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from PETITE HISTOIRE DE L'ENFANCE ET DE L'ADOLESCENCE DE FRANCOISE SAGAN A SAINT-MARCELLIN (Isère)
by Thermopyles
sur le terrain qui accueillera, plus tard, la piscine de Saint-Marcellin, à coté du couvent de Bellevue. Les Contrats d’Apprentissage, faisant référence aux lois des 20 mars 1928 et 10 mars 1938, sont signés de la main de Pierre Quoirez, directeur. Ce centre a perduré jusqu’en 1944 et rassemblait une cinquantaine d’externes, demipensionnaires et internes, originaires de Saint-Marcellin, Chatte, Valence, L’Albenc, certains même du Centre Guynemer de Grenoble. Le rythme de vie était calqué sur l’armée qui assurait l’encadrement, utilisant des sous-officiers et des officiers de corps dissous après la défaite de mai-juin 1940. Les formations n’étaient pas uniquement celles que pouvait proposer la FAE, il y avait par exemple des formations d’artisans de petits commerces comme la cordonnerie, mais l’essentiel était formé d’élèves ajusteurs, fraiseurs, dessinateurs industriels, techniciens, ... (4)(5) Le 27 juillet 1944, les Allemands encerclent Saint-Marcellin. La FAE était classée usine « S.BETRIEB 00 4093 », ce qui signifiait qu’elle était réquisitionnée et soumise au fait qu’une partie minimum de la production devait être destinée directement ou indirectement à l’Allemagne. Ce pouvait être également l’obligation pour l’entreprise de se soumettre à un programme de fabrication approuvé à la fois par les autorités françaises et allemandes. Les entreprises S-Betrieb (Sperr-Betrieb), créées le 8 octobre 1943, étaient exemptées de tout départ de main-d’œuvre, jeunes classes du STO incluses, vers l’Allemagne (6). Ce jour-là, Pierre Quoirez fait sortir les ouvrières, réunit les hommes, leur demandant de ne pas sortir de l’usine, puis se rend sur la Place d’Armes, parlementer avec le commandant du régiment allemand. Pendant ce temps quelques hommes, sans doute peu en règle avec l’occupant, en profitent pour s’échapper par derrière, une auto-mitrailleuse étant braquée sur le portail de l’usine. En fin d’après-midi, les camions militaires allemands, avec plusieurs dizaines d’hommes de Saint-Marcellin (le chiffre variant selon les sources), s’arrêtent un court instant devant l’usine. Chacun croit que c’est pour embarquer les ouvriers restés dans l’usine. En fait, il n’en est rien, les camions repartent. En gare de Valence, quelquesuns des hommes réussiront à s’échapper, les autres se retrouveront en camp de travail à Wesermunde, d’où ils seront libérés vers le 8 mai 1945 (7)(8). Le directeur de l’usine de Pont-en- Royans, Samuel Schnaider, fut déchu de sa nationalité en 1943. Dès avant juin 1944, il participe activement à la résistance, en «hébergeant de nombreux réfractaires au STO, en leur procurant du travail et des faux papiers» (Attestation du Capitaine Villard en date du 18-07-1975). Engagé dans les FFI entre le 9 juin et le 9 novembre 1944, il participe aux combats du Vercors, puis des Alpes. Après la chute du Vercors qui eut lieu le 23 juillet 1944, il est à Ponten-Royans lorsque les Allemands «raflent» le 15 août, jour du débarquement en Provence, 62 hommes du village et les emmènent comme otages vers Villard-de-Lans. Selon plusieurs témoignages, le Directeur de l’usine, prévenu, rejoint le groupe à la Balme de Rencurel, interpelle l’officier au péril de sa vie: « J’ai des ouvriers dans ce groupe, sans eux l’usine ne peut pas produire, il faut qu’ils reviennent travailler « . L’officier libère une quinzaine de personnes. Les autres ont été relâchés quelques heures plus tard.(tout ce § est extrait de note 3) Plus tard, en 1948, alors que sa famille est à Paris, Pierre Quoirez sera chargé d’assurer le développement des établissements de Pont-en-Royans et de SaintMarcellin. Il embauchera plusieurs jeunes ingénieurs, dont il ira jusqu’à organiser le logement et à mettre une gouvernante à leur disposition (9). Notes
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