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INTERVIEW
Richard Grégoire
Directeur général de EET France « Le réseau est le dénominateur commun de nos différentes business units. »
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Le plus souvent, les distributeurs sont spécialisés en Audio/Vidéo Pro, en sécurité ou en réseau, ceux qui regroupent lʼintégralité de cette offre avec en plus une ouverture vers le Smart Building, ne sont pas légion. Il en existe au moins un, cʼest EET. De par la transversalité de son offre, le groupe danois est un acteur atypique dans lʼunivers de la distribution spécialisée. Richard Grégoire, directeur général de la filiale française nous éclaire sur son entreprise, son marché, sa stratégie.
SIM : Pouvez-vous nous présenter le groupe EET ? Richard Grégoire : EET est une société 100% danoise, créée en 1986. Elle opère dans 23 pays différents en Europe principalement et emploie 700 personnes dont 450 commerciaux. Le chiffre d’affaires de l’exercice 2021 s’établit à 575 M€. Nous comptons 32000 clients en Europe, exclusivement B2B, sur des secteurs assez verticalisés voire de niche, ce qui fait que l’on est peu connu. Historiquement, nous l’étions davantage pour la pièce détachée, suite au rachat, à l’époque, d’Europarts [EET désormais, ndlr]. La filiale française est la plus importante du groupe, nous y employons 65 collaborateurs, majoritairement des commerciaux. Nous disposons d’un entrepôt, mais le gros de l’activité logistique pour les « petits » produits se trouve au Danemark. Les produits plus volumineux sont stockés en France. Il faut savoir aussi que l’entreprise est divisée en deux branches : « Solutions » et « Composants ». En France, les deux divisions sont représentées et chacune d’elles est composée de Business Units. Dans la division « Solutions », on retrouve les solutions AV, surveillance/sécurité et réseau. La division « Composants » regroupe la partie Pièces détachées pour serveurs, imprimantes et PC, la partie points de vente électroniques, traçabilité (tout ce qui est lecture du code barre, impression et traitement) et enfin, une dernière BU « Consumer Electronic » qui comprend des produits comme des souris, des claviers, d’une manière générale des accessoires pour IT, mais qui ne sont pas des pièces détachées. Il est à noter que dans l’activité « Consumer Electronic », nous commercialisons également des bornes de chargement pour les véhicules électriques. Nous sommes agréés « Advenir », les bornes que l’on vend bénéficient donc des aides de l’Etat.
SIM : Cette transversalité est-elle simple à pratiquer ? Quelle est votre logique ? Comment faites-vous pour être présents sur tous ces métiers ? RG : Non, ce n’est pas simple de devenir un acteur qui agit sur tous ces domaines, mais c’est une stratégie d’avenir et c’est une caractéristique de EET. La logique est simple : ce qui relie tous ces « métiers » c’est le réseau. Le réseau est le dénominateur commun de nos différentes business units. Pour parvenir à être présents sur l’ensemble de ces métiers, nous avons suivi deux axes de développement : la croissance organique et la croissance externe. Pour vous donner un ordre d’idée, sur les 20 dernières années, nous avons racheté 48 sociétés. Lorsque nous faisons de la croissance externe, dans la majorité des cas, nous gardons la totalité du personnel et ce, pour la simple et bonne raison que, comme je l’ai déjà évoqué, nous avons besoin de commerciaux spécialistes. Il est donc important pour nous de conserver les compétences. La continuité dans la compétence « produits », la compétence « marché » et la relation avec les fabricants est fondamentale.
Après 7 années dans les rangs de lʼarmée de lʼair et plusieurs missions essentiellement en Afrique et Croatie, Richard Grégoire intègre un premier job dans lʼinformatique industrielle chez IFM et ensuite chez un constructeur dʼimprimantes de billets dʼavion IER où il fait ses premiers pas dans la distribution BtoB. Après un passage chez ScanSource entre 2002 et 2017, il fait son entrée chez EET Group où il sera rapidement nommé directeur général de la filiale française.
« En France l’intégralité de l’offre du groupe est représentée. »
SIM : Avez-vous des projets de rachat dans un avenir proche ? RG : Nous en avons toujours. Il y a une forte volonté de poursuivre notre croissance externe. Le rachat de l’entreprise par son management début avril 2022 n’a pas entamé notre volonté de poursuivre les opérations de croissance organique et externe et nous disposons pour cela d’une importante capacité d’investissement.
SIM : Comment vous définissez-vous ? RG : Notre objectif est d’être le distributeur de niche préféré des revendeurs avec la plus grande et large offre de produits et solutions disponibles sur le marché. Pour prendre un exemple, nous ne vendons pas particulièrement du PC, mais plutôt tout ce qui est autour du PC. Nous nous positionnons sur des marchés à vraie valeur ajoutée que nous élargissons sans cesse. Dans notre division « Surveillance et sécurité », par exemple,
nous avons récemment développé une offre sur des drones professionnels pour proposer des solutions de surveillance mobiles embarquant de l’intelligence artificielle. Il faut savoir que nous ne faisons pas de la distribution pure et dure car pour mettre en œuvre les solutions et produits que nous commercialisons, il faut des compétences et mes équipes commerciales sont vraiment très spécialisées. Aujourd’hui, la majeure partie de nos commerciaux travaillent sur une seule BU. Nous revendiquons notre qualificatif de distributeur spécialiste à valeur ajoutée.
SIM : Comment voyez-vous l’évolution de la distribution sur vos marchés ? Une dimension européenne est-elle indispensable à l’avenir ? RG : Sur le marché de l’audiovisuel Pro, il se signe très peu de contrats paneuropéens. En revanche, sur celui de la surveillance et sécurité c’est plus courant tout comme sur celui du point de vente. C’est souvent une question de maturité de marché. Certaines marques sont très protectionnistes, elles estiment que les prix doivent être adaptés. Mais, ce n’est qu’une question de temps. L’érosion des marges fait que la distribution prend de plus en plus d’importance, la professionnalisation du réseau étant obligatoire, les acteurs se raréfient. La conséquence est que moins vous avez d’acteurs, moins vous avez besoin de contrats locaux et plus il est compliqué d’obtenir un encours important chez les fabricants. Résultat, vous passez par la distribution. C’est un schéma classique. Le distributeur est là pour aider le fabricant à disposer de stock, transférer la compétence produit vers son réseau et puis de là, vers les intégrateurs pour leur assurer de l’encours, les former et les aider à répondre aux besoins des clients finaux.
SIM : Comment EET a-t-elle vécu l’épisode Covid ? RG : Notre présence sur différents domaines d’activité nous a permis de passer la période Covid d’une manière un peu moins douloureuse que si nous avions été mono-activité ou mono-produit. Bien sûr, nous avons été impactés, notamment sur notre BU Point de vente et équipement du magasin. Pendant les périodes de confinement, les surfaces de vente étaient fermées et les investissements gelés. Les segments Pro AV (éducation, affichage dynamique) et Equipement des
« Nous nous distinguons de la plupart de nos concurrents par le fait que nous sommes très spécialisés. »
entreprises ont été les deux BU les plus impactées par la pandémie. En revanche, nous avons connu un retournement du marché dès 2021. Une bonne partie des salariés est revenue sur son lieu de travail et dans le même temps, nous avons vendu énormément de webcams, de souris et d’écrans. Fin 2021, cette mauvaise séquence était terminée et nous avons même retrouvé un volant d’affaires qui nous a fait réaliser une très bonne année.
SIM : Où en est la dynamique du marché aujourd’hui ? Souffrez-vous de problèmes d’approvisionnement ? RG : La dynamique de marché est bonne, il y a des projets mais... aussi des problèmes d’approvisionnement. Aujourd’hui, mon principal défi est d’obtenir du matériel. Si nos clients intègrent désormais cette contrainte dans leurs projets, ma vraie problématique est de ne pas savoir quand je serai livré. Vous n’ignorez pas qu’une grosse partie du cœur mondial de la production des produits informatiques est située en Chine où toutes les usines sont actuellement à l’arrêt en raison de la pandémie qui sévit en Asie. Selon les dernières informations, un démarrage est annoncé au troisième trimestre. Je ne parle pas de situation « normale »... mais de « redémarrage ». Il ne faut pas se voiler la face, 2022 sera totalement impactée par ces aléas dans la disponibilité des produits. Il est à noter que tous les fabricants ne sont pas logés à la même enseigne. Si l’on prend le cas de Samsung, on peut dire que le Covid « a eu du bon », parce que la marque a su se réorganiser. Elle dispose maintenant de plusieurs unités de production à travers le monde et ne dépend plus d’une seule usine pour fabriquer une ligne de produit. Par exemple, une unité de production de moniteurs implantée au Mexique a pris la relève d’une usine Vietnamienne fermée pour cause de Covid. En revanche, la fabrication de composants est localisée en Chine et à Taïwan et il n’y en a pas ailleurs. D’une manière générale, le risque pour les fabricants est que les distributeurs changent de fournisseurs.
SIM : Quelle est votre politique de référencement ? RG : Mon objectif est d’intégrer à notre catalogue des marques leaders du marché dans chaque domaine d’activité pour répondre aux besoins de nos clients. Mais je dois aussi, dans la conjoncture marquée par les problèmes d’approvisionnement que nous avons évoqués précédemment, trouver des alternatives pour ne pas laisser mes clients en plan. Par exemple, des ruptures de composants impactent la fabrication des vidéoprojecteurs interactifs pour le marché de l’éducation. Cette pénurie nous amène à recevoir des demandes sur des écrans interactifs. Pour pallier ces problèmes de disponibilité de projecteurs et migrer vers des écrans interactifs, nous avons étendu l’accord de distribution sur la France que nous avions avec le fabricant Smart Technologie. Mis à part ces problèmes conjoncturels, nous avons également signé un accord de distribution avec le finlandais Artome qui fournit des solutions de vidéoprojection et conferencing mobiles. Parmi les marques que nous avons récemment rentrées, je citerais Hanhwa Techwin dans le domaine de la sécurité. Par ailleurs, nous mettons en avant des marques, comme Viewsonic, qui figuraient déjà à notre catalogue.
SIM : Vous mettez en avant votre politique environnementale, pouvez- vous nous en dire plus ? RG : Le respect de l’environnement fait partie de l’ADN de l’entreprise depuis longtemps. Nos origines nordiques n’y sont certainement pas pour rien. Nous avons été très vite conscients de notre responsabilité environnementale. Depuis plusieurs années, nous plantons des arbres pour compenser notre empreinte carbone, nous allons dépasser le cap des 500 000 arbres plantés. Concrètement, toutes les cinq expéditions nous plantons un arbre. L’idée est de compenser l’empreinte carbone des transporteurs et d’une manière générale celle liée à l’activité de l’entreprise. Aujourd’hui, nous nous réjouissons de pouvoir revendiquer un bilan carbone positif. Je précise aussi que notre flotte de véhicules est hybride. Nous n’avons plus d’emballage plastique, ils sont tous en papier ou carton. Le seul élément plastique qui nous reste, c’est le ruban adhésif, et encore, il est en voie de disparition... J’ajoute que le processus de sélection des fabricants et autres partenaires intègre également cette démarche. Tout le monde y gagne ! C’est bon pour la planète, pour l’entreprise et bien sûr, nos clients, d’ailleurs une bonne politique RSE devient indispensable dans les appels d’offres.

Les défis complexes de lʼAV sur IP

La distribution des signaux audio-vidéo numériques sur les réseaux IP dʼentreprises devient un sujet de plus en plus critique avec la mutualisation des infrastructures permettant lʼexploitation croisée des données pour déployer de nouveaux services.

Depuis longtemps, les signaux audiovisuels sont suspectés par certains d’être de potentiels perturbateurs des réseaux numériques d’entreprise d’où l’habitude bien installée de séparer et transmettre l’IT de l’AV dans des infrastructures strictement séparées. Cette distinction physique est encore défendue par de nombreux responsables de service informatique qui n’ont par ailleurs pas souvent la main sur l’utilisation des équipements audiovisuels. La situation se perpétue encore dans beaucoup de programmes de construction d’immeubles tertiaires dans lesquels les lots nécessitant l’établissement de réseaux demeurent séparés et exécutés par des entreprises distinctes sans coordination globale en amont. Ainsi, par manque de vision d’ensemble ou par volonté de préserver des prérogatives techniques, on se retrouve dans des situations ubuesques où se multiplient les infrastructures incompatibles pour lesquelles la supervision devient un cauchemar technologique digne d’une salle de contrôle de centrale nucléaire Par manque de vision d’ensemble, on se retrouve dans des situations ubuesques où se multiplient les infrastructures incompatibles.
soviétique. Exemple donné par un intervenant sur le dossier du Couvent des Jacobins, centre de congrès de Rennes Métropole, dont l’extension (3 auditoriums, 25 salles de réunion) a été livrée en 2018 et qui ne compte pas moins de 34 réseaux distincts (incluant évidemment ceux imposés par le statut d’ERP).
Relever le défi
La Smart Buildings Alliance qui fédère près de 600 membres en France et œuvre pour la mutualisation des réseaux et le partage des données pour développer des services innovants au profit des utilisateurs et gestionnaires d’immeuble, se devait de prendre en considération le sujet de la transmission des services audiovisuels dans les infrastructures IP partagées. Pour ce faire, elle s’est rapprochée de l’AV Users Club, une association regroupant des entreprises et utilisateurs professionnels d’équipement audio et vidéo, et des fabricants de matériels. Le but de cette structure est d’échanger sur les pratiques et les technologies, ce qui immanquablement, a poussé l’association à s’intéresser à la transmission des signaux dans les infrastructures fixes des bâtiments de tous types. C’est donc un intérêt commun qui a rapproché la SBA et l’AV Users Club dans une réflexion qui devrait déboucher à terme sur un référentiel R2S adapté au sujet. Cheville ouvrière du groupe de travail R2S 4 Signage qui se réunit depuis maintenant plusieurs mois, Alain Despiau-Peyralade, consultant expert Smart Building, IoT et multimédia chez EDF et par ailleurs un des responsables du AV Users Club, explique la démarche et, en particulier, le focus sur l’affichage dynamique. « La diffusion d’informations étant l’un des usages prioritaires des équipements déployés dans les bâtiments comme dans la ville, il convenait d’engager une réflexion pour adapter les infrastructures à une communication fluide et efficace en définissant les préalables à une meilleure intégration système ».

Le Smart Affichage
Pour Alain Despiau-Peyralade, la signalétique numérique au sens large est partout, dans l’espace public, les halls d’accueils des gares, des entreprises, des immeubles résidentiels et des hôtels, dans les commerces petits et grands, dans les écoles et les universités, les hôpitaux et les EHPAD. Ces écrans sont visibles de tous, par de petits groupes plus ou moins définis ou par des individualités, et diffusent des messages ciblés ou non en fonction des publics et des circonstances, avec des contenus affichés en plein écran ou composés de différentes zones gérées par un logiciel de composition appliquant des gabarits prédéfinis. De plus, certains écrans installés dans des espaces de formation, d’enseignement, d’attente, etc. peuvent être associés à des périphériques - caméras, enceintes, etc - qui possiblement embarquent des capteurs physiques (détecteur de qualité d’air, de luminosité par exemple) ou des traitements logiciels qui en font des récepteurs capables d’analyser des situations ou des états, de détecter de la présence, d’écouter des sons, de dénombrer des personnes en les caractérisant. Dès lors, on n’est plus devant un simple dispositif d’affichage mais dans un écosystème qui remonte des données de diverses natures pouvant être utilisées pour l’optimisation énergé-

L’AV sur IP trouve son intérêt dans de multiples milieux. Ici, dans un environnement aéroportuaire.
tique, la sécurité sanitaire, la détection d’intrusion, la gestion de l’occupation des salles, etc. L’écran devient une véritable fenêtre ouverte sur le Smart Building.
Evaluation et proposition
Le groupe de réflexion « digital signage » piloté par Alain Despiau-Peyralade et qui réunit donc les compétences de l’AV Users Club et de la SBA s’est mis au travail, prenant en compte les éléments clés du dispositif : applications, écrans, outils de composition et évidemment le réseau. « Nous détaillons les relations entre les données issues du bâtiment et leur transmission vers l’écran d’affichage dynamique, en convenant de définir le pré câblage nécessaire et les protocoles de communication adaptés à la signalisation dans le Smart Building (unicast, multicast, VPN). Nous étudions également comment cela s’intègre dans le Building Information System (BIS) et comment les données recueillies sont traitées dans le Building Operating System (BOS) pour être finalement organisées par l’outil de composition et affichées en tant que message ». Ce travail doit d’abord aboutir à un livre blanc reprenant les principales notions de l’affichage dynamique, à paraître courant 2022, puis à un cadre de référence R2S 4 Signage, publié en fin d’année. Celui-ci édictera des prérequis qui serviront à s’assurer qu’un bâtiment est prédisposé à accueillir un dispositif d’affichage dynamique avancé sans qu’il soit nécessaire de déployer un câblage ou un réseau radio supplémentaire. Ce référentiel doit apporter un vrai bénéfice aux futurs locataires d’immeuble notamment en matière de sécurité en associant par exemple à une alarme, des messages visuels et vocaux donnant des consignes d’évacuation. Il est même question d’un label spécifique à ce domaine d’application à destination des hôpitaux et maisons de retraite.
BIS et BOS de concert
En parallèle, la SBA a élaboré une définition commune et partagée du Building Information System et du Building Operating System qui est publiée dans un autre livre blanc intitulé : Le BIS et le BOS, les outils de la gouvernance des données du bâtiment. Ce document a pour objectif de clarifier la vision du « super » système d’information du bâtiment qui est devenu plus complexe du fait de sa numérisation généralisée et des nouveaux services aux occupants et aux exploitants ainsi générés, et que le Smart Building doit leur prodiguer de manière pertinente. Ce livre blanc entend donc répondre à cette complexité et « propose une approche digitale transverse et globale afin de positionner les différentes applications et systèmes produisant de la donnée dans le bâtiment les uns par rapport aux autres et ainsi en rationaliser l’architecture » commente Blaise Sola, directeur de projets Smart chez Artelia et coordinateur de l’ouvrage. Celui-ci précise d’abord les spécificités des systèmes d’information bâtimentaires et évoque le BIS comme système d’information numérisé et convergent qui définit le bâtiment intel-
ligent par l’optimisation de sa gestion, l’automatisation du fonctionnement des équipements et l’interopérabilité avec des systèmes d’information tiers. Cette démarche garantit la flexibilité de l’usage des espaces, la rationalisation de la consommation des ressources, et l’amélioration de l’expérience utilisateur, indique-t-on.
Cadre et réglementations
Le BIS est conçu comme un cadre destiné à aider les décideurs à produire des bâtiments complexes capables d’évoluer durablement et à des coûts maîtrisés. Pour bien comprendre le principe du BIS et la manière dont il peut s’intégrer, le livre blanc propose les « principes d’architecture qui permettent d’assurer la fiabilité, la résilience et la sécurité du bâtiment connecté, ainsi que le socle technique nécessaire pour concevoir les immeubles de demain, tout en répondant au contexte réglementaire ». Le BIS est construit autour d’un « chef d’orchestre »

Les établissements de santé sont d’autres lieux où l’AV sur IP trouve sa place. qui régit la gouvernance des données de l’immeuble intelligent : le Building Operating System ou BOS qui est une suite logicielle donc la mission est d’organiser, gérer et ordonner les données du bâtiment. Ce livre blanc qui définit donc aussi le BOS dans ses fonctionnalités et ses atouts techniques, est le premier d’une série de documents qui va traiter des différentes étapes de la gestation du bâtiment contemporain, avec comme thématiques Le lot digital (comment et qui met en œuvre le BIS), La valeur (le BIS/BOS est-il la réponse aux enjeux de transformations de la construction) et Le jumeau numérique (pour aller plus loin dans la gestion des données du bâtiment). La SBA avance donc dans la mission qu’elle s’est donnée : produire les outils intellectuels et les prescriptions techniques permettant de mieux vivre dans les bâtiments et les villes intelligents. Les services audiovisuels au sens large jouent un rôle de premier plan dans cet écosystème mais la normalisation dans ce domaine est encore un vaste chantier où s’affrontent des propositions divergentes poussées à la fois par les progrès techniques et les luttes d’influence économiques. Philippe Pélaprat
Lʼinitiative IP-Blis Pour la cybersécurité des bâtiments intelligents
Considérant que la sécurité des réseaux mutualisés est essentielle, les acteurs du contrôle du bâtiment et de lʼéclairage que sont KNX Association, BACnet International, DALI Alliance, Open Connectivity Foundation, Thread Group et Zigbee Alliance ont décidé de mettre en place lʼIP-BLiS (pour IP-Building & Lighting Standards) afin de définir les processus à mettre en œuvre pour garantir la protection des données transitant dans les infrastructures IP des immeubles. Lʼobjectif principal d’IP-BLiS est de remonter des informations de clients vers ses associations membres, de consulter le marché pour déterminer les pistes à suivre et détecter les meilleures pratiques des professionnels. Les responsables techniques de bâtiments utilisent généralement plusieurs technologies IP et non IP, diversité qui bride leur capacité à automatiser, limite les fonctionnalités proposées aux locataires et complexifie la maintenance. L’approche unifiée d’IP-BLiS et le partage de réseau IP commun doivent permettre un meilleur soutien des écosystèmes représentés dans le consortium et de supporter de manière neutre et efficace la sécurité des couches d’applications. Chaque système à sa propre sécurité mais une approche globale est rendue possible grâce aux passerelles logicielles disponibles. L’adoption de l’IoT L’approche unifiée d’IP-BLiS et le partage de réseau IP commun doivent permettre un meilleur soutien des écosystèmes représentés dans le consortium.
Cybersecurity Improvement Act américain en décembre 2020 fait d’ailleurs obligation aux fabricants et installateurs d’adopter une approche de sécurité dès la conception des équipements et logiciels. Cela implique de ne plus considérer les systèmes de contrôle et d’éclairage de bâtiment uniquement sous l’angle de l’installation mais d’élargir le point de vue de la sécurité sur l’ensemble du cycle de vie, ce qui exige une plus grande collaboration entre les organisations constituant la chaîne de valeur.
Maîtriser les coûts
IP-BLiS doit contribuer à rendre les bâtiments plus à même de répondre aux besoins de leurs utilisateurs en promouvant des solutions IoT harmonisées et sécurisées, multi-standard et IP, garantissant la cybersécurité et en conformité avec l’Energy performance of buildings directive (EPBD) de l’UE, tout cela dans une perspective de réduction des coûts d’installation et d’exploitation. La numérisation des bâtiments et la convergence des normes étant bien dans l’air du temps, cela amplifie le potentiel d’amélioration pour tous les contributeurs de la chaîne de valeur : propriétaires d’immeubles et gestionnaires d’installations, préconisateurs, architectes, planificateurs, intégrateurs de systèmes, fournisseurs de services d’entretien, gestionnaires des services informatiques et des services généraux, tous doivent être partie prenante. Cela suppose une représentation des intervenants et de leurs intérêts dans le processus d’évolution des normes. Cette suggestion impérieuse n’est d’ailleurs pas sans rappeler l’action plutôt œcuménique en la matière de la Smart Buildings Alliance.
AV sur IP La foire des propositions

Alliance SDVoE
Consortium réunissant fabricants, concepteurs, intégrateurs et utilisateurs finaux, lʼAlliance SDVoE (Software Defined Video over Ethernet) promeut la distribution des signaux audiovisuels numériques sous protocole IP et sur réseaux mutualisés à 10 Gbit/s.
LʼAlliance SDVoE est un consortium sans but lucratif qui rassemble des fournisseurs de technologie travaillant pour promouvoir l’adoption du transport des signaux audiovisuels sur réseau Ethernet en environnement professionnel et créer un écosystème favorisant la gestion par logiciel de leurs applications. L’organisation a été lancée officiellement à l’occasion de l’édition 2017 de ISE et compte plus d’une soixantaine de membres produisant désormais plusieurs centaines d’équipements interopérables. Cette capacité repose sur trois prérequis - l’API SDVoE, la resynchronisation de l’horloge et la gestion des sessions - qui garantissent un trafic et un contrôle fonctionnels transparents entre équipements provenant de fabricants différents. Pour évangéliser sa proposition, l’Alliance forme et certifie des milliers de Design Partners SDVoE qui prodiguent ensuite études et conseils aux décideurs et investisseurs. Puissance du logiciel
Les professionnels de l’audiovisuel se montrent séduits par cette approche de gestion du signal plus ouverte et standardisée, appréciant notamment les améliorations obtenues dans de nombreuses fonctions comme la mise à l’échelle (up & down scaling), la commutation instantanée, le recadrage d’image sur les murs vidéo, la composition multi-vues, le routage indépendant de l’audio et de la vidéo, le sous-mixage audio et le transport USB. Ces capacités sont largement supérieures à celles des commutateurs matriciels traditionnels, affirme l’Alliance SDVoE qui proclame être la seule technologie permettant de distribuer des signaux AV sur réseau Ethernet sans dégradation du signal vidéo. De plus, sa plateforme
Photo ci-dessus : L’alliance SDVoE est un participant fidèle de l’ISE, ici en 2020.
L’Alliance SDVoE milite fortement en faveur de la convergence AV/IT, qui représente, pour l’utilisateur, le bénéfice de la simplification de l’infrastructure.
logicielle permet de paramétrer les systèmes audiovisuels de telle sorte qu’il est possible de reconfigurer un système de distribution de signaux en cas de besoin sans être obligé de remplacer des équipements coûteux. Le logiciel, plus adaptable que le matériel, est plus à même d’évoluer par mises à jour poussées par le fabricant ou par nécessité née d’une évolution des besoins.
Facilité dʼadaptation
La plateforme logicielle SDVoE permet aussi de définir l’application de façon flexible ce qui favorise l’adaptation des systèmes audiovisuels aux besoins changeants de l’entreprise. Tous les systèmes SDVoE peuvent être facilement mis à jour et à niveau grâce à l’installation d’un nouveau logiciel de contrôle, une API commune à tous les équipements qui standardise leur comportement à l’instar de ce que les utilisateurs connaissent dans le monde informatique. De ce fait, comme l’indique l’argumentaire de l’alliance, s’ils répondent tous trois au précepte SDVoE, un encodeur ZeeVee va fonctionner de manière transparente avec un projecteur Christie, tous deux étant configurés automatiquement par un commutateur Netgear. Cette approche substitue le commutateur Ethernet à la matrice traditionnelle avec la garantie d’une équivalence des performances audio et vidéo et une véritable amélioration de l’écosystème. De plus, l’alliance affirme que la configuration architecturale est plus facile à concevoir, à installer, à administrer et à utiliser. Le potentiel d’évolution est très ouvert, avec de réelles perspectives de gain de temps et d’économie budgétaire.
Convergence mais en 10 Gbit/s
Un autre argument majeur de l’Alliance SDVoE est que sa proposition milite fortement en faveur de la convergence AV/ IT qui représente un autre bénéfice pour l’utilisateur, en l’occurrence la simplification de l’infrastructure. L’utilisation d’un réseau unique induit d’importants avantages en termes non seulement d’installation mais aussi d’exploitation et de ce qu’il est convenu d’appeler le coût total de possession d’un système. Cependant, l’AV sur IP implique de fortes contraintes en termes de bande

Le fabricant français AnalogWay propose des cartes d’entrée et de sortie SDVoE pour faire évoluer ses systèmes de présentation et d’affichage.

passante auxquelles ne répondent pas les réseaux limités à 1 Gbit/s encore forts répandus actuellement. Pour permettre une véritable convergence des systèmes informatiques et audiovisuels, en maintenant une haute qualité vidéo et une latence tolérable, il faut du débit sous peine d’être obligé de prioriser les flux AV par rapport aux autres et de brider les utilisateurs IT avec des temps de transfert de fichiers lents et des navigateurs qui ne répondent pas. A contrario, donner la priorité au trafic informatique pénalise la qualité vidéo en imposant des taux de compression engendrant des artefacts imprévisibles et une latence élevée, des dysfonctionnements d’autant plus insupportables avec la montée en puissance de la résolution 4K. D’où la préconisation d’une infrastructure locale (LAN) à 10 Gbit/s.
La fin des réseaux parallèles ?
Pour contourner le problème d’une saturation probable des réseaux existants par les flux audiovisuels, les décideurs informatiques ont pris l’habitude d’imposer le « tirage » de câbles parallèles ce qui est évidemment coûteux et en contradiction avec la convergence en cours des

L’alliance SDVoE affirme alléger significativement l’installation de dispositifs d’affichage dynamique.
LES PERFORMANCES DE SDVOE
services dans des infrastructures mutualisées. Cette solution peut se comprendre dans le cas d’une installation existante mais dès lors pourquoi tirer des câbles de catégorie 5e. S’il faut entreprendre des travaux, il est plus avantageux de monter directement jusqu’aux catégories 6, 7/7e ou même 8 pour pérenniser un investissement, certes plus onéreux mais à plus fort potentiel. Dans la construction neuve, il ne peut y avoir de débat : les dorsales seront réalisées en fibre optique (du moins dans les grands immeubles) et les terminaisons en catégorie 8 pour répondre à toutes les contraintes présentes et à venir, quelles soient déterminées par l’audiovisuel ou tous les autres services du Smart Building y compris l’alimentation PoE. Pour l’alliance, SDVoE est présentement la solution spécifiant clairement chaque couche du modèle ISO, de l’infrastructure physique à l’interface de programmation d’application (API). Cette dernière permet de contrôler simplement des tâches complexes comme le routage vidéo, la mise à l’échelle, la gestion des proportions, l’affichage des murs vidéo, la composition d’images, le sous-mixage audio, et plus encore.
Latence en transmission de bout en bout inférieure à 100 microsecondes (moins de 1/150e d’image vidéo) Transmission non compressée de tous les signaux HD et 4K/30 is Transmission sans artefact du 4K/60 is (4:4:4), Transmission vidéo HDMI jusqu’à 4K/60 is Transmission audio multicanal et routage indépendant Contrôle RS-232 et infrarouge Ethernet intégré 1 Gbit/s pour la vidéo compressée ou autres données Conversion ascendante et descendante de qualité broadcast avec gestion du format d’image et conversion de la fréquence d’images Traitement du mur d’affichage avec compensation et synchronisation à la microseconde Composition et affichage multi-images Sous-mixage audio multicanal en stéréo

La gamme de commutateurs (switches) administrables M4250 AV Line de Netgear permet de transporter la plupart des protocoles actuellement utilisés dans le monde AV : AES67, AVB, Dante, Q-Sys pour l’audio, SDVoE, NDI pour la Vidéo sur IP (également compatible Atlona, ZeeVee, Crestron...).
Les autres propositions
Développé depuis 2 ans IPMX (Internet Protocol Media Experience) est un ensemble de normes et de spécifications ouvertes proposées par l’AIMS (Alliance for IP Media Solutions) pour transporter vidéo, audio et données compressées et non compressées sur des réseaux IP. IPMX comprend aussi des dispositifs de contrôle, de protection contre la copie, de gestion des connexions et la sécurité. Soutenu par l’UER (Union européenne de radiodiffusion), l’IPMX s’appuie sur les travaux de la SMPTE (Society of Motion Picture and Television Engineers), de l’AMWA (Advanced Media Workflow Association) et du VSF (Video Services Forum). Il utilise la norme ST 2110, protocole de transport vidéo, audio et données sur réseaux IP dédiés à la production pour la télévision. Les spécifications NMOS (Networked Media open specifications) d’AMWA (Advanced Media Workflow Association) portent sur les capacités «plug and play» qui ajoutent et intègrent facilement des appareils dans le flux de travail multimédia IP et rendent immédiatement disponibles ses ressources sans nécessité de configuration manuelle.

Conçu par la société américaine NewTek (filiale du groupe norvégien Vizrt), le Network Device Interface (NDI) est une norme de transmission vidéo en temps réel à très faible latence sur les réseaux vidéo IP existants, des infrastructures informatiques courantes aux environnements mobiles. NDI est conçu pour fonctionner sur Gigabit Ethernet, grâce à un codec propriétaire fournissant un signal vidéo HD 1080i à débit variable (VBR) généralement autour de 100 Mbit/s. NDI utilise par défaut le mécanisme de découverte mDNS pour déclarer automatiquement les sources en ligne sur un réseau local ce qui simplifie la configuration et la mise en œuvre du dispositif de production pour le streaming en direct. NDI transporte la vidéo, l’audio multicanal non compressé et des métadonnées associées, dans les deux sens, ce qui autorise la transmission d’informations de pointage ou de pilotage PTZ aux sources (caméras). Le SDK NDI standard est disponible via une licence propriétaire libre de droits tandis que l’Advanced SDK, avec une licence commerciale, offre aux OEM un accès direct à toutes les fonctionnalités, ce qui permet à de nombreux partenaires, fabricants de caméras ou périphériques, de proposer des équipements compatibles NDI.
Dante AV de la société australienne Audinate est l’évolution audio/video du protocole leader audio sur IP Dante. Il reprend les mêmes caractéristiques fonctionnelles - gestion de l’horloge, matriçage virtuel, mémorisation des liens – et
Photo : NewTek
Photo ci-dessus : Le standard NDI simplifie la mise en œuvre d’une captation légère avec un câble Ethernet unique pour l’audio, la video, l’alimentation PoE, les commandes PTZ et le Tally des caméras.
A droite : Module Patton pour liaison Dante AV se positionne comme un complément du SDVoE si l’on ne dispose pas d’infrastructures en 10 Gbit/s puisque Dante AV fonctionne sur réseau 1 Gigabit. Par ailleurs, grâce à son application Domain Manager, Dante AV est en capacité de supervision jusqu’à 1 050 produits sur une même installation, avec une fonction de découverte automatique renforcée et un diagnostic performant du réseau.
HDBaseT over IP est la prolongation de la norme HDBaseT, avec la prise en charge d’une couche physique (PHY) basée sur Ethernet/IP qui permet d’étendre sa portée initialement limitée à quelques dizaines de mètres à des applications sur des distances plus amples. La promesse de HDBase T over IP est de pouvoir exploiter les installations et interfaces pro-AV existantes afin de pérenniser systèmes et équipements et d’en réduire le coût total de possession. HDBaseT-IP garantit des performances et une qualité standard, avec une grande modularité et une longue portée de liaison sur 10Gbit/s.
L’AV1 est un codec vidéo ouvert et libre de droits conçu pour la diffusion de flux sur Internet et réseaux IP proposé comme successeur du VP9 par l’Alliance for Open Media (Amazon, Cisco, Google, Intel Corporation, Microsoft, Mozilla Foundation, et Netflix). Il se positionne en alternative du H.265/HEVC3 et est aussi soutenu par VideoLAN (qui édite VLC) et Facebook. Intel et Netflix travaillent sur le codec vidéo SVT-AV1 (pour Scalable Video Technology for AV1) pour rendre cette proposition plus viable sur le plan commercial. Les plateformes telles que Vimeo, YouTube, Netflix ont commencé à utiliser AV1 de façon expérimentale depuis 2020.

p.27 ACTUALITE du secteur et tendances p.32 ZOOMS SUR... Smart, Netgear, Atlona p.34 MARCHE La visioconférence à la barre

AUDIOVISUEL
Réception, distribution, diffusion audio et vidéo
Brèves
NOMINATION CHEZ PPDS Valeriia Polokova
PPDS (structure qui commercialise en exclusivité les écrans professionnels de marque Philips), a annoncé la nomination de Valeriia Polokova au poste de directrice de projet international. Elle sera responsable de la coordination et l’exécution de projets mondiaux sur les marchés des entreprises, de la vente au détail et de l’hôtellerie, englobant la stratégie, la tarification, la contractualisation, l’avant et l’après-vente des produits et solutions (matériels, logiciels, supports…), opérations, taxes spécifiques au pays, certifications, services... Valeriia Polokova se concentrera sur la gestion/coordination de projets et sur la collaboration avec des intégrateurs de systèmes, dans toutes les régions de la planète.
CHRISTIE Hideaki Onishi : nouveau président
Christie a annoncé la nomination de Hideaki Onishi aux postes de PDG et directeur général de la société. Avec plus de 30 ans d’expérience dans divers postes au sein du groupe Ushio, Inc., société japonaise spécialisée dans les équipements d’éclairage et société mère de Christie, Hideaki Onishi a pour objectif de faire entrer l’entreprise dans une nouvelle ère. Hideaki a commencé sa carrière chez Ushio en 1989. Vendeur réputé, c’est aussi un gestionnaire averti. Il a acquis une solide expérience au travers d’un large éventail de postes au sein de plusieurs filiales du groupe Ushio en Asie Pacifique. Avant de rejoindre Christie, il était président d’Ushio Europe.
EQUIPEMENTS AV
Erard distribuera Salamander Designs en Europe et au Moyen-Orient
Installé depuis plus de 60 ans à Chavanoz, dans lʼIsère, le groupe Erard - bien connu des antennistes pour ses tubes et mâts dʼantennes - conçoit, fabrique et commercialise ses propres équipements audiovisuels à destination des particuliers et des professionnels. Au terme dʼun accord signé cette année avec Salamander Designs Ltd, sa filiale Erard Pro commercialisera désormais en exclusivité la ligne de produits du groupe américain, en Europe et au Moyen-Orient. Les deux groupes renforcent ainsi une relation initiée en 2008, pour assurer le développement de la vente des produits Erard sur le marché nord-américain. Leader reconnu dans le mobilier A/V haut de gamme pour les particuliers et les professionnels, dans les domaines de la visioconférence et de lʼintégration des technologies de communication pour les bureaux, Salamander Designs renforce sa démarche dʼinternationalisation. « Le Groupe Erard est un fabricant largement reconnu dans le domaine des équipements premium A/V, qui se caractérise par une demande particulièrement importante aujourdʼhui, avec la réorganisation des activités professionnelles, indique Scott Srolis, senior Vice-Président ventes et marketing pour Salamander Designs. [...] Dans ce contexte, Erard Pro permettra à Salamander Designs de devenir un fournisseur global dʼéquipements, apprécié pour ces domaines en Europe et au Moyen-Orient. » De son côté Jérôme Obriot, directeur général dʼErard Pro, souligne que ce nouveau partenariat permettra de développer lʼoffre produits dʼErard à destination des intégrateurs.

HOSPITALITY
Apple TV intègre les écrans Philips MediaSuite
En intégrant lʼapplication Apple TV sur ses téléviseurs professionnels Philips MediaSuite, PPDS ajoute une plus-value à son offre « hospitality ». La disponibilité de la populaire Apple TV sur la gamme Philips MediaSuite sʼinscrit dans la stratégie de PPDS qui vise à proposer des solutions de TV professionnelles complètes et à la pointe de la technologie, en lʼoccurrence dotées dʼun contrôle back-end avancé et dʼun large choix de divertissements pour lʼhôtelier et ses hôtes. Avec lʼapplication Apple TV, les voyageurs peuvent regarder des séries et des films, obtenir des recommandations... et reprendre, là où ils se sont arrêtés, leurs émissions et leurs films. Proposer davantage de choix aux clients de lʼhôtel en leur permettant de diffuser le contenu quʼils apprécient, de la manière quʼils souhaitent, est devenu un indispensable argument commercial. Renforcés par la pandémie, les services de streaming nʼont jamais été aussi populaires, il est donc essentiel pour PPDS et lʼindustrie hôtelière de répondre aux nouveaux besoins des voyageurs dʼaujourdʼhui. Avec plus de 180 000 unités vendues en Europe depuis leur lancement, les téléviseurs Philips MediaSuite sont rapidement devenus le choix de plusieurs grandes chaînes hôtelières mondiales. Dʼailleurs, ces écrans comptent parmi les leaders du marché dans plusieurs pays dʼEurope centrale, dans les pays nordiques et au Bénélux. Il est à noter que lors de lʼinstallation de la dernière mise à jour du micrologiciel Philips MediaSuite, lʼapplication Apple TV peut être ajoutée aux téléviseurs MediaSuite via la boutique Google Play. www.ppds.com

CHANNEL / REFERENCEMENT
SMART intègre le catalogue EET France
Pour répondre à la forte demande dʼécrans interactifs, EET France a noué un partenariat, pour la France, avec SMART Technologies, spécialiste des solutions interactives.
Cʼest notamment pour satisfaire une demande de solutions tactiles poussée par les secteurs « éducation » et « corporate », que EET France recherchait un nouveau partenaire fournisseur. Il se trouve que lʼoffre SMART Technologies complétait parfaitement son portfolio. Les solutions retenues concernent aussi bien le hardware, SMART disposant de plusieurs gammes dʼécrans interactifs de toutes tailles et pour de nombreux cas dʼusages, que le software, indispensable pour une solution interactive performante et utilisable simplement. Le canadien SMART Technologies est à la fois lʼun des pionniers et lʼun des leaders sur le créneau des logiciels dʼapprentissage collaboratif avec Lumio. Composante de la Smart Learning Suite, cʼest un outil dʼapprentissage innovant et impliquant qui, en ces temps de COVID, sʼavère être un atout apprécié par les enseignants car il facilite la mise en place du travail hybride. « Nos partenaires, quʼils soient dans le domaine de lʼéducation ou plutôt dans celui de lʼentreprise, sont à la recherche de solutions collaboratives simples et efficaces, souligne Richard Grégoire, directeur général de la filiale Française EET. Cʼest exactement le créneau quʼoccupe SMART Technologies, avec une offre valorisante et reconnue, tournée vers la productivité et la sim-

plicité. » Ce partenariat ouvre à SMART Technologies lʼopportunité dʼélargir son marché Hexagonal en proposant ses solutions aux intégrateurs et installateurs partenaires dʼEET. Cʼest aussi, pour EET France, le moyen de satisfaire au travers de son réseau, ses clients finaux que sont des entreprises, des mairies ou encore des établissements dʼéducation. SMART leur apporte toute son expertise et son environnement logiciel, qui rend les Smart Boards aussi sécurisés quʼefficaces à utiliser. www.eetgroup.com/fr-fr

AV SUR IP
Switch NETGEAR M4250 ‒ GSM4248PX
Partenariat Netgear/Atlona
Dans un contexte où les déploiements AV sur IP ont le vent en poupe, un partenariat permet la mise en œuvre de solutions audiovisuelles en réseau Atlona complètes avec des commutateurs réseau NETGEAR préconfigurés. Lʼobjectif des deux partenaires est de fournir des solutions intégrées prêtes à lʼemploi, permettant aux installateurs et techniciens AV de sʼaffranchir de processus dʼinstallation et de configuration fastidieux et chronophages. Les temps dʼinstallation et de configuration sont simplifiés et réduits en grande partie grâce à la pré-validation et lʼinteropérabilité qui associent désormais de manière transparente les encodeurs et décodeurs Atlona OmniStream AV sur IP aux commutateurs réseau gérés NETGEAR M4250 préconfigurés (avec 8, 24 ou 40 ports pour couvrir des systèmes de presque toutes les tailles). Dans la pratique, il suffit de brancher le commutateur et suivre des instructions simples pour confirmer les paramètres et se connecter aux terminaux OmniStream. Il nʼest plus nécessaire de configurer les attributions dʼadresses DHCP, les VLAN et IGMP pour le streaming multidiffusion, des procédures techniquement complexes qui bloquent souvent les déploiements AV sur IP. Il est à noter que les clients qui ont acquis des produits NETGEAR M4250 en dehors dʼAtlona peuvent bénéficier dʼune expérience dʼinstallation similaire « prête à lʼemploi » en téléchargeant simplement un fichier de configuration OmniStream sur le commutateur réseau. En France, les solutions Atlona sont distribuées par FVS (également distributeur des produits NETGEAR pour lʼAV Pro)

Jeudi 15 septembre 2022
EVENEMENTS CHANNEL
AV Pro : 2ème edition de TECH IN LYON
Lʼéquipe de SIDEV se prépare à accueillir les professionnels du son, de lʼimage, du travail collaboratif et des communications unifiées pour une nouvelle édition de TECH IN LYON. Forts du succès de la première édition, lʼévènement qui avait réuni plus de 500 participants (essentiellement des revendeurs, intégrateurs, loueurs, bureaux dʼétudes...) en septembre 2021, Lionel Roudil, directeur général du distributeur à valeur ajoutée SIDEV et son équipe ont décidé de réitérer. Comme cʼétait le cas pour lʼédition précédente, SIDEV a décidé dʼorganiser un véritable salon dédié aux professionnels de lʼAV pro et aux métiers annexes et connexes. A noter que le lieu change, TECH IN LYON se déroulera en effet à La Sucrière, une ancienne usine à sucre bâtie dans le premier tiers du 20ème siècle, située au cœur des Docks de Lyon Confluence. Aujourdʼhui entièrement rénové, le lieu est dédié à lʼévènementiel. Au programme, une journée de présentation des produits et solutions des principaux acteurs du monde de la vidéo, de lʼaudio, du travail collaboratif et de la communication unifiée. Au total, lors de la première édition, 26 constructeurs avaient répondu présents : Epson, LG, Samsung, Barco, Biamp, Shure, Erard Pro, Focal, Absen, Legrand AV, Panasonic, Exterity, Iiyama, Philips, Poly, Sharp/ Nec, Neomounts, Brightsign, Bosch, Peerless, Innes, Newline, Lindy, La Vitre, Powersoft et Vivitek.
> A noter dans vos agendas : jeudi 15 septembre 2022 rendez-vous à La Sucrière au cœur des Docks de Lyon Confluence. Pour participer à TECH IN LYON, rendez-vous sur le site www.sidev.fr pour vous inscrire.

PROJETS AV DE LʼUE
WEAVE retenu par la Commission européenne
La Commission européenne retient le consortium indépendant WEAVE, mené par les allemands macom et Drees & Sommer. Le français LM Ingénierie Audiovisuel figure parmi les spécialistes retenus.
Il sʼagit du plus important contrat-cadre européen de conseil, conception technique et gestion de projet en technologies audiovisuelle et de conférence (Audio Visual & Conferencing, AV&C). Au global, il sʼagit dʼun contrat en dizaine de millions dʼeuros sur une période de quatre ans. Lors de cette période, les institutions de lʼUE à travers lʼEurope peuvent utiliser ce contratcadre. Sont concernés : la Commission européenne, le Conseil européen, le Parlement européen et la Cour de justice européenne, ainsi que toutes les autres institutions de lʼUE. Outre la conception technique pour les nouveaux bâtiments et les projets de modernisation, lʼaccent est également mis sur des sujets de conseil de plus haut niveau, concernant lʼhybridation, la durabilité, la sécurité, lʼinclusion, la normalisation et lʼexploitation des systèmes AV&C. WEAVE est une coopération de sociétés de conseil et de gestion de projet AV&C européens de premier plan, sous la direction des groupes allemands macom (cabinet de conseil spécialisé en AV et IT) et Drees & Sommer (spécialiste du pilotage de projets immobiliers). Elle comprend les partenaires européens LM Ingénierie Audiovisuel (France), V-hub (Belgique) et SYNC (Luxembourg). Ensemble, WEAVE représente ainsi le plus grand réseau indépendant dʼexperts en matière de technologie AV&C. Avec ce succès, macom consolide sa position dans le peloton de tête des sociétés de conseil AV&C européennes.


REALITE AUGMENTEE
Tech Data distribue les solutions RealWear
Tech Data a récemment annoncé un accord de distribution concernant le marché français, avec RealWear, un acteur majeur de la réalité assistée. RealWear est une société spécialisée dans les solutions de réalité assistée, compatibles avec un ensemble de solutions collaboratives comme Microsoft Teams, Cisco Webex, TeamViewer, Zoom et destinées à de nombreux marchés verticaux : lʼindustrie manufacturière, la logistique, le pétrole et le gaz, le monde automobile, le contrôle qualité et tant dʼautres. Les solutions proposées sont des outils qui facilitent les échanges entre les entreprises (et leurs différents métiers) sans que leurs collaborateurs aient besoin de se déplacer. Un des cas dʼusage principal est lʼassistance à distance. Tech Data renforce ainsi son offre Data et IoT en proposant une solution répondant aux attentes de ses partenaires grâce à une gamme complète de produits et dʼaccessoires. Sont notamment concernés les casques connectés HMT-1, HMT-1Z1 et RealWear Navigator 500, qui fonctionnent sans lʼusage des mains grâce à la commande vocale. Lʼutilisateur peut utiliser tout type dʼapplication mobile et interagit avec la voix. Il est ainsi possible de lancer lʼapplication, de naviguer dans les menus et les écrans, consulter des documents, prendre des photos ou des vidéos, interagir à distance avec un expert, remplir les champs dʼun formulaire ou dicter un compte-rendu complet. RealWear est une entreprise 100% Channel qui sʼappuie désormais sur les compétences techniques de Tech Data, son écosystème de partenaires et son approche Solutions avec Microsoft Teams et Cisco Webex. fr.techdata.com

SHARP/NEC
Le projecteur PX2201UL lancé à l’ISE 2022
Sharp/NEC exposera lors de lʼISE 2022 son tout nouveau projecteur NEC PX2201UL, quelques jours seulement avant son lancement officiel courant mai. Ce modèle DLP à puce unique, allie une luminosité élevée à la technologie laser RB pour offrir un excellent rendu des couleurs tout en restant relativement compact, précise le fabricant japonais. Il bénéficie dʼune large connectique et est doté de la fonction Edge Blending - ou fusion des bords - permettant de regrouper jusquʼà 4 images sur un écran de projection très grand format, et dʼune fonction de correction géométrique. Au nombre de ses performances, on remarquera quʼavec ses 20500 lumens ANSI, le PX2201UL propose aux spectateurs des images nettes et ultra-lumineuses. On notera également que lʼétendue de sa connectique associée à la technologie Edge Blending permet lʼutilisation simultanée de deux projecteurs ou plus pour profiter dʼangles de vision ultra-larges. En dépit de ces fonctionnalités technologiques avancées, le PX2201UL reste relativement compact et donc facilement transportable. Il sʼavère ainsi adapté pour les secteurs où le rendu colorimétrique et la luminosité des images sont essentiels, tels que lʼenseignement supérieur et le secteur des loisirs, dont les musées, ou pour le vidéo mapping avancé. Destiné à remplacer le PX2000UL, plébiscité en son temps, le NEC PX2201UL affiche des images plus lumineuses que son prédécesseur et propose plusieurs innovations technologiques. Sharp/NEC présentera le NEC PX2201UL en avant-première à lʼISE 2022 - Hall 3 stand E600 - du 10 au 13 mai à Barcelone. Ce nouveau projecteur sera disponible courant mai. www.sharpnecdisplays.eu

BOSCH Module encastré DICENTIS
La gamme DICENTIS encastrable est destinée aux installations permanentes où l’espace de table est limité. Grâce à sa conception modulaire, cette gamme abordable peut couvrir différents types d’assemblée et de réunions. Elle propose de nombreuses fonctionnalités et s’installe facilement. La conception intuitive des modules (voir photo) assure une atmosphère de discussion plus confortable et plus naturelle, assure Bosch. Les participants peuvent choisir une langue, écouter un discours et/ou s’adresser aux délégués. En fonction des exigences de la réunion, tous les modules déployés se combinent en un seul poste simple et fonctionnel. Les actions de l’utilisateur (menu de sélection de la langue, bouton de prise de parole possible, etc.) ne s’allument que lorsque la fonction est active, ce qui permet aux délégués de se concentrer sur la discussion. En outre, la qualité audio est renforcée par la conception antichoc du module de connexion du microphone, minimisant le bruit ambiant et les vibrations de la table. Pour plus de facilité, les microphones à col de cygne (court ou long) sont disponibles avec des connexions de verrouillage à vis.

EPSON Vidéoprojecteurs EB-PU2120W et EB-PU2220B


Epson présente sur le stand 3J100 (Hall 3) ses dernières nouveautés en matière de vidéoprojection haute luminosité. Avec les modèles EB-PU2120W et EB-PU2220B, la marque, aujourd’hui incontournable dans le domaine de la vidéoprojection, propose des solutions de 20 000 lm adaptées aussi bien aux installations fixes qu’aux prestations audiovisuelles. Ces projecteurs laser ont été conçus pour être installés dans de grands espaces : amphithéâtres, évènements live comme des concerts, salles de conférence ou musées, où ils offrent des expériences immersives à fort impact. Des projecteurs 70% plus compacts et 50% plus légers que leurs prédécesseurs, aux couleurs vives et lumineuses. Il est à noter que la compatibilité, avec les mêmes options (berceaux et optiques interchangeables), permet, outre la flexibilité, de limiter les réinvestissements pour les parcs de location. www.epson.fr
VIEWSONIC ViewBoard Séries IFP52 et IFP70
Pour l’enseignement Pour la conférence
Connecter, Partager, Collaborer... Les écrans numériques interactifs tactiles 4K, IFP52 et IFP 70 de ViewSonic accompagnés de l’écosystème myViewBoard, sont des outils qui facilitent le travail et l’enseignement hybrides. D’ailleurs, le fabricant a récemment annoncé que son écosystème d’apprentissage numérique myViewBoard a dépassé les 5 millions d’utilisateurs uniques. La plateforme d’apprentissage visuel est utilisée chaque jour par plus de 5 000 écoles à travers le monde.
PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES
De 43 à 98” Technologie tactile capacitive projetée ou infrarouge avec 20 points de contact Logiciel de partage de contenu sans fil vCast et logiciel de tableau blanc numérique myViewBoard inclus Compatible Miracast HDMI, DisplayPort, VGA (série IFP52), USB Type A et USB Type C PC rackables en option avec
Windows 10 ou sans OS www.viewsonic.com/fr
DTEN Focus sur trois nouveautés

Installé dans la Silicon Valley, DTEN développe des solutions de collaboration en partenariat avec Zoom et commercialise des écrans tactiles et interactifs. A l’occasion de l’ISE, la marque fait un focus sur trois de ses produits. DTEN ONboard, tableau blanc partagé pour l’environnement de travail hybride. Une solution qui procure aux participants en télétravail et en présentiel un accès identique à sa zone de travail numérique. Elle favorise la collaboration avant, pendant et après les réunions grâce à sa fonctionnalité de persistance. A noter qu’ONboard est optimisé pour la nouvelle version Zoom Whiteboard, particulièrement riche en fonctionnalités. DTEN Mate, une tablette-écran de contrôle sans fil compatible avec tout matériel Zoom Rooms. DTEN Mate facilite la gestion de la logistique des réunions : programmation d’une réunion, partage d’un écran et pilotage de la caméra sans quitter son fauteuil et en demeurant entièrement visible des participants à la visioconférence. DTEN D7 double écran 75”. Pour les espaces de réunion plus vastes, un tableau blanc est réservé aux annotations tandis qu’un autre est dédié à l’affichage des participants. eu.dten.com/fr

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TRAVAIL À DISTANCE La visioconférence à la barre

La démocratisation des outils de communication audio et vidéo dédiés au travail collaboratif en groupe éclaté sʼaccélère. Les barres de son incorporant une caméra et différents capteurs, à positionner sous une dalle écran accrochée au mur, se multiplient avec l'arrivée de nouveaux acteurs qui ont fait leur preuve dans le domaine purement audiovisuel.
C'est l'une des résultantes (positive ?) de la crise sanitaire. Entreprises, comme indépendants et autres télétravailleurs de tout poil ont pris goût ou au moins évalué l'avantage de pouvoir communiquer à distance par le son et l'image tout en échangeant des documents ou en annotant la copie de leurs interlocuteurs. Outre le confort et le gain de temps que ce genre de dispositif apporte, en salle de réunion en petit groupe ou seul chez soi, il est de plus en plus nécessaire de disposer d'un équipement à la hauteur, plus performant que l'ordinateur portable. Intéressons-nous à nouveau à ces outils qui s'inspirent directement des équipements de Home Cinema simplifiant à l'extrême la création d'une salle de réunion à distance en se positionnant de façon définitive, fixée au mur ou uniquement posée sur un meuble, en-dessous ou au-dessus d'un écran vidéo existant auquel il sera connecté d'une façon ou d'une autre.
Ces outils, inspirés des équipements de Home Cinema, simplifient la création d'une salle de réunion à distance…
Simplicité La barre de visioconférence est un outil conçu d'abord pour assurer des communications par l'image et le son de qualité professionnelle. Pour cela, elle dispose de haut-parleurs restituant un canal monophonique ou stéréophonique, un ou plusieurs microphones pour capter la parole d'où qu’elle provienne, généralement en annulant les phénomènes d'écho ou de bruit de fond, et une caméra, fixe ou mobile, dont le capteur produit une résolution Full HD ou même Ultra HD. Le codec de visiocommunication n'est généralement pas embarqué, la puissance de calcul et de traitement nécessaire étant fournie par un ordinateur relié à la barre par un simple câble USB. Les constructeurs proposant ce genre de produits viennent du monde de l'informatique comme Lenovo, ou Logitech, des télécommunications comme Jabra ou plus récemment de celui de l'audio comme Yamaha ou Bose. Les modèles sont conçus pour une installation et un fonctionnement simplifiés, gage d'une adoption sans problème, y compris dans les petites entreprises, et sont facturés quelques milliers d'euros maximum pour entrer aisément dans les budgets d'équipement dédié aux petites salles de réunion et aux huddle rooms offrant un espace polyfonctionnel.
Interopérabilité Ces nouveaux moyens rompent non seulement avec le principe des systèmes propriétaires qui limitaient jadis la visiocommunication à des cercles fermés d'utilisateurs utilisant la même technologie mais ils sont généralement compatibles d'origine avec les standards de facto du marché comme Zoom ou Microsoft Teams. Cette ouverture consolide les principes de la communication unifiée, basée sur la convergence des différents vecteurs d’information - audio, vidéo, messagerie, téléphonie - mais participe aussi à la démocratisation du phénomène pour des structures au budget serré qui


n'hésitent plus à investir quand elles ont compris que le retour sur investissement, par l'allégement des coûts de déplacement quotidien et de voyage, est immédiatement perceptible.

Vigilance sécuritaire Ces nouvelles possibilités de travail collaboratif à distance sont donc plutôt les bienvenues dans l'univers de l'entreprise, quels que soient sa taille, son organisation en site unique ou en multiples établissements et son niveau de pratique du télétravail. La flexibilité des plateformes de visioconférence en matière de programmation et d'organisation de sessions favorise aussi l'usage de la visio dans la poursuite des entretiens commerciaux qui peuvent rapidement suivre un premier contact au téléphone ou par email. Mais dès que l'on rentre dans le concret des affaires, il convient d'être prudent et de redoubler de précautions en matière de sécurité, un domaine dans lequel encore trop de structures, entreprises ou autres, sont négligentes. Zoom qui avait défrayé la chronique après la découverte de failles de sécurité, d'absence de chiffrement ou de partage non autorisé de données avec des tiers a pris des dispositions pour protéger les informations des utilisateurs mais la conformité du service aux règles européennes (RGPD) n'est toujours pas totale et l'utilisation de serveurs non-européens pose toujours problème. Des principes de protection - mise en œuvre de VPN ou de procédure ZTNA (Zero trust network access) - doivent être implémentés mais cela nécessite l'intervention de personnes compétentes. PHP
Quelques barres de visiocommunication

Logitech Meetup
La barre de visiocommunication Meetup associe des haut-parleurs de bonne qualité, trois microphones omnidirectionnels et une caméra PTZ en résolution 4K, capable de couvrir par ses mouvements panoramiques sur 120°et jusqu'à 170°l'ensemble d'un petit auditoire. Une fonction zoom x5 est disponible pour cadrer au plus près les prises de parole. Les capteurs audio sont capables de former des faisceaux horizontaux ciblant les locuteurs pour mieux éliminer les bruits parasites et annuler les échos générés dans la salle qui a été automatiquement calibrée au préalable. Le concept tout-en-un réduit l'utilisation de câbles et il suffit d'une simple liaison USB 3.0 pour assurer la connexion avec un ordinateur et commencer la réunion.

AVer VB342 Plus
Cette solution de visioconférence tout-en-un est conçue pour équiper de petites salles de réunion. Elle est dotée d'une caméra PTZ à capteur Sony Exmore de résolution 4K à cadrage automatique du locuteur (SmartFrame) et dʼune fonction de focalisation de la prise de son par 2 microphones unidirectionnels (SmartSpeaker : 2 haut-parleurs de 5W en Full Duplex). Le champ optique peut aussi couvrir 120° et le zoom numérique assure un grossissement de x4. Des ports MiniDin6 et RS232 permettent le raccordement de la barre à une solution d'automation locale tandis que la connectivité est assurée par un adaptateur USB3.1 et une prise HDMI pour relier un téléviseur. Il est aussi possible d'associer des appareils mobiles par connexion sans fil.
Jabra PanaCast 50
La PanaCast 50 est présentée par Jabra comme un véritable « réalisateur » de réunion grâce à l'ajustement intelligent de la vidéo au suivi de l'action. La fonction « Virtual Director » analyse en effet, par le biais de l'IA exclusive du constructeur, les flux vidéo et audio afin de cadrer automatiquement en fonction de lʼactivité. De plus, l'analyse de la conversation par les 8 microphones omnidirectionnels permet de recréer une ambiance particulièrement immersive. Le son est restitué en stéréo par deux couples de HP, woofers de 50 mm et tweeters de 20 mm. Les trois caméras de 13 mégapixels montées en matrice créent, par fusion d'images en direct et sans latence, un champ de vision panoramique à 180°en résolution 4K.
NEAT Neat Bar
Compacte et puissante, cette barre de visioconférence est pourvue de composants de haut-de-gamme qui lui assurent un rendu audio et vidéo de qualité supérieure. La caméra 120 MP couvre un angle de 120°et est dotée dʼun dispositif de cadrage automatique qui vise le locuteur dans un groupe dʼune dizaine de personnes. Cinq microphones à formation de faisceaux sont intégrés et des algorithmes gèrent la captation de la voix de lʼintervenant tout en occultant les bruits de fond. La Neat Bar est livrée avec console dotée dʼun écran tactile qui permet de configurer facilement lʼappareil, les logiciels Zoom et/ou Microsoft Teams étant préinstallés, cela dispense de brancher un PC.
Bose Videobar VB1
La Videobar VB1 est un appareil de visioconférence USB tout-en-un conçu pour équiper des salles de réunion de taille restreinte ou moyenne. Elle est équipée d'un réseau de six microphones à faisceaux dirigés qui couvrent jusquʼà 6 mètres sur 360°et se concentrent automatiquement sur les voix des locuteurs tout en filtrant les bruits parasites et en annulant l'écho. La caméra PTZ à capteur 8 MP, zoom 5 x et autoframing produit une image de résolution 4K Ultra HD sur un champ de vision de 123°. Le son Bose garantit des voix naturelles. La connectivité jusqu'à l'écran vidéo est assurée par câble HDMI, en USB-C avec l'ordinateur. Dʼautres modes de liaison sont possibles via RJ45 mais aussi Bluetooth et Wi-Fi.

Yamaha CS-700
La barre Yamaha CS-700 réunit des capacités audio, vidéo et de collaboration complètes dans un système mural combinant l'expertise de Revolabs dans la technologie des microphones, et celle de Yamaha dans l'ingénierie des haut-parleurs et du partage d'écran. La CS-700 est dotée d'un ensemble de microphones à formation de faisceaux et de quatre haut-parleurs offrant une large couverture audio. La connexion à la plateforme de communications unifiées s'effectue via un port USB véhiculant à la fois lʼaudio et la vidéo ce qui réduit l'encombrement et facilite lʼinstallation. La caméra est dotée d'une optique haute résolution et dʼun grand angle à 120° permettant de voir tous les participants à la réunion même dans un espace de dimensions restreintes, la résolution élevée du capteur assurant une image fidèle de chacun même à faible distance.

p.37 ACTUALITE du secteur et tendances p42 ZOOMS SUR... Seagate, Hanwha Techwin p.44 FRANCOFA EURODIS Lʼécosystème Crow

SURETE/SECURITE
Vidéoprotection - contrôle dʼaccès - détection
Brèves
APPEL D’OFFRE Le SIPPEREC retient Sogetrel
À l’issue d’un appel d’offres, Eryma (groupe Sogetrel), expert en solutions et systèmes de sûreté, a annoncé la signature d’un contrat cadre avec le SIPPEREC (établissement public local qui regroupe 117 collectivités franciliennes sur un territoire de plus de 7 millions d’habitants) pour la fourniture de solutions et services numériques de sécurité et de sûreté urbaines. Grâce à cet accord, plus de 130 adhérents à la centrale d’achat SIPP’n’CO du SIPPEREC, basés en Île-de-France (villes, agglomérations, EPCI et départements) pourront bénéficier d’une offre complète et cohérente de services et solutions numériques dédiés à la sécurité et à la sûreté de leurs espaces publics.
DETECTION INCENDIE Imagerie thermique Mobotix
La solution Mobotix M16 VdS Thermal TR qui comprend une caméra thermique, un micrologiciel spécifique et des composants annexes a été approuvée en mars 2022 par VdS Schadenverhütung GmbH, la plus grande institution européenne pour la sécurité en entreprise. En complément de cette protection optimale, ce système d’imagerie thermique qui permet la détection précoce des incendies, leur garantit également que les dommages provoqués seront rapidement et entièrement pris en charge par l’assureur. Par ailleurs, une installation approuvée par VdS peut, si nécessaire, donner droit à des remises sur la prime d’assurance, voire sur la souscription de l’assurance.
USURPATION DʼIDENTITE
Vialink introduit l’IA et le Machine Learning
Selon le cabinet britannique Juniper Research, les entreprises devraient subir plus de 206 milliards de dollars de pertes dues au piratage par usurpation dʼidentité entre 2021 et 2025. Concernant lʼHexagone, 34% des Français ont déjà été victimes de ce fléau. Deux rapports rédigés par lʼAgence européenne en charge de la cybersécurité (ENISA) ont levé le voile sur de nouvelles fraudes identitaires à distance. Ce rapport pointe, dʼune part, le vol ou la contrefaçon de vidéos présentant le visage de la personne usurpée et la reproduction du visage en 2D (impression photo) ou encore en 3D (en résine) afin de déjouer lʼétape de la reconnaissance faciale. Tiers de confiance certifié, Vialink proposait déjà à ses clients une solution de vérification automatique des pièces dʼidentité. La RegTech va encore plus loin en proposant désormais une solution biométrique complète de vérification dʼidentité, de la vérification de la pièce dʼidentité à la reconnaissance faciale et à la détection du vivant. En moins de 3 secondes, la solution ID Verification contrôle lʼidentité des nouveaux clients à distance grâce à lʼIA et au Machine Learning. Pour ce faire, aucune installation nʼest requise. Le smartphone ou la tablette de lʼutilisateur suffit pour vérifier automatiquement et en temps réel les pièces dʼidentité issues de plus de 200 pays et territoires et pour prendre un selfie vidéo. Selon Vialink, ce service bénéficie à de nombreux secteurs dʼactivité : immobilier, marketplace, divertissement, banque, assurance, finance, BTP, etc.

CONTROLE DʼACCES
Securitas lance Smart @ccess

Securitas France, a dévoilé « Smart @ccess », un service de contrôle dʼaccès via smartphone qui vise le marché des PME. Pour toute entreprise, le contrôle des accès est essentiel car cʼest lʼun des maillons de la sécurité. Lorsque celui-ci repose sur un organigramme de clés mécaniques, le manque de souplesse, les pertes de clés, les coûts... sont autant de problématiques qui sʼimposent aux gestionnaires des lieux et ce, y compris pour les entreprises de taille moyenne. « Cʼest ainsi que nous avons conçu un service qui sʼaffranchit des clefs et badges classiques, sécurise et simplifie le contrôle dʼaccès. Avec Smart @ccess, le smartphone devient le badge dʼaccès, explique Laurent Zaffran, directeur sécurité électronique chez Securitas France. Après avoir téléchargé lʼapplication Smart @ccess - disponible sur IOS et Android - et activé le badge sur le smartphone du salarié ou du prestataire extérieur, ce dernier peut accéder au site en toute simplicité. Le service permet de paramétrer les jours et les horaires dʼaccès au site pour les personnes habilitées. Lʼoffre de Securitas intègre lʼéquipement (automate de gestion, bouton poussoir en sortie, lecteur de badge en entrée, déclencheur manuel en cas dʼurgence), lʼinstallation et la mise en service, la création, gestion et suppression des badges virtuels par les équipes Securitas en temps réel, la télégestion du système 24/7, la maintenance du service, enfin, la formation et lʼassistance à lʼutilisation du service. Prix du service : à partir de 162€ HT/ mois pour 5 badges, avec un engagement sur 60 mois. reprend tous les produits.


