Aperçu du Journal de Médecine Esthétique, numéro 200, Décembre 2023

Vol. L - N° 200 - décembre 2023 - ISSN 0249-6380

vol. l - n°200 - DÉCEMBRE 2023 - issn 0249-6380

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Sommaire

vol. l - n°200 - DÉCEMBRE 2023 - issn 0249-6380

La mitochondrie au coeur du vieillissement J-P. Meningaud (Créteil) ................................................................................................................ 189 La médecine régénérative appliquée.

Définition et champ d’application B. Bioulac (Freudenstadt, Allemagne) ............................................................................. 195 Les perturbateurs endocriniens en médecine esthétique J-F. Bezot, J. Spiroux de Vendômois, B. Lafarge-Claoué (Paris) ............................................................................................................. 213 L’intelligence artificielle en dermatologie esthétique : avantages et limites D. Haykal (Palaiseau) ..................................................................................................................... 223 Comptes-rendus du 43e Congrès National de Médecine Esthétique et de Chirurgie Dermatologique.

15 et 16 septembre 2023, Palais des Congrès, Paris (1ère partie) ................................................................................ 227 Les principales actions en cours au Syndicat National de Médecine Esthétique ............................................................... 238

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PARIS

13 - 14 SEPTEMBRE 2024 PALAIS DES CONGRÈS

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e

CONGRÈS NATIONAL DE MÉDECINE ESTHÉTIQUE ET DE CHIRURGIE DERMATOLOGIQUE

Société Française de Médecine Esthétique SFME

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Lire attentivement la notice avant utilisation. Dispositif médical de classe III. Marquage CE 0477. Fabricant : IBSA Farmaceutici Italia Srl. Pas de prise en charge LPPR. Date d’édition du document : Décembre 2022. Numéro de référencement interne : 22-12-IBSA-PM-001.

L

es théories sur le vieillissement, bien que diverses et nombreuses, peuvent être essentiellement condensées en trois principales catégories : le stress oxydant, la glycation des protéines, et le déclin hormonal. Ces mécanismes sont profondément interconnectés, avec les mitochondries potentiellement au cœur de ces interactions. En effet, 90 % de la réduction de l'oxygène a lieu dans les mitochondries, qui sont également les principales productrices de radicaux libres.

Le déclin mitochondrial serait donc une cause majeure du vieillissement.

La mitochondrie au coeur du vieillissement J-P. MENINGAUD* Créteil

* Email : meningaud@me.com

À l'instar d'un corps humain composé d'organes divers, les cellules sont dotées d'organites, ou organelles en anglais : le noyau, le réticulum endoplasmique, l’appareil de Golgi, les lysosomes, les endosomes, les peroxysomes, les hydrogénosomes et les mitochondries. La mitochondrie, avec ses attributs proches de ceux d’une bactérie (un organisme procaryote), est distinguée par une double membrane, chacune d'elles étant composée d'une double couche phospholipidique. Ces mitochondries, présentes dans la plupart des cellules eucaryotes, peuvent être jusqu'à 2 000 par cellule. Elles sont principalement situées dans les zones cellulaires où la consommation d’énergie est significative. Ces organites génèrent de l’ATP, la molécule servant de « monnaie » dans les processus métaboliques, engendrant ainsi des échanges énergétiques tels que des crédits et des dettes.

La mitochondrie est aussi essentielle dans divers processus tels que la communication cellulaire, la différenciation, l'apoptose, et la régulation du cycle cellulaire.

Sans les mitochondries, la vie sur terre serait considérablement rudimentaire, et la production énergétique à partir du glucose serait notablement insuffisante. Ces structures sont issues d'une symbiose datant de deux milliards d’années entre une proto-bactérie et une cellule assimilatrice, une union évolutive procurant à la cellule hôte des avantages métaboliques significatifs.

Malgré cela, la mitochondrie maintient son propre ADN, transmis uniquement par la mère, ce qui lui permet de synthétiser rapidement certaines protéines essentielles.

Le maintien de cet ADN mitochondrial est probablement central aux problèmes relatifs à cette organelle, car il est moins protégé que l'ADN nucléaire, conduisant à une multitude de mutations.

Avec l’âge, la qualité et la quantité de mitochondries déclinent, d'où l’importance de soutenir leur fonctionnement et leur prolifération. L’entraînement fractionné, la restriction calorique, et le jeûne sont des méthodes permettant d’augmenter le nombre de mitochondries et, par conséquent, le métabolisme de base. Bien que

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3 - LEs vItAMINE B : AU CœUr DE NotrE DyNAMIqUE

La mitochondrie au coeur du vieillissement certains compléments alimentaires puissent offrir des bénéfices similaires, il est primordial de rectifier d'abord les carences en fer, magnésium, et vitamines du groupe B. 1 - LE fEr : ENtrE éNErGIE vItALE Et oxyDAtIoN UN DoUBLE trANChANt MétABoLIqUE La carence en fer est très fréquente. Plus de 50 % des anémies dans le monde seraient dues à une carence en fer. La carence en fer va intervenir à deux niveaux.

D’une part, il y aura moins d’oxygène au niveau des mitochondries pour assurer la production d’ATP (phosphorylation oxydative). D’autre part, la phosphorylation oxydative va être entravée par le déficit en certaines protéines dont le fer est un composant indispensable. Réciproquement, la synthèse de l’hème, cofacteur essentiel de l'hémoglobine, se fait au niveau de la mitochondrie.

On conçoit dès lors pourquoi les carences en fer provoquent de l’anémie et de la fatigue. Mais il faut aussi faire attention à l’excès de fer, ce métal étant un oxydant majeur : « le fer, ça rouille ».

2 - LE MAGNésIUM : BIEN PLUs qU'UN rEMèDE CoNtrE LE strEss – LE GArDIEN éNErGétIqUE DE Nos CELLULEs La déficience en magnésium est un phénomène d'une prévalence surprenante, touchant environ cinquantesix pour cent de la population américaine. Ce minéral, souvent réduit à un simple remède contre le stress dans l’imaginaire collectif, joue un rôle central dans plus de 300 réactions métaboliques de notre organisme. Au cœur de la cellule, le magnésium s’avère crucial pour le bien-être mitochondrial, intervenant tant dans le bon fonctionnement de ces organites que dans la genèse de nouvelles mitochondries. Le magnésium stabilise l’ATP, essentiel pour la production d'énergie, et agit également comme un cofacteur indispensable pour diverses enzymes, orchestrant ainsi la division mitochondriale et facilitant la production de nouvelles unités mitochondriales. Il est donc vital de reconnaître et d’appréhender la polyvalence et l'importance cruciale du magnésium dans le maintien de l'équilibre biologique et énergétique de l'organisme.

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éNErGétIqUE Et MétABoLIqUE L'importance de certaines vitamines du groupe B, notamment B6, B9, et B12, dans le cycle de l’homocystéine est bien établie, mais il convient également de mentionner la pertinence de B1, B2, et B5. Leur rôle est multiple et crucial, bien que je ne puisse étendre leurs actions spécifiques en détail ici. Il est impératif de réaliser que les vitamines du groupe B sont centrales aux processus métaboliques cellulaires, intervenant primordialement comme cofacteurs dans la production d’énergie. Assurer un apport suffisant en chacune de ces vitamines est donc vital. Réaliser un bilan est pertinent, notamment en raison de l’existence de polymorphismes génétiques, de possibles complications d’absorption liées au microbiote et de l'impact de régimes alimentaires spécifiques (comme le déficit en B12 observé chez les végétaliens). Ces éléments peuvent interférer significativement avec les niveaux de ces vitamines essentielles et, par conséquent, il est crucial de maintenir une vigilance attentive et une conscience aiguë de leur importance métabolique et énergétique dans l'organisme.

4 - LA CoENzyME q10 : LE GArDIEN éNErGétIqUE DEs CELLULEs fACE AU tEMPs Et à LA MoDErNIté La coenzyme Q10 se distingue comme un antioxydant et un stabilisateur de membrane notable. Répandue dans l'essentiel des cellules eucaryotes, c'est-à-dire nucléées, elle réside principalement dans les mitochondries (à 80 %), où elle contribue à la chaîne respiratoire, élément clé de la respiration cellulaire aérobie. Cette chaîne est le pivot du processus détaillé précédemment, la phosphorylation oxydative, et représente le mécanisme prépondérant en termes de production d’énergie.

La coenzyme Q10 se révèle donc être l'agent nutritif essentiel à la santé mitochondriale.

Bien que notre organisme soit capable de synthétiser la coenzyme Q10, le processus s'avère complexe, nécessitant un acide aminé, la tyrosine, au moins 8 vitamines, et de multiples oligoéléments. Le déclin du taux sanguin de coenzyme Q10 est associé au vieillissement. En effet, sa production décline progressivement avec l’âge, au point qu’elle se manifeste à la manière d’une vitamine, indispensable à puiser dans notre alimentation.

Ce ralentissement s’amorce dès la trentaine. D’un point de vue évolutif, il semblerait que passé le temps de la procréation et de l’éducation des enfants, l’organisme se prépare à laisser place aux générations futures.

L’apport alimentaire de coenzyme Q10 est minime, oscillant entre 3 à 10 mg par jour, principalement

issu de la viande et du poisson. Les sources végétales, les produits laitiers et les œufs offrent des quantités moindres, ce qui suggère une supplémentation pour les végétariens, idéalement dès la quarantaine. De plus, certains médicaments, tels que les statines, inhibent la production de coenzyme Q10, une déficience qui peut être contournée par une supplémentation appropriée, comme l’indiquent plusieurs méta-analyses récentes.

Cette supplémentation a prouvé son efficacité dans l’amélioration du profil lipidique des patients coronariens, et son action antioxydante inhibe l’oxydation du LDL cholestérol. La coenzyme Q10 semble également avoir un impact positif sur les marqueurs de l’inflammation, la qualité et la production du sperme, ainsi que dans la gestion de la migraine, renforçant ainsi le niveau de preuve de ses multiples bienfaits.

5 - DE LA PoUssIèrE D'étoILEs AU CACAo : LA Pqq, LA sUPEr MoLéCULE AUx BIENfAIts INsoUPçoNNés La Pyrroloquinoline quinone (PQQ) est un composé fascinant, présent jusque dans la poussière interstellaire. Parmi les végétaux, le chocolat se distingue par sa teneur élevée en PQQ, affichant jusqu'à 800 microgrammes par kg de poudre de cacao. Le kiwi, le persil et le thé vert en recèlent également, à hauteur d'environ 30 microgrammes par kg. Intrigant fait : le lait maternel renferme des quantités notables de PQQ (environ 150 microgrammes par kg), tandis que le lait de vache en est quasi dépourvu. Outre son statut d'antioxydant majeur, la PQQ est reconnue pour stimuler la division mitochondriale. Ses vertus antioxydantes ont été validées sur l'animal, et elle possède également des propriétés anti-inflammatoires et neuroprotectrices. Cliniquement parlant, deux études contre placebo menées sur des sujets âgés ont démontré son impact positif sur les fonctions cognitives à des doses de 20 mg par jour.

Elle joue aussi un rôle bénéfique sur le profil lipidique, en particulier sur les taux de LDL cholestérol. Bien que la recherche soit encore à ses prémices, la PQQ se profile comme une molécule aux potentialités impressionnantes.

6 - LE rEsvérAtroL Et LE PtérostILBèNE : DEs CLés PoUr CoMPrENDrE LE "PArADoxE frANçAIs" ?

Le resvératrol, polyphénol que l'on trouve notamment dans la pellicule des grains de raisin, est particulièrement concentré dans le jus de raisin et le vin qui en découle. Il se présente sous deux formes : trans et cis, la forme transresveratrol étant la plus active. Notamment abondant dans les vins rouges, ceux-ci sont d'autant plus riches en resvératrol en France, une singularité

La mitochondrie au coeur du vieillissement qui pourrait contribuer à expliquer le "French Paradox".

Ce terme fait référence à l'apparente contradiction entre une cuisine française riche en graisses et en vins et le faible taux de maladies cardiovasculaires observé dans le pays. Parmi les cépages, le Pinot noir, le Merlot et le Grenache sont les plus généreux en resvératrol.

L'engouement pour le resvératrol a vu le jour au tournant des années 2000, suite à la découverte de son potentiel à augmenter l'espérance de vie de diverses espèces. Il semblerait qu'il mime les effets bénéfiques de la restriction calorique, notamment en activant la protéine antivieillissement Sir2. Chez l'humain, une supplémentation en resvératrol pourrait améliorer la régulation de la glycémie, le profil lipidique, la perte de poids, la fonction endothéliale, ainsi que certains marqueurs de santé osseuse et inflammatoire. Néanmoins, pour la pression artérielle, les bénéfices ne seraient significatifs que chez les patients diabétiques et avec des doses supérieures à 300 mg/jour, des dosages plus élevés que la moyenne des compléments alimentaires. Une méta-analyse regroupant dix études suggère également un effet positif sur les performances cognitives, bien que des recherches complémentaires soient nécessaires. À présent, l'attention se tourne vers une possible synergie entre le transresveratrol et le ptérostilbène, un composé proche que l'on trouve en abondance dans les myrtilles. Ensemble, ils pourraient agir sur certains gènes associés au vieillissement, modulant ainsi les processus épigénétiques.

7 - L'ACIDE ALPhA-LIPoïqUE (forME r) : UN ANtIoxDANt UNIqUE Et PoLyvALENt Naturellement synthétisé par notre organisme et présent dans certains légumes feuillus, l'acide alphalipoïque se démarque par ses propriétés antioxydantes exceptionnelles. Il agit en effet aussi bien en milieu aqueux qu'en milieu lipidique. À titre comparatif, la vitamine C intervient uniquement en milieu aqueux, principalement au niveau du cytosol (le liquide intracellulaire entourant les organites), tandis que la vitamine E opère exclusivement en milieu lipidique, comme les membranes cellulaires. Cet antioxydant unique est ainsi idéalement adapté à l'environnement mitochondrial où

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La mitochondrie au coeur du vieillissement il se concentre naturellement. De plus, il est un cofacteur d’enzymes essentielles à la glycolyse et joue un rôle crucial dans la régénération du glutathion, autre antioxydant majeur.

L'objectif d'une supplémentation en acide alphalipoïque est d'optimiser le fonctionnement mitochondrial et de booster le métabolisme. Il est à noter que seule la forme R est active. Sa sensibilité à la température requiert une conservation au frais ou l'utilisation d'une forme stabilisée pour une supplémentation efficace. Les dosages recommandés, autour de 1200 mg, sont supérieurs à ceux proposés par de nombreuses marques. Cette supplémentation s'avère bénéfique pour la perte de poids, l'équilibre glycémique, l'amélioration du profil lipidique, la réduction de l'inflammation et la santé vasculaire. Concernant des pathologies comme la maladie d'Alzheimer, bien que des résultats préliminaires soient prometteurs, des études complémentaires sont nécessaires pour confirmer ces effets.

8 - L'ACétyLE-L-CArNItINE : UN ACIDE AMINé CLé PoUr L'éNErGIE Et LE BIEN-êtrE L'Acétyle-L-carnitine, un acide aminé naturel, joue un rôle primordial dans notre organisme : il facilite le transport des longues chaînes d'acides gras vers la mitochondrie, le centre énergétique de nos cellules, pour y être oxydées et ainsi produire de l'énergie sous forme d'ATP. Si notre corps est capable de le synthétiser en quantités suffisantes, cette production tend à décroître avec l'âge. Pour une supplémentation efficace, un dosage aux alentours de 2000 mg est recommandé, un montant supérieur à celui offert par de nombreux compléments du marché. Parmi les bénéfices avérés d'une telle supplémentation, on note une aide à la perte de poids, une amélioration des symptômes dépressifs, une optimisation du profil lipidique et une amélioration de la qualité du sperme.

9 - LE D-rIBosE : L'éNErGIE DIsCrètE AU CœUr DE NotrE ADN Et AtP Contrairement au glucose qui possède six carbones, le D-ribose est un sucre pentose avec cinq carbones. Non seulement il est un constituant fondamental de l'ADN,

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mais il joue aussi un rôle crucial dans l'ATP, la molécule énergétique de nos cellules. Bien que présentes, ses concentrations dans notre alimentation sont minimes.

Notre corps peut certes le produire à partir du glucose, mais ce mécanisme n’est ni immédiat ni infaillible, surtout lors de sollicitations musculaires intenses, comme durant un exercice physique de haute intensité ou en situation d'ischémie (altération du flux sanguin vers un organe ou un tissu).

Des études menées tant sur des athlètes en pleine forme que sur des individus ayant subi des lésions cardiaques ont révélé l'efficacité du D-ribose : sa supplémentation accélère la restauration des niveaux normaux d'ATP. Par ailleurs, chez des bodybuilders, l'apport en D-ribose s'est traduit par un gain musculaire plus rapide en comparaison avec un groupe sous placebo.

10 - CANNABIs : UNE DoUBLE fACEttE ENtrE MéDECINE Et MésUsAGE. Le cannabis, associé à juste titre aux dangers de la dépendance, soulève un débat nuancé dans le monde médical. À l'instar de nombreux médicaments qui, à certaines doses, peuvent être nocifs, le cannabis pourrait, lui aussi, receler des propriétés thérapeutiques.

Effectivement, les recherches montrent que les cannabinoïdes peuvent avoir des réactions pharmacologiques contrastées selon la dose : à faibles doses, ils se montrent stimulants, tandis qu'à des doses standard, ils ont un effet sédatif. Cette réponse biphasique n'est pas unique au cannabis ; elle est observée avec d'autres médicaments, reflétant la complexité des interactions dose/réponse.

Le tétrahydrocannabinol (THC), l'un des principaux composants du cannabis, semble particulièrement exemplifier ce phénomène. Cependant, faute d'études cliniques suffisantes, il est impératif d'aborder ce sujet avec prudence et discernement, évitant toute expérimentation personnelle non encadrée. Enfin, je précise que ces doses sont particulièrement faibles.

11 - LEs oIsEAUx : MAîtrEs DE LA LoNGévIté Et LEçoNs sUr LE MétABoLIsME Les oiseaux, dotés d'une étonnante endurance, nous révèlent des mystères sur la neutralisation des radicaux libres générés par les mitochondries. Deux solutions se présentent à nous : la première, largement abordée dans cet article, s'appuie sur les anti-radicaux libres.

La seconde est axée sur la réduction de la production de ces radicaux par mitochondrie, un exploit réalisé notamment par la restriction calorique. L'enjeu est d'y

parvenir sans compromettre l'énergie nécessaire à nos activités.

Intrigants, les oiseaux défient une règle : en général, un métabolisme de base élevé est synonyme d'une espérance de vie courte. Mais les oiseaux bouleversent cette notion. Contrairement à l'ordre décroissant d'espérance de vie observé chez les baleines, éléphants ou chiens, les oiseaux, malgré leur intense activité physique, vivent exceptionnellement longtemps. Une poule surpasse un lion de cinq ans en longévité, et un perroquet vit deux décennies de plus qu'un cheval.

Mais comment y parviennent-ils ? Augmenter le nombre de mitochondries est une stratégie, efficacement exploitée par la restriction calorique et certains exercices. Puis, il y a les agents découplants : ils régulent le flux d'électrons dans la mitochondrie, convertissant l'excès d'énergie en chaleur plutôt qu'en ATP. Si certains, comme l'ecstasy, sont risqués, d'autres, tels que l'aspirine ou la metformine, sont largement consommés sans effets néfastes notables. Néanmoins, comme tous les médicaments, ils ont des contre-indications et je déconseille formellement l’automédication.

12 - CoNCLUsIoN : LEs CLés DE LA vItALIté MItoChoNDrIALE A. Parmi les méthodes pour stimuler l'activité mitochondriale, l’entraînement fractionné, la restriction calorique et le jeûne se distinguent par leur efficacité rapide.

B . Bien que les compléments alimentaires puissent être bénéfiques, rien ne remplace une alimentation équilibrée.

C . Avant tout, il est essentiel de combler les déficits en fer, magnésium et vitamines du groupe B. D . En envisageant l'ajout de compléments alimentaires à votre régime, je recommanderais dans l'ordre : la coenzyme Q10, la PQQ, le Trans resvératrol, le Ptérostilbène et l’Acide Alpha Lipoïque.

Conflits d’intérêt : L’Auteur indique ne pas avoir de conflit d’intérêt en rapport avec cet article.

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