Fokus 50+

C E D OSS I E R E ST P U B L I É PA R S M A RT M E D I A E T N ' E N GAG E PAS L A R E S P O N SA B I L I T É D E S É D I T E U RS N I D E L A R É DACT I O N D E L A D E R N I È R E H E U R E

OCT ‘21

50+

David van Bodegom

10 ans de plus en bonne santé !

Jouir de la vie Et refuser l’ennui

Michel Drucker

Benoît Godart La conduite, sans âge ?

En plus sur Fokus-online.be

« Il ne faut pas baisser les bras, mais aller de l’avant. Une vie et une carrière ne se font pas sans échecs non plus. »

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2 ÉDITO

FR.FOKUS-ONLINE.BE 4

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Pr David van Bodegom

Quinqua : Gagner 10 ans de bonne santé

CONTENU. 4

Prendre le temps de vieillir

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Tirer les bons cordons financiers

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Interview : Michel Drucker

12 Experts : Activités tous azimuts

Les quinquagénaires se sentent plus jeunes que jamais. Quid à 60 ans ? Si le processus de vieillissement ne peut pas être arrêté, il peut être influencé. Plus tôt on commence, mieux c’est.

N

otre corps s’use quand nous l’utilisons. Par leur fonctionnement, nos cellules synthétisent toutes sortes de substances, y compris des déchets qui les abîment. Les plus connus : les radicaux d’oxygène, libérés par la transformation du sucre en énergie grâce à l’oxygène. Nous connaissons depuis longtemps les facteurs qui aggravent le risque de maladie cardiovasculaire dans les décennies suivantes. Tabagisme, hypertension artérielle, hypercholestérolémie.

Aujourd’hui encore, nombre d’individus commencent dès 50 ans à prendre des médicaments pour réguler cholestérol, pression artérielle, etc. S’ils fonctionnent bien, ces médicaments traitent les symptômes, mais pas la cause : une mauvaise hygiène de vie.

De nombreuses études montrent pourtant qu’un mode de vie sain peut éviter 90 % des crises cardiaques et du diabète de type 2. D’ailleurs, la plupart des diabétiques de type 2 à un stade précoce peuvent retrouver une glycémie normale sans médicaments, en changeant leur mode de vie. Les

personnes au mode de vie sain (pas de cigarette, peu d’alcool, de stress, du sport et une vie sociale épanouie) peuvent gagner jusqu’à 10 ans de vie en bonne santé.

Le défi : maintenir ce mode de vie sain toute la vie, ce qui demande beaucoup de volonté. Dans le livre 10 jaar cadeau, nous présentons une nouvelle approche.

Celle-ci repose sur quatre concepts pour se créer un environnement de vie sain : éliminer (Verwijderen) les tentations malsaines et les remplacer (Vervangen) par de saines tentations dans son espace perso (un panier de pomme sur sa table plutôt qu’un bol de friandises par exemple). Et dans l’espace public ? Éviter (Vermijden) les endroits riches de tentations et se préparer (Voorbereiden) à résister aux tentations inévitables (manger une banane pour ne pas se jeter sur les apéritifs). Ces réflexes vous permettront de faire automatiquement des choix plus sains au jour le jour.

Les personnes au mode de vie sain peuvent gagner jusqu’à 10 ans de vie en bonne santé.

14

Autonome et à domicile

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Benoît Godart (VIAS) : Une mobilité à l’épreuve des seniors

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CHRISTIAN NIKUNA PEMBA CREATIVE DIRECTOR

BAÏDY LY RÉDACTRICES EN CHEF

ELLEN VAN HOEGAERDEN JULIE GARRIGUE ÉQUIPE ÉDITORIALE

ADELINE SCHMITZ CHARLOTTE RABATEL MARC DUCHARLIER MISE EN PAGE DEE BERNAERS PHOTO EN COUVERTURE

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SMART MEDIA AGENCY. LEYSSTRAAT 27, 2000 ANVERS TEL +32 3 289 19 40 REDACTIE@SMARTMEDIAAGENCY.BE FOKUS-ONLINE.BE/FR

Par Pr David van Bodegom Professeur de Vitalité pour la population âgée, Leyden Academy

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9/09/21 09:51

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MSD BELGIUM • BRAND REPORT 3

(Se) vacciner aussi contre les pneumocoques

À

Chaque année, les pneumocoques sont responsables de quelque 5 000 à 15 000 hospitalisations (graves) chez les adultes de plus de 50 ans, entraînant environ 500 décès. Alors que des vaccins contre cette bactérie existent.

l’approche de l’hiver, on pense généralement au vaccin contre la grippe, oubliant les (possiblement graves) infections à pneumocoques. Nichées dans les fosses nasales ou le pharynx, elles se transmettent par la salive, la bouche ou la muqueuse de la gorge.

Chez un patient à haut risque — personne de plus de 65 ans ou enfant de moins de 2 ans — une infection bactérienne peut causer des dommages potentiellement permanents. Elle peut entraîner un empoisonnement du sang ou une méningite. Et sans présenter soi-même de symptômes, il est possible d’infecter quelqu’un.

Jan Verhaegen, microbiologiste, est

professeur émérite à l’UZ Leuven, où il a travaillé au laboratoire de bactériologie et de mycologie cliniques. « La maladie a un taux de mortalité de 12 % chez les plus de 65 ans, qui double après 85 ans. Les très jeunes enfants sont aussi à risque, mais eux sont systématiquement vaccinés, contrairement aux personnes âgées. » « L’infection peut être très banale (une sinusite ou une otite), mais s’accompagne souvent d’infections pulmonaires pouvant être très graves chez les personnes âgées. La méningite à pneumocoques (lorsque la bactérie pénètre dans le cerveau) tue la moitié des patients qui la contractent. » Malgré ces statistiques, cette bactérie reste peu médiatisée. Jan Verhaegen : « Les

seniors ne sont pas assez informés.

Jusqu’à 25 % de ce groupe cible n’a jamais entendu parler de la maladie.

Et parmi les 75 % de personnes âgées qui en ont entendu parler, le taux de vaccination est inférieur à 15 %. » « Mais le vaccin n’est toujours pas remboursé pour les personnes âgées », explique Jan Verhaegen. « Selon le Conseil néerlandais de la Santé, pour bénéficier d’une protection optimale, les personnes doivent recevoir une combinaison des vaccins pneumococciques 13-valent et 23-valent, soit une centaine d’euros par individu.

Et la Belgique est à la traîne : en 2020, les Pays-Bas ont atteint un taux de vaccination de 80 % et 67 % des personnes de plus de 65 ans

ont été vaccinées au Danemark. » Le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France, et plus récemment la Suède et la Norvège, ont aussi des programmes gouvernementaux. « Les vaccins sont le moyen le plus efficace de se protéger contre les maladies infectieuses », rappelle Jan Verhaegen. « Nous avons même éradiqué la variole ! Nous devrions profiter de cet élan autour de la vaccination pour informer la population sur les dangers des infections à pneumocoques et sur les vaccins pour s’en protéger. Les médecins généralistes ont un rôle important. Ils pourraient vacciner leurs patients contre les maladies pneumococciques en même temps qu’ils les vaccinent contre la grippe. »

Cet article a été réalisé avec la contribution de MSD, dont « Inventing for Life » est le credo depuis plus d’un siècle.

Firme biopharmaceutique mondiale, MSD développe des médicaments et des vaccins innovants prévenant et traitant les maladies les plus difficiles à soigner comme le cancer, le VIH, Ebola, le VPH et bien d’autres encore. Les déclarations enregistrées par le journaliste ne reflètent que l’opinion de la personne interrogée. www.msd-belgium.be Be-non-01004

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08-04-2021 12:04

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4 VIEILLISSEMENT ACTIF

Prendre le temps de bien vieillir L’espérance de vie des Belges frôle les 81 ans ! Prendre de l’âge en conservant sa bonne santé est un art, et les spécialistes sont là pour prodiguer leurs conseils. Bien manger, bouger au quotidien, continuer à se former et à s’informer : bien vieillir est une démarche active !

M

athilde Avril, kinésithérapeute à Namur, reconnaît qu’à partir d’un certain âge, ses patients se font plus réguliers : « On nous contacte, en général, vers 80 ans. Ce sont des personnes qui ont chuté une première fois et qui veulent éviter que cela recommence ou qui ressentent des difficultés à réaliser certaines activités. » Pour les aider, il existe nombre d’exercices différents. « La principale stimulation vient de la marche. Nous vérifions que le pas est suffisamment stable. Nous travaillons également sur le renforcement musculaire et sur l’équilibre. Quand on vieillit, c’est lui qui s’affaiblit le plus vite, donc nous faisons quelques exercices pour ralentir cette perte. » Un équilibre qu’il faut garder sur la terre ferme, mais également dans son alimentation. « Chez les

La chute est souvent un premier signe qu’une aide doit être demandée.

— Mathilde Avril

seniors, il faut privilégier un apport en protéine et en bons acides gras », explique Emilie Legay, diététicienne près de Mons. « Les trois repas de la journée doivent rester équilibrés et sains, avec beaucoup de légumes et de fruits. Mais nous allons insister sur l’apport des produits laitiers, sur le remplacement de la viande rouge par du poisson ou de la viande blanche. » Une bonne alimentation qui s’accompagne d’une hydratation suffisante afin de permettre au corps de continuer à fonctionner de manière optimale.

Des habitudes à prendre dès son plus jeune âge pour que le métabolisme

s’adapte et continue de fonctionner correctement avec les années.

Continuer à avoir une activité physique et à s’alimenter correctement, une formule idéale pour vivre sa retraite en profitant de chaque instant. Si la marche est connue pour être pratiquée par un grand nombre de personnes âgées, les autres sports ne sont pas à mettre sur le côté. « Tout ce qui est aquagym ou natation est vraiment bon, la gymnastique articulaire douce est également conseillée. Selon l’état de santé de la personne, elle peut même pratiquer des sports plus violents, comme le tennis. C’est plus rare, mais

en fonction des capacités de chacun, tous les sports sont accessibles », soutient Mathilde Avril.

Des activités qui peuvent se transformer en rituel. Aller se promener tous les matins, se rendre au musée une fois par semaine, déguster un carré de chocolat, tous ces petits rites sont reconnus pour avoir un aspect positif sur la santé des seniors. « De manière générale, une bonne habitude ne peut pas faire de mal si elle reste dans des proportions raisonnables », continue Emilie Legay. « Aujourd’hui, on considère le chocolat comme un aliment très intéressant. Il apporte du magnésium, du potassium, cela aide le métabolisme à bien fonctionner. » La clé, pour vieillir heureux, reste bien une alimentation saine et une activité physique régulière.

Par Adeline Schmitz

Faiblesse musculaire ? Difficultés à accomplir des activités du quotidien ?

RECHERCHE DE VOLONTAIRES Hommes âgés de 65 ans et plus pour participer à une étude clinique Participez à une étude clinique (approuvée par le comité d’éthique) dans le domaine de la perte musculaire liée au vieillissement et contribuez à faire avancer la médecine pour un diagnostic plus accessible

Les participants à un essai clinique bénéficient d’un suivi médical personnalisé Si vous êtes intéressé(e) et que vous répondez à ces critères, veuillez contacter le numéro suivant dès maintenant pour obtenir de plus amples informations :

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Entre autres critères : - Homme - 65 ans et plus - Affaiblissement musculaire H - Indice de Masse Corporelle (IMC) compris entre 20 et 35 kg/m2 selon la formule : IMC = Poids en kilos / (Taille en mètre)2 V2.0 – 25/03/2020

Numéro d’appel : 0470 12 51 67 Heures d’appel : lundi à vendredi de 13h-18h

Hôpital Erasme

Impact de la ménopause sur la vie sexuelle des couples.

La ménopause est synonyme de changements dans le corps féminin et est associée à la fin des règles et à la période fertile de la femme. Cette transformation a des conséquences qui affectent la vie à la fois physiquement et psychologiquement.

La comprendre est la première étape pour harmoniser la vie intime avec cette nouvelle phase de vie.

Libido La réduction de la production d’œstrogènes peut augmenter le désir à un stade précoce car la production d’androgènes (hormones mâles) est maintenue. Cependant, le désir féminin ayant une forte composante psychologique, cet effet peut parfois être neutralisé par des facteurs psychologiques.

Des changements hormonaux (parfois appelé andropause) surviennent également dans une moindre mesure chez les hommes. Le niveau de testostérone diminue en effet progressivement. La testostérone, joue un rôle important dans le bon fonctionnement de notre organisme et influence, le système immunitaire, le cerveau, les muscles, la libido et la fonction érectile.

Troubles intimes et urinaires La réduction des œstrogènes pendant la ménopause se manifeste par des symptômes tels que la sécheresse et la perte d’élasticité vaginale. Ces symptômes peuvent également être responsables de douleurs ou de saignements lors des rapports sexuels et de troubles urinaires à répétition.

L’agent pathogène le plus courant dans les infections urinaires est la bactérie E. Coli. Cette bactérie présente dans l’intestin, peut migrer vers l’urètre et se multiplier dans la vessie.

Un système immunitaire affaiblit, par exemple par le stress ou le manque de sommeil, nous rend plus sensibles aux infections. Les rapports sexuels qui, par frottement, irritent les muqueuses et permettent la pénétration des bactéries sont également une cause importante d’infections urinaires. Enfin, l’abus de savon, d’hygiène intime ou les variations hormonales déséquilibrent la flore vaginale et facilitent la colonisation des bactéries».

Quelques précautions peuvent parfois suffire.

Boire beaucoup d’eau (8 verres par jour), ne pas se retenir d’uriner, favoriser un régime sain et équilibré en privilégiant les fruits et légumes. Opter pour des produits riches en vitamines, fer, magnésium et fibres. On limite les produits trop sucrés ou trop salés, les épices piquantes, la viande rouge et l’alcool. On se lave et on urine après chaque relation sexuelle.

Une activité physique régulière, même légère comme la marche, la relaxation ou la méditation vont permettre de lutter contre les tensions, l’anxiété et la fatigue.

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Adopter ces mesures de précautions peut permettre d’espacer voire éviter la récidive des troubles.

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6 FINANCES 3 questions à.

Anticiper sa succession : comment donner ?

Philippe Mignon

Faire un don peut permettre d’éviter des droits de succession trop élevés. Cela peut aussi donner droit à des réductions d’impôts. Mais les conditions d’application sont nombreuses.

CEO de Farmafyt Prévenir avec les médecines naturelles, est-ce moins guérir par les médecines traditionnelles ? « Beaucoup des maladies chroniques sont liées au mode de vie et à l’environnement. L’alimentation déséquilibrée et la baisse des qualités nutritives également. Les compléments alimentaires sont une solution pour rééquilibrer et renforcer le corps. Par ailleurs, l’écosystème wallon des produits de santé est mondialement reconnu (27 % des exportations wallonnes). » Qu’est-ce que la médecine intégrative ? « Elle propose des traitements en intégrant à la médecine conventionnelle les médecines naturelles et les thérapies de style de vie comme le sport, la gestion du stress ou la nutrition. Elle montre de bons résultats contre les maladies chroniques. » Quel avenir pour les produits de santé naturels ? « Du côté du patient, on observe une tendance lourde vers les traitements naturels (peu d’effets secondaires), et les médecins réagissent de plus en plus favorablement grâce à des produits mieux étudiés et plus sûrs ! »

B

oris De Vleeschouwer travaille pour Legacio, une startup belge experte en droits de succession.

La question des dons est fréquente.

Pour lui, la motivation principale est de réduire in fine le montant des droits de succession, « outre la réelle volonté de gratifier une personne par le biais d’une donation ». Olivier Janssens est avocat, parmi ses spécialités : le droit des successions et héritages.

L’autre avantage ? Limiter les droits de succession. Dans le cas d’une donation, les bénéficiaires paient des droits « de 3 % ou 3,3 % selon la région ». « Un autre intérêt, qui n’est pas un intérêt fiscal, mais civil, est d’anticiper la succession et transférer une partie des avoirs à la génération suivante, qui en a plus besoin. » Il peut également y avoir la poursuite d’objectifs moins avouables. Essayer d’avantager un enfant par rapport à un autre par exemple. « Parfois, on s’arrange pour les dissimuler. En retirant par exemple de l’argent, personne ne saura ce qu’est devenue la somme. Les héritiers devront prouver qui en aura été le

Une donation peut paraître simple à réaliser, mais les erreurs sont fréquentes et douloureuses.

— Boris De Vleeschouwer

bénéficiaire pour pouvoir faire les comptes entre eux. » Il rappelle qu’il faut cependant rester dans la légalité : un donateur ne peut pas donner plus de 50 % de son patrimoine à un tiers sans violer la réserve de ses enfants.

Boris De Vleeschouwer souligne également la limite : « En cas de dépassement de cette limite, les enfants pourraient réclamer aux tiers bénéficiaires, lors du décès du donateur, une somme d’argent ».

Lorsqu’il n’y a pas de conflit, les dons permettent d’anticiper la logistique des legs. L’expert en succession de chez Legacio parle notamment d’éviter l’indivision entre les héritiers : « Si la succession est composée de deux biens immobiliers, il peut être préférable d’en donner un à chaque enfant.

Pour éviter que chacun détienne une moitié, avec une gestion commune des deux biens. » Cela présente aussi l’avantage de se décharger de la gestion d’un patrimoine.

La startup est régulièrement confrontée à des donations qui ont été réalisées sans l’aide d’un professionnel qui finissent « trop souvent par une augmentation des droits de succession et/ou des litiges entre héritiers, car les conditions n’ont pas été respectées ».

Son expert n’a qu’une seule recommandation : consulter un spécialiste. « Une donation peut paraître simple à réaliser, mais les erreurs sont fréquentes et douloureuses. » Par Charlotte Rabatel

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8 INTERVIEW

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Michel Drucker

« On m’a reproché d’être trop indulgent et naïf »

Il a su se faire une place dans le cœur des gens depuis plus de cinquante ans. Sa gentillesse et sa bienveillance ne sont pas une stratégie, mais sa nature. Rencontre avec ce bosseur qui s’est hissé au sommet avec passion.

Par Marc Ducharlier Photo Guillaume Gaffiot

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INTERVIEW 9

Les gens qui ne font pas de sport ne peuvent pas s’imaginer tout ce qu’on peut en tirer.

P

lus de 50 années de carrière ! Et toujours avec élégance et respect vis-àvis de vos invités. « Plus jeune, on disait souvent de moi que j’étais absent, pas très discipliné.

Mais on ajoutait toujours que j’avais un bon fond, que j’étais un bon camarade. Je n’ai vraiment pas dû forcer ma nature pour faire ce métier avec bienveillance. On m’a souvent reproché d’être trop indulgent et même trop naïf parfois. Mais je ne veux être ni dans l’affrontement ni dans la moquerie.

Et le sport en cela, que j’ai beaucoup pratiqué, est une belle leçon d’humilité.

Célèbre ou non. Riche ou non. La résistance et le mental sportifs sont très importants. Et ceux qui tiennent la route sont ceux qui sont les plus forts mentalement. Je ne vois pas comment on peut traverser le temps sans avoir une certaine compassion et une certaine indulgence pour son prochain. » Après 53 ans d’une carrière incroyable, vous connaissez de nouvelles émotions fortes avec la scène. Une seconde vie pour vous ? « Absolument. J’avais cette envie qui revenait régulièrement et secrètement en moi. Je vis une aventure totalement surprenante. Je voulais avoir peur : redémarrer de zéro, retrouver mes sensations et mes inquiétudes de débutant, repartir sur une page blanche.

Et en écrivant, je ne savais pas que j’aurai un tel accueil de la part du public.

C’est une grande récompense qui me va droit au cœur. » C’est le public, d’une certaine façon, qui vous donne cette énergie ? « Oui. J’ai commencé à faire de la scène à 74 ans. Ce qui est très tard, mais je voulais connaître ce frisson. Je me dis toujours que je veux encore voir les gens lorsque la télévision va s’arrêter.

J’aime voir les gens, monter sur scène pour les rencontrer, c’est merveilleux :

ils vous donnent des ailes ! Être seul sur scène, sans musiciens, sans prompteur ni souffleur, avec seulement sa mémoire, c’est la chose la plus dure, mais quel bonheur ! Je reviendrai bientôt en Belgique sur scène. » Dernièrement, vous avez passé des moments difficiles ? « Oui, et je suis un miraculé. On n’était pas loin d’une catastrophe avec un pronostic vital engagé. Imaginez, moi qui suis hypocondriaque… Mais cette expérience a été enrichissante sur bien des points. J’ai toujours été sportif, et continue de faire beaucoup de sport. Je fais du vélo et du rameur.

Je démarre le matin par une heure d’activité physique avec bonheur. J’ai passé l’été en Provence afin de bien me ressourcer pour retrouver les plateaux de télévision. Aujourd’hui, je suis un homme heureux : j’ai reçu énormément de courriers de la part des gens. Des sacs entiers venant de plusieurs pays.

Leur amour m’a beaucoup touché. »

Il faut bien avouer que ces dernières années, vous ne vous êtes pas ménagé, non ? « C’est vrai, avec toutes mes activités…

Sans oublier que je me suis fait quand même beaucoup de soucis aussi. Je m’inquiétais du jeunisme ambiant, du risque de me faire dégager. Tout ça m’a trotté dans la tête. C’est peut-être aussi génétique. Mon père avait également des problèmes de troubles du rythme cardiaque. Mais aujourd’hui, j’ai la pêche. Mon envie et mon défi étaient de revenir en forme et à fond. J’ai tout fait pour être bien présent à nouveau à la télévision. » De vous à moi, passé la cinquantaine, avez-vous eu des inquiétudes ? « On a toujours des inquiétudes, à tous les âges. Dans la vie personnelle ou professionnelle, les angoisses, les craintes, les peurs sont présentes. Il ne faut pas baisser les bras, mais aller

de l’avant. Une vie et une carrière ne se font pas sans échecs non plus.

Cinquante ans, ce n’est que la moitié de la vie. » Quel conseil donneriez-vous aux gens qui passent le cap ? « De ne pas trop regarder dans le rétroviseur. Toujours devant soi. De continuer à “avoir l’envie” comme le chantait si bien Johnny Hallyday. Les plus belles années d’une vie sont celles qu’on n’a pas encore vécues. Cinquante ans, ce n’est pas rien ! J’ai 79 ans, je peux vous dire qu’être un sexagénaire ou un octogénaire aujourd’hui n’a plus rien à voir avec l’époque de nos parents. Cinquante ans, c’est très jeune.

Regardez Hugues Aufray qui a eu 92 ans. Il chante encore 40 à 50 fois par an. » Et d’ailleurs, à quoi pensez-vous lorsque vous regardez dans le rétroviseur ? « Je pense à l’adolescent que j’étais.

D’ailleurs, j’y ai beaucoup pensé lorsque j’étais hospitalisé. Je pense aussi au passionné de sport que j’étais. D’autant plus que c’est le sport qui finalement a guidé ma vie, qui m’a aidé et permis de faire ce parcours aussi long. Vous savez, les gens qui ne font pas de sport ne peuvent pas s’imaginer tout ce qu’on peut en tirer. J’en parle dans mon livre Ça ira mieux demain. »

3 questions à.

Stéphane Belin Directeur de l’ASBL PSD-Vitatel Peut-on parler d’évolution de l’autonomie des personnes âgées ? « L’autonomie progresse ! Aujourd’hui, on cherche de l’aide pour pouvoir rester chez soi jusqu’à 85 ans, alors que l’âge pivot était de 79 ans voici une bonne vingtaine d’années. C’est la preuve que la perte d’autonomie arrive plus tard. »

Smart Fact.

Quelle place pour l’humain dans un processus vers davantage d’autonomie pour un aîné ? « Elle est énorme ! Outre les services d’aide, la base reste surtout les aidants proches comme les amis, les voisins ou la famille. Il ne faut jamais oublier que les voisins ou les amis sont parfois géographiquement plus poches, et donc il est souvent plus simple de faire appel à eux qu’à la famille. En 30 ans d’activité, j’ai vu le rôle des aidants proches prendre de l’ampleur. »

Si vous n’aviez pas été Michel Drucker, vous auriez voulu être… « J’aurais aimé être Docteur Drucker, comme mon père, Abraham Drucker. Un vrai médecin de famille comme on n’en fait plus. Un médecin comme il y en a dans les villages. Qui était de garde tout le temps. C’était sa vocation. Il aimait ses patients. »

Jusqu’où la technologie peut-elle jouer un rôle ? « Elle peut aider, si on la voit comme un moyen, pas comme une finalité.

La prise des paramètres médicaux à distance, par exemple, ou le “pilulier intelligent”, qui évite de prendre un de ses médicaments au mauvais moment ou d’oublier de le prendre.

Ce genre de souci est à la base de 20 % des hospitalisations de personnes âgées. »

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10 PANEL D’EXPERTS • ISOLEMENT

Des activités pour vieillir en toute sérénité Quand on discute des contraintes liées à l’âge, les conversations riment souvent avec l’isolement ou l’ennui. Mais les possibilités sont nombreuses lorsque l’on a envie de bouger, sociabiliser et se tenir en bonne santé.

Sophie Lievens

Micheline Pardaens

Natacha Dewitte

Collaboratrice ASBL Senior d’Auderghem

Organisatrice de voyages Fédération Indépendante des Seniors

Adjointe de direction, RH Croix-Rouge Belgique

Quel déclic pousse les participants à s’investir dans ce type d’activité ? « Il y a le bouche-à-oreille sur les activités qui fonctionne parfois dans le cas d’un veuvage récent ou alors par amitié. Les proches conseillent de s’inscrire à des pratiques de ce genre pour se changer les idées.

Il y a aussi les personnes qui sont dynamiques et qui veulent rester actives, ou se rendre utiles même si elles sont pensionnées. L’intérêt pour les activités apparaît lorsqu’il y a un changement de vie, lorsqu’on veut rencontrer des gens, et le faire dans une atmosphère sympathique. »

« C’est de vouloir retrouver une vie sociale. Cela peut être entouré d’amis, mais c’est aussi faire de nouvelles connaissances ! Et être pris en charge, c’est-à-dire accompagné tout en découvrant des lieux que l’on ne connaît pas encore. Les visites comme les musées, les monuments ou même la nature, c’est instructif. Et c’est important pour sortir de son cadre habituel, de ses habitudes quotidiennes.

Il y a aussi les échanges de repas qui sont des moments de détente et souvent de rigolade. »

« Parmi nos bénévoles, nous avons des plus de cinquante ans en activité et ces volontaires ont tendance à poursuivre cette activité après avoir terminé leur carrière professionnelle. Mais il y a également une série de volontaires qui vont s’engager dans différentes activités, que ce soit de l’action sociale, des postes à responsabilité, ou bien des activités volontaires de transport, au moment où ils ont plus de temps à y consacrer. C’est-à-dire une fois que leur vie professionnelle est moins active. »

De quelle manière ces activités peuvent-elles permettre de briser l’ennui ? « Nous avons tous des curiosités. Et satisfaire ses curiosités, c’est rester vivant. C’est une démarche personnelle, je dirais. On ne doit pas dire “je ne sais pas le faire” parce que je n’ai plus de mémoire, parce que j’ai des douleurs aux jambes ou d’autres choses. Certains d’entre eux veulent peut-être aussi s’améliorer. À l’atelier théâtre, c’est un peu ce qui se passe. Par contre à l’atelier peinture, l’activité est libre et chacun peut la pratiquer comme il le veut, ce n’est pas dirigé. »

« On peut oublier ses “bobos” et ses contraintes du quotidien. On se concentre sur le plaisir d’être ensemble. Et même si le voyage n’est qu’une parenthèse dans la vie quotidienne des cinquante ans et plus, il reste gravé dans les mémoires. Il y a aussi les photos qui restent. En attendant le prochain voyage, qui peut arriver dans les semaines ou les mois suivants. Les seniors se projettent très souvent vers un futur proche, parce que ça veut dire de nouvelles découvertes et de nouvelles connaissances. »

« Cela permet à certaines personnes qui étaient engagées dans d’autres secteurs professionnels de continuer le travail en équipe, et surtout de se sentir utile. Cela fait partie des motivations assez fréquentes. Sur certaines activités, que ce soit l’aide aux sans-abri, aux migrants, ou auprès des personnes isolées, c’est sans doute le lien avec les bénéficiaires qui peut leur apporter de la satisfaction. Lorsqu’on est moins occupé, faire du volontariat peut redonner du sens à ses actions. »

Au-delà de l’ennui, rompre l’isolement ? « C’est un moteur que de rejoindre un groupe.

Lorsqu’on est seul, on voit des limites. C’est grâce à la rencontre avec l’autre que l’on peut se retrouver sur de nouvelles voies ou que l’on peut retrouver un enthousiasme. Par exemple, chaque année, il y a un spectacle, pour l’atelier théâtre. C’est un objectif, pour avoir envie de travailler et de s’améliorer ensemble. Il y a ceux qui veulent le faire et qui le font, et les autres peuvent s’entraider. Le but c’est d’être accueilli, et de sentir à l’aise. »

« Le voyage, c’est avant tout un partage ! Et pour les plus de cinquante ans, ces moments sont indispensables. Pour contrebalancer, par exemple, une vie de veuf(ve) solitaire, avec un moment de vie en communauté. C’est un moment plus riche, plus instructif, et parfois, plus positif que le reste du quotidien. Cette parenthèse est vitale pour la plupart des seniors qui retrouvent des moments de joie et créent de nouveaux souvenirs dans ces escapades. Et finalement, des souvenirs à partager avec d’autres. »

« Notre enquête interne auprès des volontaires montre clairement une envie d’avoir du lien avec les autres. À la Croix Rouge de Belgique, la grande majorité des volontariats se font en équipe. Par exemple, au cours des maraudes, les volontaires n’interviennent jamais seuls. Il y a aussi des activités et des postes de responsable, c’est-à-dire de gestion d’équipes de volontaires. C’est effectivement l’attrait du lien social, ou de la rencontre avec l’autre qui peut, et va, amener les volontaires à s’engager. » Par Charlotte Rabatel

5 activités pour vous divertir à Tournai pendant l’automne L’été vient de nous quitter et nous voici déjà au début de l’automne… Que faire à Tournai en cette saison où les jours commencent à rafraîchir et à devenir de plus en plus courts ? On a la solution ! Voici 5 activités à faire en famille ou entre amis, toutes en lien avec notre Cathédrale UNESCO qui fête son double anniversaire : 20 ans de reconnaissance à l’UNESCO et 850 ans de dédicace à Notre-Dame !

Soie, or, pierres précieuses riment avec star system, strass et pail-

illustrant la vie de Jacob. Elle constitue un rare témoin de l’appari-

Fred adore aussi parcourir sa ville d’adoption et son incroyable ri-

chroniqueur histoire et patrimoine sur France 2, relate en images

lettes et bling bling mais aussi avec… vêtements liturgiques !

tion de la première Renaissance dans le Tournaisis. L’exposition

chesse architecturale qui traverse les styles en allant du roman et du

toute l’histoire de la Cathédrale UNESCO, de sa naissance à

L’exposition « Habiller le culte » a pour point de départ un ensemble exceptionnel de vêtements

de ces quatre pièces marque l’achèvement de sept années d’intervention de conservation.

gothique à l’Art Nouveau ou Déco.

Et pour cela, la cathédrale est un joyau dont la couleur varie selon

l’édifice actuel. Il vous présente un bâtiment unique en Europe de par sa conception, sa taille et

conservés à la Cathédrale de Tournai et issus des ateliers de

Elles vous attendent jusqu’au 16 janvier prochain.

l’heure et la météo. « Vues de la cathédrale et de sites de la ville »

son architecture.

brodeurs Dormal-Ponce, actifs à Ath au 18e siècle. Rendez-vous au TAMAT, musée de la tapisse-

est à voir jusqu’au 30 décembre.

Après ces deux haltes textiles, pourquoi ne pas se rendre au

La cathédrale,

Après avoir découvert la cathédrale virtuellement, il ne vous reste plus qu’à sortir pour la voir

rie et des arts textiles, jusqu’au 28 novembre.

Musée de Folklore et des Imaginaires pour y découvrir l’exposition de l’aquarelliste français Fred

un bâtiment unique Après la peinture, un arrêt cinématographique à l’Office de

en vrai, elle et son Trésor, probablement l’un des plus riches de Belgique. Il rassemble des pièces

Poursuivons notre route et arrêtons-nous au Musée des

Dedeycker ? Au menu, des flots d’images mettant en exergue

Tourisme, ça vous tente ? Le film « De la Pierre au Ciel » retrace en

exceptionnelles d’orfèvrerie, de nombreux ivoires, des vêtements

Beaux-Arts pour « Les retrouvailles », quatre pièces d’une tenture

l’architecture, des ambiances urbaines, un rayon de soleil, … Mais

20 minutes l’épopée de la Cathédrale de Tournai. Frédéric Gersal,

liturgiques ou encore une tapisserie du 14e siècle.

Attention : le TAMAT, le MuFIm ainsi que le Musée des Beaux-Arts ne sont pas accessibles le mardi et le 1er novembre. Réservation obligatoire pour les groupes de minimum 10 personnes.

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Conserver son autonomie chez soi Il arrive un moment où la question se pose : vais-je rester chez moi ou déménager dans un endroit qui me sera mieux adapté ? Aujourd’hui, il existe de nombreuses alternatives pour nos seniors dont certaines ne nécessitent que peu d’aménagement. En Belgique, 23 % de la population a plus de 60 ans et une grande partie tient à garder son autonomie. Quelles solutions s’offrent à eux ?

L’aide à domicile.

Recevoir la visite d’un.e aide à domicile est un choix que beaucoup de personnes font pour n’avoir pas à quitter leur logement. Qu’il s’agisse d’un service ménager ou de la venue de personnel soignant, c’est l’option idéale qu’ont choisie 10 % des Belges. Ce soutien aux seniors sert surtout à répondre aux besoins de ceux qui n’ont besoin que d’un petit coup de pouce au quotidien. De nombreuses formes d’assistance à domicile existent : une aide familiale ou ménagère, un chauffeur ou juste une présence pendant quelques heures… De quoi permettre aux personnes âgées de continuer de profiter de leur habitation. De nombreuses associations, mais aussi les mutuelles, les communes et les CPAS, facilitent l’accès à ces aides partout en Belgique. Ce qui explique que 25 % des Bruxellois de plus de 65 ans font appel à cette méthode. Et ce chiffre monte à 60 % pour les plus de 80 ans. Pour avoir accès à cette aide, un certain nombre de conditions doivent être remplies : une personne âgée, isolée et malade sera, par exemple, prioritaire sur un couple en bonne santé du même âge.

L’habitat intergénérationnel.

Quand les enfants ont tous quitté le domicile familial, il reste souvent un grand vide dans la maison. Pour le combler, pourquoi ne pas accueillir un étudiant ou une jeune famille ?

Depuis quelques années, ce genre de colocation, aussi appelée « Kangourou », augmente partout en Europe. « Cela permet de lutter contre la solitude des personnes âgées et donne aux étudiants la possibilité d’avoir un kot calme propice à la réussite de leurs études », peut-on lire sur le site internet de 1Toit2âges, une ASBL bruxelloise qui fait référence en la matière.

D’un côté, le senior de plus de 65 ans continue à profiter de son domicile, ainsi que de la présence et des connaissances d’un étudiant.

De l’autre, celui-ci bénéficie d’un logement calme et stable, généralement proche de son université, de l’aide d’un adulte, mais aussi de ses conseils. Alors que les différences entre les générations se font de plus en plus grandes, ce mode de logement est parfait pour que chacun se rapproche et se découvre. À l’heure des réseaux sociaux, voilà une nouvelle manière de créer du lien, de rompre la solitude et, d’une certaine manière, soulager les homes.

La résidence pour seniors. À cause des années qui passent ou lorsque la maladie fait son apparition, vivre seul dans un logement « traditionnel » n’est parfois plus possible.

Les résidences seniors pour les personnes autonomes, semi-valides ou dépendantes sont alors une belle alternative aux maisons de repos. Faire le choix de vivre en résidence, c’est s’installer dans un environnement conçu pour les personnes âgées.

Entourés par un personnel spécialisé, les résidents ne perdent pas pour autant leur liberté. Ces résidences permettent aux seniors de continuer à vivre, comme « avant », mais en étant entourés en cas de besoin. On notera l’excellent rapport qualité/prix, qui pousse certains de nos voisins à venir s’installer en Belgique. Enfin, ces résidences offrent les mêmes avantages que n’importe quel autre logement, avec un choix varié allant du studio à l’appartement trois-pièces, avec ou sans cave, déjà meublé ou totalement vide. Certaines résidences proposent des activités comme des sorties sportives ou plus ludiques au musée.

Hors de question d’abandonner les résidents dans leur chambre, le but des résidences est d’aider les seniors à conserver leurs activités de retraité actif tout en garantissant leur sécurité au quotidien.

La maison intelligente.

L’image du senior perdu face à la technologie tend à disparaître de plus en plus. Aujourd’hui, il leur arrive même d’être plus entourés d’objets ITech que leurs petits-enfants. Les seniors qui souhaitent continuer de vivre chez eux peuvent, à présent, s’assurer en installant un système qui s’occupe de surveiller leur maison à distance. Cette assistance n’est pas uniquement virtuelle puisqu’elle est accompagnée de l’assistance d’une personne physique. Disponible sans condition et personnalisable à souhait, la maison intelligente exécute les demandes du senior grâce à des commandes vocales ou via un smartphone ou une tablette. Baisser la lumière, éteindre le gaz, allumer le système de sécurité, programmer le thermostat à distance, autant de tâches simplifiées par les nouvelles tech. Un nombre conséquent de « petites » aides dans la maison qui faciliteront énormément le quotidien des seniors. De plus, les maisons intelligentes sont raccordées à des caméras de surveillance pouvant être reliées à plusieurs téléphones, histoire de rassurer le propriétaire et sa famille. Caméras qui, couplées des petits capteurs au sol, permettent de prévenir les proches ou les voisins en cas de chute.

Par Adeline Schmitz

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« J’ai trouvé un nouveau job à plus de 50 ans ! » Vos 50 bougies ne marquent pas la fin de votre professionnelle, et heureusement ! Guy en est la preuve vivante.

Après une formation chez Cefora, il a réorienté sa carrière, direction un nouveau job comme Human Ressource & Payroll Officer. Il nous raconte…

« Quand j’ai été licencié en 2017, après m’être donné corps et âme pour sauver l’entreprise de construction où j’étais responsable financier, ça a été un véritable coup de massue. Surtout à mon âge, on tombe vite au fond du trou », explique-t-il toujours tenaillé par l’émotion d’époque.

Quand on veut, on peut toujours « Pourtant, et alors que j’affichais déjà 50 ans au compteur, je n’ai pas sombré.

Ma motivation ? J’ai toujours aimé apprendre. C’est bon pour le cerveau ! J’ai donc commencé à scruter les réorientations possibles sur Bruxelles. Et je suis tombé sur le site de Cefora qui proposait la formation “Gestion du personnel et du Payroll” d’une durée de trois mois suivie d’un stage, en collaboration avec Bruxelles-Formation. » Une formation de 3 mois très complète « En trois mois, j’ai appris ce que l’on apprend généralement en deux ans : le droit du travail, individuel et collectif, les

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techniques de sollicitation, les différents logiciels de paie, le fonctionnement des organismes sociaux, celui des syndicats, les conseils d’entreprise… et j’ai bien sûr approfondi mes connaissances en gestion du payroll. Bref, c’était très complet et efficace ! En grande partie parce que les cours sont donnés par de véritables professionnels. Ceux-ci nous ont aussi donné beaucoup d’exercices, ce qui m’a permis d’assimiler bien plus facilement la masse de théorie. » Tout est possible « Aujourd’hui, quand je me retourne sur mon parcours, je me dis que ma reconversion a été totale et que je fais ce qui me plaît vraiment. Ma formation Cefora a été super-bénéfique pour ma santé, tant mentale que physique. Oui, on peut donc relancer sa carrière après 50 ans ! » Saviez-vous que 3 chercheurs d’emploi sur 4 trouvent un job après leur formation chez Cefora ?

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18 BRAND REPORT • AWSR

Pour éviter le zéro de conduite…

Loin des vérités assénées sans vérification, les plus de 50 ans ne sont pas des conducteurs plus « à risque » que d’autres. Et si le médecin a des doutes quant aux aptitudes d’une personne à la conduite, il orientera celle-ci vers les services adéquats pour tenter de trouver les bons compromis.

C

ontrairement aux idées (trop) souvent reçues, les personnes âgées ne sont pas les plus impliquées dans les accidents de la route quand elles sont derrière le volant. « En revanche, elles sont souvent percutées en tant qu’usagères plus vulnérables, quand elles sont piétonnes par exemple. » «Et lorsqu’un accident survient, les seniors sont beaucoup plus susceptibles de subir des blessures graves ou de décéder à cause de leur plus grande vulnérabilité physique. À violence de collision égale, le risque de décès d’une personne de 75 ans est environ le triple de celui d’une personne de 18 ans », observe Virginie Pirotte Directrice du « DAC », Département d’Aptitude à la Conduite, organisme vers lequel le médecin de famille doit orienter le patient pour voir dans quelle mesure ce dernier peut encore conduire si jamais il existe des doutes quant à ses capacités.

Il est tenu compte de deux choses : son état de santé correspond-il aux normes médicales requises selon la loi ? Est-il en possession des habiletés perceptives, cognitives et motrices suffisantes pour pouvoir conduire en toute sécurité ? « Bref, tout le monde ne doit pas passer par le DAC, loin de là.

Le médecin est le premier maillon de la chaîne. Et puis, surtout, le DAC ne tranche pas de manière absolue, décidant si vous pouvez encore, ou non, conduire. Il est aussi possible d’établir certaines restrictions, comme l’interdiction de conduire de nuit, d’emprunter l’autoroute ou de dépasser un certain

Le DAC ne déclare une personne totalement inapte à la conduite que dans 4 % des cas.

— Virginie Pirotte, Directrice du « DAC »

rayon kilométrique. Mais il faut aussi tenir compte des caractéristiques positives que certaines personnes plus âgées peuvent présenter », résume-t-elle encore.

Et quels seraient ces éléments ? « Il y en a principalement deux », répond Luc De Schryver, ergothérapeute et expert en évaluation d’aptitude à la conduite et en adaptation du véhicule. « Tout d’abord, les personnes les plus âgées sont, par nature, plus expérimentées. Une chose qui peut, par exemple, pallier une légère baisse des réflexes.

Et puis, je constate qu’une partie importante de ces personnes pratique parfaitement l’autorégulation, et se met naturellement des limites si elle ne se sent pas capable de conduire pendant un certain temps ou dans certaines circonstances. » Parce que s’il y a bien une chose qui a changé ces dix dernières années, c’est l’environnement de conduite. » Luc De Schryver : « Le trafic est plus chargé. Tandis que le nombre de panneaux routiers a augmenté ! »

Le DAC est le Département d’Aptitude à la Conduite de l’Agence wallonne pour la Sécurité routière (AWSR). Il évalue l’aptitude à la conduite des personnes domiciliées en Wallonie présentant une diminution de leurs capacités fonctionnelles. Ces services sont gratuits. Le DAC ne délivre pas de permis de conduire, mais une attestation d’aptitude à la conduite. Se faire évaluer par le DAC n’équivaut donc pas à repasser son permis de conduire. www.awsr.be

Après, dans l’amélioration des aptitudes à la conduite, le choix du véhicule est aussi essentiel ! Luc De Schryver poursuit : « Le matériel dont est équipée, ou pas, la voiture, importe aussi. Par exemple, il serait peut-être bénéfique, dans certains cas, de passer à une boîte automatique, permettant de se concentrer davantage sur la route que sur les changements de vitesse. À l’inverse, des appendices comme un GPS ou un système de franchissement de ligne peuvent s’avérer perturbateurs. » « Tout cet arsenal de mesures possibles, tant dans les conditions de conduite que dans le matériel, fait que le DAC ne déclare une personne totalement inapte à la conduite que dans 4 % des cas », conclut Virginie Pirotte. « Le but est à chaque fois de trouver un compromis ne privant pas les gens plus âgés de leur possibilité de conduire, et donc de leur autonomie par la même occasion. Parce qu’on sait aussi que la possession d’un véhicule fait partie des choses essentielles pour garantir la vie sociale des plus âgés. »

Virginie Pirotte Directrice du « DAC »

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CHRONIQUE 19

Benoit Godart

La Mobilité à l’épreuve des seniors La part des + de 65 ans augmente depuis 1991 et devrait constituer, en 2050, 26 % de la population.

La mobilité de nos seniors, plus qu’un enjeu individuel, est l’un des défis majeurs de demain !

C

omment assurer à nos seniors une mobilité sûre et confortable et une autonomie durable ? Une question épineuse, mais essentielle pour qu’ils puissent continuer à participer à tous les aspects de la vie en société. Pour cela, notre système de circulation doit être revu, « à l’épreuve de nos seniors ».

Et le premier pilier est celui des infrastructures.

Plus encore que les jeunes usagers, ils ont besoin d’aménagements clairs sur la voie publique : signalisation visible et anticipée, marquage au sol à contraste élevé, chaussée large avec îlot intermédiaire, etc.

Le second relève de l’adaptation des véhicules.

Des équipements et véhicules qui prennent en compte les limites physiques des seniors, tels qu’une boîte de vitesse automatique, des systèmes anticollision et de détection des angles morts ou encore d’assistance temporelle, soutiennent le conducteur d’un point de vue technique et accroissent leur sécurité.

L’aptitude à la conduite constitue le 3e pilier.

Les seniors doivent être davantage sensibilisés aux possibles limites de leurs capacités, avec l’âge avançant, et aux risques encourus, pour eux et les autres. Parmi les points à aborder également : les moyens et technologies qui peuvent leur permettre de conserver leur bonne forme, physique et mentale, de suppléer leurs réflexes, et d’accroître leur confort et leur sécurité.

La mobilité est essentielle pour rester dynamique, actif et intégré dans la société.

Enfin, contrôle et régulation sont le 4e point majeur. Plutôt qu’une évaluation obligatoire de l’aptitude à la conduite à un certain âge, elle doit avoir lieu en cas d’affections augmentant les risques encourus. Dans tous les cas, des solutions permettant aux seniors de conserver leur mobilité (permis restrictif, adaptation du véhicule, etc.) doivent être privilégiées ! La mobilité à tout âge est absolument essentielle pour rester dynamique, actif et intégré dans la société.

Par Benoit Godart Porte-parole institut Vias

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