
5 minute read
JEUNESSE, CAMPS ET MANIFESTATIONS
by samariter
«Les premiers secours intéressent les jeunes»
Chez les jeunes samaritains, les enfants apprennent les gestes qui sauvent et se font des amis. Grâce à des bénévoles tels que Röbi Keller, le camp des jeunes rencontre un large succès.
Advertisement
TEXTE: Tanja Reusser PHOTOS: ldd
En tant que bénévole samaritain, Röbi Keller joue le rôle d’organisateur d’événements, de formateur, de cadre et de chef de projet. Il est également père de deux jeunes enfants et travaille pour une entreprise de logiciels. Depuis trois ans, il est à la tête du comité d’organisation, composé de huit membres, qui planifie chaque année le camp des jeunes de Samaritains Suisse. À l’image de la manière dont il répond à une question impromptue de sa cadette lors de l’entretien que nous menons en ligne, c’est avec décontraction qu’il accomplit cette tâche pourtant complexe. Rester zen en toutes circonstances!
Pendant le week-end de la Pentecôte, quelque 115 enfants et adolescents venus de toute la Suisse alémanique suivent un programme dont ils se sou-
Les participants au camp des jeunes samaritains découvrent l’intérieur d’une ambulance.
1, 2 ou 3 – le quiz par équipes, un des nombreux jeux imaginés par le comité d’organisation.

viendront longtemps. Il n’est pas rare que le comité reçoive ensuite des courriels ou des SMS de remerciement de la part de parents ravis. La plupart des enfants font partie des groupes de jeunes secouristes. Ils apprennent les gestes qui sauvent dès l’âge de 10 ans, et se retrouvent une fois par mois pour s’exercer et renforcer leurs liens. «J’ai moi-même rejoint le groupe Help de Rebstock il y a 25 ans», raconte Röbi Keller, qui en a aujourd’hui 35. Après avoir suivi une formation de moniteur jeunesse à son entrée dans l’âge adulte, il est devenu membre du comité d’organisation du camp des jeunes en 2006. En tant que responsable, il peut notamment décider du fait que les jeunes samaritaines et samaritains dressent leur camp dans une salle de sport: «C’est plus adapté pour nous qu’une tente en forêt», explique-t-il. En outre, la commodité de l’infrastructure d’une triple salle de sport est indéniable, et on peut monter le camp dans une région différente chaque année. Il négocie donc avec les écoles ou les conseils communaux pour obtenir l’utilisation de la salle à de bonnes conditions. L’ambiance d’un camp est bel et bien là, selon lui, surtout lorsque tout le monde se glisse dans son sac de couchage, le soir, mais l’essentiel est d’avoir un programme intéressant et différent chaque année. Ce dernier, également élaboré par le comité d’organisation bénévole, semble plébiscité: «Nous ne voyons jamais les enfants sur leur téléphone. Ils n’ont pas le temps», sourit Röbi Keller.
Les jeunes sont très capables
Les mineurs sont pris en charge par les chefs de groupe qui les connaissent via les sections de samaritains. Les frais de participation au camp s’élèvent à 100 francs, déplacement inclus, soit environ la moitié du coût réel. Les charges supplémentaires sont couvertes par Samaritains Suisse et restent bas «grâce à l’aide de sponsors», selon Röbi Keller. Il confirme d’ailleurs qu’organiser un tel camp prend du temps, mais ajoute: «Ça me fait vraiment plaisir de voir que les enfants passent un bon moment. Je trouve que hormis le sport, il n’y a pas assez d’offres pour eux.» En outre, il est convaincu que dès 12 ans, les jeunes sont tout à fait capables de prodiguer les premiers secours après quelques mois d’entraînement: «Ils ont envie de savoir et apprennent avec plaisir!» L’objectif premier du camp est toutefois qu’ils s’amusent et créent des liens. Beaucoup d’entre eux resteront samaritains toute leur vie, Röbi Keller a lui-même été forgé par ses expériences de jeunesse. À ce titre, il est ravi qu’Aline Muller, jeune samaritaine, rejoigne le Conseil de la Croix-Rouge. Elle aussi a acquis des connaissances pour la vie. Une expression qui prend doublement du sens ici.
GÉNÉRATION SAMARITAINS
Les premiers secours suscitent l’intérêt des enfants et des adolescents. Apprendre et s’amuser avec des amis enflamme le cœur des petits et des moins petits. Quatre exemples de manifestations réussies avec de jeunes secouristes.
VAUD
Le camp d’été des Samas’Kids vaudois a eu lieu du 7 au 14 août 2022 aux Paccots. Le leitmotiv était les jeux de société. Pendant toute la semaine, les enfants et les adolescents étaient invités chaque matin à développer un jeu de société qui allait être mis en pratique le samedi après-midi. Le camp 2023 est déjà en préparation, car l’année prochaine, les Samas’Kids fêteront les vingt ans d’existence de leur groupe.


LUCERNE
L’olympiade Help de Suisse centrale qui a rassemblé 120 enfants de la région s’est tenue le 10 septembre 2022. De l’excitation, de l’enthousiasme mais également du trac étaient perceptibles au départ. Toutes les quinze minutes, deux équipes de jeunes secouristes se lançaient sur le parcours. « C’était une journée vraiment cool », ce cri du cœur d’un jeune participant a été reçu comme une magnifique récompense pour le comité d’organisation de la manifestation.
GÉNÉRATION SAMARITAINS
SAINT-GALL
Le 3 septembre s’est tenue la journée régionale des Help de l’association saint-galloise de samaritains et de la principauté du Liechtenstein. Une soixantaine d’enfants et d’adolescents ont eu le loisir d’approfondir leurs connaissances en premiers secours. Découvrir les entrailles d’une ambulance et discuter avec une ambulancière ont constitué un point fort de la manifestation. La journée conçue à la fois comme studieuse et récréative a aussi permis aux participants de faire plus ample connaissance lors du concours de l’après-midi.


BIEL-BENKEN
Le traditionnel camp d’entraînement des jeunes samaritains de Biel-Benken (BL) a eu lieu du 2 au 4 septembre. Une trentaine de jeunes – dont cinq du groupe Help de Riehen (BS) – et dix encadrants ont passé le week-end dans la vallée de Münster en Forêt-Noire. Les participants se sont adonnés à la théorie et à la pratique en alternance : schémas des premiers secours, fixations, BLS et défibrillation ont été suivis du maquillage le dimanche.