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L’entreprise de demain : plus inclusive
Égalité homme-femme au travail Le combat incessant contre les inégalités homme-femme sévit encore un peu partout dans le monde. Pourtant, les études affirment que les entreprises qui comptent davantage de femmes aux postes de direction sont plus rentables et obtiennent de meilleurs résultats. En Belgique, le taux d’emplois des femmes a augmenté de 12 % ce 20 dernières années. L’évolution se manifeste également dans l’écart salarial, qui est passé de 10,2 % à 6 % depuis 2010.

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Discriminations raciales : de plus en plus signalées Le rapport annuel d’Unia stipule que le nombre de signalements d’incidents discriminatoires continue d’augmenter. En 2019, 2 343 dossiers ont été ouverts sur base de ces signalements, soit 6,9 % de plus qu’en 2018. Les chiffres montrent également que le nombre le plus élevé de dossiers concerne la discrimination sur base des critères dits « raciaux » avec 35,9 % de nouveaux dossiers en 2019. Les discriminations sur base du handicap et celles basées sur des convictions religieuses ou philosophiques viennent en deuxième et troisième positions.

L’entreprise de demain ? Plurielle
De plus en plus d’entreprises misent sur des politiques d’inclusion et de diversité. Cette démarche, nécessaire, semble difficile à instaurer et soutenir pour de nombreuses compagnies. Pourquoi et comment créer la culture inclusive de demain ?
La diversité et l’inclusion sont deux concepts indissociables. L’inclusion concerne la manière dont un milieu, celui des entreprises par exemple, intègre, respecte et valorise les différents groupes de personnes. La diversité fait justement référence à ces différents groupes de personnes et à la pluralité de leurs identités et cultures : croyances politiques et religieuses, classes sociales, origines, genres et orientations sexuelles.
Si ces différences sont, de multiples façons, représentées dans la société, elles sont parfois, aujourd’hui encore, synonymes de barrières sur le marché du travail. Cette diversité pourtant apporte de nouvelles perspectives au monde du travail et constitue une richesse pour les entreprises, comme l’explique Olivier Blanc, Directeur RH de Nestlé Belgique et Luxembourg, pour qui « l’inclusion et la diversité sont simplement les bonnes choses à instaurer en entreprise. Toutes les recherches en Ressources Humaines prouvent que cela les rend plus performantes. Que cela ouvre la créativité et permet de mieux répondre aux besoins des clients. »
En promouvant l’égalité des chances et en créant un environnement de travail propice à l’inclusion, les entreprises s’engagent à donner une chance aux salariés d’exprimer tout leur potentiel. « Plus que jamais les employeurs remarquent que ces politiques ont des avantages : elles permettent de rentabiliser des compétences déjà présentes au sein de l’entreprise ou d’autres qu’ils pourraient engager. » C’est ce que constate Didier Boone, Coordinateur Accompagnement et Formations chez Unia. Et là réside un enjeu important pour le monde du recrutement. « Ne pas prendre en compte la diversité, c’est risquer de laisser s’échapper des talents. Les compétences ne s’arrêtent pas à la couleur de peau, à un handicap ou à une orientation sexuelle. L’enjeu pour les employeurs est d’engager l’expertise et les compétences dont ils ont besoin. »
Et, concrètement, comment favoriser un environnement de travail inclusif ? « Il faut former l’ensemble des collaborateurs aux biais inconscients, car c’est l’une des causes principales du manque d’acceptation de la diversité. Chacun est limité dans sa capacité à voir l’autre tel qu’il est, car chacun a sa propre vision du monde. Il faut apprendre aux gens que la différence existe et qu’il est possible de se débarrasser des idées préconçues », analyse Olivier Blanc. Unia, ex-Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme, accompagne les organisations belges dans leur réflexion autour de la non-discrimination. Le but est de les amener vers une approche conjointe entre inclusion des salariés et bien-être au travail, cette dernière notion étant déjà primordiale pour de nombreuses organisations. « Si vous travaillez la question du bien-être au travail, vous travaillez déjà en partie la question de la non-discrimination », explique Didier Boone. « Dans ce cas-là, notre travail est d’enraciner ces thématiques dans une politique déjà bien rodée. »

Qui dit diversité et inclusion, dit également égalité homme-femme. Une forme de discrimination encore présente en Belgique qui se traduit entre autres dans l’écart salarial ou par la sousreprésentation des femmes dans certaines sphères de la société. « L’un de nos objectifs est d’avoir au moins une femme dans chaque plan de succession aux postes clés afin d’offrir les mêmes opportunités aux femmes et aux hommes », explique Olivier Blanc. Et un moyen d’y aboutir, pour les entreprises, est d’instaurer, sur la base du volontariat, un régime de congé parental identique à tous les jeunes parents, quel que soit leur genre.
2021, l’occasion de prendre son destin en main !
Christine Thioux, directrice de A-Th, cabinet conseils en RH, Outplacement & Coaching, évoque l’optimisme nécessaire dont chacun doit faire preuve dans le monde du travail actuel. Les solutions existent.
Malgré les pertes d’emplois massives, êtes-vous optimiste ? « Tous les jours, nous lisons dans la presse que des sociétés licencient, mais rarement que d’autres engagent. Or beaucoup de sociétés recrutent toujours et certaines d’entre elles au même rythme qu’avant la crise COVID. Les personnes impactées se disent qu’elles ont été licenciées au pire moment ; or notre expérience nous montre que les résultats de reconversion professionnelle sont toujours très bons, à condition d’être tenace ! »
Quelles sont les solutions pour se réintégrer sur le marché du travail ? « Il faut aller chercher l’opportunité ! Il faut être volontaire, proactif et aussi, oser se réinventer. Pour le personnel peu qualifié, c’est le moment de suivre des formations qualifiantes pour acquérir de nouvelles À PROPOS DE... beaucoup de métiers. Mais d’autres voies efficaces existent. Comme la formation en alternance. « Sa formule permet d’être immédiatement plongé dans le bain d’un métier et formé par des professionnels du secteur. Elle ouvre aussi la porte vers des univers de travail assez inaccessibles. Tel le milieu du spectacle. Pour des jeunes en quête d’emploi, c’est l’opportunité de s’y faire une place », explique Thomas Kazakos, directeur technique du Théâtre de Poche. Depuis 20 ans, son théâtre est entreprise formatrice et accueille deux stagiaires chaque année, engagés dans un cycle de 3 ans auprès du centre de formation efp où Th. Kazakos est aussi formateur. compétences dans les métiers en pénurie notamment. Ce n’est pas la seule voie, des profils de l’HoReCa peuvent s’orienter vers la grande distribution ou la logistique, secteurs toujours en croissance, sans formation complémentaire.
Pour les plus hauts profils, c’est l’occasion d’étudier la possibilité de devenir indépendant ou de reprendre une boîte en difficulté. Les entreprises, surtout les PME, recherchent des indépendants, car elles peuvent ’’acheter’’ des services sans augmenter leurs coûts de structure de façon permanente. »
Quels sont les secteurs qu’il faut surtout éviter ? « Il n’y a pas de secteurs à éviter. Il faut rester très ouvert ! Certains secteurs souffrent plus que d’autres, mais tous les profils des « La formation en alternance est un système inclusif et interactif de transmission de savoirs en situation réelle », décrit le tuteur. L’apprenti passe minimum 250 heures par an au sein d’une entreprise. Mais au Poche, on va audelà. Deux jours de cours théoriques à l’efp et le reste de la semaine, plongé dans la réalité technique de la création théâtrale. D’abord en plateau, ensuite en régie pour se perfectionner en lumière, vidéo, son et logiciels. « Pour le stagiaire, les avantages sont multiples. Au terme de son apprentissage sur le terrain, il a une connaissance approfondie du métier de technicien de spectacle. Avec comme valeurs ajoutées, l’aspect humain et le sens de l’équipe », assure Thomas Kazakos. « L’entreprise y trouve aussi de nombreux avantages. L’employeur peut secteurs impactés ne sont pas touchés de la même manière. Par ailleurs, certaines sociétés belges qui avaient développé des réseaux de distribution partout à l’international ont bénéficié d’une croissance face à des concurrents chinois ou indiens bloqués par le lockdown. Cette crise a aussi des effets d’aubaine ! »
Que dire au personnel en place qui vit dans l’incertitude et la baisse d’activités de leur entreprise ? « Notre expérience en coaching nous montre que l’ambiance morose pèse sur toutes les têtes, y compris celles du management. Or, il n’y a pas de place pour le pessimisme ! Des solutions existent : miser sur les réussites à court terme et réintégrer le sens à très long terme afin de créer de la solidarité. Il y aura un aprèsbénéficier du dynamisme du stagiaire et former un futur collaborateur à son image. Beaucoup d’entreprises ont déjà engagé un collaborateur en alternance, mais l’efp est constamment en quête de nouveaux employeurs désireux de se lancer dans cette expérience enrichissante. » En entreprise formatrice, le stagiaire (entre 18 et 30 ans) assume les mêmes rythmes et charge de travail que tout autre collaborateur. Avec le tuteur derrière lui. Réunions, travaux pratiques et parfois, erreurs. « L’échec fait partie de toute évolution. C’est formateur. Je laisse parfois mon stagiaire se tromper, pour ensuite débriefer avec lui. Seul ce type de formation, surtout autour de métiers techniques, permet cette transmission directe des savoirs. » Covid, il faut en parler. L’optimisme est un devoir éthique du dirigeant. Il y a des signes positifs et encourageants qu’il faut apprendre à regarder afin de continuer à y croire. 2021 est l’occasion de reprendre son destin en main ! »
Christine Thioux
A-TH est le partenaire de vos projets Ressources Humaines. Depuis 35 ans, nos interventions sont réalisées sur mesure pour répondre à vos besoins spécifiques. Dotés d’un réseau de bureaux partout en Belgique, nos consultants sont des psychologues, experts des métiers RH ou anciens DRH et CEO de multinationales. Vous souhaitez des solutions d’Outplacement / Coaching / HR ad intérim, contactez-nous : info@a-th.com - www.a-th.com.
Apprendre au contact direct d’un métier
EFP • BRAND REPORT
La formation en alternance est une filière d’avenir. Entre cours théoriques et présence active en entreprise formatrice, le stagiaire se frotte avec agilité à la réalité d’un métier.
Les filières classiques d’études mènent à
directrice de A-Th Quant à la réussite de la formation, elle s’évalue à divers niveaux. Que le stagiaire trouve vite un emploi, bien sûr. Mais surtout que l’apprenti(e) s’épanouisse. « Quand il ou elle est heureux(-se) d’être là, dans l’entreprise formatrice, le pari est déjà gagné à plus de 50 % », sourit Thomas Kazakos. « Être bien dans sa peau dans la découverte de sa vocation est essentiel. » La formation en alternance est idéale pour des jeunes qui cherchent à se former et travailler en même temps, ainsi que pour des personnes en quête d’une nouvelle voie professionnelle. Voire des gens convaincus qu’un secteur est leur vocation. Tous peuvent trouver dans la formation en alternance la solution optimale pour se mettre un meilleur avenir en poche.
À PROPOS DE...
L’efp, centre bruxellois de formation en alternance, propose en partenariat avec le sfpme, un cycle d’apprentissage professionnel. Le stagiaire y est la moitié du temps en cours théoriques à l’efp, l’autre moitié du temps, en stage pratique au sein d’une entreprise formatrice. Les formations concernent plus de 85 métiers et s’adressent aux jeunes (dès 15 ans) et adultes (dès 18 ans) en formation initiale ou reconversion professionnelle. Chaque formation (rémunérée) dure 1 à 3 ans.
La transition digitale va au-delà du numérique
La pandémie de coronavirus a provoqué un véritable raz-de-marée de projets de numérisation dans les entreprises. Mais le matériel et la technologie ne sont pas les seuls facteurs importants ici. Car il faut aussi tenir compte de l’aspect humain et la gestion du changement, assurent Robert van der Eijk et Evi Peeters de Capgemini Invent.
Les entreprises veulent devenir lean and mean parce que les consommateurs et les clients attendent désormais beaucoup plus d’elles. Les investissements dans les sites web, les back-offices numériques et les processus informatiques dans le nuage contribuent à rendre le trajet du client aussi fluide que possible. « En fait, c’est la manière de faire des affaires dans son ensemble qui est en train de changer », explique dit Robert. « Mais cela soulève aussi de nouvelles questions : comment traiter les collaborateurs et les équipes ? Comment rester au contact de votre personnel ? Et quel est le rôle encore dévolu au bureau traditionnel ? À PROPOS DE... ment qu’il n’est pas toujours facile d’attirer, et surtout de retenir, de bons employés. Les avantages extra-légaux jouent un rôle significatif dans une politique de gestion des ressources humaines et contribuent à motiver et satisfaire le personnel. Ils incluent des avantages tels que l’assurance de groupe (retraite/décès), invalidité ou encore médicaux et constituent une part importante de l’enveloppe salariale. « L’objectif des ‘’avantages’’ est bien entendu de réduire la mobilité des employés. Parce qu’au-delà de l’aspect salarial, pour être attractif, un employeur doit proposer davantage à ses futures recrues », détaille Steve Sartor, Directeur d’un courtier indépendant en assurances, très actif dans le domaine. Et, si le principe n’est pas neuf, on assiste, en revanche, à deux réels bouleversements dans le domaine. Nous allons devoir travailler autrement, mais aussi planifier autrement. La communication est appelée à jouer un rôle crucial dans la nouvelle réalité. »
« Le travail à distance constituait déjà un point d’attention, mais personne n’avait vu venir ce qui se passe maintenant », ajoute de son côté Evi. « Dans la plupart des entreprises, le premier niveau - l’équipement technique, la cybersécurité - est déjà à peu près en ordre. Il leur faut à présent s’attaquer à un second niveau : le facteur humain. Comment faut-il, par exemple, s’organiser pour réduire le nombre de burnouts ? Cela nécessitera également D’abord, dans une logique de flexibilité encore plus large. Parce que si l’employé se montre de plus en plus souple et mobile, le système d’avantages s’avère, lui aussi, de plus en plus flexible. « La tendance va effectivement dans le sens d’un budget que l’employé utilise comme il l’entend. Il pourra, par exemple, choisir de convertir son treizième mois, en budget mobilité, en une assurance soins ambulatoires, voire carrément d’opter pour un vélo électrique. Bref, tout est ouvert. » Ensuite, réel défi pour les DRH dans le contexte de l’assurance de groupe : la baisse des taux d’intérêt ! « Il faut bien entendu gérer le rendement historiquement bas des contrats du un autre type de leadership. Auparavant, le personnel était géré sur la base de sa présence et de l’output. Aujourd’hui, c’est l’outcome et l’impact qui servent de références. Mais toutes les fonctions ne connaîtront pas la même évolution. Un informaticien ou un comptable peut travailler facilement à distance, c’est déjà plus compliqué si vous travaillez en production ou au département R&D. Cela dit, le télétravail
Tout ne pas va devenir virtuel, mais il faut y penser dès maintenant.
— EVI PEETERS, CAPGEMINI INVENT à 100 % ne me semble pas une bonne idée, même pour ceux du premier groupe. »
Et les défis ne s’arrêtent pas là car, au-delà du coronavirus, les préoccupations existantes, comme l’importance des données et deuxième pilier de pension. La logique sera donc de basculer de la branche 21 (capital et rendement garantis) vers la branche 23 (pas de garanties). Même si cette dernière est plus risquée, on observe que sur la moyenne d’une carrière plus ou moins longue, elle apportera un meilleur rendement au final. » Mais, lorsque l’on calibre ses avantages en fonction du marché et des types de profils que l’on veut s’adjoindre, encore faut-il ne pas oublier de communiquer au sujet des avantages proposés. « En effet, on croise encore trop d’employeurs qui ne détaillent pas les possibilités qu’ils offrent à travers leurs avantages. En résumé : si on ne communique pas, autant ne rien offrir. Le salaire, lui, est visible sur une l’aspect développement durable, n’ont rien perdu de leur importance. « Ce type de facteurs ne va cesser de gagner en importance », Robert en est convaincu. « Tant les consommateurs que les clients B2B exigent de plus en plus souvent une approche durable de la part de leurs fournisseurs ; pas uniquement en termes d’émissions de CO2, mais aussi sur le plan de l’éthique des affaires. »
Pour ce qui est de l’avenir, nos interlocuteurs s’accordent à dire que rien ne sera plus jamais comme avant. « Nous évoluons vers une société différente », fait observer Evi. « D’ici quelques années, parviendrez-vous encore à allécher les jeunes avec une voiture de société ? Et qu’est-ce que cela implique pour vous si vous êtes une société de leasing ? Ce qui ne veut pas dire que tout deviendra virtuel, loin de là. Mais ce sont des choses auxquelles il faut
Robert van der Eijk et Evi Peeters sont respectivement Managing Director et Director chez Capgemini Invent, la branche du consultant Capgemini spécialisée dans le conseil stratégique aux entreprises pour les C-Levels sur les projets de transformation (numérique). Capgemini Invent imagine et met sur pied stratégies et solutions numériques tangibles. Elle définit le trajet à suivre pour passer à la vitesse supérieure et assure le suivi grâce au savoir-faire de l’ensemble du groupe. C’est ainsi que Capgemini Invent aide ses clients à maintenir leur pertinence et leur longueur d’avance sur leurs concurrents.

Les bons avantages pour les bons employés !
Dans un contexte tendu pour l’emploi, le package d’avantages extralégaux pour les employés s’avère de plus en plus fondamental. Mais encore faut-il que ces visas pour plus de motivation et d’adhésion soient en phase avec le marché et les aspirations des uns et des autres. Explications en compagnie d’un spécialiste du secteur…
En tant qu’employeur, vous savez probable-
commencer à penser dès maintenant. » fiche de paie. Au contraire de beaucoup d’autres avantages, qu’il faudra sans cesse expliquer autour de soi. Parce que pour pouvoir prétendre à un avantage, il faut d’abord savoir qu’il existe. Cela tombe sous le sens, mais cela sonne encore mieux en le disant. »
Steve Sartor Managing director
À PROPOS DE...
Créée en 1960, Concordia, solidement ancrée dans le Top 10 des courtiers en assurance en Belgique, fait partie du groupe Ecclesia courtier numéro un en Allemagne. Les activités principales de Concordia vont des assurances non-vie pour les entreprises aux assurances maritimes ; en passant, bien entendu, par le secteur des « employee benefits » et « Healthcare », où elle a créé le produit « Flex Health », proposant des assurances aux travailleurs au niveau des soins dentaires, des consultations médicales, du matériel médical et des prothèses, des produits pharmaceutiques et des examens pour le dépistage, dans la tendance à la rémunération flexible.
Les avancées rapides dans le monde de la conférence virtuelle

La vidéoconférence a connu un développement important pendant la crise du Covid. Les experts s’attendent à ce que ces nouvelles habitudes de communication perdurent après la crise. L’entreprise informatique Cisco considère même qu’à l’avenir, 98 % des réunions professionnelles compteront au moins un participant à distance. L’aspect pratique autant que le respect des mesures d’hygiène seront des facteurs déterminants.
Il n’est donc pas surprenant que l’entreprise américaine soit pleinement engagée dans le développement d’outils permettant à ses clients de se rencontrer, s’appeler et discuter. Selon Michel Assink, Responsable des ventes de systèmes de Collaboration pour Cisco-Europe du Nord, les possibilités dans ce domaine sont illimitées : les développements technologiques évoluent rapidement, rendant en effet possibles différents types de réunions.

Un développement récent, par exemple, permet de créer une réunion secondaire -en aparté - avec d’autres participants à une conférence en cours.
Cisco, grâce à sa plateforme Webex, a également développé un outil de réunion à destination des directions d’entreprise pour leur conseil d’administration. « L’outil leur permet de voter », détaille le responsable des ventes de Cisco. Ce type de plateforme présente l’avantage d’être compatible avec de nombreuses solutions d’entreprise et constitue plus qu’un simple outil de réunion. Un exemple concret donné par M. Assink serait celui du site web fonctionnant avec Chatbot communiquant avec les visiteurs. « Cette fonction chatbot, tout comme une fonction d’appel, s’intègrerait parfaitement à notre plateforme. »
Un rendez-vous pour un prêt hypothécaire ou à l’hôpital, les possibilités d’utilisation sont nombreuses. M. Assink entrevoit un grand avenir pour ce type de communication numérique. « En intégrant notre plateforme dans l’environnement numérique de l’hôpital, nous pouvons faciliter une consultation en ligne. » L’essentiel est la simplicité d’utilisation. « Le patient clique sur le bouton vert pour être admis dans une salle d’attente numérique, jusqu’à ce que le médecin vienne le chercher : tout se déroule comme lors d’une visite physique. »
Outre les solutions logicielles, la société informatique propose également du matériel pour faciliter les réunions virtuelles. L’ordinateur portable, support largement utilisé, se heurte par exemple à de nombreuses objections pratiques comme l’explique le responsable. « L’ordinateur portable n’est pas l’outil le plus ergonomique pour le travailleur en télétravail qui participe à de nombreuses réunions virtuelles. Nous proposons des terminaux équipés de fonctions vidéo et audio qui s’adaptent à la position de l’utilisateur. »
Ce type de matériel permet de transformer une salle de réunion physique en une salle de réunion virtuelle. Une « conversion » réalisée par un nombre croissant d’entreprises, qui ne se résume pas, toutefois, à l’installation d’une caméra. Les caméras proposées par Cisco sont intelligentes et décomptent par exemple le nombre de participants dans la salle de réunion. « Si leur nombre ne permet plus le respect des mesures sanitaires, un signal d’alarme les prévient. »
Ces solutions peuvent également améliorer l’expérience de la conférence et de la communication virtuelle. Une fonction « réduction du bruit » peut filtrer les bruits de fond : personne ne remarquera les enfants qui jouent dans la maison ou le chien qui aboie.

Dans certains cas, l’expérience numérique peut même s’avérer plus efficace qu’une réunion en présentiel explique M. Assink. « Lors d’une table ronde, il est courant que la discussion dégénère en monologue de la part de l’un ou l’autre des participants. Notre logiciel permet de régler et minuter le temps de parole pour assurer la participation de chacun. »
Ces solutions de conférences virtuelles offrent aussi de nombreuses possibilités dans le domaine de la digitalisation et de l’automatisation des tâches. La fonction de reconnaissance vocale permet par exemple de dicter des actions que Microsoft Note enregistre ensuite automatiquement. Le système de reconnaissance faciale reconnait et indique le nom de l’orateur lorsqu’il prend la parole. Deux exemples parmi d’autres, mais certainement pas les derniers.