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Mobilité partagée

Acteurs de la mobilité partagée

A l’initiative de l’Académie de la mobilité du TCS, 14 prestataires actifs dans la mobilité partagée se sont regroupés afin de former la Swiss Alliance for Collaborative Mobility ou CHACOMO en abrégé.

TEXTE DOMINIC GRAF | PHOTOS EMANUEL FREUDIGER

Partager plutôt que posséder: le principe de l’économie collabo rative a depuis belle lurette fait son entrée dans le secteur des transports. Elle semble même y être prédestinée. Désormais, partager en intégrant aux trajets des voitures, des vélos, des scooters ou des trottinettes constitue une alternative crédible aux véhicules particuliers ainsi qu’une partie de la solution visant à créer une mobilité plus efficace, plus écologique et plus sociale.

La source de cette «nouvelle mobilité» est à rechercher dans le déclin progressif de la bipolarité des transports avec, d’un côté, les transports publics classiques et, de l’autre, les transports privés individuels. Et l’émergence d’un système de transport collaboratif, comprenant autant les nouveaux prestataires de transport que ceux déjà établis, transforme le marché suisse de la mobilité vers une mobilité partagée. En intégrant divers véhicules, mais également des modèles commerciaux alternatifs et des structures d’exploitation hautement numérisées, les conditions-cadres politiques et réglementaires sont également soumises à une forte pression au changement.

D’une seule voix

Pour continuer à développer ce marché encore jeune en Suisse et le mener vers l’avenir, il manquait toutefois jusqu’à présent une association représentant la branche. Une entité capable de se faire entendre dans le monde politique et de défendre les intérêts de ce secteur en croissance exponentielle. La création de la Swiss Alliance for Collaborative Mobility, ou CHACOMO, donne cette voix importante et forte, qui s’engage en faveur de ses membres au niveau local, cantonal et national.

L’initiateur de CHACOMO est l’Académie de la mobilité du TCS, faisant elle-même partie des pionniers du partage en Suisse avec Carvelo2go et Smargo. Au total, ce sont pas moins de 14 fournisseurs (voir photo) qui ont répondu à l’appel du groupe de réflexion du TCS et se sont mis d’accord à la fin de l’année dernière pour créer cette nouvelle association et interlocuteur politiquement actif. Le TCS démontre ainsi une fois de plus qu’en tant que plus grand club de mobilité du pays, il s’engage pour l’accès et le libre choix du moyen de transport et qu’il n’est pas seulement ouvert aux nouveaux modèles, mais qu’il les promeut avec assiduité.

Extension souhaitée

Comme l’indique le communiqué de fondation, d’autres fournisseurs de services de partage de voitures, de vélos ou de micro-mobilité ainsi que d’autres exploitants de plateformes de mobilité sont appelés à s’engager en faveur d’une mobilité durable – car partagée – en rejoignant cette alliance. ◆

Plus d’informations sur chacomo.ch

Les membres fondateurs de l’alliance: Uber, AMAG, Lime, Tier, Voi, PostAuto, edrive carsharing SA, Swiss E-Car, 2EM, PubliBike, Parcandi SA, ainsi que l’Académie de la mobilité du TCS, avec sa plateforme de partage de vélos-cargos Carvelo2go.

«Les jeunes citadins cherchent des alternatives à la possession d’une voiture.»

Jörg Beckmann, directeur de l’Académie de la mobilité

Trois questions à J. Beckmann

Pourquoi était-ce le bon moment pour fonder cette alliance? Les offres existent et sont en croissance. De plus, de nouveaux prestataires viennent constamment s’y ajouter. La mobilité partagée jouera à l’avenir un rôle important, en tant que «quatrième mode de transport» dans le mix urbain et l’intérêt pour elle va prendre de l’ampleur. Il existe de nombreux dossiers politiques sur lesquels les acteurs du secteur souhaitent prendre position, mais ils se sentent insuffisamment représentés par les associations existantes. C’est ce que nous voulons changer en lançant CHACOMO.

Les gens sont-ils déjà prêts pour une mobilité globale et partagée? Absolument. L’économie du partage et de l’abonnement est très tendance. Les jeunes citadins, en particulier, recherchent des alternatives à la possession d’une voiture et attendent plus de flexibilité des transports publics. Et l’utilisation du smartphone comme outil de mobilité va de pair.

Beaucoup associent toutefois le partage à une perte de confort... Le temps et l’argent nécessaires à l’entretien d’un outil de mobilité privé sont souvent sous-estimés. Par exemple, un bon vélo-cargo électrique coûte plus de 5000 fr., auxquels s’ajoutent des frais d’entretien et de réparation, estimés à 500 fr. par an. Avec Carvelo2go, nous proposons des options qui sont nettement moins chères et qui, grâce à la numérisation, se révèlent également très pratiques. ◆

CONSOMMATION & INTERNET Loto, jass, poker & Cie: soumis à autorisation?

«Lors de notre séance de jass, nous nous sommes demandé si les jeux de hasard étaient autorisés en Suisse quand de l’argent est misé. Est-ce le cas?»

TEXTE VERA BEUTLER

Non. Qui veut exploiter des jeux d’argent doit en principe obtenir une autorisation ou une concession. La loi ne parle pas de jeux de hasard, mais de «jeux d’argent». Ce sont «des jeux qui offrent la perspective d’un gain en argent ou d’un autre avantage appréciable en argent en échange d’une mise ayant une valeur monétaire ou lors de la conclusion d’un acte juridique».

Les maisons de jeu sont les plus réglementées, elles ne peuvent opérer qu’avec une concession. Quiconque exploite des loteries, des paris sportifs ou des jeux d’adresse par le biais d’appareils électroniques ou mécaniques, à l’échelle intercantonale ou en ligne, doit obtenir une autorisation de l’autorité intercantonale. Quiconque exploite des petites loteries, des paris sportifs locaux ou des petits tournois de poker doit obtenir une autorisation de l’autorité cantonale de surveillance et d’exécution. La loi exclut toutefois certains jeux de son champ d’application. Ainsi, les «jeux d’argent dans un cercle LEX4YOU -lex4you est une plateforme interactive fournissant des renseignements juridiques facilement compréhensibles. Le TCS se tient à vos côtés pour toute question juridique: lex4you.ch privé» restent permis sans autorisation, pour autant qu’ils ne soient pas professionnels, qu’ils ne soient pas rendus publics ou que les joueurs ne doivent pas assumer de frais au-delà de leur mise. Les «jeux d’adresse» ne sont pas non plus couverts par la loi. Les compétitions sportives sont également exclues, même si les participants doivent payer une taxe de participation et peuvent gagner un prix en espèces. Enfin, les jeux organisés par des entreprises de médias ne sont pas soumis à autorisation – dans ce cas, la participation gratuite doit être possible –, comme la combinaison d’un achat de marchandises ou de la conclusion d’un abonnement avec d’un abonnement avec un concours. ◆un concours. Vera Beutler, responsable InfoInfo-Center Center Droit & Assurances. pour toute question juridique:

La grande fierté de toute la famille

Ce cabriolet Cadillac V8 de 1934 fut la première voiture de notre famille de six personnes. Mon père l’avait achetée d’occasion en 1949 pour 4000 fr., avec 120 000 km au compteur. Elle nous rendit de fiers services pendant trois ans, jusqu’à ce que mon père la liquide suite à une panne de moteur (segments?), malgré nos supplications de la réparer une nouvelle fois. Voyager avec cette voiture d’un poids de 2,5 tonnes était toujours une aventure. Elle était tellement encombrante que la carrosserie en portait les traces. Les crevaisons étaient fréquentes et on ne trouvait plus de pneus neufs de la bonne dimension. En montagne, il arrivait que le moteur chauffe et nous contraigne à des arrêts prolongés. Les carburateurs se bouchaient de temps à autre, et il arrivait aussi que la pompe à essence se mette en grève. Ainsi, à l’âge de 8 ans (debout sur la photo), j’avais toujours beaucoup de choses à raconter à mes camarades. J’étais le plus petit de la classe, mais mon papa avait la plus grosse voiture… Kaspar Burri

Souvenirs, souvenirs…

Au volant de leur première voiture, les membres TCS ont vécu de cocasses péripéties, dont voici une sélection. Une série dédiée à la mémoire routière.

Repeinte en rouge et blanc

En 1968, j’ai acheté pour 300 fr. ma première voiture, une VW Coccinelle grise de 1958, réformée par les PTT. Souhaitant la repeindre sans attendre, j’ai acheté cinq pots de peinture rouge et un pot de peinture blanche dans un Do it yourself, payés à l’époque 5 fr. l’unité. La carrosserie était tellement ternie par les intempéries que j’ai pu commencer à pulvériser immédiatement après le masquage, sans ponçage fastidieux. Ma copine de l’époque avait cousu une nouvelle garniture de pavillon et des rideaux pour les fenêtres latérales arrière. Sur la photo: ma Coccinelle décorée le jour de mon mariage, en mars 1970.

Plus de 50 ans de bons et loyaux services

Souvenirs, souvenirs…

La voiture de leur mariage

Mes parents se sont rencontrés à Bâle. Ma mère était vaudoise et mon père originaire de la ville de Berne. Pour leur mariage qui fut célébré à Bâle, en 1936, ils louèrent cette voiture. Il y avait de la place à bord pour pas moins de sept personnes. C’est la seule fois de sa vie que mon père eut l’occasion de conduire une voiture. Mais le mariage de mes parents a duré toute leur vie. Margrit Pfirter Il est très rare d’être toujours propriétaire de sa première voiture après 50 ans et de continuer de s’en servir à la belle saison. Mon père possédait la première Morris Minor Tourer (décapotable), modèle 1949. Encore tout gosse, je rêvais de conduire un jour une Morris comme celle-là. 1968, c’était alors si loin. Comme aucune Morris Minor n’avait plus été vendue en Suisse depuis plus de sept ans et que cette voiture pourtant neuve était déjà un oldtimer, British Leyland m’invita à Birmingham pour un essai. C’est là que je commandai la dernière Morris Minor Convertible (nom ayant remplacé celui de Tourer) avec conduite à gauche. La voiture de mes rêves me fut livrée début 1969. Elle a parcouru jusqu’ici au total 350 000 km, à mon entière satisfaction (qualité britannique!). Pour son 50e anniversaire, ma Morris Minor a été gratifiée d’un intérieur d’origine entièrement neuf. H.-Ueli Gubser

Notre MG familiale

Nous avons acheté cette MG d’occasion en 1975 et en étions très satisfaits. Quand j’en parlais à mes connaissances, beaucoup disaient: «Super, sûrement la MG Sport!» Ils étaient un peu déçus quand je leur expliquais qu’il s’agissait en fait d’une MG 1300 familiale. Nous avons fait de nombreuses excursions dans les cols alpins. Et pendant notre temps libre, on nous voyait souvent polir joyeusement les chromes. Vu son gabarit modeste, notre MG pouvait fort bien être garée sur des places de parking réservées aux petites voitures. Hélas, la boîte de vitesses tomba un jour sur la route. Ce fut le dernier voyage de cette MG que vous aimions tant, et dont nous avons conservé la calandre chromée pendant encore plusieurs années. Silvia Brügger

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