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DOROTHEA TANNING
orothea Tanning, née le 25 août 1910 à Galesburg (Illinois) et morte le 31 janvier 2012 à New York, est une artiste peintre, éditrice, sculptrice et écrivaine américaine.
Dorothea Tanning est née dans une famille d’origine suédoise. Après des études d’art, elle quitte sa famille en 1930 et s’inscrit à l’Art Institute of Chicago.
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Puis elle s’installe à New York où elle exerce le métier de dessinatrice publicitaire.
En 1936, elle visite l’exposition Fantastic Art, Dada, Surrealism et en 1942, elle se joint au groupe des surréalistes de New York formé autour d’André Breton. Elle expose avec d’autres femmes peintres à la Julien Levy Gallery et rencontre, en 1943, le peintre et sculpteur allemand Max Ernst.
En octobre 1946, ils se marient à Beverly Hills en même temps que le photographe Man Ray et Juliet Browner.
Le couple s’installe à Sedona, en Arizona.
Puis, en 1948, ils voyagent en France et en Europe. En 1953, Dorothea Tanning et Max Ernst s’installent à Paris. Après avoir habité la Touraine, à Huismes (1955), ils emménagent à Seillans (Var) en 1969.
Après la mort de Max Ernst, le 1er avril 1976 à Paris, Dorothea Tanning retourne à New York où elle meurt à 101 ans.
Dorothea Tanning a d’abord été considérée comme une peintre surréaliste.
Dans les années 1940, lorsqu’elle était l’une des artistes résidentes de la Julien Levy’s Gallery, Dorothea

Tanning utilisait le langage de la représentation surréaliste. Son œuvre la plus connue est “Petite musique de nuit”, une peinture sombre imprégnée de symbolisme, ironiquement renommée par la suite “Mozart’s light-hearted serenade”.
Au milieu des années 1950, son travail change radicalement.
Comme elle l’explique « vers 1955, mes toiles ont littéralement éclaté… J’ai brisé le miroir, pourrait-on dire. »

Elle devient alors l’une des premières femmes qui osent renverser le point de vue érotique dans l’art. Ses peintures expriment les fantasmes de la femme, considérée comme un individu à part entière et non plus seulement comme la projection du désir de l’homme.
En effet, les femmes qui gravitent autour des surréalistes sont presque toutes liées aux peintres en tant que muse ou épouse et correspondent aux critères esthétiques et mentaux propres au mouvement : ce ne sont pas des femmes « comme il faut », bonnes mères et épouses fidèles, mais elles doivent être belles, fascinantes, disponibles et sans inhibitions.
En 1949, Tanning réalise son premier album de lithographies intitulé “Les Sept Périls spectraux”, sur des textes de André Pieyre de Mandiargues.
En 1952, elle expose pour la première fois, à Paris à la galerie Furstemberg puis en 1954 à Londres. Elle a encore recours aux ateliers d’art de Georges Visat, ainsi que de Pierre Chave, lithographe à Saint-

Paul-de-Vence, pour illustrer les ouvrages de poètes comme René Crevel (Accueil, 1958) ou Lena Leclerq (Personne, 1962).
En 1974, une grande rétrospective de son œuvre est organisée au Centre national d’art contemporain de Paris.
Le 24 juin 1994, Tanning revient à Seillans en France pour quelques jours afin d’inaugurer “Le Génie de la Bastille”, une sculpture de Max Ernst offerte à la commune. Elle est visible sur la place de la République où elle surplombe la plaine de Seillans.
En 2005, Charles Stuckey rédige un ouvrage monographique pour la Kent Gallery intitulé “Dorothea Tanning: insomnias 19551965”.

Le titre est tiré d’une toile de Tanning, elle-même réalisée en 1957. Cette œuvre, aujourd’hui au musée Moderne de Stockholm, est pour Stuckey « une incursion dans le royaume des énergies évoquées ». Elle représente un changement marquant dans une période particulière d’après-guerre qui continue à avoir des répercussions de nos jours.
Charles Stuckey décrit ces « paysages de l’esprit vraisemblablement multi-dimensionnels » comme « au-delà des plus sophistiquées et ambitieuses peintures abordant le dilemme de l’imagination et la culture dans une nouvelle (suit page 20)

(suit de la page 19) ère atomique, de la course à l’Espace. » https://www.dorotheatanning.org/ https://www.wikiart.org/ fr/dorothea-tanning n 1972, Oscar Niemeyer, célèbre architecte brésilien reconnu pour son œuvre moderniste, entame les premiers croquis de ce qui deviendra par la suite la maison de la culture du Havre.
En 1974, une rétrospective de son œuvre a été présentée à Paris au Centre Pompidou par Pontus Hultén.
L’exposition la plus récente de ses œuvres a été organisée par le Philadelphia Museum of Art sous le titre « Birthday and Beyond » en référence à l’acquisition du plus célèbre autoportrait de l’artiste datant de 1942 : “Birthday”.
En 1986, Dorothea Tanning publie son autobiographie, également appelée “Birthday”, qu’elle reprend et complète en 2001 sous le titre : “Between Lives: An Artist and Her World”.
À près de 100 ans, Dorothea Tanning publiait encore régulièrement des poésies dans le New Yorker, ainsi que de nombreuses autres publications. Ses poésies sont regroupées dans deux ouvrages : “A Table of Content”, publié en 2004, et “Coming to That’”, publié en 2011.
Voir aussi le film “Dorothea Tanning, La belle dormeuse aux abois”, film documentaire réalisé par Dominique et Julien Ferrandou, co-produit par TFV, Aube Elléouët et Oona Elléouët, distribué par Seven Doc. Sorti en 2014.

Un bâtiment conçu à l’origine pour remplacer l’ancien théâtre de la ville, détruit 28 ans plus tôt des suites de la guerre.
Si ce haut-lieu culturel inauguré en 1982 est aujourd’hui un véritable emblème local, son histoire et son acceptation par les Havrais furent pourtant longues et complexes...
Un parcours très justement retracé dans le film documentaire Oscar Niemeyer, un volcan brésilien au Havre, grâce au travail de Julien Donada et Raphaëlle Saint-Pierre, reposant sur des images d’archives, interviews récentes et témoignages de riverains.
Exilé en France en 1964 afin de fuir la dictature militaire instaurée dans son pays, Niemeyer se fait connaître du grand public en remportant différents prix d’architecture et se verra remettre l’autorisation d’exercer sur le sol français par André Malraux, alors ministre d’État chargé des Affaires culturelles.
Le reportage raconte ainsi la consécration d’un homme pressenti pour incarner « l’architecte officiel du Parti Communiste » et auteur de ce nouvel Espace Niemeyer qui ne laisse pas indifférent...
Bien que vivement critiqué par les nombreux opposants au projet qui tenteront d’en empêcher la construction, cet édifice qui fut désigné de « pot de yaourt» et de
« centrale nucléaire » dès sa création, sera finalement surnommé le « volcan » et connaîtra un succès tardif mais pérenne auprès de l’opinion publique.
Le plus grand bâtiment, dont les calculs et les tracés de la coque ont été construits par l’utilisation d’un programme informatique dérivé de la NASA, abrite une salle de 1 200 places, de type amphithéâtre, s’ouvrant sur une scène d’une largeur de 25,70 mètres et d’une hauteur de 8,50 mètres.
L’architecture est traitée en voile de béton peint en blanc, aux formes courbes et libres cherchant à atteindre une poétique architecturale.
L’espace Niemeyer se situe dans le prolongement du Bassin du Commerce, l’un des paysages essentiels du centre-ville, sur une place carrée de 120 mètres de côté, entourée au sud, au nord et à l’ouest par des immeubles de l’atelier Perret à trame orthogonale.
Oscar Niemeyer n’a pas voulu concevoir des bâtiments dont la forme entrerait en contradiction avec l’architecture environnante.
C’est un architecte conscient de l’emprise urbaine de son œuvre : il joue sur les oppositions d’échelles, de masses et de niveaux.
Dès son premier projet, plutôt que de réaliser un unique bâtiment dense, Oscar Niemeyer propose le système du forum en contrebas des rues avec des boutiques abritées sous des marquises en béton et deux bâtiments circulaires (le théâtre et la salle polyvalente) reliés par une grande dalle comprenant l’accueil, les expositions, les restaurants, la garderie et les bureaux
