Avant-propos de Claudia Stavisky et Pierre-Yves Lenoir

5 — 15 oct. 2021

Un vivant qui passe

D'après l'œuvre éponyme de Claude Lanzmann Un projet de Nicolas Bouchaud Mise en scène Éric Didry Collaboration artistique Véronique Timsit

Avec Nicolas Bouchaud, Frédéric Noaille

Qu’est-ce que voir ? Quelles démissions et quelles compromissions conduisent à l’aveuglement ? Dans Un vivant qui passe, film sorti en 1997, Claude Lanzmann interroge Maurice Rossel, délégué du Comité international de la Croix-Rouge durant la Seconde Guerre mondiale. Ce médecin suisse, en plein accord avec les autorités nazies, inspecta les camps d’Auschwitz et de Theresienstadt sans vouloir voir la machine de mort qui se cachait derrière les fausses réalités mises en scène par les Allemands pour sa venue. « Rossel est la meilleure incarnation de ce qui, dans nos vies, nous guette à chaque instant, assure Nicolas Bouchaud. Un racisme ordinaire, un antisémitisme larvé. La haine de l’autre, qu’elle soit raciale, économique ou culturelle. » Soucieux d’incarner une « culture de la Shoah » qui ne soit pas uniquement commémorative, le comédien a conçu ce projet d’adaptation théâtrale. Une manière de transmettre cette culture autrement. À travers des gestes qui, comme celui de jouer, s’inventent dans notre présent.

Adaptation Nicolas Bouchaud, Éric Didry, Véronique Timsit Scénographie et costumes Élise Capdenat, Pia de Compiègne I Lumière Philippe Berthomé I Son Manuel Cousin

Création le 17 septembre 2021 à Bonlieu – Scène nationale Annecy HORAIRES

20h30 sam. 9 16h30 et 20h30, dim. 16h30 Relâches : lun. 11, mar. 12

DURÉE ENVISAGÉE

1h15

AUTOUR DU SPECTACLE

Bord de scène ven. 8 après la représentation

OUVERTURE DES VENTES (places à l'unité)

Internet : 24 août Guichet/tél. : 26 août

Nicolas Bouchaud transcrit au théâtre Un vivant qui passe, film-entretien de Claude Lanzmann sur la barbarie nazie. Avec, chevillée au corps, la conviction que la scène permet d’instaurer une proximité unique avec les œuvres dont elle s’empare.

NICOLAS BOUCHAUD

En 2019, il interprétait le Docteur Stockmann dans Un ennemi du peuple de Henrik Ibsen mis en scène par Jean-François Sivadier. Cette saison, Nicolas Bouchaud revient aux Célestins comme comédien et adaptateur aux côtés d’Éric Didry et Véronique Timsit avec lesquels il partage, depuis 2010, la création d’une série de spectacles à partir de textes non théâtraux. Un vivant qui passe est leur cinquième création.