InspirAction n° 3 – Special Chablais Scope, octobre 2014

InspirAction

Une publication des Transports Publics du Chablais N° 3 – octobre 2014

Le magazine qui incite à bouger dans le Chablais

NUMéRO SPéCIAL

de l’artiste Pascal Bettex

Découvrez la région comme vous ne l’avez jamais vue, présentée dans un mobile géant !

Le Chablais, hôte d’honneur à la Foire du Valais, à Martigny, du 3 au 12 octobre 2014

Un train unique, aux couleurs des quatre saisons, rempli de cabanes en bois, de nains de jardin, d’arrosoirs et de mille autres folies : c’est Chez Rose, un véritable univers sur rails, fascinant, pour petits et grands !

Une exclusivité ferroviaire réalisée par Derib, Patricia et Frédéric Studer.

• Pour groupes uniquement (courses d’écoles, mariages intimes, anniversaires, sorties de club) • Offre valable toute l’année sur la ligne Aigle – Le Sépey – Les Diablerets (ASD) • Véhicule avec bar et frigo (service, boissons et victuailles non inclus) • Une voiture : 25 passagers ; deux voitures : 50 passagers (impossibilité de passer d’un véhicule à l’autre durant la marche du train) • Surveillance obligatoire des enfants à la charge d’adultes responsables • Prix forfaitaires (billets de train inclus) : • Course Aigle – Les Diablerets ou Les Diablerets – Aigle • Aucune réduction applicable (AG, 1/2 tarif, etc.)

• Pas d’accès handicapés

Réservations et renseignements :

TARIFS ADULTES/ENFANTS – Aller simple : – Aller-retour :

CHF 350.– CHF 520.–

TARIFS COURSES D’ECOLES – Aller simple : – Aller-retour :

CHF 240.– CHF 350.–

Transports Publics du Chablais 38 rue de la Gare CH-1860 Aigle 024 468 03 41 info@tpc.ch • www.tpc.ch

IMPRESSUM Éditeur : Transports Publics du Chablais SA Rue de la Gare 38 –1860 Aigle info@tpc.ch – www.tpc.ch Responsable de la publication : Claude Oreiller Rédacteur en chef : Grégoire Montangero Secrétaire de rédaction : Géraldine Candido Photographe : Grégoire Montangero (sauf mention contraire) Mise en pages : Halter & Gault Relecture : Bernard Huber Photolithographie : Baptiste Doxa Impression : Imprimerie Gessler, Sion.

Imprimé en Suisse Distribution : TPC et Loisirs’ Live Sàrl Ont contribué à cette édition : Aline Carrupt, Christian Schülé ; (textes) ; Eric Dragesco (photos) Photo de 2e p. de couverture : Eric Dragesco : Le Gypaète barbu, sur le plateau d’Anzeinde.

InspirAction est une publication gratuite des Transports Publics du Chablais. Le contenu de ce numéro est également disponible sur www.tpc.ch.

Tirage : 50 000 exemplaires.

Diffusion : Suisse romande et Chablais français.

éDITORIAL À qUATRE MAINS

Le Chablais Scope : l’évènement !

Le Chablais Scope, sculpture folle en l’honneur des atouts du Chablais et initiative des TPC, était une bonne idée. D’emblée, toutes les instances privées et publiques de la région y ont souscrit.

D’emblée, les moyens financiers pour réaliser cette ambitieuse opération culturelle ont afflué.

L’artiste Pascal Bettex a donc pu se consacrer à sa mission : mettre en mouvement les forces qui font le Chablais, mettre en scène notre coin de pays, y ajouter une part de rêve et de fantaisie afin de le rendre plus désirable et intéressant. Mais c’était sans compter sur l’épidémie d’enthousiasme aigu qu’allait engendrer le Chablais Scope – même audelà de nos frontières ! Contaminée par la magie

de cette création, la direction de la Foire du Valais a tenu à être le lieu de baptême de la sculpture.

Séduite par l’ambassadeur de charme que représente cette rame de chemin de fer sans égale, Chablais Région a souhaité s’y associer. C’est ainsi qu’est née l’idée d’une présence forte à la Foire du Valais : 1000 mètres carrés placés sous le nom de Chablais Scope, dont cette édition spéciale d’InspirAction vous donne un avant-goût !

Eric Dragesco compte parmi les rares reporters animaliers qui privilégient autant photo, vidéo que dessin. De chez lui à Gryon, il saisit la faune sauvage du Chablais, comme en témoigne

notre portfolio. Sinon, il foule les terres lointaines ou l’arc alpin dans le même but.

Autant d'Instants sauvages rassemblés dans un livre, paru aux éditions Rossolis.

Transports Publics du Chablais Frédéric Borloz Claude Oreiller Président Directeur

SOMMAIRE L'ÉVÈNEMENT

RUBRIQUES

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46 Et au milieu… le Chablais !

51 Le Chablais par-delà les idées reçues 54 Portfolio d'Eric Dragesco : la faune sauvage du Chablais dans le viseur 62 Le Mésoscaphe : un sous-marin made in Chablais 64 Villars-sur-Ollon : terre de champions !

Parce qu’il fallait l’inventer !

Pascal Bettex : « émerveilleur » diplômé !

En guise d'amuse-bouche…

Ils sont de la partie Vous avez dit art cinétique ?

La chablais scopomania : l’épidémie qu’ils aiment !

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L'éVÈNEMENT

Une opération fédératrice initiée par les TPC

Parce qu’il fallait l’inventer !

LE CHABLAIS SCOPE constituera l’une des attractions phare de la 55e édition de la Foire du Valais. Face à l’originalité et à l’unicité de cette sculpture mobile géante, la direction de la manifestation a décidé d’en faire un de ses sept hôtes d’honneur et d’y associer la région du Chablais tout entière. Instantané avant le lever de rideau.

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Un ambassadeur décalé pour le Chablais / Avec le Chablais Scope, le territoire mi-valaisan, mi-vaudois du bout du Léman s’est doté d’un ambassadeur hors pair.

Haute en couleur, inédite et sans égale, amusante, loufoque et mémorable, cette sculpture de 35 mètres de long, installée dans une rame de chemin de fer, représente les forces et les atouts d’un coin de pays à mieux connaître.

Conçue pour durer, elle contribuera à son rayonnement pour au minimum quinze ans. « La réussite de l’opération repose sur le talent de Pascal Bettex, considéré comme le roi des artistes cinétiques », explique Claude Oreiller, directeur des Transports Publics du Chablais. « Seul un créatif sans frontière pouvait doter notre région d’une représentation décalée et féerique, à même de fasciner petits et grands. C’est pourquoi j’ai souscrit à la proposition, pour le moins audacieuse et inattendue, de notre responsable marketing et communication. »

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Un monde fou, fou, fou / Force est d’admettre que l’immense sculpture – « à la Tinguely », mais façon horlogerie de luxe – signée Pascal Bettex, laisse sans voix.

A peine entré dans la rame, le visiteur déambule dans un univers mécanico-féerique. Celuici rappelle certains dessins de Mordillo : des roues dentées font tournoyer ici une maquette de château fort, là un cristal des salines de Bex, là encore mille autres objets inattendus ; des poulies entraînent un improbable « trainférique » (invention de l’artiste !) ou une miniusine à saucisses (clin d’œil à Suter viandes) ; et des vis sans fin fi lent le tournis aux autobus de CarPostal…

Bref, Pascal Bettex s’en est donné à cœur joie pour off rir une image inédite du Chablais. « Tel était le mandat que nous lui avions confié, ajoute Claude Oreiller. Notre entreprise relie plaine et montagne, ville et campagne, Vaud et Valais, catholiques et protestants. Alors, en tant que trait d’union régional, nous voulions montrer de façon originale les richesses insoupçonnées

dont regorge le territoire que desservent nos trains et nos bus. » La force d’attraction d’un univers en mouvement /

Devant le foisonnement multicolore à tendance kaléidoscopique du Chablais Scope, on n’en croit pas ses yeux : tant de richesses (viticulture, agriculture, tourisme, nature), tant de personnalités nées ou vivant ici (célébrités, sportifs d’élite, artistes, inventeurs, innovateurs et développeurs high-tech).

La sculpture intègre encore bien d’autres facettes locales. « Mais toujours de façon déjantée et inattendue », insiste Pascal Bettex. Une parenté d’esprit évidente s’impose avec celui du Karl’s kühne Gassenschau, troupe dont les inoubliables spectacles à la carrière de SaintTriphon demeurent dans toutes les mémoires. « D’ailleurs, ces artistes sont les parrains du Chablais Scope, explique Cécile Pittex, cheffe de projet de l’opération. Ils ont tout de suite vu les liens entre leur univers et celui de Pascal Bettex… »

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En plus des comédiens suisses alémaniques, les responsables de Chablais Région ont, eux aussi, succombé au charme de l’invraisemblable mobile. Raison pour laquelle les fleurons institutionnels, économiques et touristiques occuperont un stand de 1000 mètres carrés jouxtant la rame ferroviaire, à côté de l’Espace gourmand.

Le Chablais Scope : un cadeau pour tous / À Martigny,

le Chablais Scope ne se réduit pas aux voitures de chemin de fer customisées par Pascal Bettex.

Pour l’occasion, les TPC ont souhaité partager l'espace avec Chablais Région, une pléiade de représentants phare (touristiques, économiques, sportifs et du domaine des loisirs) ainsi qu’avec Radio Chablais qui y fête ses trente ans.

Sur le stand des entreprises chimique de Monthey, les enfants pourront ainsi participer aux Kids’ Lab de BASF et réaliser trois expériences ludiques autour des propriétés extraordinaires de l’eau. Un excellent moyen de les éveiller à la science et de favoriser la découverte de la chimie. Le chanteur chablaisien Vincent

Barbone et ses musiciens se produiront chaque jour. Pour leur part, les visiteurs trouveront sur place produits et vins du terroir fournis par Chablais Gourmands. Ils dégusteront aussi les seuls filets de perches du lac disponibles sur la Foire, apprêtés par le traiteur Planchamp de Vouvry. Dans les différents espaces du stand Chablais Scope, ils découvriront des aspects inattendus et passionnants du Chablais, visionneront des panoramiques de la région à couper le souffle sur les écrans tactiles de Géomatic. La tente Economie – Tourisme – Sports et Loisirs offrira l’occasion de porter un regard neuf sur des entités connues telles que le Swiss Vapeur Parc, Les Bains de Lavey et bien d’autres.

Forts moments, riches découvertes et agréables rencontres seront propices du 3 au 12 octobre prochains à Martigny autour de la sculpture décoiffante des TPC. Rendez-vous donc à l’enseigne de ce Chablais Scope qu’il aurait fallu inventer s’il n’avait vu le jour pour la Foire du Valais et pour le reste de sa longue vie à venir !

PASCAL BETTEX : LORSQUE MILLE MERCIS S’IMPOSENT Je tiens à tirer mon chapeau aux professionnels qui m’ont assisté dans la réalisation du Chablais Scope : Marco Santagata, serrurerie – Michel Menétrey, installations électriques – Audrey Huguenin, créations artistiques.

Je souhaite aussi remercier tous les bénévoles qui m'ont donné un coup de main : Hans Bieri (réalisation du téléphone fou) – Marc Muller, peinture – Christian Dessarzin, aménagements techniques – Rémy Bettex, polissage et peinture – Laurent Roth, construction – Corinne Bergès, polissage – Maude Huguenin, finitions.

Des collaborateurs des TPC ont

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également mis la main à la pâte et méritent un clin d’œil : Cécile Pittex, administration et conseils avisés – Sébastien Zonca, montages pneumatiques – Sylvain Barbera et Florent Perrin, créateurs du « Syflopresseur», un compresseur modifié. Et les employés de l'atelier-dépôt, pour leur esprit « solutionneur » : André Morisod, Alain Schoenmann, Thierry Perret, Jacques Dormond, Jacques Barros pour le démontage de l’intérieur du véhicule ainsi que Mehmet Ferataj pour la peinture extérieure de la rame, et tous ceux qu'hélas j'oublie et qui voudront bien me pardonner.

Un clin d’œil également aux apprentis

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de Cimo qui ont conçu un insert dans le module Chimie : Yoann Bellon – Dorian Berthoud – Aurélie Greber – Simon Jacquemoud – Alexis Kunn d’Osdola – Nils Renevey – Lara Zlatiew – Cédric Bron.

Sans vous Le Chablais Scope ne serait pas ce qu’il est.

Enfin, un merci tout particulier à Claude Oreiller qui a donné son aval à cette aventure folle, née dans l'esprit ô combien créatif de son responsable marketing et communication, Grégoire Montangero, en qui j'ai trouvé un complice (que dis-je, un frère) de déjante !

Pascal Bettex

Quand les enfants ont rendez-vous avec la chimie…

Le Kids' Lab ou la chimie amusante Les entreprises chimiques montheysannes BASF, Cimo, Huntsman et Syngenta figurent parmi les sponsors clé du Chablais Scope.

Sur ce stand, à la Foire du Valais, elles proposent aux plus jeunes de découvrir les propriétés extraordinaires de l’eau. Grâce au Kids’ Lab de BASF, les enfants de 6 à 12 ans pourront se livrer à trois expériences pratiques. Une façon ludique, interactive et passionnante de découvrir la chimie en s’amusant !

Rendez-vous au stand Le Chablais Scope !

Programme et horaire des animations : 4, 5, 11 et 12 octobre : 10 h 30, 12 h 30, 14 h 30, 16 h 30, 18 h 30 8 octobre : 14 h 30, 16 h 30, 18 h 30

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LA qUESTION D’OPRAH

Métalicien, sculpteur et rêveur éveillé

Pascal Bettex : « émerveilleur » diplômé !

VU COMME ÇA, IL PARAÎT BIEN sous tous rapports : souriant, aimable, ouvert. Pourtant, derrière son air jovial et sa poignée de main franche se cache un drôle de zèbre ! En bref, le sculpteur Pascal Bettex possède un esprit loufoque de la plus attendrissante espèce. Son Chablais Scope, mobile gigantesque et sans égal en témoigne.

Nous avons soumis cet oiseau rare à la fameuse question d’Oprah (Winfrey, bien sûr, la célèbre présentatrice de TV américaine), afin de mieux saisir ce personnage atypique et attachant.

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Connaissez-vous beaucoup de gens capables de provoquer des accouplements aussi contre-nature que celui d’une machine à coudre et d’un coucou suisse ? Ou encore de marier un trophée olympique à un interrupteur électrique ? Pascal Bettex est de ceuxci. Lui mieux que quiconque pouvait donc mettre en scène et en mouvement le Chablais afin d’en révéler les atouts. C’est pourquoi les Transports Publics du Chablais, dans le cadre des cent ans du chemin de fer Aigle – Le Sépey – Les Diablerets (ASD), ont confié à son esprit fertile et à ses doigts d’or la conception du Chablais Scope, mobile à découvrir à la Foire du Valais de Martigny !

Qu’est-ce qui est vrai pour vous… en matière d’art cinétique ?

Tinguely cherchait à interpeller, à choquer son public. À coup de résidus hétéroclites, voire morbides, il montrait l’absurdité de notre société.

Pour ma part, je vise à rappeler le génie industriel du début du XXe siècle en redonnant vie à d’anciens outils ou à de vieux appareils. Bien

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sûr, je les détourne de leur fonction première, les déshabille et les reconditionne. Mais je préserve et valorise leur bienfacture initiale. Autrement dit, mon œuvre n’a rien de politique. Je m’exprime dans un registre plus poétique, lisse et coloré que mon illustre prédécesseur. Car rien ne me récompense mieux que des visiteurs aux yeux brillants et au sourire amusé !

Après Allô Claude (Prix du public à la Biennale de sculpture de Montreux, en 2013), cabine téléphonique revue et corrigée par Pascal Bettex en hommage à Claude Nobs, le « roi des artistes cinétique » fait dans le gigantisme avec le Chablais Scope…

L’art cinétique fascine. Les uns scrutent ses mécanismes pour comprendre ce qui actionne ceci ou déplace cela ; les autres suivent du doigt d’improbables liaisons par câbles ou des arbres de transmission bizarroïdes qui engendrent des rotations inattendues ! Et la magie de cet art s’exerce même sur les femmes ! Elles restent souvent captivées, à détailler des rouages complexes.

Elles sont d’ailleurs plus promptes au commentaire que les hommes. Et lorsqu’elles se déclarent touchées, émues ou attendries, je suis content.

Dans mon domaine, j’adhère à la pensée de Picasso : « Le talent, c’est 10 % d’inspiration et 90 % de travail ». C’est pourquoi je retravaille beaucoup mes sculptures, mêlant fonctionnalité et esthétique.

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Loin de tout message tragico-moralisateur ou psycho-déprimant, je cherche plutôt à égayer, charmer et surprendre. Cette ambition dérange certains soi-disant spécialistes de l’art. Pour eux, mes « bidules » relèvent de simples « fantaisies » ou de bêtes « bricolages ». Mais je m’accommode très bien de leur jugement ! Mon rôle consiste à susciter la joie et à activer les zygomatiques chez des milliers d’amateurs. Alors tant pis pour les pseudo-initiés qui se « flattent parmi » et prennent l’art cinétique de haut !

Qu’est-ce qui est vrai pour vous… en tant que créateur en Suisse romande ?

Pour ma part, je suis très chanceux car je vis de mon art. Ici comme partout, le plus difficile est de se faire un nom. C’est la clé du marché. Car l’art est un marché, ne rêvons pas. Lorsqu’un jeune créateur me demande conseil, je lui réponds : bouge ; participe à plein de manifestations ;

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expose partout, même à tes frais ; force le destin, propose des choses ! Et surtout : résiste à la tentation de te considérer comme un génie !

Ces recommandations s’inspirent de mon propre cheminement. Avoir ouvert le magasin Le Cadeau impossible m’a permis de rencontrer plein de gens et de démarrer mon activité de sculpteur durant les heures creuses. Ensuite, mon idée d’un Marché de Noël à Montreux (que j’ai dirigé dix ans, dont cinq gratuitement) a multiplié mes contacts. Dans ce cadre, j’ai pu

créer, exposer devant un très vaste public. Enfin, avoir monté, dans la même ville, le bar Moto nostalgie, décoré de mes créations, a encore enrichi mon réseau. Centaines d’heures dédiées à des activités bénévoles donc, mais riches d’ouvertures… C’est comme cela que tombent les commandes. Et une création en amène une autre…

Ainsi, mon mobile qui orne le restauroute de la Gruyère a assuré le rayonnement de mon travail loin à la ronde. Quant à la cabine de téléphone Allô Claude (photo), sur les quais de Montreux, elle va sans doute me valoir une commande en Arabie saoudite…

Pour le Chablais Scope, j’ai fonctionné comme pour le Marché de Noël : viser haut, frapper fort ! Au départ, les TPC m’ont invité à décorer les angles intérieurs d’une voiture de chemin de fer. C’était sympa, mais on pouvait faire mieux.

Alors je leur ai demandé… un train entier ! Bien m’en a pris : les TPC et le Chablais, vont bénéficier des retombées de ce mobile immense et immanquable ! … en ce qui concerne l’avenir ?

L’humanité m’inquiète. Son irrespect de la planète me plombe le moral. Alors autant ne pas évoquer ici notre avenir collectif…

Longtemps, j’ai pris pour modèle le peintre Victor Ruzo. Cet artiste ayant travaillé jusqu’à ses 95 ans, je suivais ses traces. Mais j’apprends que le peintre Hans Erni crée toujours à 105 ans !

Alors, tel est le futur que je me souhaite ! À moyen terme, j’aimerais créer une structure d’accueil pour jeunes talents. Soutenir l’enthousiasme est un peu mon credo. Avec un potentiel

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de 45 années d’activité devant moi, j’ai de quoi faire ! Mourir en réalisant un mobile, tel est mon vœu !

Qu’est-ce qui est vraiment vrai pour vous… dans ce coin de pays ?

Comme bien des gens, je ne savais pas ni où commence ni où finit cette région ! Mais réaliser le Chablais Scope m’a révélé un territoire et ses habitants ô combien chaleureux et accueillants !

Selon moi, le Chablais a tout pour réussir et exceller ! Paysages somptueux, espaces préservés, infrastructures de pointe, villes à taille humaine, emplacement au cœur de l’Europe, ressources, inventivité : on devrait en parler partout ! À bien y regarder, c’est déjà le cas : une entreprise high-tech comme Apco Technologies,

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qui fabrique des pièces pour satellites et fusées, et le Centre mondial du cyclisme ne se sont pas installés à Aigle pour rien. De même pour Del West qui usine, à Roche, ses pièces mécaniques pour le monde de la course automobile : cette entité aussi a bien étudié son implantation et a retenu le Chablais pour de très bonnes raisons.

Le Chablais Scope illustre ce foisonnement local hors du commun. Il va contribuer à véhiculer une image forte, positive et tonique de la région. Il fera de même à l’étranger et suscitera même des envies de découvrir ce coin de pays.

On parie ?

Pour en savoir plus : www.bettexmatic.com et

Facebook.com/chablais-scope

SUIVEZ LE GUIDE Petit tour en coulisses, à l'heure où l'artiste fignole son œuvre. Histoire de guider nos pas. D'éclairer notre lanterne.

D'affûter notre œil sur les « trucs et bidules» qui peuplent les six modules du Chablais Scope. Et les premières impressions des membres du Karl's kühne Gassenschau, troupe qui parraine l'opération…

En guise d'amuse-bouche… « Emballés !» / Les

talentueux « squatters» épisodiques de la carrière de Saint-Triphon se disent emballés par la visite du chantier du Chablais Scope. Et question train, Paul Weilenmann et son équipe en connaissent un rayon. Eh oui, le directeur artistique, acteur et membre fondateur du Karl’s kühne Gassenschau, joue les nomades et vit dans un coin de wagon quand sa fantasque bande se produit à Saint-Triphon.

Dans ses spectacles (r.u.p.t.ure, t.r.a.f.i.c, akua, ou Silo 8) comme dans la vie, Paul Weilenmann n’aime rien plus que de repousser les limites, « quitte à ce que tout parte en vrille». Il est

tombé sous le charme de l’œuvre de son « frère spirituel». « Loin de chercher la facilité et porté par l'amour du détail, Pascal Bettex a fourni un travail extraordinairement riche, empli de fantaisie». Fascinés par cette création qui présente des similitude avec leur univers, les autres acteurs du Karl’s kühne Gassenschau approuvent d'un signe de tête, le visage traversé d'un sourire jusqu'aux oreilles. Les parrains du Chablais Scope se disent « fiers de leur filleul». Mieux : ils sont « emballés ! » Les pages suivantes donnent un pâle aperçu de la magie que réserve Le Chablais Scope.

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Espace « Sports et vedettes » – LE CHABLAIS EN VEDETTES Allumez les projecteurs, pleins feux sur les talents du Chablais ! Des podiums sportifs aux productions artistiques, chaque objet exprime une passion. Le casque peut être audio, cyclo ou moto. Les pistes, de ski ou de circuit. Destin olympique et carrière cinématographique s’entrecroisent sur fond de musique. Dans tous les cas, l’émotion, la performance et les applaudissements sont au rendez-vous. Reflets divers sur un historique parquet de brillants succès.

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À découvrir dans ce module…

Le maillot de leader porté par le cycliste Laurent Dufaux lors du Critérium du Dauphiné libéré 1993, un casque de cyclisme d’Aurélien Clerc et un cadre de vélo de Steve Morabito • La combinaison « fromagère » de l’équipe suisse de ski de Xavier Gigandet, un ski de Jean-Daniel Daetwiller auréolé de bronze aux Jeux olympiques de Grenoble en 1968, des lattes de championne et de champion avec lesquelles ont glissé Lise-Marie Morerod et Didier Défago • Toujours au rayon ski, un casque de Catherine Borgi et le trophée du Mérite sportif 1986 de Joël Gaspoz • Pour continuer dans les sports d’hiver, un patin de bob de Silvio Giobellina • Un piston et une bielle de la Maserati de Georges et Claude Gachnang • Le casque audio du comédien de 120 secondes Vincent Veillon, le tout sur un parquet plus que centenaire, fabriqué à la parqueterie d'Aigle…

Et encore : Une bobine de film évoquant l’œuvre du cinéaste Francis Reusser, primé à Cannes • Un casque de compétition moto de Jacques Cornu • Une roue de karting du champion Mathéo Tuscher et de grand prix automobile de Natacha Gachnang et Sébastien Buemi • Une guitare aux accords de Bastian Baker… Bref, derrière chaque objet se cache un talent, toujours chablaisien !

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Espace « Agroalimentaire » – À BOIRE ET À MANGER Le terroir chablaisien est généreux. Fruits et légumes s’épanouissent sur les terres fertiles de la plaine du Rhône ou les pentes ensoleillées des vallées. Fromages et charcuteries fleurent bon l’alpage. Quant à la vigne, elle a trouvé des sols à son goût et produit des nectars réputés de longue date. La main de l’homme a façonné le paysage saison après saison.

Ses outils virevoltent dans un incessant ballet, les récoltes battent leur plein et les vendanges emplissent la hotte.

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À découvrir dans ce module…

Les fruits et légumes des maraîchers de Chessel et Noville • Un clin d’œil aux vignes et au vin d’Aigle, Yvorne, Ollon, Bex, Villeneuve, Monthey, Les Evouettes, Vouvry et Vionnaz • Des tire-bouchons puisqu’Aigle possède son Musée de la vigne et du vin • Des ustensiles à crème car la Gruyère n’a pas le monopole des produits lactés ! • Et encore : une charrue pour labourer le sol cher à Vaud Terroirs, un moteur de broche, une louche à soupe, un tracteur et une faucille… • des fenêtres de chalet pour le côté cosy, signées Ego Kiefer • et un peu plus loin dans la rame : la boucherie Suter Viandes, à Villeneuve, apprêtée à la sauce Bettex…

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Espace « Mobilité » – BIENVENUE À BORD Ça roule, ça flotte, ça vole ! Les transports s’éclatent et se mettent en quatre pour impressionner les visiteurs. Les bateaux à vapeur Belle-Epoque se lancent à l’abordage des débarcadères chablaisiens et les cars postaux se faufilent par monts et par vaux. Pour le chemin de fer, il faut choisir son écartement : standard sur les lignes du Simplon et du Tonkin, étroit pour conquérir les montagnes. La crémaillère est en option ! Les vaches ne savent plus où donner de la tête.

Un coup d’œil, un coup de sifflet : le Chablais est en pole position sur les rails du plaisir !

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À découvrir dans ce module…

L’Aigle–Leysin (AL) revisité ou le premier « trainférique » de l’histoire, tout droit sorti du cerveau de Pascal Bettex • Les révérences du diable des Ormonts • Les tours et les rotations sans fins de CarPostal • La ronde des tickets de chemin de fer des Transports Publics du Chablais • Les incessants allers et retours des remontées mécaniques des Alpes vaudoises • Les va-et-vient des rames de RegionAlps…

Et encore : une section de rail, une casquette de contrôleur, un distributeur à billets, un téléphone de gare, un cendrier ferroviaire égaré, un vieux poste de pilotage de l’automotrice 103…

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Espace « Tourisme et loisirs » – MILLE ET UNE DÉCOUVERTES Le Chablais est un monde en soi. La nature lui a offert pour écrin de somptueuses montagnes et un lac aux vastes horizons. Le territoire de ses 28 communes constitue un véritable parc de loisirs à ciel ouvert. Laissez-vous surprendre !

Un zeste de passion, une louche d’authenticité, une pincée de tradition et quelques grammes d’innovation : tous les ingrédients du plaisir sont réunis. Nature, sport, culture, patrimoine, détente et bien-être : le bonheur n’est jamais loin !

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À découvrir dans ce module…

Des cristaux de sel vieux de 40 millions d’années extraits des mines de Bex • La boisson aux herbes des Alpes qui chauffait le cœur des hommes et amadouait celui du Diable • Le plus célèbre château de Suisse, en souvenir du temps où il était chablaisien ! • Une quille, des boules de billard et une jante de karting qui ont fait la réputation de Fun Planet • Des trains miniatures échappés du Swiss Vapeur Parc • Le golf de Montreux, puisqu’il se situe à Aigle et celui de Villars, bien sûr • Une bouffée de l’oxygène des Alpes cher à Leysin…

Et encore : Les eaux bienfaisantes des Bains de Lavey • La fée et sa grotte, souvenirs de Saint-Maurice • Les chouettes maquettes du Musée des barques et traditions du Léman à Saint-Gingolph • Les mousquetons à frissons du Parc Aventures à Aigle • Un des engins des parrains du Chablais Scope, les comédiens du Karl’s khüne Gassenschau qui envahissent régulièrement la carrière de Saint-Triphon avec leurs spectacles déjantés !

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Espace « Haute technologie et inventivité » – HIGH-TECH Une matière façonnée avec précision et inventivité, dans laquelle chaque détail a son importance. De la Formule 1 à la conquête de l’espace, le « made in Chablais » est au top.

L’excellence de la recherche s’exprime au travers de matériaux innovants et de techniques de pointe. Les savoirs se transmettent, écoles et entreprises forment la relève. Ici, le futur se conjugue au présent.

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À découvrir dans ce module…

Des composants créés par Apco technologie, à Aigle, lesquels équipent satellites et lanceurs de l’Agence Spatiale Européenne • Des soupapes et autres pièces pour moteurs de F1, moto grand prix et Nascar, de Del West Europe, à Roche • Un clin d'oeil à Aisa, à Vouvry, le premier fournisseur de machines à fabriquer des tubes en plastique (cosmétique, dentifrice, etc.) • Les montures de lunettes en grilamid conçues par Didier Voirol, Metal Art Concept, à Aigle • Le jeu d’échec en 3D, avec pièces en rondelles, vis et écrous, de la menuiserie Gilles Bollschweiler, à Ollon • Un appareil de Romande Energie conçu pour mesurer l’énergie d’hier et d’aujourd’hui • La boîte hologrammique de Homdec, à Yvorne, le spécialiste du plexi sous toutes ses formes • Une réplique de la Tour Eiffel, fabriquée à l'origine pour un décor de l’Opéra de Lausanne par Tech-Laser Sandoz SA, à Villeneuve • Une

paroi de verre aux motifs mis en lumière par la technique de sablage de Micro-Finish • La ronde des cornichons Reitzel entraînée par une bande de transport échappée de l'usine d'Aigle…

Et encore : Un compresseur modifié par deux apprentis des TPC, lequel montre ses entrailles et actionne les maquettes BVB et AOMC • Un cadre de vélo tout droit sorti du Centre Mondial du Cyclisme, à Aigle, site de l'Union Cycliste Internationale • Un volant gagnant, souvenir de la Course de côte Ollon-Villars… • Le profil du Pont du Rhône qui unit Vaud et Valais • Une roue dentée de la crémaillère de l’AigleLeysin • Une copie d’une roue de locomotive à vapeur réalisée en bois, taillée par les apprentis des TPC • Une ancienne polisseuse horlogère reconvertie en « machine à brasser les idées » qui fusent dans le Chablais !

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Espace « Chimie et industrie » – CASQUE OBLIGATOIRE Eprouvettes fumantes, formules mystérieuses et scientifiques en blouses blanches : le monde de la chimie et de l’industrie dévoile les propriétés insoupçonnées de ses produits et composants. Du traitement des plantes aux colles industrielles, en passant par les pigments de peinture d'une célèbre marque de voitures de sport rouge, Monthey en fait pour tous les usages. Poussez la porte de ce laboratoire et découvrez un univers surprenant !

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À découvrir dans ce module…

BASF : le leader mondial de la chimie. En Suisse, BASF est représenté par huit sites, à vocation commerciale ou de production. Environ 300 collaborateurs travaillent sur le site de Monthey, principalement dans la production d’azurants optiques et de pigments de haute performance.

Cimo : Société de services, Cimo approvisionne les entreprises du site en énergies, formes la relève, assure la maintenance des infrastructures et traite les déchets. Au sol de ce module figurent les divers corps de métiers de l’entreprise, œuvre due aux apprentis de cet important centre de formation du Chablais.

Huntsman : Huntsman fournit des matériaux plastiques innovants (résines et adhésifs) aux industries de pointe comme l’aéronautique, l’automobile, l’électronique et le sport. Dans le module, vous retrouverez un panel de produits élaborés à l’aide des résines Huntsman: canne de hockey, composant pour l’aviation, raquette de tennis, plaque pour circuit imprimé, semelle de chaussure de football, éolienne, revêtement intérieur d’une boîte de conserve et, bien sûr, la célèbre colle Araldite.

Syngenta : leader mondial sur le marché des produits agricoles (phytosanitaires et semences) et fournisseur de conseils et de solutions novatrices. D’où les céréales, le tracteur et les machines agricoles, ainsi que la fiole contenant du blé Syngenta.

A voir aussi : Deux camions, d'éboueur et de pompier • Un bouilleur reconverti en machine à tirer la loterie à numéro • La « grande roue » des tubes à essais • Un « étendage » de tests chromatiques • Et des tubes et des bulles…

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ET DEUX BONUS POUR LA FIN

Un coup de fil, c’est si fragile…

Des vastes baies vitrées de son atelier de Jongny-sur-Vevey, on ne voit que le Léman et le Chablais, lequel occupe tout l’horizon. Ainsi, difficile pour Hans Bieri de résister à

l’attraction du Chablais Scope. Et encore moins à l’appel de son ami Pascal Bettex. Car les deux hommes partagent la même passion pour la bricole. C’est donc avec enthousiasme que le jeune retraité, ex-chef de projet de Nestlé, monte à bord. Et c’est dans le bric-à-brac des TPC qu’il déniche de quoi lâcher la bride à sa fibre créatrice : un vieux téléphone de gare.

Illusionniste et gamin dans l’âme, il décide de fabriquer un appareil qui se casse en morceaux, à la façon des jouets articulés que l’on démantibule au moyen d’un pressoir. Plus facile à dire qu’à faire… Il y passe trois mois, à plein temps, et remplit un classeur de plans. Aujourd’hui, sa minutieuse animation fonctionne. Impeccable, huilée, les fils tendus, les mécanismes réglés. A chaque nouvel appel, le téléphone sonne, puis explose, se recompose devant un interlocuteur, interloqué ! Raccrochez, il n'y a plus rien à voir !

Ils sont de la partie Deux talents complètent le feu d'artifice du Chablais Scope

Il « croise le fer » avec Bettex Dans la famille Pichard, demandez la mère : Agapé, sculpteur. Et le fils : Denis, constructeur métallique. Artistes, par filiation. En 2003, la première avait présenté L’Exode – une œuvre poignante faite de cent personnages de terre, exposée dans des wagons de l’ASD. Aujourd’hui, le second invite les curieux à monter à bord du Chablais Scope. Une grande première pour ce solide gaillard qui avale de l’acier brut au quotidien pour le transformer en barrières, vérandas, portails et autres escaliers… « J'ai dit oui par goût du défi », confie l’Ormonan, installé à Vouvry comme indépendant. À partir de plaques et de pièces cintrées fournies par les entreprises montheysannes Walcut et Zwhalen & Mayr, Denis Pichard a imaginé une structure légère et complexe, à l’équilibre délicat, illuminée dès la nuit tombée. Son arche ouvre la porte à l’œuvre mouvante de Pascal Bettex : un beau dialogue entre les tubes de l’un et les mobiles de l’autre.

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CE qU’IL FAUT SAVOIR

Vous avez dit art cinétique ?

Petit tour de la question en neuf flashes.

L’art cinétique a introduit le mouvement dans la sculpture (photo d’une œuvre de Tinguely). Vent, soleil, moteur ou action du spectateur produisent l’animation en question.

L’appellation Art cinétique apparaît pour la première fois en 1960 au Museum für Gestaltung de Zurich.

On doit le terme de « mobile » à l’artiste américain Alexander Calder. Ses œuvres, poétiques et aériennes, animées par le vent, l’ont rendu célèbre.

Pour le grand public, le Frigourgeois Jean Tinguely, avec ses « machines à Tinguely » entrées dans le langage courant, incarne l’artiste cinétique par excellence.

D’autres créateurs suisses d’exception se sont illustrés dans ce domaine artistique : Bernhard Luginbühl (photo) et son fils Jwan Luginbühl, René Progin, Charles Morgan, Roland Krampl…

En France, Didier Legros est actuellement le champion des « chemins de billes ». Ses réalisations dépassent l'entendement en matière de raffinement, de prouesses et d'inventivité.

Selon Richard Simmons, fondateur et directeur du Musée des Arts mécaniques et du Design à Stratford-uponAvon, Pascal Bettex n’est rien de moins que le « roi des artistes cinétiques ».

Jean Tinguely et son ami Bernhard Luginbühl ont conçu des mobiles gigantesques. Cyclop de Tinguely (photo), à Milly-la-Forêt, fait 22 mètres de haut et pèse 300 tonnes !

Avec ses 35 mètres, Le Chablais Scope est l’une des plus longues œuvres d’art cinétique jamais réalisées !

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LE POURqUOI DU COMMENT Ravies, les « victimes » témoignent

La chablais scopomania : Pascal Broulis Conseiller d’Etat vaudois Chef du département des finances et des relations extérieures

Le Chablais Scope ? On ne pouvait pas rêver mieux pour le Chablais !

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Frédéric Borloz, Syndic d’Aigle, Député au Grand Conseil

Stéphane Coppey, Président de Monthey

Amateurs d’art et de trains vont aimer cette œuvre foisonnante, pleine de fantaisie, d’humour et de tendresse.

Ils verront que – décidément ! – un train peut en cacher un autre avec ce Chablais Scope (trans)porteur de sens et de valeurs régionales.

À travers ses œuvres quelque peu déjantées, Pascal Bettex a déjà prouvé qu’il pouvait susciter de l’étonnement, des interrogations ou de la passion.

Nul doute que le Chablais Scope provoquera les mêmes sensations.

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l’épidémie qu’ils aiment !

Jean-Michel Cina Président du Conseil d’Etat valaisan Chef du département de l’économie, de l’énergie et du territoire

Un véritable kaléidoScope du Chablais… en mouvement !

Antoine Lattion, Préfet du district de Monthey, Coprésident de Chablais Région et du Comité de pilotage Chablais Scope Le Chablais Scope cristallise les relations que partagent les Chablais des deux cantons. Le public va découvrir une région où il vaut la peine de s’arrêter, un mariage réussi entre plaine et montagne, un trait d’union entre Lausanne et Sion.

Yannick Buttet, Président de Collombey-Muraz, Conseiller national Avec ce projet original et moderne, nous rappelons la force du Chablais, une région aux multiples facettes qui monte à un rythme fou. Je me réjouis de voir les visiteurs, tant les enfants que les adultes, de la Foire du Valais s’émerveiller devant Le Chablais Scope.

Avec le soutien de :

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Cécile Pittex, Cheffe de projet du stand Chablais Scope et membre du Comité de pilotage Chablais Scope J’ai aimé l'idée de convivialité et d’échanges du Chablais Scope. Puisse le public y vive des moments intenses et de belles rencontres et ce rendezvous rester dans les mémoires comme un souvenir rassembleur.

Annie Oguey, Syndique d’OrmontDessous, Coprésidente de Chablais Région et du Comité de pilotage Chablais Scope

Georges Mariétan, Coordinateur intercantonal de Chablais Région, Directeur du Comité de pilotage Chablais Scope

Cette œuvre contribuera à faire reconnaître la diversité économique, touristique et géographique du Chablais. Et elle démontrera aussi combien c’est une région où il fait bon vivre.

Le Chablais Scope, c’est l’occasion rêvée d’allier toutes les forces convergentes du Chablais. Et aussi la preuve que l’on peut faire la promotion d’une région en sortant des sentiers battus.

Jean-Marc Udriot, Syndic de Leysin, membre du Comité de pilotage Champéry, Villars, Les Diablerets, Leysin… Toutes ces destinations ont comme point commun d’être desservies par une ligne de train ou de bus.

Rien d’étonnant à ce que les TPC, qui se trouvent au centre du réseau, aient joué un rôle moteur dans le projet Chablais Scope.

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Luc Fellay, Président de Champéry, membre du Comité de pilotage Chablais Scope

Christian Minacci, Délégué économique Aigle Région et membre du Comité de pilotage Chablais Scope

Avec Le Chablais Scope, Pascal Bettex a réussi un sacré pari ! Des transports au tourisme en passant par l’industrie, la nature ou encore le sport, il a réuni dans une seule et même œuvre tous les acteurs qui font la région aujourd’hui.

Je promets aux personnes qui viendront visiter Le Chablais Scope à la Foire du Valais : elles y seront bien accueillies, comme nous savons le faire dans le Chablais, et elles ne repartiront pas déçues.

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Claude Oreiller, Directeur des TPC et membre du Comité de pilotage Chablais Scope Le Chablais Scope est une vitrine jubilatoire pour notre région. Avec créativité, originalité, précision et une part de rêve, Pascal Bettex a retracé et mis en scène la magnifique aventure de la mobilité dans le Chablais.

Grégoire Montangero, Responsable marketing et communication aux TPC, et membre du Comité de pilotage Chablais Scope

Florian Jeanneret, Directeur général de Radio Chablais et membre du Comité de pilotage Chablais Scope Dans les méandres du mobile de Pascal Bettex, les visiteurs pourront découvrir les ficelles qui lient les Chablaisiens entre eux.

L’idée de la rame Le Chablais Scope a germé dans mon esprit, puis elle en a contaminé plein d’autres ! Ce rêve un peu fou s’est concrétisé pour une seule raison : avoir réussi à tirer tous à la même corde, en l’occurrence à travers – et malgré ! – le Rhône ! Merci à vous qui y avez cru !

Jean-Luc Chollet, Syndic d’Ollon Le Chablais a une image, enfin.

Poétique, tendre, novatrice, synthétique et cinétique. Associer notre région à la magie du mouvement que Pascal Bettex apporte à ses réalisations est, pour le moins, une belle idée. C’est à cette fabuleuse balade à travers l’esprit de notre coin de pays qu’il nous convie. Bon voyage… ici !

Philippe Grobéty, Syndic d’Ormont-Dessus

Patricia Dominique Lachat, Syndique de Villeneuve et députée au Grand Conseil

Comment ne pas s’emballer pour un tel projet ? Je ne doute pas que les visiteurs, après leur visite à l’intérieur du Chablais Scope, auront envie de venir se balader pour de vrai dans le Chablais.

Longue vie au Chablais Scope ! qu’il fonctionne comme un ambassadeur, qu’il suscite la curiosité et l’envie d’en savoir plus sur notre région

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Charles-Henri Coutaz, Directeur du Swiss Vapeur Parc, au Bouveret

Olivier Baumann, Tech-Laser Sandoz SA, à Villeneuve Sculpture nostalgique et futuriste : la rame rappelle des souvenirs ferroviaires ; l’œuvre prouve le vaste

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patrimoine régional. Rien d’étonnant que le Chablais soit hôte d’honneur à Martigny ! En tant qu’entreprise high-tech, nous sommes fiers d’avoir été parmi les premiers à soutenir ce projet.

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Le Chablais Scope, c’est d’abord un projet d’une grande originalité et dont la longue durée de vie prévue est réjouissante.

12e édition : 21 au 23 mai 2015

Eric Chabloz, membre du comité de la CITAV (Communauté d’intérêt touristique des Alpes vaudoises) Connaissez-vous beaucoup d’occasions de réunir, de façon surprenante, amusante et permanente, tout ce qui fait la richesse du Chablais ? C’est pourtant là toute l’originalité du Chablais Scope, un concept jamais vu.

Patrick Perroud, Directeur de Fun Planet, à Villeneuve

Le Fun Planet et Le Chablais Scope sont sur la même longueur d'onde : celle du divetissement. Ensemble, donnons l'image d'un Chablais fort et uni.

Pierre-Alain Morard, Wine Chablais, à Aigle Grâce à ce projet commun, nous créerons des liens encore plus forts entre tous les acteurs du Chablais.

Alors, que roule Le Chablais Scope et qu’il serve de vitrine à notre magnifique région !

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Aude Pugin Toker, Chief Financial Officer, Apco Technologies, à Aigle Nous développons des équipements pour les satellites et les lanceurs de l’Agence Spatiale Européenne. Ainsi,

nous avons la tête dans les étoiles, mais les pieds bien ancrés dans le Chablais.Nous tenions donc à participer à l’aventure du Chablais Scope avec ce clin d’œil à Tintin et la fusée d’Hergé…

Philippe Michiels, directeur général Reitzel (Suisse) SA, à Aigle

Pour sûr, l’originalité de l’œuvre de Pascal Bettex va provoquer un sacré effet de surprise à la Foire du Valais.

Ce n’est pas tous les jours que l’on croise un « train travesti » dans la ville !

Serge Goetzinger, directeur EgoKiefer SA, à Villeneuve EgoKiefer SA Villeneuve tenait à s'associer au projet pour ouvrir une nouvelle fenêtre sur le monde artistique du Chablais.

Christelle Piguet, responsable marketing de RegionAlps, Martigny

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Le Chablais Scope est à l’image du Chablais : un mécanisme compliqué dans lequel de nombreux éléments se combinent et s’emboîtent pour que l’ensemble fonctionne.

Alain Gretz, directeur de CarPostal Suisse - Région Valais, à Sion

Intégrer des cars postaux à une rame de train, il fallait oser… Une belle initiative des Transports Publics du Chablais.

Christian Schülé, président de l’Association du Chablais, à Monthey Notre association s’active depuis plus de 40 ans ans pour le rayonnement de la région, notamment au travers de la création de Radio Chablais et de l’organisation du Tour du Chablais. Naturellement, un soutien convaincu au Chablais Scope s’imposait !

Géraldine Grau, directrice adjointe de Grau électricité SA, à Monthey, Aigle, Morgins et Villars Nous sommes une entreprise chablaisienne dans l’âme, active sur Valais et sur Vaud. Le Chablais Scope permet de montrer aux Valaisans et autres visiteurs de la Foire les nombreuses forces et richesses de notre région ! Plus nous pouvons créer de synergies entre nos deux cantons, mieux c’est !

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En tant que leaders économiques et technologiques dans le Chablais, comptant par ailleurs parmi les plus gros employeurs de la région, nous savons ce que signifient les mots solidarité, implication et responsabilité.

De ce fait, nous avons adhéré à l’initiative du Chablais Scope afin de contribuer à révéler les forces et les atouts des différentes facettes locales qui font la richesse du Chablais.

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Pierre-Alain Urech, directeur général de Romande Energie, à Morges

Le concept de module « à la Tinguely » séduit par son caractère innovant et aussi parce qu’il constitue une façon inédite de faire découvrir les équipements et métiers du monde de l’énergie.

Alexandre Fricker, directeur de l’association Vaud Terroirs, à Lausanne

Les visiteurs pousseront un « wouaw » d’émerveillement lorsqu’ils verront les objets emblématiques en mouvement dans cet univers fascinant.

Ueli Gerber, directeur de Suter Viandes SA, à Villeneuve Une région aussi dynamique que la nôtre méritait un ambassadeur original. Nous avons soutenu Le Chablais Scope pour la variété des thèmes qu’il couvre et sa longue durée de vie.

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Michel et Nicolas Brönnimann, directeurs du Garden centre Brönnimann, à Noville Nous essayons toujours de trouver des idées afin d’attirer du monde dans le Chablais et plus précisément

dans notre Garden-centre à Noville.

Comme nous aimons l’audace, l’initiative et tout ce qui peut prouver que le Chablais existe, nous avons embarqué dans le projet du Chablais Scope qui nous ressemble et nous rassemble.

Jean-Marc Rogivue, directeur de Bühler Entreprises Monthey Si nous sommes Valaisans et qu'ils sont restés Vaudois, il y a longtemps que le Chablais économique a compris qu'il était préférable de gagner ensemble plutôt que de perdre chacun de son côté. C'est pourquoi toute proposition allant dans ce sens doit être soutenue.

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Boulangerie Pâtisserie

Au Péché Mignon Monthey

Bières artisanales et vente de kits pour brassage amateur www.brasseriedugriffon.ch

Patrick Jordan, directeur RH / Gestion des ports de la CGN, à Lausanne Etymologiquement, le mot Chablais signifie « tête du lac ». C’est dire si la CGN fait partie intégrante du Chablais. D’où notre soutien à cette opération qui tisse des liens entre la terre et l’eau !

Freddy Oguey, directeur de Freddy Oguey et Fils, au Sépey Lorsque nous nous sommes lancés dans la fabrication de chalets faits

avec des bois posés à la bonne lune, on était des pionniers. Le même esprit règne dans Le Chablais Scope, c’est pourquoi nous lui offrons notre soutien.

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RAYONNEMENT

Petit pays, vaste programme

Et au milieu… le Chablais !

ENTRE LAC ET MONTAGNE, Suisse et France, Vaud et Valais, le Chablais est une boule à facettes. Une sorte de mini-pays des merveilles où l’on trouve autant de chalets que de théâtres, de forêts que de vignes, d’artistes que d’artisans. Et si on allait y faire un petit tour ? Allez, on vous y emmène avec nous. Embarquement immédiat !

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C’est où, le Chablais ? / Etonnant

comme, hors de ses frontières, l’évocation de son nom laisse les gens perplexes. Le Chablais ? « Sur la rive sud du Léman », croit savoir l’un. Ah non, ça, c’est la Haute-Savoie. « Ce n’est pas une région, c’est un vin », avance l’autre. Pas ça non plus, même s’il est vrai que l’appellation Wine Chablais (l’union des terroirs de Villeneuve, Aigle, Yvorne, Ollon et Bex) existe bel et bien.

Le Chablais est comme une enclave, un territoire mal connu, couché le long du Rhône. Côté Valais, les Alpes et un rude paysage montagneux. Côté

Lausanne, l’ouverture sur la vallée et le Léman.

Dans cette vaste plaine, loin d’être morne, la vie s’agite autour de villes en perpétuel mouvement. À commencer par Monthey, terre d’accueil de plusieurs fleurons de l’industrie chimique (Cimo, BASF, Huntsman et Syngenta) et d’un haut lieu culturel (le théâtre du Crochetan).

Aigle qui, non loin de son château, héberge entre autres le siège du dernier cornichon du pays, Reitzel (Suisse) SA. Bex, dont l’or blanc extrait de ses mines épice la vie de bien des Suisses (voire plus encore)… Villeneuve, où les eaux douces du lac flirtent avec le joyeux brouhaha d’un complexe de loisirs unique (Fun Planet).

Des traits d’union / Pour

passer de l’un à l’autre, des routes, des ponts. Mais surtout un dense réseau de transports, celui des Transports Publics du Chablais, alias les TPC. Pas égoïstes pour un

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sou, ils partagent leurs lignes avec les locomotives de RégionAlps et les « géants jaunes » de CarPostal. Et puis aussi une radio, la bien nommée Radio Chablais. De la plaine aux sommets, ses journalistes et animateurs contribuent à forger l’identité régionale.

D’ailleurs, il est temps de grimper et d’explorer la partie alpine des parages. Pour monter, ça monte… On voit des chalets, une foultitude de chalets, des cloches, des veaux, des vaches, des moutons… Et là, ce sont des alpagas ? Oui, mais on ne s’arrête pas, c’est journée montagne.

Dans les riantes stations – qui, l’hiver riment avec ski et, l’été, avec fleuri –, l’expression

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« barrière des Alpes » prend tout son sens. Peu importe l’aspect écrasant de ces falaises : que ce soit aux Diablerets, à Leysin, à Villars, à Gryon, à Champéry ou à Torgon, des câbles de télécabine prennent avec audace le relais des moyens terrestres. Et partout des vélos, des baskets, des cannes à pêche, des bâtons de marche nordique… Où sont les Chablaisiens ? Dans la nature, bien sûr. Ils font du sport, partout, tout le temps. Les lacs sont bleu glacier, les pentes parfois abruptes, mais souvent en dégradés de verts.

C’est un tourisme doux, on s’ennuierait presque un peu. Mais voici qu’on découvre une marmite glaciaire vieille de plusieurs millénaires, un

palladium dans lequel l’ancien champion de patinage artistique Stéphane Lambiel distille ses conseils à la relève, puis un Parc Aventures, et encore un autre… Ensuite le panneau « France », planté soudainement au sommet d’un col voisin, ou une borne bernoise, en bordure de route. On se cogne vite aux frontières, ici-bas. Mais que cela n’empêche pas notre regard de voir loin sur le reste du monde.

Un pays riche / La journée file. Le soleil se planque derrière les Cornettes de Bise. Zut, avec tout ça, il est trop tard pour plonger, ne serait-ce qu’un orteil, dans l’eau turquoise des centres

thermaux. À cette heure-là, les bains, de Lavey et de Val d’Illiez, s’apprêtent à fermer. Après tout, on n’allait pas dans le Chablais pour se prélasser, mais pour savoir où c’était. Donc, en résumé : ni en France, ni en Suisse, ni dans le canton de Vaud, ni dans celui du Valais. Pas plus sur une commune que sur une autre. Non, le Chablais est posé là, juste au milieu… Une vraie richesse. Car « quiconque choisit le juste milieu, précieux comme l’or, vit en sécurité sans souffrir de la pauvreté et de ses laideurs », disait le grand Nietzsche. Alors oui, le Chablais est riche.

Riche de sa terre et de ses hommes.

Texte : Aline Carrupt.

Images : Eric Dragesco (photo), anonyme (carte postale).

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DéCOUVERTE

Anne Bielman, historienne, Bex

Le Chablais par-delà les idées reçues À qui verrait dans le Chablais un territoire situé aux confins des cantons de Vaud et du Valais, Anne Bielman, professeur à l’Université de Lausanne, répond : « Historiquement, c’est tout le contraire ! Et avec une véritable politique régionale, il restera la zone d’ouverture, de circulation et d’échanges d’idées qu’il a toujours été. » Sur la table de Peutinger (XIIe siècle) du réseau de l’Empire romain, un itinéraire passe par le Chablais (Grand-StBernard – Martigny/Octodurum – Massongex/Tarnaiae – Villeneuve/Pennelucos – Vevey/Viviscum), montrant bien l’importance centrale de notre région.

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Anne Bielman est une spécialiste de l’époque antique et du monde grec surtout. Néanmoins, ses yeux bleu gris ne cessent d’ausculter le passé d’ici.

Cette femme, qui vit depuis les premiers mois de son existence à Bex, met volontiers en pièces de tenaces clichés. « Souvenons-nous que le Chablais était la voie principale des Celtes et des Romains ! » En effet, les premiers transitaient d’Est en Ouest via le col des Mosses. Les seconds cheminaient du Nord au Sud entre le Léman et l’Italie à travers la plaine du Rhône. « Certes, les vallées latérales chablaisiennes sont longtemps restées difficiles d’accès ; mais aux abords du fleuve circulaient idées, gens, biens et marchandises. Jamais l’ancien Chablais ne fut “en marge”.

Bien au contraire : il occupait le centre de cette zone déterminante d’échanges. »

Une zone d’échanges déterminante /

De la Réforme (XVIe siècle) date la perception quelque peu

Après le clivage, la réunion /

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« cloisonnée » voire « enclavée » que le Chablais inspire parfois. « Cette rupture religieuse a mué le Rhône en “frontière naturelle” entre protestants vaudois et catholiques valaisans. De cette époque ont surgi des tensions et des rivalités jusqu’alors inexistantes. Depuis, le temps a fait son œuvre : les clivages, tant confessionnels que politiques, s’effacent à vive allure », relève la docteur en histoire.

Toujours en ce qui concerne ce lissage des différences, Anne Bielman considère que la réunification de l’identité régionale doit beaucoup à Radio Chablais. « Ce liant culturel est arrivé à point nommé ! Au milieu du XXe siècle, tant Lausanne que Sion regardaient le Chablais “de loin et de haut”, comme n’appartenant pas ou peu à leur canton respectif. » Aujourd’hui, plus cette situation s’estompe, plus se dessine une région forte et dynamique. « Notre cas ressemble un peu à la marginalité qu’a pu présenter la Suisse romande pour les Zurichois. Celle-ci a

néanmoins bien su tirer son épingle du jeu en matière d’économie, de tourisme, d’industrie et d’innovation. Nous suivons la même voie ! » Pour Anne Bielman, le Chablais constitue un territoire exemplaire où l’on a réussi à surmonter clivages et conceptions distinctes apparus durant le passé récent. « Ce n’était pourtant pas acquis d’avance, s’amuse la spécialiste. Certaines communes du Chablais vaudois ont appliqué une loi cantonale en vigueur jusqu’en 1970 qui interdisait aux catholiques d’avoir un clocher en terre protestante.

Et jusque vers 1880, les catholiques d’Aigle ou de Bex devaient se rendre à la messe à SaintMaurice… En matière d’intégration, les évolutions sont lentes, mais tout arrive ! La pluriculturalité et le pluralisme religieux actuels – tant à Bex qu’à Leysin, Villars, Aigle et Monthey – en témoignent. »

Terre de tolérance /

Complexité territoriale / Une topographie spécifique distingue le Chablais, selon l’historienne. « Rares sont les régions romandes à englober ainsi plaine, sommets et fonds de vallées. Or, on ne vit pas de la même façon sur les rives du Rhône, en moyenne montagne ou à plus de 1000 mètres d’altitude. Pendant longtemps, toute une partie de la population chablaisienne devait migrer au fil des saisons. Si tel n’est plus le cas aujourd’hui, la pente influence encore le quotidien des gens d’ici : l’économie touristique est différente selon que l’on est dans les stations de montagne ou dans les lieux de plaine. Dans un autre registre, durant les hautes saisons d’été et surtout d’hiver, Villars consomme une grosse partie de l’eau communale dont ont besoin aussi les habitants d’Ollon, village situé en contrebas.

D’où certains accords intercommunaux avec Bex et Monthey en matière de fourniture d’or bleu. Autant de problématiques propices à une prise de conscience des intérêts des uns et des autres, à un apprentissage du vivre ensemble, et à une certaine ouverture d’esprit. » Ce territoire de plaine et de montagne a toujours rendu la question des transports déterminante dans la région. « A l’époque médiévale, des voies latérales s’imposaient pour que les habitants des vallées puissent vendre leur production sur les foires de Bex ou de Monthey. Aujourd’hui, l’enjeu des transports publics est à l’ordre du jour. Cet aspect névralgique nécessite de voir à long terme sous peine de nuire au développement régional et d’affaiblir l’économie et le tourisme chablaisiens. » Regard sur le Chablais à venir / « Le Chablais connaît une nouvelle période charnière de son histoire. Elle m’apparaît comme un écho de celle qu’a vécue Bex au début du XIXe siècle.

Dans ce petit village, des visionnaires ont fait preuve d’un courage salutaire et d’un esprit d’entreprise dont nous devrions nous inspirer car il a profité à tous. » En tant qu’élue du Groupe Ouverture – Vaud Libre, Anne Bielman relève l’audace de cette poignée de Bellerins d’antan. « Au XIXe siècle, quatre Bellerins ont osé reprendre, à titre privé, les mines de sel dont le Canton ne voulait plus. D’autres ont financé la construction d’hôtels de luxe dotés de coûteux équipements thermaux, à une époque où cela ne se faisait pas. Aussi, j’appelle de mes vœux des réflexions stratégiques régionales du même ordre. L’avenir radieux – et mérité ! – d’un Chablais reconnu comme une région à part entière est à ce prix. »

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LORSQU’IL NE COURT PAS en quête d’instantanés d’animaux rares dans les steppes de Mongolie, les hauts sommets d’Asie centrale ou le Grand Paradiso italien, Eric Dragesco fait… pareil dans le Chablais ! Car une passion aussi tenace ne vous lâche pas aisément. Ainsi, aux alentours de son chalet de Gryon, le sexagénaire médecin devenu chasseur d’images installe ses affûts et patiente, en tenue de camouflage, afin de saisir – pour notre plus grand plaisir et pour le sien – la faune sauvage dans tous ses états.

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En haut : écureuil accroché à l’écorce par les griffes de ses pattes postérieures.

Ci-dessus : Instants sauvages – Regards sur la faune des Alpes, le dernier livre d'Eric Dragesco, paru aux Editions Rossolis.

PORTFOLIO

Eric Dragesco, imagier animalier

La faune sauvage du Chablais dans le viseur InspirAction | TPC # 3 |

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En haut : deux jeunes renardeaux âgés d’environ six semaines, peu avant leur sevrage.

Ci-dessus : « Arrivée à proximité du terrier, mère Renarde poussa un petit jappement.

Aussitôt, trois renardeaux jaillirent hors du trou et se mirent à téter. Je ne déclenchai qu’une seule fois, avec mon boîtier muni d’une protection antibruit, saisissant cet instant rare. »

Eric Dragesco considère réaliser avant tout un travail documentaire sur des espèces que le commun des mortels n’a pas l’occasion d’observer.

Mais à cet aspect factuel s’ajoute la beauté de ses images. « Pourtant, on ne sait jamais trop quand va surgir une bartavelle, une gelinotte ou un tétras-lyre…

Dans ces conditions, on doit se contenter de ce que l’instant nous offre, sans avoir forcément le

temps de soigner le cadrage. » Comme l’illustrent ces pages, le photographe, vidéaste et dessinateur animalier se joue sans peine des difficultés qu’il rencontre. Et il parvient à convoquer la grâce et l’esthétique, malgré la rudesse des conditions qu’impose sa discipline.

Certes, depuis 1990, la qualité de son travail lui vaut des récompenses ainsi que le très envié statut d’invité d’honneur dans quantité de salons

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Ci-dessus : non pas un combat de deux mâles en rut, mais celui d’une joute entre un mâle (à gauche) et une femelle.

internationaux. Mais qu’est-ce qui peut bien le motiver à attendre, immobile et silencieux, dans la neige et le froid jusqu’à douze heures durant, qu’un spécimen rare se manifeste ? Réponse sans équivoque de l’intéressé : « Parvenir à immortaliser l’animal, c’est un peu comme l’avoir chez soi.

Le chasseur souhaite rapporter la carcasse du chamois. Personnellement, son image me suffit.

Et l’idée de montrer la beauté du monde animal

sauvage à tout un public qui n’en a aucune idée me grise. » Alors, puisse la vue des images de ce portfolio vous procurer, à vous lecteurs, la même satisfaction que celle qu’a éprouvée, médusé par ce qui s’offrait à son regard, Eric Dragesco en appuyant sur le déclencheur…

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En haut : l’aigle adulte ne rend visite à son petit qu’une ou deux fois par jour et ne reste que quelques secondes à l’aire (nid) à chaque passage. Ici, la femelle apporte à son petit un demi-jeune chamois né l’année même.

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En bas : un tarin des aulnes, croqué en quelques coups de crayon par l'artiste Dragesco.

Page de droite, en haut : encore tacheté, le faon de chevreuil, laissé seul par sa mère, se fond dans le sous-bois, à l’abri des prédateurs.

Ci-dessus : lièvre variable, champion du mimétisme, dont le pelage change de couleur à chaque saison.

Page suivante : hermine mâle, saisie à Gryon dans une pause qui n’a duré qu’un instant !

Lagopède alpin femelle, figé dans une position imperceptible par l’œil humain.

Lièvre variable, en tenue d’hiver : « Le vent déposait de la neige sur son poil, et le soleil transformait les cristaux en gouttes d’eau ! »

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Les TPC et Chablais Gourmands présentent

Les déjeuners

En plus de l’enchantement du parcours BexVillars, dégustez les produits des meilleurs artisans locaux : • plateau de viandes froides et assortiment de fromages • pain artisanal • pomme du verger • tartelette au citron • 1 bouteille de Gamettino (25 cl) • 1 bouteille d’eau CHF 37.– / personne (repas + train aller et retour)

Offre valable dès 20 personnes.

Produit uniquement disponible dans la voiture salon de la ligne Bex–Villars-Bretaye et sur réservation (délai minimum : 5 jours ouvrables).

Valable au printemps, en été et en automne.

Aucune réduction (AG, Free Access) accordée.

Renseignements et réservations : info@tpc.ch – 024 468 03 30

© Roland Clerc (Dents du Midi) – www.faune-valais.ch

ferroviaires

Le MĂŠsoscaphe : un sous-marin made in Chablais

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C’est une histoire digne d’un roman de Jules Verne. Elle se déroule il y a 50 ans, dans le Chablais. Son héros ? Un sous-marin dont le nom résonne comme un symbole de l’Exposition nationale suisse de 1964. Dix lettres pour un mythe : M-É-S-O-S-C-A-P-H-E.

Un projet révolutionnaire / Dévoiler aux visiteurs les fonds alors inexplorés du Léman avant d’entamer une reconversion scientifique dans les mers du globe : telle est l’ambition. Reste à trouver les sous ! La décision de financer la construction d’un sous-marin touristique intervient un peu plus d’un an avant l’ouverture de la 5e Exposition nationale suisse à Lausanne.

Autrement dit, le temps est compté pour réaliser cet « autocar sous-marin », d’autant plus que les carnets de commande des entreprises affichent complet. Les ateliers de construction métallique Giovanola Frères SA à Monthey sont choisis pour construire l’extraordinaire engin développé par Auguste Piccard et mis au point par son fi ls Jacques. Fondée en 1888 par un émigré piémontais, l’entreprise Giovanola, compte alors parmi les fleurons de l’industrie suisse et connaît un rayonnement international. Les ouvriers de l’usine montheysanne mettent leur savoir-faire et leur enthousiasme au service de cette véritable œuvre nationale. La précision de l’ouvrage se calcule au millimètre et la moindre erreur pourrait avoir de funestes conséquences.

Considéré comme le premier sous-marin touristique au monde, il peut accueillir 40 passagers et descendre à 350 mètres sous la surface de l’eau.

Un an et un mois après le début des travaux, le défi est relevé ! Prochaine étape de son épopée chablaisienne : le village lacustre du Bouveret.

Si la construction d’un sous-marin constitue un défi de taille, son transport ne l’est pas moins !

Comment parcourir les 27 kilomètres qui séparent Monthey du Bouveret lorsque l’on mesure 28.5 mètres de long pour plus de 160 tonnes ?

L’honneur d’acheminer à bon port l’encombrant voyageur revient à la ligne ferroviaire du Tonkin. Celui-ci est confortablement installé, et surtout solidement arrimé, sur des chariots spéciaux produits par… Giovanola Frères SA !

Cela coince malgré tout aux entournures… Il s’agit alors d’adapter les portes de l’usine pour laisser sortir le volumineux cylindre métallique.

Et le 20 février 1964 arrive : grand jour s’il en est !

Le mésoscaphe baptisé Auguste Piccard pointe pour la première fois le bout de son nez sous les yeux de nombreux reporters de la presse suisse et internationale. Le voyage peut commencer.

Il est minuit lorsque s’ébranle le lourd convoi.

Le compteur plafonne à une vitesse de 10 kilomètres/heure. Premier obstacle (et de taille !) : le pont routier et ferroviaire sur la ligne CFF à Collombey. Pour éviter que le sous-marin ne cogne son périscope, on détache l’ouvrage de ses ancrages et on le soulève au moyen de quatre vérins hydrauliques. Après avoir négocié avec succès la délicate courbe inclinée de la Porte-duScex, le mésoscaphe atteint, à 2 h 40, la rive du lac sous les regards ébahis d’une foule enthousiaste.

Un sous-marin sur la ligne du Tonkin /

Texte : Christian Schülé.

Photos : Médiathèque Valais – Martigny.

En haut : Philippe Schmid ; en bas : Treize Etoiles.

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A LA CROISĂŠE DES CHEMINS

Taveyanne, hameau en pleine nature : le coin favori de Mark Bastl.

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Villars-sur-Ollon : terre de champions !

GÉNÉRATION APRÈS GÉNÉRATION, Villars-sur-Ollon forge des gagnants. Qu’ils soient skieur ou hockeyeur, ils tracent leur carrière autour du monde. Mais comme tout voyageur au long cours, ils apprécient d’autant plus de rentrer au bercail. Là, ils savent pouvoir poser leur sac et leurs souvenirs. Pour repartir de plus belle !

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Endroit magique, au creux d’un cirque de falaises, Solalex fait l’unanimité.

Village olympique / Février 1968. A Villars, les rares privilégiés qui ont la télé s’installent sur leurs canapés. Les autres s’agglutinent dans les bistrots. Avec le dossard numéro 4, Jean-Daniel Daetwyler, l’enfant du pays, s’avance dans le portillon de la descente olympique de Grenoble.

Cette année-là, c’est maître Killy qui capte toute la lumière. Mais le Vaudois remporte le bronze, la première médaille suisse depuis 1960. Un exploit. Né sur des lattes (il a grandi à Bretaye et se rendait à l’école à ski), le jeune homme n’attrape pas pour autant la grosse tête. Même si pour les Villardous, il est désormais le seigneur des anneaux. « À mon retour, on m’a promené dans la station sur une calèche, c’était la liesse », se souvient-il. Aujourd’hui retraité et encore actif, il passe ses étés en Provence. Mais c’est à Villars qu’il empile les hivers de sa vie. Il y retrouve le calme de la montagne, grimpe volontiers jusqu’à l’Alpage du Col de la Croix, là où il a travaillé plus jeune. « Aujourd’hui, il y la route.

Mais malgré tout, ça reste un coin sauvage, ma source d’énergie. »

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Terrain de jeu / Avec du recul, et ce qu’il faut d’hu-

milité, Jean-Daniel Daetwyler reconnaît que son podium a remplacé bien des campagnes de publicité. Le « soixante-huitard » se réjouit d’ailleurs des exploits de sa jeune compatriote Fanny Smith. Même si la discipline de cette dernière, le ski-cross, a une audience moins flamboyante que celle du ski alpin, la jeune femme redonne de l’éclat au ski suisse. A 22 ans, elle compte déjà deux participations aux Jeux Olympiques. À ce jour, la demoiselle totalise huit victoires en Coupe du monde, dix-huit podiums et un titre de championne du monde en 2013.

Fanny n’oublie pas l’environnement dans lequel elle a grandi. Dans sa famille, on monte les pentes en VTT, on crapahute sur les sommets, on lamine la poudreuse. Son père, d’origine américaine, dirige l’école de parapente de Villars, sa mère est enseignante. « On habitait à côté du train qui monte à Bretaye. Et c’est lors d’un événement organisé par la station que je suis tombée amoureuse du ski-cross », raconte Fanny, pour qui la région reste un terrain de jeu

L’envers du décor avec Fanny Smith.

grandeur nature. « Quand je monte au grand Chamossaire, je reste scotchée devant le panorama, le Léman, les Muverans. Quant à Anzeindaz, c’est l’endroit rêvé pour se ressourcer. A l’âge de 16 ans, je rêvais de partir. Aujourd’hui, je me rends compte de la chance que j’ai de vivre ici. » Mark Bastl n’a jamais rencontré Fanny Smith, mais il tient le même discours qu’elle. Le hockeyeur villardou (frère du tennisman George) fait le bonheur de l’attaque des Zurich Lions depuis sept saisons. Il quitte à peine la glace du Hallenstadion que déjà il phosphore en raquettes, à vélo ou en baskets. « Le contraste entre ville et montagne, c’est ce que je recherche », explique-t-il. Son coin favori ? Il y en a deux. Solalex et Taveyanne. « C’est la nature pure, une impression d’être au bout du monde. » Pour le Zurichois d’adoption, qui a fait un séjour à Chicago, Villars a su grandir sans perdre son âme, celle d’un village authentique. Ici pas de béton, ou presque. « La station a réussi, grâce à la volonté de ses élus, à maîtriser son urbanisme

Station quatre-saisons /

et à garder sa ligne montagnarde », commente Michel Daetwyler, ancien syndic d’Ollon et frère de Jean-Daniel. Et si la saison d’hiver l’emporte royalement sur l’été et le tourisme sur l’agriculture, on reste bien loin du prototype de l’usine à skis. « Nous nous profilons comme une station quatre saisons », assure Serge Beslin, directeur de l’Office du tourisme. « La Free Access Card donne accès à plus de 30 activités et transports jusqu’à la fin du mois d’octobre. Parallèlement à la rénovation des infrastructures du centre des sports, la création d’un nouveau centre wellness est en cours. Nous proposons donc de nombreuses alternatives au tout-ski. » De quoi offrir une structure idéale aux futurs champions ?

Les anneaux olympiques qui ornent le magasin de sports des Daetwyler font office de cible. A la patinoire, on entend les pucks martyriser le plexyglas. Quant au ski-club local, il regorge de dégommeurs de trajectoires. Comme notre trio de champions, tous sont prêts à se présenter au portillon de départ…

Texte : Aline Carrupt.

Photos : Taveyanne et Solalex : Villars Tourisme.

Fanny Smith : www.fanny-smith.com

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Photo : © Michel Fornerod.

Le TransOrmonan :

un train unique dans un décor unique Sièges en bois et confort 1900 confèrent à ce matériel d’origine un cachet très apprécié. Retour en enfance assuré pour les aînés. Émotion garantie pour les enfants et les nostalgiques des trains d’autrefois !

SPÉCIFICITÉS

COURSES «GRAND PUBLIC»

COURSES D’ÉCOLES

• Ligne : Aigle – Le Sépey – Les Diablerets (ASD) • Motrice et voiture de 1913, rénovés façon 1940 par l'association ASD 1914 • Sièges avec tablettes • Trajet : env. 50 min. (simple course) • Horaires sur demande

Automotrice seule Adultes/enfants (max. 35 pers.)

Aller simple CHF 350.– Aller-retour CHF 520.–

Automotrice seule (max. 35 pers.)

Aller simple Aller-retour

Automotrice + 1 voiture (max. 60 pers.)

Aller simple CHF 500.– Aller-retour CHF 750.–

Automotrice + 1 voiture (max. 60 pers.)

Aller simple CHF 370.– Aller-retour CHF 500.–

Réservations et renseignements :

Transports Publics du Chablais 38 rue de la Gare CH-1860 Aigle 024 468 03 41 info@tpc.ch • www.tpc.ch

CHF 240.– CHF 350.–