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2.3. Restaurer les prairies du Marais Nord et de Junca

- une turbidité très importante de l’eau dont il conviendrait d’étudier l’origine (anciens sols cultivés, apports extérieurs, etc ...) ; - une houle pouvant être importante les jours de grands vents provoquant un phénomène de sapement des berges et de brassage des eaux limitant l’encrage des macrophytes ; - une population de carpes et d’autres espèces aquatiques susceptibles de consommer les hydrophytes ; - une mauvaise qualité physico-chimique de l’eau et des sédiments notamment la présence de polluants métalliques et organiques ; - une température de l’eau très élevée en été dont il faudrait étudier l’influence sur la microflore aquatique et donc sur l’augmentation de la turbidité et de la trophie.

Si certaines causes du déclin des herbiers aquatiques ne semblent pas avoir de solutions opérationnelles, d’autres peuvent probablement être contrôlées : contrôle des populations d’espèces envahissantes sur certains secteurs et qualité de l’eau notamment.

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Le Marais Nord accueille un grand nombre d’habitats s’exprimant en nappe sur de grandes surfaces et susceptibles d’être gérés comme des prairies : végétations annuelles pionnières, roselières, jonchaies, prairies, mégaphorbiaies. Ces grands espaces herbacés sont le plus souvent gérés comme des prairies, par une fauche avec ou sans exportation ou du pâturage par le troupeau de vaches Highland cattle du gestionnaire. Afin de limiter l’eutrophisation de ces milieux conduisant à un appauvrissement de leur flore, il est conseillé d’exporter les produits de fauche. Dans le même objectif de favoriser des cortèges plus diversifiés, il est proposé d’avancer la date de la fauche à la fin du printemps (en accord avec les enjeux faunistiques) c'est-à-dire à partir de fin mai pour les prairies les plus sèches ou au début de l’été pour les prairies les plus humides. Dans les bas niveaux topographiques, la hauteur de coupe peut être abaissée afin de réduire le développement des poacées vivaces et permettre l’apparition d’espèces annuelles. Avancer la date de fauche permettrait aussi de réduire la propagation des espèces exotiques envahissantes qui n’auraient ainsi pas le temps de fructifier. De plus, on constate que les prairies les plus diversifiées du site sont celles qui sont pâturées : les poacées vivaces y sont moins denses et les cortèges abritent davantage d’espèces de pelouses et de phanérogames à fleurs. Une plus grande hétérogénéité de la végétation est constatée en présence de pâturage. Il peut ainsi être envisagé de conduire une gestion mixte : pâturage extensif et fauche.