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SELON MME SIMOU, LES ARCHIVES ROYALES CONFIRMENT LA SOUVERAINETÉ DU MAROC

SUR L’ENSEMBLE DE SON SAHARA ORIGINAL.

encore le poste de secrétaire général du Parti de l’Istiqlal (PI), ce qui ne saurait, in fine, surprendre étant donné que le doyen des partis politiques nationaux a, depuis l’époque de son ancien chef et fondateur Allal El Fassi, toujours été à l’avant-garde du combat pour le parachèvement de l’intégrité territoriale nationale: M. Chabat allait, ainsi, à plusieurs reprises, à partir de mai 2013, demander la rétrocession de Tindouf mais aussi, nommément, les localités de Béchar, Hassi Beïda et Kenadsa. Toutefois, les autorités interdiront, en septembre 2014, le sit-in qu’il souhaite, dans cette optique, organiser au niveau du poste-frontière de Zouj Bghal; comme quoi, le Maroc officiel continue, depuis un peu plus d’un demi-siècle désormais, de maintenir un profil plutôt bas en la matière.

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L’appartenance historique

Dans cela, a-t-il, toutefois, raison? S’il serait aventureux de prétendre à la compréhension de la rationalité de l’État marocain, le fait est qu’il semble que son calcul soit le suivant: sacrifier, oui, des territoires dont l’appartenance historique au Maroc ne peut souffrir le moindre doute, mais pour mieux, par ailleurs, entériner la récupération de la partie du Sahara marocain anciennement colonisée par l’Espagne -celle que revendique le Polisario- et aussi, éventuellement, reprendre les présides que continuent d’occuper la voisine du Nord, à commencer par les villes de Sebta et Mélilia. C’est dans cet esprit que le roi Hassan II semble avoir, déjà, pris sur lui de se plier, par le biais de la convention du 15 juin 1972, au

Le Roi Hassan II et Houari Boumediene signant la convention du 15 juin 1972 à Rabat.

il y a 10 ans, Maroc Hebdo déterrait le problème du Sahara oriental

“La bombe à retardement”, titrait Maroc Hebdo en novembre novembre 2013, en abordant le dossier des territoires marocains annexés à l’Algérie durant l’occupation française.

Tindouf, Colomb-Béchar, Hassi Beida, Gara Jbilat, Kenadsa, Touat, pour ne citer que ceux-là. Des villes et des territoires que la voisine de l’Est n’avait toujours pas rétrocédé au Maroc, 50 ans après son indépendance. Dans son dossier, Maroc Hebdo revenait sur les fondements historiques des revendications marocaines sur ses territoires actuellement sous contrôle algérien, et les dates-clefs des tensions entre les deux pays voisins à ce sujet. Presque 10 ans plus tard, le problème du Sahara se pose avec encore plus d’acuité, alors que les relations entre Rabat et Alger se sont davantage dégradées l tracé hérité de la colonisation française: c’est en promettant de ratifier le texte -il ne le sera jamais- que trois ans plus tard, en juillet 1975, le défunt monarque arrache à un certain Abdelaziz Bouteflika, à l’époque ministre des Affaires étrangères de l’Algérie, son soutien aux revendications du Maroc sur la Sakia El Hamra (avant que le président algérien, Houari Boumédiène, ne prenne, illico, soin de le désavouer).

Propagande algérienne

Il faut toutefois préciser que derrière la convention dite “relative au tracé de la frontière d’Etat établie entre le Royaume du Maroc et la République algérienne démocratique et populaire”, il y a aussi, en filigrane, le calcul d’épicier du général Mohamed Oufkir, qui préside alors la commission mixte pour le bornage et est surtout en passe de perpétrer sa fameuse tentative de coup d’État d’août 1972 à l’encontre de l’avion Boeing 727 de Hassan II; comme le détaille l’historien Mohammed Maâzouzi dans son ouvrage “Un demi- siècle pour l’intégrité territoriale” paru en 2004 chez l’imprimerie El Maarif al-Jadida, “l’enjeu d’Oufkir était la liquidation des dossiers frontaliers pour s’assu- rer la protection algérienne”. La bonne volonté du Maroc, ou plutôt celle, pour reprendre l’expression de Hassan II dans son autobiographie “Le Défi”, de “préfér[er] un voisin fort et amical à un voisinage hostile et rancunier”, n’y a, en tout cas, rien fait, et alors que le différend autour du Sahara marocain s’en trouve à sa 48ème année, l’Algérie continue plus que jamais de financer, abriter, armer et soutenir diplomatiquement le Polisario. Pire, même en ce qui concerne le tracé, objet de la convention de 1972, l’Algérie ne s’embarrasse plus à le violer, comme l’avait éloquemment illustré l’affaire de la palmeraie d’El Arja en mars 2021. En même temps que celle-ci se voyait annexée sans que le Maroc n’y dise rien, de crainte sans doute d’apporter une eau malvenue au moulin de la propagande algérienne faisant du Royaume un pays expansionniste -un comme l’y avait appelé un collectif d’universitaires dans le quotidien français “Le Monde” le 16 février 2023, n’en faudrait-il pas plutôt une sur la partie dont la souveraineté est foncièrement la plus contestable dans ce Sahara - puisqu’elle implique deux États reconnus plutôt qu’un pseudo “peuple sahraoui” dont la majeure partie voit déjà les institutions marocaines permettre son autodétermination-? Après tout, la convention de 1972 n’a jamais été ratifiée par le Maroc; elle a, certes, fait l’objet d’une publication en juin 1992 dans le bulletin officiel, mais celle-ci n’a aucune valeur juridique du fait que le parlement n’a, à aucun moment, été saisi. Et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle à ce jour aucun instrument de ratification n’a été déposé auprès de l’Organisation des Nations unies (ONU). Naturellement, l’objectif d’une telle remise à plat ne serait pas tant de chercher à recréer le

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