LE DIGITAL DANS LE RÉEL: CHAUSSURES

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x - + La tendance semble s’inscrire sur le long terme ! Après avoir détourné pendant plusieurs saisons les sacs en micro ou XXL bag, les maisons de luxe s’attaquent désormais à la chaussure, qui devient le nouveau territoire stylistique à explorer. Formes modulaires à la fois simplistes et sophistiquées, version bottes de pluie, mules, sandales ou encore derbies venants tout droit de l’espace, il semblerait que toutes surfent désormais sur la vague du "ugly is the new cool“ sans trop se poser de question. Mais comment les marques de luxe arrivent-elles rendre ces pièces absurdement étranges en objets archi-désirables et convoités par toutes les fashion victimes pointues ?

Côté public, c’est 50/50. Cette nouvelle esthétique a son nombre de fans comme de détracteurs. Si nous devions retenir une marque qui démocratisé ce phénomène, nous retiendrons Balenciaga sous la direction de Demna, qui est rapidement devenue LA référence en matière de mauvais goût qui a soudainement la côte. À la fois précurseur de la mode du moche, mais aussi génie de la communication, ses «drops » ont pour but de faire du bruit et de ne pas laisser indifférent sur les réseaux sociaux, la maison sait faire parler d’elle en révélant ses modèles toujours plus insolites les uns des autres. Le buzz est au rendez-vous. Parmi les plus récents, on compte la fameuse collaboration BALENCIAGA x CROCS pour vous replonger dans vos souvenirs d’enfance de manière totalement décomplexée et revendiquée tout en y apportant un brin de maturité et d’affirmation avec ses semelles toujours plus imposantes. Victimes de leur succès, on ne cesse de voir la tendance se propager partout sur la scène mode ainsi que dans la rue. Parmi les plus convoitées, on peut citer le king de la sneaker Ye avec sa ligne YEEZY en collaboration avec Adidas qui est prise d’assaut, et ce, depuis de longues années, BOTTEGA VENETTA avec ses fameux modèles “Rubber “ et “Puddle“ qui existent en déclinaisons hautes et basses, mules ou loafers, mais encore Givenchy avec son modèle baptisé “TK-360“ qui porte bien son nom tant on peut le considérer tel un prototype venu de la lune. Les baby brand tentent de se faire une place parmi les grands en proposant à leur tour des paires ovni ; c’est notamment le cas chez le jeune label Californien KITOWARES avec leur modèle “Jag Runner“, moule miniature d’un léopard distordu et complètement WTF. UN NOUVEAU STANDARD DE BEAUT FOR

TEMENT LI à UNE GÉNÉRATION TYPE?

Force est de constater que cette tendance ne peut plaire à tout le monde et encore moins toute génération. Il faut, avant toute chose, se débarrasser de l’idée préconçue et qu’on pensait irrévocable de ce qu’est de nos jours élégance et beauté pour les Z. Chasseur de tendances au sein de l’agence de style

NellyRodi, Vincent Grégoire dresse sa propre analyse du phénomène :

« Les millennials n’ont que faire des contraintes de la mode, et des chaussures qui font mal aux pieds.

Nous sommes dans la génération “lounge”, où le confort prime. Les jeunes veulent des produits feel-good. Du coup, le style, c’est le moche, une forme de laisser-aller qui rompt avec le consensuel.

C’est le triomphe de la rue. En un mot : Les millennials, toujours eux.

«élevés avec internet, volatils mais très consommateurs, ces nouveaux jeunes –en gros, de moins de 25 ans– sont l’enjeu stratégique numéro 1 des marques.

Connectés, obsédés par les réseaux, ils n’ont que faire des vieilles valeurs du luxe.

LA CHAUSSURE DE LUXE ATTEINT-ELLE L’ÂGE DE SA MATURIT ?

Le constat est sans appel. Cela fait depuis quelque années maintenant que l’univers du footwear prend un tournant décisif ; celui de susciter toujours plus l’envie. Editions limitées, collaborations entre marques et le réseaux sociaux ont tous contribué à cette foule prêt à tout pour avoir la paire la plus cool aux pieds. Pascal Monfort, fondateur du cabinet de marketing REC, suit la question des speakers et analyse: «L Luxe s intéresse basket depuis près de vingt ans mais on est arrivés au stade de L maturité a début discrète et égante a sneaker de marque de Luxe est aujourd hui très avant-gardiste et audacieuse où es marques de sportswear traditionneLLes restent davantage attachées au côté performance » Et d’ajouter: «L sneaker est un produit transversa qui pioche dans es cu tures jeunes ceLLes de rue et de L marge génératrices de nouveauté et de nouveLLes formes de beautés».

De Paris Shanghaï en passant par Sao Paulo ou Séoul, ils dictent les nouvelles lois du marché.»

C’est ce que les maisons semble avoir saisit très rapidement. à une époque ou tout circule très vite sur Instagram, et ou il suffit d’une annonce hors paire pour générer un buzz, proposer des produits qui se démarquent par un esthétisme décalé et délirant est la clé de la réussite pour se démarquer. Selon Vincent, nous sommes rentrés dans l’ère de la « dictature du clic et du like ».