Fokus IT

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Nabila Farhat

« Nous devons nous assurer que l’ensemble des Ă©volutions technologiques soient dĂ©veloppĂ©es dans un environnement sĂ©curisĂ©. »

Architecture des systĂšmes informatiques

Le Master en Informatique appliquée de l'Hénallux

C'est à Namur que ça se passe !

33 % de cours en cybersécurité

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Van Uffelen
cyber
Ă©tat
IA intégrée
de Mahieu
l’IT
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‘23 Ce dossier est publiĂ© par Smart Media Agency et n’engage pas la responsabilitĂ© des Ă©diteurs ni de la rĂ©daction du Vif/L’Express.
Saskia
La
résilience, un
d’esprit à adopter
IA et entreprise : le match parfait ? BĂ©atrice
Penser
comme un levier business
Juillet
Interview

Saskia Van Uffelen

« La cyber rĂ©silience est un Ă©tat d’esprit Ă  adopter »

En tant que FĂ©dĂ©ration des entreprises technologiques de Belgique, la cybersĂ©curitĂ© et la protection des donnĂ©es est au cƓur de nos prĂ©occupations/prioritĂ©s. D’ailleurs, Agoria s’est engagĂ© Ă  ce que 95 % de ses entreprises membres, soit prĂšs de 2000 entreprises, aient mis en place un plan d’action de cybersĂ©curitĂ© pour 2025.

Osons l’analogie de la cybersĂ©curitĂ© avec la ceinture de sĂ©curitĂ© routiĂšre : il y a 30 ans, quand elle fut introduite, la ceinture de sĂ©curitĂ© faisait polĂ©mique, avant de devenir la norme aujourd’hui.

Ce sera la mĂȘme chose avec la cybersĂ©curitĂ©. Elle va et doit devenir la norme tant dans les entreprises que chez nos citoyens. Nous devons ĂȘtre vigilant avec nos donnĂ©es digitales comme nous le sommes avec nos objets dans la vie physique.

Chez Agoria, nous disons qu’investir dans la cybersĂ©curitĂ© ne reprĂ©sente pas un coĂ»t mais bien une opportunitĂ© et une valeur ajoutĂ©e qui se traduit par deux mots clefs : confiance & rĂ©silience. Les entreprises qui se soucient de la cybersĂ©curitĂ© dans leur fonctionnement interne, mais aussi par rapport Ă  leurs fournisseurs, augmentent la confiance qu’elles inspirent Ă  leurs consommateurs. Car elles montrent qu’elles sont plus rĂ©silientes et donc capables d’assurer une continuitĂ© du business en cas d’incident. Cette rĂ©silience est un vĂ©ritable

Ă©tat d’esprit Ă  adopter au quotidien pour chaque entreprise, un mode de travail.

Comme le dĂ©montre notre rĂ©cente Ă©tude socio-Ă©conomique sur le secteur de la cybersĂ©curitĂ© rĂ©alisĂ©e avec de nombreux partenaires, la Belgique jouit d’un riche Ă©cosystĂšme d’acteurs de cybersĂ©curitĂ© privĂ©s et publics Ă  disposition des entreprises et des citoyens pour les aider dans ce dĂ©fi.

D’ailleurs, comme annoncĂ© par le Premier Ministre De Croo rĂ©cemment, la Belgique jouit aussi momentanĂ©ment du titre de pays le mieux protĂ©gĂ© au monde selon le National Cyber Security Index, indiquant que ce sujet est traitĂ© avec sĂ©rieux par notre gouvernement et par les acteurs concernĂ©s. Alors surfons sur cette bonne nouvelle pour poursuivre la sensibilisation.

À cet Ă©gard, nous fĂ©licitons Le Vif et Fokus de mettre l’accent sur cette thĂ©matique cruciale et invitons tous les dirigeants d’entreprises et leurs employĂ©s Ă  continuer Ă  se familiariser avec la protection digitale.

CONTENU

4 Quand la technologie rebat les cartes dans le monde de la finance

6 Intelligence artificielle et entreprise : le match parfait ?

8 RĂ©pondre aux besoins grandissants des entreprises

12 Interview ‱ Nabila Farhat

16 Panel d’experts ‱ ChatGPT

18 Les jumeaux numériques au service de la smart mobility

19 Le digital, ami et ennemi du développement durable

20 Smartlist ‱ Green IT

22 Chronique ‱ BĂ©atrice de Mahieu

ÉQUIPE

Country manager

Christian Nikuna Pemba

Creative director

BaĂŻdy Ly

Content director

Annick Joossen

Texte

Aline Cordier Simonneau

Morgane Mignolet

Thibaut Van Hoof

Photo en couverture

Gregory Van Gansen

Impression

Roularta

Smart Media Agency

Leysstraat 27

2000 Antwerpen redactie@smartmediaagency.be Fokus-online.be

Sirris, en tant que centre d’innovation de l’industrie technologique, joue un rĂŽle important dans cette dĂ©marche. Nous accompagnons les entreprises dans leurs projets de relocalisation, d’optimisation de la production ou de nouvelles productions. GrĂące Ă  notre expertise en digitalisation (industrie 4.0, IA, data, cybersĂ©curitĂ©), techniques de production avancĂ©es, Ă©co-conception de produits innovants, transition Ă©nergĂ©tique et gestion de l’innovation, nous sommes prĂȘts Ă  vous aider Ă  concrĂ©tiser vos projets d’innovation.

2 Édito
Bonne lecture ! SÉVERINE MAKUBIKUA PROJECT MANAGER
Nous devons ĂȘtre vigilants avec nos donnĂ©es digitales comme nous le sommes avec nos objets dans la vie physique.
— SASKIA VAN UFFELEN MANAGER DIGITAL AGORIA
CONTACTEZ-NOUS DÈS MAINTENANT ET ENSEMBLE, FAÇONNONS L’AVENIR DE L’INDUSTRIE.
La rĂ©industrialisation de l’Europe, et en particulier de la Wallonie, est en plein essor.
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Quand la technologie rebat les cartes dans le monde de la finance

Automatisation des processus, amĂ©lioration de l’expĂ©rience client et de l’efficacitĂ© opĂ©rationnelle, Ă©mergence de nouveaux acteurs: le monde de la finance se digitalise. La technologie amĂšne davantage de fluiditĂ©, d’ouverture et de transparence.

Si l’usage du mot “fintech” (contraction des mots “finance” et “technologie”) est relativement rĂ©cent, la digitalisation de la finance, elle, n’est pas nouvelle. « La Belgique a toujours Ă©tĂ© un terrain fertile pour le dĂ©veloppement de la finance. La digitalisation du secteur s’est accĂ©lĂ©rĂ©e au cours de la derniĂšre dĂ©cennie, Ă  tel point que la fintech est devenue une vĂ©ritable industrie», explique Alessandra Guion, CEO de Fintech Belgium, une ASBL qui regroupe plus de 135 membres de l’industrie de la finance digitale.

Le secteur de la finance traditionnelle fait sa mue.

« La finance n’est plus rĂ©servĂ©e aux seules banques et aux acteurs qui gravitent autour d’elles. Avec des tendances telles que la finance embarquĂ©e (embedded finance), on se rend bien compte que la finance est partout. De plus petits acteurs peuvent aujourd’hui dĂ©velopper des services financiers et les implĂ©menter dans le quotidien des consommateurs », note Alessandra Guion. Le secteur de la fintech apporte avec lui de grandes capacitĂ©s en matiĂšre de crĂ©ativitĂ© et d’innovation. Il rĂ©pond par exemple aux nouveaux enjeux de l’économie du partage (sharing economy) et au dĂ©veloppement des formules de location et d’abonnement (musique, nouveaux moyens de transport, etc.) qui font dĂ©sormais partie de notre quotidien.

Si cette digitalisation transforme le monde de la finance et ses acteurs traditionnels, qu’en est-il du cĂŽtĂ© des consommateurs ? « Les entreprises de la fintech sont bien sĂ»r trĂšs attachĂ©es Ă  l’innovation,

mais elles attachent Ă©galement une grande importance Ă  la transparence et Ă  la simplification. Elles ont aussi Ă  cƓur de mettre le client au centre de leur business model, en travaillant sur les scĂ©narios de paiement ou les onboardings, par exemple », poursuit Alessandra Guion.

Les attentes des consommateurs ont effectivement changĂ©. Le fait de pouvoir souscrire rapidement une offre d’investissement ou d’assurance est dĂ©sormais un critĂšre dĂ©cisif. La technologie peut justement rĂ©pondre Ă  ces nouvelles attentes en simplifiant et en fluidifiant les parcours de souscription. «Traditionnellement, dans le secteur bancaire et dans celui de l’assurance, les Ă©changes de documents lors d’une souscription sont trĂšs fastidieux et gĂ©nĂšrent de trĂšs nombreux allers-retours. Cette situation est frustrante, Ă  la fois pour le collaborateur et pour le client », explique Emile Fyon, cofondateur et CEO de Penbox, une plateforme digitale de collecte d’informations et de documents.

« La technologie amĂ©liore cette Ă©tape fastidieuse d’échange de documents. En ce sens, elle rĂ©duit les frustrations et amĂ©liore l’expĂ©rience client, Ă  la fois lors de la souscription d’une assurance ou d’un crĂ©dit, mais aussi lors d’une dĂ©claration de sinistre ou d’une rĂ©siliation. Les documents Ă©changĂ©s contiennent souvent des informations sensibles. Et la technologie permet de sĂ©curiser les Ă©changes », ajoute Émile Fyon.

Si cette digitalisation amĂ©liore l’expĂ©rience client, elle apporte Ă©galement d’autres avantages. « La technologie, et en particulier l’automatisation de certains processus, amĂ©liore l’efficacitĂ© opĂ©rationnelle dans le monde de l’assurance. Les collaborateurs peuvent passer moins de temps sur des tĂąches fastidieuses et se consacrer Ă  des tĂąches Ă  plus forte valeur ajoutĂ©e », note Émile Fyon. Ces solutions permettent Ă©galement aux assureurs de rĂ©duire les coĂ»ts liĂ©s aux pics d’activitĂ©. FluiditĂ© de l’expĂ©rience client, amĂ©lioration de l’efficacitĂ© opĂ©rationnelle, sĂ©curisation des Ă©changes : les outils dĂ©veloppĂ©s par la fintech prĂ©sentent gĂ©nĂ©ralement de forts taux d’adoption.

Fokus-online.be 4 Fintech
Par Aline Cordier Simonneau
— ALESSANDRA GUION CEO DE FINTECH BELGIUM
Les entreprises de la fintech mettent le client au centre de leur business model.
— ÉMILE FYON COFONDATEUR ET CEO DE PENBOX
La technologie rĂ©duit les frustrations et amĂ©liore l’expĂ©rience client.

IA et entreprise : le match parfait ?

L’IA permet d’accroĂźtre la productivitĂ© en entreprise, mais il est essentiel d’analyser tous ses aspects, notamment son impact sur l’humain. Va-t-elle avoir des consĂ©quences sur notre Ă©conomie ? Quels changements va subir notre maniĂšre de travailler ?

D’aprĂšs une Ă©tude menĂ©e par le Bureau FĂ©dĂ©ral du Plan - BFP -, on estime que les grandes entreprises, Ă  savoir celles comptant au minimum 250 employĂ©s, ont plus souvent recours Ă  l’intelligence artificielle que les plus petites structures. Il en va de mĂȘme pour les entreprises pĂ©rennes qui comptent au minimum 6 annĂ©es d’activitĂ©. La raison ? Les moyens Ă©conomiques de ces structures sont fatalement plus Ă©levĂ©s que ceux les petites et/ou nouvelles entreprises. D’ailleurs, l’étude dĂ©montre que 10% des entreprises les plus productives en Belgique ont recours Ă  l’intelligence artificielle. Cela ne signifie pas pour autant que l’IA soit leur seul facteur de productivitĂ© . « Ces chiffres peuvent Ă©galement rĂ©sulter du fait que les entreprises les plus productives sont celles qui ont la plus grande capacitĂ© financiĂšre Ă  investir dans l’IA », explique Michel Dumont, membre de l’équipe d’études structurelles au sein du BFP.

Des moyens financiers qui permettent donc d’accroĂźtre davantage le chiffre d’affaires d’une entreprise. En effet, l’utilisation de l’intelligence artificielle ainsi que l’automatisation de certaines tĂąches peuvent avoir un impact considĂ©rable sur la vie Ă©conomique d’une entreprise. « Ces technologies permettent d’optimiser l’efficacitĂ© et la productivitĂ© des entreprises en automatisant les tĂąches rĂ©pĂ©titives et en soulageant ainsi les employĂ©s pour leur permettre d’effectuer des tĂąches Ă  plus forte valeur ajoutĂ©e », explique JeanBaptiste Jacquemin, Managing Director chez SpaceID, auditeur d’environnement de travail.

Mais l’utilisation en masse de l’intelligence artificielle et des systĂšmes permettant l’automatisation de ces tĂąches souvent rĂ©pĂ©titives et monotones n’apportent pas que du positif au sein d’une entreprise, puisque c’est le prisme des ressources humaines qui est alors touchĂ© de plein fouet. « Ces nouvelles technologies peuvent perturber le marchĂ© du travail car certains emplois risquent d’ĂȘtre remplacĂ©s par des machines. Cela soulĂšve des questions essentielles sur la formation et la reconversion professionnelle des travailleurs, ainsi que sur la nĂ©cessitĂ© de rĂ©inventer les modĂšles Ă©conomiques pour prendre en compte ces nouvelles technologies », indique JeanBaptiste Jacquemin.

Mais alors, l’intelligence artificielle et la vie en entreprise sont-elles compatibles ? La rĂ©ponse est oui, pour autant que les employeurs gardent en tĂȘte que l’IA ne peut en aucun cas remplacer l’ĂȘtre humain. C’est bien l’association des deux qui permettra la pĂ©rennitĂ© d’une entreprise. En effet, pour autant qu’on l’utilise correctement et avec Ă©thique, l’intelligence artificielle est un outil puissant et un vĂ©ritable alliĂ© des entreprises, leur permettant d’accroĂźtre leur efficacitĂ©, leur productivitĂ©, et par consĂ©quent, leurs rĂ©sultats.

Aide à la vente : l’IA propose, l’humain dispose.

Si l’intelligence artiïŹcielle est dĂ©sormais bien implantĂ©e dans l’optimisation des processus industriels, elle est encore sous-exploitĂ©e dans le domaine de la vente. VoilĂ  le constat fait par SkalUP, une entreprise namuroise qui dĂ©veloppe des logiciels de conïŹguration produit intelligents en s’appuyant Ă  la fois sur l’IA, la visualisation immersive et la psychologie du consommateur.

Face Ă  l’immensitĂ© des choix d’options proposĂ©s par certains marchĂ©s (ex. dimensions, ïŹnition et design d’un meuble sur mesure), l’IA aide le consommateur a bien calibrer son

achat en analysant son comportement et ses besoins. Elle contribue ainsi Ă  le rassurer sur son investissement. Le recours Ă  l’IA s’avĂšre particuliĂšrement pertinent dans le cadre de la vente de produits complexes et hautement conïŹgurables, pour lesquels il existe une multitude d’options.

La rĂ©alitĂ© augmentĂ©e et la visualisation immersive aident l’acheteur Ă  mieux se projeter dans son achat et ses cas d’usage, y compris pour des produits complexes dans le domaine industriel, qui reprĂ©sentent souvent des investissements consĂ©quents.

La technologie au service du travail hybride

Depuis la crise sanitaire, de nombreuses entreprises ont investi dans les nouvelles technologies afin de faire du travail hybride la nouvelle norme. Ces outils et cette nouvelle maniĂšre de travailler permettent plus d’autonomie, et donc, de productivitĂ© dans le chef des employĂ©s. Mais ces technologies doivent rester un alliĂ© et les employeurs doivent veiller au bien-ĂȘtre des salariĂ©s en tenant compte de la frontiĂšre, parfois tĂ©nue, entre vie professionnelle et privĂ©e.

L’IA : le nouvel RH ?

De plus en plus d’entreprises ont recours Ă  l’IA dans leur processus de recrutement puisqu’elle permet, lors des phases de prĂ©sĂ©lection, de gagner du temps en traitant plus rapidement une premiĂšre salve de CV reçus selon des critĂšres prĂ©Ă©tablis. Bien que l’IA comporte des avantages Ă©vidents de productivitĂ©, cette maniĂšre de faire questionne sur l’éthique et les possibles discriminations Ă  l’embauche.

Si l’IA transforme l’acte d’achat en offrant au consommateur une expĂ©rience personnalisĂ©e et rassurante, va-t-on pour autant la laisser prendre complĂštement la main sur nos achats ? « Dans les systĂšmes d’aide Ă  la dĂ©cision et d’aide Ă  la vente, l’IA propose, mais c’est l’humain qui dispose. Le client garde la dĂ©cision ïŹnale d’achat », indique Patrick Heymans, fondateur de SkalUP.com et professeur au Namur Digital Institute (NaDI).

skalup.com

Fokus-online.be 6 IA intégrée
Les entreprises les plus productives sont celles qui ont la plus grande capacitĂ© financiĂšre Ă  investir dans l’intelligence artificielle.
— MICHEL DUMONT ÉTUDES STRUCTURELLES AU BFP

Gestion de la facturation : l’intelligence artificielle va tout changer pour les entreprises SaaS

Il ne se passe pas un jour sans qu’on ne lise un article Ă©voquant les changements et les dĂ©fis liĂ©s Ă  la digitalisation des entreprises. C’est le cas, par exemple, des entreprises SaaS. Il s’agit d’entreprises qui proposent un service basĂ© sur le cloud permettant, au lieu de tĂ©lĂ©charger un logiciel que votre PC de bureau ou votre rĂ©seau professionnel peut exĂ©cuter et mettre Ă  jour, d’accĂ©der Ă  une application via un navigateur internet. Cela s’accompagne gĂ©nĂ©ralement d’un paiement pĂ©riodique, parfois variable en fonction de l’utilisation du service, au lieu d’une vente ponctuelle et d’une simple facture comme auparavant. « L’exemple de Netflix est Ă©videmment parlant pour le grand public », note Maxime Lothe, managing director de Novutech. « Le rĂŽle d’une entreprise comme la nĂŽtre va ĂȘtre de contribuer Ă  digitaliser et Ă  mettre en place un systĂšme informatique qui va aider les entreprises Ă  gĂ©rer leur activitĂ©. Dans le cas d’une SaaS, on retrouve en gĂ©nĂ©ral des sociĂ©tĂ©s qui proposent leurs produits ou services presque exclusivement sur

base d’abonnements dans le cloud et dont le modĂšle permet de rapidement se dĂ©velopper sur des marchĂ©s Ă©trangers. »

Oracle NetSuite devient ainsi une vraie valeur ajoutĂ©e. « Cet outil permet de gĂ©rer toute la partie financiĂšre d’un business», rĂ©sume-t-il. « D’abord, NetSuite, en

particulier en combinaison avec le module d’extension ZoneBilling, fournit un moteur de qualitĂ© inĂ©galĂ©e pour crĂ©er, envoyer et reconnaĂźtre les factures, quelle que soit la maniĂšre dont l’entreprise offre ses services (abonnements, utilisation, paiement Ă  l’avance, etc.). En outre, la plupart des entreprises qui s’exportent doivent crĂ©er des entitĂ©s Ă  l’étranger qui fonctionnent chacune avec des rĂ©glementations diffĂ©rentes au niveau comptable et lĂ©gal. »

Et puisque les Ă©volutions numĂ©riques sont loin d’ĂȘtre terminĂ©es, la nĂ©cessitĂ© de passer par ce type de logiciel devrait encore se renforcer Ă  l’avenir. « Je pense qu’avec le dĂ©veloppement de l’intelligence artificielle, les sociĂ©tĂ©s SaaS vont devoir Ă©voluer et proposer des solutions beaucoup plus flexibles Ă  leurs clients. Les combinaisons vont ĂȘtre multipliĂ©es et, dans notre domaine, notre solution va avoir encore plus d’impact. L’intelligence artificielle va encore renforcer l’usage de ce style d’outils qui vont devenir de plus en plus puissants, mais aussi moins coĂ»teux. »

Novutech est une start-up en pleine croissance fondĂ©e en 2019 par deux anciens consultants d’un grand cabinet de conseil, Maxime Lothe et FrĂ©dĂ©ric Szikora. Convaincue du potentiel des ERP hĂ©bergĂ©s dans le Cloud et du besoin des PME d’avoir un partenaire flexible, agile et Ă  l’écoute afin de les aider dans la digitalisation de leurs processus mĂ©tier, Novutech se positionne comme une alternative aux grandes sociĂ©tĂ©s de conseil traditionnelles et compte 50 collaborateurs rĂ©partis entre Copenhague, Bruxelles, Rotterdam et Lyon.

Kelio : Votre partenaire en SIRH, gestion de temps et contrîle d’accùs

Kelio est un Ă©diteur majeur de solutions logicielles et matĂ©rielles de gestion des temps, des ressources humaines et du contrĂŽle d’accĂšs. L’éditeur developpe une offre de services complĂšte dĂ©diĂ©e Ă  l’organisation de la vie au travail, qu’il commercialise en Europe et Ă  travers le monde.

Les fonctionnalitĂ©s sont Ă©tendues et personnalisables selon les besoins. En tant que sociĂ©tĂ© spĂ©cialisĂ©e dans la gestion des temps grĂące Ă  une expĂ©rience de plus de 35 ans dans le domaine et sa prĂ©sence en Belgique depuis 1993, le dĂ©partement R&D ne cesse de dĂ©velopper le logiciel afin de rester Ă  la pointe de la technologie et d’offrir des solutions de qualitĂ©. La sociĂ©tĂ© fait elle-mĂȘme partie d’un groupe familial Français, Bodet, existant depuis 150 ans.

Nos clients sont des directeurs, responsables d’équipes et responsables RH de tous sec-

teurs et tailles d’entreprise. Nous leur offrons la possibilitĂ© de rassembler les prestations de leur personnel, d’organiser des plannings avancĂ©s, des pointeuses connectĂ©es, effectuer un suivi des prĂ©sences et des absences, un espace collaboratif pour l’échange d’information entre l’employeur et le salariĂ©. Un portail personnel pour la consultation du solde de jour de congĂ© ou pour introduire une demande d’absence. Nos clients apprĂ©cient entre-autres le module de transfert de donnĂ©es vers leur secrĂ©tariat social. Cela leur permet de gagner du temps et d’éviter des ressai-

sies manuelles qui pourraient contenir des erreurs. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, l’utilisation de Kelio leur permet de se digitaliser et de gagner en efficacitĂ©. De plus, avec le SIRH, de nombreuses fonctionnalitĂ©s permettent une gestion globale des RH : la digitalisation des processus RH, des documents RH, la signature Ă©lectronique, l’export de donnĂ©es ou reporting graphique RH, ....

Kelio offre Ă©galement des solutions de contrĂŽle d’accĂšs, comprenant des logiciels, des matĂ©riels et des lecteurs d’accĂšs. Ces solutions garantissent la sĂ©curitĂ© des locaux et des zones sensibles tout en facilitant la circulation du personnel autorisĂ©.

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À propos de.
Avec l’intelligence artificielle, les combinaisons vont ĂȘtre multipliĂ©es et, dans notre domaine, notre solution va avoir encore plus d’impact.

RĂ©pondre aux besoins grandissants des entreprises

Mobilité, hyperconnexion, objets connectés, recours massif au cloud : ces nouveaux usages en entreprise amÚnent de nouveaux besoins en matiÚre de connectivité. Les entreprises ont désormais besoin de solutions de connectivité performantes et sécurisées.

La transformation numĂ©rique des entreprises a connu un coup d’accĂ©lĂ©rateur ces derniĂšres annĂ©es, notamment sous l’effet de la pandĂ©mie qui a jouĂ© un rĂŽle de catalyseur. « Les entreprises, quels que soient leur taille et leur secteur, sont de plus en plus conscientes de la nĂ©cessitĂ© d’ĂȘtre connectĂ©es en permanence pour amĂ©liorer leur efficacité», explique Joachim Lauwers, CEO Dstny Belgique. Elles utilisent des solutions de communication d’entreprise (tĂ©lĂ©phonie, visioconfĂ©rences, chat, etc.) qui reposent massivement sur le cloud et nĂ©cessitent une connectivitĂ© de grande qualitĂ©. À la clĂ© : une meilleure fluiditĂ© au sein de l’entreprise, ainsi qu’avec les clients et partenaires.

Or la donne a changĂ©. Les infrastructures IT ne sont plus uniquement envisagĂ©es sous un angle purement technique. La connectivitĂ© est dĂ©sormais considĂ©rĂ©e comme un levier de croissance, nĂ©cessaire pour dĂ©velopper l’activitĂ© de l’entreprise. « Il y a aussi un lien fort entre la connectivitĂ© et la satisfaction client. Il est essentiel pour une entreprise d’ĂȘtre facilement joignable au bureau ou en dĂ©placement et que leurs clients obtiennent rapidement le service qu’ils attendent », note Joachim Lauwers. Cependant, toutes les entreprises n’ont pas les mĂȘmes besoins ni les mĂȘmes infrastructures. « Elles doivent donc pouvoir faire appel Ă  des solutions de communication d’entreprise qui s’intĂšgrent Ă  leurs outils existants. Les besoins des entreprises Ă©voluent Ă©galement avec le nombre d’utilisateurs et les applications. La vitesse et la capacitĂ© de connexion Internet doivent donc ĂȘtre Ă©volutives, tout comme le coĂ»t de ces solutions », ajoute Joachim Lauwers.

Pour fonctionner correctement et rĂ©pondre Ă  leurs promesses de fluiditĂ© et de productivitĂ©, ces services doivent pouvoir s’appuyer sur une connectivitĂ© performante et sĂ©curisĂ©e. La fibre optique est aujourd’hui l’une des solutions de connectivitĂ© les plus adaptĂ©es Ă  ces nouveaux

Les petites entreprises, proies faciles des cybercriminels

« Les petites et moyennes entreprises auraient tout intĂ©rĂȘt Ă  sous-traiter l’informatique, et cela pour une question de sĂ©curitĂ©. Car il est illusoire de penser qu’elles parviendront Ă  survivre seules dans la jungle numĂ©rique qui les entoure ! », avertit Hugues Mertens, cofondateur d’About IT, entreprise spĂ©cialisĂ©e en cybersĂ©curitĂ© et technologies du Cloud Microsoft.

« Il ne faut pas sous-estimer l’impact d’une cyberattaque, qui peut aller jusqu’à mener Ă  la faillite », prĂ©vient Hugues Mertens. Selon l’expert, investir dans la protection des donnĂ©es est donc une nĂ©cessitĂ©.

Gare aux idées reçues

PrĂšs d’un quart (21%) des entreprises comptant moins de 50 employĂ©s ont dĂ©jĂ  rencontrĂ© un incident de sĂ©curitĂ© informatique. « Dans les PME et TPE comptant peu de travailleurs, il y a souvent, au mieux, une personne ressource pour s’occuper du service informatique, et il est rare qu’elle possĂšde les compĂ©tences requises pour sĂ©curiser efficacement l’infrastructure », constate Hugues Mertens. «Ces entreprises de petite taille pensent que les cybercriminels ne s’intĂ©ressent pas Ă  elles, mais c’est faux, car tout le monde est une proie potentielle. Contrairement aux idĂ©es reçues,

besoins. « Il y a 10 Ă  15 ans, les entreprises qui bĂ©nĂ©ficiaient d’une connectivitĂ© en fibre optique Ă©taient surtout des multinationales et des gros organismes. D’ici 5 Ă  10 ans, toutes les entreprises pourront en bĂ©nĂ©ficier », explique Gilles Verschueren, responsable du business development chez Eurofiber Belgique. Le dĂ©ploiement de la 5G, l’essor de la smart city ou encore l’explosion de l’Internet of Things vont provoquer un afflux de donnĂ©es et « les besoins en connectivitĂ© des entreprises, avec des connexions dĂ©diĂ©es, vont continuer de croĂźtre », ajoute Gilles Verschueren.

Cet accroissement des besoins en connectivitĂ© entraĂźne Ă©galement de nouveaux dĂ©fis en matiĂšre de sĂ©curitĂ©. Nombre de cyberattaques commencent par les messageries professionnelles et les terminaux mobiles. Les questions de cybersĂ©curitĂ© deviennent de plus en plus complexes et prĂ©gnantes. Les solutions de connectivitĂ© fournies aux entreprises doivent donc ĂȘtre hautement sĂ©curisĂ©es. « La fibre optique permet, par nature, une meilleure sĂ©curisation des flux de donnĂ©es, car la transmission s’effectue au moyen d’un signal lumineux difficile Ă  intercepter, et les donnĂ©es sont chiffrĂ©es », note Gilles Verschueren.

Comment concilier ces besoins croissants en connectivitĂ© avec les impĂ©ratifs de sobriĂ©tĂ©, de plus en plus d’application au sein des entreprises ? « Le rĂ©seau fibre optique consomme 80 % d’énergie en moins qu’un rĂ©seau coaxial, beaucoup plus consommateur d’électricitĂ©. C’est un rĂ©seau qui exige Ă©galement moins de maintenance et moins d’équipements. La connexion fibre optique a un cĂŽtĂ© “green” qui devrait jouer un rĂŽle important dans les dĂ©marches ESG », conclut Gilles Verschueren.

il est moins sĂ»r d’internaliser ses donnĂ©es que de les externaliser. Les acteurs majeurs comme Microsoft possĂšdent des ressources immensĂ©ment plus importantes que n’importe quel prestataire local ».

Hugues Mertens Cofondateur aboutit.be

Fokus-online.be 8
Connectivité
La fibre optique permet, par nature, une meilleure sécurisation des flux de données.
RESPONSABLE DU BUSINESS DEVELOPMENT CHEZ EUROFIBER BELGIQUE
— GILLES VERSCHUEREN

La sĂ©curitĂ© informatique est un travail d’équipe !

Un pare-feu sophistiquĂ© et le meilleur anti-virus sur le marchĂ© suffisent-ils pour garantir la sĂ©curitĂ© informatique ? Pas du tout. Et ce n’est pas non plus l’affaire de quelques experts. Les comportements et les processus internes adoptĂ©s par les collaborateurs d’une entreprise jouent un rĂŽle essentiel.

Smals en est convaincu. La sociĂ©tĂ© gĂšre des projets informatiques innovants dans les domaines de l’e-gouvernement et de l’e-santĂ© pour de nombreuses institutions de sĂ©curitĂ© sociale et de soins de santĂ©. Parmi les projets bien connus de Smals, citons Mes MĂ©dicaments, l’eHealth Box et l’application Orgadon pour la donation d’organes, mais aussi l’eBox ou Student@Work.

Un travail d’équipe


Comme l’explique Dirk Deridder, Directeur de l’Infrastructure et des OpĂ©rations, la sĂ©curitĂ© informatique est un aspect primordial « qui ne se limite pas Ă  des serveurs et des logiciels. Le facteur humain joue Ă©galement un rĂŽle essentiel, tout comme les mĂ©thodes de travail des collaborateurs. Il est important d’impliquer tout le personnel d’une entreprise et pas

seulement les experts en informatique. La sécurité est la responsabilité de tous ! »

Son collĂšgue Kurt Maekelberghe, Responsable du dĂ©partement de la SĂ©curitĂ© de l’Information, poursuit : « Tous les processus d’une organisation, la discipline avec laquelle ils sont exĂ©cutĂ©s et l’attitude proactive des employĂ©s sont essentiels pour la mise en Ɠuvre d’une politique de sĂ©curitĂ© efficace. Cela commence dĂšs le dĂ©veloppement d’une nouvelle application ou d’un nouveau service. Il s’agit d’en minimiser les risques, dĂšs leur conception par les architectes et les dĂ©veloppeurs, et ce jusqu’aux utilisateurs finaux. C’est vraiment un travail d’équipe avec une dimension multidisciplinaire. »


 qui va bien au-delĂ  de l’organisation elle-mĂȘme

En matiĂšre de cybersĂ©curitĂ©, les bonnes pratiques mises en place doivent Ă©videmment aussi ĂȘtre dĂ©ployĂ©es au-delĂ  de l’organisation, en particulier dans le secteur de la santĂ©. « Il ne peut pas y avoir de concurrence dans le domaine de la cybersĂ©curité », estime Kurt Maekelberghe. « De nos jours, les hackers attaquent en permanence les systĂšmes

informatiques de toutes les grandes organisations. Aujourd’hui, il ne suffit plus d’effectuer de simples mises Ă  jour de logiciels de protection plusieurs fois par an. Nous devons coopĂ©rer au maximum et partager nos informations, notamment lors de nouvelles vagues d’attaques ou lorsque des mises Ă  jour urgentes de logiciels sont disponibles. »

Dirk Deridder ajoute que « l’une des difficultĂ©s rĂ©side dans le fait que la cybersĂ©curitĂ© est aussi en quelque sorte  ‘’invisible’’. Si elle est efficace, vous ne remarquez rien. Cependant, nous devons sans cesse rappeler une sĂ©rie de recommandations Ă  tous les collaborateurs : Ă©viter certains sites web, ne pas rĂ©pondre aux tentatives d’hameçonnage, ne pas partager des informations sensibles  »

MĂȘme si la sĂ©curitĂ© nous concerne tous, elle requiert Ă©videmment avant tout des compĂ©tences pointues en la matiĂšre. C’est pourquoi Smals est constamment Ă  la recherche de spĂ©cialistes de la cybersĂ©curitĂ©, de data protection officers (DPO), de chefs de projet, de chefs d’équipe, d’ingĂ©nieurs rĂ©seaux et systĂšmes, d’administrateurs de bases de donnĂ©es, etc.

Une solution informatique adaptĂ©e Ă  l’univers hospitalier

« Le St. Nikolaus Hospital Eupen requiert un systĂšme informatique performant et Ă©volutif dans le temps, capable de rĂ©pondre aux besoins spĂ©cifiques d’une structure de soins de santĂ© en changement constant. De plus, les renseignements mĂ©dicaux sont critiques et doivent ĂȘtre accessibles Ă  tout moment», explique Patrick Keutgen. Depuis 2018, Nexis fournit Ă  l’établissement une solution baptisĂ©e Simplivity (HPE), qui intĂšgre un stockage de donnĂ©es rapide, sĂ»r et efficace.

Des données vitales

« Au sein d’un hĂŽpital, les documents papier sont petit Ă  petit amenĂ©s Ă  ĂȘtre remplacĂ©s totalement par une version digitale. Il est donc primordial d’assurer un back-up des data de nos patients. Nexis a dĂ©veloppĂ© une infrastructure sur mesure dans nos deux salles informatiques. Si l’une des piĂšces prend feu, nous sommes

protégés grùce à la redondance assurée par la plateforme. Toutes les données sont copiées pratiquement instantanément aux deux endroits ! », se réjouit Patrick Keutgen.

Flexibilité et réactivité

Les Ă©quipements de l’hĂŽpital ont dĂ» s’adapter au fil des annĂ©es aux nouvelles technologies spĂ©cifiques du secteur hospitalier. « Par exemple, nous venons de mettre en place un outil d’intelligence artificielle pour la radiologie qui facilite l’analyse des rĂ©sultats pour les mĂ©decins urgentistes », dĂ©taille Patrick Keutgen, « Une flexibilitĂ© de nos systĂšmes informatiques est indispensable pour dĂ©velopper ce genre de projet. Ce que permet une entreprise aguerrie comme Nexis ».

En équipe réduite

« À l’hĂŽpital d’Eupen, nous travaillons avec une petite Ă©quipe de moins de dix

À propos de.

Smals met sur pied des projets informatiques innovants pour les institutions de la sĂ©curitĂ© sociale et des soins de santĂ© : la plateforme eHealth, l’INAMI, l’ONSS, l’ONEM et bien d’autres encore. Elle compte plus de 1 500 professionnels IT et propose une large gamme de services : dĂ©veloppement et maintenance de logiciels, gestion d’infrastructure et de centres de donnĂ©es, sĂ©curitĂ©, recrutement de personnel informatique, 


personnes au service informatique mais nous utilisons les mĂȘmes implĂ©mentations qu’un hĂŽpital comptant mille lits. Dans notre cas, il est important de pouvoir compter, d’une part, sur des outils simples d’utilisation, et d’autre part, sur des partenaires de confiance Ă  qui l’on peut dĂ©lĂ©guer des missions plus pointues », souligne Patrick Keutgen.

Une relation privilégiée

Plus que l’installation d’une infrastructure informatique, Nexis propose un vĂ©ritable suivi personnalisĂ© sur la durĂ©e. « Les experts sont compĂ©tents et disponibles Ă  tout moment. L’entreprise Ă  taille humaine connaĂźt bien ses clients. D’ailleurs, nous considĂ©rons leurs collaborateurs comme faisant partie de l’équipe. L’ingĂ©nieur Nexis qui s’occupe de la maintenance et de l’optimisation de nos systĂšmes a mĂȘme droit, lui aussi, Ă  son petit surnom affectueux ! », tĂ©moigne Patrick Keutgen.

Nexis, entreprise informatique forte de plus de 35 experts, excelle dans la livraison et l’installation d’infrastructures

ICT "Enterprise" pour les grands comptes, institutions publiques ou encore dans le secteur des soins de santé.

Depuis 2020, Nexis fait partie du groupe courtraisien Trustteam, reconnu comme un acteur informatique incontournable offrant des solutions globales aux petites et moyennes entreprises.

9 #FokusIT Smals ‱ Brand Report
DIRK DERIDDER KURT MAEKELBERGHE

La nouvelle révolution industrielle ne peut plus attendre !

Pour la plupart des secteurs Ă©conomiques, l’heure est Ă  la digitalisation. Mais il en est un qui, plus que les autres, doit se remettre en question : celui de l’industrie. En Belgique comme en France, cette tranche de l’économie est en retard et doit, coĂ»te que coĂ»te, investir dans de nouveaux processus digitaux.

Un véritable challenge !

L’obsolescence des outils de production et les nombreux problĂšmes qui en dĂ©coulent, la quatriĂšme rĂ©volution industrielle, la rĂ©duction des budgets attribuĂ©s Ă  la maintenance, 
 on ne compte plus aujourd’hui les dĂ©fis auxquels l’industrie

tra en effet de faire remonter toutes les données et de réaliser leur analyse minutieuse. »

À la clĂ© : une efficacitĂ© dĂ©multipliĂ©e, l’amĂ©lioration des points faibles et un boost incomparable de la compĂ©titivitĂ©. Pourtant, partir d’une page blanche peut souvent faire peur lorsque l’on se lance dans ce type d’implĂ©mentation. Heureusement, de nombreuses sociĂ©tĂ©s de conseil offrent leurs services dans tout ce processus de transformation. Et ce, tout en respectant les contraintes et les besoins de chaque organisation. Elles mettent en place de nouveaux modes de fonctionnement pouvant rĂ©pondre aux attentes d’aujourd’hui et aux dĂ©fis de demain. « À l’heure actuelle, quatre domaines de compĂ©tence nĂ©cessitent une attention

traçabilitĂ©, de mĂȘme que la compĂ©titivitĂ© de l’entreprise. On analysera notamment le fonctionnement des machines, les causes de leur arrĂȘt ou encore la raison de certaines dĂ©faillances techniques. « Le fait de digitaliser tous ces processus va objectiver les donnĂ©es en Ă©vitant l’erreur humaine. Cela fera gagner Ă©normĂ©ment en productivitĂ© ! » D’autre part, l’installation d’ülots robotisĂ©s va instaurer une toute nouvelle dynamique au sein de la chaĂźne de production. L’utilisation de bras robotiques va en effet permettre la rĂ©pĂ©tition d’une tĂąche basique avec une prĂ©cision sans prĂ©cĂ©dent. Ce qu’un ĂȘtre humain n’aurait jamais pu rĂ©aliser sans se blesser ou sans endommager les produits concernĂ©s. « L’implĂ©mentation de telles lignes robotisĂ©es permet aux opĂ©rateurs de se concentrer sur des tĂąches plus qualitatives ». Enfin, il ne faudrait pas oublier la cybersĂ©curitĂ©. « C’est l’un des points les plus cruciaux.

À propos de.

doit faire face. Et malheureusement, force est de constater que le secteur est en retard sur ses obligations de modernisation.

« Actuellement, nous avons face Ă  nous un serpent qui se mord la queue », explique Charles Costa, administrateur de B2C Engineering. « On dĂ©bloque de moins en moins de budget alors que les nouveaux dĂ©fis se renforcent de jour en jour. » Et avec le temps, selon l’expert, c’est la concurrence de notre pays sur la scĂšne europĂ©enne qui est en jeu. Il faut agir et tout de suite.

L’industrie doit franchir le pas du ‘‘tout connecté’’ , de la cybersĂ©curitĂ© et de l’IA. « Connecter l’ensemble du systĂšme permet-

particuliĂšre si l’on veut faire la diffĂ©rence : l’automatisation et l’informatique industrielle, la robotique, le M.E.S. (Manufacturing Execution System) et la mise en place de solutions en cybersĂ©curitĂ© industrielle. », explique Charles Costa.

Si l’automation Ă©tait bien entendu dĂ©jĂ  au centre de l’industrie 3.0, elle devient cruciale dans l’industrie 4.0. Sans surprise, elle doit encore ĂȘtre renforcĂ©e. « C’est la premiĂšre pierre sur laquelle tous les nouveaux modes de fonctionnement vont reposer » , explique l’expert. L’amĂ©lioration de l’ensemble du M.E.S. va ainsi permettre de redĂ©finir les procĂ©dĂ©s garantissant la qualitĂ©, la

Et souvent, les directions rechignent mĂȘme Ă  rĂ©aliser un audit de leur situation Ă  ce niveau. » Si les entreprises hĂ©sitent autant, c’est pour une bonne raison : le prix important de telles mesures. « En soi, les services proposĂ©s correspondent aux prix du marchĂ©, mais la tĂąche est tellement imposante qu’elle fait gĂ©nĂ©ralement l’objet d’un plan d’action Ă©talĂ© sur plusieurs annĂ©es ». Et pour cause, on parle souvent de plus de 30 ans de vide du point de vue de la cybersĂ©curitĂ©. Mais sans cela, qui sait Ă  quelles consĂ©quences catastrophiques devra faire face le secteur industriel.

« Aujourd’hui, c’est bien simple, il n’est plus question de savoir si vous allez faire l’objet d’une cyberattaque, mais bien quand cela va arriver. », assure Charles Costa. « Et croyez-moi, les coĂ»ts d’une usine Ă  l’arrĂȘt dĂ©passent largement les investissements rĂ©alisĂ©s en termes de cybersĂ©curité ». Il vaut donc mieux prĂ©venir que guĂ©rir. Chers industriels, vous savez ce qu’il vous reste Ă  faire.

B2C Engineering est une entreprise spĂ©cialisĂ©e dans l’intĂ©gration de solutions d’automation, de CSI et de robotique. Nous proposons aux industries un produit et une solution personnalisĂ©s. Nous rĂ©pondons Ă  leur besoin de projets industriels tout en cherchant Ă  comprendre leurs attentes et leurs besoins. Notre but ? Offrir une rĂ©elle valeur ajoutĂ©e Ă  leur activitĂ©. Nous proposons un travail de qualitĂ©, en toute sĂ©curitĂ© et dans le respect de la santĂ© et de l’environnement.

CHARLES COSTA ADMINISTRATEUR DE B2C ENGINEERING

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Brand Report ‱ B2C-Engineering
Actuellement, nous avons face Ă  nous un serpent qui se mord la queue.
Le fait de digitaliser tous ces processus va objectiver les donnĂ©es en Ă©vitant l’erreur humaine. De ce fait, on gagnera Ă©normĂ©ment en productivitĂ©.

Vers des ‘‘data centers’’ plus durables pour un avenir plus assurĂ©

Un ‘‘data center’’ tournĂ© vers plus de durabilitĂ© permettra aux sociĂ©tĂ©s qui y ont recours de disposer d’un solide avantage concurrentiel. Comment arriver Ă  ces objectifs de durabilitĂ© et que mesurer pour ce faire ? L’éclairage d’un expert, 
 Si le terme de ‘‘durabilité’’ est parfois Ă©voquĂ© Ă  toutes les sauces, encore faut-il surtout mesurer les choses d’abord afin de pouvoir les amĂ©liorer ensuite. VoilĂ  pourquoi la sociĂ©tĂ© ‘‘Schneider Electric’’ a par exemple Ă©mis une sĂ©rie de propositions.

ConcrĂštement, elle propose d’examiner 23 paramĂštres dans le cadre de la ‘‘durabilitĂ© environnementale’’. Ces 23 critĂšres peuvent ĂȘtre regroupĂ©s sous cinq catĂ©gories diffĂ©rentes. Xavier Biot, Vice-PrĂ©sident ‘‘Secure Power’’ chez Schneider Electric, nous en dit plus: « L’élĂ©ment le plus Ă©vident est l’énergie dont doit disposer le Data Center pour fonctionner. Viennent ensuite les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre. LĂ , il s’agira par exemple d’éviter les gaz Ă  effet de serre fluorĂ©s, utilisĂ©s gĂ©nĂ©ralement dans les Ă©quipements de distribution moyenne tension, pour leur prĂ©fĂ©rer des alternatives moins nocives pour l’environnement. En troisiĂšme position: l’eau, utilisĂ©e notamment dans le cadre du refroidissement. Pour vous donner une idĂ©e: un ‘‘data center’’ de taille significative consomme 1,4 millions de litres d’eau par jour. C’est dire s’il importe d’optimiser la consommation d’eau.

La quatriĂšme chose Ă  mesurer concerne les dĂ©chets. Ceux-ci prĂ©sentent en effet d’importantes quantitĂ©s Ă  trois Ă©tapes: la construction du ‘‘data center’’, son utilisation, et sa fin de vie. LĂ , il importera d’adopter, par exemple, un design permettant de recycler un maximum de choses. Enfin, derniĂšre catĂ©gorie: la biodiversitĂ©, Ă  travers l’utilisation de la terre en gĂ©nĂ©ral. Car le ‘‘data center’’ exercera bien entendu un impact sur l’environnement en fonction du terrain que l’on choisira pour le bĂątir. »

Cette proposition en cinq points aboutira donc Ă  sensibiliser les investisseurs, constructeurs et opĂ©rateurs de ‘‘data centers’’ et permettra de comparer la durabilitĂ© de leurs installations afin de conduire Ă  de multiples optimisations.

AprĂšs, il importera Ă©galement de sensibiliser les utilisateurs, c’est-Ă dire potentiellement tout le monde ! « Avant, on imprimait trop et on jetait des masses de papier, ce qui n’était bien entendu pas trĂšs durable », confirme notre interlocuteur. « Maintenant, la digitalisation est passĂ©e par lĂ . On imprime nettement moins, ce qui est un fameux pas en avant. Mais l’autre facette de la mĂ©daille de la numĂ©risation est que l’on stocke un nombre incroyable de donnĂ©es, parfois inutiles d’ailleurs, ce qui pousse Ă  la construction de nouveaux ‘‘data centers’’. »

À propos de.

La raison d’ĂȘtre de Schneider Electric est de permettre Ă  chacun d’utiliser au mieux son Ă©nergie et ses ressources, en conciliant progrĂšs et dĂ©veloppement durable pour tous. Partenaire numĂ©rique de rĂ©fĂ©rence, notre mission est de vous apporter plus d’efficacitĂ© au service d’un monde plus durable. Nous accompagnons la transformation numĂ©rique en intĂ©grant les technologies de l’énergie et des automatismes les plus avancĂ©es.

Il poursuit: « Les opĂ©rateurs de ‘‘data centers’’ sont eux-mĂȘmes demandeurs d’outils de mesure de leur durabilitĂ©. Car ils savent que cette derniĂšre va, non seulement diminuer leurs coĂ»ts de fonctionnement, mais surtout, qu’une sociĂ©tĂ© qui ne s’inscrirait aujourd’hui dans aucune dĂ©marche vers davantage de durabilitĂ© souffrirait immĂ©diatement d’un manque de reconnaissance. En d’autres termes, la durabilitĂ© est devenue un avantage concurrentiel. Ni plus ni moins ! »

Oniryx, une sociĂ©tĂ© IT tournĂ©e vers l’avenir

NĂ©e en 2008, la sociĂ©tĂ© de consultance en informatique Oniryx est basĂ©e Ă  Gembloux, au chĂąteau Descampe, un manoir situĂ© dans un Ă©crin de verdure de prĂšs de 2 hectares. Et il n’y a pas que son lieu de travail qui est atypique !

Les bĂ©nĂ©fices au service d’une vision

AprĂšs 15 ans de travail dans l’IT, Oniryx a rĂ©cemment dĂ©crochĂ© le prix Trends Gazelles 2023 dans la catĂ©gorie Grandes Entreprises pour la province de Namur. Une reconnaissance prestigieuse attribuĂ©e selon les rĂ©sultats Ă©conomiques, mĂȘme si “faire du chiffre” est considĂ©rĂ© comme un moyen plutĂŽt qu’un but chez Oniryx. « Bien sĂ»r, une sociĂ©tĂ© doit ĂȘtre pĂ©renne mais ce qui prime avant tout chez nous, c’est le client, ses projets ainsi que le dĂ©veloppement des employĂ©s dans un cadre sociĂ©tal enrichissant. En effet, cela nous tient Ă  cƓur de dĂ©velopper des projets qui ont du sens” explique Christophe Patris, responsable Delivery & Sales chez Oniryx.

Une organisation horizontale

DĂšs le dĂ©part, Oniryx a choisi un mode de management diffĂ©rent. L’entreprise s’appuie sur

des principes innovants de feedbacks et d’intelligence collective, et plus particuliĂšrement d’autogouvernance. “Ce systĂšme est basĂ© sur la complĂ©mentaritĂ©, et non sur la hiĂ©rarchie. Il permet de valoriser les expertises de chacun et d’encourager l’esprit d’entreprenariat” souligne Christophe Patris. « Par exemple, chaque employĂ© dispose de 10 jours de formations, pour dĂ©velopper ses compĂ©tences techniques ou personnelles».

Une tribu de moutons noirs

Une des forces d’Oniryx est sans prĂ©tention de “rĂ©ussir lĂ  oĂč les autres ont Ă©chouĂ©â€. Pour relever tous les dĂ©fis et se dĂ©marquer dans le milieu concurrentiel de l’IT, la sociĂ©tĂ© peut compter sur des Ă©quipes d’experts passionnĂ©s. “Depuis 15 ans, nos Ă©quipes rĂ©alisent des projets ambitieux de digitalisation pour diffĂ©rentes services publics fĂ©dĂ©raux et rĂ©gionaux ainsi que dans le secteur privĂ©, avec Ă  la clĂ© des rĂ©sultats souvent meilleurs qu’attendus”, dĂ©taille Christophe Patris. « Les consultants encadrent les clients en leur offrant des solutions sur-mesure Ă  tout moment du cycle de vie du projet : de la conception au support en passant par la rĂ©alisation.

Un avenir meilleur

Et qui de mieux placĂ©s que nos consultants chez nos clients pour dĂ©tecter les tendances futures ?” interroge Christophe Patris. Oniryx a dĂ©veloppĂ© un programme baptisĂ© “Beyond Digitalisation” portĂ© par nos experts avec l’objectif de prĂ©parer les entreprises aux pratiques de demain dans le secteur de l’IT. Elle y aborde des thĂšmes tels que l’intelligence artificielle, le green IT, la sĂ©curitĂ© ou encore l’accessibilitĂ© au digital pour le plus grand nombre. “Notre objectif est clair : utiliser les nouvelles technologies pour accompagner nos clients dans la transformation digitale tout en respectant des valeurs sociĂ©tales et Ă©cologiques (RSE)” conclut le reprĂ©sentant d’Oniryx ».

Oniryx est une sociĂ©tĂ© informatique de consultance spĂ©cialisĂ©e dans le conseil et l’accompagnement dans le dĂ©veloppement et/ou l’intĂ©gration de solutions informatiques complexes. Elle appartient au groupe BlackSheep Tribes, dĂ©tenu par deux fondations d’utilitĂ© publique.

11 #FokusIT Schneider Electric ‱ Brand Report
XAVIER BIOT SECURE POWER VP BENELUX
Aujourd’hui, une sociĂ©tĂ© qui ne s’inscrirait dans aucune dĂ©marche vers davantage de durabilitĂ© souffrirait immĂ©diatement d’un manque de reconnaissance.
& sales
Christophe Patris Responsable
delivery
Fokus-online.be 12 Interview
Par Morgane Mignolet Photos ‱ Gregory Van Gansen
« Mon véritable et seul moteur est de continuer à apprendre et à évoluer au quotidien »
Nabila Farhat

NommĂ©e Young ICT Lady of the Year 2023, Nabila Farhat s’épanouit dans le secteur IT depuis prĂšs de 12 ans. Une carriĂšre qui, de prime abord, ne lui Ă©tait pas forcĂ©ment destinĂ©e. DiplĂŽmĂ©e d’HEC LiĂšge, c’est un peu par hasard qu’elle a dĂ©couvert le domaine de l’informatique et des nouvelles technologies. Retour sur son parcours et sa place de femme dans un secteur majoritairement masculin.

Vous possĂ©dez un master en gestion mais n’aviez pas pour ambition de travailler un jour dans le secteur IT. Comment en ĂȘtes-vous arrivĂ©e lĂ  ?

« En rĂ©alitĂ©, j’ai fait des Ă©tudes d’ingĂ©nieure commerciale Ă  HEC car j’ignorais ce que je voulais faire comme mĂ©tier, mais que je savais par contre que le cursus allait ĂȘtre relativement variĂ© et ouvrait beaucoup de portes. C’est lors d’un forum pour l’emploi organisĂ© au sein de mon Ă©cole que j’ai appris ce qu’était la consultance et que j’ai obtenu mon premier travail : celui de tester dans le secteur de l’IT. Puis, petit Ă  petit, j’ai Ă©voluĂ© et tenu des rĂŽles qui se rapprochaient de plus en plus de l’IT. J’ai donc Ă©tĂ© test manager, analyste, project manager, change manager et aujourd’hui, je suis account manager.»

Votre expertise actuelle provient donc des différents rÎles que vous avez assumés ?

« Tout Ă  fait. À un moment de ma carriĂšre, je me suis demandĂ© si le fait d’avoir touchĂ© Ă  tout de cette maniĂšre, sans ĂȘtre vĂ©ritablement spĂ©cialisĂ©e dans un domaine en particulier, n’allait pas jouer en ma dĂ©faveur. Aujourd’hui, je rĂ©alise au contraire que ces expĂ©riences m’ont permis d’avoir une vue plus globale dans ce domaine et de prendre certaines responsabilitĂ©s. C’est d’ailleurs grĂące Ă  cela que j’assume aujourd’hui un rĂŽle plus commercial avec mon poste d’account manager. Ma mission premiĂšre est d’aider mes clients dans leurs dĂ©fis et leurs projets afin qu’ils Ă©voluent. Sans mes expĂ©riences passĂ©es, je n’y serais pas arrivĂ©e de la mĂȘme maniĂšre. »

Et votre prochain rĂŽle, quel sera-t-il ?

« Je n’ai jamais vraiment eu de plan de carriĂšre. Mon vĂ©ritable et seul moteur est de continuer Ă  apprendre et Ă  Ă©voluer au quotidien. J’ai toujours fonctionnĂ© au jour le jour en analysant mon parcours et mes envies le moment venu. Quand j’estime que je me sens suffisamment dans ma zone de confort, je vogue vers une position plus challengeante. Dans mon rĂŽle actuel, je sens que j’ai encore des choses Ă  apprendre et que je dois continuer d’évoluer. Que me rĂ©serve le futur ? C’est une bonne question, dont je n’ai pas la rĂ©ponse Ă  l’heure actuelle. »

À votre avis, à quoi ressemblera l’IT de demain ?

« Dans le secteur, tout Ă©volue trĂšs vite, notamment avec l’arrivĂ©e de l’intelligence

artificielle et du chat GPT. Pour moi, l’IT de demain, c’est d’abord accepter cette Ă©volution, dans le sens oĂč l’informatique ne remplacera jamais l’humain, il permet simplement de l’aider. Cette Ă©volution, il faut Ă©galement l’entretenir, Ă  condition d’utiliser ces outils de maniĂšre intelligente, de s’éduquer Ă  l’utilisation de ces nouvelles technologies. Un autre aspect qui, selon moi, va beaucoup Ă©voluer ces prochaines annĂ©es, c’est la cybersĂ©curitĂ©. Nous devons nous assurer que l’ensemble des Ă©volutions technologiques soient dĂ©veloppĂ©es dans un environnement sĂ©curisĂ©. »

Le domaine informatique est encore fortement genrĂ©. Être une femme aujourd’hui dans ce secteur, qu’est-ce que cela signifie ?

« En effet, le pourcentage de femmes travaillant dans l’IT reste encore trĂšs minime. Toutefois, il y a une nette Ă©volution puisqu’on en parle beaucoup plus qu’avant et qu’on sensibilise davantage sur le fait que les femmes aussi y ont leur place. Beaucoup d’études sont d’ailleurs rĂ©alisĂ©es pour prouver que la diversitĂ© et l’inclusivitĂ© au sein d’une Ă©quipe motivent les collaborateurs, les encouragent Ă  penser de maniĂšre plus innovante et amĂšnent des rĂ©sultats probants au sein d’une entreprise. D’ailleurs, nombreuses sont les personnes aujourd’hui qui prĂȘtent attention aux critĂšres de diversitĂ© avant de postuler dans une nouvelle structure. Bien qu’il y ait beaucoup plus de communication Ă  ce sujet, la route est encore longue. Par exemple, de nombreuses femmes n’osent pas entamer des Ă©tudes dans le secteur ou n’osent pas postuler dans une entreprise IT par peur de n’avoir que des collĂšgues de sexe masculin. Ce n’est pas le travail en luimĂȘme qui freine ces femmes mais bien son environnement. Il faut donc briser ce stĂ©rĂ©otype de genre, et ce, dĂšs la petite enfance afin que les jeunes filles ne s’interdisent pas elles-mĂȘmes de prendre cette voie-lĂ . Il est donc essentiel de continuer Ă  communiquer et Ă  sensibiliser

sur le sujet pour amener de nouveaux talents fĂ©minins dans l’IT.»

Justement, vous venez d’ĂȘtre Ă©lue Young ICT Lady of the year. Quelle importance revĂȘt pour vous cette rĂ©compense ?

« Pour moi, cette rĂ©compense prouve qu’il est possible de rĂ©ussir une belle carriĂšre dans l’IT en Ă©tant une femme. De se dire qu’on peut oser s’y aventurer, qu’on y a sa place et qu’on doit arrĂȘter de se mettre soi-mĂȘme des barriĂšres. Finalement, il faut casser ce syndrome de l’imposteur qui nous touche. Comparativement Ă  d’autres distinctions similaires telles que celle de “CEO of the year”, ce sont souvent des hommes qui l’obtiennent car, proportionnellement, au niveau du top management, le pourcentage est davantage masculin. Le Young ICT Lady of the year permet donc de donner un peu plus de visibilitĂ© aux femmes du secteur et de sensibiliser l’ensemble de la gent fĂ©minine en prouvant aux femmes qu’elles peuvent elles aussi s’épanouir dans une carriĂšre IT. »

Smart Fact.

Si vous n’étiez pas consultante dans le secteur IT, quel mĂ©tier exerceriez-vous ?

« Je pense que j’aurais fait mĂ©decine ! Ayant un frĂšre et une sƓur mĂ©decins, je me rends compte que j’aime l’environnement mĂ©dical. À l’époque, je l’admets, j’ai surtout eu peur des Ă©tudes. Mais avec le recul aujourd’hui, je rĂ©alise qu’il y a tout de mĂȘme un point commun entre la mĂ©decine et mon mĂ©tier d’account manager, puisque dans ces deux professions, nous sommes amenĂ©s Ă  aider les autres. »

Young ICT Lady Of The Year,

une histoire de famille

Nabila Farhat n’est pas la seule de sa fratrie Ă  avoir obtenu cette rĂ©compense, puisque sa sƓur Rima Farhat a elle aussi Ă©tĂ© Ă©lue Young ICT Lady Of The Year il y a deux ans. Pour la nouvelle laurĂ©ate, sa sƓur est un bon modĂšle Ă  suivre qui lui a fait prendre conscience qu’il Ă©tait possible de s’épanouir tant sur le plan professionnel que personnel.

Le projet Mums@work

MĂšre de deux enfants, Nabila Farhat a dĂ©veloppĂ© ce projet pour aider les mĂšres en devenir Ă  gĂ©rer la prĂ©paration de leur congĂ© de maternitĂ© et leur retour au travail. L’annonce d’une grossesse au sein d’une entreprise peut parfois ĂȘtre synonyme de stress pour certaines femmes. Mums@ work permet de guider, de rassurer ces futures mamans par le biais de petites rĂ©unions en amont et d’un plan prĂ©Ă©tabli pour leur retour au bureau.

13 #FokusIT Interview
Cette rĂ©compense prouve qu’il est possible de rĂ©ussir une belle carriĂšre dans l’IT en Ă©tant une femme.

LA FACE CACHÉE DE LA CYBERCRIMINALITÉ :

ALORS QUE LES ATTAQUES EN LIGNE SE MULTIPLIENT, L’ENTREPRISE INFORMATIQUE NRB DÉFEND SES CLIENTS

— MichaĂ«l Boeckx : « Il est important de prĂ©ciser que nous ne gĂ©rions pas la cybersĂ©curitĂ© de cette entreprise. Mais nous avons malgrĂ© tout dĂ©cidĂ© de lui venir en aide pour lui permettre de faire face Ă  cette menace invisible. Nous avons donc mis Ă  sa disposition notre Ă©quipe SecOps et une salle de rĂ©union sĂ©curisĂ©e pour lui permettre de poursuivre ses activitĂ©s urgentes. »

NRB a donc agi au-delĂ  de ses obligations contractuelles. Comment une entreprise de renom a-t-elle pu se faire attaquer de la sorte ?

— Arnaud Rosette : « AprĂšs avoir analysĂ© toutes les donnĂ©es, nous avons compris que les logiciels de piratage Ă©taient prĂ©sents depuis plusieurs mois. Les hackers ont opĂ©rĂ© en trois sessions de deux heures pour dĂ©couvrir l’environnement, explorer tout ce qu’ils pouvaient voler et passer Ă  l’acte. Six heures donc pour provoquer d’immenses dĂ©gĂąts qui ont nĂ©cessitĂ© prĂšs de trois mois de rĂ©paration. Fort heureusement, les pirates n’ont demandĂ© aucune rançon. Ils se sont contentĂ©s de dĂ©truire la moitiĂ© du parc informatique, pour ainsi dire. Par la suite, nous sommes parvenus Ă  rĂ©cupĂ©rer une partie des donnĂ©es volĂ©es grĂące Ă  une sauvegarde quotidienne des systĂšmes. »

Cette entreprise n’avait-elle pas Ă©tĂ© sensibilisĂ©e aux risques des attaques en ligne ?

« Nihil recte sine exemplo docetur ». Sans exemple, on ne peut rien enseigner correctement.

Cette doctrine latine dĂ©montre que, depuis la nuit des temps, les campagnes de sensibilisation constituent un atout majeur dans la prĂ©vention d’une menace. Cette tactique peut-elle permettre d’endiguer les cyberattaques qui fleurissent aux quatre coins du globe ? Selon les estimations, 30.000 sites sont attaquĂ©s quotidiennement dans le monde, ce qui entraĂźnerait un coĂ»t annuel de 5.500 milliards de dollars. Pourtant, les grandes et petites entreprises tardent Ă  prendre les mesures nĂ©cessaires pour se prĂ©server de cette menace. Manque de moyens, ressources humaines insuffisantes, mĂ©connaissance du sujet : les explications sont nombreuses.

L’entreprise informatique NRB a publiĂ© un article relatant l’aide offerte Ă  un client victime d’un piratage en ligne. MichaĂ«l Boeckx, Chief Operations Officer du Groupe NRB, et Arnaud Rosette, Security Engineer, expliquent comment ils sont parvenus Ă  sauver une grande entreprise internationale des mĂ©faits de hackers agissant depuis l’autre cĂŽtĂ© du continent. Ils dĂ©crivent aussi plus en dĂ©tails les mĂ©thodes et stratĂ©gies utilisĂ©es pour contrer cette menace.

Avant d’explorer plus en dĂ©tail cette situation critique, pouvez-vous confirmer que les attaques en ligne sont de plus en plus nombreuses ?

— MichaĂ«l Boeckx : « Nous avons observĂ© une montĂ©e en puissance de la cybercriminalitĂ© suite au confinement liĂ© au coronavirus et Ă  la guerre en Ukraine. Les organisations criminelles ont compris

l’intĂ©rĂȘt financier qu’elles pouvaient tirer de tous ces systĂšmes connectĂ©s et de cette informatisation des entreprises. Aujourd’hui, la demande en matiĂšre de cybersĂ©curitĂ© n’a donc jamais Ă©tĂ© aussi Ă©levĂ©e. Pour preuve, notre chiffre d’affaires dans ce domaine a Ă©tĂ© multipliĂ© par six au cours des quatre derniĂšres annĂ©es et les trois premiers mois de l’annĂ©e 2023 ont dĂ©jĂ  permis de dĂ©passer la valeur des contrats de toute l’annĂ©e 2022. »

Entrons dans le vif du sujet. Comment s’est dĂ©roulĂ©e cette cyberattaque ?

— Arnaud Rosette : « Le garde de nuit de cette entreprise a Ă©tĂ© alertĂ© car de nombreux systĂšmes de monitoring bipaient dans tous les sens. Il s’est rapidement rendu compte que ses accĂšs ne fonctionnaient plus et que plusieurs plateformes Ă©taient indisponibles. À cet instant, il pensait qu’il s’agissait d’une simple panne. Il a immĂ©diatement contactĂ© le service de garde de notre entreprise qui a pu accĂ©der aux systĂšmes et reprendre le contrĂŽle de l’infrastructure. Les dĂ©gĂąts Ă©taient immenses : les donnĂ©es de centaines de systĂšmes avaient tout simplement disparu. »

C’est à ce moment que vous avez compris qu’il s’agissait d’une cyberattaque ?

— Arnaud Rosette : « L’équipe cybersĂ©curitĂ© de NRB a Ă©tĂ© contactĂ©e en dĂ©but de matinĂ©e. Nous nous sommes immĂ©diatement rendus sur place pour prendre connaissance de la situation. En analysant une machine, nous avons remarquĂ© la prĂ©sence de plusieurs logiciels malveillants qui ont permis aux pirates de prendre le contrĂŽle du systĂšme. Il n’y avait dĂšs lors plus aucun doute : l’entreprise venait de subir une cyberattaque menĂ©e depuis l’étranger. »

— MichaĂ«l Boeckx : « Les responsables Ă©taient conscients des failles de leur informatique mais ne semblaient pas trop s’en inquiĂ©ter. Ils voulaient y remĂ©dier, sans pour autant y consacrer suffisamment de ressources. Aujourd’hui, il est crucial que les entreprises prennent des mesures concrĂštes pour renforcer leur systĂšme de sĂ©curitĂ© afin de se prĂ©munir des attaques en ligne. Cela inclut la mise en place de protocoles de sĂ©curitĂ© robustes, la formation rĂ©guliĂšre des collaborateurs aux bonnes pratiques de cybersĂ©curitĂ©, la surveillance proactive des activitĂ©s suspectes et la collaboration avec des experts en sĂ©curitĂ© informatique. Nos spĂ©cialistes NRB interviennent dans le domaine lĂ©gal, compliance et technologique. Cette combinaison reprĂ©sente, Ă  nos yeux, les conditions d’un plan de sĂ©curitĂ© rĂ©ellement efficace. »

Michaël Boeckx COO Arnaud Rosette Security Engineer

Cybersécurité en PME : méthodes pour une protection efficace

Dans notre monde numĂ©rique en constante Ă©volution, la cybersĂ©curitĂ© est devenue une prĂ©occupation majeure pour toutes les entreprises, indĂ©pendamment de leur taille. Les petites et moyennes entreprises (PME) ne sont pas exemptes de ce dĂ©fi. En fait, elles peuvent ĂȘtre des cibles particuliĂšrement attrayantes pour les cybercriminels, en raison de leur manque potentiel de ressources de sĂ©curitĂ© appropriĂ©es.

Selon les estimations, cette annĂ©e, une entreprise sur deux sera victime d’une cyberattaque, une sur cinq subira une attaque de type ransomware et 80% de ces entreprises seront des PME. En Wallonie, oĂč plus de 90% des entreprises sont des PME selon l’Union Wallonne des Entreprises (UWE), cette menace ne peut ĂȘtre ignorĂ©e.

De plus, Ă  l’horizon 2025, la rĂ©glementation europĂ©enne sur la protection contre les Cyber-Attaques NIS2 sera imposĂ©e aux entreprises, Ă  l’instar du GDPR.

Il est donc urgent de mettre en place des protections efficaces et structurées.

Cependant, il est tout Ă  fait possible de se protĂ©ger efficacement, mĂȘme pour une petite structure.

Voici 15 mĂ©thodes pour amĂ©liorer la sĂ©curitĂ© de votre PME, dont la moitiĂ© peuvent ĂȘtre mises en Ɠuvre de maniĂšre autonome.

#1 Backup 3-2-1-1-0

Gardez trois copies de vos données, sur deux supports différents, une dans le cloud et une en local. Assurez-vous de tester réguliÚrement la récupération de vos données ( zéro défauts).

#2 Computer Updates

Maintenez vos ordinateurs et équipements réseau à jour. Les mises à jour réguliÚres corrigent les vulnérabilités de sécurité et protÚgent contre les derniÚres attaques.

#3 Endpoint Detection & Response

Protégez vos ordinateurs avec des solutions modernes de détection et de réponse aux menaces (EDR). Ces solutions peuvent isoler une machine suspecte du réseau le temps de la réparer.

#4 Email Security

Evitez l’usurpation par l’application des rĂšgles d’authentification DNS (demandez Ă  votre hĂ©bergeur). Utilisez un service qui « dĂ©sarme » les piĂšces jointes et les liens dans les mails.

#5 Passwords Security

Appliquez des politiques de mots de passe strictes, ne laissez aucun mot de passe d’usine et stockez vos mots de passe dans un systĂšme de gestion sĂ©curisĂ©.

#6 Multi-Factor Authentication MFA

Utilisez l’authentification multiple partout oĂč possible. Cela ajoute une couche de protection supplĂ©mentaire, mĂȘme si votre mot de passe est volĂ©.

#7 Firewall

Un firewall statefull est un minimum. Pour une protection optimale, envisagez un “NextGen” firewall.

#8 Chiffrement

Cryptez vos fichiers au repos ou en déplacement, en particulier sur les équipements mobiles.

#9 Mobile Device Security

Protégez vos smartphones et tablettes contre les cybercriminels en les sécurisant, les chiffrant, les localisant et en ayant la possibilité de les effacer à distance.

#10 Passerelles Web sécurisées

Elles valident la rĂ©putation des sites que vous visitez Ă  l’aide de moteurs alimentĂ©s par des bases de donnĂ©es de rĂ©putation dans le cloud.

#11 Security Awareness

Formez réguliÚrement vos employés aux bases de la sécurité informatique et aux politiques et procédures de votre entreprise.

#12 Gestion des Ă©vĂšnements

Rassemblez tous les Ă©vĂ©nements de tous les Ă©quipements du rĂ©seau en un point unique “Big Data” pour une analyse proactive.

#13 Dark Web Scan

Utilisez des solutions de Passwords Security qui scannent le darkweb en temps réel et détectent quels mots de passe ont été compromis.

#14 Security Assessment

RĂ©guliĂšrement dĂ©tectez et Ă©liminez les vulnĂ©rabilitĂ©s existantes. Quand avez-vous effectuĂ© votre derniĂšre Ă©valuation ?

#15 Assurance Cyber Risques

Pour le risque résiduel, pensez à prendre une assurance pour protéger votre revenu et votre business.

En conclusion, la cybersécurité peut sembler un domaine complexe et intimidant, mais il est tout à fait possible pour les PME de se protéger efficacement.

Il ne s’agit pas d’une prĂ©rogative rĂ©servĂ©e aux grandes entreprises, mais une sĂ©rie de bonnes pratiques tout Ă  fait accessibles.

Uniwan est une société spécialisée dans la sécurité des entreprises, en particulier des PME.

Elle joue le rĂŽle de “Blue Team”, quotidiennement elle dĂ©ploie et gĂ©re des solutions de CyberSĂ©curitĂ©.

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ChatGPT

Quand l’IA redessine les contours du monde du travail

Depuis son lancement auprùs du grand public fin 2022, cet agent conversationnel mis au point par OpenAI s’installe dans les entreprises. Tour d’horizon des principaux usages de ChatGPT et des bouleversements à venir dans le monde du travail.

Quels sont les principaux cas d’usages des IA gĂ©nĂ©ratives telles que ChatGPT dans votre secteur ?

« Aujourd’hui, j’utilise l’IA au quotidien pour mes diverses activitĂ©s, comme crĂ©er des applications mobiles ou des applications web. ChatGPT peut, par exemple, m’aider Ă  adapter ou personnaliser du code, ou encore dĂ©bugger des solutions. Il peut rĂ©ellement accĂ©lĂ©rer les projets entrepreneuriaux en faisant gagner du temps pour, entre autres, rĂ©aliser des Ă©tudes de marchĂ©, analyser des donnĂ©es marketing, trouver des idĂ©es de produits ou de noms pour des activitĂ©s, crĂ©er du contenu (post, article, site web, etc.). Les cas d’usage sont multiples. Les IA gĂ©nĂ©ratives telles que ChatGPT sont de vrais accĂ©lĂ©rateurs de performance pour le business, Ă  condition de bien expliquer le contexte et le besoin. »

« L’utilisation de l’IA dans l’industrie automobile est courante, mais le recours aux IA gĂ©nĂ©ratives telles que ChatGPT est plus rĂ©cent. CĂŽtĂ© recherche, ces IA permettent, par exemple, d’explorer une documentation ou des articles scientifiques de maniĂšre plus rapide et de produire une rĂ©ponse ou une synthĂšse dans un langage facile Ă  comprendre. Les IA gĂ©nĂ©ratives accĂ©lĂšrent la production de code pour les dĂ©veloppeurs ou proposent des images d’inspiration pour les designers. L’usage de ces IA gĂ©nĂ©ratives se fait de maniĂšre maĂźtrisĂ©e, d’abord dans les Ă©quipes d’innovation avant un dĂ©ploiement plus large. Nous avons un cadre qui dĂ©finit quels collaborateurs peuvent s’en servir et de quelle maniĂšre. »

« L’idĂ©e selon laquelle l’IA allait remplacer certains mĂ©tiers a toujours existĂ©, mais la rĂ©alitĂ© est diffĂ©rente. Pour la plupart des mĂ©tiers, l’intĂ©rĂȘt de l’IA est plutĂŽt d’assister ou d’automatiser certains bouts de processus. Dans le monde de la copropriĂ©tĂ©, ChatGPT peut assister des gestionnaires et des comptables dans l’exĂ©cution de leurs tĂąches au quotidien: analyser un email administratif pour y rĂ©pondre, Ă©tudier des comptes, par exemple. Il faut considĂ©rer l’IA comme un amplificateur de l’ĂȘtre humain, capable de nous aider Ă  rĂ©aliser des tĂąches beaucoup plus rapidement. Si on donne Ă  ChatGPT suffisamment de contexte, il s’avĂšre excellent pour expliquer, simplifier et rĂ©sumer des sujets. »

Quels sont les freins et les incertitudes liĂ©s Ă  l’utilisation de ces outils dans le monde professionnel ?

« Les freins sont surtout liĂ©s Ă  la confiance, aux biais inhĂ©rents Ă  l’IA. Les gens craignent pour la sĂ©curitĂ© de leurs donnĂ©es et la qualitĂ© des rĂ©sultats. Quand on interroge ChatGPT pour trouver un nom ou des idĂ©es, il n’y a pas de danger, il nous suffit d’interprĂ©ter ses rĂ©sultats. On peut effectivement tomber sur des informations incorrectes lorsqu’on interroge ChatGPT, car il a Ă©tĂ© programmĂ© pour toujours donner une rĂ©ponse. C’est Ă  nous de vĂ©rifier la qualitĂ© de sa rĂ©ponse. L’IA gĂ©nĂ©rative Ă©volue plus vite que la sociĂ©tĂ©. Le fait qu’il intĂšgre dans son apprentissage les donnĂ©es qu’on lui injecte est problĂ©matique. Il y a un besoin urgent d’éthique et de rĂ©gulation, car cela va trĂšs vite. »

« L’important est de maĂźtriser les sources dans lesquelles ChatPGT va chercher pour fournir ses rĂ©ponses et ses synthĂšses. Nous le “nourrissons” avec du contenu que nous maĂźtrisons : un manuel utilisateur, des articles scientifiques, par exemple. Et nous lui demandons Ă©galement de citer les rĂ©fĂ©rences prĂ©cises des informations qu’il nous donne dans ses rĂ©ponses. De cette maniĂšre, nous sommes sĂ»rs qu’il ne va rien “halluciner”, comme il pourrait le faire sans cela. Les personnes qui utilisent ChatGPT aujourd’hui chez Renault Ă©taient volontaires pour Ă©valuer les bĂ©nĂ©fices qu’il pourrait leur apporter. Il n’existe donc pas, dans leur chef, de problĂšmes d’acceptabilitĂ© de cette nouvelle technologie. »

ChatGPT est-il en train de devenir un game changer pour le monde professionnel ?

« Oui certainement ! Toutes les personnes qui seront capables de prendre en main ces nouveaux outils auront devant elles des boulevards d’opportunitĂ©s. Nous allons vivre de grands changements dans les prochaines annĂ©es et nous devrons nous rĂ©inventer pour maximiser l’utilitĂ© de l’humain dans un monde entourĂ© de machines. Nous ferons de moins en moins de tĂąches rĂ©pĂ©titives et davantage de tĂąches Ă  plus forte valeur ajoutĂ©e, pour lesquelles l’humain et ses Ă©motions ne seront jamais remplaçables par une machine. Nous pourrons probablement rĂ©duire notre temps de travail pour trouver un meilleur Ă©quilibre de vie. Cela nous invite Ă  rĂ©flĂ©chir au rĂŽle de l’humain dans le monde professionnel et dans la sociĂ©tĂ©. »

« On peut le considĂ©rer comme un game changer au mĂȘme titre que Google l’a Ă©tĂ© lors de son lancement. Tout est devenu plus rapide. Un outil comme ChatGPT peut nous libĂ©rer du temps productif pour rĂ©aliser des tĂąches qu’une machine n’est pas en mesure de faire. C’est en quelque sorte le sens de l’histoire et le principe de l’IA que de lui dĂ©lĂ©guer une partie de notre travail, en particulier pour se dĂ©lester de tĂąches rĂ©pĂ©titives. Il s’agit d’une Ă©volution assez naturelle des outils Ă  notre disposition, davantage qu’une rĂ©volution. L’évolution que nous vivons avec ChatGPT est assez spectaculaire car elle a Ă©tĂ© bien mise en scĂšne. Elle a permis au public de comprendre oĂč en est l’IA et de jouer avec. »

« ChatGPT a rassemblĂ© 100 millions d’utilisateurs actifs en Ă  peine deux mois. Autant dire que son adoption est massive. Il suffit qu’une technologie soit utile au quotidien pour qu’elle soit adoptĂ©e. En revanche, actuellement, on ne peut pas croire cette IA sur parole. ChatGPT ne sait pas si ce qu’il dit est vrai ou faux. Il ne connaĂźt d’ailleurs pas ces concepts. Cela peut ĂȘtre problĂ©matique, par exemple pour les professions rĂ©glementĂ©es. Cela demande de vĂ©rifier systĂ©matiquement ce que ces outils nous disent. OpenAI mĂšne d’ailleurs actuellement un gros travail pour amĂ©liorer la confiance de ce point de vue-lĂ . Il faut Ă©galement mettre en place une gouvernance, un contrĂŽle, un business model, etc. »

« Nous n’en sommes qu’au dĂ©but, mais on peut s’attendre Ă  des amĂ©liorations exponentielles des capacitĂ©s de ces algorithmes. Toutes les planĂštes sont alignĂ©es. Nous disposons Ă  la fois de la puissance de calcul et des donnĂ©es nĂ©cessaires pour entraĂźner les IA. Vont-elles un jour nous dĂ©passer ? Quoi qu’il en soit, ces outils vont probablement toucher tous les aspects de notre vie quotidienne et initier un bouleversement du mĂȘme ordre que l’arrivĂ©e de l’ordinateur. Il est important que les gens apprennent Ă  se servir de ces nouveaux outils, tant dans le monde professionnel que d’un point de vue personnel. Comme lors de chaque avancĂ©e technologique, de nouveaux emplois intĂ©ressants devraient se crĂ©er. »

Fokus-online.be 16 Panel d’experts ‱ Intelligence artificielle
Pierre Evrard. Fondateur Nokode Studio Rodolphe Gelin. Expert leader en intelligence artificielle Renault Group Antonio Pinto. CEO et cofondateur Bellman Par Aline Cordier Simonneau

Haulogy : des logiciels permettant une gestion holistique de la transition énergétique

Hainaut

Nous sommes Ă  la veille d’une trĂšs importante transition Ă©nergĂ©tique qui verra la production d’énergie d’origine renouvelable jouer un rĂŽle crucial. Cette transition s’accompagnera Ă©galement d’un changement radical des offres tarifaires. L’entreprise wallonne Haulogy dĂ©veloppe des logiciels qui permettent Ă  tous les acteurs du marchĂ© de l’énergie (consommateurs, fournisseurs, producteurs, entreprises et pouvoirs publics) d’effectuer cette transition rapidement, efïŹcacement et Ă  moindre coĂ»t.

La transition Ă©nergĂ©tique en Europe va entraĂźner d’énormes changements. Haulogy conçoit des logiciels qui permettent de gĂ©rer les dĂ©ïŹs et les risques liĂ©s Ă  cette transition. « Nous sommes un Ă©diteur de logiciels qui propose des solutions informatiques aux fournisseurs d’énergie, aux producteurs, aux opĂ©rateurs d’équilibrage et aux gestionnaires de rĂ©seau, ainsi qu’aux grands consommateurs d’énergie ou aux entreprises qui souhaitent rĂ©duire leur facture Ă©nergĂ©tique grĂące Ă  un monitoring intelligent », explique Bart Focquaert, directeur des ventes.

À cette ïŹn, Haulogy dispose d’outils logiciels destinĂ©s Ă  diffĂ©rents acteurs. « Les fournisseurs d’énergie utilisent AMEO Supply Hub, pour offrir Ă  leurs clients une traçabilitĂ© complĂšte de leur bouquet Ă©nergĂ©tique. Cela permet aux consommateurs de mieux connaĂźtre l’origine de leur Ă©nergie, mais aussi aux fournisseurs de facturer des prix diffĂ©rents pour l’énergie produite par leurs Ă©oliennes, par exemple, par rapport Ă  l’énergie qu’ils achĂštent sur les marchĂ©s de gros. Cela permet Ă©galement de rendre leurs clients actifs. »

Pour les opĂ©rateurs de rĂ©seaux, Haulogy a Ă©galement dĂ©veloppĂ© la plateforme SANO. « Elle permet une gestion active du rĂ©seau », explique Charles Delhaye. « Elle peut, par exemple, prĂ©dire oĂč et quand des congestions sont attendues en chaque point du rĂ©seau. Notre algorithme d’IA prend en compte les donnĂ©es mĂ©tĂ©orologiques pour une extrĂȘme prĂ©cision des prĂ©visions d’injection et de prĂ©lĂšvement. »

« Depuis notre crĂ©ation en 2005, nous avons constamment rĂ©agi aux nombreux changements du marchĂ© de l’énergie», explique Charles Delhaye, directeur gĂ©nĂ©ral. « D’abord la grande vague de libĂ©ralisation de 2005 avec l’apparition de nombreux nouveaux acteurs sur le marchĂ©, puis la vague de numĂ©risation. Et aujourd’hui, nous nous concentrons pleinement sur la transition Ă©nergĂ©tique en cours. »

Des faits nouveaux

« L’évolution vers les Ă©nergies renouvelables rend l’offre et les prix beaucoup plus difïŹciles Ă  prĂ©voir. En outre, nous restons encore trĂšs dĂ©pendants des combustibles fossiles et le rĂŽle de l’énergie nuclĂ©aire est appelĂ© Ă  diminuer. Sans parler des Ă©vĂ©nements gĂ©opolitiques qui impactent considĂ©rablement les prix de l’énergie. Cela rend le marchĂ© plus imprĂ©visible mais crĂ©e aussi des opportunitĂ©s. Ceux qui sauront en tirer parti paieront leur Ă©nergie moins cher. »

Autre outil : AMEO OptiïŹ‚ex, qui permet aux grands consommateurs de contrĂŽler leur consommation d’énergie. « Ces entreprises ont gĂ©nĂ©ralement un contrat d’énergie incluant des prix dynamiques qui varient d’heure en heure en fonction de l’offre », explique Charles Delhaye. «Le logiciel leur permet de contrĂŽler intelligemment leurs parcs de machines, leurs entrepĂŽts frigoriïŹques, leurs batteries ou leurs stations de recharge. Lorsque les prix sont bas, le systĂšme veille Ă  ce que les batteries soient complĂštement chargĂ©es, pour que, lors des pics de prix, le prĂ©lĂšvement sur le rĂ©seau soit le plus faible possible. Il en rĂ©sulte une rĂ©duction des coĂ»ts et des Ă©missions de CO2. Auparavant, cette approche n’était bĂ©nĂ©ïŹque que pour les trĂšs gros consommateurs ; aujourd’hui, en raison de la forte ïŹ‚uctuation des prix, davantage d’entreprises peuvent en bĂ©nĂ©ïŹcier.

Pour tous les acteurs du marchĂ© de l’énergie, il existe Ă©galement la solution AMEO Hedging, qui permet d’effectuer des analyses rĂ©trospectives et futures de la demande et du prix de l’énergie. « Cela permet de prendre des dĂ©cisions Ă©clairĂ©es, en tenant compte des objectifs d’efïŹcacitĂ© Ă©nergĂ©tique et de rĂ©duction de l’empreinte carbone. »

Une vision holistique

« C’est notre vision holistique qui distingue Haulogy de ses concurrents », souligne Bart Focquaert. « Nous gĂ©rons l’ensemble des Ă©lĂ©ments pour nos clients : stockage des batteries, tariïŹcation dynamique, consommateurs d’énergie qui produisent, stations de recharge, panneaux solaires... De plus, nous sommes totalement indĂ©pendants de leur fournisseur d’énergie. »

« Depuis notre crĂ©ation en 2005, nous avons constamment rĂ©agi aux nombreux changements du marchĂ© de l’énergie »

Dans les annĂ©es Ă  venir, l’importance de ces calculs ira croissante, car les directives de l’UE orientent les citoyens et les entreprises vers les Ă©nergies renouvelables et la rĂ©duction des Ă©missions de CO2. « Ce tournant est dĂ©licat pour les entreprises, car il ne fait pas partie de leur cƓur de mĂ©tier. GrĂące Ă  notre offre logicielle, nous pouvons donc les dĂ©charger entiĂšrement de cette prĂ©occupation. »

haulogy.net
Charles Delhaye, directeur général

Les jumeaux numériques au service de la smart mobility

La mobilitĂ© est un enjeu majeur en Belgique. Entre la gestion du flux du trafic, la mobilitĂ© douce et la cohabitation entre les divers modes de transport, son amĂ©lioration est une prioritĂ©. La smart mobility , et notamment l’utilisation des jumeaux numĂ©riques, sont des facteurs dĂ©terminants.

La smart mobility (ou mobilitĂ© intelligente) permet Ă  chaque usager, quel que soit son mode de transport, de devenir acteur de sa propre mobilitĂ©. GrĂące aux outils tels que les gps, les camĂ©ras, les capteurs et autres radars, l’usager est ainsi capable de recevoir des informations en temps rĂ©el pour, par exemple, changer d’itinĂ©raire ou de moyen de transport quand cela s’avĂšre nĂ©cessaire. La smart mobility permet ainsi de fiabiliser et de sĂ©curiser l’ensemble de nos dĂ©placements. Et grĂące au dĂ©veloppement de nouveaux systĂšmes plus respectueux de l’environnement, la smart mobility rĂ©pond Ă©galement Ă  des critĂšres Ă©cologiques primordiaux.

apparition dans le monde de la smart mobility, on distingue le jumeau numĂ©rique, aussi appelĂ© “digital twin”. Youssef Abdelaoui, business manager chez Yunex Traffic, gestionnaire du trafic urbain et interurbain et leader mondial, le dĂ©finit comme suit : « Il s’agit d’une reprĂ©sentation virtuelle de l’infrastructure rĂ©elle. L’objectif du jumeau numĂ©rique est de gĂ©nĂ©rer, de traiter et de mettre Ă  disposition de l’utilisateur les entrĂ©es et les sorties des systĂšmes de sĂ©curitĂ© sans aucun impact sur l’infrastructure rĂ©elle. De cette maniĂšre, un systĂšme de gestion des scĂ©narios est disponible pour le dĂ©veloppement, les essais, la maintenance et la formation des systĂšmes d’automatisation et de visualisation ». De plus, et comme le prĂ©cise Mario Cools, professeur de transport et de mobilitĂ© Ă  l’ULiĂšge, « le jumeau numĂ©rique permet d’effectuer des simulations et d’en tirer toute une sĂ©rie d’hypothĂšses donnant des estimations beaucoup plus fiables et prĂ©cises que si elles avaient Ă©tĂ© calculĂ©es par l’homme ».

Le jumeau numĂ©rique permet d’effectuer des simulations et d’en tirer toute une sĂ©rie d’hypothĂšses livrant des estimations beaucoup plus fiables et prĂ©cises que si elles avaient Ă©tĂ© calculĂ©es par l’homme.

A titre d’exemple, la mobilitĂ© intelligente se traduit aujourd’hui par la digitalisation des moyens de paiement des transports publics, le tĂ©lĂ©jalonnement des parkings dans les villes, la communication des horaires des transports en commun en temps rĂ©el, ou encore les contrĂŽleurs de feu s’adaptant au flux de trafic. Parmi les nouvelles technologies ayant fait leur

GrĂące Ă  cet outil, toutes les interactions et risques routiers peuvent ĂȘtre apprĂ©hendĂ©s en mĂȘme temps puisque l’ensemble des infrastructures d’un rĂ©seau de mobilitĂ© est reprĂ©sentĂ© sur une seule et mĂȘme plateforme digitale. Cette vision globale de nos rĂ©seaux de mobilitĂ© nous permet de mieux percevoir et rĂ©pondre aux enjeux politiques, Ă©conomiques, Ă©cologiques et sociĂ©taux liĂ©s Ă  la mobilitĂ©.

L’objectif du jumeau numĂ©rique est de gĂ©nĂ©rer, de traiter et de mettre Ă  disposition de l’utilisateur les entrĂ©es et les sorties des systĂšmes de sĂ©curitĂ© sans aucun impact sur l’infrastructure rĂ©elle.

Parmi ces enjeux, Mario Cools met en exergue « un amĂ©nagement du territoire plus rĂ©aliste. Par exemple, en amĂ©liorant la connexion entre notre lieu de travail et notre habitat afin de limiter nos dĂ©placements et de garantir une meilleure sĂ©curitĂ© routiĂšre. Pour ce faire, il faut obligatoirement penser sur le long terme, car ces changements ne peuvent s’opĂ©rer du jour au lendemain». Le focus doit Ă©galement ĂȘtre mis sur l’anticipation de la congestion du trafic, ou encore, sur le contrĂŽle et la maintenance des Ă©missions polluantes.

La smart mobility et, par consĂ©quent, la mise en place du jumeau numĂ©rique, rĂ©pondent donc parfaitement aux enjeux de mobilitĂ© belges, mais surtout, europĂ©ens. En effet, l’objectif de l’Europe est de devenir climatiquement neutre d’ici 2050 et pour ce faire, elle a instaurĂ© le “Pacte vert pour l’Europe”, un plan d’action mettant en place une stratĂ©gie de mobilitĂ© verte et intelligente. Bien que la route soit encore longue, les enjeux dĂ©finis et la mise en application des hypothĂšses dĂ©veloppĂ©es par le jumeau numĂ©rique devraient pouvoir relever ces dĂ©fis majeurs dans les annĂ©es Ă  venir.

Fokus-online.be 18 Mobilité intelligente
YUNEX TRAFFIC — MARIO COOLS PROFESSEUR DE TRANSPORT ET MOBILITÉ À L’ULIÈGE

Le digital, ami et ennemi du développement durable

L’intelligence artificielle et ses milliers d’applications ouvrent des portes vers des innovations qui permettront d’accompagner les citoyens et les entreprises vers le dĂ©veloppement durable. Mais chaque donnĂ©e utilisĂ©e provoque aussi de la pollution.

Digital, numĂ©rique, intelligence artificielle, donnĂ©es mobiles ou encore Internet
 Autant de mots qui sont entrĂ©s dans le langage commun et dans les programmes politiques ces derniĂšres annĂ©es. Il faut dire qu’on ne peut plus faire Ă©voluer un pays ou une entreprise sans compter sur les nouvelles technologies. Mais oĂč sont les limites de la digitalisation ? On Ă©voque le plus souvent les problĂšmes liĂ©s Ă  la sĂ©curitĂ© ou Ă  la protection des donnĂ©es, mais la pollution gĂ©nĂ©rĂ©e par tous les appareils digitaux (smartphone, ordinateurs, etc) et autres data centers est consĂ©quente.

C’est sur ces questions que travaille au quotidien l’Institut Belge du NumĂ©rique Responsable. « La question n’est pas de savoir s’il faut continuer Ă  digitaliser, mais surtout comment le faire », confie Jules Delcon, Business Developer pour l’Institut Belge du NumĂ©rique Responsable. « On parle aujourd’hui des enjeux environnementaux et des outils qu’on peut utiliser pour encourager le dĂ©veloppement durable. Le digital est un

alliĂ© pour y arriver, mais seulement si on l’utilise bien. Le numĂ©rique apporte clairement des bĂ©nĂ©fices Ă  nos entreprises : l’accĂšs Ă  l’information, Ă  la formation
 c’est gĂ©nial tout ce qu’on peut faire aujourd’hui Ă  partir d’un smartphone. Le numĂ©rique peut aussi rĂ©pondre Ă  beaucoup de besoins en termes de dĂ©veloppement durable et d’accompagnement des entreprises dans leur consommation d’énergie, par exemple. »

Mais les entreprises actives dans le numĂ©rique gĂ©nĂšrent aussi leur propre empreinte carbone. « Le numĂ©rique repose sur des ressources qui ne sont pas illimitĂ©es. Je pense Ă  tout ce qu’il faut pour construire un smartphone ou un ordinateur, notamment les mĂ©taux rares. Et en mĂȘme temps, l’objectif aujourd’hui doit aussi ĂȘtre d’avoir un numĂ©rique inclusif et utile Ă  tous. Personne ne doit ĂȘtre laissĂ© de cĂŽtĂ©. Il faut donc mener un travail de sensibilisation Ă  ce niveau. Faire comprendre qu’un smartphone pollue Ă©normĂ©ment quand on le construit, c’est assez facile. Mais faire comprendre qu’il pollue aussi

— MATHIEU MICHEL SECRÉTAIRE D’ÉTAT À LA DIGITALISATION, CHARGÉ DE LA SIMPLIFICATION ADMINISTRATIVE, DE LA PROTECTION DE LA VIE PRIVÉE ET DE LA RÉGIE DES BÂTIMENTS

quand on l’utilise, c’est plus compliquĂ©. Ce n’est pas comme laisser un robinet ouvert et laisser couler l’eau. La pollution se produit parfois Ă  des milliers de kilomĂštres, via des data centers. Et puis, il y a aussi la question de la seconde vie de tous ces appareils. On est encore trop peu avancĂ© au niveau du recyclage et de la seconde vie qu’on leur donne. »

Il est donc important d’encadrer le numĂ©rique et toutes ses ramifications au niveau lĂ©gislatif, comme l’explique Mathieu Michel, SecrĂ©taire d’État Ă  la Digitalisation. « La digitalisation peut ĂȘtre un alliĂ© dans un tas de domaines, mais ne l’est pas par dĂ©faut. Comme pour toutes les innovations, il faut l’utiliser correctement si on veut qu’elle ait un impact positif durable. »

Mais comment agir concrĂštement ? « Pour certaines utilisations, la sobriĂ©tĂ© numĂ©rique est un concept davantage pris en considĂ©ration. Cela passe par un meilleur rendement des data centers, par exemple en rĂ©cupĂ©rant la chaleur qu’ils Ă©mettent pour produire de l’énergie. Mais dans l’application du digital, on peut agir sur beaucoup de choses. On peut agir sur la consommation d’énergie de tous les bĂątiments publics, avec la possibilitĂ© de pouvoir chauffer piĂšce par piĂšce quand c’est nĂ©cessaire. Je pense aussi aux voitures partagĂ©es et aux applications qui permettent la gestion d’une flotte de vĂ©hicules. Dernier exemple avec le portefeuille digital que nous sommes occupĂ©s Ă  mettre en place et qui permettra, Ă  terme, d’économiser des tonnes de papiers. »

19 #FokusIT Digitalisation
Par Thibaut Van Hoof
La digitalisation peut ĂȘtre un alliĂ© dans un tas de domaines, mais ne l’est pas par dĂ©faut.
JULES DELCON BUSINESS DEVELOPER POUR L’INSTITUT BELGE DU NUMÉRIQUE RESPONSABLE
Faire comprendre qu’un smartphone pollue Ă©normĂ©ment quand on le construit, c’est assez facile. Mais faire comprendre qu’il pollue aussi quand on l’utilise, c’est plus compliquĂ©.
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Une mise au vert pour la planĂšte

Le Green IT, ou numĂ©rique responsable, englobe l’ensemble des technologies de l’information et de la communication dont l’empreinte Ă©cologique, sociĂ©tale et Ă©conomique a volontairement Ă©tĂ© rĂ©duite. Son usage permet de rĂ©duire l’impact nĂ©gatif de l’activitĂ© humaine sur l’environnement. Voici 6 choses Ă  savoir sur le Green IT qui vous permettront de mieux apprivoiser ce concept et de comprendre son importance pour notre planĂšte.

Fokus-online.be 20 Smartlist ‱ Green IT
Par Morgane Mignolet

Green for IT et IT for Green

Pour mieux le dĂ©finir, le Green IT est divisĂ© en deux catĂ©gories: le Green for IT et l’IT for Green. Le Green for IT dĂ©signe l’ensemble des technologies et des processus technologiques permettant de rĂ©duire l’impact de l’informatique sur l’environnement. Par exemple, les entreprises qui investissent dans des appareils consommant moins d’énergie sont dans une dĂ©marche de Green for IT. L’IT for Green, quant Ă  lui, met l’informatique au service de l’environnement en dĂ©veloppant des outils et des technologies. Ici, le numĂ©rique est utilisĂ© afin de rĂ©duire l’empreinte Ă©cologique, Ă©conomique et sociĂ©tale.

Green IT 1.0 au Green IT 2.0

Le Green IT s’articule autour de 3 pĂ©rimĂštres distincts. D’abord, le Green IT 1.0 qui rassemble l’informatique s’inscrivant dans une dĂ©marche d’éco-conception et mettant l’accent sur les Ă©conomies d’énergie et la gestion des dĂ©chets numĂ©riques. Ensuite, le Green IT 1.5 qui comprend les services de tĂ©lĂ©communication et de rĂ©seaux participant Ă  la conception d’un SystĂšme d’Information de DĂ©veloppement Durable (SIDD), et ce, afin de rĂ©duire l’empreinte des infrastructures de communication et de crĂ©er une politique interne environnementale. Enfin, le Green IT 2.0 qui, grĂące Ă  l’usage des TIC, vise Ă  changer nos modĂšles Ă©conomiques et comportementaux.

L’IT for Green et le Green IT 2.0 font partie des spectres du Green IT qui incorporent l’axe social et sociĂ©tal Ă  leur stratĂ©gie. En effet, ces principes partent du postulat qu’il est possible de diminuer les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre de 4 Ă  l’horizon 2050, et ce, en modifiant le fonctionnement de notre sociĂ©tĂ© et des grandes entreprises dans le monde. Et pour complĂ©ter cet objectif, la notion de Fair IT entre en jeu. Cette derniĂšre concerne les conditions de travail des employĂ©s du secteur digital et vise Ă  les amĂ©liorer, en demandant, par exemple, aux fournisseurs informatiques de s’engager Ă  respecter leurs employĂ©s.

La sobriĂ©tĂ© numĂ©rique consiste Ă  modĂ©rer l’usage du numĂ©rique afin de diminuer son impact sur l’environnement. Que l’on soit particulier ou professionnel, il est possible de mettre en place des gestes quotidiens permettant de repenser sa maniĂšre de consommer le numĂ©rique. Pour ce faire, 4 mesures principales ont Ă©tĂ© dĂ©finies dans le rapport “Empreinte environnementale du numĂ©rique mondial” publiĂ© en 2019 : la rĂ©duction d’objets connectĂ©s en les mutualisant ou en les substituant, la rĂ©duction du nombre d’écrans en les remplaçant par d’autres dispositifs, l’augmentation de durĂ©e de vie des Ă©quipements numĂ©riques, et enfin, la rĂ©duction de nos besoins en matiĂšre de services numĂ©riques.

Diminuer davantage l’empreinte carbone

À l’heure actuelle, l’utilisation du numĂ©rique est responsable de 5% des Ă©missions mondiales de gaz Ă  effet de serre. Cette pollution numĂ©rique provient de l’utilisation et de la fabrication des appareils, des serveurs, des Clouds et des rĂ©seaux. Pour respecter les Accords de Paris et passer de 40 milliards de tonnes de CO2 Ă  10 d’ici 2025, plusieurs actions essentielles sont Ă  mettre en place dans le domaine du numĂ©rique. D’abord, diminuer le nombre de terminaux (un ordinateur ou un smartphone, par exemple) par personne. Ensuite, limiter le renouvellement de ces terminaux en trouvant des solutions pour allonger leur durĂ©e de vie. Et enfin, privilĂ©gier le matĂ©riel reconditionnĂ© afin de diminuer les Ă©missions liĂ©es Ă  la construction de ces appareils.

La pollution numĂ©rique ne se traduit pas seulement par la consommation de nos appareils et des serveurs informatiques. Les dĂ©chets liĂ©s Ă  la production ou aux objets non-recyclĂ©s ont Ă©galement leur part de responsabilitĂ©, puisqu’au niveau mondial, 20% d’entre eux seulement sont collectĂ©s et que sur une production annuelle de 50 millions de tonnes de dĂ©chets numĂ©riques, seuls 10% d’entre eux sont recyclĂ©s. L’ONU dĂ©clarait d’ailleurs que seuls 25% des dĂ©chets Ă©lectroniques passaient par les filiales lĂ©gales de recyclage, les 75% restant se retrouvant gĂ©nĂ©ralement dans des dĂ©charges gĂ©antes en Afrique. Les concepts dĂ©veloppĂ©s dans la politique du Green IT vont donc permettre de diminuer la pollution numĂ©rique et de limiter ses impacts sur le long terme.

21 #FokusIT Green IT ‱ Smartlist
Du
Un axe social et sociétal à ne pas négliger
Un pas de plus vers la sobriété numérique
Une lutte contre la pollution numérique

LA TRANSITION DIGITALE

Une question de sens !

Pour amorcer la transition digitale, les entreprises belges doivent avant tout remettre la question du sens au centre de leurs prĂ©occupations. À la clĂ© ? Concilier l’IT et le Business et se donner les moyens de changer de modĂšle de fonctionnement avant d’y ĂȘtre obligĂ©es. Comment s’y prendre ? On vous en dit plus ci-dessous.

Elle est sur toutes les lĂšvres et dans tous les articles Ă©conomiques du moment: la transition digitale. Mais, tandis que cette Ă©volution semble s’opĂ©rer lentement au sein des entreprises belges, plusieurs questions demeurent, et non des moindres : quel sens dois-je donner Ă  ma transformation digitale ? Pour quelle valeur ajoutĂ©e ‘‘business’’ dois-je l‘implĂ©menter ? Et enfin, comment accompagner les changements gĂ©nĂ©rĂ©s par cette transformation digitale? « Malheureusement, peu d’entreprises se posent rĂ©ellement ces questions avant d’aborder le processus de transition digitale», explique Paul Kaisin, Managing Director de Micropole. « Or, ces interrogations sur les 3 sens de la dĂ©marche digitale dĂ©termineront l’avenir de votre entreprise dans un marchĂ© en plein bouleversement ».

La transition digitale est un dĂ©fi pour l’ensemble des entreprises et des organisations publiques. Mais elle doit avoir du sens. « Il est primordial de crĂ©er de la valeur au travers de l’innovation et de rĂ©pondre aux besoins de l’entreprise et des clients avant tout. Sans cette condition essentielle, cela ne prĂ©sente aucun intĂ©rĂȘt ». Selon Paul Kaisin, c’est une erreur fondamentale de suivre le buzz mĂ©diatique pour la beautĂ© du geste. « Et cela met Ă  jour un problĂšme plus profond encore au sein de l’entreprise : la sĂ©paration majeure entre l’IT et le Business ». Deux silos encore trop distincts et sans vĂ©ritable vision globale. « Heureusement, la crĂ©ation du sens permettra d’augmenter la maturitĂ©, la comprĂ©hension, l’adhĂ©sion, les compĂ©tences, et surtout, elle permettra d’aboutir au succĂšs de cette transformation au travers d’un retour sur investissement rĂ©aliste ».

Mais comment procĂ©der ? « Step by step, mais en gardant une vision globale en point de mire », conseille Paul Kaisin. «Bien entendu, cet objectif peut ĂȘtre adaptĂ© en chemin si chaque collaborateur est impliquĂ© dans cette transformation. Il doit savoir oĂč il va et pourquoi il y va ! ». Lorsque cette architecture a Ă©tĂ© dessinĂ©e et comprise par tous, l’idĂ©e est alors de redĂ©finir l’organisation et les processus de construction des ‘‘uses cases’’. « Les rĂŽles et les responsabilitĂ©s de chacun doivent, par exemple, ĂȘtre revus et corrigĂ©s ». GrĂące Ă  ces mesures, l’entreprise va offrir l’opportunitĂ© aux mĂ©tiers de rĂ©aliser leurs objectifs d’innovation tout en conservant une gouvernance bien Ă©tablie. Et c’est lĂ  que la transformation digitale va montrer tout son potentiel, selon l’expert. « Donner les moyens d’innover, c’est donner la capacitĂ© aux personnes de tester leurs idĂ©es tout en leur permettant de recommencer si nĂ©cessaire. Et ce, sans que cela n’affecte les opĂ©rations de l’entreprise». Une maniĂšre simple mais extrĂȘmement efficace de rĂ©pondre aux besoins de l’organisation

La crĂ©ation de sens permettra d’augmenter la maturitĂ©, la comprĂ©hension, l’adhĂ©sion, les compĂ©tences, et surtout d’aboutir au succĂšs de cette transformation.

tout en la faisant Ă©voluer de l’intĂ©rieur. « Surtout si on utilise, et je le conseille vivement, l’IA et le Cloud comme outil moteur de cette transformation ».

Suivre cette mĂ©thode, basĂ©e sur le ‘‘comment’’, prĂ©sente un autre avantage : la diminution du nombre de rĂ©fractaires Ă  la transition digitale. Un enjeu souvent crucial au sein des entreprises qui abordent ce changement. Et dans cet ordre d’idĂ©es, les formations internes comme externes seraient la clĂ©. « Mais attention ! Ce doivent ĂȘtre des formations aussi bien techniques que liĂ©es au sens du changement », insiste Paul Kaisin. « On sait tous aujourd’hui qu’une personne qui ne trouve pas de ‘‘sens’’ dans ce qu’elle fait et dans son parcours changera d’orientation ».

Pour l’expert, les entreprises belges ont toutes les cartes en main pour rĂ©aliser cette magnifique Ă©volution qu’est la transition digitale au travers des donnĂ©es.

« Mais les directions doivent avant tout se poser les bonnes questions ». Elles peuvent se reposer sur des consultants extĂ©rieurs qui permettront d‘apporter Ă  la fois du sens et de la valeur ajoutĂ©e dans la vision et d’aider Ă  mettre en place une plateforme data cohĂ©rente et accessible Ă  l’ensemble de collaborateurs ». Les consultants permettront Ă©galement de dĂ©couper la vision stratĂ©gique en petits projets reposant sur des piliers solides autour d’une technologie dĂ©finie. Existe-t-il une meilleure maniĂšre de rĂ©concilier l’IT et le Business?

La transformation digitale d’une entreprise passe avant tout par l’élaboration d’une vision stratĂ©gique. Chez Micropole la vision, le conseil et la mise en Ɠuvre sont au cƓur de notre mission. Avec une Ă©quipe expĂ©rimentĂ©e et passionnĂ©e de plus de 150 consultants, nous aidons nos clients Ă  dĂ©velopper des stratĂ©gies qui rĂ©pondront aux dĂ©fis de demain, tout en amĂ©liorant leur performance et en leur permettant d’ĂȘtre agiles dans un monde qui change.

Nous conseillons les entreprises dans toutes les phases de leur transformation digitale afin qu’elles puissent exploiter au mieux leurs donnĂ©es.

Fokus-online.be 22 Brand Report ‱ Micropole
À
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Malheureusement, peu d’entreprises se posent rĂ©ellement ces questions avant d’aborder le processus de transition digitale.

BĂ©atrice de Mahieu

Penser l’IT comme un levier business

Autrefois cloisonnĂ© au sein d’un dĂ©partement spĂ©cifique, l’IT irrigue dĂ©sormais l’ensemble des dĂ©partements et des mĂ©tiers au sein de l’entreprise. Les outils technologiques constituent un accĂ©lĂ©rateur et un levier business, Ă  condition de les exploiter.

ConsidĂ©rer l’IT comme une verticale spĂ©cifique ou un dĂ©partement sĂ©parĂ© du reste des activitĂ©s de l’entreprise n’a plus de sens aujourd’hui. Tous les outils digitaux constituent des leviers de dĂ©veloppement qui doivent ĂȘtre accessibles Ă  tous les collaborateurs au sein de l’entreprise. Qu’il s’agisse des ressources humaines, des ventes, du marketing, 
 toutes ces fonctions ont de toute façon besoin du digital et seront impactĂ©es Ă  un moment ou Ă  un autre par l’évolution rapide des technologies. Les entreprises ont donc tout intĂ©rĂȘt Ă  positionner le dĂ©partement IT de maniĂšre transversale. Il pourra ainsi jouer un rĂŽle d’accĂ©lĂ©rateur pour tous les mĂ©tiers et toutes les fonctions.

La transformation digitale n’est pas seulement une expression Ă  la mode, c’est une rĂ©alitĂ© Ă  laquelle sont confrontĂ©es les entreprises depuis une bonne dizaine d’annĂ©es. Cette transformation est permanente et nĂ©cessite de s’interroger sur l’utilitĂ© et la pertinence des nouveaux outils dĂšs qu’ils apparaissent, afin de leur trouver une utilisation concrĂšte. C’est l’intelligence humaine qui nous guide dans cette dĂ©marche et nous aide Ă  faire le tri parmi les diffĂ©rents outils Ă  notre disposition.

Les outils numĂ©riques font parfois l’objet de rejet ou de mĂ©fiance, alors qu’ils sont aujourd’hui de plus en plus faciles Ă  utiliser grĂące Ă  leurs interfaces intuitives. En automatisant certaines tĂąches rĂ©pĂ©titives et peu gratifiantes, ils permettent aux salariĂ©s de gagner du temps et de se concentrer sur des tĂąches Ă  plus forte valeur ajoutĂ©e. L’émotion, l’empathie ou encore l’esprit critique ne pourront pas ĂȘtre remplacĂ©s par une IA. La forte prĂ©sence des outils numĂ©riques au sein des entreprises remet ces compĂ©tences sur le devant de la scĂšne. L’intelligence Ă©motionnelle n’est pas suffisamment mise Ă  l’honneur dans les Ă©tudes. L’accent est surtout mis sur le quotient intellectuel, alors que l’intelligence Ă©motionnelle est tout aussi utile (parfois plus).

Certains cherchent Ă  tout prix Ă  calculer le retour sur investissement des outils digitaux. J’aime prendre le contre-pied et rĂ©flĂ©chir plutĂŽt aux risques engendrĂ©s par un non-investissement. Quels seraient le temps perdu et la complexitĂ© gĂ©nĂ©rĂ©e par une absence d’intĂ©gration des outils digitaux au sein de l’entreprise ? Autant dire qu’une entreprise qui ne s’engagerait pas dans la transformation digitale aurait peu de chances de survivre. Aucune entreprise ne peut aujourd’hui imaginer

son dĂ©veloppement sans intĂ©grer une importante composante digitale, tant celle-ci est nĂ©cessaire d’un point de vue business. L’IT pousse les entreprises Ă  cultiver l’esprit de curiositĂ© et l’appĂ©tence au changement. Les bouleversements technologiques sont beaucoup mieux supportĂ©s quand on les accueille avec confiance. ï€ź

23 #FokusIT Chronique
L’IT pousse les entreprises Ă  cultiver l’esprit de curiositĂ© et l’appĂ©tence au changement.
#FokusIT
— BÉATRICE DE MAHIEU CEO DE BECODE

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