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Séance du 08.02.2021 : L’écran est à vous

L’écran est à vous

Un membre de la SGP dispose de 15 à 20 minutes pour présenter ses photos. Il peut s’agir de photos de voyage, d’un thème particulier, d’une exposition, d’un projet de longue durée ou de toute autre création. Pour la première séance animée par notre nouveau Président, Philippe Pédat, trois membres nous font partager chacun une facette originale de leur travail photographique.

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COLOMBIE Richard Forster

Accompagné de Lapinou, son inséparable complice, Richard nous emmène loin d’ici, par-dessus l’Atlantique, à deux pas en même temps de l’équateur et de l’Equateur, pour une visite de l’Etat voisin de Colombie, au carrefour des océans Atlantique et Pacifique, et à la lisière nord de la Cordillère des Andes.

Circuit touristique rondement mené par une centaine d’images. Medellin, ville réhabilitée après la disparition du cartel de la drogue et riche en animation.

Cartagène et ses buildings contrastant avec les villages traditionnels.

L’aspect très colonial de Villa de Leyva, la bourgade très colorée de Salento, les palmiers hauts de 80m de Cocora, le monolithe de Guatapé, et Armenia dans les Andes, connue pour ses caféiers, accompagnés des bananiers qui fournissent l’humidité dont les premiers ont besoin.

Architecture, paysages, flore, le tour s’achève par une trentaine de portraits en gros plan d’habitants de tous âges et conditions, et clôt une série de prises de vues qui donnent envie d’aller voir sur place.

Michel Gasser

L’écran est à vous

VOUS ÊTES ICI - Eric Boillat

Eric, lui, nous emmène « ici », histoire de savoir où nous sommes. Il a rassemblé, au cours de ses déplacements en Suisse et ailleurs, une étonnante collection d’images représentant ce point de repère universellement connu et très prisé des visiteurs qui nous affirme « Vous êtes ici ».

Un thème qui sort totalement des sentiers battus, et nous fait découvrir la multitude de lieux et de représentations de ce fameux point qui permet à quiconque de se situer géographiquement.

Point rouge sur les plans de réseaux de transports publics, de ville ou de quartier, point bleu sur la représentation en trois dimensions d’une gare ou d’un aéroport, point vert de rappel au fur et à mesure de la progression lors d’une promenade didactique en pleine nature, point violet sur le plan d’un centre commercial compliqué.

La liste n’est pas exhaustive, le point de repère se manifeste en dimensions et couleurs aussi variées que possible, sur des supports qui le sont tout autant.

Banal en tant que tel, ce point de repère est plus qu’un indicateur ou un guide. : c’est un élément qui rassure la personne qui consulte la carte, en lui montrant qu’elle n’est pas égarée, mais bien à cet endroit précis, même si l’endroit lui est inconnu, comme un tremplin pour aller plus loin vers sa destination.

Mais ce que le point de repère ne dit pas, et Eric non plus d’ailleurs, c’est qu’une fois qu’on est ICI, encore faut-il découvrir où l’on doit se rendre, et par où passer ! C’est alors que commence une autre expédition si par exemple l’on se trouve dans vaste shopping mall aux multiples ramifications architecturales, et qu’on cherche une boutique précise... Michel Gasser

L’écran est à vous

THE WHITE PROJECT - Philippe Pédat

Il suffit parfois d’une photo prise parmi d’autres qui, passant de la carte SIM à l’écran de votre ordinateur, vous touche comme une sorte de révélation. C’est là l’origine du White Project : un jour, la révélation du pouvoir évocateur de la blancheur.

A la réflexion, on peut dire que notre photographe a trouvé dans le blanc ce que Pierre Soulages a trouvé dans le noir : la force du du contraste. Pour Philippe, la blancheur crue, parfois surexposée, révèle le graphisme minimaliste d’une trace noire, infime mais si forte.

En 2018, première présentarion de la série naissante, à Nyon, dans la galerie d’Olivier Evard, L’ATELIERPHOTO.

La série s’enrichit, et où aller chercher de la blancheur immaculée si ce n’est dans le Grand Nord ? Et voici notre chasseur de blanc quittant les neiges valaisannes pour celles de la Laponie.

Et alors, pour notre amoureux du format carré, qui voit et pense carré, c’est la découverte des vertus du format panoramique : il lui faut rendre tant de blanches étendues et les horizons délicatement teintés. Il faut pousser les mursde la carrée, laisser entrer l’air et la lumière !

Et Philippe nous fait ainsi passer du fusain à l’aquarelle. En arrière-plan, nous confie-t-il, un clin d’œil à Cosey, le célèbre dessinateur de BD vaudois, « au style pur et sans traits inutiles.»

Joëlle Kohler