conférencière invitée au Yunnan Arts Institute China et membre du jury de l’OpenART Biennial Sweden.

Cecilia a été sélectionnée pour exposer à Swatch Faces à la Biennale de Venise 2015.

Elle est représentée par la Gallery Art Labor à Shanghai depuis 2011.

Déclaration de l’artiste “Je crée des objets physiques qui incarnent le processus de l’identité personnelle façonnée par la société au fil du temps.

J’utilise différents matériaux pour exprimer la tension viscérale entre les structures sociétales et l’individu, pour contrecarrer une tendance croissante à catégoriser les gens en groupes trop simplifiés, souvent basés sur des philosophies racistes, religieuses ou misogynes.

Mes matériaux sont choisis en fonction de leur histoire, de leurs attributs physiques comme l’odeur et la tactilité, et de leurs propriétés visuelles et sémiotiques.

Je m’exprime principalement par le dessin et la sculpture, en utilisant souvent des techniques qui prennent beaucoup de temps, comme la fabrication manuelle de la porcelaine, la soudure ou la couture de la soie”. Örebro Konsthall http://ceciliajansson.se/ about/ María del Carmen

Photo adskikafeteri-livejournal

ondragón Valseca, également connue sous le nom de Nahui Olin, née le 8 juillet 1893 à Tacubaya et morte le 23 janvier 1978 à Mexico, est une peintre et poétesse mexicaine.

Fille du général Manuel Mondragón, Carmen Mondragón naît au sein d’une riche famille du Porfiriat, à la fin du xixe siècle. Rubí de María Gómez fait remarquer qu’elle aurait pu aborder les idées féministes et même mentionner l’influence de l’idéologie de Mary Wollstonecraft.

La philosophe María Cecilia Rosales souligne même que le fait qu’elle se soit auto-représentée dans sa peinture correspond à sa connaissance du féminisme mexicain et anglo-saxon qui l’a poussée à explorer sa créativité.

Cinquième fille du général porfirien Manuel Mondragón et Mercedes Valseca, elle a appartenu à la bourgeoisie des fins du xixe siècle.

Sa mère lui a enseigné à jouer du piano et à écrire dès son plus jeune âge.

Sur commission de son père, qui concevait des armes, toute la famille est mutée à Paris (France) lorsqu’elle avait quatre ans et y a vécu pendant huit ans.

Dans cette ville elle a étudié au cours d’un stage où elle appris aussi divers arts, comme la danse classique, la peinture, la littérature et le théâtre.

Au passage à l’adolescence, Carmen Mondragón est revenue à Mexico et quelques années plus tard a rencontré Manuel Rodríguez Lozano, qui était cadet à cette époque, et avec qui elle contracta mariage en 1913.

Ensemble ils sont allés vivre à Paris où ils cohabitent avec des artistes comme Diego Rivera, Georges Braque, Henri Matisse et Pablo Picasso.

Au début de la Première Guerre mondiale, la famille Mondragón se réfugie à Saint-Sébastien (Espagne) où le couple commence à peindre.

C’est dans ce même endroit que l’on pense que son fils unique est né, qui est apparemment mort d’asphyxie ou mort au berceau.

La relation n’a pas prospéré quand ils sont retournés au Mexique en 1921.

Ils se sont séparés après qu’elle connût le Docteur Atl et l’homosexualité de son époux

MONDRAGO (qui a ensuite maintenu une relation avec Antonieta Rivas Mercado), dont elle divorce en 1922.

En 1921, elle retourne à Mexico et elle s’imprègne de la vie artistique du pays, où elle se distingue par ses idées avancées et son attitude provocatrice.

Elle a cohabité avec des personnages comme José Vasconcelos, Frida Kahlo, Xavier Villaurrutia, Dolores del Río, Guadalupe Marín, Tereza Montoya, Tina Modotti, María Izquierdo, José Clemente Orozco, David Alfaro Siqueiros, Lupe Vélez et Salvador Novo. Également modèle pour des peintures de Rosario Cabrera, pour la peinture murale “La création” de Diego Rivera, où apparaît en tant qu’Erato, la muse de la poésie érotique; elle a également posé pour Jean Charlot et a réalisé des nus pour les photographes Edward Weston et Antonio Garduño.

Mondragón faisait partie de ce groupe de femmes qui au cours des années 1920 et 1930 PALAZZI 12 VENEZIA

ont produit l’une des périodes les plus actives de la culture et de l’art au Mexique, et qu’Elena Poniatowska a baptisé Les sept cabris.

Cette même année, elle entame une relation qui durera cinq ans avec l’artiste plasticien Gerardo Murillo, mieux connu sous le nom de Docteur Atl, avec qui elle a vécu dans l’ancien couvent de La Merced.

Il s’y conserve encore plus de deux cents lettres écrites par elle et plusieurs portraits qu’elle lui a fait.

C’est à ce stade qu’elle prend le nom de Nahui Olin (mouvement à quatre temps ou mouvement perpétuel en nahuatl), en relation avec le renouvellement cyclique du calendrier mexicain.

Cette période fut la plus prolifique dans la production poétique et picturale dans la vie de l’artiste5.

Dans le film “La fabuleuse vie de Diego Rivera”, Carmen Mondragón est mentionnée comme l’une des deux uniques femmes membres de l’Union Révolutionnaire des

Ouvriers, Techniciens, Peintres, Sculpteurs et Similaires répandue en 1924 par La Machette, aux côtés de Carmen Foncerrada.

En 1935 elle a aussi fondé la Ligue Féministe de Lutte contre les Toxicomanies, qui cherchait éradiquer les vices qui, à son avis, ne permettaient pas le progrès du pays; avec celle-ci, elle rejoint bientôt d’autres groupes qui recherchaient le vote féminin, l’égalité des droits avec les hommes, l’accès au travail avec le soutien de la maternité, le droit à posséder des terres, l’intégration des femmes autochtones et l’accès à l’éducation pour toutes les femmes.

Après avoir terminé sa relation avec le Docteur Atl, Mondragón rencontre le caricaturiste Matías Santoyo, avec qui elle voyage à Hollywood.

Là, le directeur Rex Ingram lui propose d’apparaître dans un film, mais elle n’accepte pas parce qu’elle considère qu’il veut exploiter son image comme un symbole sexuel, en argumentant qu’avec le nu elle recherche plus une exi-

stence esthétique qui briserait les tabous en ce qui concerne le nu dans l’art. À l’âge de quarante ans, elle rencontre le capitaine Eugenio Agacino, qui apparaît dans certains de ses tableaux.

Avec lui, elle voyagea à Cuba, en Espagne et en France, où elle participe à une exposition et donne des concerts de piano.

Lorsqu’il meurt, apparemment d’indigestion de fruits de mer avariés ou d’un choc anaphylactique (ceci n’est pas clair), Carmen Mondragón se retire de la vie publique, en consacrant plus de temps à l’écriture qu’à la peinture.

C’est alors qu’elle compose sa diatribe contre la théorie de la relativité de Einstein qu’elle intitula Énergie Cosmique, son livre le plus étrange, mélange d’ensemble de poèmes, de réflexions, et d’assertions scientifiques.

Son œuvre picturale s’inscrit dans le naïf, qui se distingue par la spontanéité et l’ingéniosité. En plus de faire de multiples autoportraits, avec ses

yeux verts caractéristiques, Carmen Mondragón a recréé des images typiques du Mexique, comme ses parcs, ses marchés ou les pulquerias.

D’autres de ses œuvres sont caractérisées par son érotisme et son exploration de la sexualité.

Elle a participé à une exposition collective aux Beaux-Arts en 1945, aux côtés de peintres comme Pablo O’Higgins et José Clemente Orozco.

Cependant, peu à peu, elle disparut de la scène artistique.

En 1993, à l’occasion du centenaire de sa naissance, s’est organisée l’exposition Nahui Olin, une femme des temps modernes dans le Musée-Étude Diego Rivera à Mexico.

L’un des thèmes les plus récurrents dans la poésie de Carmen Mondragón est la liberté corporelle des femmes, par lequel elle s’est avérée révolutionnaire pour son époque.

Parmi les œuvres publiées dans sa vie se trouvent : Optique cérébrale, poèmes dynamiques (1922), Câlinement je

Photo matthew’sisland

ON VALSECA

suis dedans (1923), À dix ans sur mon pupitre (1924), Nahui Olin (1927) et Énergie cosmique (1937).

Durant l’année 2012, l’Université Autonome de Nouveau Léon a fait une compilation de ses œuvres sous le titre “Nahui Olin: sans principe ni fin”.

Vie, œuvre et invention variée, où n’ont pourtant pas été publiées les œuvres inédites: Une molécule d’amour et Totalité sexuelle du cosmos, ainsi qu’un recueil de poèmes dérivés de la mort d’Eugenio Agacino.

Au cours des dernières années de sa vie, Carmen Mondragón a vécu au centre de Mexico.

Elle a subvenu en tant que professeur de peinture dans une école primaire et avec une bourse fournie par les Beaux-Arts.

Elle est décédée dans sa maison d’enfance à Tacubaya, le 23 janvier 1978.

Les restes funèbres de Carmen Mondragón reposent dans le Panthéon Espagnol à Mexico.

Dans la caserne Y, fosse 503, aux côtés de son frère et sa nièce.

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Durant l’année 2017, un film s’est déroulé sur la vie de Nahui Olin, réalisé par Gerardo Tort, avec un scénario écrit par lui-même et Marina Stavenhagen.

Le film a été tourné dans le port de Veracruz et à Mexico.

Le personnage de Carmen Mondragón sera le rôle principal joué par Tessa Ia, Irene Azuela et Delia Casanova et celui du Dr. Atl par l’acteur Julio Bracho.

Bibliographie (es) Tomás Zurián, Una mujer de los tiempos modernos, Casa Museo Diego Rivera, 1992 (es) Adriana Malvido, Nahui Olin : la mujer del sol, México: Edivisión, 1999, 171 p. (ISBN 978-968-89-0373-5) (es) Felipe Sánchez, Totalmente desnuda. Vida de Nahui Olin, Instituto Veracruzano de Cultura, 2015 (es) Arratia Sandoval et Ana Laura, El arte feminista : factor de expresión e identidad (tesis para el grado de licenciatura en Artes Visuales), Mexico, Université nationale autonome du Mexique, Escuela Nacional de Artes Plásticas, 2011 (es) Raúl De la Rosa, « Tiempo de Blues. Nahui Olin », La Jornada,‎ 20 juillet 2003 (lire en ligne [archive]) (es) Adriana Malvido Arriaga, Nahui Olin : la mujer del sol, Barcelone, Editorial Circe, 2002 (es) Matos Pérez et María Valeria, La rotonda de las mujeres no ilustres. Una mujer de tantas : Nahui Olin (tesis para obtener el grado de licenciada en Historia), Mexico, Instituto Cultural Helénico (es) « Nahui Olin 1893-1978 », Museo Andrés Blaisten,‎ 30 juin 2012 (lire en ligne [archive]) (es) Carlos Paul, « Reditan la antes inconseguible obra poética y ensayística de Nahui Olin », La Jornada,‎ 4 mars 2012 (lire en ligne [archive]) Notices d’autorité : Fichier d’autorité international virtuelInternational Standard Name IdentifierBibliothèque nationale de France (données) Système universitaire de documentationBibliothèque du CongrèsGemeinsame NormdateiBibliothèque nationale d’EspagneBibliothèque royale des Pays-BasBibliothèque universitaire de PologneBibliothèque nationale tchèqueWorldCat IdWorldCat Ressource relative aux beaux-arts : (de + en) Artists of the World Online. wikipedia.org

Photo galeriealminerech

mma Dusong, artiste plasticienne née en 1982, développe un travail autour de la voix humaine pour favoriser des expériences vivantes, émotionnelles et sensorielles.

Elle compose et écrit l’ensemble de ses œuvres vocales qu’elle expose sous forme d’installations en mouvement, de vidéos, de gravures, d’objets et de performances.

Diplômée de l’école nationale supérieure des beaux-arts de Paris avec les félicitations du jury en 2008, elle présente son travail en France et à l’étranger depuis le début des années 2000.

En 2008, Agnès B. inaugure le prix Agnès B. pour son travail.

Elle écrit parallèlement sur le chant dans l’art contemporain et le cinéma.

Elle est docteur en sciences de l’art et esthétique, maîtresse de conférences à l’université de Picardie Jules Verne où elle a dirigé le département Arts plastiques en 2018- 2019.

Après deux expositions personnelles en 2016 au Centre régional d’art contemporain d’Occitanie à Sète et au CAIRN, Centre d’art informel de recherche sur la nature à Digne-les-Bains, elle participe à l’exposition Polyphonies au Centre Pompidou à Paris.

En 2017, Annette Messager l’a choisi parmi ses coups de cœur sur Arte.

Elle est représentée par la galerie Les filles du calvaire où elle conçoit en 2019 “La voix libre”, une exposition personnelle lumineuse et vocale.

Son travail fait partie des collections du FRAC Occitanie, du Musée Gassendi et du Fonds de dotation Maison Bernard où elle a réalisé une œuvre sonore in situ pour l’architecture d’Antti Lovag.

Elle finalise actuellement l’écriture d’un livre où elle continue d’explorer la notion de liberté et prépare une œuvre onirique et engagée pour le Musée d’art contemporain de Taipei.

En résidence Emma Dusong souhaite explorer la voix dans sa dimension plurielle et collective en interrogeant notamment la manière dont les individualités créent un ensemble : comment les voix

EMMA DUSONG Hic et Nunc du 2 au 28 février 2021 Exposition collective des artistes-membres de la Casa de Velázquez et Galerie Loo & Lou bât 20, 20 Rue N-d de Nazareth, 75003 Paris Tél.:+33 1 42 74 03 97 https://looandlougallery.com

Casa de Velázquez Ciudad universitaria C/ de Paul Guinard, 3 E-28040 Madrid Tel : (+34) 91 455 16 40 https://www.casadevelazquez.org/

assemblées en engendrent de nouvelles, comment une voix devient poreuse d’une autre, comment, dans un mouvement vers l’autre, elle se fait porteuse d’un élan et d’une écoute, et, redoublée par les variations des autres, elle gagne en énergie.

Dans le prolongement de ces questions, elle souhaite réfléchir à comment filmer plusieurs voix et superposer différentes strates temporelles: les voix du passé et du présent se mêlent pour recréer, à l’écoute et à l’image, cette multiplicité vocale.

Vivre en Espagne lui permettra de s’inspirer de la musicalité de la langue et de la musique locale pour ses compositions.

Sa résidence favorisera un temps de partage, de rencontre et d’expérimentation autour d’un projet vidéo collectif, enjoué, visuel, coloré et engagé. emma.dusong@casadevelazquez.org emmadusong.org PALAZZI 14 VENEZIA

ujourd’hui, la Casa de Velázquez opère sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) et fait partie du réseau des cinq Écoles françaises à l’étranger.

Depuis sa création, la Casa de Velázquez a développé ses activités autour d’un modèle unique, en soutenant à la fois la création artistique contemporaine et la recherche scientifique dans le domaine des sciences humaines et sociales.

Elle mène à bien cette double mission grâce à l’action conjointe de ses deux composantes : l’Académie de France à Madrid (section artistique) coordonne les actions à destination des artistes, toutes disciplines confondues : architecture, arts plastiques, cinéma, composition musicale, photographie, vidéo... et l’École des hautes études hispaniques et ibériques - EHEHI(section scientifique) est un lieu de formation pour jeunes chercheurs et un centre de recherche français dans le domaine des

sciences humaines et sociales..

Au total, entre ses deux sections, la Casa de Velázquez accueille et accompagne chaque année une centaine de chercheurs et d’artistes à travers un large programme de résidences, pour des périodes allant de quelques mois à un an. En outre, et afin de promouvoir le travail effectué au sein de l’institution, de nombreux événements ouverts au public sont proposés tout au long de l’année : expositions, projections, concerts, rencontres, colloques...

La bibliothèque – environ 150 000 livres et plus de 1 800 revues – est ouverte, après inscription gratuite, à toute personne effectuant des travaux de recherche à partir de la première année de Master.

La Casa de Velázquez dispose également d’un service éditorial qui publie une quinzaine de livres par an, imprimés et numériques – dont de nombreux titres en libre accès – ainsi qu’une revue semestrielle, les Mélanges de la Casa de Velázquez. www.casadevelazquez.org/

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CULTURE VS COVID-19 es dernières années, la culture au sens large du terme - et cela inclut dix secteurs : la musique, les arts visuels, le spectacle vivant, le livre, les jeux vidéos, la presse, l’architecture, la publicité, la radio et l’audiovisuel - a été à la pointe de l’économie européenne.

Ces dix secteurs représentaient 4,4 % de l’ensemble du PIB européen, comptaient pour 7,6 millions d’emplois avec un chiffre d’affaires estimé à 643 milliards d'euros.

Ce secteur culturel européen était en plein boom : 700 000 nouveaux emplois ont été créées ces six dernières années.

La progression économique a été tout particulièrement spectaculaire dans les jeux vidéos, la musique, l’architecture ou encore la publicité et, plus faible, mais également significative dans le spectacle vivant, l’édition ou les arts visuels.

Cette progression venait notamment des pays de l’Euro-

pe centrale et orientale.

La culture était donc un des secteurs les plus dynamiques en Europe, à 90 % porté par le marché et le secteur privé - et seulement 10 % par le secteur public.

Contrairement à ce que l’on croit souvent, ce secteur contribuait positivement à notre balance économique.

Nous exportions plus que nous importions de biens et services culturels, soit un bénéfice net de notre balance commerciale autour de 28 milliards d'euros.

En 2017, ce secteur était supérieur par son surplus économique à celui du secteur alimentaire.

La culture en Europe pesait également plus que les télécommunications, l’industrie pharmaceutique ou encore l’industrie automobile.

Mais c’était avant la pandémie.

Les effets du Covid-19 sur les données 2020 sont à la fois spectaculaires et effrayants.

L’an dernier, la culture a perdu en Europe 31 % de

son chiffre d’affaires : – 199 milliards d'euros par rapport à 2019.

De manière globale, c’est le deuxième secteur le plus affecté par la crise sanitaire, un peu après l’industrie aéronautique, mais avant le tourisme.

Si l’on regarde maintenant par sous-secteurs, on constate que cette "faillite" – le mot est employé à dessein – est massive en 2020.

Par rapport à 2019, le chiffre d'affaires pour le théâtre et le spectacle vivant a chuté de 90 % tandis que celui de la musique a baissé de 76 %.

Tous les autres sous-secteurs sont affectés, que ce soit les arts visuels, l’architecture ou la presse.

Seul les jeux vidéos connaissent une augmentation d’environ 10 % par rapport à 2019.

L’étude ne permet pas encore de connaître la perte du nombre d’emplois dans ces différents secteurs culturels.

Cette perte est difficile à calculer en raison des aides d’États.

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Que conclure de cette étude?

Elle vient d’abord confirmer l’impact économique inégal de la crise sanitaire, la culture étant un secteur sur-affecté.

Ensuite, les conséquences économiques de cette crise seront durables.

Par exemple, les pertes de revenus des sociétés de collectes de droits d’auteurs - tels que la SACEM - sont reversés jusqu'à trois années plus tard, ce qui aura des conséquences sur les revenus des musiciens ou des artistes pendant plusieurs années.

Enfin, même si la crise sanitaire s’estompe et les lieux culturels peuvent rouvrir ce printemps ou avant l’été, le tourisme qui le nourrit et les personnes les plus âgées qui en sont parfois le public le plus fidèle, mettront longtemps à revenir.

Sans doute pas avant 2022.

Une note plus positive pour conclure.

Ce que l’étude "Rebuilding Europe" montre, c’est la capacité d’innovation du secteur culturel et créatif.

Ces dernières années, la culture s’est métamorphosé, elle a intensifié son basculement dans le numérique, elle a proposé de nouvelles pratiques live et de nouvelles expériences pour les publics.

On consomme beaucoup plus de services culturels en ligne qu’on ne le fait par exemple pour l’alimentation ou le shopping.

Cette métamorphose est sans doute la clé de la relance culturelle.

C’est par la transformation, l’adaptation, le changement, que le secteur culturel va pouvoir rebondir.

En 2021, il faut imaginer ce big bang.

Par exemple en France : Repenser complètement le modèle de l’Opéra national de Paris, ses statuts obsolètes, son entre soi et sa capacité à toucher de nouveaux publics même si le beau projet de la plateforme "Opéra chez soi" va déjà dans la bonne direction.

La Bibliothèque nationale de France pourrait se mettre à offrir tous les livres et documents tombés dans le domaine public en ligne.

Un Gallica enfin efficace et puissance 10.

Aujourd’hui on trouve ces livres français en grande majorité sur Google. (suit page 16)

(suit de la page 15) L'Éducation Artistique et Culturelle (EAC) pourrait être placée au cœur des politiques culturelles, et non à sa marge, et une partie du budget de chaque institution y être conditionnée.

La création de la nouvelle Délégation générale à la transmission, aux territoires et à la démocratie culturelle au ministère de la Culture va déjà dans ce sens.

La musique en streaming, qui est désormais un modèle économique vertueux et le seul à avoir fait ses preuves pour la musique enregistrée, devrait être promu et encouragé.

Trop peu de Français sont aujourd’hui abonnés à l’un de ces services tels que Spotify, Deezer, Qobuz ou Apple Music.

Le Pass Culture, une fausse-bonne idée qui a pu paraître inutilement coûteuse, pourrait être repensé comme un one shot massif à l’automne 2021 afin d'aider les institutions culturelles en incitant une classe d’âge à sortir au spectacle.

La culture à l’hôpital ou en maison de retraite, la culture en entreprise, la culture en prison pourraient également faire l’objet d’un grand soutien, et la lutte contre l’illettrisme devenir une priorité nationale dont les moyens bénéficieraient aux travailleurs sociaux, aux librairies et aux bibliothèques.

Une grande campagne en faveur de la culture dans les quartiers pourrait être également une priorité.

L’étude "Rebuilding Europe" du cabinet EY, pour inquiétante qu’elle soit, peut donc nous aider à repenser nos politiques culturelles.

Si du chaos et de la crise du Covid-19 sortent une transformation positive du secteur, en privilégiant les trajectoires plutôt que les statuts et le statu quo, en favorisant l’expérimentation et l’audace, et surtout la diversité culturelle, alors cette crise sera surmontée positivement.

Un vrai big bang... culturel.

Frédéric Martel voir la vidéo https://youtu.be/bnXctoTn7nM https://www.franceculture.fr/societe/quel-est-limpact-du-covid-19-sur-leconomie-culturelle-et-creative-en-europe?

voir le vidéo https://vimeo.com/12646532

oma Napoli et Dow Jones fréquentent le lycée lors des journées de mai 68.

Ce sont deux adolescents qui vont se former, à la lecture et l’étude de ceux que l’on nomme aujourd’hui les auteurs de la French Théorie.

Privilégiant l’éthique plutôt que la morale, ils développent une forme d’expression qui puisse porter, par les moyens du langage plastique, la tentation de mettre en adéquation une apparence et ce qu’elle peut bien contenir, et aussi d’influer directement sur la circulation dans notre monde, de cet ensemble que constituent les «pièces » dans la diversité de leurs formes.

Le travail qu’ils montrent est assurément du côté de l’acte artistique, en écho à l’acte social, plutôt qu’une série cohérente et talentueuse d’œuvres.

Ces deux peintres sont aussi des philosophes de l’action qui donnent à saisir, à partir d’une position partagée, une approche renouvelée du fait artistique et de la position de l’artiste dans la société.

C’est l’installation qui fait œuvre.

Entièrement vouée à l’éphémère, elle se reconnait comme zone autonome de dispersion des pièces présentées qui garderont la mémoire de « l’ensemble de l’oeuvre ».

Déployant leur travail dans le champ d’une immanence où nécessité et contingence ne sont plus des opposées mais des notions qui s’interpénètrent et ouvrent en s’unissant des pratiques dont la simple souplesse réjouis un monde par trop contraint.

Lors de leur intervention initiale, “Le premier supermarché de l’art”, à Paris en janvier 1983, ils transforment la Galerie74 en une réplique de supérette et installent dans les rayons leurs 3000 peintures figurant des produits de consommation, disponibles aux prix couramment pratiqués en magasin.

L’installation fit événement et l’espace vidé en quelques jours.

La fondation du groupe Dix10 en 1981 génère des années d’intense activité en synergie avec des galeries, des lieux publics ou urbains dans le monde.

Roma Napoli et Dow Jones séjournent à Milan, Berlin et New-York pour réaliser leurs projets artistiques.

Puis ils fondent en 1986 dans le quartier Bastille à Paris, le Dix10 Muséum; laboratoire où s’élaborent pendant 8 ans des projets pour l’Italie, l’Allemagne, les U.S.A., le Japon, le Royaume uni.

Sortie en 2013 de la monographie Dix10, un art contextuel pour tous est le mémoire de l’histoire révélée des trente ans du collectif. https://issuu.com/baranes/docs/dix_10_extrait « Il y a 30 ans que le groupe DIX10 agite le milieu de l’art contemporain par ses œuvres inclassables, provocatrices et ironiques, décalées et profondément en prise sur leur temps.

Bien qu’il ne soit pas, loin s’en faut, l’heure des bilans, la situation générale, celle de l’art comme celle de la société, rend toujours aussi urgent une telle pratique critique de l’art et la diffusion des œuvres qu’elle engendre.

Cet ouvrage retrace grâce à un corpus important de reproduction, l’ensemble du travail que ces deux artistes ont effectué durant ces années. On pourra ainsi prendre toute la mesure de leur création, comprendre les liens qu’elle entretient avec notre époque et surtout saisir toute la puissance visionnaire des positions prises, défendues et tenues, tant vis-à-vis des pratiques artistiques, du milieu de l’art que du marché de l’art. » J.L. Poitevin http://dix10.net/about/ PALAZZI 16 VENEZIA

HISTORIQUE CHRONOLOGIQUE Liste d’interventions en regard à l’événement 2019 « Planète Bivouac », Galerie Lithium, Paris, « Caméléon au dollar », Salbris [dans le cadre la 6ème biennale d’art contemporain] « Rêves de Magie », Galerie Frédéric Roulette, Paris 8 « Présentation d’oeuvres majeures au fil du temps », Châteauform’ Rio Monceau, Paris 8 « Je me souviens », Le Cabinet d’amateur, Paris 11 2018 « Figuration libre » Galerie Eva Vautier, Nice 06 « 20 ans après » Le Cabinet d’Amateur, Paris 11 « Tongs » e-boutique de l’été « Retour à la normale, dessine moi un mouton » Le Cabinet d’Amateur, Paris 11 2017 « Artist’s Books » Galerie Derniers jours, Paris 20 « Fight Aids Paris Week » Espace des Blancs Manteaux, Paris 4 « De A à Z » Le Cabinet d’amateur, Paris 11 « Multiples + » Galerie Lara Vincy, Paris 6 2016 « Mouvement Art Technologie » 19 côté Cours, Paris « Chantier » Galerie Lara Vincy Paris 6 « Ventes privées » Atelier Dix10 Montreuil 93 2015 « Les Kitum DIX10 » – MONS 2015 / Jardins Losseau – Mons, Belgium « Masques DIX10 » Galerie Intuiti – Brussels – Belgium 2014 « We Love Bonobo » EDS Gallery, Edimbourgh, Ecosse « Friends » La Galerie, Lyon 69 « Asphalte Jungle » Galerie Lara Vincy, Paris 6 2013 Sortie de la monographie Dix10, un art contextuel pour tous, aux éditions Somogy « I Love Bonobo » Le MUR – Rue Oberkampf, Paris 10 « Tous les réveils midi » – Galerie Association d’idées, Marseille 13 à suivre sur leur site...

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RAIMONDO DI SANGRO DI SANSEVERO

aimondo di Sangro, connu comme le Prince de Sansevero, était un savant fou, un génie et certainement le personnage le plus mystérieux du XVIIIe siècle italien.

Un ésotériste, philosophe, astronome, poète, écrivain, guerrier, franc-maçon, inventeur, scientifique, alchimiste et universitaire napolitain.

Les membres de sa famille appartenaient au Grand-Duché d'Espagne, propriétaires d'innombrables fiefs dans la région des Pouilles et par lignée paternelle, ils seraient directement descendants de Charlemagne.

Né à Torremaggiore (Foggia) le 30 janvier 1710, il meurt à Naples le 22 mars 1771.

Amoureux de l'héraldique et de la géographie, il a étudié la rhétorique, la philosophie, la logique, les mathématiques et la géométrie, les sciences, la physique, le grec, le latin, l'hébreu et l'allemand.

Mais pourquoi ce riche gentleman, au lieu de se consacrer comme tous les autres nobles aux passe-temps de l'époque comme la chasse et le jeu, s'est-il consacré à la lecture de textes alchimiques et à des expériences jamais réalisées auparavant ?

Pourquoi y a-t-il encore des gens à Naples qui font le signe de la croix quand ils entendent son nom ? Certainement parce que son dynamisme intellectuel l'a conduit à des actes répréhensibles afin d'atteindre les objectifs qu'il s'était fixés.

Il suffit de penser à ce que la crypte, la noble chapelle qu'il a créée, conserve encore, témoignage de son "génie" pervers.

Dans son palais, il utilisait une grande pièce comme laboratoire où il passait la plupart de ses journées et de ses nuits.

Ces comportements anormaux, plus qu'aristocratiques, ont éveillé des soupçons à son égard, mais Raimondo était un homme sûr de lui et les commérages le poussaient vers des attitudes de plus en plus extravagantes.

Il existe un livre écrit par luimême, conservé dans les archives du Vatican, qui parle des objets étranges conservés dans son palais.

La lampe perpétuelle, ou lampe éternelle, composée d'un mélange très concentré de phosphate de calcium et de phosphore qui peut brûler beaucoup plus longtemps que toute autre lampe, est conçue

pour un attelage adapté aux courtes distances sans chevaux et pour le premier attelage amphibie (pour la mer et la terre), de nouvelles techniques d'impression et de nouveaux tissus (dont un type de soie végétale).

Il a inventé et construit luimême un canon en alliage de fer, différent des autres qui étaient en bronze, et il a également inventé un fusil à chargement par la culasse, anticipant de loin la naissance des armes de guerre.

Pendant les années de la Sainte Inquisition, il était très facile de passer de l'étude scientifique pure à la sorcellerie.

En effet, en 1751, le pape Benoît XIV conseilla à Charles III de publier un édit antimaçonnique.

Le prince parvint à se sauver de la ruine en désignant son frère Maçon pour renoncer à l'ordre, mais en réalité Raimondo n'interrompit jamais ses relations avec la loge napolitaine et poursuivit ses études ésotériques.

La chapelle Sansevero des Sangros, qui abrite les restes des membres de la famille, est située sur la place San DomePALAZZI 18 VENEZIA

nico Maggiore.

Il a été construit par Giovan Francesco en 1590 comme lieu de vénération d'une statue de la Vierge de la Pitié qui l'avait guéri d'une grave maladie, en fait il est aussi connu sous le nom de Santa Maria della Pietà dei Sangro ou plus communément comme "la Pietatella".

Mais Raimondo est le véritable auteur de la transformation du bâtiment, qui a eu lieu entre 1744 et 1766, lorsqu'il est passé de simple église à l'un des lieux les plus mystérieux de Naples.

Les artistes qui y ont travaillé ont suivi les indications précises du prince et certains disent qu'il a fourni des couleurs étranges et un type de mastic q ui, une fois sec, était identique au marbre.

Chaque détail a sa propre signification et un message précis qui est resté au fil du temps, caractéristique d'un lieu énigmatique et mystérieux qui enchante dès qu'on y pénètre.

Ses études et ses expériences concernaient également le corps humain, ce qui lui a valu la réputation de sorcier.

En effet, celui qui n'est pas facilement impressionné peut descendre dans la crypte ovale où sont conservés, dans des vitrines en verre, les corps d'un homme et d'une femme littéralement desséchés par un mélange particulier, laissant intactes les veines et les artères, ("Machines anatomiques").

La légende veut que le prince ait obtenu cette "métallisation" du circuit sanguin en injectant un composé de sa propre invention et que les deux malheureux étaient encore vivants lorsque cette expérience a été réalisée.

La femme enceinte est particulièrement impressionnante, les restes du fœtus étant clairement visibles à ses pieds.

Les "machines anatomiques On raconte que le prince enlevait les pauvres qui erraient dans les ruelles de Naples pour les utiliser comme cobayes ou qu'il se servait de ses serviteurs qui travaillaient au palais.

Ou bien on dit qu'il a acheté des enfants avec une belle voix et venant de familles pauvres pour les castrer et les lancer dans une carrière

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de chanteur ou probablement pour mettre en pratique certains concepts abstraits de la franc-maçonnerie qui voyait dans l'androgyne la perfection absolue.

Même sa mort est entourée de mystère, tout comme sa vie entière.

Il est peut-être mort au cours d'une de ses expériences avec des substances toxiques, mais il existe une autre légende macabre.

On dit que le prince avait découvert un élixir de longue vie et qu’un jour il se déclara certain d’être sur le point de mourir et donna des instructions à l’un de ses serviteurs.

Il s’agissait de découper le cadavre en morceaux et de l’enfermer dans un coffre, et personne ne devait l’ouvrir avant un certain temps pour laisser le temps à la potion d’agir et de l’arracher à la mort.

Mais les parents ont forcé le serviteur à s’écarter, et lorsqu’ils ont ouvert le coffre, le corps, qui était encore en cours de restauration, s’est soudain relevé, et le prince, fixant les personnes présentes avec des yeux pleins d’hor-

reur, a poussé un cri glacial.

Puis le cadavre s’est dissous au fond du tronc.

Seulement une légende ?

Une chose est sûre : il n’y a rien dans le sarcophage sous la pierre tombale de la chapelle.

Personne ne sait où le corps est allé.

Avait-il vraiment découvert une méthode pour devenir immortel ?

Tout reste enveloppé de mystère : il est difficile de tracer le profil d’un esprit si complexe et si diaboliquement brillant né pour oser.

Claudia Ausilio Elle nous dit: Amoureuse de mes origines napolitaines et de ma terre, je suis passionnée par l’art et toutes ses formes d’expression.

De la danse à la musique, de la peinture à l’écriture. Mes trois mots d’ordre sont : créer, aimer et vivre. https://www.vesuviolive. it/vesuvio-e-dintorni/notizie-di-napoli/80125-raimondo-di-sangro-ritratto-di-una-mente-geniale-e-perversa/

itué au cœur du centre ancien de Naples, le musée de la chapelle Sansevero est un joyau du patrimoine artistique international.

La créativité baroque et la fierté dynastique, la beauté et le mystère s’entremêlent pour créer une atmosphère unique, presque intemporelle.

Parmi les chefs-d’œuvre comme le célèbre “Christ Voilé”, dont l’image a fait le tour du monde pour le prodigieux “tissage” du voile de marbre*, les merveilles de virtuosité comme la Désillusion et les présences énigmatiques comme les Machines anatomiques, la chapelle Sansevero est l’un des monuments les plus uniques que l’ingéniosité humaine ait jamais conçus.

Un mausolée aristocratique, un temple initiatique dans lequel la personnalité aux multiples facettes de son brillant créateur est admirablement transfusée : Raimondo di Sangro, septième prince de Sansevero (Torremaggiore 1710 - Naples 1771) a été un représentant original du début des Lumières européennes.

Vaillant homme d’armes, PALAZZI 19 VENEZIA

homme de lettres, éditeur, premier grand maître de la franc-maçonnerie napolitaine, il fut - plus que tout autre chose - un inventeur prolifique et un mécène entreprenant.

Dans les laboratoires souterrains de son palais, au Largo San Domenico Maggiore, le prince se consacre à des expériences dans les domaines les plus disparates des sciences et des arts, de la chimie à l’hydrostatique, de la typographie à la mécanique, obtenant des résultats qui paraissent “prodigieux” à ses contemporains.

En raison de sa conception essentiellement ésotérique de la connaissance, di Sangro a cependant toujours été réticent à révéler en détail les “secrets” de ses inventions.

Son message intellectuel est ainsi passé à la postérité surtout à travers la riche symbolique de la chapelle Sansevero, merveille de l’art mondial, dont le Prince a été le brillant créateur de la conception iconographique évocatrice. Une partie de ce message, il l’a également confié à ses écrits, et en particulier à la Lettera Apologetica, une œuvre qui a fait tant de bruit, tant par sa typographie exceptionnelle que par son contenu controversé, qu’elle a été jugée “un cloaque de toutes les hérésies” et, à ce titre, interdite par l’Église romaine.

Aujourd’hui considéré comme un épigone de la tradition alchimique et un “grand initié”, devenu un interprète de la jeune science moderne, Raimondo di Sangro a nourri autour de sa personne un véritable mythe, destiné à durer des siècles.

Avec son activité aux multiples facettes, encore aujourd’hui enveloppée d’une aura de mystère, il a incarné le ferment culturel et les rêves de grandeur de sa génération.

C’est ainsi que l’inscription sur sa pierre tombale le rappelle : “Homme extraordinaire prédisposé à toutes les choses qu’il a osé entreprendre [...] célèbre investigateur des mystères les plus recondensés de la Nature”. *Cristo Velato Giuseppe Sanmartino, 1753.

Placé au centre de la nef de la chapelle Sansevero, le Christ Voilé est l’une des œuvres les plus célèbres et les plus évocatrices du monde.

Dans les intentions du mécène, la statue devait être exécutée par Antonio Corradini, qui avait déjà sculpté la Modestie pour le Prince. (suit page 20)

Photo Sara De Santis

(suit de la page 19) Cependant, Corradini est mort en 1752 et n’a eu le temps de terminer qu’une esquisse en terre cuite du Christ, aujourd’hui conservée au musée de San Martino.

Ainsi, Raimondo di Sangro a commandé à un jeune artiste napolitain, Giuseppe Sanmartino, de créer “une statue en marbre de Notre Seigneur Jésus-Christ grandeur nature, recouverte d’un linceul transparent fait du même bloc que la statue”.

Sanmartino n’a guère tenu compte de l’esquisse précédente du sculpteur vénitien.

Comme dans la Modestie, dans le Christ Voilé, le message stylistique original est dans le voile, mais les sentiments et les palpitations du baroque tardif de Sanmartino donnent au linceul un mouvement et une signification très différents des canons des Corradini.

La sensibilité moderne de l’artiste sculpte et dépouille le corps sans vie, que les couvertures souples recueillent avec miséricorde, sur lequel les rythmes tourmentés et convulsifs des plis du voile gravent une souffrance profonde, presque comme si la couverture pitoyable rendait les pauvres membres encore plus nus et exposés, les lignes du corps torturé encore plus inexorables et précises.

La veine gonflée et encore palpitante sur le front, les piercings des ongles des pieds et des mains minces, le côté évidé et enfin détendu dans la mort libératrice sont le signe d’une recherche intense qui ne laisse pas de place à la préciosité ou aux canons d’école, même lorsque le sculpteur “brode” méticuleusement les bords du linceul ou s’attarde sur les instruments de la Passion placés aux pieds du Christ.

L’art de Sanmartino se résout ici en une évocation dramatique, qui fait de la souffrance du Christ le symbole du destin et de la rédemption de toute l’humanité. www.museosansevero.it/ inaugurazione-mostra-fotografica-di-nino-migliori-lumen-cristo-velato/ www.museosansevero.it/ cappella-sansevero/

TRUC À FAIRE a cura di JR

jusqu’au 20 Février 2021

Du mardì au samedi 10.00 – 17.00 Le commissaire de la première exposition est l’artiste de rue parisien JR, qui en septembre 2020 a réalisé les funérailles du monde agricole au siège de la Galleria Continua à San Gimignano.

JR a inséré les œuvres de Ai Weiwei, Daniel Buren, Cai Guo-Qiang, Chen Zhen, Shilpta Gupta, Carsten Höller, Anish Kapoor,Jannis Kounellis, Ornaghi & Prestinari, Michelangelo Pistoletto, Kiki Smith, Armando Testa et bien d’autres

Galleria Continua 87 Rue du Temple, Paris

reservation@galleriacontinua.fr

www.galleriacontinua.com/

GALLERIA CONTINUA uinze ans après l’ouverture de l’espace des Moulins dans la campagne parisienne, la Galleria Continua relance sa présence en France en ouvrant un nouveau lieu, cette fois dans le Marais, un des quartiers les plus caractéristiques de Paris.

La Galleria Continua Paris est située à l’angle de la rue du Temple et de la rue Michel-le-Comte, (à quelques pas du Centre Pompidou) et mesure 800 mètres carrés sur deux étages.

C’est un projet qui va au-delà de tout canon de galerie traditionnel : l’espace est en effet situé dans les locaux d’un ancien entrepôt dédié à la vente en gros de produits de maroquinerie.

Et il conserve son apparence, en camouflant sa vitrine avec celles des autres magasins de la rue et en créant un espace hybride entre galerie, citymarché, café et lieu de rencontre.

“Une situation un peu hors des sentiers battus, ouverte à l’expérimentation, encline à expérimenter l’espace audelà des canons habituels de l’aménagement”.

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“Le projet est né de l’idée de créer un espace accueillant, un lieu convivial, flexible, inclusif, accessible à tous, dont l’architecture ne se conforme pas aux canons du cube blanc; un atelier de langues contemporaines qui combine art, socialité et culture”, expliquent Mario Cristiani, Lorenzo Fiaschi et Maurizio Rigillo, fondateurs de la Galleria Continua qui, partant en 1990 du village toscan de San Gimignano, se sont développés au fil du temps avec des bureaux dans le monde entier, à Pékin, Les Moulins, La Havane, Rome, Sao Paulo et maintenant Paris. “Un environnement ouvert au multiculturalisme où des personnes ayant des histoires, des ressources et des intérêts différents peuvent se rencontrer, même simplement pour lire un magazine ou pour échanger des impressions, des expériences et des projets”.

Dans l’espace, les structures de stockage et les faux plafonds ont été enlevés pour montrer la structure nue, avec tous les signes du passé récent.

“Un espace où l’on vend des œuvres d’art, à mi-chemin entre une cathédrale et un su-

permarché, est un lieu où l’on s’approche de l’infini et où l’on achète des objets de consommation”, a déclaré l’artiste parisien à propos de TRUC À FAIRE. “Je suis habitué à travailler avec des galeries d’art et aussi à être dans la rue et à parler aux passants.

Pour ce nouvel espace, j’ai voulu combiner les deux univers, créer un lieu habité par l’art où l’on vient se promener, où l’on revient quelques semaines plus tard pour découvrir un nouvel univers, où l’on rencontre des œuvres d’artistes de différentes générations, issus des cinq continents : de Ai Weiwei à Daniel Buren, en passant par Anish Kapoor, Michel-Ange Pistoletto et Pascale Marthine Tayou, pour ne citer qu’eux.

Je voudrais que ce soit un espace de discussion, de rencontres, de surprises, où l’on achète un livre et où l’on découvre s’il est signé par son auteur une fois ouvert, où l’on peut prendre un bon café italien dans un environnement en mouvement, où l’on se plonge dans les œuvres présentes”.

Giulia Ronchi artribune.com